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Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Posée en bordure du point d’eau, Naran sirotait de quoi se rafraîchir. Le soleil tombait sur la savane, sa chaleur diminuant peu à peu. Devant elle, une multitude d’animaux défilaient sous les acacias, venant en groupes clairsemé boire et discuter.
Les ragots allaient de bon train. Un groupe de léopard aurait reçu une mission difficile ; Les abeilles faisaient du zèle ; Deux clans d’éléphants s’enfonçaient dans une rancune tenace… C’était un bourdonnement joyeux, qui animait tant les troupeaux de zèbres ou d’antilopes que les rares carnivores, guépards et jaguars venu laper l’eau cristalline de l’oasis.

En y prêtant une oreille, Naran finit par en apprendre un peu plus sur la société de la Terre des Lions : La règne d’abondance du roi Simba, la sagesse excentrique de son conseiller babouin, ou encore un étrange culte fondé sur l’obscur principe du « cercle de la vie ».
Prise d’une certaine curiosité (et voulant profiter encore un peu de ses capacités de vol nouvellement acquises), Naran décida d’aller enquêter un peu. La cour royale l’intéressait peu : Elle n’aimait pas la royauté, et avait eu son compte de gros carnivores qui bavaient sur ses cuisses. Mais le mystérieux babouin semblait fascinant ; décris tantôt comme un ascète vénérable, tantôt comme un loufoque abruti.
Mais avant… Elle allait prendre le temps de se remettre des évènements de l’après-midi. Se nichant entre deux rochers nimbés des derniers rayons du jour, Naran enfonça sa tête dans son cou, et ferma les yeux.


À mesure que la nuit tombait, le gazouillis des oiseaux envahissait les arbres. Leurs chants, d’abord trop diffus, se révélait presque intelligible. Naran avait toujours les yeux mis clos, mais son réveil fut bercé par ces sons : les passereaux s’égosiller en appel amoureux, les cannes ramener à l’ordre leurs maris volages, ou encore les grues crier leur tapageuses parades nuptiales.
« Hey, mademoizelle, z’êtes charmante ! » Des roseaux, un jeune Serpentaire venait de s’approcher d’elle. Son croassement guttural était pitoyable, même si sa morphologie était, à l’image de celle de Naran, plutôt gracieuse. La mercenaire n’avait pas de sourcil à lever, et du donc daigner répondre à l’imbécile. « Dégage gamin. »

Son prétendant ne semblait pas comprendre. Il ouvrit ses ailes en une charmante révérence, ses aigrettes déployées en une couronne noire autour de son visage rougeoyants. « T’es du quartier ? T’es bonne en tout cas ! T’as de ses rectrices… »
C’est qu’il commençait à être énervant ! Naran se leva pour s’approcha de l’impudent, sa queue déployée pour montrer son intention de lui faire regretter s’il ne disparaissait pas immédiatement. Visiblement, son interlocuteur reçu un signal bien différent. Il ouvrit les ailes à nouveau, sautillant autour d‘elle avec excitation.  Il battait des ailes dans une parade agile, bondissant jusqu’à s’envoler à moitié.  « Vazy t’es chaaauuuude ! Y’a moyen qu’on b- »

Tant pis pour la pitié. Naran saisi le cou gracile de l’imbécile, et le flanqua à terre. Ses serres enserraient sa gorge au sol, froissant les plumes délicates qui s’y nichaient. L’oiseau hoqueta, surpris. Son corps se débattait mollement, tandis que ses yeux la fixaient avec incompréhension.
« Tu m’importune encore une fois, et je t’arrache les yeux, compris ? »
« C-Compris… »
Autant profiter de l’occasion pour avoir un peu d’intel. « Maintenant, tu vas poliment m’indiquer la demeure du sage, là, le babouin. »
« Le sa- age ?? » L’oiseau paniquait, perplexe. « Rafiki ! C’est Rafiki que vous cherchez. I-Il niche dans l’arbre de vie- L-L’énorme baobab, vers les Terres Arides !! »
« Bien. Maintenant, déguerpis ! » D’un coup de pied, Naran l’envoya valser dans les roseaux.



