« Pisseuse » Lenore avait chuchoté en passant devant un jeune cow boy assis au comptoir du saloon. Il avait assurément entendu, vu comme il s’était aussitôt raidi sur son siège. Ce n’était en rien justifié et devait le laisser dans l’incompréhension la plus totale. Elle misait sur ses mauvaises manières et son comportement malsain pour qu’il se pose des questions et tournent l’idée dans sa caboche jusqu’à nourrir sa paranoïa.
La mercenaire boitillant très légèrement pour mimer un faux claquage qui lui permettait de se reposer un peu de ses chorégraphies, se réinstallait à sa place à l’autre bout du comptoir, sous les yeux furibond du gamin aux colts comme elle le surnommait. Le doute se lisait sur son visage et faisait largement sourire la rousse.
Il ne la quittait plus du regard depuis l’attaque de la diligence où elle avait été contraint de tuer la véritable Didi, danseuse dont elle avait usurpé l’identité, afin de conserver sa couverture à Hill Valley. Lenore restait persuadée que derrière son sourire provocateur et à moitié sadique, son regard insistant et accusateur, il s’apprêtait à lui jouer un mauvais tour. Chantage ? Dénonciation ? Il attendait son heure. Elle devait lui couper l’herbe sous le pied. Elle avait prévu un plan simple avec son camarade Hoper, mercenaire et actuellement présent derrière le saloon avec Calamity Jane.
Tous deux venait de s’offrir le luxe d’un apprentissage au tir à armes à feu avec la célèbre femme de l’ouest. Principalement pour cette raison, se débarrasser de ce type malsain avant qu’il ne leur cause de problème. Enfin c’était surtout pour Lenore. Elle devait le pousser à la faute pour que de lui-même, il provoque le magelame aux cheveux d’argent en duel.
De retour en salle, au comptoir du saloon, la rousse distribuait sourire et chaleureuses attentions à ses habitués. Puisqu’elle ne pouvait plus danser, puisqu’elle devait rester assise pour reposer sa jambe, elle ne pouvait plus les esquiver non plus. Elle les mit à profit à leur insu, glissant dans les conversations des regards amusés vers le cowboy souvent suivi d’un petit fou rire retenu, quel que soit la remarque amusante ou non de celui avait qui elle parlait. De temps en temps elle s’arrangeait pour qu’il regarde « discrètement » dans sa direction, parlant du crachoir à ses pieds, de la bouteille de whisky dans son dos, n’importe quelle excuse pour que son interlocuteur se retourne légèrement avec un sourire et revienne poser les yeux sur elle ensuite.
Lenore s’amusait de le voir petit à petit bouillir intérieurement et ne pas oser la confronter. Les sourcils fronçaient et les joues rougissaient de rage contenue. Son verre descendait de plus en plus rapidement, demandant le ravitaillement avec de moins en moins d’égard pour Karlson. Il était à point, ne manquait plus qu’à lui laissait une occasion d’agir.
La mercenaire fit un signe au tavernier, parlant suffisamment fort pour être entendu malgré la musique et l’ambiance.
« Passe-moi une bouteille, je vais voir si Everett en a finis avec la diligence.
- A cette heure-ci ? protesta Karlson. Les bonnes mœurs ne permettaient pas à une femme de visiter un homme seul à cette heure devant la nuit bien avancée. Mais après tout elle était danseuse de saloon, sa réputation était déjà entachée par ce simple fait, même si elle n’avait jamais dépassé les limites de la décence... Hormis pour le costume.
- Il a passé la journée à bosser comme un forçat comme toujours. Il mérite bien un peu de reconnaissance. Une bouteille, une discussion, une tape dans le dos et je reviens promis.
- Ce n’est pas une bonne idée de te promener toute seule dans la rue. Dit-il en posant la bouteille devant elle malgré tout.
- Qui veut tu que je craigne... ils sont tous ici ! » Plaisanta la mercenaire avant de saisir le whisky avec un clin d’œil qui ne rassurait en rien le tavernier paternaliste.
