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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le Mercenaire Flottant, lourd de tout son armement, se laisse mollement portée par une marée tout aussi faible que les courants. Avec un petit vent frais et leger. L'ancre n'est pas jeté, ne l'est quasiment jamais pour que le navire n'arrête jamais de faire le tour de l'île. Le vieux Will', tranquillement, manœuvre le bateau et à le voir outiller le gouvernail de ses bras avec tendresse, l'on jurerait qu'il danse un slow. Dérrière lui, en hauteur par rapport au pont principal, Surkesh, Cathy et Miguel délibère autour d'une table fraichement installée, recouverte de papelards. Une grande carte représentait l'île du Pays Imaginaire -avec l'île au crâne aussi- recouvre majoritairement la table en bois, avec ça quelques contrats étalés.

« Donc, Miguel, t'as demandé aux Indiens ou pas ? »

Surkesh est là, bras croisé, malgré lui un peu renfrogné face à la table. Le Pays Imaginaire peut être tellement compliqué parfois.

« Oui. Les Fées viennent de temps en temps rendle visite mais elles pléfèllent nous éviter. »

Miguel est là, à sa droite, les mains dans les poches de son manteau en fourrure d'ours bruns mais lui regarde plus Surkesh que le plan et les contrats.

« Okay... les Indiens ne savent pas où elles vivent... ou ne veulent juste pas nous le dire ? »

« Les deux, si tu veux mon avis. Pal contle, ils nous ont dit des choses tlès tlès intéléssantes ! Avant, les fées ne se cachaient pas et vivaient dans la folêt, pépèles. Puis, y a eu les pilates... mais aussi quelqu'un venu poul les sauver... et blulé leur maison au passage. »

« En quoi c'est intéréssant au juste ? »

« Ce sont les Cons-saouls qui ont trouvés une nouvelle maison aux fées. Une maison bien dissimulé dont l'emplacement est un sclet tlès tlès bien galdé ici. »

« Vivons heureux, vivons caché .» Déclare Cathy en se penchant sur le plan et les contrats attentivement, face aux deux hommes qu'elle ne regarde pas. « Apparement, en plus du Consulat, la Lumière serait aussi en bons termes avec les fées. Je ne vois ni l'un, ni l'autre, nous révélez leur emplacements par contre. Les Indiens, pour le coup, n'ont pas semblés apprécier l'idée non plus. »

« Les Sirènes m'ont dit la même chose... par contre, elles m'ont aussi appris que les Enfants Perdus sont les meilleurs amis des fées depuis toujours. »

La blonde relève ses yeux bleus vers Surkesh, sceptique et moqueuse... mais peut-être un peu curieuse ?

« Donc, ta solution pour trouver les fées, c'est de trouver les enfants perdus d'abords ? Déjà, s'agirait simplement de les trouver parce qu'ils sont tout aussi bien caché que les fées, sinon mieux encore. Et à mon avis, ce seront bien les derniers à vouloir nous dire où elles sont. »

« Alors... déjà, de une, on sait que les fées viennent rendre visite aux Indiens et aux Sirènes, pas souvent mais de temps en temps. Qu'en est-il avec les Enfants Perdus qui sont, de réputation au moins, ceux qui les côtoient le plus ? M'est d'avis qu'avec un peu d'espionnage, on pourrait très facilement prendre une fée en filature. »

Ayant écouté la réponse tout en feuilletant les contrats qui recouvrent la carte, Cathy répond avec un petit air fier en tendant un vieux contrat... jusqu'ici remis à plus tard.

« Et donc, c'est là qu'on parle de la prochaine partie de chasse à l'homme, j'imagine. »

« Tout juste. D'un commun accord, les Indiens et les Enfants Perdus ont reportés la dernière partie à plus tard à cause des pirates. Depuis, je me suis occupé d'eux donc... on va peut-être pouvoir se la faire cette partie finalement ? »

« Yé le savais ! On ne pouvait pas passer à côté de la chasse à l'homme ! »

« Sans moi, trop vieux pour ses conneries. » Beugle Will' un peu absent, comme son âme dans l'océan se noyant.

« ... »

Surkesh et Miguel posent un deux regards... insistant sur la svelte épéiste qui croise les bras, l'air boudeur mais décidé.

« Allez, toi ty viens avec nous ! Pas vlai Soulkèche ? »

« C'est clair et net qu'elle vient avec nous... »

« On verra. Faudrait déjà qu'il accepte les femmes dans leur stupide jeu. » Cède-t-elle finalement en râlant doucement.

« Cap sur le village des Indien dans ce cas. »

« Tout de suite... » Lâche Willem, le ton râleur avant de soulever des détails... intérèssant. Des détails que Surkesh préfèreraient voir passer sous silence. « Parce que dis-moi, les fées, tu ne comptes pas faire ami-ami avec, j'imagine ? »

« Soulkèche a dit que si on captulait les fées, on poullait voler ! » S'exclame le Capitaine Miguel !

« Ouais, ouais. Sans parler que la poussière de fée, ça vaut probablement pas mal de munnies... et j'parle même pas d'une fée en elle-même. »

« L'idée est plutôt glauque. Elle vient de Surkesh après tout. »

« Bah écoute, ça, encore. Moi j'm'inquiète surtout d'avoir la Lumière et le Consulat à nous casser les couilles sur notre dos si on touche aux fées. »

Surkesh n'a pas grand-chose à répondre à ça. C'est probablement ce qui risque d'arriver d'ailleurs... si Surkesh prétextera l'accident, il n'en sera rien. L'incident diplomatique sera fait tout à fait sciemment. Au-delà des intérêts du Centurio, le sans-cœur a les siens... et plus ce sera la guerre, plus ça l'arrangera. Miguel se gratte le crâne, visiblement, la situation l'embrouille. L'air sérieuse et résignée, Cathy n'a plus l'air très emballée non plus. Pourtant, le navire se dirige bien vers le village des indiens.

« Au pire, on verra ça plus tard. Les Indiens veulent l'aide du Centurio pour gagner la prochaine partie de chasse à l'homme contre les enfants perdus... et ils sont prêt à payer pour. Donc, pour l'instant, on oublie les fées. »

« Chasse à l'homme géante ! »

« Oui... on remplit le contrat pour nos amis les Indiens et on en profite pour prendre contact avec les Enfants Perdus, s'informer un peu sur eux, rien de plus. »

« Tant qu'on ne s'en prend ni aux enfants perdus, ni aux fées, je marche. Après ça, faudra pas compter sur moi. Surkesh, dis-moi... tu prévois déjà de t'en prendre à des petites fées ailés... tu ne vas pas allez jusqu'à t'en prendre à des enfants, quand même ? »

« Je ne sais pas si les Enfants Perdus peuvent être considéré comme des enfants. Ils ne vieillissent pas ici, non ? Qui te dit que Peter Pan n'a pas l'âge d'être un vieillard ? Ces gosses tiennent aisément têtes aux pirates et, aux dernières nouvelles, foutent la pâtée aux indiens au jeu de la chasse à l'homme. Plutôt costaud pour des gamins, moi j'dis ça, j'dis rien. »

« Yé veux bien jouer... mais j'ferais pas d'mal à des gamins. »

« Pareil... et je ne ferais rien aux fées non plus. »

« Toujours trop vieux pour ses conneries. »

« Une vraie bande de boulangère... » Lance Surkesh, blasé. « ...ca me va. Du coup, vous venez pour la partie de la chasse à l'homme. Sauf toi Will, t'es trop vieux, tu sers plus à rien. »

« Ouais, ouais. Va t'enculer bien profond Surkesh, tu verras un jour, t'auras mon âge et tu seras un papy. Juste, t'auras pas un quart de mon sex-appeal. »

« Ty es le plus beau des machos, Will'. »

« Je sais, je sais. Elles sont toutes folles de moi. » Conclut l'ancien, fièrement.

« Bref... que vous ne vouliez pas faire de mal aux fées et/ou aux enfants perdus, ça me va... mais si moi j'ai prévu d'en faire ? »

« Je ne sais pas encore. J'hésite. »

« Pardon... ? » Sursaute presque Surkesh en entendant la blonde, ahuri de se dire que la solidarité entre mercenaires... finalement, c'est que de la connerie. Le sans-cœur n'est pas content d'entendre ça. Encore moins de la bouche de Cathy avec ce petit ton sournois au son sifflant menaçant. A deux doigts de faire une connerie, Surkesh retient sa rage et enchaine, nerveux. « Tu te rends compte de ce que tu sous-entends, là... ? »

La tension grimpe d'un coup... Will' navigue toujours mais d'une seule main, l'autre prête à saisir une arme, l'ancien jette un oeil méfiant par-dessus son épaule. Miguel, lui, s'écarte en ne sachant que faire, paniqué à l'idée que ça dérape. Face à face, Surkesh et Cathy se renvoient un regard particulièrement véhément.

« Et toi ? Tu te rends compte ? Tu parles de mettre des petites filles ailées en cages et de battre des gosses ! Je ne sais pas si je pourrais te laissez faire ça. »

« Le code mercenaire, ça te parle... ? »

Comment ça ? Comment ça cette petite humaine prévoit de venir lui mettre des batons dans les roues ?Qu'elle ne veuille pas participer, d'accords mais là... elle le menace. Surkesh ne compte pas tolérer ça, encore moins sur son navire.
Lorsque Cathy répond, elle récite comme un enfant le ferait avec sa leçon, mot pour mot, un extrait du code des mercenaires. De manière très agaçante.

« Moi, mercenaire, m'engage à ne jamais accepter un contrat menaçant la vie d'un autre mercenaire, ou un contrat visant à le nuire. Si j'ai un problème à régler avec un mercenaire, je le ferai comme un homme dans un endroit qui n'est pas dangereux pour l'un d'entre nous. »

Surkesh doit bien admettre qu'elle fait ça en face à face comme un homme... dans un endroit qui n'est dangereux ni pour elle, ni pour lui. Puis... la petite enchaine avec toute la froideur d'une impitoyable juriste.

