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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Un sac sur l’épaule, une cigarette à la bouche, Kurt s’avançait dans le long couloir du fort réservé au dortoir des hommes affiliés au Centurio. La fumée flottant sur son chemin, le bruit de sa botte résonnant sur la pierre du bâtiment et quelques torches enivrant l’air d’une douce odeur de graisse de baleine brûlée.

À quelques exceptions, il pouvait confondre l’endroit avec les dortoirs du SOLDAT sur le vaisseau-mère. Un peu comme une réminiscence, lui rappelant ce moment où il venait de s’engager et qu’il allait rejoindre sa couche et les personnes qui deviendraient ses amies. Peut-être que la différence notable venait de ce point, il n’allait pas faire copain-copain avec ses colocataires, il le devinait en écoutant les gars qui l’observaient passer dans le corridor.

Il était le gars de la Shinra, venue se poser sur le port en amenant avec lui une montagne d’emmerde selon les dires de certains. Le prénom de Lenore était aussi prononcé par moments, sauf qu’il ne distinguait pas vraiment ce qui se disait sur ce sujet. En tout cas, l’essentiel était là, ses nouveaux collègues ne tarissaient pas de suspicion à son égard. Logique, en même temps. Il était difficile de gagner la confiance des gens, d’autant plus quand la personne avait été chez l’ennemi des années durant. L’époque où il combattait les vikings lui semblait bien loin, seul fait d’armes notables qu’il avait accompli pour les mercenaires.

- Au moins, ils ne me pointent par une arme sur la tête. Murmurait-il à son attention, replaçant le sac qu’il ramenait d’Illusiopolis sur son épaule.

Enfonçant l’une de ses mains dans sa poche, il sortait le trousseau de qu’il avait reçu. Une simple clé en fer, elle était loin l’époque des cartes magnétiques lui donnant libre accès à tout un monde. Il soupirait brièvement en trouvant sa chambre, passant devant un homme le dépassant d’une tête et dont le tour de bras faisait bien la taille du torse de Kurt. Il glissait un sourire dans l’empressement avant de déverrouiller la serrure et découvrir ce qui allait-être sa nouvelle maison pour les mois à venir.

Il ne pensait pas le dire un jour, mais l’infirmerie lui semblait être un doux songe en comparaison.

L’endroit avait le mérite de ne conserver que l’essentiel. Un lit dans chaque coin avec un coffre aux pieds de ceux-ci, une planche en guise d’étagère au-dessus de la couche et ce qui s’apparentait à deux pupitres à disposition pour qui le désirait ainsi qu’un canapé dans un état proche du déchet. Il ne manquait plus qu’une table et un jeu de cartes pour compléter le tableau, avec ça, il se retrouverait dans les dortoirs du début de sa carrière.

- T’es qui, toi ? Kurt tournait la tête, voyant un grand type noir de peau assis sur son lit et prêt à dégainer son couteau à la ceinture. Et d’où tu viens.
- Du couloir, juste là. Il pointait la porte dans son dos, faisait brièvement le tour du propriétaire du regard, voyant qu’il n’y avait qu’une seule couchette d’occupé. On m’a filé les clés de l’endroit, il semblait que nous allons partager nos nuits.
- Hilarant. Il relâchait la garde de son arme, s’appuyant alors contre le mur. Il me semble pas avoir entendu ton nom, le nouveau.
- Normal, je n’ai encore rien dit. Il se dirigeait dans le coin opposé à son colocataire, jetant son sac sur le lit et prenant place à son tour. Kurt Brown, et toi ?

Il riait légèrement, se couchant de nouveau dans son lit. Pendant ce temps-là, l’ex-Turk observait son étagère, remarquant plusieurs crânes ainsi qu’une collection de dagues plantées dans le bois et quelques bougies à moitié consumées.