Bizarrement, le gamin aux colts s’éclipsait discrètement du saloon. Le poisson était ferré. Lenore monta se changer rapidement pour une tenue de ville plus couverte et discrète avant de se faufiler par l’arrière du bar en direction de l’autre bout de la ville.
L’obscurité n’était percée que de quelques fenêtres éclairées aux lampes à huile des habitations d’honnêtes citoyens. Elle se serait presque crue à Halloween, tant le décor se découpait en ombres chinoises sur les plaines baignées par la lune. De l’autre côté de la rue Nicolas, l’adjoint du sheriff patrouillait, levant sa lampe bien haut pour éclairer les espaces entre chaque bâtisse, à la recherche d’un poivrot à envoyer décuvé en cellule. Les autorités tenaient à garder les rues propres et les problèmes contenus.
Du coin de l’œil, la mercenaire détecta un mouvement, une ombre passait justement entre deux maisons du côté arrière-cour, parallèlement à son cheminement sur la rue. Elle retenait un sourire, continuant comme si de rien était jusqu’à se faire sèchement happer. Elle aurait pu aisément s’en défaire, l’empêcher, mais elle devait se laisser faire pour que le plan fonctionne.
Un début de cri de surprise qui se fit étouffé par un gant de cuir, un bras qui la saisie par la taille pour la faire reculer dans l’étroit passage. Ne surtout pas réagir par réflexes autre que se débattre un peu.
Le gamin aux colts la plaqua contre le mur de bois, appuyant de l’avant-bras sur sa trachée pour la menacer de l’étrangler. Pensant surement la dominer en force. C’était un homme plein de rage au visage déformé par la haine. Il devait penser avoir forcément le dessus. Il contenait son énervement, chuchotant d’une voix tremblante ce qu’il aurait aimé hurler, mais il ne voulait pas attirer l’attention de l’adjoint du sheriff.
Lenore plaquait ses mains sur son torse et son épaule, poussant suffisamment sans totalement le repousser, tentant de le gifler. Elle devait le laisser croire qu’il était plus fort, lui permettant de l’immobiliser finalement.
« Tu te calmes. Dit-il sèchement. Toi et moi... je crois qu’il est temps qu’on discute un peu.
- Vous me faites mal ! Prostesta la rousse pour donner le change.
- T’as qu’à te laisser faire.
- Qu’est-ce que vous me voulez ? Je vous ai rien fait. Grogna-t-elle.
- J’ai bien vu tes petites manigances. Tu me prends vraiment pour un demeuré ? Les manipulatrices comme toi, je connais et elles disent toutes la même chose. Mais toi tu ne sais pas à qui t’as affaire crois-moi. Il sourit en coin bien sûr de lui.
- Je ne comprends rien ! Vous me voulez quoi à la fin ! Fit-elle en haussant légèrement la voix, aussitôt étouffée par une pression plus importante sur sa gorge.
Elle grimaçait de douleur, se forçant à encore un peu de patience.
- chhht … Tu ne voudrais pas attirer le sheriff n’est-ce pas ? … Pas alors que tu as tué cette bonne femme de la diligence. Il ricana, lui laissant un peu plus d’air alors qu’elle se débattait moins. Oui j’ai tout compris, contrairement aux autres. Ca me paraissait bizarre que personne d’autre n’ait vu sa blessure. Pis son cou était anormalement rouge. Tu l’as tué j’en suis sur… Je ne sais pas encore pourquoi, ni ce que tu manigances dans le dos de tout le monde.
Lenore se tut lui avouant par ce silence qu’il avait vu juste. Non pas pour expier ses pêchés mais pour le conforter dans son idée qu’il la tenait au creux de ses mains. Abusant de son propre orgueil pour le pousser à la faute.
- … C’était quoi cette insulte tout à l’heure ? Où t’as vu que tu pouvais me traiter de pisseuse au milieu de tout le monde comme ça ? Il grimaçait de dégout, lui crachant presque au visage ses postillons.
- C’est … c’est comme ça que le héros ... t’appelle…
- Le héros ??!
