-Mords ça, tu vas souffrir.
-Mhais mhite.
-Trois. Deux. Un.
Un grand craquement vint perturber l’ambiance silencieuse du vaisseau alors qu’Henry remettait en place l’épaule de son ami. Le cri étouffé par le bâillon durant encore quelques secondes avant que Septimus ne retire la paire de chaussettes de sa bouche. Il faudrait qu’il se souvienne de bien les laver lorsqu’ils en auraient l’occasion, elle puait comme un macchabée.
-Bon, on fait quoi maintenant qu’on est à l’abri ?
-Je te dis ça dans deux minutes tu veux, répliqua-t-il en s’allongeant sur son siège-lit.
-Ça me va si on reste ici, si on reprend des forces. Mais si on doit poursuivre nos recherches, il faut qu’on se dépêche d’y aller.
-Pourquoi ?
-Genesis est pour l’instant avec les mercenaires. Son attention, et potentiellement celle du Consulat, est redirigée ailleurs. En plus, avec la guerre déclarée contre son groupe par deux puissances, les gardes doivent avoir autre chose en tête que te… nous rechercher.
-T’as peut-être raison mais…
-C’est le moment idéal pour foncer à la Terre des Dragons, l’interrompit-il. On essaie de rapidement faire le tour, trouver un ou deux sages, et avec un peu de chance…
-Qu’on n'a jamais.
-Avec un peu de chance, on sera parti en trois… non deux jours !
-Tu mets la charrette avant les bœufs là. Admettons qu’on y aille. Admettons qu’on parcoure toutes les distances en vaisseau, ce qui est tout sauf discret. Admettons même qu’on trouve l’armure ou des gens pour nous en parler. Ne serait-ce que les trouver eux, s’orienter entre les différents villages et potentiellement trouvé un lieu… ça va prendre nettement plus que trois jours.
-Dans ce cas, on abandonne cette piste.
-J’ai pas dit ça non plus, laisse moi deux minutes pour réfléchir.
Le jeune homme ferma les yeux et posa son bras valide dessus afin de bloquer toute la luminosité qui provenait de la banlieue londonienne – sur la Tamise précisément - où ils se cachaient actuellement. Il avait pensé que personne ne le rechercherait ici. Et si la Lumière le trouvait, il espérait que personne ne le livrerait aux mains des consuls, même s’il n’appartenait pas à leur groupe – comment le pourrait-il de toute manière vue sa nature ?
Le colosse en aurait bien pour deux semaines, sans combat ou autre source d’ennuis, pour consolider de nouveau ses côtes. Lui-même en aurait sûrement pour quelques jours, si ce n’est plus, avant qu’il puisse totalement bougé l’épaule sans ressentir de douleur. Entre temps, le diable tragique pourrait être revenu au pouvoir. Ce qui pourrait rendre toute recherche sur le territoire des artistes un véritable défi. Mais que pouvaient-ils faire autrement ? Garder comme dernière piste le lieu le plus probable où ils pourraient obtenir des informations ? Leur deuxième lieu d’investigation n’était pas non plus des plus plaisants.
Et sans tenir compte de leur recherche, ou de leur récupération, il fallait qu’ils trouvent à manger, un coin où laver leurs linges sales. Où dormir en toute quiétude. Et pourquoi pas trouver un endroit où ils gagneraient suffisamment pour oublier ce genre de considération pendant un bon bout de temps.
-On… pourrait aller à San Fransokyo. J’avais entendu des étudiants dire qu’on pouvait gagner facilement de l’argent là-bas.
-Ce qui n’est pas notre quête mais soit… Comment on ferait ça ?
-On participerait à des combats de robots.
-Et… tu sais les construire, ou les utiliser ?
-Non mais on peut apprendre.
-Donc faut qu’on trouve quelqu’un…
-Ouais mais ça va ! C’est pas très dur. On va à l’université, qui est comme l’académie, on déniche un spécialiste ou deux, et on apprend.
-A supposer qu’on en soit capable. On fait comment pour vivre entre temps ?
-Ah… ouais… Bah… on… fait la manche ?
Un soupir lui servit de réponse. Le maître de la keyblade n’avait pas un plan pour chaque situation. Les trois quart du temps – s’il était généreux avec lui-même – il improvisait tout sur l’instant. Il trouverait bien quelque chose à faire sur place. Peut-être qu’il y avait un forgeron. Ou une ferme.
-Mhais mhite.
