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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le tonnerre grondait au sommet des tours du Château de Maléfique, illuminant les ciels de ses éclairs et faisant jaillir l’irrégularité des pierres de la bâtisse. Il n’allait pas tarder à pleuvoir sur le sol noir de la montagne. Malgré cela, les forces de Sanctum conservaient leur présence sur l’ancien symbole de la tyrannie que représentait la Sorcière, s’apprêtant encore à livrer bataille contre les stigmates de son influence. Une lutte contre la montagne elle-même, l’une des engeances abandonnées par Maléfique en personne et tourmentant ce monde depuis bien trop longtemps.

Ils sont arrivés.
Au bord du gouffre, Pentaghast observait les ténèbres insondables des douves de ce château. Les Paladins étaient ici depuis bien des lunes, pourtant, ils n’étaient toujours pas parvenu à éradiquer la menace que pouvait-être le monstre d’épine.

La corruption était dans le coeur même de cette montagne, ils allaient devoir faire bien plus que de simplement combattre. Ils allaient devoir vaincre.

Merci, Haegel. Préparer mes hommes, qu’ils soient prêts à nous faire descendre par le monte-charge.
Vous commettez une grave erreur, ma dame. Il vous faut un membre du clergé pour rejoindre les douves, c’est bien trop risqué pour que…
Il n’y a qu’un seul Haut-Prêtre ici et il s’agit de vous. Ce serait d’autant plus dangereux de laisser le château sans une personne capable d’invoquer la Lumière d’Étro…
Pentaghast, vous mettez la vie de Ser Valeri et Ser Fiathen en danger avec votre entêtement !

Le Paladin-en-Chef se retournait brièvement, fixant le prêtre dans les yeux, les cernes en dessous de ceux-ci trahissaient la fatigue qui s’accumulait à force de repousser les assauts des ronces. Voilà quelques semaines que le sans-coeur redoublait d’efforts, comme s’il savait que sa fin approchait. Souriant un instant, Cassandra s’avançait pour poser sa main sur l’épaule du conseiller.

Mon ami, vous êtes un exemple de vertu auquel nous devrions tous nous attacher. Ceci n’est pas un combat pour vous.
Laissez-moi…
De plus… Fabrizio et Fiathen ont repoussé l’assaut de la Coalition Noire sur notre Citadelle, ce sont eux qui me protégeront dans cette descente et non l’inverse. Ils sont bien plus doués que je ne le suis.

Il soupirait longuement, baissant les épaules avant de se redresser, conservant la même lueur dans le regard.

Bien, ce sera fait selon vos ordres.
Merci, Haegel.
Si vous ne remontez pas dans une heure, c’est moi-même qui descendrais pour vous ramener ici afin de témoigner de votre stupidité !

Le Haut-Prêtre soupirait avant de se retourner, prenant la direction du pont. Cassandra lui emboitant le pas, resserrant les sangles de ses gantelets et vérifiant l’état de son armure avant de retrouver les deux personnes qu’elle avait appelé. Deux des plus grandes figures que le Sanctum comptait, l’un et l’autre c’étant illustré durant les derniers mois.

L’homme ayant fait face à un dragon et le vieillard ayant réussi à capturer un membre de la Coalition Noire, cela ressemblait presque à une mauvaise blague dont le Paladin-en-Chef était l’instigateur.

Dépassant la structure conçut par les Paladins, Cassandra s’avançant jusqu’à la charrette qui devait avoir amenée ses alliés jusqu’au château. Même la vitesse d’un cheval ne suffisait plus pour échapper aux ronces, il n’y avait plus que la Lumière pour seule arme. Était-elle la seule du trio à pouvoir invoquer la Lumière de la Déesse ? Elle se posait la question l’espace d’un instant pour ensuite saluer les deux hommes, la main à la tempe et fixe sur ses appuis afin de masquer sa crainte pour cette expédition.

Fiathen, Valeri… Vous avez toute ma reconnaissance par votre présence en ce jour, j’espère que vous êtes prêt à brandir les armes une nouvelle fois pour notre Déesse.
Elle cessait son salut, laissant son bras glisser le long du corps. Contrairement aux Paladins qu’elle dirigeait, elle ne voulait pas contraindre l’un de ces deux héros du Sanctum à l’accompagner dans cet exploit.

Ceci est un service que je vous demande, vous avez le droit de refuser de monter sur ce monte-charge. D’autant que, à l’instar du sentier que vous venez de gravir, nous risquons d’être attaqué par les ronces durant toute la descente. Vous êtes prêt à me suivre ?


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Il la salua en retour, d'un air cependant plus léger qu'elle.

«  Non. Je suis venu jusqu'ici pour repartir, je pensais prendre un café en terrasse quelque part. Je te dis ça maintenant, juste histoire de pas te décevoir - »


Fabrizio n'avait pas anticipé le malaise que sa réponse allait occasionner. En toute vérité, il ne l'avait pas vu venir. C'était le cas de le dire ; il aurait mieux fait de garder ça pour lui. Quel con.

«  Non mais vraiment. »
reprit-il, prenant place sur la plate-forme. « Je dis pas que ça va être une partie de plaisir, mais je pense qu'on a toutes nos chances. »

Il adressa un sourire qui se voulait rassurant à Pentaghast , tout en réduisant la distance entre lui et le monte-charge. Elle avait cette manière de présenter les choses ; sûre d'elle mais à la fois inquiète. Déterminée mais comme arrivant au dernier combat. Pourtant, Etro savait qu'elle avait les capacités pour faire tomber une forteresse entière avec un discours, trois soldats et une demi catapulte. Il se gardait bien de lui dire, plus par superstition à l'aube d'un combat aussi rude que par retenue ou timidité.  

Il avait quelque peu réfléchi au combat à venir ainsi qu'à ses alliés, d'un point de vue strictement personnel et fort égocentrique. Au final, il y avait eu trop d'inconnues pour qu'il se permettre des avancées trop nébuleuses, trop incertaines. Lui qui, par habitude, essayait de tout connaître de ses ennemis et alliés avant que le combat ne commence, se retrouvait bien mal aisé alors que toutes les informations qu'il y avait sur leur ennemi du jour c'était « un tas de ronces maléfiques ».

Il extrapolait ; il y avait bien entendu plus d'informations que ça. De plus, il avait passé quelques semaines dans le château de Maléfique, et bien qu'il ne connaissait pas les lieux – et que ces derniers avaient probablement bien changé et qu'il ne se battrait même pas au même endroit, c'était la surprise en moins. Il était très familier avec le ciel obscur, la terre stérile et l'atmosphère oppressante de cet endroit morbide. Rien qui ne puisse l'étonner à ce niveau là. En vérité, plus il y songeait et plus les paramètres inconnus se résorbaient, laissant place à plus d'assurance de sa part.

Il n'était pas seul non plus pour cette mission car, comme il y avait songé plus tôt, ses alliés étaient là également. Cassandra Pentaghast et Fiathen comptaient parmi une certaine élite des forces du Sanctum, et s'il avait envie d'être honnête, si c'était eux qui étaient en charge de le protéger, il dormirait sur ses deux oreilles au milieu de n'importe quel champ de bataille. C'était une allégorie, bien entendu, car sur un champ de bataille, il espérait bien être capable de leur rendre la pareille.

Il avait déjà exposé ses pensées sur Cassandra, mais Fiathen, il le connaissait tout de même beaucoup moins. Il savait que, comme lui, il avait défendu le Domaine contre l'attaque de la Coalition Noire. Si, en soit, cela comptait comme une preuve suffisante, il fallait ajouter à cela les nombreux faits d'armes que le Templier avait derrière-lui. Même si, à première vue, il était légèrement... grisonnant, il était l'un des membres du Sanctum le plus à-même de participer à cette mission ce soir.

Le monte-charge entama sa lente descente le long de la paroi de pierre sombre. Ainsi donc, la mission commençait pour de bon.

Il se passa quelques longues secondes – minutes ? Au milieu desquelles il n'y eut que le silence et un vent particulièrement froid et désagréable qui semblait venir du fond du gouffre. Il n'y eut pas de moment précis ou les craquements de machinerie, des chaînes, du bois changèrent, mais à un moment donné, ils s'intensifièrent. Passant presque inaperçus d'abord.

C'était sans compter que le but de la mission étant de faire attention à sa peau tout en abattant la source des problèmes de la région, les trois membres de la petite équipe n'étaient pas sur le qui-vive. Fabrizio avait, pour sa part, une inquiétude grandissante alors que, devant-lui, le bruit caractéristique de l'apparition de sans-cœur se fit entendre. De petites bestioles couvertes de ronces, dont la plupart s'activaient sur la surface de bois tandis que d'autres s'accrochaient aux attaches du monte-charge, freinant sa descente.

Fabri dégaina son épée sans autre forme de procès.

« Bon, qui se charge de leur demander leurs billets? »
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« -J'm'occupe de ceux sur l'sol. »

Joignant le geste à la parole je lève ma maladroitement jambe gauche et la fait retomber lourdement sur la plate-forme, aussitôt une demi-douzaine de stalagmite de glace viennent embrocher les resquilleurs.  Un problème en moins reste...à peu près tout.

Inutile de vérifier si mes compagnons ont su gérer les mauvais payeurs qui s'étaient placé sur les chaînes. Je fais équipe avec ce que le Sanctum fait de mieux en ce moment en termes de héros de légendes.

D'un côté un mec qui a survécu à la faciale d'un dragon  après avoir eu les burnes de l'affronter avec un arc et de l'autre une meuf qui a défié la garde de Swain seule. Parce que pourquoi pas.
Et là c'est juste une ligne sur les dizaines de pages que doivent faire leur CV chez EtroCorp.
Bref j'étais probablement plus pépouze ici que les pignoufs qui nous attendaient dans le château.

Non le truc qui me rassurait le moins sur cette plate-forme c'était le vieux clodo proche de la retraite.

Je sais même plus pourquoi j'ai accepté cette mission de l'enfer, tout ce dont je suis sur c'est que c'était probablement la plus mauvaise idée que j'ai eu de ma vie. Depuis que j'ai pris place sur la foutue charrette qui nous a amené ici je sais que j'suis pas à ma place.

