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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Y paraît qu’elle est très bien Madame Song ! Ça file droit depuis qu’elle est là ! »

« Hey Michel, c’est t’y pas Madame Song qui a un petit cul ? »

« Y avait un mec bourré au bar l’aut’ soir, il disait qu’elle pouvait changer la taille de sa poitrine ! Tu crois que c’est de la sorcellerie ? »

« J’espère qu’elle va nous aider à œuvrer pour la communauté ! 
- Comment ?!
- Règle ton sonotone José ! Oh ! Fait moi voir, on va être en retard ! »

« Vite Patricia, on va être en retard, gare ton chariot sur le côté ! »

Quelques échos venant de la salle des fêtes de ce quartier arrivent jusqu’à mes oreilles. Je n’ai pas un public facile aujourd’hui, car il est très particulier. Je me suis habillée très sobrement et strictement pour l’occasion. Il paraît que les anciennes générations aiment un peu moins la « légèreté » des habits modernes, ce que je peux comprendre en tant qu’étrangère en provenance de Chine. Ce n’est cependant pas le débat du jour.

Il y a quelques temps, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes âgées à la Costa del Sol, qui ne font pas grand chose pour certains de part leur manque de mobilité. Ils sont souvent assis sur les bancs des lieux publics, ou aux rebords de leurs fenêtres, les yeux scrutant la moindre activité digne d’un minimum d’intérêt.

Il n’est pas facile d’être vieux. Certains cachent cela derrière cette « surveillance » pour ensuite aller faire des commérages avec Madame Martino, ou Monsieur Pimprenal. Le tout étant avant tout de s’occuper selon moi… Ou alors tous ceux qui font du commérage ont une volonté de nuire très développée. C’est possible, mais ce serait surprenant que tous les anciens du monde soient ainsi.

Il n’en est pas moins que c’est certainement la population la plus sédentaire de la Costa, c’est celle-ci avec les employés du Syndicat. Les touristes changeant tout de même rapidement souvent de lieux de vie pour retourner à leurs quotidiens maussades sur d’autres mondes. Du coup, c’est une force en soi que de l’avoir avec nous. Ils peuvent être utiles malgré les apparences. Ne jamais sous-estimer le travail des petites mains lorsqu’elles sont bien coordonnées.

Suite à mon entretien avec le Lieutenant Harch, il se trouve que nous avons un déficit de visibilité sur certaines voies de la Costa, et qu’il faudrait y remédier avec l’installation de nouvelles caméras. Je dis que nenni. Nous les avons déjà en fait : il suffit juste de les raccorder à notre réseau. Donc nous allons la jouer franc jeux. Les invités du jour n’ont pas été sélectionné au hasard. Il y a des personnes de tous les quartiers de la ville, de conditions différentes, de la plupart des classes sociales. C’est un bon début pour établir l’ « Association des VIEUX » : les Veilleurs Intergénérationels Eveillés Unis contre la Xyloglossie. Il ne faut pas se mentir, ni se voiler la face, la Costa del Sol n’est plus ce qu’elle était et il va falloir se retrousser les manches pour revenir à un peu d’ordre : vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas ?

Je vérifie une dernière fois mon tailleur. Je ne veux surtout pas leur déplaire. J’ai même attaché une broche à ma veste, c’est dire que je fais attention à eux. Ce sont des personnes âgées, elle mérite un respect tout particulier et ne doivent pas être considérées à la légère. Ce serait contre les valeurs de ma culture. Je m’avance pour me positionner derrière le paravent me dissimulant au public.

Francis se charge de chauffer un peu l’assistance avant mon entrée.


« Ah ! Ah ! Ah ! Buenos dias à tous et à toutes ! C’est avec un plaisir non dissimulé que nous vous recevons aujourd’hui et, je ne m’avance pas trop en disant que nous vous remercions pour votre présence aujourd’hui ! »

On dirait un de ces agents qui tentent de mettre en avant un produit au supermarché. Avec le vieux costume bleu marine qu’on lui a trouvé, on dirait un vieux VRP qui s’est fait beau pour le karaoké. Il a intérêt à faire ce que je lui ai dit.