Peu de chance de reprendre sa sieste… Autant se mettre en route immédiatement.
La mercenaire pris son envol, se dirigeant vers le désert qui se dessinait au Sud de l’Oasis. Heureusement pour elle, les baobabs se détachaient nettement de la plaine africaine ; Elle n’eut pas trop de mal à trouver celui qui l’intéressait.
Le vent du soir était plus frais, parfumé d’une odeur de pollen et de fleur exotique. Naran naviguait le long de ses courants ascendants, ne se lassant pas de l’euphorie incroyable de voler de ses propres ailes. Après quelques loopings, elle se laissa planer vers sa destination et profita de la vue.

Plus elle s’approchait du baobab, et plus l’arbre semblait difforme, étrange. Aucun ruisseau ne venait l’abreuver ; et pourtant son tronc obèse semblait gonflé d’eau, prêt à en exploser. Naran survola avec curiosité la vénérable éponge, scrutant son feuillage inégal.
Présumant qu’il s’agissait bien de la demeure de Rafiki, la mercenaire s’invita. Elle atterrit sur la cime du géant, posant ses longues jambes écailleuses sur de larges branches boursoufflées.

En entrant sous la canopée, Naran fut surprise par un foisonnement de couleur.
Une énorme fresque couvrait l’intégralité du gigantesque tronc de l’arbre. Des peintures adroites, des sculptures vivaces le long des boursoufflures de l’écorces, des écuelles pleines de terres colorés… Toutes les œuvres couvraient une surface impressionnante, débordant parfois sur les branches du baobab.
Chaque dessin représentait un animal, dans un style simple et expressif. Certains avaient été effacés, plus ou moins complètement ; d’autre modifiés par de nouvelles couleurs, ou rejoint par des compagnons. Naran reconnu des lions, des hyènes, des zèbres, des crocodiles… une infinité d’espèces qui s’entremêlaient sur le tronc rugueux de l’arbre de vie.
Aux branches pendaient des gourdes et des fruits, qui s’entrechoquait en une mélodie désordonnée quand le vent venait secouer l’arbre. On aurait dit un rire, facétieux et rythmé.

« Il n’est pas là. »
Naran baissa les yeux. Un minuscule pique-bœuf venait de parler. Il piaillait d’une voix enfantine, et ne mesurait pas plus d’une dizaine de centimètre.
« Et comment sait tu cela ? »
« Je sais tout ! » Affirma fièrement l’oiseau. « Après tout, je suis Akili, l’apprenti unique de Rafiki ! Il m’a enseigné l’art de lire les vents, celui de voir l’avenir dans l’eau d’un arroyo, celui de prévoir les geyser en écoutant la montagne !! »

« Pfff ! Menteur ! » Une voix chantante jailli d’une des branches en surplomb. Un pique-bœuf de taille et de couleur identique venait de s’y percher, et raillai son comparse.
« Dis plutôt que tu n’as pas vu son bâton de marche, et tu l’as présumé sorti ! »
Le jeune oiseau leva la tête et gémis : « Johariiiii, t’as tout gâché !! »

La dénommée Johari descendit de son perchoir en ricanant. « Pardonnez mon frère, il veut se croire sorcier... Ou était-ce escroc ? » Elle s’approcha d’Akili, son bec rouge pointé sur lui.
« Aucune importance, puisque maman nous veut rentré avant la nuit. Elle a dit qu'elle te t'arracherai les plumes elle-même si elle te retrouvait à trifouiller dans les affaires de Rafiki.
En plus, les hippopotames vont sortir ce soir, et ils ont besoin d’un bon nettoyage. Si tu te dépêche, tu auras peut-être même droit de leur faire les oreilles ! »


Le bec d’Akili ne pouvait pas grimacer, et pourtant Naran sentit son dédain comme s’il l’avait fait. Il geignit « Mais je me fiiiche des oreilles des hippo, Johariiiiiii… »
Pendant que sa sœur voletait hors du grand Baobab, le jeune oiseau se tourna vers la mercenaire. Il soupira. « Regardez à quoi on me réduit, moi, Akili, futur apprenti du Sage… Je veux de l’intrigue, de la magie, pas nettoyer les oreilles de lourdauds couvert de boue… »