Je sors plus les mains de mes poches de peurs que mes compagnons remarquent mes tremblements, j'ai pas prit ma canne pour pour faire croire que ma jambe va mieux, trop occupé à paraître en bonne santé j'ai même pas pensé à renforcer notre structure avant la première attaque.
La seule bonne idée que j'ai eu c'est de renforcer ma peau avec des plaques de glaces avant de monter dans le chariot. Sérieux il a fallu l'apparition de ces putains de sans cœurs pour me faire reprendre pieds avec la réalité.  

Le problème c'est que je voyais cette mission comme une opération de comm' et en plus d'être à chier pour ça je vais rater cette foutue mission avec toutes les contraintes que je m'impose. Je voulais que cette mission m'évite la retraite anticipé mais ce sera peut être celle qui nous enverra tous les trois au cimetière si je continue comme ça. 'Faut que je sorte mes mains de mes poches et que je me fasse une canne.

Mais est-ce que je peux vraiment me permettre d'avoir l'air faible devant ces deux foutues légendes ?

Gardant mes mains profondément enfoncées dans mes poches je projette ma détection magique en direction du fond pour essayer de détecter quoi que ce soit mais peine perdu. Tout ce qui nous entoure est baigné de la même aura démoniaque, impossible de sentir quelque chose se distinguer. Le bon côté des choses c'est que si jamais j'envoyais un sort suffisamment puissant en bas je toucherais forcément quelque chose.

Le mauvais côté c'est que pour faire ça fallait sortir les mains de mes poches.

Le faire ? Pas le faire ? C'est con, je sais. Mais t si jamais ont s'en sortait en vie et que j'étais mit de côté juste après ? J'aurais rien gagné au final. Non je voulais continuer encore longtemps à déambuler dans les rues de la Citadelles. Pour le Petit. Non. Pour moi.

Et j'en étais à peu près là de mes réflexions quand l'enfer s'est déchaîné.

Des centaines, peut être des milliers de ronces ont surgi tout autour de nous. Et soudain le monde ne fut plus que ténèbres. Des chocs violent sous la plate-forme nous déstabilise, de tout côtés un mur d'obscurités s’apprête à nous engloutir et le ciel n'est plus qu'une toile de ronces.

L'instinct de survie ? J'en sais rien mais après avoir autant tergiversé mon corps a fini par agir sans me laisser réfléchir. Avant même que je m'en rende compte mes jambes ont claudiqué vers un des bords de la plate-forme, mes deux mains jointes au dessus de mon crane, tremblantes comme des feuilles mortes. Et sans y réfléchir plus que ça j'y amasse le plus possible de flux magique et les fait retomber devant moi. Libérant une nuée d'une centaine de demi lune de glace plus affûtées que des lames de rasoirs, tranchant le mur qui me fait face.

Un autre problème en moins reste...

Reste une tige de l'amas de ronce sous la plate forme qui s'est glissé jusqu'à ma jambe valide sans que j'y prête attention. Reste qu'elle s'est enroulée autour de celle-ci et m'attire par dessus bords sans que je parvienne à me rattraper à cause de mes mains tremblantes. Reste que j'ai pas réussi à attirer l'attention de mes deux compagnons dans tout ce chaos à cause de mon souffle court.

Et c'est avec un gémissement étouffé que l'amas de ronces se referme sur mon corps.


Dernière édition par Fiathen le Lun 9 Avr 2018 - 0:24, édité 1 fois
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Ils étaient comme balloté sur la plateforme alors qu’ils ne distinguaient plus rien. Que ce soit la plateforme ou le ciel, la gauche ou la droite et la présence même de Fabrizio ou Fiathen.

Cassandra partait en avant, puis en arrière alors qu’elle venait de trancher l’un des sans-coeurs. Elle n’en avait pas l’habitude, depuis combien de temps ne luttait-elle plus contre les créatures d’ombre. Dans un mouvement lourd, elle terminait par chuter et son épée glissait le long de la plateforme dans un sifflement avant de chuter dans les ténèbres des douves. Relevant le regard, la colère se lisait sur ses traits alors qu’elle frappait les poutres de son poing.

Nous dev…
Elle n’avait pas le temps de conclure sa phrase que les ténèbres s’évaporaient en un instant, ramenant la lumière sur les enfants d’Étro dont l’un de ceux-ci ayant réussi à sauver les siens.

Le Paladin-en-Chef avait eu raison de l’appeler, il le prouvait à l’instant même.

Ce fut ensuite l’horreur qui s’immisçait sur le regard de Cassandra. Le corps de Fiathen partait en arrière, sa tête heurtant la plateforme et tombant lui aussi vers les ténèbres du gouffre. Le sang du Paladin ne faisait qu’un tour, elle voyait les mains du vieil homme tenter de s’accrocher alors qu’elle poussait sur ses jambes, tendant les bras dans un effort insurmontable. Sa poigne se referait sur les doigts de Fiathen, elle se sentait partir sous la force jusqu’à glisser aux portes du précipice.

Leurs regards se croisaient un instant, elle tentait de tirer, impossible. Le cuir de ses gants échappait à la prise du Templier qui chutait sans un bruit, happé dans les ténèbres, semblable à une âme s’enfonçant dans les eaux.

Ô Étro, comment pourrais-je prier quand le mal m’écrase et que je n’en peux plus. Toi qui connait le creux de la souffrance, amène ton fils vers ta lumière !
Elle entonnait ses paroles en bafouillant, illuminant brièvement sa main tendue vers le vide alors qu’une imposante poigne se matérialisait et quittait sa main pour plonger vers les profondeurs insondables. Les secondes, peut-être des minutes passaient et jamais la poigne d’Étro ne revint à Cassandra.

Les ronces commençaient de nouveau à s’amonceler autour d’elle et de Fabrizio, sa folie devait cesser. Les yeux rouges, le Paladin reculait et se relevait ensuite, ne possédant plus que son bouclier à son bras gauche. La mâchoire serrée, elle passait sa main devant son visage avant de faire apparaître une lame de lumière pure et fixer le compagnon qu’il y avait toujours avec elle.

Il ne devait pas chuter, elle se le jurait.

Dans un râle elle brandissait son épée au-dessus de sa tête en même temps que son corps entier ne s’illumine. Des ondes, d’un blanc nacré, commençaient à quitter son corps en halo régulier. Elle entonnait une nouvelle prière, espérant tenir assez longtemps par cette protection qu’elle octroyait à Fabrizio. Elle lui devait bien ça, elle n’avait pas le choix et devait y parvenir.

Créateur, apprends-nous donc à combattre le dérisoire et l’opaque de la souffrance par la justice, la liberté, la force et l’amour que nous octrois ta fille. Étro, garde ton oeil protecteur sur tes enfants, que ceux-ci puissent lutter contre les ténèbres, le mal et l’injustice régnant depuis trop longtemps. À moi et mes compagnons, donne-nous l’impatience de ceux qui aiment et la patience de ceux qui comprennent.
Les pensées du Paladin-en-chef n’allaient que pour une personne, Fiathen. Il ne serait pas abandonné, pas en jour ni dans les suivants.


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La situation virait à la blague de mauvais goût. En quelques secondes il n'y avait plus ni gouffre ni prières et encore moins de plan. Il n'y avait que des ronces et des ténèbres. C'était ce sentiment de panique qui l'assourdissait qui lui permettait aussi de garder à l'esprit qu'il y avait deux autres cœurs qui battaient en sa présence, deux cœurs qu'il devait vraiment, au possible, garder en vie. Il se permettait les euphémismes, il y avait encore un espoir.

Cassandra avait l'air de savoir ce qu'elle faisait. Lui, il balança un coup de taille à une des créatures proches d'elle. Rapide, fort, la tranchant en deux. Pareil pour une autre ; des coups plus hâtifs cette fois, pas un mais deux, trois. Il en venait plus encore. Jusque là, il n'y avait que la peur et les ténèbres qui avaient amoindri ses forces et troublé ses sens. Fabri essayait de se dire que malgré une mise en scène théâtrale, rien de pire ne les attendait. C'était peut-être son côté optimiste.

« Pourquoi on a pas cramé tout ce merdier quand on pouvait, hein !? Raser le château et détourner une putain de rivière dessus v'la ce qu'il aurait fallu faire, merde à la fin ! »

Il y en avait au moins une qui savait garder son sang froid dans une occasion pareille. Elle avait mis en relief une situation qui était bien plus délicate qu'il n'y paraissait. Parce que Fabrizio n'avait pas remarqué Fiathen qui était été littéralement capturé par l'amas de ronces préhensiles. Il n'avait rien vu ; en réalité, c'était juste son absence qui lui avait fait deviner l'impensable. Un vide dans son esprit, sur les mots de l'évidence qu'il taisait. Non pas par pur espoir mais par logique.

Il n'avait jamais su de quel côté de la barrière il préférait tomber. La logique, l'espoir, la raison, le sens. Il usait de chaque avec ce qui lui avait toujours semblé être de la parcimonie. Mais le sens tombait toujours, lorsqu'il n'y avait pas le temps pour plus de débats.

Il y avait un silence profond les entourant désormais. La Lumière d'Etro qui provenait de l'épée de Pentaghast parvenait à assourdir les ténèbres. Il ne savait pas comment décrire ceci d'une autre manière. Par ondes successives, la lumière se diffusait à travers les ténèbres.

Jusqu'à ce que le monte-charge ne touche le sol.

Les chaînes s’affaissèrent quelques secondes ; probablement le temps qu'il fallut aux hommes restés sur la falaise pour voir qu'ils filaient dans le vide et n'arrêtent leur mouvement. Tout devint immobile et, rapidement, ils étaient seuls au milieu des ténèbres.

L'endroit était comme le château de Maléfique ; de la pierre noire et rien d'autre. Pas même un semblant de vie. Quelque chose qui pourrait faire croire qu'un jour, il y eut de la lumière de ce côté du monde. Tout autour étaient les ronces. Le monte-charge était posé en travers sur ce qui semblait être une racine, mais qui était en fait une liane couverte d'épis acérés, épaisse comme le tronc d'un chêne dans la force de l'âge.