- L’étranger aux cheveux d’argent.
- Quoi ??!! Depuis quand ce trou-du-cul est un héros ?!
- Il a sauvé la diligence et…
- Moi aussi j’étais là ! Fulminait-il en appuyant de nouveau sur la gorge de Lenore qui toussa.
- Et tu t’es… pissé dessus… quand ça a commencé… C’est ce qu’il dit… que tu as juste tué des cadavres… des chevaux et des indiens déjà au sol.
- Le fils de pute ! Il s’éloigna, relâchant la mercenaire, ne tenant plus sur place de rage.
- Même Everett qui nous a sauvé d’un coyote a plus de couilles que toi … c’est ce qu’il raconte à tout le monde.
- Cette poule mouillée qui sers d’esclave au vieux Mac ?! J’vais lui montrer moi qui en a dans le pantalon ! Dit-il furibond en saisissant ses colts en main.
- woh!woh!woh! Posez ça ! … Vous n’allez pas lui tirer dessus quand même ! C’est que des mots… Il.. surtout qu'il vous tuerait si vous le provoquiez en duel, je l’ai vu faire.
- Ah ouais ! Bah c’est ce qu’on va voir tiens ! … Toi … tu perds rien pour attendre… on en a pas finis crois-moi ! Et ton blanche-neige de merde là, il va mordre la poussière. J’vais lui montrer qui c’est le héros de cette ville moi !
[i]Il partit en frappant le sol de ses bottes, direction le saloon. A pied joint dans le piège que la mercenaire lui avait tendu. Directement dans les bras de Hoper qui n’attendait que ça.
Lenore ouvrit la bouteille de whisky pour en prendre une gorgée, soignant à la mode de l’ouest sa gorge douloureuse et toussant sous la brûlure de l’alcool frelaté avant de reprendre la route vers l’écurie.
Pour le reste, ce n’était plus de son ressort, à moins que son camarade se loupe. Dans tous les cas, elle avait une mission qui l’attendait dans un autre monde, elle quitterait Hill valley au moins pour un moment. Mais elle ne perdait pas de vue cette histoire de braqueurs de banque pour autant. A son retour, elle devrait changer son fusil d’épaule et enquêter d’une autre façon. Restait à savoir laquelle.
Mer 27 Sep 2017 - 10:42La mercenaire boitillant très légèrement pour mimer un faux claquage qui lui permettait de se reposer un peu de ses chorégraphies, se réinstallait à sa place à l’autre bout du comptoir, sous les yeux furibond du gamin aux colts comme elle le surnommait. Le doute se lisait sur son visage et faisait largement sourire la rousse.
Il ne la quittait plus du regard depuis l’attaque de la diligence où elle avait été contraint de tuer la véritable Didi, danseuse dont elle avait usurpé l’identité, afin de conserver sa couverture à Hill Valley. Lenore restait persuadée que derrière son sourire provocateur et à moitié sadique, son regard insistant et accusateur, il s’apprêtait à lui jouer un mauvais tour. Chantage ? Dénonciation ? Il attendait son heure. Elle devait lui couper l’herbe sous le pied. Elle avait prévu un plan simple avec son camarade Hoper, mercenaire et actuellement présent derrière le saloon avec Calamity Jane.
Tous deux venait de s’offrir le luxe d’un apprentissage au tir à armes à feu avec la célèbre femme de l’ouest. Principalement pour cette raison, se débarrasser de ce type malsain avant qu’il ne leur cause de problème. Enfin c’était surtout pour Lenore. Elle devait le pousser à la faute pour que de lui-même, il provoque le magelame aux cheveux d’argent en duel.
De retour en salle, au comptoir du saloon, la rousse distribuait sourire et chaleureuses attentions à ses habitués. Puisqu’elle ne pouvait plus danser, puisqu’elle devait rester assise pour reposer sa jambe, elle ne pouvait plus les esquiver non plus. Elle les mit à profit à leur insu, glissant dans les conversations des regards amusés vers le cowboy souvent suivi d’un petit fou rire retenu, quel que soit la remarque amusante ou non de celui avait qui elle parlait. De temps en temps elle s’arrangeait pour qu’il regarde « discrètement » dans sa direction, parlant du crachoir à ses pieds, de la bouteille de whisky dans son dos, n’importe quelle excuse pour que son interlocuteur se retourne légèrement avec un sourire et revienne poser les yeux sur elle ensuite.
