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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Encore un nouveau jour à la Costa del Sol. L’astre solaire se lève chassant l’obscurité de la nuit. La température augmente peu à peu. Je finis mes exercices de calligraphie avant de sortir de la station Agrabah de la Shin-Ra pour me rendre au Bubble Bath. Là-bas, j’ai un vrai bureau où je peux travailler correctement. Francis m’attend à la voiturette, en compagnie de Chantal, secrétaire désormais fidèle subordonnée. Elle fait partie de ces personnes qui apprécient les femmes « fortes » avec un tempérament bien trempé.

La pauvre, elle est bien servie avec moi. Me cachant derrière mon silence matinal habituel, je quitte l’hôtel sans un mot, rejoignant le binôme à l’extérieur.  


« Bonjour Madame Song ! Avez-vous passé une bonne nuit ?
- Bonjour Chantal. Une nuit agréable, et vous même ?
- Excellente je vous remercie ! Nous vous attendions pour partir !
- Ouais, dépêchez-vous ! Je vais finir par vouloir aller aux chiottes à rester debout ! »

Il pouffe de rire tout seul, Chantal commençant à grogner à son encontre à cause de sa vulgarité. Je m’assois sans un mot à la place passager avant. Ils montent à leur tour et nous démarrons. Sans un mot, nous entrons dans ma discothèque le Bubble Bath. Je salue mes subordonnés au repos dans la grande salle sur des fauteuils confortables avec un léger sourire. Je viendrai leur parler après.

Direction la pièce privée. Francis reste à la porte aussi. Seule Chantal m’accompagne dedans. Je rejoins mon bureau, réfléchissant à nos prochaines actions à venir. Aujourd’hui est un jour particulier, à 11 heures, je dois inaugurer le nouveau centre commercial dans le centre-ville. Rodrick Têtaqueue a fait du bon travail, et les commerciaux ont réussi à vendre suffisamment de licences pour que la Shin-Ra puisse inonder la ville de ses produits. Pas autant que nous l’espérions, mais il y a un début à tout.

Et voici comment on élimine la concurrence : des prix plus attractifs, pour toutes les bourses, du pauvre au riche en passant par la classe moyenne. Puis, pour les gens pressés, c’est tellement plus pratique d’aller faire les boutiques au même endroit plutôt que de devoir visiter la moitié de la Costa pour s’acheter un pantalon et une robe. Un lieu d’un nouveau genre, ouvert tôt le matin et tard le soir.


Différent de la grande rue commerçante sous son dôme de verre, non quelque chose de réellement innovant pour le monde. Du moins, ce que je pense que les gens du marketing en ont fait. J’espère que cela pourra satisfaire les besoins des locaux, des touristes… Mais également gonfler nos chers profits.

Ma tenue est prête pour tout à l’heure, c’est très bien. J’ai fait le choix du sobre et de l’élégant, une robe blanche avec un petit accessoire, de la même couleur, semblable à une cape ou un poncho que je mets autour des épaules. A la Costa del Sol, mieux vaut éviter les couleurs trop sombres en journée, cela fait désordre avec la palette très lumineuse de la région.


« Vous vouliez voir quelque chose avec moi, Madame ? »

Bonne question Chantal. Nous avons beaucoup de choses à voir. Beaucoup. La domination de la Costa del Sol doit être assurée… Une réussite qui serait certainement fortement appréciée du Président. Je regarde un instant les individus ramenés par Yijun en contrebas. Gunther, Quentin et Clément, Francis, trois autres que je ne connais pas : un homme et deux femmes. Un blanc, plutôt grand et très musclé, je peux le voir d’ici. Blond aux yeux bleus, carrure de vrai soldat. Il est assis à côté de Francis, donc j’ai une véritable comparaison sous le nez. Une cicatrice lui parcoure le visage et il n’est pas très beau à vrai dire, mais j’imagine que sa force peut être utile ici.