Il n'y avait, pour l'instant, qu'à observer en silence. Le temps d'un regard, le temps de s'apercevoir que les ombres couvertes de ronces n'allaient pas rester bloquées, apeurées par la lumière bien longtemps et qu'il allait falloir reprendre le combat.

« Baisse pas ta garde, Pentaghast, ils vont avoir d'yeux que pour toi maintenant. »

Il chercha Fiathen du regard, mais les ténèbres et les ronces avaient enveloppé toute l'abîme comme s'ils étaient dans une caverne aux murs fait d'un lacis labyrinthique. Il ne vit rien ; tout se mouvait en un grand ensemble. Bientôt, quelques ronces s'approchèrent au loin ; comme hésitant. Un grondement sourd se fit entendre, plus loin. Ce qu'ils cherchaient à détruire ? Le sans-cœur devait bien être quelque part. Et ils le trouveraient, quoi qu'ils aient à traverser...
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L'obscurité.

Autour de moi tout n'est qu'ombres mouvantes, je perçois le mouvement des ronces se pressant contre moi, ondulant contre ma poitrine mais c'est tout. Pas la moindre ouverture pour me laisser deviner ce qui se passe au dehors. Pas la moindre lueur d'espoir.... Enfin si, juste après ma chute, une main de lumière a franchit le mur d'obscurité, repoussant les ronces, annihilant l'obscurité.

Mais en vain.

Les ronces m'avaient trop écarté, j'étais trop faible pour les repousser, trop apeuré pour esquisser un geste vers cette main. Elle resta là quelques secondes, tatonnant à quelques mètres de moi puis disparu. Et avec elle l'espoir d'une fin heureuse.
Et désormais me voila seul.

Au moment de ma chute j'avais eu un instant  pour me rouler en boule, main contre la poitrine, tête baissé, et juste assez de temps pour solidifier mon corps. Seul me reste la liberté de me demander qui de mon armure ou de ma peau givrée va céder en premier.
Je ne peux rien faire d'autre que de subir cette pression toujours grandissante, ces ronces qui passent et repassent sur mon gisant, serrant, éraflant, comme jouant avec ma carcasse avant de la briser pour de bon.

Ne rien pouvoir faire d'autre que de subir. Et tenter d'ignorer la douleur.
Lancer un sort? Mon corps entier est paralysé, prit dans cette gangue d'obscurité. Impossible d'esquisser le moindre geste, de remuer le moindre sourcil.... Ou en fait si je pourrai.

Mais je n'en peux plus.

Annuler mes protections pour gagner quelques centimètre pour pouvoir incanter? Lancer pics et blocs de glaces en tous sens pour libérer suffisamment mes bras afin de libérer le froid restant à l'intérieur de moi dans un dernier assaut?  Ça impliquerai de souffrir.

Et je n'en peux plus.

J'en peux plus de souffrir, de voir mon corps partir à la dérives. J'en peux plus d'imaginer ce que serait ma vie en tant que croulant à la retraite, j'en peux plus de me lever chaque jours en me demandant ce que je perdrai avant la fin de la journée. Mon ouïe? Mon toucher? Ma mémoire? Mon bon sens?

Je n'en peux plus.

Lorsque j'ai pris part à cette mission je pensais vouloir prouver que j'étais encore apte à être templier. C'étais faux. Je voulais simplement en finir vite et bien. Quitter cette prison qu'est devenu mon corps, mettre fin à mes angoisses, à mes peurs. A ce combat que je mène contre moi même.

Car je n'en peux plus.

Crissement au niveau de ma jambe droite. Ma mâchoire congelée ne peux crier mais laisse échapper un râle de douleur. Un protection en moins. Combien de temps avant la fin?
Nouveau crissement sur l'autre jambe, nouveau râle.

Bientôt. Elle arrive bientôt. Courage.

Le temps passe...flou...une seconde, ou une heure? Je ne sais pas. Je ne sens déjà plus mes jambes, sans doute broyées. Une sensation de froid se répand en moi, anesthésiant mes pensées, se logeant dans mon cœur,  me coupant petit à petit du monde qui m'entoure...
Nouveau crissement... le torse? Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'ai plus envie de savoir.

La douleur, l'obscurité, voila à quoi se résume mon monde. Une douleur qui emporte tout avec elle, mes doutes, mon histoire, mes envies. Me laissant seul avec cette obscurité et une fatigue...une fatigue telle que mon cerveau me supplie de m'en aller, de me réfugier dans le sommeil, l'inconscience...De laisser le sans-cœur terminer son travail et me libérer de cette prison. C'est à peine si je sens encore les ronces ramper sur ce qu'il reste de moi, à peine si je peux encore discerner clairement ce qui m'entoure.
Je vogue dans un océan indescriptible de douleur et d'obscurité. Ou plutôt je m'y noie.

Et mon cerveau lui aussi semble se laisser porter, réactivant au hasard quelques pans de ma mémoire et en désactivant d'autre....L'oubli...et le souvenir.
La bataille à Atlantica, dernière fois où je me suis senti aussi submergé par un océan de ténèbres. La convalescence, comme dormir dans du coton. Le réveil douloureux, deux morts sur ma conscience. Une culpabilité sourde qui me poursuivi trop longtemps.

Mais pas cette fois, non.

Cette fois je ne me réveillerai pas...Tu vas voir petit cerveau ça ira mieux, je ne me réveillerai pas...ce sera plus simple...Deux morts...Pas de culpabilité possible...Deux morts...enfin le repos sans avoir à me tourmenter...Deux morts...Inutile d'y penser...Deux morts... Dors s'il te plais...Deux morts...Ne te souci plus du reste...Deux morts...Arrête de penser aux autres...Deux morts..Tant pis pour tes coéquipiers... tes coéquipiers...Deux morts...Fabrizio et...Cassandra?

Putain, NON!

Quelque chose remonte en moi, rampant le long de mon dos, venant se loger dans mon crane pour faire réagir cette vieille bourrique, réveillant mes pensées, ramenant mes souvenirs, remettant en branle cet abruti de cerveau : L'envie de vivre!
Je ne peux pas partir sans rien tenter. Pas pour moi, pas pour prouver quoi que ce soit. Mais pour eux, pour qu'ils vivent. Cette fois-ci je ne laisserai personne mourir!

Je m'accroche à cette idée comme à une bouée de sauvetage, je ne dois pas mourir après eux. Petit à petit je retrouve mes sensations. Reperçois le mouvements ondulants de ces catins de ronces, ressens la douleur lancinantes de mes jambes.

Je reprends pied.

Une idée, il me faut une idée...même pas un plan juste une idée, pour agir, pour les aider encore...une dernière fois. Ma tête bourdonne mais je ne peux pas me permettre de traîner, réfléchis Fiathen, réfléchis! Je repense à toutes les fois où je suis allé au château, ai survécu aux ronces...Mais seul la lumière d'Etro est efficace contre ces enfoirés et je ne suis pas un puceau en toge! Allez réfléchi encore un peu! Il y a un moyen, c'est obligé!

Je repense à tout ce qu'on m'a dit, essaye de me rappeler les histoires racontées...et soudain mon cerveau ramène comme au hasard un souvenir de ma première traversée. L'un de mes collègues m'avait dit...Quoi déjà?! Réfléchi! Souviens toi, la clé est là!...Oui! "On y serait passé si Pentaghast n'avait pas fais pleuvoir la lumière sur ces ronces" un truc du genre du coup...

Nouveau crissement , les yeux.
La glace de ma mâchoire se brise sous la tension que j'opère et le rugissement que je lâche à du faire trembler les murs de la citadelles...Je veux seulement dormir...C'est trop dur...je...

Un autre souvenir...celui du Petit, de mon Petit.

Le corps disloqué, tenant encore à me rassurer, à m'adresser une dernière fois son regards. A m'inspirer pour le restant de mes jours.

Je m'accroche.

Inspirant à fond, mes idées tentent tant bien que mal de se remettre en place. Si Cassandra a pu mettre en place une douche dorée, il y a un espoir. Je peux encore les aider, ne serait-ce qu'un peu. Il faudrait qu'elle soit là, avec moi. M'inspirant comme elle l'a fait lorsque j'étais acculé devant tant de personnes prêt à perdre la foi. Qu'elle me sauve une fois de plus. Heureusement elle est plus fiable que moi.

J'aurais pas plus d'une poigné de seconde pour agir. Je sens que mon corps à trop souffert, qu'il ne tiendra plus longtemps avant de lâcher mais je le supplie de tenir. Une poignée de seconde... je n'ai pas besoin de plus.

Me concentrant tant bien que mal je fais le vide dans mon esprit... Le vide...comme c'est plus facile de...faire...non! Allez accroche toi vieille carne! Ne pas déraper, ne pas se tromper, surtout ne pas échouer!
Ne pense pas à toi, pense aux autres! A tout ce qu'ils doivent accomplir. Focalise toi là dessus! Plus d'envie égoïste, plus de douleur personnel, mais les autres. Juste eux. Cassandra et Fabrizio.

Petit à petit, difficilement, dérapant trop de fois, mon esprit fait le tri. Et lentement il  réussit à mettre la douleur de côté. Ma concentration est instable, je sais. Je ne dois pas trainer.

Brusquement je fais fondre toutes mes protections, plus d'armure, plus de peau givrée. Juste moi.
Ce changement me fais perdre quelques centimètres d'envergure et je récupère pour un court instant la liberté de remuer mes bras. Ne pas perdre de temps, je sens déjà les ronces se recaler sur mon corps. D'un mouvement que je veux le plus ample possible je libère mon flux magique, envoyant une onde bleu pale tout autour de moi, chassant les ronces de quelques centimètres de plus. Mes bras sont complètement libérés et j'atterri sur un sol rocailleux.
Pas le temps d'analyser plus que ça, je dois passer à la suite.