« Je n'accepterai pas de contrat pouvant nuire au Centurio ou au Port Royal. Je défendrai le Port Royal autant que je le peux... et considérerai chacun des mercenaires comme étant mon égal, passant outre l'expérience, la force ou l'insolence ! »

Là, le sans-cœur se tait... Miguel et Willem aussi mais... la tension ne redescend pas. Non, elle monte même à chaque mot que Cathy prononce alors que son regard défi insolemment Surkesh. Ce dernier... ne veut pas laissez passer ça, ne peut pas. Après, ce n'est pas comme si tuer, estropier ou juste frapper la blonde est une bonne idée non plus. L'équipage pourrait... facilement se ranger du côté de la seule femme à bords.

« Rien qui m'interdit de battre des mioches et de foutre des fées en cages, gamine. »

« Si tu nous embrouilles avec la Lumière et le Consulat pour ça, je ne vais pas la jouer cool avec toi, fais bien attention à ce que tu vas faire. »

« Oh... parce que toi, la seule et unique Cathy... toi, mon petit flocon de neige... tu prétends savoir quoique ce soit sur ce que je vais ou ne vais pas faire ? »

Surkesh se fait... incroyablement agressif dans sa réponse et comme prêt à sauter à la gorge de la blonde. C'est pourtant cette dernière qui fait le premier pas ! En un clin d'oeil, voilà Cathy accroupie sur la table, ses deux fines lames déjà dégainés et sur le point d'attaquer le sombre mercenaire. Celui-ci, d'un revers de main, commande à son ombre, fluide comme de l'encre, de renverser la table ! Le meuble est emporté par la petite vague, l'épéiste chutant inexorablement avec. A terre, l'ombre se fait de plus en visqueuse, avale progressivement la fille comme si elle s'enlisait dans un marais vivant.
Will', sans un mot et son flingue à la main, éloigne Surkesh de son avant-bras, ferme mais pas agressif.

A côtés, Miguel s'occupe lui aussi d'éloigner Cathy.

« Bref... j'imagine qu'on ne sera que deux, Miguel. A moins que Cathy ne veuille encore venir ? »

« Et si j'en avais envie, hein ? »

« Tu seras la bienvenue... pour peu que les indiens acceptent les femmes dans leur stupide jeu. »

La tension baisse d'un cran alors que Surkesh reste seul avec Will et que Miguel part avec Cathy. Juste le temps d'accoster sur la plage où se voit réuni le trio gagnant. Dans un silence de mort que Miguel lui-même n'arrive pas à briser, Cathy reste silencieuse et Surkesh boude, ne se faisant toujours pas à l'idée. Attaquer sur son propre bateau par un membre de son équipage ! Le pilule ne passe décidément pas mais heureusement, le trio arrive au village des indiens avant que ça n'explose et ont alors l'occasion de se changer les idées.

Surkesh, Cathy et Miguel ne tardent pas à rentrer dans le tipi du grand-chef-chaman, s'asseyant en tailleur face à lui qui tire une longue gorgée de fumée de sa pipe. La tente est comme... plongée dans un brouillard mystique qui embrouille les esprits. La chaleur du brasier, au centre, donne une teinte bleutée à l'air enfumé de la tente.
Pendant que Cathy et Surkesh se regardent en chiens de faïences, Miguel lance la discussion avec aplomb !

« Gland-Chef-Chaman, maintenant que les pilates sont vaincus... la chasse à l'homme avec les enfants peldus peut commencer. »

« L'honneur de ma tribue doit être lavé ! Nos frères de la tribue du Centurio vont nous aidez ? »

« Oui ! »

« Ca en est où le score ? »

« ... » La réponse se fait attendre... quand le grand-chef-chaman répond, il parait plus abattu que jamais, aurait presque la larme à l'oeil pour un peu. « Quatre-cent-quatre-vingt-neuf victoires... contre quatre-cent-quatre-vingt-quatorze défaites. »

« Ouch... »

Le grand-chef-chaman, nobles patriarche des fiers Indiens... baisse les yeux au moment de dire ça. Les plus puissants guerriers et habiles chasseurs du Pays Imaginaire... se prenne la pâtée à la chasse à l'homme contre les enfants perdus. Ce jeu a lieu, à intervalle irrégulier, entre les Indiens et les Enfants Perdus depuis des années. Et non, ce ne sont pas les enfants des peaux-rouges qui y jouent... mais les plus entrainés d'entre eux. Plus qu'un jeu, c'est une question d'honneur et de traditions, une pratique devenue incontournable... historique puisque se déroulant depuis neuf-cent-quatre-vingt-trois parties.
Bref, pour les Indiens, ce jeu est dès plus sérieux, d'une importance toute capitale : leur fierté est en jeu.

« Tu vois Cathy, ce ne sont pas de simples gosses... »

« Personne n'a jamais dit ça ! Je disais juste que... »

« HEY ! » Crie alors Miguel, déployant à l'instant une autorité insoupconnée. Le patriarche indien n'a juste pas réagi, à son aise et stoïque comme d'habitude. « On s'en fiche. Là tout de suite, on doit aider nos potes les Indiens. »

« Dis lui de pas me chercher alors. »

« Bref... Grand-Chef-Chaman, c'est quoi les règles du jeu ? »

Je vous épargne la version du chef, très longue et détaillé.

En résumé... c'est du cinq contre cinq et ça se passe partout sur l'île à deux exceptions près : l'île du crâne et le lagon des sirènes. Fut un temps, le lagon était autorisé mais depuis quelques années, les Indiens sont entrés en guerre avec les femmes-poissons. Quand à l'île du crâne, les enfants perdus pouvant s'y rendre en volant... et là, Surkesh interrompt sans gêne les explications.

« Alors c'est bien vrai ce qu'on dit, les enfants perdus savent voler ? Grâce à la poussière de fée, non ? »

Cathy et Miguel ne savent plus où se mettre, offrant un regard tout aussi gêné que réprobateur au collègue. Parce que Surkesh avait demandé ça... flippant comme jamais. Ses yeux jaunes luisaient, vides et sa bouche s'était ouverte comme un chien bave devant un steak juteux.
Le grand-chef-chaman n'aime pas cette attitude et le fait bien comprendre d'un regard sévère.

« Oui. Et c'est de la triche s'ils peuvent allez sur l'île du crâne. Pas le droit d'allez sur les nuages non plus. En fait, ca se passe sur tout la forêt indomptée. »

« Sacré terrain de jeu. Elles prennent combien de temps vos parties en général ? »

« Plusieurs jours. La plus longue a durée plus d'un an et celle-là, on l'a gagné. »

Surkesh commence à... se méfier des enfants perdus au plus haut point. Apparement, ils sont capables de se faire traquer par les indiens pendant plus d'un an ? Je veux dire... ce ne sont pas de simples gosses capable de faire ça. Pour les autochtones, ils font comme partie du paysage mais le Centurio, jusqu'ici, ne les a encore jamais vu. Le sans-cœur, certes appâtés par les coeurs pur des enfants, ne sait vraiment pas à quoi s'attendre les concernant.

Donc le grand-chef reprend ses explications. Deux équipes de cinq, d'un côté les Indiens et de l'autre les Enfants Perdus, s'affrontent au cours d'une chasse à l'homme sur toute l'étendue de l'île principale du Pays Imaginaire. Chaque groupe doit capturer et ramener l'intégralité du groupe adverse dans son campement pour gagner la partie... tandis que les captifs, eux, perdent lamentablement. Le campement des Indiens, c'est évidement leurs village... mais celui des enfants perdus ?

« C'est leur cabane secrète caché au milieu dans la forêt. »

Et Surkesh est on ne peut plus content d'entendre qu'à partir du moment où il participerait au jeu, il saurait de manière presque automatique la position de la base des enfants perdus !

« C'est bon ? C'est retenu ? » Lance le chef en tapotant sa tempe, toujours aussi stoïque qu'un vaillant chêne en plein hiver.

« Tout à fait, on commence quand vous voulez ! » Répond Miguel, excité comme un gosse !

« Très bien. Nous appellerons les enfants perdus à l'aube pour valider les deux équipes et commencer la partie. »

...

Le soleil se lève sur le village Indien... alors que cinq guerriers se tiennent prêt à relever le défi de la chasse à l'homme face aux enfants perdus. Et oui, femme ou pas, Cathy peut participer si les règles de la tribue du Centurio le permette. Une femme du village ne pourrait pas, en revanche. Bref, pas vraiment fatiguée, elle avait passé les heures avant l'aube à se foutre des plumes dans les cheveux et à troquer tout un tas de breloques indiennes. Apparement, elle aurait pleins de plumes parce que c'était une grande chasseuse dimanche dernier ou une connerie du genre.
Miguel, lui, avait accepté avec joie les peintures de guerres et relevé la capuche de son manteau... qui n'était autre que la tête morte et dépecé d'un ours du coin.

Surkesh, lui, était resté assez simplement vêtu de sa vieille bure noire à attendre le moment tant attendu. Les deux derniers sont un guerrier endurci et un chasseur aguerri, tout deux des peaux-rouges habitués au jeu de la chasse à l'homme.

Que dire... si ce n'est qu'en voyant arriver l'équipe des enfants perdus... Surkesh ne peut que se rappeller que c'est un putain de sans-cœur. Quatre enfants aux coeurs pur qui arrivent en volant par les airs comme par magie, tout fier comme en terrain conquis. Et y a même une fée avec ça ! Diable ! Toute cette lumière, juste là à portée... pour le faire saliver... pour le torturer. Sa main, dissimulée sous sa manche, en est prise de spasme.

Et lui... pas moyen de ne pas le reconnaître... de touts les enfants, c'est le plus grand, presque un adolescent déjà. Pourtant, c'est bien lui, c'est Peter Pan qui avance devant en chef de bande orgueilleux et prêt à en découdre. Visiblement, tout ceci l'amuse terriblement.

« Salut les Indiens ! Alors ça y est ? Vous êtes enfin prêt à perdre ?! Voilà mon équipe ! »

Surkesh ne regarde ni Peter Pan, ni les jumeaux en pyjama en raton-laveurs violet, ni le petit gros déguisé en ours... ses yeux suivent les mouvement agitées de la petite fée. Soudain, elle va à l'oreille du rouquin.

« C'est vrai ça ! T'as pas le droit de jouer, t'es pas un indien ! Et Clochette t'aime pas du tout alors nous non plus. »

Le sans-cœur affiche un sourire moqueur, pleins de sales idées en tête... d'un geste théâtrale, le mercenaire ordonne à sa bure de changer de forme. Celle-ci, alors, se divise en une coiffe indienne à plumes et des breloques indiennes dans des teintes noires et violettes. Torse nue, Surkesh a soudain des marques tribales noir sur tout le corps. Maintenant qu'il est déguisé en Indien comme Miguel et Cathy, le jeu va pouvoir commencer.