Une jeune fille, asiatique cette fois-ci attend dans le canapé voisin. Elle a l’air stressée. Cheveux bien coiffés, longs et noirs, un bracelet et un collier en jade qui trahissent son appartenance à la Terre des Dragons. J’aime bien cela, elle a l’air légèrement plus jeune que moi. Elle doit avoir… Dix-neuf ans, à peine. C’est jeune pour être dans la Shin-Ra… Mais après tout j’y suis entrée à peu près au même âge et dans des conditions pires que celles de ce monde. Illusiopolis, pour une femme seule et presque sans ressources de moins de vingt ans, cela ne pardonne pas, croyez-moi. Cela forge le caractère, c’est le moins que l’on puisse dire.

L’autre femme est debout. Elle se tient droite, le menton fièrement dressé. Un visage carré et sans aucune beauté. Ses cheveux roux, très courts sont dénués de sensualité. L’impression qui se dégage d’elle, c’est sa force. Une force différente de celle du blond avachi dans le fauteuil, un charisme certain. Nous verrons si elle est à la hauteur de son aura.


« Je n’ai pas modifié mon intervention, Chantal. Malgré vos suggestions, je préfère encore ma version.
- Très bien, Madame.
- Quelle heure est-il ?
- Dix heures, Madame.
- Dites à Yijun, Gunther et Francis de s’habiller proprement, ils m’escorteront pour l’inauguration. Les autres… Attendront ici mon retour. Je veux prendre mon temps pour leur parler et juger leurs motivations. »

Chantal acquiesce et sort de la pièce. Je vais rejoindre mon siège pour relire le texte. Oh, je l’ai déjà revu plusieurs fois, mais disons que cette fois-ci, je serai en face d’un certain nombre de journalistes, dont certains de l’Éclaireur. Je fais attention au moindre mot, à la moindre tournure de phrase qui pourraient être mal interprétés. Mieux vaut éviter tout accident.

Après un petit moment, je regarde l’heure, il est temps d’y aller. Je sors du bureau pour rejoindre la rue derrière le Bubble Bath. Un véhicule m’attend, Chantal et mes trois gardes du corps sont dedans. Comme prévu auparavant. Nous démarrons notre route en direction du nouveau centre commercial.

La voie est dégagée à notre arrivée. Chantal et Francis sortent les premiers, ils ouvrent les portes, laissant les observateurs plus ou moins silencieux les regarder débarquer. Quelques appareils photo se font entendre, sans outre mesure. Je remarque plus aisément les civils et les journalistes munis de leurs petits calepins pour prendre des notes sur l’événement. Après tout, ce n’est pas non plus une révolution à la Costa del Sol que cette inauguration.

C’est le moment d’entrer dans mon rôle de représentante de la Shin-Ra, exécutrice de la volonté du Président dans ce monde. Je dois faire bonne figure. La communication est essentielle pour le bien-être de notre entreprise. Je dessine un sourire amical sur mon visage, je tente de créer une lueur « pétillante » dans mes yeux pour transférer une passion, une envie à mon audience.

Il ne faut pas être idiot : dans ce genre d’évènements, il n’y a pas nécessairement les personnalités les plus importantes du monde. Cependant, ces derniers ont souvent des yeux et des oreilles pour raconter ce qu’il s’est passé. Impressionnez-les, et vous gagnez un certain respect indirectement. C’est notre objectif aujourd’hui.

La sécurité nous escorte jusqu’à la petite estrade placée au milieu du « U » que forme le bâtiment. Avec une taille raisonnable, rez-de-chaussée, plus deux étages, des couleurs vives et locales, cette bâtisse invite à la flânerie et à la dépense. Agrémentée d’un petit jardin, et d’une grande terrasse, une invitation à se reposer avec une bonne boisson rafraîchissante. Sans compter la magnifique vue depuis les toits ; voir la mer, les mains encombrées de produits : il y a de quoi s’extasier, n’est-ce pas ?

