Ni la Lumière, ni les Indiens, n'approchent l'océan. L'une et les autres craignent les Sirènes... difficile de dire comment toute cette histoire a commencé. De ce qu'en sait Surkesh, les femmes-poissons ont charmés et chercher à dévorer tout ceux qui sont venus à leur rencontre. Ce qui a entrainé la guerre avec les peaux-rouges et quelques tentatives de génocides par la Lumière. A côtés de ça, elles n'ont pas tellement de contacts avec les fées... tandis que les enfants perdus n'ont rien à craindre d'elles, soi-disant. Bref, les fées vivent désormais de l'autre côté de l'arc-en-ciel sur les nuages donc soit, elles restent en-dehors des conflits du Pays Imaginaire. De leurs côtés, les enfants perdus continuent de jouer au milieu de cette guerre comme si de rien n'était... sont comme tout le monde les ennemis des Pirates mais à côtés de ça, s'entendent bien avec tout le monde.
Quel ne fut pas la surprise de Surkesh lorsqu'il vit le Lagon des Sirènes... ravagés.
L'eau, autrefois si clair et propre, était désormais salis de terres, boueuses et poussiéreuses. L'architecture naturelle fut complètement refaite, et pas qu'un peu, les rocheuses brisées, éclatées de tout les côtés. Ce ne sont pas les Indiens avec leurs pauvres arcs qui sont capables de ça... les fées, les enfants perdus non plus... pourquoi pas les pirates ? Après tout, la Coalition Noire leur a déjà fourni des explosifs par le passé. Soit ça, soit la Lumière, heureusement ça réduit les suspects. Surkesh s'inquiétait très particulièrement de la situation puisque... et bien, les mercenaires aident les Indiens mais grâce à lui... aussi les sirènes.
Or, les Indiens offrent des vivres... ce qui devait être le cas des Sirènes... mais ces dernières, ayant bien besoin d'un allié, ont trouvés des moyens de paiements beaucoup plus convainquant.
Tout un tas de bricole récupérés au fond de l'eau, quelques trésors... et des perles issus d'un de leur élevage secret. Jouer sur les deux tableaux peut paraître risquer à première vue mais les risques sont limités. Les sirènes ne communiquent pas vraiment avec les Indiens ou la Lumière, tout ce beau monde s'attaquent à vue. Or, ils ne s'attaquent même pas puisqu'Indiens et Lumineux restent jusqu'ici loin des rivages. Quand au camp des peaux-rouges, il est trop haut pour que les Sirènes ou leurs chants l'atteignent depuis l'eau mais ça ne les empêcherait pas de se prendre des flèches.
Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps... le Camp Indien étant lui aussi dans un sale état. Les dégâts sont relativement comparables, le niveau de destruction étant le même. En plus de n'avoir aucune raison pour ça, la Lumière aidait à la réparation et aux soins quand Surkesh est passé voir de quoi il en retourne.
Machinalement, assis sur un rocher encastré sur d'autres rochers dont la base se perd dans des eaux troubles, Surkesh attrape des cailloux et les jette dans l'eau. Quand la pierre lui parait assez plate, il s'amuse à faire des ricochets, son record étant de trois ! Après quelques minutes, une silhouette plus fluide qu'un requin en chasse se dessine sous l'eau... pour... lentement... laisser apparaître deux yeux bleus et des cheveux roux humides à l'air libre. Le regard, nerveux, se jette à droite et à gauche.
« J'ai faillit attendre. » Lance Surkesh sur le ton d'une mauvaise blague, ne se cachant à peine de rire de la situation désastreuse des sirènes. Chose qu'il ne s'était pas permis face aux Indiens, pour l'anecdote. Lentement, la sirène sort sa tête entière de l'eau, pas franchement de bonne humeur, laissant transparaitre toute son hostilité envers le sombre mercenaire.
« Si c'est pour te moquer, c'est la peine de rester. »
Le sans-cœur se refit sérieux, pas compatissant pour un sous mais suffisamment neutre pour paraître respectueux. De mémoire, les sirènes étaient très coquettes... elles se prélassaient sur des rochers pour bronzer, batifolait en joyeuses baigneuses et coiffaient soigneusement leurs cheveux au reflet d'une maigre cascade cristalline. Outre le fait que l'eau était devenu dégueulasse, cette sirène là avait... la dernière fois, les sirènes humides paraissent briller et glisser sur les yeux... là, celle-ci du moins, est juste poisseuse.
