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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« La situation est critique. »

Au cœur de la nuit, dans le palais du gouverneur de la ville, c’est un climat de reddition qui domine les esprits. Rassemblés autour d’une petite table à l’écart du bureau de Chan Dong Zhouzhang, nous écoutons religieusement les commentaires de notre chef de faction local, décidé à arrêter d’affronter Jiawei Dajisi dans un jeu qu’il considère comme désormais perdu d’avance. Oh oui bien sûr, il pourrait lui tenir tête pendant encore longtemps : mais à quoi bon ? Les alliances tombent une à une, et je n’ai moi-même pas eu le temps avec les derniers projets de la Shin-Ra de m’investir dans la politique locale. De toute façon, la situation ne semble pas très bonne. La vieille prêtresse a l’expérience avec elle, et des compétences sociales insoupçonnées. J’ai passé trop de temps sur le Vaisseau-Mère, j’en suis presque arrivée à la sous-estimer à cause de son âge. L’âge n’est décidément pas un facteur pour établir une liste des menaces : un vieux peut être tout aussi rusé qu’un jeune, la preuve en est.

« On ne va quand même pas se rendre comme ça ? Sans négocier ?! » dit l’un des hommes attablés avec nous, qui a parié sur le mauvais cheval, comme d’autres.

Chan Dong Zhouzhang amène sa main pour tortiller sa moustache. Il boit une gorgée de thé au gingembre avant de se recentrer sur le jeune conseiller qui a pris la parole. Il reprend, avec une voix très calme, caractéristique d’un homme d’expérience qui en a déjà vu d’autres.


« Bien entendu que j’ai négocié. Et chanceux que nous sommes, elle a accepté mes conditions.
- Quelles étaient ces conditions, Zhouzhang ? » finis-je par demander.

Il regarde tour à tour les participants, puis arbore un léger sourire. Il est fatigué, je peux le sentir. Ses cernes témoignent des longues nuits de réflexion à penser comment désamorcer une épreuve politique aussi terrible. Il a joué gros, et a perdu beaucoup.

« Vous conserverez vos titres, vos biens et votre position sociale. Il en est de même pour moi. En échange, elle siègera en tant que conseillère au Palais… Et deviendra de facto, bien que non-officiellement, la gouverneure.
- Et vous ?
- Je resterai gouverneur, il lui faut une marionnette. Je l’ai convaincu que la transition serait plus facile pour elle si je restai en poste. »

Les voix chuchotent entre elles. Je peux d’ici ressentir que nos camarades sont ravis de conserver le peu qu’ils ont. C’est bien, pour mieux. Cependant, tôt ou tard, Jiawei viendra les chercher. Chan Dong ne fait que reporter l’inévitable et ce n’est pas moi avec mes maigres moyens qui peut vraiment changer la balance. J’ai fait un choix, me concentrer sur la Shin-Ra au lieu de ma ville. J’ai joué, j’ai perdu. Maintenant, il va falloir improviser, s’adapter et survivre. La réunion est ajournée. Je choisis de rester un peu plus longtemps avec le gouverneur, je souhaite échanger quelques mots avec lui.

« Vous ne partez pas, Songzi Huayan ? » dit-il, son ton trahissant sa joie cachée de voir quelqu’un rester à la table.

Il ne me regarde même pas. Le poids de la défaite peut être lourd à porter. Les mains jointes devant lui, les yeux regardant les papiers devant lui, il tente de dissimuler ses craintes, ses peurs et ses propres certitudes.


« Je souhaitai vous faire part de mes regrets. J’aurai dû être plus présent à vos côtés. Manifestement, vous étiez assez mal entourés. » dis-je, le ton amical.