« Je suis très sympa, vous verrez ! » Lance-t-il, enjoué et fougueux avec un sourire dévoilant légèrement ses petits crocs. « Faut pas avoir peur, je vais pas vous mangez... »

« Si tu crois que j'ai peur d'un type comme toi, tu t'mets l'doigt dans l'oeil ! Allez, c'est partit... la chasse à l'homme commence ! »

Et Peter Pan ne demande aucun décompte, annonçant avec insolence le début de la partie au beau milieu du village Indien. Parce que oui, les règles sont claires concernant les équipes... mais rien ne dit qu'elles ne peuvent pas être aidé. La Fée s'agite alors, frénétique, pour recouvrir de poussières dorées les gamins. Des Indiens se jettent sur eux mais trop tard, ils s'envolent déjà ! D'autres de la tribue lance des filets mais sans succès, tous sont évités !

Surkesh arrive alors en dernier... s'il ne faisait encore que voler... mais non, ils sont très vides et réactifs même dans le vide. Le petit gros nounours reste très pataud, les deux jumeaux un peu nerveux mais Peter Pan... ? Il aurait eu la même aisance et facilité, qu'on lui jeta des flèches à la place des filets. Le sans-cœur se doit de tâter un peu le terrain et attrape quelques unes des nombreuses plumes de sa coiffe. Tranchant comme des couteaux, il les lance sur les enfants perdus qui esquivent sans mal ! Et que dire de la fée, aussi insaisissable qu'un insecte.

L'équipe des enfants perdus tire alors la langue avant de s'enfuir... mais Peter Pan surprend l'assemblée des deux côtés ! Le rouquin se retourne pour foncer sur Surkesh comme une fusée. Le mercenaire esquive de peu, parfaitement passif jusqu'à tendre subitement le bras pour attraper le gosse au collant vert. Ce dernier esquive, aisément... mais l'ombre du sans-cœur surgit en tentacule pour l'attraper, Peter Pan est déjà plus pressé ! Ayant réussi à bien décoller, le rouquin reste accroché par un tentacule...
...la fée arrive alors et éclate d'un flash, repoussant l'ombre pour libérer Peter Pan.

Voilà que l'équipe des enfants perdus s'enfuit ! Résolu, l'équipe des indiens -et beaucoup de renforts- partent à la poursuite des gosses !
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Le Muzet, lourd de tout son armement, avait enfin accosté sur l’une des plages du Pays Imaginaire. Quelle fut la surprise de Namtar quand il avait la confirmation de ses doutes, il reconnaissait les traits de Surkesh quand celui-ci s’enfonçait dans les bois avec quelques membres de son équipage. Une douce rage envahissait le démon, celui-ci revêtant l’apparence d’un simple corbeau prenant son envol pour s’avancer dans les bois à la suite du paria de la Coalition Noire.

La mort elle-même ne l’avait accompagné lors de son dernier voyage, à croire qu’il était incapable de réaliser pareille banalité. À moins que cette pâle enveloppe de chair qu’il avait désormais sous son contrôle était aussi incapable que cette pourriture informe.

Est-ce que le dirigeant du groupuscule ténébreux nourrissait une haine farouche envers Surkesh ? Pas a un seul instant. Tel être ne méritait pas pareil honneur, il était tout juste bon à être méprisé comme il l’avait toujours été. Seulement, il semblerait avoir découvert un terrain plus enclin à admirer sa superbe inutilité. Les coureurs de caniveaux osant prendre le nom de Mercenaire avaient bien du mal à comprendre l’ampleur de l’univers, à en croire cette nouvelle infraction au contrat imposé à la balafrée.

Comment se nommait-elle, déjà ? Les souvenirs qu’il possédait étaient bien capricieux, toutefois, cela n’avait pas une once d’importance en ce jour.

Namtar avait fait le déplacement jusqu’en ce monde afin de découvrir par ses yeux la parfaite incompétence des pirates qui pullulaient les lieux. Fussent-ils aptes de réflexion ? La réponse était simple, le navire aurait dû couler avec son capitaine au lieu d’être dans les mains de la vermine. Intrinsèquement, ce schéma ne cessait jamais de se répéter, il devait se déplacer afin que tout soit réalisé selon ses propres désirs.

Au travers de la pupille noire du volatile, le démon observait la bande s’écarter toujours plus en direction du village Indien. L’orgueil susurrait à ses oreilles, l’invitant à prendre le pas du cadavre et d’achever ce qu’il avait entamé à la Cité du Crépuscule, un instinct guerrier qu’il n’avait d’autres choix que de taire. Le paria possédait une place de choix dans la chaîne alimentaire, sauf qu’il restait toujours en dessous de lui et que l’affront qu’il avait subi devait-être balayé. À croire qu’il ne cesserait jamais d’éduquer la crasse de Port-Royal.

En cet instant et plus que jamais, il désirait rappeler à cette gamine sans grande importance qu’il fallait toujours se méfier. Le Muzet allait en être la preuve et Surkesh en serait l’instrument. À la lisière de la forêt, le corbeau retournait sur le sol, marchant sur les traces des mercenaires au rythme que son corps se tortionnaire en d’horribles craquements. Du crâne de l’oiseau, un horrible visage difforme s’affichait en se recouvrant de cheveux argent alors que le bec disparaissait pour prendre la place d’un nez pâle. Les ailes se fondèrent en deux longs bras alors que le plumage s’apparentait à la bure enlaidie par le visage du paria.

Avec Surkesh, il n’avait jamais rien eu en commun qu’une paire d’yeux couleur or. Oh, s’il le pouvait, il arracherait les siens pour ne jamais revoir ce reflet. Cela allait devoir attendre.

D’un pas rapide, les mains de chair enfoncées dans les poches de la bure, l’imposteur s’avançait sur la plage jusqu’à rejoindre la barque abandonnée par les mercenaires. Une tâche nécessaire pour respecter son rôle. Repoussant le canot à la mer et sautant dedans, il commençait à ramer jusqu’au navire, ne manquant pas d’attirer l’attention des personnes à bord. Le soleil pointait dans le ciel, les flots salés battaient contre la proue d’un navire dont l’ancre était sous les flots et le vent soufflait vaillamment le drapeau qui n’était plus celui de la Coalition Noire. Une douce sensation grimpait dans les entrailles du démon à la promesse qu’était le pont du Muzet.

Le rideau n’allait pas tarder à se lever sur la scène alors que le dernier acteur venait de s’inviter dans la pièce. Une seule représentation, il fallait donner les trois coups pour que l’acte commence.

Qu’est-ce que tu branles ici, Surkesh ?!
Le démon était calme, serein alors que le navigateur venait de quitter la barre pour se joindre à lui. Un vieil homme ? Il l’ignorait et il ne s’agissait pas de sa préoccupation première. Il n’était qu’un inconnu, un figurant pour donner la parole.

Cathy et Miguel, où sont-il ??? Ne me dit pas que…
Ils ne me sont plus utiles.
C’est quoi ces conneries, le code dit que…

Il reculait déjà d’un pas, amenant sa main à sa ceinture et prêt à attraper une arme. Namtar le sentait battre dans sa poitrine, son coeur pourtant si noir était prêt à s’échapper tant l’exaltation l’enivrait. Levant son bras, il faisait apparaître la seule épée qu’il possédait, celle qu’il avait gagnée en tuant Auron au Nouveau Monde.

Depuis quand est-ce qu’un type comme moi est en accord avec un code ? Vous ne m’êtes plus utile, vous tous, il y a des équipages bien plus obéissant qu’une bande de pouilleux. Quittez mon navire.
C’est notre navire, pas le tien…

Un sourire apparaissait au visage de l’imposteur, la tension était arrivé à son comble et il serait inhumain d’empêcher celle-ci d’éclater. D’un claquement de doigt, le bruit tant connu d’un appel aux ténèbres se faisait entendre. Trois galions apparurent depuis la ligne de flottaison pour s’élever derrière la copie de Surkesh, se retournant progressivement. Quelques tonneaux éclatèrent partout sur le pont du navire, l’apparition des arachnobarils surprenait les membres de l’équipage alors que les pirates sans-coeurs vinrent compléter le tableau. Il n’y avait pas plus grand délice que de découvrir la peur sur les visages des mortels, le démon voulait dorénavant y gouter.

Feu !
D’un ordre commun, la mêlée éclatait aux sons des coups de canons des galions et des tirs de pistolet, plongeant l’air dans une lourde atmosphère de plomb et de soufre. Vint après les explosions des barils et le cliquetis du fer croisé, une cacophonie plaisante aux oreilles du démon qui se décalait d’un pas de travers avant d’abattre sa lourde épée sur le navigateur, celui-ci bloquant l’attaque d’un sabre. La délectation se dessinait sur le visage de la copie, au même degré qu’il imposant sa force sur ce duel afin de faire trembler le vieillard.

Tout cela n’était rien d’autre qu’un jeu. Et dans celui-ci, le dirigeant de la Coalition Noire prenait un malin plaisir à y abattre ses cartes.  


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Nous étions au milieu des tipis colorés alors que le village des Indiens était sur le pied-de-guerre. Le soleil n'était levé qu'il y a quelques minutes seulement mais déjà, la tribue entière s'activait, bougeait comme un seul homme, pour mettre toutes les chances de victoire du côté de l'équipe des peaux-rouges. La traditionnelle partie de chasse à l'homme contre les enfants perdus pouvant durer plusieurs jours, personne n'était pressé.

« Ca ne va pas être si simple puisqu'ils volent vraiment. » Lança Cathy adossée contre un totem bras croisé, songeuse, encore stupéfaite d'avoir vu les enfants perdus s'envoler sous ses yeux. Pour Surkesh, c'était une certitude, ce pouvoir venait de la poussière de fée et nulle part ailleurs. Pour le sans-coeur il n'y avait pas d'autres options possibles. « On ne pourra pas les attraper tant qu'ils ne prendront pas le risque de s'approcher. »

« Exact mais heureusement, les enfants perdus sont joueurs. » Clarifia le massif Papaporouge.

