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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Pinpin revient ! »

L’enfant courrait joyeusement après l’animal échappé de son clapier sous le regard amusé et bienveillant de sa mère.

Les poules caquetaient en picorant le grain distribué par celle-ci, délaissant leur couvée bientôt ramassée pour le déjeuner. La volaille était agitée par le rituel paisible de l’aurore encore timide. Se réchauffant à ses reflets d’or, s’abreuvant des dernières perles de rosée, la basse-cour s’animait gaiement sans parvenir à masquer les rires de la jeune fillette rousse. Peut-être quatre… ou cinq ans ?

Elle plongeait son nez constellé de tâches dans la fourrure si douce d’un lapin au cœur battant de terreur, dans un câlinage innocent, avant de le rendre à contrecœur à sa cage.


« Maman, j’ai tout finis ! Je fais quoi maintenant ? »

La gamine ne tenait pas en place mais dut répéter sa question, tirant doucement sur la robe de sa mère dont l’attention avait été happée au loin, à l’orée de la forêt bordant leur ferme.

« Vas te laver les mains et le visage, chérie. Revenant à elle, elle balaya les protestations de sa fille d’un sourire maternel ne lui laissant aucune alternative.

- Et ensuite, nous irons apporter le panier pour papa aux champs.

- Ouiiiiiii !!! Je veux aider à la moisson du blé ! » Répondit-elle en sautillant d’anticipation.

- Tu m’aideras à distribuer l’eau déjà. Et si t’es sage… Tu pourras tresser les épis pour la fête avec nous… Mais seulement si tu fais attention à ne pas déranger les hommes avec leurs faux ! » Pactisa la mère au plus grand plaisir de l’enfant qui fila aussi vite à l’intérieur de la masure de pierre au toit de chaume.

La paysanne secouait la tête d’amusement ne quittant du regard sa pétillante progéniture que pour reporter son attention à l’orée de la forêt.

Elle hésita un instant. Sa fille occupée à l’intérieur de la maison, les animaux suffisamment nourris. Elle décida de s’enquérir de cette silhouette sombre immobile qui les observait.

Pas besoin de conclusions hâtives, ni de procès d’intentions. Ce n’était peut-être qu’une personne sans histoires ? Elle s’approcha sanas se cacher, mais non sans appréhension.

La personne ne bougea pas, n’eut pas de mouvement de fuite, ni d’agressivité. Elle ne semblait même pas chercher à se dissimuler.

Une personne encapuchonnée qui ne détourna même pas son regard de la fermette et du bâtiment alors que la mère s’adressait à elle.


« Bonjour ?

- …

-Je peux vous aider ? Êtes-vous perdue ? … ou affamée ?

- …

- Comment vous appelez-vous ?

- …

-Est-ce que vous me comprenez ? »

La situation étrange devenait inconfortable. La paysanne approcha une main de l’épaule de la silhouette silencieuse afin d’attirer son attention afin qu’elle quitte de son regard insistant le bâtiment où se trouvait sa fille.

L’étrangère eut un mouvement de recul, esquivant le contact. Au cours d’un long silence, son instinct de protection regagnant le dessus, la mère commença à regagner lentement la ferme, d’un pas hésitant d’incompréhension sans tout à fait se permettre d’accuser des pires volontés. Les pensées trébuchant les unes contre les autres par excès de méfiance.

Un pas, deux.

Enfin une voix qui la fit se retourner, la laissant perplexe par son discours incongru.


« Ne la quittez jamais plus…

- …

- … Elle aura besoin de vous, même adulte. » Lâcha dans un soupir la silhouette qui fit demi-tour sans plus d’explication que cette prophétisassions, s’enfonçant davantage dans le bois en direction de Brücken-Fluss.

La paysanne suivi du regard cette étrange apparition aux cheveux roux. Puis regagna d’un pas hâtif sa demeure et sa fille.

