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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Autorisation de décoller Madame Song. Bonne mission. » dit une voix à travers la radio de mon vaisseau.

Le décollage se passe sans encombres et mon appareil s’élance vers l’extérieur du hangar. Je passe près des autres vaisseaux et du personnel technique, quittant l’ambiance métallique et froide du Vaisseau-Mère pour le vide des Routes Interstellaires. Une mission plutôt originale pour une fois : rejoindre un point de rendez-vous dans… Enfin au milieu de nulle part. Les coordonnées m’ont été données par la tour de contrôle, il n’y plus qu’à aller voir sur place et effectuer mon travail.

Francis n’a rien dit en quittant le hangar, il préfère me laisser me concentrer pour éviter un accident. Je suis de plus en plus à l’aise, mais je reste une amatrice comparée à lui. Après un petit moment, je vois qu’il s’agite sur son fauteuil. J’ai l’impression qu’il est gêné, n’étant pas vraiment en cours d’une manœuvre compliquée, je décide de lui demander :


« Un problème Francis ?
- P’tain y devait y avoir un truc pas frais à la cantine à midi…
- Vous avez mal à l’estomac ?
- J’ai envie de chier je vous raconte pas Madame Song… 
- Sale porc. »

Il se met à rigoler de ma réaction mais ses gaz intestinaux sont remués par ses pouffements de rire et il lâche un pet abject, l’odeur commence à se répandre dans le vaisseau.

« Oh vous êtes un goret, un porc Francis ! Amenez-moi le masque à gaz !
- P’tain j’ai tâché mon slip j’en suis sûr…
- LE MASQUE À GAZ ! »

Il se lève de son siège en rigolant insolemment et m’apporte au bout d’une trentaine de secondes le fameux masque que je plaque sur ma bouche et mon nez. Il se rassoit un peu calmé. Au bout de plusieurs minutes je retire ma protection. Je lui jette à la figure.

« Va ranger ça ! La prochaine fois que tu fais ça dans MON vaisseau je te largue dans le vide !
- Oh ça va Madame Song, ça m’a échappé !
- Suffit ! Va ranger ! »

Il retourne vers le rangement de l’objet le glisse à l’intérieur et revient à son siège tout en appuyant sur le bouton pour la musique. Le vaisseau n’est pas très grand, vous avez vite fait le tour. Une voix nasillarde sort des enceintes et commence à m’agresser les oreilles.

« Nuit déserte, dernière cigarette, plus rien ne bouuuuuge ! Juste un bar qu’éclaire le trottoir d’un néon rouge ! J’aime cette fille sur talons aiguilles qui se déhanche… Je cherche un peu de chaleur à mettre dans mon coeuuuuuuuur ! »

« Qu’est-ce que c’est que cette … ?
- Oh laissez donc, de toute façon on a un bout de chemin à faire… Et tout. 
- Je ne sais pas ce qui me retient… »

Je ravale mes remarques pour me concentrer sur le pilotage tandis que Francis se met à chanter par-dessus la chanson. Déjà que l’originale ne me plaît pas, imaginez avec l’interprétation de Francis.

« Ils m’entraînent au bout de la nuit, les démons de MI-NUIT ! Ils m’entraînent jusqu’à l’INSOM-NIE, les fantômes de l’OU-BLI ! Ils m’entraînent au bout de la NUIT, les DÉMONS DE MI-NUIT ! »

Mais c’est qu’il y croit en plus. Cela devient de pire en pire, sa voix devient de plus en plus forte et je peux voir dans ses yeux que la musique lui plaît vraiment. Je laisse passer pour cette fois. Il pourra me remercier dans son rapport d’évaluation annuelle.

« Allez avec moi Madame Song !
- Certainement pas. »

Après la fin de la musique, on éteint la radio et nous continuons notre périple à travers cet espace vide et inquiétant. Il n’y a désormais que le silence, accompagné des bruits de mon vaisseau avec les sonneries de mes appareils de bord. J’observe les coordonnées actuelles par rapport aux coordonnées de destination. Nous devrions arriver sous peu. C’est au milieu de nulle part, bien loin des axes de voyages principaux que je trouve mon rendez-vous.