Le ventre à terre je joins mes mains comme Cassandra me l'a indiqué et je repense à elle. Au moment où elle m'enseigna à prier comme elle le faisait, alors que mes joues étaient encore luisantes de larmes. Cette fois c'est du sang qui baigne ma figure mais cela ne change rien.

Mes mains tremblent plus que jamais, mon souffle est presque inexistant, je ne vois plus, je ne sens plus mes jambes, ma mémoire flanche mais ça n'a aucune importance. Car elle est là. Fidèle à mon appel je la sens se loger en moi, sa Foi, son abnégation remplissant la moindre parcelle de mon corps. Son assurance, sa droiture, son courage remplacent mes faiblesses. Je sais que j'y arriverai.


Les ronces reviennent, enserrant mon corps mais mes mains restent jointes. Et Cassandra ne m'abandonne pas.
"-Etro toi qui sais, toi qui vois..."
Par pitié ne m'abandonne pas...
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Une dernière vague de lumière émanait de l’épée même de Cassandra, balayant le pavé noir des douves avant de revenir à sa source et s’immiscer dans les jointures mêmes de l’armure de Paladin. Devenant ainsi un phare pour ses alliés, un guide pour que Fiathen soit capable de lui revenir. D’un geste lent, elle tournait la tête et fixait Fabrizio dans les yeux.

Qu’ils viennent à moi, pour que vous puissiez récupérer notre ami…
Elle levait un bras, faisait ainsi briller sa main pour que l’arme de Fabrizio soit accompagné par la Lumière du Créateur pour les prochains coups qu’il porterait. Ils ne devaient rien laisser au hasard.

Il ne doit pas périr ici, loin de tout.
À ses mots, le Paladin s’avançait et quittait la passerelle de bois pour finalement fouler le sol de pierre. Avançant sciemment en direction du danger, prenant son épée de lumière à deux mains pour contrer le premier assaut des ronces. Elle se désintégrait à son contact, s’échappant tel un miasme noir dans les airs, faisant reculer la bête quand elle dressait son épée par-dessus sa tête avant d’abattre et trancher la base d’un tentacule.

Cassandra semblait pareille à une machine, continuant à s’avancer dans ce labyrinthe de noirceur, une seule pensée hantait son esprit et elle tentait vainement d’y échapper. Même si cela semblait idiot et déraisonnable, elle avait cette sensation que Fabrizio n’aurait aucun mal à s’en sortir avec le Templier maintenant qu’elle attirait à elle toutes la vermine des douves du Château de Maléfique. Il était probablement l’homme le plus compétent qu’elle pouvait espérer sur l’instant, lui et elle serait capable de le sauver. D’abattre la créature. De vaincre les ténèbres et les ennemis se dressant face au Sanctum.

Il avait été debout face au dragon, il serait face à ce sans-coeur et ils seraient ensemble pour la reconquête du château.

Une ronce s’agrippait à sa cheville, restant impassible malgré la lumière et la tirant vers l’avant pour finalement retourner aux ténèbres. D’autres ronces, plus nombreuses, l’assaillaient de toute part. Les chevilles, les poignets, le torse, les cuisses. Elles s’écrasaient contre son armure, s’effritant, agrippant le Paladin au coeur alors qu’elle tentait de lutter contre les assauts continus de sa propre force.

Du temps, elle devait gagner du temps, elle lui devait absolument ça.

L’armure brillait d’une lueur nouvelle, attirant d’autant plus de ronce à son encontre et l’immergeant de plus en plus sous la noirceur des épines. Elle battait sa lame dans le noir, traçant un arc de lumière à chaque coup et illuminant ses mimiques déformés par la rage de la bataille. Il n’y avait aucun trait noble, rien qu’un visage tendu et cherchant un nouvel ennemi alors que les secondes défilaient. Elle ne ressentait rien d’autre que les ténèbres autour d’elle, est-ce que Fabrizio avait réussi et étaient-ils déjà sur la passerelle à les attendre ? De tout son être, elle espérait que ce soit ça.

Une voix, des paroles. Entre deux râles, Cassandra le ressentait et l’entendait. C’était lui, il était là, il était en vie. Elle tournait le regard, cherchant, une ronce l’attaquait en plein visage et marquait son visage d’un fil rouge à la joue. Grimaçant, elle ignorait cette brûlure jusqu’à ce qu’elle réalise.

Étro, toi qui sais, toi qui vois…
Amenant son épée sur la droite, elle balayait l’espace devant elle avant de poser un genou à terre, joignant ses mains sur la garde de la lame de lumière plantée dans le sol.

En ce jour, n’abandonne pas ton fils. En cet instant, n’oublie pas tes enfants. Irradie les ténèbres de ta justice, irradie tes fidèles de tes vertus, mènes-nous jusqu’au sentier d’or de tes Lumières…
Un éclat dans les cieux, brillant d’une lueur nouvelle, transperçant les nuages jusqu’à retomber sur le pavé noir des douves à l’endroit où priait Cassandra. La colonne de Lumière contrastait dans les ténèbres, écrasant les ronces et les faisant disparaître dans un miasme sombre. Libre, elle sentait l’aura se détacher de son corps alors que son regard se redressait. Elle avait entendu l’appel de Fiathen, elle ne devait pas l’abandonner et l’illuminer jusqu’à elle.


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« Tu pries, tu mets une race au plantes, ça a l'air d'un bon plan ! »

Une phrase de ce genre aurait été à sa place dans une jolie petite rue, parce que le ton employé était peut-être tendu mais loin d'être apeuré. La Lumière d'Etro qu'utilisait Pentaghast pouvait illuminer n'importe lequel des endroits les plus sombres et rassurait Fabrizio. Elle lui donnait ce genre d'assurance qui lui faisait ce dire qu'il y avait un espoir et que sourire n'était pas stupide mais simplement une bravade au destin. Il était tellement plus facile de détruire ; la ville avait subi en quelques heures ce qu'il avait fallu déjà deux ans pour réparer. Les ronces paraissaient tellement étendues, le sans-cœur tellement puissant que se battre contre semblait impossible. Et bien soit ; c'était ce genre de choses qui lui faisaient se dire qu'il était un peu fou. Choisir un côté qui était comme perdant d'avance. Parfois même survivre à la défaite, mais se relever encore et encore. C'était comme ça qu'il avait appris à se battre : tomber sept fois et se relever une fois de plus.

Même si ses sorts de Lumière n'arrivaient pas à la cheville de ceux de Cassandra, il reconnaissait leur puissance et pouvait reconnaître et voir l'endroit d'où ils étaient émis. Ce n'était pas comme utiliser un sonar et repérer la présence de quelqu'un à un coin de couloir. C'était ressentir une vague d'énergie blanche comme de la neige, comme le soleil qui perçait les vitres à l'aurore. Un sentiment plus qu'une sensation. La Lumière de Cassandra était un phare, but des gens perdus, espoir des errants. Celle de Fiathen était, pendant quelques secondes, une lueur discrète qui devint vite vivace comme une flamme, puissance comme le soleil qui luisait après un orage.

Fabrizio était comme aveugle dans la pénombre, quittant un fanal pour en rejoindre un autre, ne sachant ce qui se trouvait entre les deux. Il accordait une confiance sans limite à ses alliés, et peut-être qu'eux-mêmes lui accordaient la leur. C'était un fait étrange pour lui qui avait jugé de tout ; mais dans l'instant présent, emmuré dans un nid de ronces, cela lui semblait la chose la plus logique à faire.

Les ronces s'attaquaient à lui simplement parce qu'il se trouvait sur leur chemin ; elles se retrouvaient attirées par la lumière du Chef des Paladins. C'était peut-être le petit problème de sa technique ultime, pensait-il alors qu'il se débarrassait des gênantes plantes. Bien qu'il avait toute confiance en ses capacités, le nombre de ces créatures étaient incroyablement élevé et les ténèbres qui les entouraient étaient épaisses comme de l'huile.

La Lumière qui ne pouvait-être que celle de Fiathen était emmurée derrière un solide amas de ronces. Toujours des ronces. Noires, emmêlées, épaisses et grasses. Il n'y avait plus à en parler sous d'autres termes que celui de ténèbres qui avaient pris une forme solide. C'était avec une conviction non feinte que Fabri eu tôt fait d'abattre la lame de son épée sur ces choses. La sève coulant des branches coupées et arrachées coulait par saccades sur le sol, comme animée par un cœur battant à l'intérieur des ronces. L'armure du soldat s'en couvrit rapidement ; commençant par utiliser son épée comme une hache, il réalisa que l'empoigner à revers comme une dague était plus efficace afin de dégager un maximum de plantes. Planter d'estoc l'épée dans les ronces serait le meilleur moyen d'empaler Fiathen avec ; personne n'avait envie de ça.

« Fiathen !? » pas de réponse. Une part de lui se demandait d'où venait son étonnement. Une autre lui disait de continuer à forcer son chemin au travers des ronces, que le Templier n'était plus loin.

Il imaginait le corps pourrissant du vieil homme abandonné à la cruauté des ronces et du temps. Seul dans les ténèbres. Cette pensée ne fit que raffermir sa poigne sur son épée. L'une après l'autre, les ronces disparaissaient, tranchées, leurs restes gisant sur le sol dans un amas de ténèbres fumantes et de matière organiques putrescentes d'un noir d'encre. Il était protégé de leurs épines par son épaisse armure mais quelques unes avaient tout de même réussi à percer ses gants et griffer son visage. Elles étaient animées et clairement douées d'une quelconque conscience ; peut importait, elles allaient crever ici et maintenant.

Il continua d'appeler le Templier sans s'arrêter en espérant une réponse jusqu'à ce que son épée rencontre du vide, qu'il parvienne à trancher une ouverture assez grande pour qu'il puisse s'y glisser et passer au travers.

Fiathen gisait à quelques mètres de lui ; la lueur autour de lui était faible et son corps ensanglanté ne bougeait pas. « Et merde... » jura-t-il. « Fiathen ! »

Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu'il le rejoigne ; mais beaucoup plus pour savoir quoi faire. « Y'a quoi dans la magie qui vous interdit de porter des armures hein !? » Il espérait que le Templier lui réponde. Alors que Fabri préparait un sort de soin d'une main tremblante, il observait le mage de plus près.