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« Etro. Toi qui sais, toi qui vois.
Essence de la pureté et de la bienveillance qui se cache dans le cœur de chacun — tu nous transmets l’amour et la compassion.
Je te prie aujourd’hui afin que tu rappelles à ton étreinte les âmes de ces défunts et la mienne.
Veille, Etro, de ton regard protecteur, sur le chemin d’or qui les mènera de leur dernier sommeil au repos. Salue-les, juge les plus malheureux de leurs actes, et défend-les de se perdre sur le chemin de l’âme.
Je te prie, afin que de ta lumière tu me préserve des obscurs desseins de tes frères. Que par toi, leurs sombres convoitises ne m’atteignent pas.
Aide-moi Etro, à ne pas revenir sur mes pas. Tu nous sais et nous aimes faibles, quoique tu nous donnes la force de nous dépasser, de nous surprendre nous-même dans nos heures de gloire comme à celles du doute. Nos lâchetés, nos défauts — tu nous confrontes à eux et nous en sortons grandis. Mais sur le chemin de l’âme, la tentation est grande de se retourner sur celui que nous avons été.
Aide-moi Etro, à faire ce chemin avec sérénité, et, lorsqu’ils seront face à toi, accueille-les dans une étreinte méritée. Apaise mon cœur.
De chacun tu te souviens, et jamais tu n’oublies comme jamais je n’oublierai. »


L’homme sursauta, à genoux devant quelques bougies et un talisman d’argile à l’effigie de Triton. Un bruit court, sec, avait perturbé sa prière. La porte d’entrée avait été refermée en douceur. Il se releva, regagnant la pièce principale de la longère.

Le silence et la poussière s’accumulaient dans la lumière qui pénétrait par les petites fenêtres. Rien n’était différent dans cette pièce, rien qui ne trahisse la présence de quelqu’un d’autre. Pas de chaises déplacées, ni d’objets bousculés. Avait-il imaginé ce bruit ? Il était bien trop tôt pour que la femme revienne de son labeur.

Il approcha la porte d’entrée et l’ouvrit, jetant un regard à l’extérieur, embrassant la cour de sa ferme du regard mais là aussi, tout était comme il l’avait laissé.

Il referma sans laisser plus d’intérêts à son doute et s’en retourna à l’intérieur. Une silhouette était adossée au côté de l’imposant vaisselier, ayant précédemment masqué la vue du fermier à sa présence. Il sursauta en s’apercevant que la mercenaire était effectivement de retour.


« Vous m’avez fait peur… » Souffla-t-il lourdement.

Il marmonna des choses incompréhensibles, comme il le faisait souvent pour un rie, agacé par un tel comportement qui pouvait nuire à sa bonne santé.

La rousse encapuchonnée ne bougea pas. Elle ne réagit pas non plus à sa mauvaise humeur, se contentant de le suivre du regard.


« C’est terminé ? Demanda-t-il de sa voix rauque.

- …

- Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si rapide. Dit-il en s’agrippant à la chaise la plus proche pour soutenir le poids de son dos courbé par le travail.

- Vous avez bien fait comme je vous ai dit ?

- …

- Vous pourriez au moins me répondre ! Hurla-t-il d’exaspération devant la silhouette immobile le provocant de son mutisme.

- J’espère qu’elle a souffert… Vous avez brûlé la ferme ? Egorgé les animaux ? Tué sa fille ? Comment a-t-elle réagit ? J’espère que vous ne l’avez pas descendue ! Je vous ai dit que je voulais qu’elle souffre des années durant. Demanda-t-il, un sourire odieux se dessinant sur le visage au fur et à mesure que son imagination enflammée comblait le silence.

- … »

L’homme bougonna, s’agita sur place. Se moquait-elle de lui ? Ou alors… une idée lui traversa l’esprit, après tout elle l’avait prévenue qu’il n’aurait surement que peu de détails.

« Oh je vois ! Il vaut mieux que je n’en sache pas trop… pour ne pas paraître suspect quand ils enquêteront. Vous avez raison. Bien ! Si vous avez finis… et vous avez finis hein ?... enfin je vais chercher votre paiement. »

Il hésita encore, essayant de comprendre les non gestes de la mercenaire avant de se diriger vers un placard à l’opposé de la longue pièce. Il extirpa au milieu des torchons et des serviettes, une bourse chargée de munnies. Prime établie pour ce contrat. Richesse de plusieurs années de labeur et de haine réfrénée envers celle qui avait osé se refuser à lui, malgré tout ce qu’il avait à offrir pour sa dot. Pire encore, elle affichait son bonheur à chaque jour de marché, à chaque rumeur qui parvenait jusqu’à lui après avoir traversé le village, salissant sa réputation par la même. Ce n’était que justice, Etro lui était témoin.

L’homme se retourna, la main agrippant la bourse et sursauta de trouver la mercenaire à quelques centimètres devant lui. Dans un geste de recul, il se plaqua contre le placard, bredouillant des excuses avant de tendre la poche de pièces.

