La Shin-Ra del Sol Szp8La Shin-Ra del Sol 4kdkLa Shin-Ra del Sol 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Sous les parasols de la Costa del Sol, je savoure mon cocktail –sans alcool- écoutant la radio disposée à proximité. Cependant, je ne suis pas seule, non ce serait trop beau.

« Allez Madame Song ! A la Shin-Ra !
- A la Shin-Ra, Francis. »

Et nous trinquons à la réussite de la Shin-Ra. Une victoire de plus parmi une liste déjà bien longue. Je ne suis pas aussi enthousiaste que Francis, pour la simple et bonne raison que mon rôle n’a pas été très grand dans cette œuvre : San Fransokyo est passé sous le pavillon de la Shin-Ra. Mais bon, nous prenons une petite pause dans ma mission pour fêter l’événement, nous n’avions pas vraiment eu le temps avant. Cependant, je pense que mon rôle peut avoir une plus grande importance ici, à la Costa del Sol. Il est temps de se racheter aux yeux du Président et je compte bien le faire dans les règles de l’art. Ce petit moment de détente sur la plage n’en est pas vraiment un. Je suis venue pour estimer le prix de ce bien à la vente. En effet, cette plage de taille convenable serait parfaite entre les mains de la Shin-Ra. Notamment pour le projet de casino-plage que j’ai suggéré dans mon dernier rapport ici. Malheureusement, contrairement à la dernière fois, il va falloir que je passe plus de temps à la Costa : le président m’a confié la charge d’un véritable plan d’investissement immobilier d’ampleur relativement monstrueuse. Je fais bien les choses, j’ai déjà un rendez-vous avec le responsable de la mairie pour l’urbanisme en fin de matinée et j’ai ordonné l’organisation d’une grande réception à la Station Balnéaire d’Agrabah ce soir. Sans compter le rendez-vous du lendemain avec certains propriétaires terriens. Officiellement, la réception de ce soir est pour collecter des investissement le plan d’achat de la Shin-Ra pour la Costa del Sol, beaucoup de fortunés seront là.  Il va falloir sortir le grand jeu. Le temps c’est de l’argent et on en perd déjà beaucoup trop là. Cela fait plusieurs jours que nous effectuons la liste des biens à racheter pour le bien de notre opération, notamment des terrains constructibles. Les prix s’annoncent élevés, mais c’est sans compter notre ruse. Je me relève de mon transat tout en finissant mon cocktail.

« Francis, on bouge. Nous allons à la mairie.
- En route ! »

Pourquoi je garde Francis avec moi ? Avec moi, je suis sûre qu’il ne va pas faire de bêtises comme la dernière fois. Donc je le surveille et il me sert de garde du corps, sait-on jamais. Les temps sont durs après tout. Nous quittons la plage et regagnons la promenade. Nous longeons la mer jusqu’à rejoindre le vieux Costa, que nous traversons pour rejoindre le bureau de l’urbanisme. Toujours beaucoup de touristes qui se massent dans les ruelles étroites de la ville. La sécurité s’est vu renforcée dans ce monde depuis l’attaque de celui qu’on appelle «  Le Cinglé de la Voiturette ». Le soleil tape déjà fort et de nombreuses personnes sont en quête d’un répit à l’ombre. Nous rejoignons le marché sur la grande place. Quelques musiciens chantent une chanson dans une langue que je ne connais pas, une langue locale. Mais c’est joli, je m’arrête un instant avec Francis pour les écouter. Guitare, percussions, un vieux petit orchestre improvisé. Très sympathique à écouter.

« Ay candela, candela, candela, me quemo aé. Ay candela, candela, candela, me quemo aé.
Puso un baile un jutía, para una gran diversión.
De timbalero un ratón, que alegraba el campo un día.
Un gato también venía, elegante y placentero
'Buenas noches, compañero'
Siempre dijo así el timbal
'Para alguien aquí poder tocar
Para descansar un poco'.
Salió el ratón medio loco
'también voy a descansar'.
Y el gato en su buen bailar, bailaba un
danzón liviano.
El ratón se subió al guano, y dice
bien placentero:
¡Y ahora si quieren bailar, búsquense otro timbalero! »


Après ce petit passage musical, Francis et moi reprenons notre chemin vers l’office de l’urbanisme. C’est à ce moment-là que nous devons jouer une partie de notre plan. Nous devons convaincre la municipalité de vendre certains de ses terrains et de faciliter l’achat d’autres. Je demande à Francis d’attendre dehors, il n’est pas fin diplomate. Je lui dis de surveiller les environs et de ne pas s’éloigner. Je n’ai pas le temps de le chercher en ville pour le trouver s’il s’égare. L’office de l’urbanisme est une vieille bâtisse avec un étage. Les murs blancs reflétant une vieille grandeur maintenant disparue semble t-il de part leur décrépitude. Il faudrait mettre un petit coup de peinture. Je m’avance et je passe les vieilles portes de bois. Je suis reçue par une secrétaire qui m’interpelle à peine arrivée.

« Holà ! Vous êtes Madame Song, le rendez-vous de onze heures ?
- Oui en effet.
- Suivez-moi, Monsieur Delcanto va vous recevoir ! »

Nous montons les marches menant au première étage, la jeune secrétaire les mains chargées de dossiers. Elle m’accompagne le long d’un couloir menant sur de vieilles portes de bois, encore. Elle tape et rentre. Il n’y a personne dans le bureau. Elle m’invite cependant à rentrer dans la pièce.