Dans ce lieu dénué de toute vie se dresse le " [url(https://vignette.wikia.nocookie.net/starwars/images/5/5e/Mchomeone2a.jpg/revision/latest?cb=20050503014030 )]Lancehélion[/url]", l’un des plus vaisseaux-commandants de la Shin-Ra. Mon radar détecte déjà deux appareils en approche : des chasseurs. Ils viennent m’escorter au hangar des « invités ». Le Lancehélion est un engin d’envergure, abritant un personnel conséquent. C’est une structure stratégique : c’est à la fois un élément militaire d’importance mais également l’un des relais des communications de la Shin-Ra. Tous les vaisseaux-commandants ont cette double fonction, et tandis que nous nous dirigeons désormais vers la zone d’accueil, j’observe, admiratrice, l’armature massive et lourde de l’appareil de haute technologie que j’ai devant moi. Après quelques minutes, nous atterrissons à l’intérieur du vaisseau-commandant. Un petit comité d’accueil nous attend près de la piste d’atterrissage. Je reconnais l’uniforme caractéristique des Soldats en charge des flottes : le capitaine du vaisseau-commandant est là avec des militaires classiques comme il y en a des centaines. Avant de sortir, j’avise Francis de l’état de sa tenue, il la remet en place et nous y allons. J’ai mus une tenue noire, plutôt moderne : stricte et sérieuse à la fois. Je ne suis pas venue pour faire du divertissement, il y a des travaux à faire.


« Bonjour et bienvenue sur le Lancehélion Madame Song, je suis le Capitaine Adam Wright. Je suis en charge de cette merveille de technologie et votre hôte durant la durée de votre séjour ! Sachez que je suis ravie d’enfin faire votre connaissance, j’ai eu quelques échos de vos performances lors de vos missions. Vous êtes une sacrée « civile » si vous voulez mon avis.
- Je vous remercie Capitaine Wright. C’est également un plaisir pour moi d’être sur le Lancehélion pendant ces quelques jours, je suis certaine que nous allons pouvoir faire un très bon travail ensemble.
- Je l’espère aussi. Ces deux hommes vont vous amener dans vos quartiers… Excusez-moi par avance du manque de confort mais cet appareil est avant tout militaire, ce qui rend les chambres très…
- Austères ?
- Oui. On peut dire cela. Une fois que vous êtes installée, rejoignez-moi sur le pont. Nous ferons une réunion avec le chef des mécaniciens directement. »

Il incline la tête brusquement et se retire pour disparaître derrière une porte qui se referme derrière lui. Les deux soldats nous font signe de les suivre. Francis sort nos sacs de mon vaisseau et c’est le début d’une longue marche à travers ce mastodonte de métal. Dans les couloirs, je vois des pilotes, des soldats, des mécaniciens avec des outils dont je ne connais la réelle fonction. Cela ressemble à une grande fourmilière où les employés de la Shin-Ra circulent dans les grandes et petites artères de la colonie. Tous paraissent très calmes, je le remarque à leurs démarches nonchalantes. Il semble y avoir une bonne ambiance dans l’appareil. Nous prenons un ascenseur et nous arrivons à un étage où il y a de espaces de nuit pour les membres d’équipage. Les soldats nous indiquent la porte à ouvrir en nous donnant les deux pass adéquats. Elle s’ouvre sans problème. Francis et moi entrons dans la petite pièce, semblable à ma chambre sur le vaisseau-mère en terme de taille. Mais ici, pour la même taille, nous sommes deux. Deux lits opposés, un chacun, pour un confort très relatif. Nous sommes bien dans un appareil militaire. Ne voyant pas l’intérêt de rester dans cette cabine minuscule, nous décidons de rejoindre le Capitaine Adam sur le pont sur-le-champ. Nous ne faisons que poser nos sacs sur les lits et nous y allons. Toujours escortés par les gardes nous menant au lieu de contrôle du vaisseau-commandant. Après un parcours relativement long, une quinzaine de minutes à marcher avec rapidité et quelques ascenseurs accompagnés de sas de sécurité, nous arrivons à bon port.

