« Pinpin revient ! »
L’enfant courrait joyeusement après l’animal échappé de son clapier sous le regard amusé et bienveillant de sa mère.
Les poules caquetaient en picorant le grain distribué par celle-ci, délaissant leur couvée bientôt ramassée pour le déjeuner. La volaille était agitée par le rituel paisible de l’aurore encore timide. Se réchauffant à ses reflets d’or, s’abreuvant des dernières perles de rosée, la basse-cour s’animait gaiement sans parvenir à masquer les rires de la jeune fillette rousse. Peut-être quatre… ou cinq ans ?
Elle plongeait son nez constellé de tâches dans la fourrure si douce d’un lapin au cœur battant de terreur, dans un câlinage innocent, avant de le rendre à contrecœur à sa cage.
« Maman, j’ai tout finis ! Je fais quoi maintenant ? »
La gamine ne tenait pas en place mais dut répéter sa question, tirant doucement sur la robe de sa mère dont l’attention avait été happée au loin, à l’orée de la forêt bordant leur ferme.
« Vas te laver les mains et le visage, chérie. Revenant à elle, elle balaya les protestations de sa fille d’un sourire maternel ne lui laissant aucune alternative.
- Et ensuite, nous irons apporter le panier pour papa aux champs.
- Ouiiiiiii !!! Je veux aider à la moisson du blé ! » Répondit-elle en sautillant d’anticipation.
- Tu m’aideras à distribuer l’eau déjà. Et si t’es sage… Tu pourras tresser les épis pour la fête avec nous… Mais seulement si tu fais attention à ne pas déranger les hommes avec leurs faux ! » Pactisa la mère au plus grand plaisir de l’enfant qui fila aussi vite à l’intérieur de la masure de pierre au toit de chaume.
La paysanne secouait la tête d’amusement ne quittant du regard sa pétillante progéniture que pour reporter son attention à l’orée de la forêt.
Elle hésita un instant. Sa fille occupée à l’intérieur de la maison, les animaux suffisamment nourris. Elle décida de s’enquérir de cette silhouette sombre immobile qui les observait.
Pas besoin de conclusions hâtives, ni de procès d’intentions. Ce n’était peut-être qu’une personne sans histoires ? Elle s’approcha sanas se cacher, mais non sans appréhension.
La personne ne bougea pas, n’eut pas de mouvement de fuite, ni d’agressivité. Elle ne semblait même pas chercher à se dissimuler.
Une personne encapuchonnée qui ne détourna même pas son regard de la fermette et du bâtiment alors que la mère s’adressait à elle.
« Bonjour ?
- …
-Je peux vous aider ? Êtes-vous perdue ? … ou affamée ?
- …
- Comment vous appelez-vous ?
- …
-Est-ce que vous me comprenez ? »
La situation étrange devenait inconfortable. La paysanne approcha une main de l’épaule de la silhouette silencieuse afin d’attirer son attention afin qu’elle quitte de son regard insistant le bâtiment où se trouvait sa fille.
L’étrangère eut un mouvement de recul, esquivant le contact. Au cours d’un long silence, son instinct de protection regagnant le dessus, la mère commença à regagner lentement la ferme, d’un pas hésitant d’incompréhension sans tout à fait se permettre d’accuser des pires volontés. Les pensées trébuchant les unes contre les autres par excès de méfiance.
Un pas, deux.
Enfin une voix qui la fit se retourner, la laissant perplexe par son discours incongru.
« Ne la quittez jamais plus…
- …
- … Elle aura besoin de vous, même adulte. » Lâcha dans un soupir la silhouette qui fit demi-tour sans plus d’explication que cette prophétisassions, s’enfonçant davantage dans le bois en direction de Brücken-Fluss.
La paysanne suivi du regard cette étrange apparition aux cheveux roux. Puis regagna d’un pas hâtif sa demeure et sa fille.
Jeu 31 Aoû 2017 - 15:20L’enfant courrait joyeusement après l’animal échappé de son clapier sous le regard amusé et bienveillant de sa mère.
Les poules caquetaient en picorant le grain distribué par celle-ci, délaissant leur couvée bientôt ramassée pour le déjeuner. La volaille était agitée par le rituel paisible de l’aurore encore timide. Se réchauffant à ses reflets d’or, s’abreuvant des dernières perles de rosée, la basse-cour s’animait gaiement sans parvenir à masquer les rires de la jeune fillette rousse. Peut-être quatre… ou cinq ans ?
Elle plongeait son nez constellé de tâches dans la fourrure si douce d’un lapin au cœur battant de terreur, dans un câlinage innocent, avant de le rendre à contrecœur à sa cage.
« Maman, j’ai tout finis ! Je fais quoi maintenant ? »
La gamine ne tenait pas en place mais dut répéter sa question, tirant doucement sur la robe de sa mère dont l’attention avait été happée au loin, à l’orée de la forêt bordant leur ferme.
« Vas te laver les mains et le visage, chérie. Revenant à elle, elle balaya les protestations de sa fille d’un sourire maternel ne lui laissant aucune alternative.
- Et ensuite, nous irons apporter le panier pour papa aux champs.
- Ouiiiiiii !!! Je veux aider à la moisson du blé ! » Répondit-elle en sautillant d’anticipation.
- Tu m’aideras à distribuer l’eau déjà. Et si t’es sage… Tu pourras tresser les épis pour la fête avec nous… Mais seulement si tu fais attention à ne pas déranger les hommes avec leurs faux ! » Pactisa la mère au plus grand plaisir de l’enfant qui fila aussi vite à l’intérieur de la masure de pierre au toit de chaume.
La paysanne secouait la tête d’amusement ne quittant du regard sa pétillante progéniture que pour reporter son attention à l’orée de la forêt.
Elle hésita un instant. Sa fille occupée à l’intérieur de la maison, les animaux suffisamment nourris. Elle décida de s’enquérir de cette silhouette sombre immobile qui les observait.
Pas besoin de conclusions hâtives, ni de procès d’intentions. Ce n’était peut-être qu’une personne sans histoires ? Elle s’approcha sanas se cacher, mais non sans appréhension.
La personne ne bougea pas, n’eut pas de mouvement de fuite, ni d’agressivité. Elle ne semblait même pas chercher à se dissimuler.
Une personne encapuchonnée qui ne détourna même pas son regard de la fermette et du bâtiment alors que la mère s’adressait à elle.
« Bonjour ?
- …
-Je peux vous aider ? Êtes-vous perdue ? … ou affamée ?
- …
- Comment vous appelez-vous ?
- …
-Est-ce que vous me comprenez ? »
La situation étrange devenait inconfortable. La paysanne approcha une main de l’épaule de la silhouette silencieuse afin d’attirer son attention afin qu’elle quitte de son regard insistant le bâtiment où se trouvait sa fille.
L’étrangère eut un mouvement de recul, esquivant le contact. Au cours d’un long silence, son instinct de protection regagnant le dessus, la mère commença à regagner lentement la ferme, d’un pas hésitant d’incompréhension sans tout à fait se permettre d’accuser des pires volontés. Les pensées trébuchant les unes contre les autres par excès de méfiance.
Un pas, deux.
Enfin une voix qui la fit se retourner, la laissant perplexe par son discours incongru.
« Ne la quittez jamais plus…
- …
- … Elle aura besoin de vous, même adulte. » Lâcha dans un soupir la silhouette qui fit demi-tour sans plus d’explication que cette prophétisassions, s’enfonçant davantage dans le bois en direction de Brücken-Fluss.
La paysanne suivi du regard cette étrange apparition aux cheveux roux. Puis regagna d’un pas hâtif sa demeure et sa fille.