Elle ne s’en saisit pas.

Il fronçait les sourcils devant son comportement énigmatique. Soudain une douleur vive lui arracha un cri. Dans un geste vif et violent, elle avait planté ses deux griffes métalliques dans ses entrailles.

Il la regarda, la logique perdue dans cette trahison.

Elle arracha les lames fixées à son poing de son corps uniquement pour les plonger de nouveau dans son cœur avec toute la rage et la douleur qu’elle contenait et qu’il peut enfin déceler dans son regard dévoilé par sa capuche tombant en arrière. Elle le regarda longuement dans les yeux et vint murmurer à son oreille sa sentence avant qu’il ne meurt.


« … Personne ne mérite une chose pareille. »

Elle maintint la pression des lames sur ce corps dont la vie s’enfuyait par tâches rouges sombres. Jusqu’à ce que plus aucun mouvement tressauté ne le parcoure, jusqu’à ce que ses yeux accusateurs se voilent de résignation et perdent leur étincelle.

Puis, elle laissa l’amas de chair s’effondrer, les doigts crispé sur sa bourse à munnies qu’elle ne prit pas.
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Lenore s’était débarrassée de sa cape le temps de creuser.

Au milieu du champ en plein soleil de midi.

Il avait été retourné à la charrue pour préparer les plantations d’automne. Seigle, choux, betteraves, qu’importe. Une aubaine pour elle.

Chaque pelletée lui tiraillait les muscles. Le soleil lui brûlait la peau. La soif la rappelait à l’ordre. Mais elle devait creuser plus profond encore, s’assurer qu’aucune bête, qu’aucun déluge, ne vienne dévoiler la présence de quelque chose dans ce champ.

Juste assez longtemps pour que l’on ne se pose plus de question.

Lenore levait le regard vers son bourreau céleste, essuyant la sueur à son front d’un revers de main droite. La tête lui tournait. La chaleur, l’urgence, la réalité qui la rattrapait après avoir succombé au tumulte de ses émotions.

Elle s’assit au bord de la fosse pour souffler, regardant le cadavre et son tas de vêtements près d’elle. Heureusement le client était un vieil acariâtre isolé. Bourru et peu amical comme le sont certains agriculteurs.

Personne n’était venu et personne ne viendrait.

Elle avait le temps de le faire disparaître comme elle avait nettoyé les tâches de sang frais au vinaigre et au gros sel, sur le sol et le placard de la longère.

Il ne restera bientôt plus qu’une ferme abandonnée dont le propriétaire parti de lui-même avec bagage de vêtement, munnies, cheval et charrette, ne reparaîtra jamais. Elle creusait assez profond pour cela.





Un dernier soupir pour se remotiver et elle reprit la pelle, creusant toujours sous le fouet du soleil ardent. Elle avait eu une mauvaise intuition en prenant la mission. Le Domaine Enchanté où le sanctum déversait la Justice de sa Divine. Quelle ironie que ce contrat d’assassinat.

On peut toujours trouver une raison. Chacun voit la justice à sa porte, bien rangée à côté du jugement piétinant l’objectivité et la vérité.

Elle l’avait vécu avant et à chacun de ses contrats.

En tant que mercenaire, ils se trouvaient systématiquement entre deux camps, chacun œuvrant pour sa juste cause. Il n’y a que le vainqueur pour avoir raison de croire en ses principes au final. Normalement, celui qui paie suffisamment.

Normalement…






Elle n’avait pas pu s’y résoudre.

L’odeur du blé humide dans l’air.

La lueur dorée du matin paisible.

L’insouciance de cette famille. Loin de tout. De la politique. De la guerre.

Dans leur îlot de chaleur et de confiance.

Dans une bulle de temps et d’espace.

Cela lui avait semblait bien trop familier.

Son cœur la torturait de nouveau à y repenser. Un étau de nostalgie, de regrets, de remords. Une douleur que personne ne pouvait mériter.

Elle aurait pu désavouer le contrat mais il aurait payé quelqu’un d’autre avec moins de scrupules. Elle n’avait pas eu d’autres choix que de le faire disparaitre. Pas seulement mourir. On lui aurait demandé des comptes. Les autorités potentiellement. Les mercenaires également. Il n’était pas bon pour la réputation du groupe de tuer un client.