« Par contre, si j'ai bien compris votre réaction de tout à l'heure... n'importe quel indien ou un enfant peut capturer un membre de l'équipe adverse ? Grosso modo, être dans l'équipe, c'est assez simplement être une cible sur cinq à capturer pour gagner la partie ? »

« Hum... » Le colosse plissa les yeux, silencieux de longues secondes avec un regard inquisiteur, l'air de réfléchir. Soudain, son visage s'illumina d'une lueur de compréhension. « ...oui, c'est ça. La Fée Clochette pas être facile à attraper du tout, Peter Pan ? »

« Peter Pan très dangereux, méfiez-vous. » Tenait à préciser Fier-Elan, son regard ayant transmis toute l'importance du message.

Surkesh ne put s'empêcher d'afficher un sourire en coin excité et cruel, légèrement sadique. Après tout, les sans-cœurs restaient des prédateurs, des traqueurs dans l'âmes... cette chasse avait déjà tout pour plaire. Des gosses intrépides et sans-peurs qui volent... et une fée... à traquer sur toute l'étendue de la forêt indomptée ? Mon dieu que c'était excitant, Surkesh ne tenait littéralement plus en place.
Difficile de croire ou même d'imaginer qu'aucun gosse volant ne se fera bouffer pendant cette chasse à l'homme. Les quatre que Surkesh vit avaient tous... de beaux coeurs bien lumineux.

Le sans-cœur se réveillait, au détriment du mercenaire. Face au jeu et au repas, Surkesh s'effaçait lentement mais surement, se laissant allez à une conduite plus instinctive.

Miguel, lui, se tenait droit et fier, torse bombé souriant à pleine dents, il était prêt pour la chasse à l'homme ! Cathy prenait ça déjà moins à la légère... en pleine réflexion, sérieuse comme sur le point de commettre un braquage. Surkesh lui... tâchait de s'isoler un peu, un peu à l'écart du groupe.

« Dites-moi, Papaporouge et Fier-Elan. Puisque les enfants perdus sont joueurs... si l'un d'entre nous va, seul, dans la forêt... ils essaieront à coup sûr de le capturer, non ? »

« Oui. »

« Très bien, j'irais dans la forêt... seul... et je vais voir ce que ça donne quand j'essaye sérieusement de capturer ces mioches. »

Comme ça... Surkesh pourrait très tranquillement faire ses affaires dans la forêt... et vous savez bien ce qu'on dit : pas vu, pas pris. Ca paraitra peut-être un peu suspect mais après tout, le Pays Imaginaire restait un monde dangereux ! Le sombre mercenaire ne pouvait décidément pas être responsable de toutes les disparitions d'enfants. Stratégiquement, ça se tenait comme plan en plus... l'occasion parfaite pour Surkesh de manger un bon repas et de se laissez capturer, histoire de situer un peu le repaire des enfants perdus.
Alors oui, les Indiens doivent surement savoir où se trouvait la cabane de Peter Pan et sa bande... puisqu'ayant déjà perdu -plus de quatre cents fois-, ils y sont déjà allés plusieurs fois.

« Et si tu te fais capturer, hein ? »

« Je m'évaderais tout en sachant où est leur base. Quand à vous quatre, vous resterez au village pour le moment, les enfants perdus ne pourront pas vous attrapez avec la tribue toute entière à vos côtés. »

Sans ressentir le besoin d'attendre la réponse, Surkesh ouvrit l'éther de ses griffes, déchirant l'air ambiant pour forcer une ouverture jusque dans les ténèbres. Un mini trou noir apparut alors, trop faible pour aspirer quoique ce soit mais assez grand pour que le sans-cœur puisse s'y engouffrer. Seul ? « N'y compte pas trop ! » Hurla alors Cathy qui, d'un sursaut, plaqua le sans-cœur à travers son propre portail ! Finalement... même si ce n'était pas prévu, la ballade en forêt se faisait désormais en tête à tête avec la svelte blonde et le salopard ténèbreux.
Se relevant l'un et l'autre dans la précipitation, ils se sont regardés dans les yeux, non sans véhémence et désir de revanche !

Surkesh soupira alors, chassant de ses vêtements la terre rendu humide par la rosée du matin avec agacement... et pas peu fier d'elle, pourtant froide sans un sourire, Cathy toisait le sans-cœur l'air de le défier. Elle était décidément décidé à ne pas le lâchez, à se mêler des histoires du sans-cœur. Sans doute comprenait-elle enfin, contrairement à Will' et Miguel, qu'il ne fallait jamais laisser Surkesh sans surveillance. Clairement, on sentait toute la rancœur de la blonde à son égard, y avait nullement besoin d'être psychologue pour s'en rendre compte.
Du côté de la jeune femme -ou qui faisait jeune, du moins-, plus que de la méfiance, il y avait de la rancœur et... une volonté d'en découdre ? Après tout, n'était-ce pas elle qui avait dégainée la première sur le bateau ?

« Donc... j'imagine que c'est l'occasion rêvé qu'on parle de coeur à coeur, toi et moi ? Seul à seul. Alors, dis-moi, ma chère... » Pompeux et théâtrale jusqu'à l'écœurement jusqu'ici, singeant le snobisme d'un nobliau pour au final être lui-même snob, Surkesh se fit soudain... le ton lourd et grave. Sérieux, un peu agressif malgré lui mais beaucoup plus calme que ce à quoi on s'attendrait.

« Il s'est passé quoi à la Contrée du Départ ? »

Cathy avait demandé ça... soudainement sans froideur, ni véhémence... mais avec peine et douceur. Surkesh le comprenait, à la voir en cet instant... qu'être un sans-cœur, c'était passé à côtés de sacrément belles choses. Parce que oui, un sombre et cupide mercenaire aurait pu aimé la blonde... mais pas un sans-cœur. En résumé, il pourrait l'aimer toute sa vie mais juste pas dans celle-ci. Dire qu'étant humain, Surkesh était à deux doigts dans faire sa dulcinée et là... n'en avait même plus envie. Tout ce qu'il voulait à l'instant, c'était rétablir la confiance... apaiser les choses entre lui et cette talentueuse collègue à qui il sauva la vie. Après tout, ne préfère-t-on pas toujours que les gens nous aiment bien ?
C'était donc l'heure pour un mensonge. Ou plutôt... sans mentir, juste romancer un peu la vérité... et ne pas tout dire.

Pas que la méthode dure ne marchait pas avec nos chères copines mercenaires... c'était juste que Surkesh était curieux d'essayer la méthode douce pour une fois. En plus, de base il y avait longtemps de cela, Cathy kiffait Surkesh et... honnêtement ? Ca serait fait s'il était resté humain. On peut obtenir bien des choses par l'intimidation et l'intérêt... on peut potentiellement régner sur le monde avec ça... mais on a jamais eu la paix avec ça.
Surkesh se posait la question, un peu dépitée et laissant son ressenti s'afficher sur son visage : est-ce qu'un jour je deviendrais le roi des baratineurs ?

« L'épouvantail était... bien plus puissant que prévu, j'ai failli y passer pour parvenir à le vaincre. »

Jusqu'ici, il n'avait pas mentit.

« Mais encore... ? » Redemanda-t-elle, aussi sévère qu'une inquisitrice, laissant toute sa douceur soudain s'envoler.

Jusque là neutre, Surkesh eut soudain la voix... volontairement trainarde et hésitante, l'attitude soudain nerveuse, sciemment... déjà parce que pour de vrai, il hésitait sur sa réponse. Alors autant s'en servir pour avoir un petit air... je sais pas moi... dérouté. Perdu.

« Puis je suis tombé sur... Death... j'ai survécu mais... »

Tristement, Surkesh baissa les yeux au sol... se laissa perdre dans la mélancolie de ses souvenirs pour qu'on puisse la voir sur sa face grise.

« ...comme tu peux le voir, ça m'a couté cher. Tu m'avais fait la réflexion que j'ai changé et... oui. Tu es la seule personne à qui j'oserais dire ça, je te fait confiance pour que ça reste... »

Et là... Surkesh, timidement et presque à reculons, se décida à la regarder dans les yeux, ses sourcils levés et le visage défait. Un gros risque... tandis que la réaction de Cathy, toujours stoïque, restait un mystère qui pesait lourd sur les épaules du pauvre ténèbreux. Tout ça... dans l'intimité d'une gigantesque forêt aux doux airs féeriques.

« ...notre secret. Je pense pas qu'un seul mercenaire puisse le comprendre, le pardonner ou l'oublier mais Death... ? C'était comme un père pour moi, il m'a formé et je... bref... j'étais loin d'être un fils pour lui. J'ai... un peu de mal avec mon passé. »

Bordel. Juste en oubliant de parler de la partie "je deviens un sans-cœur pour pas crever"... et sans mentir une seule fois, juste en surjouant un peu, Surkesh avait... réussi son pari ?

« C'est pas une raison pour être aussi froid avec moi ! Je veux dire... j'y suis pour rien moi merde ! Et je t'ai toujours défendu puis... puis quoi ?! Tu t'es mis à te comporter comme si on se connaissait pas. J'ai pas aimé du tout. »

« C'est vrai... je suis désolé... je savais pas trop quoi faire ou quoi dire. Cette époque de ma vie était plutôt folle. Le problème c'est que j'avais toujours pas trouvé quoi dire jusqu'à maintenant... encore désolé... mais surtout merci. Si t'avais pas pris mon parti, je serais probablement mort aujourd'hui et... j'apprécie tout soutien. » Un petit silence puis, retenant de justesse un fou-rire qui aurait tout fait foiré, Surkesh a insisté avec une ardeur toute simulée. « Vraiment. J'apprécie énormément tout ce que tu as pu faire pour, ça me touche beaucoup et... »

...là, Surkesh se remit à sourire si soudainement. Passé du mielleux pauvre ténèbreux émotif au traqueur assuré en un instant. Plus vite qu'on ne changerait de masque ! Le sans-cœur se retourna vivement pour tendre le bras vers Peter Pan dont il ressentit la présence s'approcher par détection magique. Surpris, le garçon auréolé de poussières dorées volait comme on flotte, se décalant soudain avec la grâce d'un insaisissable papillon. Sans succès, hélas, puisqu'une horloge se dessina au-dessus de sa tête... et l'on pu voir les aiguilles soudainement tourner bien plus lentement. A l'image du temps défilant sur cette montre intangible, Peter Pan était désormais ralentit... mais toujours aussi réactif ?
Fidèle à elle-même, Cathy était déjà sur le coup, ayant décollé en furie vers le rouquin d'un bond félin.