« Je suis là pour aider. J'imagine que ce sont les pirates qui ont fait ça ? »
« Oui... mais on a un problème plus urgent. Le crocodile qui fait Tic-Tac nous attaque. Jusqu'il y a peu, il restait sur l'île au crâne... il avait mangé la main de crochet et était obsédé par l'idée d'en manger plus. Alors soit, sans crochet, il continuait d'attaquer des pirates puisque ce sont eux qui lui ressemblent le plus. Quand je suis allé voir l'île-au-crâne, il n'y avait plus aucun pirate, tous partis sur leur satané bateau. Le crocodile a suivit les pirates... et quand ils sont passés par ici, Tic-Tac aussi... il a dévoré l'une des nôtres. »
« Et depuis, il vous lâche plus comme c'était le cas avec les pirates ? »
« T'es un génie. »
Soit... comment les Pirates ont bien pu avoir un bateau surarmé capable de tous les accueillir ? La Coalition Noire. Surkesh voyait une sacrée opportunité avec les pirates... peut-être pourquoi pas se servir d'eux plutôt que de simplement les détruire. Après tout, tant que c'est la guerre au pays imaginaire, on y aura besoin des mercenaires. Et s'il n'y a aucun moyen de convaincre les pirates, leur bateau pourra toujours servir en lui-même. Tic-Tac par contre... ce n'est jamais qu'un crocodile et concrètement, il ne sert à rien, ne rapportera rien. Le tuer paraissait toujours dommage par contre. Surement valait-il mieux le capturer... pour en faire un animal compagnie ou une créature du Colysée... mouais. Après, même si on se résout à le tuer, vaut mieux que ce soit quelqu'un de compétent qui le tue, quelqu'un capable d'exploiter sa carcasse.
« Si vous l'attirez jusqu'à la surface, je vous gère ce crocodile en deux-deux. »
« Servir d'appât ne nous tente pas vraiment. »
« C'est toujours mieux d'être un appât qu'une proie, non ? »
« Tu m'expliques la différence ? »
« Être un appât, au moins, ça sert à quelque chose. De toute façon, il vient régulièrement pour vous bouffez non ? Qu'est-ce que ça change de le faire surface plutôt qu'au fond de l'eau ? »
« Tu as du remarquer que les pirates ont tout cassé ici. Le hasard a voulu qu'au fond de l'eau, les rochers forment une barrière naturelle... on arrive à se glisser au travers à certains endroits. Le crocodile, lui, ne passe pas. Ce qui ne l'empêche pas de s'acharner sur les rochers et... on a peur qu'il finisse par ouvrir un passage assez grand pour lui. »
« Il est hors de question que je foute les pieds dans des eaux pleines de sirènes et avec un crocodile. J'ai pas de meilleur plan que le miens. T'en es ? »
« Va bien falloir qu'on fasse quelque chose de toute façon... j'en ai marre de croupir jour et nuit au fond de l'eau. »
Quelques temps plus tard...
Surkesh et la sirène n'avait pas tellement parlé, sinon pour décrire brièvement le bateau pirate qui, confirmant le témoignage des indiens et expliquant tels destructions, était surarmé. En théorie, l'on sait que le crocodile est là quand on entend le fameux Tic-Tac qui lui vaut son nom. En pratique, on sait que le crocodile est là seulement quand il est déjà trop proche. Dans son cas, le mercenaire l'avait vu venir à l'avance, sondant l'océan à la recherche de sa présence sur une étendue de cinquante mètre.
« Ne bouge surtout pas... quand tu entendras le Tic-Tac, je veux que tu restes immobile et fasse comme si de rien n'était. »
« Faudrait que je te fasse confiance pour ça. »
« Non, en fait... ca ne sera pas nécessaire... »
Et la sirène, soudainement, se mit à se débattre... ses insultes étouffer par l'ombre de Surkesh qui l'enserrait comme l'aurait fait une pieuvre. Quand le Tic-Tac fut audible, la sirène cessa de rager pour avoir un teint livide et paraître effrayé. Surkesh, on ne peut plus sérieux à l'instant, la sortit de l'eau au dernier moment, la hissant à l'aide de son ombre. Le caïman suivit, bondissant hors de l'eau la bouche grande ouverte avec des yeux déments et, inexplicablement, l'air joyeux. D'un geste du bras, Surkesh ramena la sirène sur le rocher où il se tenait, le crocodile s'empressant de le rejoindre. C'est alors que l'ombre du mercenaire relâcha son emprise sur la sirène pour capturer le crocodile sans aucun problème.