« J’ai fait ce que j’ai pu. Mais ne vous excusez pas, vos aventures par-delà notre monde ont détourné l’attention de Jiawei a maintes reprises. Elle croyait toujours que vous alliez revenir avec quelque chose qui pourrait contrer son influence. En vain, certes. Au moins, vous m’avez fait gagner des batailles sans même le savoir. C’est déjà mieux que certains de mes « alliés » qui restaient barricadés chez eux. On dit que l’échec nous fait apprendre, Songzi Huayan. Je vous laisse imaginer mon niveau de sagesse actuelle. »

Je ne sais pas trop quoi répondre à cela. Même si c’est la fin pour notre faction et que nous avons perdu, j’ai encore un peu de respect pour l’homme devant moi. Je le regarde, un peu peinée pour lui. Ce n’est pas la meilleure manière de finir une aussi belle carrière que la sienne.

« Que comptez-vous faire maintenant ?
- Laissez couler. D’ici un an ou deux je serai remplacé et je laisserai ma place à un jeune pigeon de Jiawei Dajisi. Enfin, arrêtons de parler de moi… Qu’est-ce qu’une jeune femme comme vous compte faire maintenant ? Vous allez avoir un peu de temps libre désormais… » dit-il, tout en se relevant pour aller ranger ses parchemins.

J’avoue que je ne souhaitai pas nécessairement en parler avec lui, mais la situation nous pousse à devoir bavarder un peu.


« Je pense aller rendre visite à ma famille à Chengdu.
- C’est un long voyage dites-moi.
- Oui, mais le temps y est plus clément et je ne vous cache pas que la nourriture du Sichuan me manque un peu.
- Je peux imaginer, oui. Puis vous êtes loin des Mongols comme ça. Personne ne viendra vous embêter là-haut, dans les montagnes.
- Qui sait ? Les montagnes regorgent de bien des dangers… »

Il sourit légèrement à cette évocation du « danger ». Typique de l’homme qui ne sait pas que les pandas peuvent courir très vite sur de petites distances, suffisamment pour attraper un homme en pleine course pour planter ses griffes dans son dos. Les pandas sont certes mignons, mais il ne faut pas oublier que ce sont des animaux de la famille des ours. Et un ours, ça peut faire mal.

« Prenez soin de vous Songzi Huayan. Faites attention à vos proches aussi. Restez à Chengdu un certain temps si vous le souhaitez, le temps que les choses ici se calment…
- Je le ferai Chan Dong Zhouzhang. Prenez soin de vous aussi. »

Je m’incline devant le gouverneur. Une dernière fois en tant qu’alliée. Il semble apprécier, me lâchant un dernier sourire avant de disparaître dans la pièce d’à côté. Un homme pudique, qui ne donne pas dans l’émotion. Il est temps pour moi de passer à autre chose, il va falloir préparer mes affaires pour Chengdu.

Je rejoins le jardin du palais pour me trouver un endroit calme où je puisse sortir sous ma forme de corbeau sans attirer l’attention. Derrière un arbre large entouré de quelques buissons, je prends mon envol pour rejoindre ma demeure à quelques minutes de là. Comme à chaque fois depuis mon forfait, je vérifie que mon parchemin volé est toujours à sa place, pour ensuite aller dormir. A l’aube, je donnerai mes ordres.

Je sens un froid suspect m’étreindre dans mon sommeil, doucement mes rêves deviennent des cauchemars. Je suis tellement habituée désormais que je ne sais plus distinguer le rêve du cauchemar. Tout est toujours d’obscurité autour de moi. Les enseignements du Tao me viennent à l’esprit tandis que ma voix lisant les écritures de Laozi résonne à travers cet espace onirique :


« Le Tao qu’on tente de saisir n’est pas le Tao lui-même ;
Le nom qu’on veut lui donner n’est pas son nom adéquat.

Sans nom, il représente l’origine de l’univers ;
Avec un nom, il constitue la Mère de tous les êtres.

Par le non-être, saisissons son secret ;
Par l’être, abordons son accès.

Non-être et Être sortant d’un fond unique
Ne se différencient que par leurs noms.
Ce fond unique s’appelle Obscurité.

Obscurcir cette obscurité,
Voilà la porte de toute merveille. »


Libre à chacun d’y comprendre ce qu’il veut. Ce que je sais c’est que cela résonne, jusqu’à mon réveil en sursaut. La lumière du jour transperce déjà mes fenêtres, l’aube est passée il y a longtemps. Je me lève pour aller directement faire ma toilette et m’habiller. Il faut que j’ordonne au plus vite que mes affaires soient prêtes pour le voyage. Je rejoins le jardin où j’aperçois Xupeng balayer quelques feuilles en compagnie de Noah. Je m’approche d’eux, souriante.

