Finalement, il est plus intelligent que je ne l’aurais soupçonné de prime abord. Cette mission est une aubaine. Je vais pouvoir prendre en mains les achats. Je trouverais plus de choses et elles seront à meilleurs prix. Je pourrais donc avoir plus d’ingrédients… Je me frotte un peu les mains à cette pensée, ce voyage sera intéressant.
Je salue d’un mouvement sec de la tête mon escorte. C’est gênant mais je ne vais pas m’en plaindre. Avec ce qu’ils ont subis, ils doivent être plus méfiants envers les étrangers. Avoir une petite présence militaire pourrait même m’aider à négocier.
Je monte dans le vaisseau et bien vite nous sommes dans le monde d’Halloween. Avoir une saison fixe est une aubaine pour de nombreuses plantes. Ils n’ont pas tout mais niveau poisons, ils sont roi ! Je soulève un sourcil en regardant les gardes noirs se colorer. C’est distrayant de voir les soldats soupirer en regardant leurs amures changer. Je ne jette pas un œil à ma tenue. Je sais qu’elle ne change pas tellement. Ma cape se termine en pointes noires, mon visage se grime pour devenir encore plus pâle, mes yeux se cerclent de noir et c’est terminé. Je dois être suffisamment effrayant au quotidien pour ne pas avoir besoin de plus que cela.
A peine débarqués, je sens des regards nous suivre, des murmures s’élever et les gens se rapprocher de leurs maisons et ne pas rester seuls. Ils sont encore sous le choc, je les comprends. Après tout, voir débarquer quelques petites personnes et les voir massacrer des gens à de quoi les tenir à l’écart. C’est assez amusant de lire la peur sur les visages des habitants d’une ville effrayante. Je hausse les épaules et poursuis ma route accompagné par le cliquetis de mon escorte colorée. Ils sont d’un ridicule…
L’herboristerie est en vue. Une bicoque délabrée avec un petit portail arborant une sorte de fumerole agonisante et de nombreuses plantes ici et là. Toutes délicieusement sombres, parfois gluantes, purulentes. Elles sont entourées de brume, l’effet est assez saisissant. Ils ont le sens du spectacle dans cette ville. Je les parcours du regard, j’en reconnais de nombreuses mais certaines dépassent mes connaissances. Je les prendrais en priorité. Je n’aime pas rester dans l’ignorance. Il va me falloir des noms, des graines, des effets. Death voulait que la Coalition se lance dans le jardinage, autant en profiter.
Je passe le pas de la porte, laissant mon escorte en vue devant l’entrée. Un carillon sonnant faux annonce mon entrée et un petit bonhomme replet arrive. Sa pâleur doit rivaliser avec la mienne, il est tout de noir vêtu avec des mains étranges, les cisailles ont l’air collées et se meuvent doucement, se fermant et s’ouvrant aléatoirement. Son autre main est naturelle. Il n’est clairement pas jeune, sa peau est toute ridée et sa voix grinçante et lasse quand elle s’élève, son regard passant sans cesse de mon escorte à moi-même.
« Que…voulez vous ? »
« Faire affaire. »
Je sens qu’avec ses simples mots, il est déjà plus avenant. Il n’aurait pas une main en cisaille qu’ils se les frotteraient ensemble.
« Des bonnes affaires...juteuses »
« Bien entendu ! J’ai tout ce que vous pouvez désirez dans cette charmante ville d’Halloween ! »
Il commence à faire étalage de ses plus beaux produits, les plus chers en sautillant étrangement. Les gens sont vraiment particuliers ici. Je reste de marbre face à son petit numéro mais il continue et des produits encore plus particuliers sont sortis. Il finit par s’arrêter et laisser un peu tomber ses épaules.
« Vous n’êtes pas un client facile à combler Mr. Vous n’êtes pas un simple touriste. Je vous écoute. »
« Je veux faire une sorte de marché avec vous. Je viens de la part de la Coalition Noire. Vous devez connaitre. »
Des yeux qui s’arrondissent de surprise, un petit hochement de tête et une lueur d’intérêt dans le regard. C’est tout ce dont j’avais besoin.