La sirène se répandit d'insulte, s'acharnant à frapper Surkesh qui, honnêtement, sentait à peine les coups reçu.
Elle disparu en eaux troubles... et lui emmena le crocodile avec lui au travers d'un portail des ténèbres. Après tout, les mercenaires pourraient peut-être lui trouver une utilité. En tout cas, ce bateau changeait toute la situation du Pays Imaginaire... mais il y avait moyen d'en profiter plutôt que de simplement le détruire.
Mar 12 Déc 2017 - 22:58Quel ne fut pas la surprise de Surkesh lorsqu'il vit le Lagon des Sirènes... ravagés.
L'eau, autrefois si clair et propre, était désormais salis de terres, boueuses et poussiéreuses. L'architecture naturelle fut complètement refaite, et pas qu'un peu, les rocheuses brisées, éclatées de tout les côtés. Ce ne sont pas les Indiens avec leurs pauvres arcs qui sont capables de ça... les fées, les enfants perdus non plus... pourquoi pas les pirates ? Après tout, la Coalition Noire leur a déjà fourni des explosifs par le passé. Soit ça, soit la Lumière, heureusement ça réduit les suspects. Surkesh s'inquiétait très particulièrement de la situation puisque... et bien, les mercenaires aident les Indiens mais grâce à lui... aussi les sirènes.
Or, les Indiens offrent des vivres... ce qui devait être le cas des Sirènes... mais ces dernières, ayant bien besoin d'un allié, ont trouvés des moyens de paiements beaucoup plus convainquant.
Tout un tas de bricole récupérés au fond de l'eau, quelques trésors... et des perles issus d'un de leur élevage secret. Jouer sur les deux tableaux peut paraître risquer à première vue mais les risques sont limités. Les sirènes ne communiquent pas vraiment avec les Indiens ou la Lumière, tout ce beau monde s'attaquent à vue. Or, ils ne s'attaquent même pas puisqu'Indiens et Lumineux restent jusqu'ici loin des rivages. Quand au camp des peaux-rouges, il est trop haut pour que les Sirènes ou leurs chants l'atteignent depuis l'eau mais ça ne les empêcherait pas de se prendre des flèches.
Ne faisons pas durer le suspense plus longtemps... le Camp Indien étant lui aussi dans un sale état. Les dégâts sont relativement comparables, le niveau de destruction étant le même. En plus de n'avoir aucune raison pour ça, la Lumière aidait à la réparation et aux soins quand Surkesh est passé voir de quoi il en retourne.
Machinalement, assis sur un rocher encastré sur d'autres rochers dont la base se perd dans des eaux troubles, Surkesh attrape des cailloux et les jette dans l'eau. Quand la pierre lui parait assez plate, il s'amuse à faire des ricochets, son record étant de trois ! Après quelques minutes, une silhouette plus fluide qu'un requin en chasse se dessine sous l'eau... pour... lentement... laisser apparaître deux yeux bleus et des cheveux roux humides à l'air libre. Le regard, nerveux, se jette à droite et à gauche.
« J'ai faillit attendre. » Lance Surkesh sur le ton d'une mauvaise blague, ne se cachant à peine de rire de la situation désastreuse des sirènes. Chose qu'il ne s'était pas permis face aux Indiens, pour l'anecdote. Lentement, la sirène sort sa tête entière de l'eau, pas franchement de bonne humeur, laissant transparaitre toute son hostilité envers le sombre mercenaire.
« Si c'est pour te moquer, c'est la peine de rester. »
Le sans-cœur se refit sérieux, pas compatissant pour un sous mais suffisamment neutre pour paraître respectueux. De mémoire, les sirènes étaient très coquettes... elles se prélassaient sur des rochers pour bronzer, batifolait en joyeuses baigneuses et coiffaient soigneusement leurs cheveux au reflet d'une maigre cascade cristalline. Outre le fait que l'eau était devenu dégueulasse, cette sirène là avait... la dernière fois, les sirènes humides paraissent briller et glisser sur les yeux... là, celle-ci du moins, est juste poisseuse.