Le rouquin l'esquiva, pas si à l'aise que ça désormais mais pas en grande difficulté non plus. Toujours en l'air, la blonde lança d'une main une corde qui fit le tour du gosse volant. En tenant une extrémité dans chaque main, ne lui restait plus qu'à serrer ! Et pourtant ! D'une impulsion, plus légère que le vent, Peter Pan regagna doucement un peu d'altitude, évitant ainsi de se faire capturer, et gardait ses grands yeux malicieux rivés sur la jolie mercenaire.
Pendant qu'un autre, bien plus vicieux, se recouvrit d'un sort d'invisibilité... et pas si haut que ça, Peter Pan pêchait d'orgueil, sûr d'être assez loin du sol pour ne pas se faire attraper. Le pauvre a fanfaronné... comme un gosse.

« Bah alors blondinette ? T'y étais presque mais t'y es pas ! Va t'acheter de la vitesse la prochaine fois ! »

Peter Pan ria à gorge déployée de voir que Cathy avait atterrit en catastrophe au point de s'écrouler à terre... mais fut déjà bien remis en place quand un caillou lui percuta le crâne en plein front ! La blonde se relevait déjà, pas contente, s'élançant plus vite que son projectile vers un arbre et après trois pas à la verticale, décolla d'une charge véloce sur le gamin. Ce dernier esquiva d'une glissade aérienne, se décalant simplement comme un patineur porté par une brève bourrasque... et alors que Cathy chutait encore, des chaines en matières noirs apparurent, enserrant le gamin volant comme l'auraient fait de vilains serpents ! Le rouquin força pour s'envoler et s'échapper mais de ses deux mains impitoyables, le sans-cœur tira sur les chaines, ramenant le mioche aux collants verts à terre.
Surkesh était toujours invisible mais pas ses chaines... « Attention ! » ...puisque bien dissimulée, d'autres gamins ont attaqués à coup de lance-pierre et de frondes en traitre !

La salve de caillasse surprit Surkesh au point de briser sa concentration, dissipant ses chaines en fumées sous l'effet de surprise. Stoïque face à ces quelques cailloux, le sombre mercenaire détailla un petit putois, un grand lapin rouge et... un autre dans un pyjama à l'effigie d'un rongeur indéfinissable. Pas de petit gros nounours ni de jumeaux ratons-laveurs violets... pas de fées non plus ?
Si... en ce beau petit matin, une présence filait à vive allure dans les parages... mais bien trop vive. Le fait est que ces gamins là n'étaient pas dans l'équipe, pas à capturer et donc... y avait possibilité de les dévorer façon grand-méchant-loup... ?

Peter Pan s'en va allait déjà après avoir grossièrement tiré la langue à Surkesh, perplexe, peu habitué à côtoyer des enfants... alors que le reste partait dans la direction opposée.

« Laisse tomber les gosses, on chope Peter Pan ! » Hurla Surkesh qui, toujours parfaitement invisible, recouvrit sa véritable forme de sans-cœur tant que Cathy ne le voyait pas.

La collègue partit à la poursuite de Peter Pan... tandis que Surkesh fila en traitre à vive allure après les gosses en bande... seul pour les poursuivre, le sans-cœur en dévorerait au moins un. Pourquoi ? Parce que personne ne serait là pour le voir... comme on dit : pas vu ? Pas pris. Surtout qu'aucun d'eux n'était dans l'équipe des enfants perdus donc pas besoin d'eux pour gagner. En soit, ce n'était pas un bon plan... pas un bon plan du tout mais... Surkesh commençait vraiment à avoir l'eau à la bouche face à ces petits coeurs si lumineux.

Le monstre s'élançait alors dans la forêt à grandes enjambés, poursuivait le groupe d'enfants qui... le distança aisément. Ils n'allaient pas droit, zigzaguaient comme des petits fous, changeaient de directions quasi-instantanément... et la forêt, remplis de présences grâce à la faune, fit rapidement perdre la trace de ses proies au sans-cœur.

Quand à retrouver Cathy dans la forêt indomptée... autant chercher une aiguille dans une botte de fin. Là tout de suite, Surkesh pouvait sois attendre et se laisser capturer par les enfants perdus. Soit retourner au camp d'un petit portail de ténèbres. En soit, Surkesh était sûr que Cathy se ferait capturer. Dire qu'avec un sort de lenteur +, Peter Pan était déjà plus vif qu'elle... mais bref, Cathy était surtout aussi vive que Surkesh sous sa forme de sans-cœur.
Donc voilà... même avec sa vitesse diminuée, Peter Pan restait plus vif que les deux des mercenaires les plus rapides du Centurio.

Que la blonde fasse sa vie ! Proclama Surkesh, bien décidé à continuer de son côté, seul... pour tranquillement faire ses affaires avec les enfants perdus et les fées en solitaire.

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Puis là, j'entends un son lointain et pourtant si audible. Les miettes d'un vacarme assourdissant que me ramène gentiment le vent. Ca m'inquiète. Je me précipite alors contre un arbre pour le gravir de bonds en bonds, branches par branches. Aidé par la longueur de mes pattes, j'arrive à la cime pour inspecter les lieux. Si l'arbre où je repose est un vieux chêne orgueilleux à l'écorce rude comme fer probablement centenaire, ce n'est toujours pas le plus haut de la forêt. Sans encore parvenir à voir l'horizon, ma vision obstrué me laisse apprécier... de la fumée noire qui monte et tâche les cieux comme un serpent de ténèbres bouffi, au loin.

Honnêtement, moi, je me suis transporté quelque au hasard dans la forêt. J'ai aucune foutue idée d'où est le nord et à moins d'utiliser un portail à nouveau, jamais je ne réussirais à retrouver mon chemin. Pourtant, je suis déjà sûr que ça vient du village des indiens où
mon navire est accosté avec mon équipage à son bord.

Presque en panique, je décolle de cime en cime avec empressement jusqu'à ce que l'horizon se dessine enfin à mes yeux. Quand c'est de cas, je me stop net. Mes quatre pattes autour de l'arbre comme pour l'enlacer, je me tord quasiment le cou pour regarder et... ma crainte est confirmée. Quoiqu'il se passe, ça se passe en ce moment même au niveau du village des Indiens. Vu la fumée et les bruits qu'on perçoit d'ici, ça ressemble très -trop- fortement à ce dont est capable
mon bateau.
Et il y a fortement intérêt à ce que soit
mon équipage qui soit en train de l'utiliser.

Honnêtement, jusqu'ici, je privilégie le retour de nos amis les pirates... et après touts les efforts déployés pour leur voler ce putain de navire de guerre, j'ai pas prévu de me le faire piquer une deuxième fois. Ce qui m'inquiète un peu plus que les pirates, c'est de savoir que la Coalition Noire pourrait être là elle-même. Bien placé pour savoir de quoi ils sont capables, je préfère y allez prudemment. On ne fera qu'observer dans un premier temps.
Des mes quatre pattes enroulés autour du tronc, j'en libère pour griffer le vide avec peine... obligé de forcer un coup au début pour qu'ensuite, ça glisse tout seul. Des griffures noires apparaissent à même le vide près de moi, fondant les unes dans les autres comme de la peinture pour ouvrir un portail de ténèbres. Je n'y entre pas tout de suite.

Soyons clair de suite, je me suis investi ici. Ca m'a couté du temps et des ressources... mais ça commence tout juste à en valoir vraiment la peine. Donc, fin de la récréation au Pays Imaginaire. Qui que ce soit ceux ou celui qui viennent s'en prendre à mes affaires, je les tuerais purement et simplement. J'ose peut-être pas trop encore le dire trop fort mais... quitte à m'installer ici, je compte bien faire régner ma loi en étant malin. Puis franchement, honnêtement... le sommet de la chaine alimentaire ici ? C'est moi.
Enfin prêt, recouvert d'un nouveau sort d'invisibilité pour moi et Zanmato, je m'engouffre dans les ténèbres...

...pour en ressortir au milieu des tipis colorés.

J'ai quitté la forêt, calme paisible et enivrante... pour atterrir en enfer. Bien qu'au sommet d'une falaise, le village des Indiens est recouvert d'un épais brouillard noir. La toux soudaine des peaux-rouges en couvre presque les tirs et explosions en contrebas. Bordel qu'est-ce qu'ils font là ?! J'avance jusqu'à ceux que je vois et... je m'arrête, perplexe, difficile de distinguer quelque chose dans cette purée de pois. Juste le temps de détailler la scène pour voir qu'ils tirent des traits de balistes enflammés sur le bateau, bordel ?!
Peu importe, je dois voir comment va le navire et le sauver, le reste on s'en tape.

Ce navire... c'est la clef pour contrôler le Pays Imagine, toujours pas prévu de le céder. Certainement pas. Jamais. Pas le temps de plonger ou de faire le détour à pied, j'ouvre un nouveau portail des ténèbres... et le franchissant sans attendre, j'arrive en enfer pour de vrai. Contrairement à ce que je pensais, le Mercenaire Flottant ne tire pas mais quoi donc ? Et merde... j'y vois rien dans cette fumée, on cuit ici comme un four... ce qui me fait dire, est-ce que je suis bien sur le pont là ? J'en sais rien, c'est pas bon du tout comme situation.
Par contre, ce que je sais, clairement... ce n'est pas un de mes gars qui a attaqué les Indiens et je vois pas la tribue nous attaqué non plus. Y a forcément des ennemis sur ce navire, d'assez gros pour réussir à convaincre nos potes d'y allez à coup de balistes et de flammes.

Est-ce que mon bateau est foutu ? Je me met enfin mouvement, errant dans la bataille à ras du sol, me manœuvrant de trois de mes quartes pattes pliés. L'étreinte de ma main armée se resserre nerveusement autour de mon sabre ;
mon mon bateau est foutu ou quoi... ? Quelque chose ne va pas, j'arrive plus à réfléchir et... je serre désormais Zanmato à m'en déformer mes doigts crochus. Je ne comprends de ce qui se passe sur le navire... j'aperçois des membres de mon équipage, j'arrive pas à savoir contre qui ils se battent.
Surkesh, lui, il... net, je m'arrête et me met debout, droit de tout mon haut, les yeux rivés sur... Surkesh lui-même, là, au travers de la fumée.

