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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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L’aube n’était pas encore là. Pourtant les oiseaux de la montagne chantaient comme si leur vie en dépendant, dans une cacophonie charmante mais inintelligible. Naran posa son sac, et vérifia l’état de ses chausses. Elle était supposée quitter le chantier du Chemin de Fer avant le jour, mais l’idée de partir à pied dans le désert ne la réjouissait pas.
En descendant au camp de base, la mercenaire passant une dernière fois son regard sur les hauteurs des Rocheuses. Il avait plu dans la nuit. Les arbrisseaux courbaient sous le poids des gouttes, les fougères rampaient à terre. Naran sifflotait doucement en retrouvant peu à peu la plaine.

Alors qu’elle s’approchait du champ de tente que constituait le camp de base, le vent lui porta une floppée de juron. Intriguée, Naran s’approcha. Deux figures s’empoignaient à l’ombre d’une large locomotive.
« Et j’fais comment moi sans chauffeur ?? » s’exclama la voix aigüe d’une jeune femme en colère. L’homme qu’elle engueulait haussa les épaules, penaud. « ‘Tain d’incapable, t’aurais pas pu réfléchir avant… Oh puis merde barre toi avant que j’m’énerve ! » Sans se faire prier, le jeune homme fuit vers le camp.
Plus petite encore que Naran, mais rougeoyante de colère, la jeune femme jurait et maudissait son ancien chauffeur. « Si tu voulais pas l’épouser t’aurait pu éviter d’te fiancer avec, triple buse ! »
Son visage rond et enfantin était dissimulé par une masse de cheveux frisés en batailles. Elle portait un pantalon trop large pour elle, et un débardeur grisâtre. Svelte mais athlétique, sa peau sombre semblait couverte de suie de la tête au pied. Ses yeux noirs rageurs se posèrent sur Naran qui s’approchait.
« Qu’est que vous v’lez ? L’train partira pas avant un bout d’temps, vu qu’mon chauffeur vient s’faire la malle… »
« Chauffeur ? »
« Ben oui, celui qui r’chauffe ma Victoria… » La mécanicienne tapotait l’immense locomotive avec affection. Après un instant, elle releva la tête, et détailla Naran. « Mais j’en oublie mes manière… »
« Rose Powell, mécano d’la Compagnie. » Après avoir inclinée la tête, Rose s’approchant de Naran pour la jauger du regard. « Z’auriez pas b’soin d’un p’tit boulot par hasard ?  C’pas bien compliqué, voyez… »


Deux heures plus tard, Naran était devant le foyer de la locomotive. On aurait dit la bouche béante d’une bête infernale, toute de feu, de fonte et de fer. L’odeur de la fournaise, la poussière acre de la cendre et du charbon pesaient sur les poumons, tandis que la fumée estompait toute visibilité. La cabine à l’arrière de la locomotive était étroite, étouffante, comme une antichambre de l’enfer.
Armée d’une large pelle, Naran nourrissait l’effroyable bête, qui tremblait et grondait avec fureur. Du tender, le wagon suivant la locomotive, Naran pelletait le charbon directement dans la gueule du foyer, observant la fournaise qui grondait à l’intérieur.

A côté d’elle, Rose lui expliquait rapidement ses responsabilités. « Gard’un œil sur la chaudière, l’niveau d’eau doit pas baisser en dessous de… De cet écrou, à peu près… » Les mouvements vifs de la mécano détaillait chaque appareil du réduit de métal. « Là, c’te valve tu l’ouvre quand y’a pu assez d’eau, doucement… Faut d’l’huile de coude c’sur… »
« Tu m’garde le moteur grondant tant qu’j’te dis pas d’arrêter, capiche ? »
Rose se glissa avec agilité à l’avant de la locomotive, se courbant tel un serpent autour de la structure de métal de la machine. De son point d’accroche, elle lui hurla : « Lève l’levier tout à gauche, à fond !! »
Naran explora son espace pour trouver un grand levier de métal avec une crosse en cuir, qu’elle souleva à grand peine. La locomotive émis un grincement lugubre, puis se mis lentement en marche.