Il n'avait osé le toucher, le bouger. Bien qu'en vie, comme il pouvait en juger d'emblée par la Lumière d'Etro qui l'avait guidé jusqu'ici, il était couver de sang. Gisant sur le côté, Fabri pouvait voir que son visage était couvert des marques que les ronces avaient fait subir à sa chair. Ses jambes également semblaient avoir subi le plus gros des blessures qu'il portait. C'était mauvais signe ; au visage, les plaies saignaient toujours abondamment, sévères ou pas. Il pouvait avoir une simple coupure comme un bout de crâne qui sortait de sa tête, sous ses cheveux, c'était pas visible. Son artère fémorale pouvait aussi être touchée au niveau des jambes?

Non, il y aurait des mares de sang et il serait mort. Il était temps de se ressaisir.

Le soldat focalisa ses sors de soin autour du visage du mage. Il n'avait rien qu'une vague connaissance pratique qui pouvait lui indiquer ce qui n'allait pas. Il entrouvrit les paupières de Fiathen « Si tu m'entends tu ferais mieux de répondre parce que c'est pas le moment de rester par terre et de faire une sieste ici ! » maugréait-il.

Ses yeux ne semblaient pas atteints ; si traumatisme il y aurait eu, ils seraient rougis de sang, gonflés. C'était bon signe, non ? « M'oblige pas à te coller des claques, je frappe pas un gars qu'aurait l'âge d'être mon père là oh ! »

Il n'allait pas vraiment lui mettre des claques. Mais il espérait que ça le fasse réagir.

Il n'utilisait pas sa magie pour se battre ; s'il avait été un mage accompli, il aurait prévenu Pentaghast par télépathie ou une connerie du genre. 'T'inquiète pas j'ai Fiathen, il va pas bien mais il est en vie. Garde-nous un peu de bière.' mais non, il était coincé ici. Bouger Fiathen était, pour le moment, trop risqué pour en valoir la chandelle. Même si les ronces se montraient plutôt calmes car attirées par sa Sainte Luminescence, il y viendrait bien un moment pour qu'elles réalisent la présence des deux énergumènes qui restaient impunément en plein milieu de leur propriété probablement privée.
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Elle ne pouvait pas lâcher. L’abandon lui était interdit. L’échec était à proscrire. Cassandra devait s’attacher à cette lueur au plus profond des ténèbres, à l’âme qui brillait, elle devait croire en Fiathen.

La sueur perlait sur son front alors qu’elle maintenait sa prière, répétant inlassablement les mêmes vers afin que le regard d’Étro n’abandonne pas ses trois enfants.

Elle ne pouvait se taire, pas maintenant. La poigne du Paladin se resserrait sur son propre gantelet, l’épée de lumière ayant cessé de briller depuis longtemps, contraignant Pentaghast à joindre ses mains devant l’effort. Les yeux rougissant, la fatigue la gagnait, sa vision se troublait au rythme que la colonne de Lumière perdait en intensité.

Il y avait toujours une Lumière au plus profond des Ténèbres, sauf que celle-ci faiblissait au fil des secondes.

Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde…
Cassandra prononçait ses derniers mots, dans un murmure, obligé de poser une main au sol pour ne pas chanceler. L’armure cessait à son tour de briller. Le Paladin laissait tomber sa tête sous l’effort, le rayon de lumière baissant progressivement, les ronces ténébreuses s’avançant à l’orée de l’éclat doré. Elle ne pouvait pas tenir plus longtemps.

Étro… Depuis le début du monde, tu protèges les âmes qui te font confiance… Moi. Le mal est en train de me briser, de m’enlever toute apparence humaine… Ô ma force, vient vite à mon aide !
Rien n’y faisait, le halo lumineux baissait à vue d’oeil. Au coeur des ténèbres, elle était seule. Elle était un rempart sans personne à protéger. Cassandra chutait. Les deux mains au sol, haletante, brisée. Le Paladin levait ses yeux devant les ronces qui se redressaient pour lancer leur attaque. Le sans-coeur avait eu raison de sa patience. La Lumière s’estompait. Elle fermait les yeux, résignée, dressant son bras vers l’avant pas réflexe.

Le noir, les ténèbres. Un nouvel éclat ! L’avant-bras de Pentaghast brillait alors que les ronces venaient de former une pointe pour transpercer le Paladin. Un bouclier venait de se matérialiser et son gantelet se resserrait déjà sur celui-ci. Un tarja d’un blanc immaculé, bloquant la pointe de ronce, l’espoir naissait de nouveau.

Cassandra se redressait, poussant sur ses jambes pour se redresser et maintenir l’épreuve de force. Un râle résonnait depuis la noirceur. Elle amenait sa main libre en arrière pour sentir le cuir d’une épée naître dans le creux de sa main. D’un coup d’oeil, une épée aussi blanche que son bouclier venait aussi de naître. La rage revenait à la charge. Elle jetait sa main en avant, la pointe de l’épée raclant la terre avant de couper net l’agencement de ronce.

Pour la première fois, un cri qui n’était pas le sien résonnait dans les douves.

La respiration rapide, Pentaghast reprenait ses appuis, hésitante avant de se ressaisir. La hargne dans le regard. Les ronces à ses pieds disparaissaient, se repliant, découvrant le manteau de ténèbres. L’obscurité laissait place à un crépuscule orageux. Ils venaient de vaincre la bête ? Impossible. À portée de voix, Cassandra distinguait enfin le coeur de son espoir, Fiathen et Fabrizio l’un avec l’autre alors que les ronces se retiraient.

Pour un instant de répit, le temps pour le Paladin de rejoindre ses alliés.

Émergeant des ténèbres, un oeil unique à la pupille de chat faisait son apparition. Il était gigantesque, horrible, fixant les trois enfants d’Étro à tour de rôle.

Dans un temps semblable à une éternité, il émergeait des noirceurs pour se découvrir, gigantesque. Huit bras semblables à des racines se distinguaient de la masse, avançant lentement, un bec acéré se distinguait alors dans un claquement. Le sans-coeur s’affichait, faisant danser ses nombreux bras, ceux-ci se déparant progressivement tel des lanières fendues. Il ne pouvait définitivement plus reculer, il devait accomplir ce pour quoi ils étaient descendu jusqu’ici.


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Le temps n'avait pas d'emprise sur les ténèbres, elles résidaient sur un quelconque autre plan, songea le soldat en regardant les ronces se rétracter lentement.

Seulement, les ténèbres se dissipaient par peur de quelque chose ; bien qu'elles s'étaient rassemblées autour de la créature qui s'était finalement dévoilée, elles fuyaient toujours devant la Lumière. Aussi épaisse qu'elles étaient, aussi puissante était la créature, ils avaient une chance tant qu'Etro était là. Mais plus encore, tant que Cassandra était là. Fabri l'observa se dresser face à la créature. Le premier sentiment qui lui serra le cœur, c'était qu'elle se paraît de Lumière et qu'il en était simplement envieux. Mais il était plus fier encore.

Il avait dit qu'il connaissait moins Fiathen que Cassandra, mais il ne connaissait pas cette dernière à ce point. Sa voix, son visage, son attitude, il les connaissait pour les avoir vus a plusieurs reprises. Mais ça, ce n'était pas connaître quelqu'un. C'était peut-être de la folie que de ressentir un sentiment de fraternité aussi puissant en la voyant faire face à cette créature armée de lumière pure. Mais il l'acceptait. A ce moment, ils étaient frère et sœur liés dans la bataille. Cette pensée acheva de dissiper toute crainte et toute angoisse dans son cœur.

« On va te faire regretter d'être sortie de ton trou, sale bête ! » hurla-t-il en s'élançant vers la créature, lame au clair.

Fabri parvint à passer outre les lianes hagardes de la créature. Elle était éblouie par la lumière qui émanait de Cassandra. C'était le moment parfait pour frapper. La fenêtre était limitée, aussi le réalisa-t-il alors que son épée s'abattit pour un coup, deux coup, trois mais pas plus qui ne firent qu'effleurer la base de quelques lianes. Il aurait voulu frapper son œil, mais la créature fut plus rapide et de lourdes paupières semblables à du cuir se fermèrent, une paire sur l'autre.

Rapidement, les lianes trouvèrent une cible facile en Fabri, qui s'était approché bien trop près. Il ne fut pas assez rapide pour échapper à leur emprise, même si son armure lui évita d'être empalé vivant par les épines du sans-coeur, la constriction même de la créature lui fit reconsidérer. Par quelle stupidité venait-il de se jeter dans la gueule du loup ? Il dut abandonner tout espoir d'atteindre la tête de la créature pour se concentrer sur les tentacules qui ne voulaient pas lâcher leur prise, même après quelques furieux coups d'épée.

Cependant il s'obstinait. Il allait bien, encore. Mieux que Fiathen, probablement mieux que Cassandra ! Il n'avait rien à lui envier et pouvait se charger d'entamer la créature avant qu'elle ne passa à l'action. Il avait gagné en sagesse au gré des épreuves traversées lors des années précédentes. En pleine possession de ses moyens, il-

Ses tympans vibrèrent. Un cri. Le sien. De la rage alors que les lianes maudites réapparaissaient plus vite qu'il ne parvenait à les couper. Pendant un court instant, il était parvenu à se libérer et à rechercher un chemin vers l'oeil brillant de la bête, seulement, il n'eut pas même le temps de s'en approcher. Une des lianes attrapa sa jambe ; rapidement, il tenta de trancher l'immonde tentacule. Rusée, la créature envoya d'autres lianes l'emprisonner de plus belle. Réfléchissant au quart de tour, il vint à une solution à laquelle la bête ne pouvait pas penser. Il lâcha son bouclier, attrapa sa dague et sectionna la liane. Tout allait bien, il fallait juste garder le rythme et ne pas se laisser avoir une troisième fois.