- Dreyfus. Disait-il, croisant ses bras derrière sa nuque. Les gars me surnomment aussi Doc’ Vaudou, j’te laisse imaginer pourquoi.
- Parce que tu viens de passer un doctorat pour devenir légiste ? Son colocataire riait à la blague, laissant le temps à Kurt pour ouvrir son sac et déballer ses armes sur son lit. Nous ne sommes pas dans ton cabinet, rassure-moi.
- Personne ne veut dormir avec moi, ils ont peur de mes amis. Il levait alors une main, celle-ci s’illuminant d’un vert de jade en même temps que l’un des crânes, faisant ainsi apparaître un spectre sur la couchette lui faisant face. Pas vrai, Bernie ?
- Il suffit d’un rien pour faire peur au simple d’esprit. Le fantôme tournait alors sa tête, fixant le médecin qui retint difficilement un sursaut. Au moins, il ne s’enfuit en courant.
- C’est quoi ce bordel…
- Bernie occupait cette couchette avant de mourir. Dreyfus se redressait, s’asseyant en tailleur sur son lit. Il était sympa, alors, j’ai ramené son esprit pour profiter encore un peu de lui.
- D’ailleurs, il y a rien de l’autre côté. Il disait cela en se relevant et se dirigeant vers la porte. Si seulement j’étais mort en mer, j’aurais peut-être croisé Davy Jones. Il disparaissait en franchissant la porte.
- Tu restes toujours avec moi ? Insistait son colocataire, un sourire sur les lèvres en attendant la réponse. Ou tu comptes te barrer comme les autres.

Kurt hésitait un instant, fixant son sac qu’il commençait à peine à déballer. Est-ce qu’il avait vraiment le choix ?

- Tant que tu laisses mon esprit en paix, ça me va. Il sortait alors la presse à munition. Le tabac te dérange, ou ça risque d’être proscrit avec toi ? Il sortait alors on paquet de la poche.
- Si ça vient de chez Issandro, je m’en fous. Il se couchait de nouveau. Demande à Bernie, il était asthmatique de son vivant.
- Tu es sérieux…? Demandait Kurt, la cigarette en bouche et la flamme de son briquet à quelques centimètres du tube de tabac.
- Il était sympa, mais c’était aussi un emmerdeur.

Un sourcil arqué, observant de longues secondes Dreyfus, le mercenaire remettait finalement sa cigarette dans son paquet avant de continuer ce qu’il était en train de faire. Déposant la presse et les douilles sur l’étagère, il allait ensuite s’asseoir devant l’un des bureaux pour démonter et nettoyer ses armes. Vieux réflexe de SOLDAT, presque un devoir a accomplir avant la première utilisation. Par ailleurs, il n’allait pas tarder à utiliser le fusil de précision qu’il c’était offert.

Une promesse faite a un chien, il rigolait un instant devant l’idiotie de la situation alors qu’il montait la lunette. Daïgoro était le genre de colosse qu’il ne préférait pas se mettre à dos, du moins, pas tout de suite.

Il se retrouvait alors une dizaine de minutes plus tard, son fusil à l’épaule à descendre en direction de la plage, sifflant à intervalles réguliers comme avait pu le faire Lenore. Il se questionnait de longues secondes sur l’utilité de la chasse au phoque outre celle de tenir une promesse faite à un animal, il devait probablement pas se souvenir de ça. Disons que Kurt voyait ce contrat comme une perte de temps, il devait y avoir des choses bien plus pressantes à faire, maintenant qu’il était à chez les mercenaires. Pourtant, sans qu’il ne le sache vraiment, il s’amusait à agir de la sorte.

Un aboiement le mettait en alerte, remarquant d’un coup d’oeil la boule de poils rouge cavalant dans la rue dans sa direction et accompagné d’un autre chien moins disproportionné que Daïgoro.

- C’est qui, ça !? Demandait-il une fois que les chiens s’étaient stoppé devant lui, bavant en rythme. Attends une minute, là. Il pointait un doigt devant la mascotte, celle-ci tournant brièvement la tête. Le contrat, c’était un phoque bien gras pour toi et pour personne d’autre. Ils aboyaient tous les deux, le second animal se levant et c’est à l’instant où le médecin remarquait la taille des mamelles. C’est ta gonzesse !? Un aboiement de l’un et le grognement de l’autre. Oh, je vois, on joue avec les accords pour se faire mousser. Il est beau l’esprit mercenaire chez la mascotte. Il se levait alors et frottait sa tête contre les genoux de Kurt. C’est bon, j’ai compris. Ce n’est pas comme si j’avais le choix, j’espère que tu as fait du repérage au moins.