Lenore s’amusait de le voir petit à petit bouillir intérieurement et ne pas oser la confronter. Les sourcils fronçaient et les joues rougissaient de rage contenue. Son verre descendait de plus en plus rapidement, demandant le ravitaillement avec de moins en moins d’égard pour Karlson. Il était à point, ne manquait plus qu’à lui laissait une occasion d’agir.
La mercenaire fit un signe au tavernier, parlant suffisamment fort pour être entendu malgré la musique et l’ambiance.
« Passe-moi une bouteille, je vais voir si Everett en a finis avec la diligence.
- A cette heure-ci ? protesta Karlson. Les bonnes mœurs ne permettaient pas à une femme de visiter un homme seul à cette heure devant la nuit bien avancée. Mais après tout elle était danseuse de saloon, sa réputation était déjà entachée par ce simple fait, même si elle n’avait jamais dépassé les limites de la décence... Hormis pour le costume.
- Il a passé la journée à bosser comme un forçat comme toujours. Il mérite bien un peu de reconnaissance. Une bouteille, une discussion, une tape dans le dos et je reviens promis.
- Ce n’est pas une bonne idée de te promener toute seule dans la rue. Dit-il en posant la bouteille devant elle malgré tout.
- Qui veut tu que je craigne... ils sont tous ici ! » Plaisanta la mercenaire avant de saisir le whisky avec un clin d’œil qui ne rassurait en rien le tavernier paternaliste.
Bizarrement, le gamin aux colts s’éclipsait discrètement du saloon. Le poisson était ferré. Lenore monta se changer rapidement pour une tenue de ville plus couverte et discrète avant de se faufiler par l’arrière du bar en direction de l’autre bout de la ville.
L’obscurité n’était percée que de quelques fenêtres éclairées aux lampes à huile des habitations d’honnêtes citoyens. Elle se serait presque crue à Halloween, tant le décor se découpait en ombres chinoises sur les plaines baignées par la lune. De l’autre côté de la rue Nicolas, l’adjoint du sheriff patrouillait, levant sa lampe bien haut pour éclairer les espaces entre chaque bâtisse, à la recherche d’un poivrot à envoyer décuvé en cellule. Les autorités tenaient à garder les rues propres et les problèmes contenus.
Du coin de l’œil, la mercenaire détecta un mouvement, une ombre passait justement entre deux maisons du côté arrière-cour, parallèlement à son cheminement sur la rue. Elle retenait un sourire, continuant comme si de rien était jusqu’à se faire sèchement happer. Elle aurait pu aisément s’en défaire, l’empêcher, mais elle devait se laisser faire pour que le plan fonctionne.
Un début de cri de surprise qui se fit étouffé par un gant de cuir, un bras qui la saisie par la taille pour la faire reculer dans l’étroit passage. Ne surtout pas réagir par réflexes autre que se débattre un peu.
Le gamin aux colts la plaqua contre le mur de bois, appuyant de l’avant-bras sur sa trachée pour la menacer de l’étrangler. Pensant surement la dominer en force. C’était un homme plein de rage au visage déformé par la haine. Il devait penser avoir forcément le dessus. Il contenait son énervement, chuchotant d’une voix tremblante ce qu’il aurait aimé hurler, mais il ne voulait pas attirer l’attention de l’adjoint du sheriff.
Lenore plaquait ses mains sur son torse et son épaule, poussant suffisamment sans totalement le repousser, tentant de le gifler. Elle devait le laisser croire qu’il était plus fort, lui permettant de l’immobiliser finalement.
« Tu te calmes. Dit-il sèchement. Toi et moi... je crois qu’il est temps qu’on discute un peu.
- Vous me faites mal ! Prostesta la rousse pour donner le change.