Il jura ; son allonge n'avait pas la portée qu'il espérait. Il y avait quelque chose, un engourdissement dans ses bras, dans ses épaules. Son bras gauche faiblissait. Il serrait les dents, ne pouvant pas réutiliser de magie dans un laps de temps aussi court pour atténuer la douleur qui l'accablait subitement. Pourtant, il avait vu pire, bien pire. Ce n'était pas le moment. Fabrizio voyait rouge ; il y avait longtemps que ce combat aurait du être terminé.

Il comprenait mieux les mouvements de la créature désormais et hésitait moins. Aussi, il louvoya entre les coups, trancha dans le vif ; son armure se couvrait du liquide noir et poisseux qui s'échappait des excroissances de la créature alors qu'elle en produisait encore plus. Un roncier vivant, quelle idée.

Il parvint à porter un coup de taille contre le bec de la créature. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire de victoire ; un pas de plus vers l'élimination de cette chose ! Son cœur battait à tout rompre, ses muslces étaient tendus comme la corde d'un arc. Il parvint à atteindre la liane qui s'approchait de lui ; mais son souffle se bloqua dans sa poitrine. Son coup n'avait pas sectionné l'excroissance, qui bougeait encore. La lame, coincée dans la plante, lui échappa des mains au moment où la liane venait l'attraper par le cou, étouffant un hurlement.
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Fiathen était aux pieds de Cassandra, inanimé, recroquevillé. Elle avait le souffle court, néanmoins, elle prenait le temps nécessaire pour mettre un genou à terre, à ses côtés.

Brièvement, elle déposait son épée à terre.

Le Paladin posait sa main sur le cou du Templier, cessant de respirer le temps d’un instant. Elle parvenait à sentir le battement de son coeur. Il était vivant, elle ne pouvait espérer plus.

Étro, celui qui t’aime est malade.
Elle récitait, espérait, priait. Puisant dans ce qui lui restait, Cassandra abusait une fois encore de son don dans l’espoir fou de le voir se relever. Le gantelet de cuir s’illuminait un bref instant, nappant le visage bourru de son ami d’une lueur inespérée. Pendant qu’elle, les dents serrées, elle exaltait ce qui lui restait.

Inonde de ta voix le coeur de ceux qui souffrent afin qu’ils se tournent vers toi et se sentent accompagnés. Que ton fils trouve en lui l’énergie pour se dresser à nouveau, qu’il fasse don de sa force, qu’il fasse rempart de son coeur. Fiathen, ton fils, qu’il puisse vivre et crier à nos côtés.
Une douce Lumière grossissait, nimbait le corps du vieillard, refermant difficilement les coupures qui inondaient son visage pour ne lui accorder que cette mimique qu’elle chérissait tant. Elle aurait donné son énergie pour lui, pour le soigner, c’est ce qu’elle faisait et ce qu’elle ferait au fond du gouffre. Chancelante, elle se relevait, fixant l’oeil de la bête et la vigueur de Fabrizio. Il semblait pareil à un ménestrel, usant de son épée comme d’une mandoline en tranchant et brisant la créature même.

Ceci était une bataille qu’ils gagneraient ensemble, elle faisait tourner son épée et échauffait son poignet avant de s’engager aux côtés de son frère de bataille.

Toutefois, elle eut une crainte, une peur viscérale naissant dans sa gorge. La liane, acéré, enlaçant jusqu’à l’excès le cou de Fabrizio. Elle sentait une haine gonfler son coeur, écrasant la crainte de perdre quelqu’un dans cet endroit. Cassandra levait son bouclier, parant une claque qu’un amas de ronce lui réservait avant d’esquiver le retour d’une roulade.

Les mains à plat sur le sol, elle se redressait et serrait le cuir de sa poignée avec détermination. Un fil imaginaire se dessinait suite à la trajectoire de son épée, tranchant la liane dans une gerbe ténébreuse et libérant son frère.

Une autre ronce, imposante, se dirigeant vers lui. La botte du Paladin raclait le sol et soulevait la poussière sous son mouvement, son corps prenait la place de celui de Fabrizio alors que son avant-bras se dressait et absorbait l’entièreté de l’impact sur la surface du bouclier. Le choc résonnait dans tout son corps, l’impact la faisait presque décoller et déformait son visage sous la douleur qui irradiait dans son corps. Elle pouvait jurer que chaque os de son bras venait de se briser sous l’impact.

Ensemble, vous et moi, mon ami.
Elle tendait la main à Fabrizio, attendant une réaction de sa part et elle était prête à déchaîner les enfers du Nuage Noir à l’encontre du monstre des douves. Pour, qu’enfin, ce château soit libéré de l’emprise des ténèbres.


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A cet instant, il n'y avait plus ni peur ni douleur. Ce moment, cette seconde où Fabrizio vit la main tendue de Cassandra. Une main tendue qui lui était destinée et qu'il prit sans hésiter. La puissance magique de sa sœur l'innonda et en l'espace d'une seconde il vit son chemin tout tracé. Ce qu'il allait faire, ce qu'il devait faire. Cela semblait clair comme l'eau la plus pure.

« Jusqu'à l'aube, ma sœur ! » lui répondit-il.

Il laissa Cassandra derrière-lui pour repartir à l'assaut de la créature avec, dans ses mains, la lumière la plus pure. C'était comme si elle forgeait elle-même les armes qui apparaissaient dans ses mains. Radieuse dans les ténèbres épaisses comme de l'huile, empoisonnées comme du mercure. L'épée que le Paladin-en-Chef était connue pour porter au côté était sienne pour ce combat, ainsi que son bouclier qui ne la quittait jamais.

Il n'avait pas regardé Cassandra un instant mais son cœur n'aurait su mentir en lui donnant, avec sa confiance entière, une arme digne de ce nom. Il ne lui avait pas donnée de bouclier mais une épée à deux mains. Celle-même que son père lui avait donnée alors qu'il le voyait pour la dernière fois. Elle avait été brisée ; sa lame s'arrêtait net a quelque distance de la garde, la Lumière du Paladin lui avait redonné un tranchant pour une dernière fois. Peut-être le comprendrait-elle. Le chant du cygne d'une lame qui n'aurait su avoir pour dernier combat une défaite. Une arme qui reprenait une dernière fois la bataille. Il avait toute confiance en elle, plus qu'en lui-même.

Il brisa la garde noire de la créature qui avait utilisé une ronce épaisse pour se protéger et reprit l'assaut. Son épée traçait une ligne fine, comme si elle parvenait à couper l'obscurité même. Plus que simplement lui confier ses armes, Pentaghast lui avait offert sa lumière, sa puissance. Il semblait comme réveillé, comme si sa faiblesse des instants passé n'était qu'un mauvais souvenir. Il la savait toujours là, et c'était peut-être la raison de sa puissance. Il se battait avec, chacun de ses coups portés à la créature était un coup de plus que des années de combat avaient apportées. La douleur, la peine, la mort vues en des années de combat mais aussi la détermination, la justice et cette incroyable combattivité que partageaient les soldats du Sanctum.

Ses coups étaient précis, pas aussi rapides qu'ils n'auraient du être mais son endurance lui permettait de trancher les appendices de la créature sans se relâcher malgré son état. Il porta un coup d'estoc, de ceux dévastateurs qu'il avait vu Pentaghast exécuter maintes fois sur les terrains d'entraînements du château. Par tous les temps, elle avait coutume de s'entraîner. Son ardeur n'avait que peu d'égales, elle était telle sa foi. Les deux s'entremêlaient. Son coup toucha au but, droit dans le bec de la créature qui poussa un hurlement de douleur.

La bête redoubla d'efforts. Les lianes le frappaient mais sa défense, comme un mur, était stable et tenait bon. Seul, il n'y arriverait pas ; il était voué à fatiguer et à tomber. Lentement, comme silencieusement, il sentait son souffle se faire court. Sa poitrine brûler. Il allait au delà de ses limites et il le savait bie. C'était un choix qu'il avait fait en connaissance de cause ; il repoussait encore et encore les attaques de la créature comme les rappels de son propre corps. Il devait tenir plus longtemps que cette créature ; ses frères et sœurs comptaient sur lui.
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Elle n’était qu’une épée et un bouclier. À ses côtés, elle devenait une enfant d’Étro et elle se perdrait au plus profond afin qu’il puisse en sortir.

Fabrizio, Fiathen et Cassandra s’en sortiraient vivant de cet affrontement.

Apaisant son esprit, son coeur et son souffle. Elle emboitait le pas de Fabrizio, résigné à couvrir ses arrières. Un soubresaut dans le coin de l’oeil. Le Paladin pensait distinguer le mouvement de l’ombre trop tard. La terre s’enfonçait sous sa botte, la propulsant en avant, l’acte n’était en rien héroïque. Tournant le dos d’un quart de cercle, elle prenait le claquement de la liane pour elle, l’épaulière de son arme était dorénavant ornée de trois trous distincts.

L’ombre des douves ne faiblissait pas, elle ne parvenait pas à y croire. Encore combien d’assaut devait-elle subir ?!

Elle se sentait vide, épuisée et honteuse d’avoir pensé à invoquer sa Déesse une fois encore. Ceci était un combat pour les hommes, pour ses enfants, pour ceux qui se dressaient face à l’ombre. Le Bras qui devait la défendre passait en arrière, se tordant, le Paladin frappait alors de toutes ses forces. Le tranchant du bouclier heurtait l’une des lianes, ses épines glissaient sur le metal et en laissaient d’horrible stigmate, elle dû jouer de son poignet pour que la rotation soit suffisante à trancher le végétal.

Les ténèbres obscurcissaient sa vision l’espace d’un instant, lui permettant de s’attarder sur le détail. L’iris vertical. Les racines. Fabrizio. Elle savait ce qu’elle devait faire.

L’épée et le bouclier s’évanouissaient dans ses mains, désarmant le Paladin alors qu’elle amenait ses bras en arrière. Les paumes de Cassandra se resserraient et en leurs creux, un manche apparaissait et s’allongeait au rythme de son geste. Elle n’attendait pas que l’arme termine d’apparaître, elle s’élançait et tournait dans les airs, passant à proximité de Fabrizio.