Le vent soufflant dans les rues, le mercenaire ne se pressant pas à suivre les deux animaux qui profitaient de chaque instant pour jouer ensemble. Rapidement, il retombait sur la plage aux éclats étincelants qu’il avait appris à connaître. Malgré lui, un sourire se glissait sur son visage alors que ses pieds s’enfonçant dans le sable encore humide de la dernière marée. Ce n’était pas si mal de se retrouver ici.

Entre deux charges de la part des canins à l’encontre des mouettes, les deux animaux finirent par guider Kurt le long de la falaise pour arriver sur une plage plus rocailleuse, théâtre d’un éboulement à croire l’état dans lequel il trouvait l’endroit. Daïgoro c’était arrêter, sa minuscule queue battant en rythme alors qu’il reniflait le sol de long instant avant de s’arrêter et fixer une direction. Venant s’accroupir aux côtés de l’animal, le mercenaire attrapait son fusil pour observer au travers de la lunette. Il y avait quelques phoques, allonger sur le sable en train de se faire dorer la pilule alors qu’un était à l’écart pour s’occuper de bébé.

- Bravo Daîgoro, bon chien… Murmurait-il, attrapant une balle à sa bandoulière qu’il serrait dans sa main.

Le phoque avec les bébés était plus maigre, il devait s’agir d’une femelle alors que celui qui imposait par son gras devait être un mâle. Il y avait une règle d’or à la chasse, celle de ne jamais abattre les mères. Les cibles étaient donc toutes trouvées.

Un instant de concentration, le mercenaire canalisait un sort dans la munition avant de la glisser dans la chambre de sa winchester. La balle crépitait d’un bref éclair, juste de quoi assommer l’animal après le tir selon l’avis du médecin. C’est alors que Kurt posait un genou à terre pour amener la crosse à son épaule, passant l’oeil droit dans la lunette afin d’ajuster son tir sur le mâle qui faisait la sieste. La croix de l’objectif visait le coeur de l’animal, il retint sa respiration avant de presser la détente et faire feu.

La détonation résonnant dans la crique et la balle fusait dans l’air, touchant sa cible qui s’électrisait l’instant d’après pour tomber inerte. Alerté, les deux chiens foncèrent à la chasse des autres phoques présents qui tentaient de rejoindre la mer.

D’un geste, le mercenaire se relevait pour enclencher le mécanisme de son arme ! La douille volait un instant dans les airs alors qu’il attrapait déjà une nouvelle balle qu’il chargeait d’une magie pour l’enfoncer dans la chambre pour enclencher le chien de son fusil. L’oeil toujours dans la lunette, il suivait la course de Daïgoro et de sa copine qui s’apprêtaient à sauter sur un animal trop gras pour rejoindre la plage. Un second tir qui touchait sa proie à la queue et activait le sort de “Stop” et l’immobilisait dans l’air l’espace d’un instant.

Les chiens se jetèrent dessus, ne lui laissant aucune chance d’en échapper alors que Kurt ramenait son fusil à l’épaule. Il eut un bref sourire sur le visage, la mire de cette winchester était précise, il ne s’attendait pas à ça en allant à Illusiopolis. Après avoir ramassé les douilles au sol, il s’approchait des deux animaux qui tentaient déjà de traîner les carcasses vers le port, visiblement heureux de leur repas.

- Satisfait ? Demandait-il, se permettant d’allumer une cigarette alors que les deux chiens aboyaient en choeur. Parfait, mon contrat est donc rempli ! Il se retournait alors avant d’entendre des couinements. Quoi… Tu veux de l’aide pour ramener ça au fort ? Vous êtes deux et… Il aboyait de nouveau, pointant le premier animal abattu alors qu’il trainait déjà celui qu’ils avait déchiqueté. Oh, d’accord. On est quitte, si je fais ça ? Daïgoro aboyait une fois de plus. Bien. C’est vraiment parce que tu es un bon pote de Lenore.

Il se retournait alors, allant vers l’animal dont un mince filet de sang coulait depuis la plaie. Kurt soupirait un instant avant de soulever à bout de bras la bête et la poser sur son épaule, faisant attention à ne pas torde le canon de son arme et commençant sa marche lourde sur un sable encore humide. Il aurait dû se contenter d’un seul phoque, ça lui aurait épargné les lombaires.