-Trois. Deux. Un.
Un grand craquement vint perturber l’ambiance silencieuse du vaisseau alors qu’Henry remettait en place l’épaule de son ami. Le cri étouffé par le bâillon durant encore quelques secondes avant que Septimus ne retire la paire de chaussettes de sa bouche. Il faudrait qu’il se souvienne de bien les laver lorsqu’ils en auraient l’occasion, elle puait comme un macchabée.
-Bon, on fait quoi maintenant qu’on est à l’abri ?
-Je te dis ça dans deux minutes tu veux, répliqua-t-il en s’allongeant sur son siège-lit.
-Ça me va si on reste ici, si on reprend des forces. Mais si on doit poursuivre nos recherches, il faut qu’on se dépêche d’y aller.
-Pourquoi ?
-Genesis est pour l’instant avec les mercenaires. Son attention, et potentiellement celle du Consulat, est redirigée ailleurs. En plus, avec la guerre déclarée contre son groupe par deux puissances, les gardes doivent avoir autre chose en tête que te… nous rechercher.
-T’as peut-être raison mais…
-C’est le moment idéal pour foncer à la Terre des Dragons, l’interrompit-il. On essaie de rapidement faire le tour, trouver un ou deux sages, et avec un peu de chance…
-Qu’on n'a jamais.
-Avec un peu de chance, on sera parti en trois… non deux jours !
-Tu mets la charrette avant les bœufs là. Admettons qu’on y aille. Admettons qu’on parcoure toutes les distances en vaisseau, ce qui est tout sauf discret. Admettons même qu’on trouve l’armure ou des gens pour nous en parler. Ne serait-ce que les trouver eux, s’orienter entre les différents villages et potentiellement trouvé un lieu… ça va prendre nettement plus que trois jours.
-Dans ce cas, on abandonne cette piste.
-J’ai pas dit ça non plus, laisse moi deux minutes pour réfléchir.
Le jeune homme ferma les yeux et posa son bras valide dessus afin de bloquer toute la luminosité qui provenait de la banlieue londonienne – sur la Tamise précisément - où ils se cachaient actuellement. Il avait pensé que personne ne le rechercherait ici. Et si la Lumière le trouvait, il espérait que personne ne le livrerait aux mains des consuls, même s’il n’appartenait pas à leur groupe – comment le pourrait-il de toute manière vue sa nature ?
Le colosse en aurait bien pour deux semaines, sans combat ou autre source d’ennuis, pour consolider de nouveau ses côtes. Lui-même en aurait sûrement pour quelques jours, si ce n’est plus, avant qu’il puisse totalement bougé l’épaule sans ressentir de douleur. Entre temps, le diable tragique pourrait être revenu au pouvoir. Ce qui pourrait rendre toute recherche sur le territoire des artistes un véritable défi. Mais que pouvaient-ils faire autrement ? Garder comme dernière piste le lieu le plus probable où ils pourraient obtenir des informations ? Leur deuxième lieu d’investigation n’était pas non plus des plus plaisants.
Et sans tenir compte de leur recherche, ou de leur récupération, il fallait qu’ils trouvent à manger, un coin où laver leurs linges sales. Où dormir en toute quiétude. Et pourquoi pas trouver un endroit où ils gagneraient suffisamment pour oublier ce genre de considération pendant un bon bout de temps.
-On… pourrait aller à San Fransokyo. J’avais entendu des étudiants dire qu’on pouvait gagner facilement de l’argent là-bas.
-Ce qui n’est pas notre quête mais soit… Comment on ferait ça ?
-On participerait à des combats de robots.
-Et… tu sais les construire, ou les utiliser ?
-Non mais on peut apprendre.
-Donc faut qu’on trouve quelqu’un…
-Ouais mais ça va ! C’est pas très dur. On va à l’université, qui est comme l’académie, on déniche un spécialiste ou deux, et on apprend.
-A supposer qu’on en soit capable. On fait comment pour vivre entre temps ?
-Ah… ouais… Bah… on… fait la manche ?
Un soupir lui servit de réponse. Le maître de la keyblade n’avait pas un plan pour chaque situation. Les trois quart du temps – s’il était généreux avec lui-même – il improvisait tout sur l’instant. Il trouverait bien quelque chose à faire sur place. Peut-être qu’il y avait un forgeron. Ou une ferme.
Dernière édition par Maître Septimus le Mar 10 Avr 2018 - 7:18, édité 1 fois