« Monsieur Delcanto va arriver ! Ne vous en faîtes pas, installez-vous. »

Elle pose les dossiers sur la table et sort en fermant derrière elle. Je regarde un peu derrière les stores devant les fenêtres, une jolie vue sur le marché. L’office est légèrement en hauteur de la vieille ville, permettant ainsi d’avoir un faible vis-à-vis. La pièce est plutôt sombre, la lumière étant obstruée, et les meubles en bois n’aidant en rien. Je décide de m’asseoir en attendant mon hôte. Après quelques minutes, j’entends du bruit dans le couloir. La porte s’ouvre en vitesse, me laissant voir un homme ayant une quarantaine d’années. Cheveux blonds longs et bouclés, attachés en queue de cheval. Visage long et fin, corps svelte. Peau tannée par le soleil de la Costa. Pas très professionnel comme apparence. Il a un costume au moins, c’est déjà ça. Je me lève à son arrivée pour le saluer avec un grand sourire.

« Monsieur Delcanto… C’est un plaisir ! » dis-je, la plus avenante au monde.

Oui, je l’aguiche. Et alors ? Faut ce qu’il faut. Je vous rappelle que je dois me racheter aux yeux du président sinon ma carrière est foutue ou du moins compromise dans l’entreprise. Le Monsieur Delcanto semble très ravi de me voir. Il me tend la main, je la serre avec vigueur.

« C’est un plaisir réciproque Madame Song. Pardonnez-moi ce contretemps, j’avais quelque chose à voir avec la secrétaire de l’accueil.
- Je vois, oui. »

C’est vrai qu’elle n’est pas moche, la petite secrétaire de l’accueil. Il fait le tour de son bureau, m’invite à m’asseoir et me fait comprendre que nous pouvons commencer.

« Qu’est-ce que je peux faire pour vous Madame Song ? Vous pouvez y aller, j’aime les femmes directes.
- Avec joie Monsieur Delcanto.
- Appelez-moi Juan-Carlos.
- Avec plaisir Juan-Carlos. J’aimerais que vous souteniez les permis de construire de la Shin-Ra.
- Des permis de construire pour quelles constructions ?
- Des hôtels, un casino et éventuellement d’autres bâtiments en fonction de nos besoins.
- Sur terrains déjà bâtis ou à bâtir ?
- Les deux, mais surtout des terrains constructibles.
- Normalement, je devrais vous demander un délai d’instruction pour chaque construction.
- Oui, mais je suis certaine que nous pouvons trouver un terrain d’arrangement pour faire en sorte que nos dossiers soient acceptés par votre office, Juan-Carlos.
- Vous êtes consciente que cela s’apparente à de la corruption ?
- Non. Parlons plutôt de « service rendu » contre un « service rendu ». Nous allons racheter et acheter de nombreux terrains dans les jours qui viennent, la plus grande opération immobilière que la Costa ait connue ces dernières années.
- Qu’est-ce que je gagne dans cette affaire ? Qu'est-ce que gagne la mairie ?
- La reconnaissance de la Shin-Ra, si vous voyez ce que je veux dire.
- Si je refuse ?
- Ne me forcez pas à assombrir votre avenir si brillant, Juan-Carlos. »

Je me lève et m’approche de lui. Je m’assois sur sa table, le regardant de haut. Le sourire aux lèvres.

« Juan-Carlos, vous n’avez qu’à valider tous les permis de construire que la Shin-ra vous fera parvenir. Notre entreprise va devenir la puissance économique dominante de votre monde d’ici peu de temps. Soit vous travaillez pour nous, soit vous êtes contre nous et à ce moment-là, les affaires ne sont plus possibles. Soyez compréhensif.
- D’accord, mais vous devrez faire en sorte que vos dossiers soient conformes aux normes et que le caractère du vieux Costa soit respecté. C’est ce que je demande en plus de votre… Reconnaissance. 
- Cela me paraît très raisonnable. Le vieux Costa est charmant après tout. »

Je rejoins ma chaise. Cette partie est facile mais celle qui vient l’est plus.

« Vous savez Juan-Carlos, la mer est une chose aussi belle que terrible.
- C’est-à-dire ?
- J’ai reçu un dossier, scientifique de la Shin-Ra, sur la situation maritime de la ville. Beaucoup de terrains peuvent être inondables…
- Quoi ? Il n’y a jamais eu d’inondations à la Costa del Sol, la mer est très calme par rapport à certains mondes !
- Et pourtant, un drame est si vite arrivé.
- Qu’est-ce que vous voulez que je fasse exactement ? »

J’en profite pour sortir le fameux faux dossier de mon sac, monté de toute pièce au Vaisseau-Mère avant que je parte par des collègues des sections scientifiques. Le dossier spécifie que certaines zones de la ville, là où la Shin-Ra a des intérêts immobiliers, est en zone inondable. C’est effectivement un montage de toute pièce, il n’y a pas de risques d’inondations. Il n’y a que de fausses informations basées sur de faux relevés. Merci la Science. Pour une fois que les collègues du service scientifique font autre chose que disséquer des grenouilles, on ne va pas s’en servir à moitié. Je pose le dossier devant Juan-Carlos.