Tchuk-tchuk-tchuk-tchuk tchuk-tchuk-tchuk-
Le rythme rapide du gigantesque moteur à vapeur emplissait la cabine, occasionnellement ponctué du long sifflement d’une soupape ouverte pour évacuer la vapeur. La locomotive accélérait, imperceptiblement. Naran pelletait, la fumée et la sueur l’aveuglant presque devant la fournaise du foyer.
Parfois, la fumée envahissait soudainement l’habitacle. Naran devait alors retrouver, parmi une dizaine de fausset, celui qui contrôlait le niveau d’eau, et l’ajuster, le tout dans la chaleur et la brume de la vapeur.
Il arrivait aussi que la machine se mette à… hoqueter. Un bruit étrange, presque amusant, qui signifiait que le moteur était trop chaud, ou trop actif. Rose lui hurlait alors une commande ou une autre, de façon à ce qu’elle ouvre « le troisième robinet sur ta droite ! » ou « un des leviers devant toi, quoique, non, TOUS à la fois !! ».

Malgré ces incidents, le train atteignit progressivement sa vitesse de croisière. C’était proche de la vitesse d’un cheval, un galop modéré pour un long trajet. La vitesse créa une fine brise, qui venait aérer la cabine. Rose s’insinua à nouveau à côté de Naran, des traces de suie plein les fossettes.
« Et la v’la partie ! » La mécano avait un large sourire, tandis qu’elle passait ses mains sur les différents leviers et guidon de la machine.
Rose jetait des coups d’œil réguliers vers l'extérieur, à travers les fenêtres à gauche et droite de la cabine. Voyant que Naran hésitait à faire de même, elle lui tendit une paire d’étranges lunettes ceinte de cuir. « Tiens prend ça va. T’aura moins d’fumée à la figure. »


Le trajet prévu pour la locomotive dépassait largement Hill Valley, contournant la ville (même si, apparemment, une extension était prévue pour la desservir, elle et la station Shin Ra). Tout cela représentait quatre jours de voyage, au moins. En effet, au lieu d’avoir deux équipes capables de se relayer, Rose et Naran étaient seules à bord, et devraient faire escales.
Naran avait toutefois accepté ce détour. Par esprit d’aventure et de découverte déjà. Pour se faire un peu d’argent, aussi… Mais surtout pour comprendre le fonctionnement de ces gigantesques engins et leur mystérieux Chemin de Fer.

Rose avait vite compris la curiosité de la mercenaire. Elle lui expliquait donc, morceau par morceau, les spécificités de sa machine. Avec passion, mais… plus ou moins de clarté, il faut l’admettre.
« C’est… J’peut pas t’expliquer, faut’l’sentir quand elle gronde... C’est dans les tripes, faut l’entendre geindre… Là ! Là tu changes, tu baisse le troisième lev- Non pas c’ui là imbécile !! Tu veux m’l’achever ?? »
« D’la douceur dans l’clutch bordel de merde ! C’est une Dame, pas un taulard ! »
« Oui bon parfois ça s’coince, tu sors l’huile… … … Ehhrf. Bon. Si l’huile marche pas, t’vois, tu prends une clé à molette, tu r’garde où qu’ça coince et bam ! Un coup sec et ça s’dégage. Easy. »


Et c’est ainsi, la locomotive maintenue par l’amour et les coups de clé à molette de Rose, que les deux femmes firent leur chemin vers leur destination.
Fort heureusement, aucun accident majeur ne vint perturber leur trajet. Il eut bien un troupeau de bison installé sur la voie, qu’il fallut chasser à grand coup de fusil. Une fuite du réservoir d’eau, bien vite colmatée par la gomme noire qui s’amassait dans les tuyaux de la machine. Un mauvais embranchement, qui leur valu une bonne heure de marche arrière…
Mais Rose examinait et résolvait ces contretemps avec un pragmatisme à tout épreuve. Naran en vint à admirer cette débrouillardise, cette aptitude à trouver une solution, même absurde, qui marche.


Finalement, après quatre journées bien remplies, leur destination apparue à l’horizon. Sous le soleil couchant, plusieurs hangars se dessinaient sur la plaine. Au loin derrière, une cité surplombait la plaine, ses tours montant plus haut encore que les murs des stations Shin Ra.
Rose navigua habilement le labyrinthe de rails, pour garer sa locomotive dans un des hangars. C’était de hautes bâtisses de métal et de verre, couvert de poussière et d’herbes folles. Le lierre s’enroulait autour des lourds piliers de fer, laissant leurs feuilles mortes glisser sur les rails et larges dalles de pierre qui recouvraient le sol.