« Plus sérieusement, mesdames messieurs, je sens que la tension est palpable parmi vous. Nous sommes réunis aujourd’hui pour faire face, ensemble. Ensemble, le Syndicat et vous, contre ces gens qui ont dit que tout allait bien mais qui n’ont rien fait quand le chien de Madame Gomez a été volé par des personnes ivres ! Ceux qui n’ont rien dit quand un fou furieux a provoqué une course poursuite dans la Costa del Sol avec une voiturette volée ! Ces personnes qui n’ont pas agi lorsqu’un touriste a volé du poisson sur le stand de Juan pendant le marché du jeudi matin !
- C’est bien vrai ! »

La bonne blague. Sacré Francis. Comme quoi il sait être pertinent quand il faut. Il y met du cœur en tout cas, j’apprécie.

« Moi, je vous le dis messieurs et surtout mesdames… Finit la langue de bois ! Veuillez accueillir chaleureusement notre salut à tous, Madame Huayan Song ! » crie t-il, plein de ferveur, me faisant signe de monter sur la petite estrade.

Je m’empresse d’y aller avec un autre micro. Les applaudissements de la salle résonnent jusqu’à nous. Il doit y avoir approximativement cinquante personnes, c’est pas mal pour une réunion organisée en si peu de temps.

« Bonjour à tous, holà ! Holà ! » dis-je, la plus souriante possible.

J’attends que le calme revienne, cela ne tarde pas trop. Nous sommes loin d’une foule en délire de touristes sur la plage. Je remarque qu’ils sont cependant plutôt concentrés, donc ils sont encore en état. C’est un point positif. Francis s’approche discrètement de moi pour me souffler un conseil :

« Faites des invectives et des interprétations brèves… Et varier le ton de votre voix, sinon ils vont vous lâcher pour dormir. »

Ce sont des astuces judicieuses. Il va falloir que je tente de les appliquer au mieux.

« Je m’appelle Huayan Song et je suis la directrice générale du Syndicat. Comme vous le savez, je suis en charge de la sécurité à la Costa del Sol. Et ne nous mentons pas, mesdames et messieurs, il y a des améliorations urgentes à effectuer. Pour la sécurité de tous !
- Oui…
- Bien parlé !
- C’bien vrai ! »

Je suis en totale roue libre, je ne suis pas habituée au discours face à un public aussi nombreux. C’est un exercice complexe que je vais essayer d’effectuer le plus proprement possible, même si mon cœur bat comme un fou dans mon torse. Oui, j’ai un cœur qui bat, vous en doutiez ?

« Les incidents énumérés par mon très cher collègue Francis ne sont que la partie visible de la noix de coco ! Il y a bien plus, croyez-moi. Les forces de l’ordre en ont vu passé de drôles oiseaux par leur poste et leurs cellules. » dis-je en rigolant un peu, pour susciter au final une faible réaction de leur part.

On va tâcher de ne pas faire d’humour.


« Cependant, aujourd’hui nous nous tournons, - je me tourne vers-, vous pour demander votre aide dans la réhabilitation de notre beau monde. Bien sûr, certains diront que je ne suis qu’une étrangère ! Mais moi, je ne vole pas, je ne casse pas et j’assure la sécurité des honnêtes gens ! Ensemble, travaillons à créer une Costa del Sol plus sûre, pour tous, touristes comme pour locaux.
- Et comment comptez-vous faire cela Madame ?
- Excellente question de Madame dans l’assistance !
- Madame Santiago.
- Excellente question de Madame Santiago ici à ma droite ! »

Merci Francis.

« Parce que moi je suis d’accord avec ce que vous dîtes Madame, cependant qu’est-ce qu’on pourrait faire nous ? Le chien de cette pauvre Madame Gomez, la pauvre en est inconsolable, comment aurions-nous pu être utiles ? 
- C’est une remarque judicieuse, Madame Santiago. »

L’assistance me scrute attentivement. Ils sont plus vifs qu’ils n’en ont l’air les bougres.

« Madame Santiago, je peux déjà vous dire que les forces de sécurité de la Costa vont avoir de nouvelles dotations, avec de nouveaux équipements et de nouvelles recrues qui sauront garnir les efforts déjà effectués par le passé.
- Ah, c’est bien ça ! 
- Tout à fait. Mais comme vous le savez, la technologie a ses limites. Les forces de l’ordre n’ont pas le don d’ubiquité, il nous faut donc trouver une parade à ce « manque » dû à la précédente politique sécuritaire !