« Certaines zones, listées dans ce rapport scientifique, sont considérées comme inondables. Par conséquent, je demande que vous les classiez comme telles. De nombreux terrains à bâtir de la mairie de Costa sont concernées…
- Quand ? Quoi ?
- Maintenant. Nous n’allons pas permettre que d’honnêtes citoyens vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Nous n’avons pas envie qu’il y ait des manifestations pouvant nuire au tourisme et à la sécurité de ce monde paradisiaque n’est-ce pas ? »

Il me regarde avec de grands yeux. Il a l’air d’un homme honnête. Le rapport fait mouche, bien que faux. Vous vous demandez en quoi cela est important ? Vous verrez plus tard bande de petits curieux. Il lit rapidement le rapport, notant sur un autre papier les zones inondables.

« Mais c’est une catastrophe, il y au au moins 40% des terrains municipaux de la Costa qui sont inondables !  
- C’est en effet très alarmant. Vous n’avez pas demandé de rapport depuis quand Monsieur Delcanto ? Si vous ne déclarez pas ces zones très vite, une catastrophe pourrait avoir lieu… Et les habitants voudront un responsable. Vous, en l’occurrence.
- Très bien. Merci pour le rapport et je vais immédiatement signer un décret pour les classer en zones inondables. Il sera publié demain matin. Combien vous voulez pour les terrains municipaux inondables ?
- 75-100 munnies par m2, le prix du marché. Je suis généreuse, voyez ? Je suis ravie d’avoir pu vous aider, Juan-Carlos. 
- S’ils sont inondables, nous ne perdons pas grand chose après tout… Je crois.
- Vous recevrez notre offre officielle d’ici quelques heures. »

Après quelques banalités, je quitte Juan-Carlos encore sonné par cette rencontre qui le met dans une bien mauvaise position. Mais au moins, nous protégeons les honnêtes propriétaires terriens qui souhaiteraient investir en les prévenant des risques de tenir un tel investissement dans une zone potentiellement sujette aux eaux. Je sors du bâtiment et je rejoins Francis qui profite du soleil torse nu sur un banc en face de la sortie.

« Rhabillez-vous Francis, nous avons du travail pour ce soir ! Il faut être parfaitement prêt. Nous n’aurons pas deux chances d’effectuer une telle opération, et il va falloir être particulièrement bien organisé.
- On va les arnaquer, non ?
- En partie. Mais le tout est une question de timing. »

Nous retournons en vitesse à la station Agrabah, un grand hôtel de luxe où se tient la réception de ce soir. Cette réception a pour thème l’investissement de la Shin-Ra à la Costa, l’occasion pour nous de rencontrer des propriétaires souhaitant vendre des terrains en surplus de leurs portefeuilles et des investisseurs. Comme vous vous en doutez, on ne pouvait pas mettre tout en inondables dans le rapport, du coup de nombreux terrains devront être achetés au prix du marché. Il a fallu faire des choix. Je vais tenter de récupérer le maximum de terrains proches des plages, c’est ce qui est le plus intéressant. Ensuite, on va s’attaquer au vieux centre. Cependant, les invités de ce soir ont deux fonctions : soit ils vendent leurs terrains, soit ils confient leur argent à la Shin-Ra pour investir. Nous devrons rembourser des intérêts à ces gens, mais au moins cela réduit nos coûts sur le long terme. Nous parlons de millions de munnies tout de même. Sans compter l’aspect médiatique de la chose : cela passera mieux auprès des populations lambda un ensemble d’investisseurs regroupés autour de la Shin-Ra plutôt qu’une seule compagnie achetant tout. Nous regagnons notre hôtel et je convoque le personnel économique local de la Shin-Ra. Une petite réunion s’impose avant ce soir. Nous sommes réunis dans une salle de la direction de l’hôtel, il y a des agents immobiliers engagés par l’entreprise, des négociateurs et du personnel de l’hôtel réquisitionné, notamment ceux de la comptabilité. Lorsque je rentre avec Francis, ils sont déjà tous là. C’est parfait. Ma réputation me précède encore un peu et ils n’ont pas osé être en retard.

« Mesdames et messieurs, bonjour. Sachez que je suis ravie à l’idée de travailler avec vous pour le bien de notre entreprise. » dis-je, avec un grand sourire.

Certains se regardent, se demandant si je suis bien la femme dont ils ont entendu parlé. Et oui, j’ai eu droit à une remontée de bretelles relativement convaincante récemment.