« Je suis là pour aider. J'imagine que ce sont les pirates qui ont fait ça ? »
« Oui... mais on a un problème plus urgent. Le crocodile qui fait Tic-Tac nous attaque. Jusqu'il y a peu, il restait sur l'île au crâne... il avait mangé la main de crochet et était obsédé par l'idée d'en manger plus. Alors soit, sans crochet, il continuait d'attaquer des pirates puisque ce sont eux qui lui ressemblent le plus. Quand je suis allé voir l'île-au-crâne, il n'y avait plus aucun pirate, tous partis sur leur satané bateau. Le crocodile a suivit les pirates... et quand ils sont passés par ici, Tic-Tac aussi... il a dévoré l'une des nôtres. »
« Et depuis, il vous lâche plus comme c'était le cas avec les pirates ? »
« T'es un génie. »
Soit... comment les Pirates ont bien pu avoir un bateau surarmé capable de tous les accueillir ? La Coalition Noire. Surkesh voyait une sacrée opportunité avec les pirates... peut-être pourquoi pas se servir d'eux plutôt que de simplement les détruire. Après tout, tant que c'est la guerre au pays imaginaire, on y aura besoin des mercenaires. Et s'il n'y a aucun moyen de convaincre les pirates, leur bateau pourra toujours servir en lui-même. Tic-Tac par contre... ce n'est jamais qu'un crocodile et concrètement, il ne sert à rien, ne rapportera rien. Le tuer paraissait toujours dommage par contre. Surement valait-il mieux le capturer... pour en faire un animal compagnie ou une créature du Colysée... mouais. Après, même si on se résout à le tuer, vaut mieux que ce soit quelqu'un de compétent qui le tue, quelqu'un capable d'exploiter sa carcasse.
« Si vous l'attirez jusqu'à la surface, je vous gère ce crocodile en deux-deux. »
« Servir d'appât ne nous tente pas vraiment. »
« C'est toujours mieux d'être un appât qu'une proie, non ? »
« Tu m'expliques la différence ? »
« Être un appât, au moins, ça sert à quelque chose. De toute façon, il vient régulièrement pour vous bouffez non ? Qu'est-ce que ça change de le faire surface plutôt qu'au fond de l'eau ? »
« Tu as du remarquer que les pirates ont tout cassé ici. Le hasard a voulu qu'au fond de l'eau, les rochers forment une barrière naturelle... on arrive à se glisser au travers à certains endroits. Le crocodile, lui, ne passe pas. Ce qui ne l'empêche pas de s'acharner sur les rochers et... on a peur qu'il finisse par ouvrir un passage assez grand pour lui. »
« Il est hors de question que je foute les pieds dans des eaux pleines de sirènes et avec un crocodile. J'ai pas de meilleur plan que le miens. T'en es ? »
« Va bien falloir qu'on fasse quelque chose de toute façon... j'en ai marre de croupir jour et nuit au fond de l'eau. »
Quelques temps plus tard...
Surkesh et la sirène n'avait pas tellement parlé, sinon pour décrire brièvement le bateau pirate qui, confirmant le témoignage des indiens et expliquant tels destructions, était surarmé. En théorie, l'on sait que le crocodile est là quand on entend le fameux Tic-Tac qui lui vaut son nom. En pratique, on sait que le crocodile est là seulement quand il est déjà trop proche. Dans son cas, le mercenaire l'avait vu venir à l'avance, sondant l'océan à la recherche de sa présence sur une étendue de cinquante mètre.
« Ne bouge surtout pas... quand tu entendras le Tic-Tac, je veux que tu restes immobile et fasse comme si de rien n'était. »
« Faudrait que je te fasse confiance pour ça. »
« Non, en fait... ca ne sera pas nécessaire... »
Et la sirène, soudainement, se mit à se débattre... ses insultes étouffer par l'ombre de Surkesh qui l'enserrait comme l'aurait fait une pieuvre. Quand le Tic-Tac fut audible, la sirène cessa de rager pour avoir un teint livide et paraître effrayé. Surkesh, on ne peut plus sérieux à l'instant, la sortit de l'eau au dernier moment, la hissant à l'aide de son ombre. Le caïman suivit, bondissant hors de l'eau la bouche grande ouverte avec des yeux déments et, inexplicablement, l'air joyeux. D'un geste du bras, Surkesh ramena la sirène sur le rocher où il se tenait, le crocodile s'empressant de le rejoindre. C'est alors que l'ombre du mercenaire relâcha son emprise sur la sirène pour capturer le crocodile sans aucun problème.
La sirène se répandit d'insulte, s'acharnant à frapper Surkesh qui, honnêtement, sentait à peine les coups reçu.
Elle disparu en eaux troubles... et lui emmena le crocodile avec lui au travers d'un portail des ténèbres. Après tout, les mercenaires pourraient peut-être lui trouver une utilité. En tout cas, ce bateau changeait toute la situation du Pays Imaginaire... mais il y avait moyen d'en profiter plutôt que de simplement le détruire.