Le Capitaine nous attend, un petit sourire aux coins des lèvres. C’est un homme d’une trentaine d’années je dirai, cheveux blonds coupés à la militaire, soit presque rasés, le teint très pâle, le corps très élancé, les yeux bleus très pâles. Il est très grand aussi, il doit faire un mètre quatre-vingt-dix minimum. A côté de lui se trouve la personne que j’imagine être le chef-mécanicien du vaisseau. C’est un être fort original. C’est un petit homme aux yeux bridés, assez rond pour ne pas dire gros, avec un bras que je devine robotique ? Il a le crâne rasé et porte des lunettes de chantier, comme les chaudronniers… Enfin je crois que ça s’appelle comme cela. Il sourit en me voyant arrivée.


« Madame Song ! Vous avez fait vite, j’apprécie. Je vous présente notre chef-mécanicien, Monsieur Kazuki Tanaka. » dit-il, tout en présentant le petit homme de la main.

« Enchanté Madame Song ! On va faire du bon travail ensemble.
- Monsieur Tanaka vient de San Fransokyo, je crois que vous aurez des choses à vous raconter.
- C’est un plaisir. J’espère que nous pourrons mener à bien ce projet dans les temps impartis.
- En parlant de temps impartis, venez donc voir Madame Song, nous allons revoir les travaux à effectuer vite fait. »

Le Capitaine me fait signe d’approcher d’une table ronde au milieu du pont. Autour de nous, dans des fosses, des appareils de vol, des opérateurs, des militaires s’affairent à la gestion du Lancehélion. Au-delà de la table, des vitres nous permettent d’observer le mastodonte voler dans le vide, en suspension dans cet univers sans repères traditionnels : le « haut » et le « bas » n’ont aucun sens ici. Sur la table, un hologramme apparaît lorsque nous arrivons : une représentation du vaisseau-commandant en beaucoup plus petit.

« Voici le Lancehélion. Faîtes nous un petit résumé de ce que nous devons faire Madame Song. » dit-il, tout en s’appuyant sur les rebords de la table.

Je m’avance un peu et je regarde mes deux interlocuteurs, tour à tour.


« Le processus est simple. La Shin-Ra a un très gros projet à effectuer. Des robots constructeurs ont été ou sont en production pour créer un type d’ouvrage extrêmement complexe dans un environnement compliquant la construction. Notre objectif est le suivant : doté du Lancehélion d’une extension sous forme de station de rechargement des batteries desdits robots. Cette extension doit être à la fois suffisamment puissante pour avoir des réserves significatives, être imperméable à l’eau et à l’humidité, et enfin de pouvoir être transportable.
- Donc vous voulez qu’on puisse la greffer au vaisseau, tout en pouvant la déployer ailleurs, c’est cela ?
- Exactement monsieur Tanaka.
- Une idée d’où nous pourrions la mettre cette extension ?
- On pourrait remplacer le hangar des visiteurs par une batterie géante.
- Les robots pourront être positionnés dans des transporteurs des hangars secondaires et envoyés sur le terrain le moment venu.
- Cela peut se faire, oui. Vous pensez avoir les ressources nécessaires pour une telle extension Tanaka ?
- Je peux commencer, mais il va me falloir du ravitaillement.
- Je vais contacter le Vaisseau-Mère alors, donnez-moi la liste des matériaux dont vous avez besoin.
- Je vous fais cela pendant l’après-midi. Vous aurez votre liste ce soir, je dois voir ce qu’on a en stock déjà.
- Parfait. »

Le chef-mécanicien nous salue et s’en va pour retrouver ses subordonnés. Je reste avec le Capitaine, qui semble ravi d’avoir une présence un peu plus exotique que des pilotes ou des soldats.