« Nous avons ce soir une grande réception. De nombreux investisseurs et propriétaires de biens immobiliers seront là. Votre travail est simple : les convaincre de vendre ou d’investir avec la Shin-Ra. Pas à n’importe quels prix cependant. 
- Quels sont nos arguments de rachat ?
- J’y viens. Premièrement, pas de rachat de biens construits au-dessus du prix du marché. Nous avons de l’argent, certes, mais l’argent n’est pas infini. Deuxièmement, notre argument principal demeure la crédibilité de la Shin-Ra. Certaines zones de terrains constructibles vont être déclarés inondables demain. Beaucoup de ces terrains appartiennent à la mairie : mais certains appartiennent à des privés.
- Mais… Comment ?
- Un rapport scientifique a été remis. Passons ce détail : vous devez sous-entendre que les prix de l’immobilier vont baisser et que c’est dans leur intérêt de vendre, ce soir. Alors que les prix sont encore corrects pour eux.
- Quels prix ?
- Nous partons sur 75-100 munnies par mètre carré pour un terrain à bâtir. Tâchez cependant de négocier à la baisse au possible ! L’opération doit être la moins chère possible pour la compagnie.
- Comment enregistre-t-on les ventes ?
- Le service de la comptabilité va préparer des contrats conformes aux normes du monde et enregistrez les promesses de vente. Si vous trouvez des vendeurs, vous n’aurez qu’à les amener dans l’annexe à côté et signez les contrats de vente avec eux. Il faut faire du chiffre messieurs dames. Et n’oubliez pas que vous touchez tous une commission dans cette affaire.
- Que fait-on des clients refusant de vendre leurs biens ?
- Vous ne perdez pas de temps et vous passez aux suivants, nous aurons d’autres occasions de racheter. N’oubliez pas que les investisseurs doivent avoir confiance et les vendeurs potentiels doivent avoir peur pour leur bien.
- Bien ! Oui Madame Song !
- Tout le monde à son poste, il ne reste que six heures avant le début de la réception. »

La salle se désemplit rapidement, chacun a un travail à faire. Quant à moi, je dois travailler le discours de ce soir. Je laisse Francis s’occuper de la sécurité avec les agents de l’hôtel, moi je vais dans ma chambre. Il faut que je me repose pour ce soir. La soirée va être longue et je dois être une excellente commerciale pour acheter le plus possible de biens et rameuter les investisseurs. Ces derniers ne seront pas touchés par l’escroquerie des zones inondables, il va donc falloir les convaincre par des moyens plus commerciaux de nous soutenir. Cela va être compliqué, mais je dois réussir pour remonter dans l’estime du Président. L’après-midi passe. Je peaufine les invitations à envoyer pour la réunion des grands propriétaires terriens demain. J’écris l’invitation sous ces termes :

« Madame X / Monsieur X,

La Shin-Ra a un grand projet pour la Costa del Sol. Nous organisons demain, à l’heure du thé, une belle réception. Nous pourrons partager ce moment, tout en se détendant autour d’une excellente tasse de thé.  Je suis certaine que nous pourrons nous entendre sur de nombreuses affaires dans la luxueuse Station Agrabah.

En l’attente de votre présence demain après-midi,

Veuillez accepter, Madame X/ Monsieur X, l’expression de mes salutations distinguées,

Votre hôte, Madame Song. »


Je me prépare pour la soirée. Je me lave, je me maquille, j’enfile une belle robe rouge avec le logo de la Shin-Ra inscrit discrètement dessus. La robe est volontairement très sensuelle, dos nu avec de beaux talons. Il faut impressionner et attirer les regards. Je pense que je devrais me débrouiller, au moins pour cette partie. Je quitte la chambre pour rejoindre l’administration de l’hôtel. Je confie le modèle pour les invitations de demain au service des courriers.

« Faites au plus vite.
- Oui Madame Song ! »

Je rejoins la salle de réception pour superviser les derniers préparatifs. Heureusement, les traiteurs de l’établissement de luxe sont formidables et arrivent avec de belles merveilles culinaires. Les tables sont disposées, l’orchestre en répétition, le champagne prêt. La soirée promet d’être magnifique, même la belle piste de danse se fait désirer. Il est déjà dix-huit heures.

Parfait, parfait. Notre plan est bien rodé, tout devrait bien se passer. Je patiente dans la salle annexe avec le service comptabilité qui a été complètement mobilisée pour l’occasion. Beaucoup de transactions vont devoir être enregistrées ce soir et je veux que tout soit en règle pour la société. Cette opération financière et immobilière majeure ne sera refera pas deux fois, il va falloir que tout se déroule comme sur des roulettes. Je compte sur les agents immobiliers recrutés par la compagnie pour faire un très gros chiffre. Il faut acheter le plus possible, tout en respectant la limite des coûts. Sans oublier d’encourager et convaincre les investisseurs de nous faire confiance ! La totalité du plan s’effectuera sur plusieurs mois de toute façon, la première étape étant l’immobilier de toute manière. Je compte bien que cette base soit parfaitement réussie et aux meilleurs prix. Peu avant l’ouverture des portes, je réunis tous les agents dans la salle de réception.


« Messieurs et mesdames, c’est le moment de vérité. Je veux des achats de qualité à des prix les plus compétitifs possibles. Je veux des investisseurs heureux de nous donner leur argent ! Vous avez été choisi car vous êtes les meilleurs et aussi car vous connaissez le marché. Tâchez d’êtres convaincants. Je compte sur vous ! »

Les portes s’ouvrent et les premiers invités arrivent, il y en a au moins deux cents de mémoire. La soirée promet d’être longue. Je suis rapidement repérée par les voyeurs les plus aguerris. Les démarches sont nombreuses, c’est bien. Venez, venez. Mordez à l’hameçon. L’orchestre joue des musiques entraînantes, motivant les foules à danser, à bouger et à vendre. Vers vingt heures, les dîners sont servis et tous sont à table. C’est l’heure de mon discours, je monte sur l’estrade de l’orchestre sous un léger applaudissement.

« Mesdames et messieurs, je vous remercie d’avoir répondu présent à l’appel de la Shin-Ra pour cette soirée d’exception placée sous l’égide de la bonne santé économique de la Costa del Sol ! » dis-je, soutenue par des applaudissements.