« Bonjour !
- 您好华严.
- Bonjour messieurs ! J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer.
- Laquelle ?
- Nous partons pour Chengdu.
- Ouaiiiiiis !
- Ah oui ? Quand ?
- Aujourd’hui si possible.
- Ah. Pourquoi cette décision si précipitée ? Vous ne m’en aviez pas parlé avant.
- Disons qu’il y a eu quelques changements au programme Xupeng. Je te fais confiance pour que tout soit prêt au plus vite.
- Ce sera fait. Vient Noah, allons préparer tout ça et demander de l’aide aux autres serviteurs ! »

Les deux s’éloignent, Noah me fait un petit clin d’œil avant de disparaître en direction des cuisines avec son professeur. Xupeng va ronchonner comme un cochon, mais pourtant il va devoir faire vite. Il sait très bien que je n’ai pas tout dit devant le petit : il y a d’autres raisons à ce départ si rapide. Pas le temps de lui expliquer, je me dirige vers mon bureau pour écrire deux courriers, l’un à mes parents, l’autre à mon frère. De ma plus belle écriture, j’écris ces mots :

« Song Gao,
Mon frère, je pars aujourd’hui de chez moi pour rejoindre nos parents à Chengdu. Si tu as une permission, passe nous voir là-bas.

Je t’embrasse fort,

Ta sœur qui t’aime. »


Et une de faite. Je passe à la suivante.

« Mes chers parents,

Voilà bien longtemps que vous n’avez pas vu votre fille. Chose longtemps promise, chose due. Je me mets en route aujourd’hui pour venir vous visitez à Chengdu. J’ai hâte de vous voir. Je passerai par la route habituelle,

A très bientôt.

Votre fille Huayan. »


Je roule les deux courriers de bambous et je les confie à un serviteur pour qu’il les envoie par voie postale le plus vite possible aux adresses correspondantes. Je rejoins Xupeng pour superviser les préparatifs du départ, il doit être aux alentours de 10H. Vêtements, nourriture, chevaux. Nous partons seuls, l’eunuque, moi et Noah. Une troupe légère, mobile et rapide. En emportant trop de monde, nous risquons d’être trop lents. Il n’y a pas d’astroport à Chengdu, donc il va bien falloir y aller par la voie traditionnelle : la route. Vers l’heure du déjeuner, je me rends à l’astroport de ma ville pour signifier que mon vaisseau restera immobilisé jusqu’à nouvel ordre. Quand je dis jusqu’à nouvel ordre, c’est jusqu’à ce que je revienne en personne et les deux intellectuels de l’accueil m’ont bien compris je crois.

En rentrant, je passe –enfin plutôt je traverse- le marché proche de l’astroport. Souvent des agents de la Shin-Ra traînent ici en attendant leurs transporteurs. C’est d’ailleurs au hasard d’une allée de légumes que je croise Li Guo, le maître-chien que j’ai déjà eu en mission sous mes ordres. Dès qu’il me voit, il se presse pour venir me saluer, toujours accompagné de ses chiens.


« Bonjour Madame Song ! Comment allez-vous ?
- Je pars en voyage. Donc, on va dire que je vais bien. Et vous ?
- Je suis en attente de nouvelle mission donc… J’attends.
- Je vois. Cela vous dirait d'occuper votre temps libre à mon service ? »

Un homme à l’emploi du temps bien rempli. Pourtant j’aurai cru que les jeunes recrues avaient pas mal de travail, étant la chair à canon de notre organisation, c’est souvent eux qu’on envoie sur le terrain. J’imagine que je pourrai peut-être l’emmener avec nous. Après tout, il sait se battre correctement, il pourrait nous escorter avec ses chiens.