Je dispose mon texte sur un petit pupitre, je fais face à l’assemblée avec mon sourire avenant. Je vois derrière moi un long ruban rouge de plusieurs mètres accroché à deux arbustes, Francis s’amuse déjà avec les gros ciseaux dorés. J’attends le silence et le signe de Chantal pour me dire de commencer. La foule est essentiellement composée de certains propriétaires terriens, des restaurateurs, ou bien encore des patrons d’hôtels. Je remarque également la présence d’un certain nombre de personnes âgées, pour la plupart plutôt bien habillées.

Ah ! Le signal ! C’est le moment de jouer. J’inspire lentement. Je gonfle mes poumons de l’air pur en provenance de la côte. Je me concentre et je débute mon discours.


« Mesdames et messieurs, je souhaite tout d’abord vous remercier de votre présence aujourd’hui pour l’inauguration d’un nouveau lieu d’exception à la Costa del Sol, dis-je tout tentant de fixer mon regard sur les âmes les plus réceptives, un endroit chaleureux, moderne et portant haut les couleurs de la ville. »

Je marque une légère pause. Un oiseau survolant les arbres attire momentanément mon attention. Je reviens rapidement à mon travail du jour.

« Je tiens à rendre grâce à nos partenaires locaux et d’au-delà pour avoir participé à cette belle aventure… Qui ne fait que commencer. Un grand projet digne de la Costa, qui j’en suis certaine, apportera beaucoup à tous les acteurs de ce magnifique monde ! » dis-je, d’une voix faussement chaleureuse.

« Maintenant, si vous le voulez bien, nous allons procéder à l’inauguration ! Si vous voulez bien me suivre. » annoncé-je tout en quittant l’estrade.

Je me dirige vers Francis, je lui prends les ciseaux des mains, toujours avec le sourire.

« Merci Francis. »

Je m’avance vers le gros ruban. J’attends que les journalistes se mettent en position pour les photographies et que les notables se glissent dans les clichés pour apparaître dans les prochains numéros des différents magazines de ce monde. Chantal les encadre et les place. Elle me fait signe, je peux couper.

Avec un grand sourire, et la satisfaction d’un bon travail accompli, je découpe le tissu sur les sons des bouteilles de champagnes qui s’ouvrent au niveau du buffet prévu pour l’occasion. De nombreux flashs éclatent et après un instant, ils s’éteignent. Tous les participants, et Francis, se dirigent lentement vers la nourriture et les boissons qui attendent. Ma secrétaire se dirige vers moi.


« Vous avez été excellente Madame Song ! Je suis certaine que nous aurons de bons échos de l’événement.
- Merci Chantal, j’apprécie. »

Je souffle un peu. Je libère un peu mon stress. Je n’aime pas vraiment les apparitions en public, être le centre d’autant d’attentions simultanément, cela me perturbe quelque peu. Je prends un instant pour moi au milieu de cette animation. Je regarde le centre commercial, flambant neuf. Je suis fière au fond de moi. C’est grâce à moi si ce grand projet immobilier a commencé. Il ne s’arrêtera pas là. La Costa est idéale pour moi comme pour la Shin-Ra, en espérant que tout se passe comme prévu.

Une femme d’un certain âge s’approche de moi, une flûte de champagne à la main. Je devine que c’est une notable de part sa coiffure élégante et ses vêtements de luxe. Très mince, la peau bronzée, tranchant avec le gris clair de sa robe et le bleu de ses yeux. Sourire aux lèvres et regard pétillant, elle me dit :


« Bonjour Madame Song !
- Bonjour, Madame.
- Quelle belle journée pour l’inauguration !
- En effet, nous sommes très fiers de pouvoir présenter un si beau projet de qualité aux habitants de ce monde.
- J’imagine. Cela fait plaisir de voir une bonne gérante ici !
- Je vous remercie… Cependant, je ne crois pas avoir la chance de vous connaître, vous êtes madame ?
- Oh, je suis impardonnable ! Carla Zarrogona, humble femme d’affaires !
- Enchantée. » dis-je d’une voix amicale.