« Je viens de mettre mes compétences à leurs services et j’ai besoin de vous pour pouvoir mener à bien mon…Travail. »
Il se redresse, clairement intéressé et fier. Il faut toujours caresser les fournisseurs dans le sens du poil. Leur faire ressentir qu’ils sont désirés. Plus l’organisation est grande, plus ils jubilent. Et là, il est certainement proche de sa petite mort.
« J’ai besoin de ce que vous avez de meilleurs. Pas pour les touristes. Pour les professionnels. Des plantes puissantes, indétectables, qui supportent le voyage et peuvent venir répandre leurs venins sur d’autres terres. Et bien sur, mon ‘Chef’ voudrait que cela soit à des prix tout particuliers. Epatez-moi. »
Il avale sa salive et prend une profonde inspiration, regardant rapidement son échoppe avant de m’inviter à le joindre dans une autre pièce. Parfait, nous voilà au cœur de son art. Les plantes que je vois sont encore plus dangereuses que celle de la première salle. Nous nous sommes donc compris.
Il prend le temps de la réflexion, c’est un bon marchant. Il ne propose pas de plantes à la légère. J’écoute ses conseils, ses choix, ses prix. Tout est passé en revue et la commande est conséquente. Sa deuxième salle sera bien moins pleine pour le prochain client mais je pense que la Coalition lui a fait un fort effet. Il parlera et cela devrait s’avérer positif pour nous.
Chacun des soldats se retrouve à tirer un chariot immense chargé. D’autres arriveront plus tard. Il n’avait pas tout en stock. Le prix est faramineux mais clairement intéressant. Death ne sera pas ravi mais il ne devrait pas être mécontent de ce que j’arriverais à en tirer.
Je vais devoir investir une serre et y reproduire un semblant de climat comme celui de cette ville. Pour les graines et autres plantes séchées, elles trouveront place dans mon laboratoire. Je vais avoir fort à faire. Il ne sera pas déçu et je pourrais laisser mon talent s’exprimer librement.
Je salue d’un mouvement sec de la tête mon escorte. C’est gênant mais je ne vais pas m’en plaindre. Avec ce qu’ils ont subis, ils doivent être plus méfiants envers les étrangers. Avoir une petite présence militaire pourrait même m’aider à négocier.
Je monte dans le vaisseau et bien vite nous sommes dans le monde d’Halloween. Avoir une saison fixe est une aubaine pour de nombreuses plantes. Ils n’ont pas tout mais niveau poisons, ils sont roi ! Je soulève un sourcil en regardant les gardes noirs se colorer. C’est distrayant de voir les soldats soupirer en regardant leurs amures changer. Je ne jette pas un œil à ma tenue. Je sais qu’elle ne change pas tellement. Ma cape se termine en pointes noires, mon visage se grime pour devenir encore plus pâle, mes yeux se cerclent de noir et c’est terminé. Je dois être suffisamment effrayant au quotidien pour ne pas avoir besoin de plus que cela.
A peine débarqués, je sens des regards nous suivre, des murmures s’élever et les gens se rapprocher de leurs maisons et ne pas rester seuls. Ils sont encore sous le choc, je les comprends. Après tout, voir débarquer quelques petites personnes et les voir massacrer des gens à de quoi les tenir à l’écart. C’est assez amusant de lire la peur sur les visages des habitants d’une ville effrayante. Je hausse les épaules et poursuis ma route accompagné par le cliquetis de mon escorte colorée. Ils sont d’un ridicule…
L’herboristerie est en vue. Une bicoque délabrée avec un petit portail arborant une sorte de fumerole agonisante et de nombreuses plantes ici et là. Toutes délicieusement sombres, parfois gluantes, purulentes. Elles sont entourées de brume, l’effet est assez saisissant. Ils ont le sens du spectacle dans cette ville. Je les parcours du regard, j’en reconnais de nombreuses mais certaines dépassent mes connaissances. Je les prendrais en priorité. Je n’aime pas rester dans l’ignorance. Il va me falloir des noms, des graines, des effets. Death voulait que la Coalition se lance dans le jardinage, autant en profiter.