« Pardon ? »

Donc... quelqu'un essaye soit de voler
mon bateau... soit réussit à le détruire et se paye, avec ça, le luxe de voler jusqu'à mon identité ? Déjà qu'on ne me fait pas trop confiance au Centurio, que je réussis à peine à arranger les choses... vous vous rendez compte de la merde dans laquelle il me fout, lui ? La dernière personne que j'ai vu avoir l'identité de quelqu'un d'autre, en fait ils étaient deux et ont détruits le Centurio. Rien que ça. Alors... que je sois sous ma véritable forme avec Zanmato en main, ce n'est peut-être pas si exagéré que ça.

Je m'élance en sa direction, toujours invisible... à sa poursuite dans la fumée, quelque chose explose à la face ! Mon élan un peu coupé, le corps fumant, j'en perds l'équilibre... deux-trois pas pour le retrouver et ouais, j'encaisse. Enfin, pas trop non plus mais ça venait d'où ça ?! Les yeux fermés, j'use de détection magique... et si j'ai perdu la trace de Surkesh, je repère des êtres autour du bateau mais dessus, je ne distingue pas
mon équipage du reste.

On aurait dit un petit obus... pas que je m'en sois pris des masses dans la gueule non plus mais si ça vient pas de baton, ça vient d'où ?. Je... ne réfléchis pas comme d'habitude, quelque chose cloche... j'ai cette envie soudaine de massacrer sauvagement tout ceux qui ose s'en prendre à
mon putain de bateau ! Si je ne peux pas l'avoir, de toute façon, personne ne l'aura. C'est à moi ou ça n'est pas, point final.

D'un coup d'oeil, je retrouve ma propre personne et... je m'élance sur lui particulièrement déterminé. Toujours invisible, je lève mon sabre en l'air, prêt à laisser ce batard en deux morceaux, qui que ce soit.
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L’odeur âcre de la bataille, l’explosion et les flammes léchant le mât principal du navire qui noircissait déjà à vue d’oeil. L’imposteur se régalait de la situation, guidant sa lame dans la mêlée contre un vieillard faiblissant déjà sous l’atmosphère et la hargne qu’éprouvait le démon à l’égard des mercenaires.

Où tout cela n’était rien d’autre qu’un passe-temps, une occupation loin de la Cité du Crépuscule et de l’ennui du manoir.

Le sabreur bloquait une nouvelle attaque, glissant sa lame le long du fil de l’épée d’Auron dans le but de faire un pas en avant et coller le canon de son arme contre le ventre de l’imposteur. La colère barrait le visage de Surkesh. Il brisait le duel de force en faisant disparaitre son arme, faisant trébucher le capitaine en avant et tirer son seul et unique coup dans la hanche du démon. La douleur passait inaperçu dans le vacarme de la bataille alors que les deux protagonistes tombaient au sol, Namtar écrasant ensuite de son poids le vieillard en se retournant et collant ses genoux sur le torse du mercenaire.

Il restait encore de nombreuses âmes à abattre. Il dressait ses deux mains au-dessus de sa tête pour faire apparaître l’épée une nouvelle fois et enfoncer la lame dans le torse du capitaine.

L’imposteur profitait du spectacle quelques instants, observant sa victime cracher de sang à mesure que ses forces disparaissaient. Il se relevait finalement, attrapant la poignée qu’il soulevait au rythme de la tâche grandissait sur sa chemise. Le Capitaine est mort, vive le Capitaine. Il exaltait de joie, passant son arme à son autre main et s’apprêtant à chasser une autre proie alors qu’une brûlure le déchirait du haut de l’épaule gauche jusqu’à son poignet.

Il faisait un pas en avant à cause de la douleur que lui arrachait l’attaque, rangeant son épée dans sa poche intérieure par réflexe alors qui posait sa main sur la plaie qui venait de naître tout en déformant le visage de l’imposteur. Une douleur vive, une tache de sang grandissant sur le pont du navire et l’incapacité de bouger le bras sur l’instant alors que le sang perlait le long de ses doigts.

Namtar se retournait de rage, rien, pas de mercenaire ou d’ombre. Pourtant a douleur qu’il ressentait était belle et bien réelle. Il baissait les yeux, de la poussière était soulevée et une trace se dessinait dans son propre sang. Il n’avait plus de hargne ou de colère, la rage teintait son regard alors qu’il bondissait en arrière tout en faisant apparaître la hache dans sa main encore valide. Il atteignait rapidement la proue du navire, zigzaguant entre les traits de baliste et dressant son arme devant lui en cas d’une nouvelle attaque en traître.

Une nouvelle aura émanait alors que trois sans-coeurs Sorciers apparaissaient autour de lui ainsi que deux vouivres planant déjà au-dessus de l’imposteur.

Ce navire ira pourrir dans les fonds de ces eaux ! Vous trois, brûler les cales et vous deux, soyez prêt à me récupérer au bout du navire…
Alors que les deux sorciers s’exécutèrent, le démon laissait glisser sa main le long du manche de sa hache avant de la dresser difficilement et donner un coup dans le vide. L’élan de l’attaque créait alors une large onde qui traversait tout le navire, le démon donnait tout ce qu’il pouvait afin de tourner l’arme et recommencer une nouvelle fois, créant deux ondes en croix qui traversait tout le pont. Fendant le mât principal qui était prêt à céder au prochain coup porté à l’encontre de celui-ci.

Il devait maintenant se libérer pour la suite. Et s’il ne pouvait voir son ennemi, il n’allait pas se gêner de savoir qui il allait blesser dans la mêlée. Plantant la hache dans le pont, l’imposteur attrapait sa main qu’il croquait avec sa mâchoire pour l’empêcher de le gêner et d’attraper de nouveau son arme. Il dressait celle-ci avant de commencer à tourner sur lui-même de plus en plus rapidement , devenant progressivement une tornade de lame qui s’avançait inexorablement sur le pont au rythme de sa vitesse.

Il allait accuser un terrible contrecoup à la suite de cela, heureusement qu’il avait ses sans-coeurs à proximité pour le protéger le temps qu’il reprenne ses esprits.




Dernière édition par Death le Ven 16 Fév 2018 - 16:14, édité 1 fois
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Par chance, la tornade de fer file à côté hachant menu ses membres d'équipages et ce qu'il reste de son navire mais pas lui. Il n'aurait jamais réagi à temps. Mon navire... n'est plus que mon épave. Et c'est la même chose pour tout ce que j'ai au Pays Imaginaire. Pour un peu, s'effondrera jusqu'à tout le travail que j'ai pu faire au Centurio. Rien. Pour un peu, il ne me restera plus rien. Hors de question que je retourne à la case départ. Certainement pas. J'aime cette vie, je commence à en faire quelque chose qui me plait et... La tornade repasse ! Surkesh se décale d'un pas chassé et, au dernier moment, place son bras gauche en opposition. Le sans-cœur n'a pas encaissé la charge tourbillonnante de plein fouet, non. Simplement le bout de l'arme qui percuta son bras, infligeant instantanément une impitoyable blessure. Serrant ses crocs noirs de toutes ses forces, toute la mâchoire contractée, le sombre mercenaire pris sur lui... et encaissa la douleur sans un bruit.

Si ce n'était que la douleur... si son bras droit refuse opiniâtrement de lâcher Zanmato, son bras gauche quand à lui ne... fonctionnait plus... bougeait encore mais trop faiblement pour servir à quoique ce soit. Forcé de marqué un temps d'arrêt, ayant valsé de nombreux pas jusqu'à s'écraser sur la rambarde, Surkesh se relève après avoir manqué de passer par-dessus bords.

Soudain, clair comme la pleine lune au milieu d'une nuit sans nuages...

...je vois l'opportunité de rêve qui se dessine. Les sans-cœurs ne me voient pas et puisque dénué de coeur, ne ressentent pas ma présence. Mon invisibilité se termine dans peu de temps... mais ce laps de temps, je dois le mettre à profit tant que l'on ne me voit pas. Et vu le bordel qu'il y a ici, l'on ne m'entends pas non plus. D'un seul geste décidé et énergique de mon bras armé, je boost mes capacités.

Surkesh sent alors ses ténèbres, mélangés à de l'adrénaline, parcourir chaque fibre de son corps. La sensation d'être lourd et leger à la fois, de ne presque pas se sentir, d'avoir de l'aisance dans ses mouvements. Le sans-cœur est désormais bien plus détendu et fluide, bien plus résistant... mais une aura noir le recouvre brièvement au lancement du sort, le dévoilant temporairement.  

Je me jette sans attendre à grandes enjambés vers l'imposteur, fuyant les obus... mais malgré que je sois redevenu invisible, des missiles à têtes chercheuses continuent de me suivre ! Dérapage sur le bois qui s'effrite au passage pour, concluant d'un impulsion, changer radicalement de direction.

Ca ne marche... tant pis... voir même, tant mieux... je pique un sprint des mes longues pattes vers l'imposteur. Mon arme, levé comme prête à frapper sauvagement, s'abaisse dans le vide avec calme et maitrise tandis que je me stoppe. Une lumière grise plutôt terne me révèle alors, une nouvelle fois momentanément tandis qu'une horloge apparaît au-dessus de cette pâle copie de moi-même. Les aiguilles tournent normalement puis, soudain, ralentissement soudainement.
Plutôt que de foncer bêtement vers l'ennemi juste après m'être révélé, je change alors une nouvelle fois subitement de direction.


Le temps presse. La manœuvre est éfficace, s'immiscer entre les pirates le temps que disparaître à nouveau... mais voilà... tic-tac. L'invisibilité de Surkesh s'estompera sous peu. Beaucoup de membres de son équipage meurt des attaques que les sans-cœurs lui destinent et à tenir Zanmato si longtemps, ça l'attriste presque. En tout cas, toute cette histoire est loin de le laisser indifférent. Si ce n'était en se jetant à fond dans la bataille, Surkesh aurait probablement craqué.

On y est, c'est maintenant ou jamais.