« La Shin-Ra pense que la Costa del Sol est un monde d’avenir, paradisiaque et qui offre un refuge ensoleillé dans cet univers bien tumultueux. Je vous annonce donc officiellement notre grand plan d’investissement appelé : « La Shin-Ra del Sol » ! »

De nouveau des applaudissements.

« La Shin-Ra est un partenaire commercial et financier de choix, messieurs dames, et nous souhaitons nous implanter sur ce monde de manière durable tout en respectant ses caractéristiques culturelles et naturelles. Ainsi, je vous annonce que dès à présent, vous pouvez investir dans notre fonds de placement immobiliers à intérêts fixes ! De grands projets sont en cours de développement comme un nouveau grand casino, des centres de loisirs et de nouveaux hôtels pour une clientèle de plus en plus nombreuse ! C’est le moment ou jamais pour investir dans un projet d’avenir éthique et responsable ! Merci de votre attention ! Que cette soirée soit fructueuse pour tous ! »

Fin du discours. De nombreuses voix s’élèvent déjà. Les gens discutent, ils s’interrogent. Investir, ou pas ? Vendre ou conserver ? Confiance ou peur ? Le dîner est bien vite achever et les affaires commencent, je remarque certains négociateurs serrés des mains, d’autres vont directement dans la salle annexe pour enregistrer un investissement ou une vente. C’est parfait ! C’est d’ailleurs deux folies bien différentes : un groupe vend ses biens en toute discrétion, tout en ayant un grand sourire aux lèvres pensant qu’ils font une affaire et que les investisseurs vont se faire avoir à cause de la baisse des prix future ; l’autre est heureux de savoir que son investissement va être rentable, le tout garanti par les larges fonds financiers de la Shin-Ra. Le tout entraîné dans une frénésie musicale des musiciens.

« En el barrio La Cachimba se ha formado la corredera.
En el barrio La Cachimba se ha formado la corredera.
Allá fueron los bomberos con sus campanas, sus sirenas.
Allá fueron los bomberos con sus campanas, sus sirenas.
¡Ay, mamá! ¿Qué pasó?
¡Ay, mamá! ¿Qué pasó?
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
¡Que llamen a Ibrahim Ferrer, que busquen a los bomberos!
Que yo creo que Tula lo que quiere señor es que le apaguen el fuego.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela. 
Ay, por ahí viene Eliades, en tremenda corredera.
Viene a observar el cuarto de Tula que ha cogido candela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Carlos y Marcos están mirando este fuego.
Si ahora no se apaga, se apaga luego, candela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela. »


Je me prends même l’envie de danser. Je choisis un jeune investisseur, élégant et plutôt beau garçon. Nous dansons une danse appelée la salsa. Je fais mon petit effet sur la piste avec mon éventail rouge. Les bruits des danseurs, les voix enchanteresses des chanteurs, la musique frénétique, ah ! Quelle soirée ! Allez, allez danser ! Profitez-en messieurs dames ! C’est la dernière occasion pour vous de vendre, et c’est la première occasion pour les autres d’investir ! Je n’apprécie pas spécialement de danser, mais manifestement c’est un élément important de la culture locale. On s’adapte comme on peut.

« Puntillita, ve y busca a Marco', pa' que busque al Sierra Maestra.
Que vengan para acá rapido que la Tula, mira cogió candela !
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Hey, Marcos, coge pronto el cubito y no te quedes allá fuera.
Llénalo de agua y ven a apagar el cuarto de Tula, que ha cogido candela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Tula está encendida ¡Llama a los bomberos!
Tú eres candela ¡Afina los cueros!
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Dicho Candela, muchacho.
Se volvió loco, Barbarito, ¡Hay que ingresarlo!
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela.
Al cuarto de Tula, le cogió candela.
Se quedó dormida y no apagó la vela. »


La chanson se finit sous les applaudissements de la foule heureuse ! Cette soirée est magnifique. Tout se passe comme prévu et tout le monde y trouve son compte ! Ahahaha ! A moi la promotion ! Je quitte mon danseur pour aller boire un peu d’eau au buffet. Francis me rejoint.

« Tout se passe comme prévu Madame Song ?
- Oui, c’est juste parfait. Ils investissent comme prévu. J’étais même moins optimiste que cela.
- Vous pouvez vous absenter quelques minutes ?
- Pourquoi ?
- Un gosse qui s’appelle Alejandro dit vous connaître et a quelque chose pour vous.
- Il est où ?
- A l’entrée du personnel.
- Fait le entrer derrière l’accueil, discrètement. Je te rejoins dans cinq minutes.
- Ça marche ! »

Alejandro, ce jeune garçon des rues aurait quelque chose pour moi. Intéressant. J’espère que c’est quelque chose d’utile, sinon ce serait fâcheux que je m’absente de cette magnifique victoire. Je savoure l’instant, un grand sourire aux lèvres. Aller, je peux partir quelques minutes pour le petit. Je sors de la salle et rejoint l’arrière de l’accueil. Le petit est avec Francis, en train de siroter une grenadine.