« Cela vous intéresserait-il de venir m’accompagner dans un voyage à Chengdu ? A priori, la route sera moins dangereuse que la dernière fois.
- Pourquoi pas, oui ! Je n’ai rien à faire d’autre ici de toute façon. 
- Suivez-moi dans ce cas, nous allons bientôt quitter la ville. »

C’est négocié, emballé, pesé. Au moins, Xupeng arrêtera de dire que nous n’avons aucune protection pour le voyage. Nous rejoignons mon logement où une petite charrette commence à être chargée. Xupeng a presque fini, une véritable fée du logis. Enfin, surtout merci aux serviteurs qui portent toutes les choses de la maison vers le véhicule. On finit d’attacher les chevaux, moi je grimpe sur le mien, Noah et Xupeng aux rennes, Li Guo à l’arrière avec les chiens et les affaires. Je donne mes dernières directives aux serviteurs pour conserver la maison en bon état et ils nous saluent alors que nous partons sur les routes.

Un long voyage commence alors que nous franchissons les portes sud de la ville sous les rayons d’un beau soleil d’hiver. La route va être longue, mais au moins je pourrai trouver des réponses à mes questions… J’espère que ce n’est pas un piège tous ces petits messages m’orientant vers Chengdu. Au moins j’aurai la satisfaction et le plaisir de revoir mes parents.


« Assez vu. La vision s’est rencontrée à tous les airs.
Assez eu. Rumeurs des villes, le soir, et au soleil, et toujours.
Assez connu. Les arrêts de la vie. – Ô Rumeurs et Visions !
Départ dans l’affection et le bruit neufs ! »



Crédits : « Départ », d’Arthur Rimbaud, recueil des Illuminations ; " Dao de Jing", de Laozi.
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C’est l’heure de… La notation ! Et ce sera un notation court, car j’ai la flemme… Ça donne le ton !

En vrai, j’vais pas avoir grand chose à raconter. Tu te doutes pourquoi, il s’agit pas mal de ton histoire personnel et bien souvent, il s’agit de piste de réflexion que l’on peu donner ou simplement parler logique dans l’écriture. Ici, j’ai peut-être deux reproches à faire.

Déjà, une remarque que je fais souvent et qui n’est d’autre que vous motivez à relire vos textes pour éviter les phrases un peu moche d’un point de vue lecture, du genre :

« Il ne me regarde même pas. Le poids de la défaite peut être lourd à porter. Les mains jointes devant lui, les yeux regardant les papiers devant lui, il tente de dissimuler ses craintes, ses peurs et ses propres certitudes. »

Clairement, depuis que je t’harcèle avec cela, tu fais des efforts ! Et comme j’suis un gars un peu chiant, j’vais te faire chier bien des fois ! Navré. Enfin, j’viens de le dire, tu fais l’effort et c’est beaucoup moins flagrant qu’avant. En tout cas, si tu veux un conseil, c’est souvent sur tes missions les plus longues que tu fais les erreurs. Il y a des moments de relâchement, sûrement quand tu enchaînes ton écriture. Tu vois ? Ce genre de moment où tout coule de sens et tu fais bien moins attention, car motivé par ce moment de clarté suprême.

Enfin, j’me répète et j’suis chiant, mais une relecture n’est jamais de trop. D’autant pus après une heure de repos. Ou deux.

Ma deuxième reproche ? C’est sur le fond cette fois. Simplement, j’ai pas compris où ce n’est pas expliqué la débandade de Zhouzhang. En vrai, j’me demande vraiment ce qu’il c’est passé et voilà. Peut-être que c’est avant et j’ai vraiment loupé un truc, dans quel cas, j’attends de te revoir après ça fin de savoir quoi ! Donc, en soit, c’est pas énorme.

Bien, le bien ! Bah, en soit, j’aime la direction que tu prends. Même si c’est du personnel, rien a voir avec l’intrigue et ainsi de suite, j’aime bien ce genre de truc. J’me demande comment va se passer le voyage dans les montagnes, même si tu nous laisses entrevoir un certain chemin que tu traces devant nous ! Aussi, j’ai repéré la référence au meme de Bear Grylls !!! Ou j’me trompe de rp.

En soit, c’est sympa comme introduction. J’attends de voir la suite !


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