« Vous avez déjà visité un vaisseau-commandant Madame Song ?
- Non, je vous avoue que c’est la première fois. C’est très impressionnant.
- Nous allons rester ici pendant plus de dix jours, il n’y a rien dans le coin donc c’est une bonne cache pour nous reposer. Cela vous dirait de visiter le Lancehélion ?
- Ce serait très instructif, je vous remercie.
- Très bien, commençons ! »

Il s’avance un peu vers les vitres, je le suis. Souriant, il m’avise des différentes parties du vaisseau qui nous sont visibles depuis notre position.

« Les petites tourelles que vous voyez sont utilisées contre les vaisseaux ennemis. Les grosses tourelles sont faites pour se concentrer sur les plus menaçants des appareils adverses. Nos canons sont efficaces, même si les armes sans-cœurs sont très virulentes. Derrière vous, c’est le pont. C’est ici que nous contrôlons les différents paramètres du Lancehélion, toutes les informations arrivent ici. C’est également une tour de contrôle comme dans les astroports que vous devez connaître. Je donne les ordres ici pour les pilotes et le personnel à bord. En cas d’attaque, la résistance se fait d’ici.
- Je vois.
- Suivez-moi, nous allons aller voir le générateur des boucliers. »

Nous sortons du pont, sans escorte cette fois-ci. Nous prenons quelques ascenseurs, et nous accédons à une partie très défendue et très protégée de tout vaisseau de cette envergure : le tout-puissant cœur des boucliers déflecteurs. Tout appareil en a un, même si les plus puissants sont sur ce genre de mastodontes. Mon propre petit vaisseau en a un, mais il vole en éclats si j’essuie quelques tirs. Nous passons un dernier sas de sécurité, seul le Capitaine et certains ingénieurs peuvent y accéder. Les autres ne peuvent pas et sont accueillis avec la chaleur humaine que l’on connaît chez nos soldats. Derrière la dernière lourde porte blindée, je vois un faisceau d’énergie inimaginable se dessiner dans une sorte de tube en verre géant.

« Voici le générateur des boucliers, Madame Song. Avec lui, le Lancehélion est protégé des tirs mineurs de chasseurs ou des gros d’ailleurs. Il peut être désactivé si nous subissons trop de tirs concentrés en un point précis. Les pirates de l’espace et les sans-cœurs n’ont qu’à bien se tenir avec ça. Habituellement nos canons finissent par les éliminer avant que la barrière saute, mais tout peut arriver ici, dans le vide.
- C’est effectivement très… Impressionnant.
- Allez, ne restons pas ici. Je vais vous montrer le reste. »

Nous sortons après à peine dix minutes passées devant cette source d’énergie considérable. Nous rejoignons l’arrière de l’appareil, là où toute la machinerie des moteurs se trouve. Nous arrivons une nouvelle fois devant un accès lourdement gardé.

« Votre vaisseau est mieux protégé que le Vaisseau-Mère, dites moi !
- Mais non, mais non… Tout est une question d’organisation ! »

Nous pénétrons dans une nouvelle salle, remplie de cuves et de tuyaux en verre parcourues d’un liquide verdâtre peu ragoûtant… Qu’est-ce que cela peut-il bien être ? Le Capitaine voit mon interrogation et coupe court à mon imagination.

« C’est le circuit de refroidissements des réacteurs. Ce n’est pas très élégant, mais c’est vital pour un appareil contre le nôtre. Evitez la surchauffe est crucial, sinon les pannes-moteurs seraient et dangereuses et handicapant pour notre mission de protéger les Routes Stellaires.
- J’imagine oui. »

Nous quittons cet endroit pour en rejoindre plusieurs : les chambres d’artillerie où les plus gros canons qu’il faut opérer manuellement se trouvent, les hangars où les chasseurs et bombardiers sont rangés et prêt à l’action, les stations de tir des tourelles, la cantine, le relais des communications couplé à la salle des serveurs et enfin l’entrepôt à munitions où nous croisons Tanaka en pleine réunion d’inventaire avec ses hommes et ses femmes. Alors que nous retournons vers le pont, je ne peux m’empêcher de poser une question au Capitaine.