Une hache à deux axes terminait son apparition, se plantant violemment à la base de l’une des racines. S’enfonçant dans ses ténèbres et forçant le recul de la bête.

Cassandra s’en allait, courant aux travers des lianes et se moquant des épines, elle ne pouvait pour autant ne pas sacrifier la douleur. Elle parvenait à destination, agrippant le manche de la hache et commençait à l’extrait en posant sa botte sur la créature. Un deuxième cri. Le Paladin reculait d’un pas sur la traction, amenant ensuite le manche à son épaule et s’apprêtant à orchestrer son travail.

Un coup, deux coups, trois coups. Frappant sans discontinué. L’élan de son arme, la rage dans sa voix, elle abattait chaque liane trop idiote pour se confronter à elle.

Elle se prenait un coup aussi, et un second, une dizaine pour être honnête Pourtant, la rage et la sueur agissait comme un catalyseur. Il n’y avait besoin de rien d’autre. Elle gagnait du temps, attirait l’attention, affaiblissait l’ombre des douves. Fabrizio, ou même Fiathen devrait se relever et abattre la créature ! Dans cette histoire, elle n’était pas l’héroïne, elle était l’appât et se rôle convenait à sa personne.

Il suffisait de quelques secondes de plus, son genou devait tenir, ses yeux devaient rester ouvert. L’ombre devant ses pupilles devait cesser de danser.


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D'un échange tacite, muet, Cassandra avait repris le flambeau pendant un instant, le laissant respirer, occupant la créature tandis qu'il reprenait ses esprits. Il fallait en finir. C'était peut-être ça, à bien y repenser, cette résilience quasi infinie qui faisait sa plus grande force. Ceci dit, de tous les moments pour y penser c'était peut-être le pire. Fabri le sentait bien, qu'il arrivait au bout. Et ce n'était pas un sort qui allait lui sauver la vie, ni même une occasion de fuir.

L'idée de s'enfuir lui était devenue insultante, alors qu'il levait son bouclier afin de parer une ronce particulièrement vigoureuse. Il ne regrettait pas une seconde d'avoir utilisé sa magie pour Fiathen, mais pensait désormais qu'un sort de feu lui serait utile contre une plante géante.

Son propre sang coulait librement de plaies béantes laissée par les épines de la créature. Là encore, le royaume des possibles s'ouvrait à lui alors que ses erreurs, chaque fois plus coûteuses, se multipliaient dans son affrontement contre la créature.

Il savait que Cassandra était toute proche, mais sa présence semblaient comme ténue, ternie par les ténèbres même si sa lumière était aussi forte que jamais. Les ténèbres étaient simplement plus épaisses, plus puissantes peut-être. Pourtant, comme une évidence, il lui semblait simple de continuer à se battre. Il se releva après qu'un large coup de l'une des ronces l'eut envoyé au sol et l'air frappé alors qu'il essayait de retrouver son équilibre. Dans une lutte sans fin, le sans-cœur voulait sa peau. Mais il la vendrait très cher.

Son épée trancha dans le vif de la créature ; son gigantesque œil était à portée. La lame de Cassandra avait tranché net la paupière de la créature de haut en bas. Fabrizio, lui, repartait pour l'achever, terminer ce combat. Tout ce qu'il voulait, c'était en finir. Mais la créature n'en avait pas terminé non plus ; enragée par la douleur, les constantes attaques qui ne lui laissaient pas le temps de se régénérer, ses mouvements se firent erratiques, encore plus brutaux. Le Templier ne vit pas venir le coup qui le mit à terre ; d'abord une liane qui l'envoya au sol. Il ne se releva pas, le souffle coupé, il étouffait, crachant son sang au sol alors que les ronces se rapprochaient de lui pour l'enserrer, le briser comme un serpent le ferait d'un rat.

Les sorts s’estompaient ; les barrières magiques, ces petits détails qui faisaient de sa défense et de son endurance une fiabilité sur laquelle compter se retournaient contre lui alors que son corps devenait une pierre qu'il ne pouvait plus contrôler qu'à grand peine. Déjà à ses yeux, les ténèbres se faisaient indistinctes, noires comme la nuit. Et il avait froid, comme s'il avait été plongé dans de l'eau glacée. Des sentiments, simples, de l'incompréhension, pas de peur.

Et soudain, de la Lumière. Trop surpris pour même fermer les yeux, il observa la puissance lumineuse frapper le sans-cœur comme le tonnerre frappait le sol. Dans une onde qui fit siffler l'air et trembler les ténèbres. La créature émit un son pareil à aucun autre. Mille hurlements, tandis que la lumière, elle ne disparaissait pas.

Elle diminuait, certes, graduellement, lentement pour laisser place à celle du ciel qui brillait, loin au dessus du ravin désormais libéré des ténèbres.
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Cassandra n’était pas parvenu à tenir. Elle qui cherchait à offrir quelques secondes de plus à Fabrizio pour abattre la bête ? Elle n’y était tout simplement pas arrivée. Le crissement du métal, la douleur à son abdomen, elle ne réussirait probablement pas à discerner ce qui était le plus accablant. Néanmoins, elle découvrit une forme de salut.

Malgré la défaite, Étro était là. Le Paladin-en-chef levait son bras à son regard pour tenter d’y voir au travers de cette lumière divine.

L’ombre que projetait le sans-coeur s’éteignait, l’iris se révulsait alors que ses multiples bras semblaient s’agiter dans un dernier soubresaut. L’étreinte qui l’enlaçait se contractait un dernier instant, évacuant le peu d’air dans ses poumons, abandonnait sa proie et la laisser tomber lamentable au sol.

Ils avaient vaincu. Péniblement, elle se retournait, maudissant le goût de fer à sa bouche. Fabrizio et Fiathen étaient là, vivant. Elle y croyait.

Pentaghast, vous serrez prier d’écouter vos conseillers la prochaine fois !
Une voix parvenait aux oreilles de Cassandra, elle levait brièvement la tête pour distinguer Haegel et cinq hommes à sa suite descendre depuis l’élévateur. Le choc du contact. Il était donc le sauveur du gouffre.

Une pure folie ! Heureusement que je n’ai pas attendu une heure pour venir vous chercher. Par Étro ! J’espère qu’il vous reste assez de force pour que vous écoutiez ce que j’ai à dire.
Haut-Prêtre, Ser Fiathen est inconscient mais il respire.

Un soupir de soulagement s’échappait des lèvres de Cassandra, mélanger à un étrange gargouillis mêlé de bave et de sang. Haegel s’approchait d’elle et posait un genou à terre.

Vous en avez vécu des pires, vous vous en sortirez.
Merci…
Si vous m’aviez écouté, nous n’en serions pas là ! Ser Alak ? Nous avons besoin de vous.

La respiration toujours aussi saccagé, elle ne parvenait pas à réfléchir à une réponse à lui donner. Ou même à savoir comment agir. Elle ne parvenait quasiment pas à se mouvoir. Elle ressentait alors une poigne sur son épaule, ravivant la douleur à celle-ci alors qu’elle était maintenue face contre terre. Le craquement du cuir. Elle pouvait de nouveau respirer alors que son armure tombait au sol, totalement déformée.

Nous allons remonter, maintenant. Il doit bien y avoir une infirmerie prête à vous recevoir au sommet du château, j’espère pour vous.
Les douves sont libérées ?
Étro soit loué, jamais nous aurons à vous y envoyer.

Elle sentait son bras s’en aller se poser sur l’épaule d’Alak et ses pieds quitter le sol. La vue troublée, elle pensait reconnaître la passerelle. Elle fermait alors les yeux, se réveillant aux portes du château pendant qu’une ribambelle de Paladin s’activaient autour d’eux. Une nouvelle inconscience, elle se retrouvait dans une pièce éclairée par quelques torses et sur le visage du Haut-Prêtre qui passait d’un lit à l’autre.

Ils s’en sortiront, tous comme vous. Félicitations, il semblerait que vous ayez à dissiper la malédiction qui régnait à ce château.


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Désolé pour l’attente que ça a pris ! J’ai décidé de prendre mon dimanche matin pour vous noter finalement ! Au diable les copies des élèves !
Bon, j’vais tenter de procéder autrement !
J’vais essayer de tout lire, et ensuite seulement de vous commenter globalement ! On verra si j’arrive à m’y tenir !

« les ciels  »
J’allais faire une remarque mais… « Le mot ciel a deux pluriels qui s’emploient dans des contextes différents : ciels et cieux.
On parle de cieux dans la langue religieuse, lorsqu’il est question du paradis ! Le même pluriel est employé dans les locutions toutes faites ou lorsque ciel a le sens de « pays », « contrée ». Notons que ciel (au singulier et avec une minuscule) désigne également le paradis, tandis que Ciel (au singulier et avec une majuscule) désigne Dieu. On parle de ciels en art (dessin, peinture…) et lorsqu’il est question des aspects du ciel (le temps qu’il fait).»
Donc bien joué ! Et j’ai appris un truc en prime !
Votre premier rp !
Déjà, je n’ai rien à redire sur le rythme. Vous vous enchaînez les uns les autres, il n’y a pas de retour fastidieux. Bon, il y a bien le moment de pause quand vous faîtes l’éloge de vos compagnons et que vous démontrez votre confiance, respect et tuti quanti mais… ça va ! Après, la vision de fiathen était la plus drôle des trois ! Passée la blague d’ouverture de Fab, c’est très serious business ! Chacun de vous apporte toujours un petit plus sur la description, du lieu, des événements… Ce qui fait que c’est très léger, agréable et fluide de vous lire !