L'invisibilité de Surkesh se dissipe juste à temps pour le voir terminer son incantation... et quelques filets ténébreux émanent de son corps. Des ténèbres sous forme gazeuse qui s'infiltrent jusque dans les coeurs pour les noircir. Un sort qui obscurcit les émotions de ceux qui en sont victimes, créant l'anarchie et le doute dans leurs pensées. Un sort qui révèle ce le pire du coeur et le fait jaillir à la surface.
Ca avait bien marché contre Death et...

Je suis sûr que c'est Death. Qui d'autres que lui pour avoir envie de venir foutre sa merde dans mes affaires au Pays Imaginaire ?! Pense le sans-cœur alors même qu'il charge l'ennemi. Ce coeur si noir, cette vivacité, les sans-cœurs et plus particulièrement les vouivres... Surkesh est persuadé de savoir qui il affronte. Son arme a changé, son apparence aussi... mais après tout, le sans-cœur ne s'attendait déjà pas à le voir invoqué des sans-cœurs la dernière fois. Pas le temps d'y penser...

J'arrive vers lui, directement... maintenant que je suis visible, n'est-ce pas... et sans m'arrêter, d'un geste de la main à deux mètres de lui environs, je le piège dans une bulle où règne le noir absolu. Je glisse pour le contourner et une fois de l'autre côté, j'attaque avec Zanmato !

Dernière édition par Surkesh le Lun 19 Fév 2018 - 12:11, édité 1 fois
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Qu’importe où le regard du démon se portait, il ne découvrait rien d’autre que corps en charpie et décombres. Le souffle court, relâchant ses muscles et faisant tomber la hache sur le pont du Muzet et un bras inanimé le long de ce corps d’emprunt, il ne ressentait plus rien.

Ses sens étaient comme éteints, inhibé. Un froid mortuaire l’envahissait, resserrant sa mâchoire sur ce corps de chair et de sang ayant trop subi pour une seule vie. Les rares témoins encore vivant ou agonisant eurent le loisir de voir la hache disparaître dans ce halo sombre et le visage de Surkesh s’abattre sur son torse. Il allait chuter, et ceci n’était pas l’une des répliques de cette scène. L’improvisation d’un acteur inconnu et méconnu, ou ne serait-ce qu’une chimère…?

Ainsi, le rideau s’abaissait. Occultant de sa noirceur le regard d’un acteur fier de sa performance, pourtant craintif de l’acte suivant.

À l’heure de cette chute, quoique moins prompt à réagir avec entrain, il ressentait la fièvre qui le rongeait par les filaments d’un noir violacé s’immisçant dans son être . La bête se souvenait de cela, cette sensation qui avait envahi le Faucheur et fait perdre le peu de contrôles qu’il avait. Les ténèbres cherchaient à s’emparer toujours plus d’un coeur déjà perdu, sauf que le démon avait déjà dans le creux de sa main le peu qui restait d’éclat en celui-ci. Il n’était rien de plus que haine, sentiment vengeur et arrogance.

Il n’était qu’une bête de ténèbres et consumée par celle-ci.

Crier ?! Ce déchaîner en dégainant faux et hache dans un maelström de destruction et ne cessant qu’à la disparition de cette aura néfaste pour les plus lumineux. Il n’en avait cure, cette enveloppe était déjà ruinée et serait incapable d’un tel massacre. Il était à la merci, de corps et d’esprit. Toutefois, un dernier élan de fierté élançait son corps dans un bond pour échapper à cette prison d’obscurité. Il n’aurait jamais rechigné à voir ce corps se décomposer, il s’agirait d’un spectacle des plus délicieux. Sauf qu’il ne désirait pas quitter cet univers par la lame d’un couard. Il voulait voir la mort s’abattre sur lui et au grand jamais ressentir le froid de la lame plantée dans son dos, il méritait plus que cela, l’univers entier connaissait son nom et il n’allait pas mourrir tel un inconnu.

L’impulsion sur ses jambes était probablement le geste salvateur qui évitait à la mort de l’agripper à jamais. Pourtant, il n’esquivait pas le coup qui lui était porté. L’acier blanc de la lame était tâché du sang de la bête, la pointe ayant traversé la chair et ressortant par le ventre de la copie. Le démon avait un mouvement de retrait, instinctif, perforant son corps et manquant de le faire chanceler. Une impulsion de la part du détenteur de l’épée parachevait l’oeuvre déjà entamée et la pâle copie de Surkesh se retrouver à moitié découpée.

Un corps en charpie, tenant difficilement en place alors que quelques pas hasardeux amenaient Namtar à la rambarde du navire. Défendez votre maître. Un seul ordre qui traversait son esprit embrumé alors que tous les sans-coeur qu’avait invoqués l’usurpateur pointait un regard jaune sur cette créature à la chevelure d’argent. Le dernier acte sonnait, tel un tocsin alors que le démon tentait désespérément de maintenir son corps en une seule entité.

Il n’allait pas partir ainsi, ses sans-coeurs allaient le libérer comme il l’avait ordonné. Les griffes des vouivres l’agrippaient par les épaules et soulevaient son corps dans un cri déchiré entre douleur et supplice. Deux moitiés d’un corps tenant difficilement ensemble, malmené par un décollage forcé.

Elles battaient le rythme sur quelques mètres avant qu’un tir de baliste ne fauche les invocations et ne fasse tomber ce corps brisé dans les eaux du Pays Imaginaire. La sortie de cette pièce, pourtant, n’allait pas s’achever par le départ d’un mourant. Il ressentait au fond de lui ses Sorciers embrasant les réserves d’un navire, allumant vivre et ressources ainsi que poudre à canon. Cette pièce allait se conclure sur la disparition d’un navire qui n’appartiendrait à plus personne, vestige de l’avarice de deux hommes.

Namtar n’assisterait pas à ce spectacle, il n’avait plus la force de se battre et devait économiser le peu de vigueur qui lui restait pour rejoindre son vaisseau. Il occultait finalement les traits de Surkesh, plus personne n’était présent pour l’admirer, afin d’emprunter l’apparence d’un poulpe afin de s’écarter de la coque d’un navire perdu. Vivre, survivre… Il ne désirait rien de plus à cet instant…


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Alors comme ça, on cherche à fuir hein ?!

Surkesh a un plan... mais doit prendre le temps d'incanter une sort relativement puissant et couteux en magie. Tant que les deux sorciers restent concentrés sur la destruction d'une épave, pour notre sans-cœur, ça ne fait plus que deux galions à éliminer, le troisième ayant péri au cours des hostilités. Pivotant pour faire face aux vaisseaux sans-cœurs, le mercenaire adopte une posture stable avant de canaliser son énergie magique dans ses griffes. Celles-ci tremblèrent sous l'influence de la puissance qui jaillit en deux rayons : chacun désintégrant un galions.
Si ses ténèbres canalisées le renforcent encore, son sort de dopage se dissipe et lui inflige un douloureux contrecoup. Surpris, il ne faut pourtant qu'un instant à Surkesh pour passer à la suite.

Un deuxième dont l'incantation est ici bien plus théâtrale, basé sur d'amples mouvements des bras. Soudain, une ombre au ciel éclipse le soleil, assombrissant toute une zone et délimitant les contours du dôme de ténèbres en construction. Les parois d'ombres se dessinent alors comme de l'encre recouvrirait une cloche en verre et très vite, ne reste plus que l'épave incendié comme seule lumière.

On ne sortira d'ici qu'à condition de me tuer ou que je le veuille bien... mais de la façon dont je vois les choses, personne n'en réchapera vivant à part moi. Si l'imposteur est pris au piège, je le tue bien évidément et si c'est bien Death comme je le pense, je toucherais une sacrée prime. Quand aux autres, ce sont tous des témoins potentiels alors pas de pitié.
Ma détection magique active, je reste soucieux d'une attaque venant des océans... mais m'affaire à dévorer les coeurs de mon équipage, bien que sur mes gardes.

Y a bien quelque chose dans l'eau mais ça peut tout aussi bien n'être qu'un poisson... alors j'attends l'attaque surprise pour riposter. Mon dôme recouvre le bateau, une large part de l'océan, la plage et la lisière de la forêt, excluant le village des Indiens. Mon ombre est prête à se mouvoir... ça plus ma détèction magique, si j'ai capturé l'imposteur et qu'il tente une attaque ? Mon ombre à pleine puissance l'immobilisera et Zanmato l'achèvera.

Si seulement ça pouvait être Death et sa magnifique prime... c'est mon dernier espoir de tirer quelque chose de lucratif de cette journée. Mille-cinq-cent munies... j'en frétille d'avance. Que ce soit le Faucheur ou pas, je n'ai de toute façon pas intérêt à le prendre à la légère.

Penché sur Will' qui agonise et ne me reconnaît pas sous ma forme, je vois visage pâlir de terreur alors qu'accroupi, ma tête touche la sienne. Ma bouche grande ouverte, sa lumière vient à ma gueule sous forme de petites lucioles comme attirés par l'éclat jaunâtre du fond de ma gorge. Mon pauvre navigateur, lui, voit son corps disparaître dans les ténèbres.


Zanmato enserre soudain l'âme du sans-cœur... Will' était à lui et valait bien plus en tant qu'humain que simple coeur mais... Surkesh doit absolument en finir avec tout témoin. Sa matière noire forme déjà une attèle autour de son bras inerte, ce qui lui permettra de manipuler ce membre au besoin... son ombre prête à surgir et une sable capable de tout trancher en main.

J'espère vraiment que tu traines encore dans les parages... mais tranquillement, je me dirige vers le prochain coeur, celui d'un matelot anonyme...