Elle se hissa en dehors du trou profond, d’un bond qui lui demanda ses dernières forces. Elle devait le faire disparaitre. On peut toujours trouver une raison.

Elle poussa le corps au fond de la tombe, avec ses vêtements et sa bourse de munnies qu’elle n’avait pas accepté.

Le soleil au zénith pouvait encore bien l’accabler, elle devait reboucher le trou.

Retracer les marques de sillon à la surface, une fois fini.

Puis prendre la charrette et le cheval pour les conduire sur les routes vers la prochaine ville où elle les vendra au premier venu. Pas Brücken-Fluss. C’était trop risqué. Quelqu’un pouvait les reconnaitre potentiellement.

De retour à Port-Royal, elle affirmerait que le client s’était rétracté. Un coup pour rien. Ce sont des choses qui arrivent.

Encore quelques pelletés de culpabilité et elle pourrait enfin fuir son bourreau. Le sentiment de la justice rendu.

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Lenore, l’entité vengeresse, première partie. Ça sonne presque comme dans le titre d’un mauvais film qui passe l’après-midi sur les chaînes douteuses de notre télévision.

Enfin, j’suis pas là pour causer cinéma, seulement de ton exploit !

Alors, qu’est-ce que j’ai à dire sur celui-ci ? Pas mal de bien, et un poil de mal. D’ailleurs, j’vais parler de ce qui me déplaît en premier lieu avant de vomir de la gentillesse sur mon clavier. Et quelle est la chose qui m’embête le plus ? C’est simplement le contexte et dans quel monde tout cela se passe.

Pourquoi ? Nous sommes quand même au Domaine Enchanté, un monde ou chaque membre du Sanctum se casse les doigts à parler de la reconstruction ou des problèmes liés à la ville et à ce que les bourgades ont à faire pour aider son prochain. Bien entendu, j’sais bien que ça ne se prête pas à ce que tu fais ici. Néanmoins, il aurait été plus agréable d’avoir une mention à cela. Parce que, mine de rien, le monde vient de vivre une véritable attaque meurtrière !

La raison pour laquelle cela me parait bizarre ? Simplement que, la mère et sa fille, semble vivre les récolte dans le plus grand des calmes, comme si c’était une habitude de l’année. Alors qu’au final, nous nous retrouvons dans un endroit ou presque tout est réquisitionné et nous demandons aux habitants de faire de leur mieux.

Voilà ma grande critique, j’ne ressens pas tellement le contexte du monde. D’autant que tu parles de l’un des villages créer par Agon dans ses folles aventures en dehors de la ville.

Voilà, la parenthèse est close ! Néanmoins, faut avouer un truc sur ce rp, il a une putain d’ambiance. D’accord, la première partie de vie de la femme et sa fille, j’ai cru à un flashback ou à une connerie du genre, puis, en avançant, j’ai compris où tu nous emmenais. Certes, la scène dans la maison du commanditaire fait un peu clicher de film américain, sauf que ça marche. Nous sommes ici, occupés à suivre une Lenore hyper fermée à l’écrit dans ce contrat d’assassinat.

Et qu’est-ce qui me plaît particulièrement dans ce rp ? C’est simplement la direction que prend Lenore, une sorte de justice parfaitement arbitraire afin de se débarrasser d’un homme trop jaloux. Un contrat qui, une fois en face des personnes, bloque Lenore et l’oblige à agir plutôt qu’à rester inactive. Là ou à certains moments, tu adoptais une certaine prudence et une distance pour certaines actions, tu fonces tête baisser pour distribuer ta propre justice.

Et c’est ça que j’trouve marrant, par rapport à une discussion que nous avons eu par rapport aux mercenaires sur la chatbox, c’est à partir du moment où les convictions prennent le dessus qu’on oublie cette loi du mercenariat.

Ici, j’vois un peu ce rp comme un changement de cap. Plutôt que d’éviter ce genre de contrat ou tout simplement agir, tu participes activement à celui-ci et tu t’impliques dans une direction qui est à l’encontre des façons de faire de ton groupe. Et ça, c’est justement ce que je veux voir chez les mercenaires. Certes, ils s’occupent de chose plutôt sale et que d’autre ne feront pas. Néanmoins, il y a toujours une sorte de code que vous respectez.

Donc, voilà, j’ai vraiment bien-aimé cet exploit ! Très intéressant à analysé et à appréhender.

Exploit accompli !


Normal : 20 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS. Deux point en Force et un en Psychisme !
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