« Pourquoi ne pas remplacer les opérateurs des tourelles et de l’artillerie par des robots ?
- Excellente question Madame Song. Pour l’instant, nous n’avons pas trouvé de robots capables d’effectuer les tâches aussi rapidement que des humains ou humanoïdes. Même si on commence à penser à une automatisation des tourelles extérieures.
- Je vois.
- Mais c’est en projet, on verra ce que nous fera le département scientifique. »

La suite n’est pas d’une grande importance. Les jours passent, les travaux commencent. Je ne suis pas d’une très grande utilité, au-delà de gérer les deux transporteurs qui viennent réapprovisionner le vaisseau pour la construction de l’extension. Mon petit vaisseau a été ramené au hangar principal et Kazuki Tanaka supervise la construction de la station de rechargement pour les robots constructeurs. La batterie géante est assez grande pour recharger vingt robots simultanément tout en effectuant un relais des ordres en provenance de l’ordinateur en charge de communiquer les ordres aux ouvriers métalliques et sans âmes. De l’extérieur, cela ressemble à un gros cube, avec des antennes, quelques câbles, qui dégage à intervalles régulières de dix minutes une petite lueur jaune signe de son fonctionnement normal. Tout semble se passer pour le mieux, et au bout de neuf jours, c’est prêt. Les mécaniciens et ingénieurs sont très fatigués, mais c’est fini. Il n’y a plus qu’à lancer le projet, le Président sera content de cette mission sans accrocs.

Nous fêtons la fin des travaux sur le pont avec le Capitaine et Francis tandis que Tanaka est parti se coucher. Petites flûtes de champagne en mains, nous bavardons gentiment tandis que les agents du vaisseau continuent de travailler autour de nous. Alors que je commence à préparer le terrain pour que nous puissions partir, un jeune homme dans la fosse de droite nous interpelle de manière tout à fait professionnelle.


« Capitaine Wright ! Vaisseaux sans-cœur en approche rapide ! »

Adam crache le champagne qu’il dans la bouche, le contenu atterrissant sur la tenue de Francis.

« Putain je l’avais lavé hier, merde !
- Combien d’appareils ennemis ? 
- Une trentaine de petits vaisseaux de type chasseurs et bombardiers et un vaisseau de grande taille !
- Tous à vos postes ! »

Les opérateurs se précipitent à leurs positions habituelles, le Capitaine place son micro devant la bouche et ordonne que l’on sonne l’alarme.

« Que tous les artilleurs se mettent en position de tir ! Les pilotes dans le hangar, les pilotes dans le hangar ! Je répète, ceci n’est pas un exercice ! Tous les artilleurs en position de tir, tous les pilotes dans le hangar. Ceci n’est pas un exercice ! »

Je me permets de poser ma petite flûte de champagne et d’observer l’avancée des opérations. Je suis cependant un peu inquiète, je n’ai jamais été confrontée à un combat spatial avec un appareil aussi lourd, cela risque d’être édifiant.

« Chasseurs de classe Hunter en approche à forte vitesse !
- Armez les tourelles et faites feu ! »

Les premiers échanges de tir ont lieu, les chasseurs ne sont pas abattus et continuent de tourner autour de l’appareil. Je me dirige vers Francis.

« Pourquoi il n’active pas les boucliers déflecteurs ?
- Soit il est con, soit il a trop confiance en lui, soit il sous-estime les sans-cœurs. »

Rapidement, la flotte sans-cœur est plus visible et se met à attaquer le vaisseau de toute part. Les tirs fusent, et même si les tourelles font leur travail, la bataille fait rage. Les formes de vaisseaux des sans-cœurs sont étranges, et semblent solides. L’habilité des tireurs est à rude épreuve. Le Capitaine Wright ne semble pas à l’aise, quelque chose le perturbe. Il transpire beaucoup.

« Activez les boucliers déflecteurs !
- Boucliers déflecteurs activés Capitaine ! »

Le Lancehélion est beaucoup moins secoué tout d’un coup. Le gros vaisseau sans-cœur lui, s’approche plus lentement mais sûrement de notre position. Cela ressemble à un bateau pirate dans… L’espace ? En tout cas, ces canons semblent réellement réalistes, eux.