« Ravie de te revoir, Death ! » Que je hurle, sarcastique au possible. « Tu ne partais pas sans me dire au revoir, quand même ?! »

Je ne tolère pas qu'on vienne me nuire ainsi... je suis plus qu'un mercenaire, qu'on ne compare ni à la mongole, ni à la rouquine... je suis Surkesh en personne. Le vrai... et on ne joue pas avec moi, pas comme ça. Pas sans passer à la caisse.
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« Fils de pute... »

L'imposteur a filé avant que ma cage de ténèbres ne se referme sur lui... j'ai été trop lent et peu réactif, à cause de ça, j'ai tout perdu au Pays Imaginaire. Le Centurio avec. Déjà le navire de guerre, le mercenaire flottant... l'un de mes plus beaux trésors qui continue de se faire dévorer par les flammes. Mon équipage dont j'ai moi-même dévoré les coeurs des survivants. Au final, ce n'est que maigre compensation... puisque des témoins ? Le Village Indien en est rempli, tous m'ont vu attaqués et tous me savent coupables. Avec les peaux-rouges contre moi, je dois probablement m'attendre à ce que la Lumière montre les crocs. C'est aussi l'assurance que ni les enfants perdus, ni les fées, ne voudront avoir à faire avec moi et probablement que la chasse à l'homme est annulé ou au moins reporté, vu la situation.
Personnellement... je sais que celui qui a pris mon apparence n'est pas un de ceux qui ont attaqués le Centurio. Quoique ces deux là auraient pu vouloir ici, ils n'auraient eu qu'à me le demander donc voilà.

Je sais que c'est Death. En vrai, je n'en sais rien du tout... mais mon instinct me le hurle et... honnêtement, qui à part la Coalition Noire pourrait m'en vouloir de ce que je fais au Pays Imaginaire ? De toute façon, quelqu'un devra payer pour toute cette histoire et tant qu'à faire, ce sera le Faucheur.

Me reste le problème de Cathy... parce que la plupart de mes matelots... ne sont que des quidams. Willem, déjà devenus un sans-cœur, est en revanche bien connu et apprécié. Cathy et Miguel aussi. Ce trio-là, au départ, devait me servir à avoir une bonne image auprès de mes compères mercenaires... mais là ? Leurs disparitions ne passera pas inaperçu et je suis un coupable tout désigné.
Après, tant que personne au Centurio ne vient fouiller au Pays Imaginaire, je suis tranquille.

Vaudrait donc mieux que je me débarrasse de Cathy et Miguel... ca ne me sauvera pas éternellement d'une petite "enquête" mais au moins, ca me permet de gagner du temps. Certes, mon groupe a plus ou moins admis la possibilité de prendre l'apparence de quelqu'un d'autre depuis la destruction du Centurio. Sauf que... je ne profite pas d'un capital confiance si élevé que ça, pas à ma connaissance en tout cas.
Puis... quand j'en aurais fini avec Cathy et Miguel, je m'attarderais enfin sur les enfants perdus et les fées...

Mon dôme d'ombre se dissipe, libérant plusieurs sans-cœurs qui captent immédiatement l'attention des Indiens pendant que moi, toujours sous ma véritable forme, je file vers la forêt. Zanmato a été ranger en lieu sûr... et moi j'ai toujours un bras inerte qui ne me répond plus. Puisque mes projets à longs termes au Pays Imaginaire sont foutus... je vais juste prendre tout ce qu'il y a à prendre ici et me barrer ensuite.

Alors que j'avance, prudemment, dans la forêt indomptée, la rancœur sifflante d'une créature affamée se fait entendre.


« Chapeau bas, fils de pute... »

Dernière édition par Surkesh le Mar 13 Mar 2018 - 10:54, édité 2 fois
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Désolé pour le temps que j’ai pris pour ce rp. Je m’atèle de suite à la notation. Surkesh contre Surkesh donc… faisons plus simple, le mercenaire et l’imposteur. S’il n’y avait pas le codage pour la partie imposteur, je me serais vite embrouillée, d’ailleurs à la lecture parfois je me posais la question à me concentrer que sur le texte, lorsque vous mentionnez l’un l’autre. Je passerais sur les fautes d’étourderies… vous en faites autant l’un que l’autre.
Il s’agit avant tout d’une mission pour sa première partie alors je vais commencer en la notant comme telle pour « le mercenaire ».

La mission. Post1

Après les Koala noirs, les Cons-saouls. Décidément les indiens du Pays Imaginaires ont un don pour les surnoms. Nous on s’en sort bien pour le moment avec la tribu du Centurio !
Parlons de Willem. Qu’il perde de sa ronchonittude une fois les mains sur un gouvernail, pourquoi pas, je peux le concevoir. (D’ailleurs outiller un gouvernail ça m’as fait bugger. J’ai pensé à un terme spécifique de marine mais je n’ai rien trouvé à ce sujet et si ce n’est pas le cas, le mot outiller ne correspond pas vraiment à l’acte je pense.) Par contre il semblerait qu’il ait pris quelques années d’un coup. Je n’ai pas souvenir qu’il soit un vieillard, un papy, dans les autres textes. Il ronchonne pour un rien ça oui mais, il me semblait de la génération de Miguel et Cathy. Surtout vu ses exploits passés.

Tu me diras ce n’est préciser nulle part ! Ce n’est que mon point de vue et mon imagination à moi !
Parlons de Miguel……….. J’adore ce que tu en fais. Cathy aussi mais Miguel c’est l’élément comique qui ressort le plus de tes textes.

Voilà à part ça et un manque de description des deux indiens de l’équipe (et en règle générale du décor), je n’ai pas vraiment grand-chose à en dire. J’ai beaucoup aimé. Les personnages sont assez cohérents. Peut-être que j’émettrai un doute quand a la participation du reste du village dans le jeu alors qu’ils sont si fier dans le caractère mais il faudrait que je revois le film pour pas dire d’ânerie. J’avais hâte de voir la suite et je n’ai pas été déçue !


Un cheveu dans la soupe, post 2

De bonnes descriptions, une action intelligente pleine de ressentie et de sympathiques piques dissimulées pour qui de droit. C’est beau, dommage qu’il y ait autant de fautes d’étourderies. Peut-être qu’un peu plus de méfiance et de contrôle de la part de Willem aurait mieux collé au perso mais ce n’est pas un perso que tu as l’habitude de croiser alors… je ne dis rien.
Jusqu’ici tout va bien !

La perturbation, post 3

Cathy adossée au totem… C’est trop sacré pour qu’on ne la scalpe pas tout de suite. C’est comme si elle refaisait son lacet en posant le pied sur le gisant de Jean-Paul II. Sinon plus d’effort de description, on sent le texte plus développé. Par contre je ne suis pas convaincue par la phrase de Peter…

Mais voir Surkesh se comporter enfin en sans cœur devant de la bouffe gratuite c’est beau.
Cependant il manque quelque chose dans cette forêt. Ses pièges. Qui je le rappelle est une caractéristique particulière de ce monde ! Tu le sais pourtant pour avoir fait bosser Vorys sur place.
Retour au milieu des indiens et là… je crois que commence pour moi l’incompréhension totale. Le village indien est attaqué ? Death ne l’as pas mentionné, pour moi les bateau sans cœur attaquait le navire mercenaire uniquement.

La confrontation, post 4

Willem est mort, une minute de silence pour un nouveau pnj qui tombe.
J’ai un petit souci. « L’élan de l’attaque créait alors une large onde qui traversait tout le navire » J’ai regardé je ne sais combien de fois les compétences que tu possèdes sur ce perso et … je ne vois pas bien à quelle compétence cela fait référence pour que ça traverse tout le bateau tout de même. Ce qui est étonnant de ta part. N’hésite pas à m’apporter la solution !

L’effondrement, post 5

C’est intéressant de voir les pensées de Surkesh à ce moment-là. Le vrai le mercenaire. Enfin pour le coup le vrai sans cœur. L’effet de Zanmato est également assez bien géré tout le long des rps depuis que tu l’as.

Le dernier acte de l’imposteur, post 6

La combinaison du contre coup de la toupie et du sort de lenteur+, n’aurons pas suffi à venir à bout de l’imposteur, dommage le plan était presque parfait mais les stats parlent d’elle-même, tu en es largement capable. En plus tu t’en sors en sale état.

La faim justifie les moyens, post 7

Le dôme me parait un peu grand et je sais que t’as une capacité magique énorme mais là vu la liste des utilisations que tu en fais de tout le rp, même pas tu commences à fatiguer et tu sors enfin des grosses incantations.
En passant Willem est mort trois post plus haut. Je doute qu’il agonisait encore, et les sorciers ont mis le feu aux poudres (littéralement) la fin du post d’avant. Ca aurait dû être le moment d’un gros boom !
Sinon j’aime l’idée qu’il dévore l’équipage, c’était l’occasion rêvée et ne pas laisser de témoins est un impératif vu sa situation.

Seul sur le pont, post 8 et dernier !

L’insulte est naturelle… Mais au début ou à la fin, ne la sortir qu’une fois. La deux fois ça fait trop, pas naturel, à croire que t’avais déjà oublié que tu l’avais dite au début. Par contre j’ai plusieurs points dont je ne suis pas d’accord.
- « puisque des témoins ? Le Village Indien en est rempli, tous m'ont vu attaqués et tous me savent coupables » Ils sont en haut de la falaise, le combat c’est fait au milieu de la fumée et des flammes, toi-même tu ne voyais pas bien ton voisin. Je doute qu’ils aient réussis à percevoir le physique de l’imposteur avant le bordel.
- l’attaque du village indien que personne n’avait mentionné, sa riposte contre le navire mercenaire à coup de baliste (alors que c’est censé être leurs alliés, je les vois mal attaquer au risque de blesser les mercenaires amis.)
- « Personnellement... je sais que celui qui a pris mon apparence n'est pas un de ceux qui ont attaqués le Centurio. Quoique ces deux-là auraient pu vouloir ici, ils n'auraient eu qu'à me le demander donc voilà. » Tu ignores qui ils sont et leurs motivation donc cette réflexion est un peu sortie de nulle part, par contre je pense que tu aurais facilement distingué la noirceur du cœur de l’imposteur, très loin de celle des deux autres imposteurs précédents. Puisque c’est comme ça que tu as innocenté Genesis.
-« Willem et Miguel, déjà devenus des sans-cœurs » … Pour Willem pourquoi pas mais... Miguel ? Où quand comment ? Aux dernières nouvelles il était resté au village indien, vu que seul toi et cathy avez traversé le portail. Donc non Miguel est à priory sain et sauf.

Par contre il est sûr que tout ceci va faire bouger la position du Centurio au Pays Imaginaire et qu'il faudra enquêter.

- difficulté et récompense
Surkesh Difficile : 35 points d'expérience + 350 munnies + 2 PS vitesse et 2 PS Dextérité
Death (Han j’ai dévoilé l’identité !) Atroce : 45 points d'expérience + 450 munnies + 2 PS Défense et 2 PS Symbiose.
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