Je marche un peu sur l’estrade, faisant semblant de réfléchir. Je reste un peu en mouvement, comme pour attirer leur attention sur moi tout en dévoilant mon plan. Je cherche à être la plus avenante possible.

« Nos forces de l’ordre ont besoin d’avoir des yeux et des oreilles à la Costa. Ils ne peuvent être partout à la fois. En somme, nous avons besoin de veilleurs, d’honnêtes gens comme vous qui pourraient nous aider à appliquer une justice implacable contre la petite délinquance et contrôler les personnes suspectes !
- Ah oui, c’est une bonne idée !
- Pourquoi pas !
- Y a des fayots ce midi à la cantine ? 
- Mais comment faire ? » dit une voix au fond de la salle.

Question intéressante.

« La dame dans le fond a raison : comment faire ? Hé bien c’est très simple. De gentils messieurs vont passer dans les rangs pour vous donner un appareil de haute technologie : un walkie-talkie comme on dit ici ! Ces objets sont reliés en permanence, 24H/24, 7J/7 au centre de commandement des forces de l’ordre. Vous pourrez y reporter toute activité suspecte et ainsi faciliter le travail de nos agents sur le terrain. Toutes vos déclarations seront enregistrées et nous vous répondrons si nécessaire.
- Ah c’est pas mal ça !
- Oui, oui !
- Nous espérons ainsi qu’il n’y aura plus de cas comme feu le chien de Madame Gomez. »

Applaudissements très maîtrisés de l’assemblée. Apparemment, le chien de Madame Gomez a été un traumatisme pour cette communauté. Je fais signe à mes subordonnés pour qu’ils distribuent le matériel à nos invités.

« Chacun d’entre vous va recevoir l’un de ces outils. Pour envoyer un message à la police, vous appuyez sur le bouton vert, vous parlez, puis vous relâchez la pression. C’est très simple. »

J’attends que la distribution finisse, j’en profite pour me tourner vers Francis.

« Vous avez trouvé mon intervention comment ?
- Vous êtes pas habituée à ce genre de trucs, donc je dirai vous êtes correcte.
- Hum. Merci bien Francis. » dis-je, voyant qu’il prend un malin plaisir à donner son avis sur ma prestation.

« Bien entendu, pour encadrer nos activités, ensemble, nous devons convenir de certaines règles. La plus importante d’entre elles, est de bien entendu s’inscrire dans notre nouvelle association, dont je suis la présidente d’honneur : l’Association des V.I.E.U.X., Veilleurs Intergénérationnels Eveillés et Unis contre la Xyloglossie. Vous pourrez signer en donnant votre nom et prénom dans la petite case à droite, nos agents vous aideront en cas de besoin bien entendu ! Il faut mettre fin à la langue de bois et affronter les faits réels avec objectivité !
- Et qui est la gestionnaire de l’association ?
- Ah bah oui, il faut savoir pour pouvoir travailler correctement.
- Et quelle compensation pour notre labeur ?
- Ah oui Bernard, bien vu !
- Tout travail mérite salaire !
- C’bien vrai là ! »

Ils ne perdent pas le nord les anciens.

« Une élection sera tenue d’ici quelques temps, tout membre de l’association peut se présenter. En tant que présidente d’honneur, je surveillerai le dépouillement et assurerait une équité et une transparence complète ! Pour ce qui est en est de votre récompense… »

Je vois que les oreilles se tendent, parfois littéralement : certains augmentent le son de leurs sonotones, d’autres mettent la main sur l’un de leurs orifices auditifs pour capter plus de sons. On entendrait une mouche volée, si Francis n’était pas en train de rire intérieurement derrière moi. Je le sens jusqu’ici.

« Une récompense sous forme de munnies sera délivré à quiconque donne une information pertinente évitant –concrètement- un acte de délinquance ou criminel. La somme étant variable en fonction de la gravité des faits bien sûr. »

Je vois des applaudissements plus motivés à présent. Apparemment certains comptent sur ce système pour augmenter de quelques munnies leurs retraites, ce que je peux comprendre pour certains. D’autres étant déjà bien lotis, c’est plus pour le côté maintien de l’ordre qu’ils apprécient l’initiative du Syndicat.