« Capitaine, à bâbord ! Chargez l’artillerie et tirez !
- Il n’y a pas réellement d’ur… »

Les premiers tirs du vaisseau sans-cœur atteignent nos boucliers déflecteurs, le Lancehélion est sauf mais nos protections ont pris un sacré coup.

« Préparez les batteries à bâbord ! On va les faire disparaître dans le néant ! »

L’équipage s’active. Pendant ce temps, avec Francis, nous commençons à douter des compétences de commandement du Capitaine Wright. A-t-il déjà été confronté à une telle puissance de feu ? Il tourne en rond et est très attentif, trop attentif aux mouvements ennemis. Trop dans l’observation, pas assez dans l’action. Au milieu des chasseurs sans-cœurs, on peut distinguer de nouvelles formes, qui se greffent sur notre coque !

« Capitaine ! Ils vont percer les boucliers ! »

Adam se retourne, médusé, devant la rapidité à laquelle ils se mettent à attaquer notre coque.

« Envoyez les chasseurs ! Vite !
- Oui… Oui ! A tous les pilotes, tous à vos stations de combat ! Je veux tout le monde dehors ! Débarrassez-nous des vaisseaux qui attaquent notre coque ! »

C’est une bonne réaction, mais c’est trop tard. Les Drillers sont déjà en train de détruire les boucliers. Bientôt, l’opérateur nous indique le revers que nous venons de prendre : plus de protections et même s’ils sont abattus par les chasseurs de la Shin-Ra fraîchement arrivés, nous sommes vulnérables. Le Lancehélion se fait donc beaucoup plus secouer à cause des tirs du vaisseau-amiral des abominations des ténèbres.

« Feu ! » crie Adam dans son micro, le cri suivi par de nouveaux tirs de l’artillerie. La flotte sans-cœur est en difficulté, mais ils ne se replient pas encore.

«  Madame Song ! La situation est sous contrôle ! Quittez le vaisseau et rejoignez notre QG. Je devrais m’en sortir avec… » dit-il avant d’être interrompu par une grande secousse.

Nous sommes déséquilibrés mais nous tenons debout. Je ne sais pas ce qui vient d’exploser, mais manifestement ce n’est pas un endroit pour moi. Je regarde Francis.


« Je crois qu’il est grand temps d’abandonner le navire, Francis. 
- J’aurai pas dit mieux. »

Nous quittons le pont et nous avançons en marche rapide vers l’un des hangars où se trouve mon petit appareil. Dans les couloirs, des pilotes courent, des mécaniciens aussi. Des lumières rouges tournent en boucle dans le vaisseau tandis que l’alarme retentit sans reprendre son souffle. Une nouvelle secousse. Nous sommes projetés contre un mur. Le Lancehélion est penché, ce n’est pas un excellent signe. Francis me tire pour me relever et m’invite à aller plus vite :

« On va finir en dommages collatéraux si ça continue ! Faut se bouger ! »

Nous courrons donc vers le bon emplacement. Le hangar est vide, tous les chasseurs sont partis. Mon propre appareil est toujours là et Francis se préoccupe en priorité de mon moyen de locomotion. Je suis retenue par un être qui vient d’apparaître à une quinzaine de mètres. Une sorte de petit monstre, complètement noir… Un sans-cœur dans le vaisseau-commandement ! Il faut l’éliminer !

« Francis ! Attaque le sans-cœur ! » crié-je.

Francis se stoppe et voit le petit monstre. Il sort immédiatement un pistolet et se met à tirer.


« Crève saloperie ! »

Je ne reste pas à rien faire, je cours vers mon vaisseau. Laissant Francis faire diversion. J’ouvre mon vaisseau, L’Épine. Je me prépare à décoller. Francis se rapproche de moi tout en continuant de tirer. La créature esquive les tirs et s’en prend certains. Bien que semble t-il affaibli, il continue de s’approcher de nous. Je commence à me mettre en tension et ainsi quitter le sol. Francis le remarque et saute de toute sa force dans le sas qui se referme derrière lui. Nous commençons à bouger et je profite du moment pour confier le poste de tir à mon acolyte.