Dernière édition par Cypher le Mer 12 Fév 2020 - 15:10, édité 1 fois
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Bien, il est maintenant l’heure de la notation ! À croire que les mercenaires se font une joie de m’envoyer des exploits à noter, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter tel traitement…?

Alors, pas de temps à perdre en introduction !

En ayant parlé brièvement avec Lenore, j’ignore savoir si je suis la bonne personne pour la notation de cet exploit. Pour la simple et bonne raison que, j’y connais rien chez les mercenaires ! Oui, j’ai accès au sujet et j’ai un oeil sur les rp, sauf que je ne suis pas au fait de la façon exact dont tes collègues font les choses. Enfin, je sais que ta description des dortoirs est correcte parce que j’ai eu a confirmation. En d’autres termes, j’en sais foutrement rien.

Bref, j’ai beaucoup parlé pour ne rien dire, j’vais me lancer sur le commentaire. Et comme ce texte est partagé en deux actes, j’vais faire la même chose.

Pour ce qui est de l’emménagement, je n’ai pas grand chose à redire. Déjà, j’apprécie le fait que tout ne soit pas trop facile pour le personnage. Dans l’idée où il a été un ennemi juré des mercenaires pendant longtemps et que ça serait stupide que tout le monde l’accepte avec une tape dans le dos. La tension dans le couloir, c’est intéressant et important que ce soit signalé. Dans le cas contraire, ça casse un peu le délire et c’est comme si tu n’avais jamais été à la Shin’ra.

Point sur lequel une question se pose à ma tête, c’est de connaître la puissance de Dreyfus. Soyons clair, j’ai toujours bien-aimé chez toi la gestion des pnjs ainsi que leurs propres histoires, ils ont fait partie intégrante de ton développement et c’est probablement l’un de tes points forts. Avec ça, j’ai pas trop de crainte. Après, que l’gars soit capable de se lier à un esprit et de l’invoquer à sa guise…! L’idée me plaît, clairement, mais j’me demande surtout s’il n’est pas trop puissant. En soit, j’ignore totalement ce que tu comptes en faire, mais je me permets de te mettre en garde à ne pas en faire une brute de décoffrage.

Bref, les dialogues sont cool et j’imagine tellement l’esprit frappeurs à la Peeves dans Harry Potter, qui passe la plus grande partie de son temps à emmerder son monde. Clairement, j’suis curieux de voir ce qui ressortira de tout cela.

Voilà, c’est tout pour la première partie ! Et j’en ressors un avis plutôt positif, mais je suis un peu moins enthousiaste avec la suite.

Clarifions les choses, ce n’est pas mauvais. Simplement, j’ai un regret avec Daïgoro et ce sera directement en lien avec le commentaire de Lenore pour ta corvée, il me semble trop conscient. Ici, c’est moins flagrant que précédemment, sauf qu’il y a toujours ce côté « Mentalist » et ce serait probablement meilleur que tu te retrouves avec des moments où il agit totalement en roue libre.

L’apparition de l’autre chien, pourquoi pas ! Sauf que j’suis fils de vétérinaire et les chiennes pleines jusqu’au cou ne vont pas chasser, que nous soyons sur un forum ou non. À moins qu’elle soit ultra-badass.

Ce qui me « déçoit » le plus, c’est simplement la chasse.

Ici, j’suis pas à demander une chasse virile. Toi, la chemise ouverte à supplex un phoque dans le sable. Du sang, des larmes et emprunt de sueur. Malheureusement, c’est trop simple. Enfin, c’est plus compliqué que cela. L’idée du chasseur, clairement la cible n’avait pas la moindre chance face à un tireur. Néanmoins, la deuxième proie aurait pu te charger à la place de fuir, tu vois l’idée ? Ça aurait plus intéressant que de voir un nouveau tir et la charge des chiens.

Donc voilà, un peu déçu, ça aurait pu être plus recherché pour cette confrontation. J’admets aussi que de chasser le phoque, il y a plus exaltant ! Après tout, c’est toi qui à voulu l’écrire.


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