Elle prend une gorgée de son champagne avant de sortir ensuite de sa bourse un petit papier blanc, elle me la tend.


« Tenez ! Voici ma carte de visite ! N’hésitez pas à me contacter, je suis toujours ouverte pour investir dans des affaires commerciales lucratives.
- Je ne manquerai pas de vous contacter. Nous avons de nombreuses idées pour la région.
- J’attends de vos nouvelles avec impatience alors ! Si vous voulez bien m’excuser…
- Je vous en prie. A bientôt ! »

Elle s’éloigne en souriant. Une dame bien expéditive. Je l’observe partir. Elle grimpe dans un véhicule puis disparaît dans la rue. Plusieurs personnes viennent vers moi pour discuter. Je passe un long moment avec eux. Les gardes du corps proche, et Chantal vérifiant l’heure régulièrement. Je l’avais prévenu que je ne souhaite pas rester trop longtemps à ce genre d’évènements.

Après les discussions d’usage, nous nous éclipsons pour rejoindre notre transport. Nous reprenons les mêmes places qu’au départ. Nous prenons la route pour retourner au Bubble Bath. Chantal est bavarde. Pas que cela me déplaise, mais j'ai déjà dû subir les jérémiades des amateurs de buffet durant une éternité... Autant dire que je ne suis pas forcément en état d'avoir une discussion très constructive.


« Vous avez été très bien Madame Song. Je suis sûre que l’inauguration fut un moment fort pour beaucoup !
- Dommage que la réussite commerciale du centre ne soit pas encore maximale.
- Il ne faut pas vous inquiétez, je suis certaine que nous trouverons des commerçants à ramener dans le « Cuatro Tiempos » sous peu !
- J’espère. En tout cas je suis contente des travaux de Rodrick. Il est efficace. »

Nous garons la voiture devant l’entrée arrière du Bubble Bath et je rejoins mon bureau. Je bois un peu d’eau et je regarde mes candidats recrutés par Yijun, restés dans la salle du bas. Il doit être une heure passée de l’après-midi, au moins. J’active mon microphone sur le bureau. Perdant mon sourire faux de toute à l’heure. Je soupire doucement, la journée ne fait que commencer.

« Chantal, faites monter la jeune asiatique dans mon bureau. »
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Alors… je ne suis pas au fait de ce que tu as fait à Costa, juste de façon très vague, donc je débarque sans doute un peu. Pour autant, je ne me suis pas sentie perdue en lisant ce rp. C’est très clair, facile à lire, assez classique sans que ce soit morne. Ton style et ton français sont bien maîtrisés donc je ne prendrai pas de temps pour m’attarder là-dessus. En fait, en lisant ce que tu as écrit, j’avais presque l’impression de lire un « vrai » livre, ce qui pour moi est tout de même révélateur d’une certaine maîtrise.

Pour ce qu’il y a de négatif, j’aimerais surtout insister sur ce que je trouve qui sonne faux. Je ne peux vraiment pas dire qu’il y ait grand choses, justes quelques phrases qui sont passées chez moi comme des fausses notes.

« - Oh, je suis impardonnable ! Carla Zarrogona, humble femme d’affaires ! »

Ouais « humble », enfin, même moi je suis capable de saisir le second degré mais je trouvais que c’était pas très convainquant pour une soi-disant femme d’affaire.

Je ne retrouve plus le passage mais également quand tu dis que Song n’est pas à l’aise en public, qu’elle n’aime pas être au centre de l’attention. Personnellement, de ce que j’en ai vu, je la trouve assez fière/sûre d’elle-même voire même imbue. Tu penseras peut-être que c’est possible d’associer les deux mais moi je reste sceptique. En revanche, le fait qu’elle n’aime pas jouer les hypocrites pendant des heures, ça je peux le comprendre.

La conclusion en revanche, c’est bête mais j’ai bien aimé. Le fait d’introduire la suite m’a donné envie de la lire.

Les dialogues avec tes subalternes sont cool aussi, cohérents, spontanés.

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