Je passe le pas de la porte, laissant mon escorte en vue devant l’entrée. Un carillon sonnant faux annonce mon entrée et un petit bonhomme replet arrive. Sa pâleur doit rivaliser avec la mienne, il est tout de noir vêtu avec des mains étranges, les cisailles ont l’air collées et se meuvent doucement, se fermant et s’ouvrant aléatoirement. Son autre main est naturelle. Il n’est clairement pas jeune, sa peau est toute ridée et sa voix grinçante et lasse quand elle s’élève, son regard passant sans cesse de mon escorte à moi-même.
« Que…voulez vous ? »
« Faire affaire. »
Je sens qu’avec ses simples mots, il est déjà plus avenant. Il n’aurait pas une main en cisaille qu’ils se les frotteraient ensemble.
« Des bonnes affaires...juteuses »
« Bien entendu ! J’ai tout ce que vous pouvez désirez dans cette charmante ville d’Halloween ! »
Il commence à faire étalage de ses plus beaux produits, les plus chers en sautillant étrangement. Les gens sont vraiment particuliers ici. Je reste de marbre face à son petit numéro mais il continue et des produits encore plus particuliers sont sortis. Il finit par s’arrêter et laisser un peu tomber ses épaules.
« Vous n’êtes pas un client facile à combler Mr. Vous n’êtes pas un simple touriste. Je vous écoute. »
« Je veux faire une sorte de marché avec vous. Je viens de la part de la Coalition Noire. Vous devez connaitre. »
Des yeux qui s’arrondissent de surprise, un petit hochement de tête et une lueur d’intérêt dans le regard. C’est tout ce dont j’avais besoin.
« Je viens de mettre mes compétences à leurs services et j’ai besoin de vous pour pouvoir mener à bien mon…Travail. »
Il se redresse, clairement intéressé et fier. Il faut toujours caresser les fournisseurs dans le sens du poil. Leur faire ressentir qu’ils sont désirés. Plus l’organisation est grande, plus ils jubilent. Et là, il est certainement proche de sa petite mort.
« J’ai besoin de ce que vous avez de meilleurs. Pas pour les touristes. Pour les professionnels. Des plantes puissantes, indétectables, qui supportent le voyage et peuvent venir répandre leurs venins sur d’autres terres. Et bien sur, mon ‘Chef’ voudrait que cela soit à des prix tout particuliers. Epatez-moi. »
Il avale sa salive et prend une profonde inspiration, regardant rapidement son échoppe avant de m’inviter à le joindre dans une autre pièce. Parfait, nous voilà au cœur de son art. Les plantes que je vois sont encore plus dangereuses que celle de la première salle. Nous nous sommes donc compris.
Il prend le temps de la réflexion, c’est un bon marchant. Il ne propose pas de plantes à la légère. J’écoute ses conseils, ses choix, ses prix. Tout est passé en revue et la commande est conséquente. Sa deuxième salle sera bien moins pleine pour le prochain client mais je pense que la Coalition lui a fait un fort effet. Il parlera et cela devrait s’avérer positif pour nous.
Chacun des soldats se retrouve à tirer un chariot immense chargé. D’autres arriveront plus tard. Il n’avait pas tout en stock. Le prix est faramineux mais clairement intéressant. Death ne sera pas ravi mais il ne devrait pas être mécontent de ce que j’arriverais à en tirer.
Je vais devoir investir une serre et y reproduire un semblant de climat comme celui de cette ville. Pour les graines et autres plantes séchées, elles trouveront place dans mon laboratoire. Je vais avoir fort à faire. Il ne sera pas déçu et je pourrais laisser mon talent s’exprimer librement.