Naran, qui jusque-là s’était retenu de rire, fut soudain intéressée. « Tu sais, si tu veux… Je peux te proposer un marché. »
Le jeune oiseau s’apprêtait à suivre sa sœur, mais se retourna. Il voletait en petit cercles, visiblement intrigué. « Un marché ? »
« Oui. Mais ce que je te propose, tu ne pourras en parler à personne. Pas même à ta sœur. »
« Je sais tenir un secret ! » Clama l’oiseau, irrité qu’on doute de lui. Naran sourit -intérieurement, vu que son bec n’en était pas capable.
« J’aurai l’utilité d’un espion. Et, ma foi, tu sembles doté de la perspicacité et du cran nécessaire… » Naran observa le petit freluquet bomber le torse, ses ailes brunes battant à toute vitesse pour le maintenir en l’air. « Mais tu dois encore apprendre la patience, et la discrétion. »

« Le marché que je te propose est le suivant. Je reviendrais dans un an : Si, pendant cette année, tu arrives à écouter les rumeurs, non seulement du point d’eau, mais aussi de la cour des lions et peut être même des hyènes du cimetière… Si tu arrives à te rendre partout invisible, imperceptible… A patiemment attendre que ta cible ne déblatère quelque chose d’intérêt… A me rapporter toute chose d’importance que tu entendras pendant cette année-là… Alors, je te promets de t’emmener avec moi loin d’ici, dans un monde où l’on trouve bien mieux à faire que de nettoyer les oreilles d’un hippopotame. »
Naran pencha son long cou vers le petit pique-bœuf, croisant ses iris brunes de ses yeux noir profond.

Elle l’envoyait peut-être à la mort. Après tout, même si les pique-bœufs étaient omniprésents près des points d’eau, ils étayent plus rare auprès des lions, et quasiment inexistant au cimetière des éléphants. S’il était pris, piaillera-t-il l’espèce de sa commanditaire ? Ou sera-t-il capable d‘inventer une excuse, un mensonge ? S’échapper, malgré sa frêle stature ?
Néanmoins… Elle lui donnait aussi une chance. La vie d’espion, à Port Royal ou ailleurs, pourrait ravir ses envies d’intrigues, et peut être même ses envies de magies. Ce sera un moyen de lui laisser la liberté de choisir sa voie, au lieu de suivre celle imposer par son génome.
Le jeune oiseau n’avait probablement pas pris le temps de considérer tout ça. Il avait accepté presque immédiatement, ses yeux fièrement fixé dans les siens. Naran avait aimé cette volonté, et lui avait souhaité bonne chance alors qu’il partait pour le point d'eau.


La mercenaire resta un long moment au sein du grand baobab. Après avoir profité des derniers rayons du jour pour admirer les fresques, elle s’était perché sur une des branches, et observait les alentours.
L’arbre de vie était un ilot de feuille et d’écorce au milieu d’une plaine d’herbe haute. L’oasis n’était qu'un point un peu plus feuillu, loin à l’horizon. Le chant des gourdes ricanait occasionnellement, tandis que le maître des lieux restait désespérément absent.
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Me voilà pour la notation!

Ce petit exploit qui va bénéficier au groupe des mercenaires se fait dans la droite ligne de la mission avec les hyènes affamées.
On y finit sur un petit aparté sympathique. Tu nous donnes même des idées de missions que je rajouterai à la liste !

Bon j’ai de la peine pour Ben le serpentaire du 93, mais j’aime bien comment tu l’as gérer. Le pauvre. Je l’ai toujours dis, le sommeil c’est sacré.

Les descriptions sont belles, les dialogues sont bons, je me répète et je ne vais pas avoir grand chose à dire. Tu nous implantes un espion de toute beauté. La seule tâche que je pourrais trouver c’est la durée d’un an. En un an ses informations ne seront plus viables, toi-même tu l’auras probablement oublié. C’est énorme un an tout de même. Un mois aurait été plus gérable. Deux si tu veux lui laisser le temps de s’organiser. J'ai hâte de le revoir fureter pour nous.

On ne vois pas Rafiki mais c'est pas plus mal, qu'aurait il pu nous apporté? et il dois être très difficile à incarner même en pnj. D'ailleurs je ne sais même pas si il existe encore?

Donc voilà dans l’ensemble c'est un texte fluide, cohérent, exaltant même. J’ai vraiment apprécié lire ses trois textes et même les relire et voir la fierté de Naran mis à mal.

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