Votre deuxième rp !
Cassie ! Quelques petites fautes mais sinon, rien à redire ! Le rythme est rapide, mais ce n’est pas un mal ! Clairement, je lis une scène d’un film d’action ! C’est bien de ne pas avoir sauver Fia (est-ce que vous en avez discuté entre vous?) ! Par contre, je dirai juste un truc dessus ! Juste avant, il précisait bien qu’avec le chaos et la soudaineté de l’attaque, c’était un peu chacun pour sa pomme avant de penser à regarder les autres. Il chutait silencieusement, sans que vous en ayez conscience. Si la scène du sauvetage raté est super classe… Elle empiète un peu sur le rp de Fia !
Fab ! Si ce n’est une ou deux fautes par-ci par-là, j’ai rien à redire ! De ce que je sais du perso, il est loin d’être optimiste donc c’était drôle de le présenter de cette façon ! Sinon… tu es dans un domaine que tu maîtrises très bien, en pleine description donc… C’est bon ! Quant à ne pas avoir vu la disparition de Fia… tu respectes son rp, et même si on pourrait se dire que tu aurais vu une Cassie volante partir à son secours… Bah t’es un peu occupé de ton côté donc bon ! Pas de soucis non plus !
Sinon, comme pour les premirs rps, vous vous enchaînez bien, sans temps mort donc c’est cool !
Fia ! Un rp un peu plus long que les autres, sur un ton différent. Honnêtement, tu aurais tué ton perso dessus, je t’aurais dit que c’était un écrit génial pour en finir ! Mais… non, le vieux se réveille ! Et… autant le rp était assez émotionnel je pense. Autant cette fin, où tu actives ton lien d avec Cassie, où tu fais son éloge, où tu es super classe… Bah ça éclipse tout le reste en fait ! On encourage le vieux à réussir ! On veut qu’il donne ce qui lui reste pour aider les deux moineaux !

Votre troisième rp !
Cassie le messie ! Une percée seule contre tout, pour protéger les autres. On en revient au coeur de ton perso, capable de tout faire pour ses alliés, sans s’inquiéter pour elle… malgré son expérience avec Lulu, sa culpabilité… Dans un moment où seuls les actes dominent, par manque de temps pour la réfléxion… Ton perso montre qui il est. À mes yeux, qu’importe ce qu’elle ressent vis-à-vis de Swain, et de sa participation au massacre… elle s’est rachetée. Elle n’a pas abandonné qui elle est !
Pis belle utilisation du pluriel multiple ! On se dit que c’est Etro elle-même qui vient te soutenir !
Fab le… comique ? Nan j’ai pas de terme plus approprié qui me vient à l’esprit ! On débutait le rp où chacun de vous disait que les deux autres étaient des héros. À chaque rp, ça revient pour l’un ou les deux. Mais au final… vous ne vous connaissez pas personnellement. Et malgré ça, en vous lisant, c’est impossible de ne pas se dire qu’il y a un lien puissant, personnel, entre vous tous. Les épreuves rapprochent. Je dirai que sur ton rp, il n’y a qu’une erreur vraiment, c’est que Fia a une armure : « Seul me reste la liberté de me demander qui de mon armure ou de ma peau givrée va céder en premier. ». Le vieux est cinglé, mais il n’a pas encore perdu toute sa raison !

Votre quatrième rp !
Je dois dire que je n’ai pas fait gaffe à vos ps. Après vu l’effort constant que fourni Cass depuis le début… ouais c’est fort probable qu’elle ait atteint ses limites ! Sinon, comme d’hab quand il s’agit des prières à Etro, tu gères ! Je ne sais pas si tu les inventes, ou si tu t’inspires de prières réelles mais c’est toujours sympa à lire !
Par contre, je dois avouer que… je n’ai pas compris d’où sortait l’épée et le bouclier. Etro qui t’offre un recours gracieux ? Fia qui, dans sa prière, te sauve les miches ? Aucune idée ! Mais ça faisait très manga ! Le héros n’en peut plus, mais se relève pour ses amis, pour un dernier assaut face aux forces du mal ! Très probablement Saint Seyaesque, mais je ne connais la série que de nom alors…
Bon alors par contre… Le sanctum doit installer des dragonnes aux poignées des épées ! C’est pas possible de voir tous ces vétérans perdre leur arme ! Blague à part… c’est ce que je disais sur les liens créées durant la bataille ! Et malgré les émotions peut-être un peu contradictoires que ressent Fab fasse à Cass… il donne tout ce qu’il a, et c’est beau ! Après, ça aurait été cool qu’il brille un peu par ses actions ! Il est chef des templiers, un vieux de la vieille, et il a affronté un dragon ! C’est triste de voir qu’il ne joue que les seconds couteaux pour Cass.

Votre cinquième rp !
Je trouve ça bien que Fia ne se soit pas réveillé suite à ses blessures. Malgré tes soins, ceux de Fab, le temps que vous gagnez pour qu’il se redresse… Il a tout donné, et mérite de se reposer. Et puis ça fait écho à la blague de Fab au tout début ! Il a une telle confiance en vous qu’il pourrait dormir en plein combat. Bah Fia, c’est ce qu’il fait !
Sinon, pour le reste du rp… bah c’est assez court, donc j’ai rien de bien neuf à dire ! Si ce n’est encore une fois que je ne regarde pas vos ps. Donc je ne pourrai dire s’il y a un abus là-dessus, et honnêtement, même si c’est le cas… je ne trouve pas ça gênant, ou visible. En revanche ! J’en reviens aussi à la logique des postes précédents ! Tu ne cesses de répéter à quel point tu es fatiguée, au point de tomber, de chanceler… Et pourtant, à chaque fois, tu te relèves, semblant pleine d’énergie, ou en tout cas, sans les contraintes de cette fatigue que tu ne cesses de mentionner. Jusqu’à présent, sur tout le rp, je dirai que c’est le seul point noir.
Idem pour la fatigue/blessure de Fab. Ca ne se ressent pas trop. Je sais que c’est difficile de s’y tenir, d’être consistent. Moi-même j’en suis incapable. Mais je sais que vous avez le talent pour le faire tous les deux ! Sinon… j’aime beaucoup ce chant du cygne pour l’arme. Même si, encore une fois… je ne sais pas d’où elle vient, ni comment ni pourquoi ! Mais bon !

Votre sixième rp !
Elle n’était pas l’héroïne. Je dois dire que j’ai souris en lisant ça. Tout le rp, Cass agit comme le rp de l’histoire, comme un élu venu exterminer les forces du mal. Elle est même perçu ainsi ! Sans elle, les deux autres seraient morts, n’auraient pas la force de continuer… Et à la fin du rp… TWIST de malade ! Elle recule, et laisse le projecteur aux autres ! Ouais non, décidément, j’ai trouvé ça assez drôle ! Ca convient certainement à sa personnalité, à la direction qu’elle peut prendre avec sa rédemption mais… je trouve que ça ne va tellement pas avec la vision qu’on peut avoir de Cass là-dedans !
Après… je dois dire qu’en y réfléchissant un peu, il est vrai que de ton point de vue même si tu l’as met en avant à certaines occasions… c’est toujours dans le but d’aider, de soutenir les deux autres. Donc… Ouais, ça peut coller !
Bon, par contre, épuisée, blessée, j’suis pas sur qu’avoir une hache lourde soit la bonne solution pour se battre. J’aurai davantage pensé à une lance quand tu as commencé à faire apparaître/créer ton arme.
J’ai… pas pigé d’où venait la lumière. Je suppose que c’est de Cassie mais… Ouaip.
Pour le reste, on voit enfin la fatigue et les blessure s’abattre sur Fab et le stopper au dernier moment ! C’était cool ! Et très bien décrit. Peut-être une pointe de désespoir en plus aurait rendu le rp parfait ! Se dire qu’il a échoué au dernier moment, qu’il a laissé tomber ses compagnons. Enfin !

Ton septième rp !
Etro est là ? Donc on a carrément un deus ex machina pour vous sauver les miches ! Sympa la déesse ! Et pas du tout partiale ou occupée par d’autres croyants dans la merde !
Ah non, c’est pas elle ! Enfin… pas toute seule ! Le haut-prête qui vient au tout dernier moment ! Bon, ça rend la chose clairement plus logique mais… le deus ex machina est toujours présent ! A ce niveau là, ça aurait été bien qu’il rejoigne le combat un ou deux rps avant. Ou même qu’on ait une courte mention de sa future venue.
Après tu me diras que tu l’as fait au tout début du rp. C’est vrai. Mais je pense à ceux qui l’ont lu en cours de route. Un an s’est écoulé entre ton premier, et dernier rp. J’pense pas qu’ils en aient gardé le souvenir ! Moi-même, j’ai failli le zapper !
Sinon, ton rp conclut bien les choses !
Maintenant, il ne me reste qu’une interrogation… Ne dit-on pas Sir ou Sire ? Le Ser est peut-être correct (et j’ai la flemme de chercher) mais à chaque fois que tu l’as utilisé durant le rp, je bloquais dessus quelque seconde, à me poser la question.

Bon, même si c’était plus rapide (et j’espère que ça vous convient tout autant sous ce format)… j’y ai quand même passé mon dimanche matin !
L’heure des notes sonne !
Mais juste avant… Au vu du déroulé de la mission, le fait que vous preniez sans arrêt des coups pour les autres, ou que vous pensiez sans arrêt au bien-être de vos compagnons, à quel point vous êtes chanceux de les avoir à vos côtés et tout…
Je serais en faveur de proposer un lienD entre Fab et Cass à minima. Entre Fab et Fia de manière optionnelle (comme il y a eu beaucoup moins d’interactions, vu qu’il est tombé dans les pommes).

Cassandra, mission Difficile : 35 points d'expérience + 350 munnies + 4 PS (2 en def, 2 en mag)
Fia, mission Atroce : 45 points d'expérience + 450 munnies + 4 PS (3 en symbiose et 1 en magie)
Fab, mission Difficile : 35 points d'expérience + 350 munnies + 4 PS (1 en def, 1 en force, 2 en magie)
Vous trouvez chacun un petit mot sur la table de chevet près de votre lit ! Il s’agit d’un rapport !
Pour toi Fab, il s’agit de : Bras armé du Sanctum : Actif. Nécessite Voie du Juste. A l'aide d'une courte prière, le fervent peut bénir une arme de la lumière d'Etro, permettant à son détenteur de porter un ou deux coups plus efficaces sur les ennemis d'Etro. Mag : 15, Sym :  15
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