« Je vais rester en tension, tirez-lui dessus avec notre petit canon !
- A vos ordres ! »

Je tourne l’appareil dans la bonne direction et Francis carbonise l’étrange être d’un laser bien placé. Il disparaît sans laisser de traces. Il est temps de partir ! Je fonce vers l’extérieur, au cœur de la bataille. Je donne un grand coup sur la gauche pour aller vers le bas du vaisseau, loin des tirs d’artillerie. Nous rentrons en ligne avec le pont du Lancehélion.

« Madame Song, la situation est sous contrôle. N’hésitez pas à…
- Nous partons pour des raisons de sécurité, Capitaine. Nous sommes des civils je vous le rappelle. Continuez votre nettoyage et je n’en parlerai que très peu à notre Président. »

A cet instant, nous voyons à tribord un violent tir d’artillerie dirigé contre le vaisseau-amiral sans-cœur : la Shin-ra prend l’avantage ! Contemplez la puissance du capitalisme bande d’anarchistes des ténèbres !

« Je vois tout va aller pour vous, Capitaine. Rentrez pour les réparations et nous en profiterons pour charger les robots constructeurs sur votre appareil… A très bientôt.
- A bientôt Madame Song ! Au plaisir de vous revoir ! »

Nous nous éloignons le plus vite de la zone de combat, je n’aime pas l’idée des tirs perdus. Les sans-cœurs ont comme mené un test j’ai l’impression. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient, sans prendre en compte le nombre de chasseurs présents à bord : ils ont été submergé par les escouades de la Shin-Ra, je suis presque étonnée. Ce genre d’opérations laissent craindre quelque chose de pire en perspective… A surveiller donc. J'ai beaucoup appris durant ce séjour cependant, beaucoup de nouvelles connaissances en stratégie spatiale... En espérant que j'aurai un jour la chance de les mettre en oeuvre.

Et c'est avec une certaine joie accompagnant les missions accomplies que nous regagnons le Vaisseau-Mère… En attente de nos nouveaux ordres dans cet espace si froid et si sombre, au cœur du vide.
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Ouais...

Bon, le récit est bon. Pour les mêmes raisons que d'habitude. Je vais pas m'éterniser là dessus, mais sur les quelques petits problèmes de contenu.

Tu as choisi de faire un RP pour parler d'un de nos vaisseaux-commandants, pourquoi pas ^^ Mais ce que tu en as fait... j'suis moyen chaud j'dois dire. Pour plusieurs raisons.

La raison principale, c'est que j'ai l'impression que tu l'as nerfé de ouf ^^ Genre, ok ce sont des grands vaisseaux, mais ce sont des grands vaisseaux +, selon moi. L'équipage est méga beau gosse, et il est dirigé par un Général. Un vrai général pure race de général hein ^^ Le type quand même assez stockos. Ces bâtiments sont méga importants, la paye est bonne, c'est presitigieux... J'vois pas pourquoi tu as voulu en faire une brêle ^^

J'explique : si les routes stellaires sont aussi safe, c'est en partie grace à ces vaisseaux. Des combats, les mecs ils en ont remporté allez quoi... p'tête une bonne centaine. Alors, faire pop le bateau pirate machin... ouais ! C'est un boss vénère et tout, j'comprends le procédé. Mais quand j'vois qu'ils  galèrent leur vie à descendre un petit escadron de chasseurs... non ^^ les mecs là dessus, c'est les meilleurs. Ils tirent pour abattre, c'est vraiment des oufs ^^

Alors... Le Général vétéran qui dit pas aux mecs d'activer le bouclier machin dès qu'il voit le bateau pirate truc muche... Ouais ^^" J'suis pas nécessairement ok, là dessus. Je me répète, mais c'est pour que tout le monde le saisisse... Les vaisseaux-commandants, c'est pas le casting des frères scott en road trip hein Very Happy

C'est con, parce que pour les premières répliques de Francis, j'allais te mettre bonus direct. Mais je vais devoir m'abstenir. On va dire que la qualité du récit, de l'écriture donc, évite de peu le malus.

Du coup, ce sera mission normale, mais en flat.

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