« Bonjour Madame Song !
- Bonsoir Alejandro ! Il paraît que tu as quelque chose pour moi ?
- Oui, mais je veux beaucoup de chocolats en échange !
- Cela semble raisonnable, mais tu dois me donner quelque chose de valeur alors.
- Oui ! J’ai volé une lettre et j’ai vu un monsieur important faire des trucs bizarres avec une dame qui n’est pas la sienne.
- C’est-à-dire ?
- Le monsieur s’appelle Carlos Pasdemont. Il a une dame mais il va voir d’autres dames dans le vieux centre-ville.
- Et il y va souvent ?
- Deux fois par semaine, avec des dames différentes, sauf une qu’il va voir souvent. J’ai volé une lettre au facteur à cette dame.
- Des preuves ?
- Voilà la lettre que le petit m’a donné Madame Song. Cela ressemble à un rendez-vous coquin. »

Francis me tend la lettre. C’est effectivement très cru comme vocabulaire. Francis me fait comprendre très habilement avec sa bouche que la dame est une prostituée. Je lève les yeux au ciel, j’ai compris Francis, merci. Carlos Pasdemont fait partie des grands propriétaires terriens que je vois demain. Cette lettre est utile, c’est indéniable.

« Francis, donne une chambre au petit pour la nuit et donne-lui autant de chocolat qu’il veut. 
- Merciiiiii !
- Continue le bon travail Alejandro et tu auras des montagnes de chocolat à l’avenir. »

Je repars rapidement, en glissant la lettre dans ma pochette. Il va falloir rejoindre la fête ! Argent ! Argent ! Argent ! Les festivités continuent, la frénésie financière aussi, c’est parfait ! On vend, on achète, on investit, on sourit, on danse ! Je fais même semblant d’avoir un coup dans le nez pour encourager les ventes et les investisseurs potentiels. Pendant la soirée, un homme de la comptabilité s’avance vers moi et me glisse discrètement :

« Madame, nous avons actuellement cinquante propriétés vendues et nous approchons les cent milles munnies d’investissements.
- Continuez le travail, tant que la soirée n’est pas finie, il y a encore des clients à apprivoiser.
- Bien Madame Song. »

Je fais une pause au buffet, observant tous ses invités si heureux. Je suis satisfaite, c’est un succès total. Des terrains de qualité achetés, des maisons à démolir pour laisser place à de nouveaux projets urbains, des munnies levées par centaines de milliers ! Rufus sera comblé par cette initiative ! La soirée se finit dans le calme, très tard dans la nuit. Je suis la dernière à quitter la salle, il doit être quatre heures du matin. Je me couche, exténuée mais satisfaite du travail accompli. Nous avons des terrains, nous avons des fonds propres venant des investisseurs. C’est parfait, vraiment parfait. Je m’endors sans difficultés. Je me réveille vers neuf heures, je fais ma toilette en vitesse, je dois réunir les agents immobiliers au plus vite. Ils sont tous dans la salle de réception de l’hôtel, qui elle est entrain de se nettoyer progressivement.

« Messieurs et mesdames, nous avons accompli beaucoup hier soir, mais aujourd’hui est également un grand jour. D’ici quelques heures, l’urbanisme va annoncer le classement de zones urbaines en zones inondables. Le prix va se crasher à une vitesse éclair. Vous avez chacun la liste fournie par moi-même. D’ici quelques heures, il va falloir formuler officiellement les offres de rachat. Visez les zones prioritaires signifiées sur ces dernières. La Shin-Ra compte sur vous ! »

Ils s’éloignent tous, allant vite à leur travail. J’abandonne mon visage très avenant. Tout se passe bien comme prévu. Je retourne à ma chambre et Francis me rejoint. Je suis sur le balcon, observant les faubourgs proches des plages qui vont avoir un petit problème d’ici quelques temps. Champagne en main.

La radio passe de la musique, jusqu’au flash d’information de midi. Francis monte le son, rigolant dans sa barbe mal rasée.


« Flash Info ! L’Office de l’Urbanisme a annoncé la mise en classement de nombreuses zones constructibles municipales en zones inondables ! Un véritable cataclysme immobilier pour la mairie dont le bien est désormais beaucoup moins valorisé sur ce marché pourtant très porteur à la Costa del Sol ! Juan-Carlos Delcanto a précisé que cette décision était motivée par la sécurité des habitants de la Costa ! Certains cependant critiquent cette décision si précipitée. On s’attend à une vague de panique du côté des particuliers souhaitant vendre leurs biens à un prix proche du prix précédent l’annonce auprès des agents immobiliers de la ville. Cependant, certains s’en frottent déjà les mains, notamment les propriétaires des zones non-inondables, dont les prix des biens vont augmenter drastiquement. C’était le flash info de midi ! Tout de suite, quatre heures de musique avec des pages publicitaires toutes les dix minutes ! »

Je souris légèrement. Que le travail commence. Quelques heures passent, c’est l’heure du rendez-vous avec les propriétaires terriens importants. Il va falloir les convaincre de vendre ou de s’associer avec nous. Carlos Pasdemont est l’un des plus gros de la ville, mais j’ai mon atout secret contre lui. S’il tombe, les autres suivront. Je rejoins un petit salon privé, il y a une vingtaine d’hommes et de femmes là, en train de discuter de l’annonce de ce matin. Certains sont heureux de savoir que leurs biens sont en sûreté quand d’autres sont déjà entrain de compter leurs pertes. Deviner qui va mettre d’accord tous ces gens sur un projet commun ? Moi bien sûr, enfin la Shin-Ra, que je représente. Vous m’avez compris.