Naran fut réquisitionnée par Rose pour l’aider à nettoyer la locomotive. Ce fut l’occasion d’un dernier cours particulier. Rose lui détailla chaque pièce visible de l’énorme moteur, et son entretien. Malgré son enthousiasme, la mercenaire ne retint pas grand-chose de cette dernière leçon.
Elle s’imaginait déjà de ce qu’elle pourrait faire, une fois ce savoir acquis ; A comment bientôt, elle pourrait piloter jusqu’aux vaisseaux spatiaux, foncer à travers les mondes sur un destrier mécanique… Mais la fin de la leçon la surprit dans sa rêverie, finalement bien moins avancée qu’elle n’aurait pensé.

Mais, même si sa curiosité n’était pas rassasiée, Naran avait été loin du Centurio bien trop longtemps. Il était temps de revenir triomphalement, un contrat exécuté à la main.
Avant de partir, la mercenaire remercia Rose, l’étreignant brièvement. Pendant quatre jours elles avaient vécu ensemble, sympathisé, et Naran en était venu à l’estimer presque autant qu’un compagnon d’arme.
Il faut dire que se retrouver face à 10 tonnes de fonte récalcitrante toute la journée n’était pas si différent d’une bataille. Moins de sang, mais plus de sueur…
Et puis, Rose lui avait enseigné son savoir: les rudiments de la mécanique, quelques notions dans son pilotage et entretien… Et qu’elle avait encore beaucoup de chose à apprendre !
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Un contrat exécuté à la main ? Tu te fous de ma gueule ? Cette histoire de chemin de fer est loin d'être fini ma vieille même si t'as aidé à ce que ça avance ! Bref, on en renverra d'autres sur place mais soit... t'as quand même fait le taff.

Donc, on finit sur une note sympathique même si, toi la triomphale, t'es fait viré du chantier comme une malpropre pour vol ! Je m'attendais à ce que tu restes, négocies ou t'impose mais non, humblement tu rentres et... ouais, c'était plutôt cool tout ça. Je vais pas être long du tout là... c'est une petite mission bien sympa qui conclu bien l'aventure. Rose est un pnj simple mais efficace et je note l'incroyable curiosité de Naran' qui s'intéresse à tout (et pour le troll... elle s'intérèsse à tout sauf aux armes à feux Very Happy).

Donc, cette conclusion était bien cool et... j'ai quand même ressenti que Naran'... comment dire ? Souvent -moi le premier- on fait la mission, bien ou mal, puis on se barre. Typiquement, Surkesh est cynique, désabusé et pragmatique... alors lui ? Il serait venu, se serait imposé et aurait exploité tout ce beau petit monde comme un gros batard. Naran', elle, s'implique par sa curiosité, a envie d'apprendre et... y a une certaine passion, ou au moins un intérêt fort de sa part, qui est assez prenant.

Donc, que dire ? Cette ballade en locomotive était plutôt plaisante. J'ai pas trop compris où les rails allaient et d'où elles venaient mais en soit, j'ai rien à reprocher. Alors bon... peut-être un détail.

« C’est… J’peut pas t’expliquer, faut’l’sentir quand elle gronde... C’est dans les tripes, faut l’entendre geindre… Là ! Là tu changes, tu baisse le troisième lev- Non pas c’ui là imbécile !! Tu veux m’l’achever ?? »
« D’la douceur dans l’clutch bordel de merde ! C’est une Dame, pas un taulard ! »
« Oui bon parfois ça s’coince, tu sors l’huile… … … Ehhrf. Bon. Si l’huile marche pas, t’vois, tu prends une clé à molette, tu r’garde où qu’ça coince et bam ! Un coup sec et ça s’dégage. Easy. »

C'est... un peu bizarre d'enchainer les lignes de dialogues d'une seule traite alors que c'est le même personnage qui parle. On comprend très bien que c'est une sorte de résumé mais... pourquoi pas les séparer avec un peu de texte ? C'est pas grave, pas même véritablement un défaut mais j'ai trouvé ça chelou.

Ta mission n'étant pas très compliquée, pas très dangereuse non plus, je note ça facile pour les efforts déployés.

10 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS (1 en force, 1 en endurance)

Oh... ? Qu'est-ce que... ? Je sais pas si tu l'as volé ou si Rose te l'offre mais tu repars avec une clef à mollette !
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