« Hé bien je vous remercie mesdames et messieurs ! N’hésitez pas à parler de l’association auprès de vos amis, voisins et votre famille : ils n’auront qu’à se présenter au centre de commandement pour s’inscrire et rejoindre l’association des V.I.E.U.X. Ah d’ailleurs ! J’ajoute que vous pouvez toucher un petit quelque chose si des gens nous joignent grâce à votre parrainage ! N’hésitez donc surtout pas ! » dis-je, avenante et avec un sourire que je ne me connaissais pas.

La salle se désemplit lentement, ils font la queue pour signer le papier d’adhésion – sinon on reprend le matériel, faut pas trop rigoler avec ça quand même -, et beaucoup d’entre eux discutent. Notre proposition de participation citoyenne à la sécurité du monde semble avoir touché beaucoup de gens. C’est tant mieux.

Je profite de la fin de la séance pour quitter la scène avec Francis. J’enlève cette horrible broche accrochée à ma veste et nous sortons par l’arrière de la salle des fêtes pour repartir à la Station Agrabah, car oui, je n’ai toujours pas de bureau officiel. Je vais finir par aller m’installer au centre de commandement. Au moins ils ont un bunker, eux.


« Vous êtes sûre que ça va marcher votre réseau de surveillance avec les petits vieux ? Ils ont pas tous l’air très vifs quand même.
- La peur, Francis, la peur. L’environnement autour d’eux a pu changer avec l’arrivée de gens d’autres mondes. Quand on arrive à ces âges si avancés, il est facile de tomber dans la crainte. Il n’y a pas de vraie délinquance, ni de criminalité ici.
- Vous comptez donc sur les mensonges pour les mettre dans votre poche ?
- Ce n’est pas un mensonge en soi. Il suffit d’agiter le spectre de la délinquance pour que tout le monde panique dans cette tranche d’âge. Rien que le chien de Madame Gomez, pauvre bête, mais cela peut suffire à les motiver.
- C’est malin, j’avoue.
- Puis avec la petite compensation de quelques munnies, cela permet de s’assurer de leurs activités. De toute façon, on verra bien vite s’ils prennent l’habitude de rapporter les « activités suspectes » au centre de commandement.
- Je sens qu’on va recevoir de la merde. Genre Madame Renée qui a trompé son mari avec Don Juan.
- Justement Francis. Une mine d’informations, sur des citoyens ordinaires mais peut-être sur des notables, va nous parvenir. C’est formidable. Sans compter les petits délinquants qui vont être signalés systématiquement maintenant, en plus de notre réseau de caméras.
- On va bien se marrer, je le sens. 
- Par ailleurs, tu me feras le plaisir d'arrêter de fréquenter les bars pendant tes services. J'en ai assez que tu fasses l'alcoolique alors que nous avons des tâches à effectuer partout !
- Ouais, ouais je sais... J'essaierai Madame Song ! »

L’Association des V.I.E.U.X, réseau de surveillance le plus performant des mondes de la Shin-Ra et d’au-delà.
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Alors, j’vais prendre le rp pour ce qu’il est, un élément comique dans toute la trame à Costa Del Sol.

En soit, j’ai beaucoup rigolé en lisant le texte. Néanmoins, j’vais rester chiant sur un point et il s’agit de la maîtrise d’un contexte. Les vieux de Costa, ce ne sont pas les vieux de Chine ou encore ceux d’Illusipolis. D’ailleurs, j’imagine des vieux marseillais à travers ton texte. Donc, pourquoi j’dis ça ? C’est pour moi, toujours plus intéressant de voir une confrontation de contexte plutôt qu’un truc qui fond bien dans l’environnement. Pas pour l’auto dérision que j’dis ça, simplement parce que les personnages sont éduqués comme ça et c’est d’un rire dingue de voir ce genre de quiproquo que le forum peut permettre par son contexte.

Bref, remarque chiante finie.

L’idée d’un comité de vieux espions, j’ai l’impression d’me retrouver au Portugal avec toutes les grand-mère à leur balcon qui ne laisse rien échappé. En soit, l’idée est bonne, mais j’me dis que ça peut totalement être le foutoir ce genre de méthode. Comme le dit Francis, c’est la porte ouverte aux ragots ou aux remarques inutile et j’attends de voir la gueule du réceptionniste qui devra consigner les appels en question. Aussi, les rapports que tu risques de te taper à lire.

Enfin, c’était marrant ! D’ailleurs, j’ai appris un nouveau mot aujourd’hui, j’irais dormir un peu moins con.

Mission accomplie !


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