Lorsque j’arrive, je remarque qu’il y en a certains qui viennent d’Illusiopolis. C’est facile de les reconnaître : il suffit de comparer les couleurs de peau de chacun. Pas de soleil à Illusiopolis, cela se ressent au bout d’un moment. Nous rejoignons une longue table en rectangle, je m’assois à une extrémité, Carlos Pasdemont à l’autre. Le thé nous ait servi par du personnel de l’hôtel. Un long silence s’installe le temps du service. On apporte également des gâteaux, des pâtisseries. Je vois que certains sont très gourmands.


« Merci d’avoir répondu à cet appel mesdames et messieurs. C’est une chance que nous puissions nous rencontrer en cette belle journée. »

Pas de grandes réactions de la petite assemblée. Certains hochent un peu la tête.

« Le temps c’est de l’argent. Nous sommes ici pour parler affaires comme vous devez vous en douter. Certains ont été lésés je crois par l’annonce de ce matin quant aux nouvelles zones classées inondables. C’est un désastre économique pour certains, même si vous pourriez survivre à cette épreuve de part vos nombreuses possessions, à la Costa et ailleurs. »

Je marque une petite pause, le temps de boire un peu de thé. Tous consomment la nourriture avec intérêt. C’est vrai qu’elles sont bonnes ces petites cochonneries. Un petit cookie fourré au chocolat blanc retient particulièrement mon attention. J’en reviens à nos affaires.

« La Shin-Ra est une entreprise éthique et responsable. Ainsi, malgré cette classification en zones inondables, nous avons de nombreux projets. Des projets qui pourraient s’avérer bénéfiques pour l’économie entière de cette région. Un grand casino, un centre commercial, des hôtels d’un nouveau genre, des activités ludiques et de divertissements et j’en manque certainement. Voici ce que je vous propose, concrètement à tous. »

L’attention de la salle se détourne de la nourriture pour en revenir à moi.

« La Shin-Ra est prête à racheter vos biens dévalués dans les zones inondables et ailleurs, si vous souhaitez vous débarrasser d’un bien encombrant ou que vous n’arrivez pas ou plus à valoriser sur la Costa. C’est notre âme d’entrepreneur qui parle pour nous aujourd’hui. De plus, la Shin-Ra cherche des partenaires, comme vous, pour investir dans ses grands projets locaux. Investir dans la Shin-Ra est lucratif pour vous et c’est une garantie pour vous d’avoir des intérêts intéressants et un investissement particulièrement rentable. 
- Et si on refuse ? »

Le Carlos Pasdemont s’exprime enfin. L’un des plus gros de la Costa del Sol comme je l’ai dit auparavant. Il est sceptique, et il a raison de l’être. Il doit sentir que cette histoire de zones inondables est fausse et qu’il y a anguille sous roche.

« Ce n’est pas dans votre intérêt de refuser. C’est une opportunité rare que la Shin-Ra n’offre que très, très rarement.
- Je ne suis pas convaincu. »

Tiens donc, Sa Majesté n’est pas convaincue. Je vais la convaincre moi. Je sors la lettre remise par Alejandro. L’assemblée semble partager entre ceux souhaitant suivre la Shin-Ra dans le plus gros projet immobilier de ces dernières années et ceux quelque peu réticents.

« Pouvez-vous faire passer ce courrier à Carlos Pasdemont s’il vous plaît ? Merci bien. »

Les invités font passer la lettre au magnat quinquagénaire tandis que certains sortent déjà des calculatrices pour faire leurs comptes et savoir s’ils vendent ou investissent, voir les deux. Carlos a une mine déconfite lorsqu’il ouvre le courrier, qu’il reconnaît nécessairement. Il me regarde avec un regard noir, je souris.

« N’oubliez pas Monsieur Pasdemont. Le conflit n’est pas une bonne chose pour les affaires…
- Certes. Je vais investir dans la Shin-Ra. C’est d’accord. J’espère que nous le regretterons pas. Quels sont les taux d’intérêts ?
- Votre investissement est sûr de part les statuts financiers de la Shin-Ra. Nous offrons un taux à 1%, il n’y a pas de risques. 
- Et si la mairie refuse tous les permis de construire ?
- Elle ne refusera pas car la Shin-Ra a des principes éthiques que les autorités locales apprécient à leur juste valeur. Sans compter que leurs terrains ne valent plus rien et qu'ils veulent donc s'en débarrasser pour un bon prix.
- Quel est le plafond minimum pour investir ?
- 10 000 munnies. Nous sommes plutôt généreux pour ce projet. Nous pensons qu’il est formidable de rassembler tous les acteurs économiques locaux autour de ce plan urbain d’exception.
- Soit, soit. »

La réunion se termine dans le calme et une relative bonne humeur. Les propriétaires ayant des biens dévalués sont contents de s’en séparer et les autres sont contents d’investir dans la Shin-Ra. Tous les documents sont envoyés immédiatement à la comptabilité du Vaisseau-Mère. La transaction est énorme et tout doit être prêt. Je retourne à ma chambre, transformée en bureau de fortune. En attendant les rapports des agents immobiliers, je vais prévoir les grands projets dans le rapport de mission à Rufus. Francis garde un œil sur moi depuis mon balcon. Bien que je crois qu’il s’est endormi avec son mini-tonneau de bière dans les bras. Un comptable me fait monter les chiffres de la soirée et du jour. Tout semble bien réglé, c’est parfait. Les offres d’achat ont été confiées à Juan-Carlos Delcanto. Tout roule sur des roulettes, pour une fois ! Je ne vais pas me plaindre.