- T’as qu’à te laisser faire.
- Qu’est-ce que vous me voulez ? Je vous ai rien fait. Grogna-t-elle.
- J’ai bien vu tes petites manigances. Tu me prends vraiment pour un demeuré ? Les manipulatrices comme toi, je connais et elles disent toutes la même chose. Mais toi tu ne sais pas à qui t’as affaire crois-moi. Il sourit en coin bien sûr de lui.
- Je ne comprends rien ! Vous me voulez quoi à la fin ! Fit-elle en haussant légèrement la voix, aussitôt étouffée par une pression plus importante sur sa gorge.
Elle grimaçait de douleur, se forçant à encore un peu de patience.
- chhht … Tu ne voudrais pas attirer le sheriff n’est-ce pas ? … Pas alors que tu as tué cette bonne femme de la diligence. Il ricana, lui laissant un peu plus d’air alors qu’elle se débattait moins. Oui j’ai tout compris, contrairement aux autres. Ca me paraissait bizarre que personne d’autre n’ait vu sa blessure. Pis son cou était anormalement rouge. Tu l’as tué j’en suis sur… Je ne sais pas encore pourquoi, ni ce que tu manigances dans le dos de tout le monde.
Lenore se tut lui avouant par ce silence qu’il avait vu juste. Non pas pour expier ses pêchés mais pour le conforter dans son idée qu’il la tenait au creux de ses mains. Abusant de son propre orgueil pour le pousser à la faute.
- … C’était quoi cette insulte tout à l’heure ? Où t’as vu que tu pouvais me traiter de pisseuse au milieu de tout le monde comme ça ? Il grimaçait de dégout, lui crachant presque au visage ses postillons.
- C’est … c’est comme ça que le héros ... t’appelle…
- Le héros ??!
- L’étranger aux cheveux d’argent.
- Quoi ??!! Depuis quand ce trou-du-cul est un héros ?!
- Il a sauvé la diligence et…
- Moi aussi j’étais là ! Fulminait-il en appuyant de nouveau sur la gorge de Lenore qui toussa.
- Et tu t’es… pissé dessus… quand ça a commencé… C’est ce qu’il dit… que tu as juste tué des cadavres… des chevaux et des indiens déjà au sol.
- Le fils de pute ! Il s’éloigna, relâchant la mercenaire, ne tenant plus sur place de rage.
- Même Everett qui nous a sauvé d’un coyote a plus de couilles que toi … c’est ce qu’il raconte à tout le monde.
- Cette poule mouillée qui sers d’esclave au vieux Mac ?! J’vais lui montrer moi qui en a dans le pantalon ! Dit-il furibond en saisissant ses colts en main.
- woh!woh!woh! Posez ça ! … Vous n’allez pas lui tirer dessus quand même ! C’est que des mots… Il.. surtout qu'il vous tuerait si vous le provoquiez en duel, je l’ai vu faire.
- Ah ouais ! Bah c’est ce qu’on va voir tiens ! … Toi … tu perds rien pour attendre… on en a pas finis crois-moi ! Et ton blanche-neige de merde là, il va mordre la poussière. J’vais lui montrer qui c’est le héros de cette ville moi !
[i]Il partit en frappant le sol de ses bottes, direction le saloon. A pied joint dans le piège que la mercenaire lui avait tendu. Directement dans les bras de Hoper qui n’attendait que ça.
Lenore ouvrit la bouteille de whisky pour en prendre une gorgée, soignant à la mode de l’ouest sa gorge douloureuse et toussant sous la brûlure de l’alcool frelaté avant de reprendre la route vers l’écurie.
Pour le reste, ce n’était plus de son ressort, à moins que son camarade se loupe. Dans tous les cas, elle avait une mission qui l’attendait dans un autre monde, elle quitterait Hill valley au moins pour un moment. Mais elle ne perdait pas de vue cette histoire de braqueurs de banque pour autant. A son retour, elle devrait changer son fusil d’épaule et enquêter d’une autre façon. Restait à savoir laquelle.