Projet Shin-Ra del Sol

I) Financement du projet

Les terrains constructibles ont été estimés d’une valeur de 75-100 munnies par mètre carré. Notre première estimation a été de prendre en compte le prix des terrains que nous voulions acheter tout en évitant d’oublier les quelques terrains déjà construit que nous devons parfois récupérer pour éviter des aberrations urbaines pour les travaux.

Pour financer ce projet, la Shin-Ra va prendre en charge 80% des frais et laisser des investisseurs privés et locaux financer les 20% restants.

Une grande soirée a été organisée pour collecter des fonds auprès de petits investisseurs et je me suis débrouillée avec de grands propriétaires terriens pour rassembler les montants restants. En plus des frais d’achat, de transferts de propriétés qui vont devoir s’imposer, il faut également prendre en note des frais supplémentaires tels que : les primes pour nos négociateurs et nos agents immobiliers, les frais de relations avec l’office de l’urbanisme, et les frais d’avocat. Ces coûts sont malheureusement obligatoires pour arriver à nos fins ici, à la Costa del Sol.



II) Les coûts

Pour des terrains rassemblant 35 000 m2 de la Costa del Sol, nous avons calculé un montant de 3 485 000 munnies.

La Shin-Ra investit 2 788 000 munnies, laissant le reste aux investisseurs privés ( 697 000 munnies ), soit 20%. La Shin-Ra possède donc la majorité des contrôles de tous les terrains de manière exclusive, les investisseurs n’exigeant qu’un intérêt mensuel de 1% en fonction de leurs sommes investies.

En plus de nos 2 788 000 munnies, il faut rajouter 30 700 munnies de frais ( organisation de la soirée, primes, pots-de-vin, pots de départ, rapport scientifique, etc. ). Ce qui nous fait un total de 2 818 700 munnies pour l’ensemble de l’opération.



III) Suggestions de construction

Désormais, nous possédons suffisamment de places à Costa del Sol pour commencer de grands travaux d’aménagement qui seront extrêmement bénéfiques à l’économie locale qui peine à décoller au-delà d’un flux de tourisme constant. Il est grand temps de diversifier les activités offertes et d’offrir un brin de modernité pour ce petit paradis tout en respectant la culture et les traditions locales. C’est ainsi que je propose les éléments suivants pour pistes de réflexion :

- Un casino qui pourrait se positionner sur la promenade du front de mer. Tout en offrant une vue magnifique sur la mer et les plages.
- Une grande plage proche en face du casino peut servir à organiser des festivals, des zones privées de luxe ou autre.
- De nouveaux hôtels, plus à même de représenter le luxe de la Costa del Sol et son architecture exceptionnelle.
- Un grand quartier commercial, avec de nombreuses boutiques soutenues par la Shin-Ra.
- Une magnifique boîte de nuit, pour le divertissement des plus jeunes esprits.
- Autres idées à voir.


Je finis d’écrire le rapport et je prépare mes valises. Il va falloir rentrer, le temps de la mission est écoulé et il faut rendre mon rapport au plus vite au Président. Peut-être est-ce là le jour de ma rédemption à ses yeux ?

Je réveille Francis en le secouant et lui intimant délicatement que c’est le moment de partir :


« DEBOUT !
- Hein, quoi ?! »

Il tombe à la renverse avec de la bière sur ses vêtements, une mauvaise odeur se soulève dans les airs.

« Oh par pitié ! Prenez une douche et allons au vaisseau ! »

Il grommelle un peu et va à la salle de bain… MA salle de bain ?!

« Non FRANCIS ! Pas celle-là ! La vôtre ! 
- Oh lala ! Vous êtes jamais contente ! »

Il sort de la chambre pour passer à la sienne, juste à côté. J’ai une heure devant moi. Je range un peu, pour éviter de laisser du bazar partout. Je prépare mes sacs et je descends à la réception pour attendre mon cher pilote. Mes bagages sont pris en charge par les employés de l’hôtel qui les envoient à l’astroport. Moi je conserve le rapport avec moi et je patiente un petit moment.

Francis me rejoint enfin et nous pouvons partir. Une petite voiturette nous accompagne jusqu’à mon petit vaisseau et nous embarquons. Nous décollons et nous voyageons calmement. Nous avons tous les deux le sourire aux lèvres : une mission sans accrocs, sans problèmes majeurs et sans morts. Le Président sera content.


Crédits chansons :
- Candela
- El cuarto de Tula
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Bon, a nouveau désolé du retard =)

Donc ! C'est une bonne mission. Tout me semble plus ou moins correct même si par moments c'est un peu "facile", j'sais pas si tu vois. Sinon, tout les petits épisodes sont sympas à lire, on s'y prend bien et la lecture n'est pas pénible ! Donc c'est cool ouais.

Fais juste attention, de temps à autres y'a quelques petites fautes d'orthographe qui viennent se glisser. Rien de très alarmant, mais voilà.

Non, le plan est bien. L'idée est bonne... La mission est accomplie... J'peux juste te dire : GG !

Désolé de pas faire plus, à nouveau.

Normal : 22 xp, 220 munnies, 3 PS. Tous en psychisme.
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