Septimus sortit de sa tente, le regard déterminé, les cheveux en désordre. Il se dépêcha de les attacher dans une queue de cheval, et fit apparaître Armoiries, sa keyblade. Sa ballade n’allait pas être de tout repos, et il se tenait prêt à tout. Il prit quelques inspirations, pour se vider la tête mais également pour calmer son cœur qui battait trop vide, serré par l’appréhension. C’était probablement une erreur qu’il allait commettre. Toutefois, s’en était une qu’il avait besoin de commettre.
Le maître de la keyblade posa d’abord un pied, prudemment dans cet océan violacé. Celui-ci rencontra une surface solide mais invisible, comme il s’y était attendu. Et aussi bizarre que ça puisse être. Rassuré de ne pas s’être trompé là dessus, il progressa normalement dans ce nouvel espace. Si ce n’était son îlot, il n’y avait absolument aucun point de repère, aucune différence entre le sol, le ciel et les « murs ». Sa progression allait être très étrange, et il devrait faire attention à ne pas se perdre. Même s’il était ici pour se trouver.
Après quelques minutes de marche, son refuge lui apparut au loin, sur la ligne d’horizon. La distance qu’il avait parcouru lui semblait infime. Pourtant, ce n’était pas le cas. Le jeune homme se demanda s’il ne devait pas faire demi-tour. Puis il se fit violence, et fit taire la part couarde de son être. Il allait avancer, et il allait enfin faire quelque chose de sa vie. Fermant les yeux une demi-seconde, il les rouvrit, et continua son chemin.
Brusquement, une boule violette, sombre, tomba du ciel et lui fonça dessus. L’étudiant prit Armoiries à deux mains, et la plaça de manière horizontale, pour stopper l’attaque. Cependant, son arme n’arrêta rien. Et son corps fut indemne. Confus, il regarda autours de lui. Puis il vit des sans-coeurs apparaître. Beaucoup de sans-coeurs. Peut-être trop même. Des dizaines d’ombres, de soldats et de pirates voltigeurs lui firent face.
Inspirant une grande quantité d’air dans ses poumons, il s’élança brutalement dans leur direction, tournant sur lui même pour les repousser. Son attaque fonctionna, et repoussa ses adversaires, tout en détruisant deux ombres. Il leva ensuite sa keyblade aussi haut qu’il put, et frappa le sol de toutes ses forces, pour créer une onde de choc, voire même détruire ce qui le maintenait. Mais rien ne se passa. Perplexe, il ne réfléchit cependant pas plus puisqu’il dut parer les attaques de trois soldats qui visaient son coeur. Il sourit face à sa réussite avant de grimacer de douleur. Un voltigeur venait de lui griffer tout le dos, laissant une grande estafilade sanglante, et déchirant par la même occasion son manteau dont l’insigne du Consulat était maintenant illisible.
Le keybladeur recula immédiatement, et frappa le sol de ses pieds pour atteindre cette vermine. Il donna un violent coup d’estoc qui transperça et détruisit le pirate volant. Alors qu’il chutait inévitablement, il remarqua deux ombres et un soldat qui l’attendaient, prêts à lui sauter dessus. Il tourna sur lui-même pour arriver tête la première sur eux. Et lorsqu’il fut suffisamment prêt, il déchaîna la foudre autours de lui, les pulvérisant. En touchant cette surface dure, il fit une rapide roulade pour se retrouver de nouveau sur ses pieds, et toucha sa gourmette, ce qui déploya son armure.
Un soldat le frappa sur le côté tandis qu’un pirate l’attaqua du dessus. Le blond frappa le premier de son poing, le repoussant, et bloqua le coup du second avec sa keyblade. Il ne put rien faire quand trois ombres s’attaquèrent à son dos. Fort heureusement, son armure encaissa bien les coups. Il se concentra un instant, et fit apparaître son mille patte géant ainsi que le pot magique. Puis il se repartit à l’assaut de ces êtres ténébreux.
Après un quart d’heure de combat acharné, il s’assied à terre et miniaturisa son armure. Son front était couvert de sueur, ses joues étaient complètement rouge et sa blessure dans le dos le faisait atrocement souffrir. Mais tout compte fait, il ne s’en était pas si mal sorti. Après deux minutes de repos, il se leva et reprit le chemin qui menait à l’îlot – du moins il l’espérait. Il avait faim, et surtout il avait envie et besoin de repos.
Le lendemain, Septimus retenta d’explorer les environs. Il alla plus loin que la première fois mais des rondouillards et des cracheurs de feu l’obligèrent à fuir. Il avait réussi à en tuer deux de chaque, mais leurs attaques étaient bien trop puissantes pour qu’il se risque davantage là-bas, même avec son armure. Le résultat de cette journée fut deux côtes fêlées et trois jours de repos où il ne put rien faire d’autre que penser à sa faiblesse constante. Voilà la seule chose de certaine dans sa vie.
Le sixième jour, le maître de la keyblade continua son expérience. Ses côtes le faisaient encore légèrement souffrir lorsqu’il respirait, mais la douleur était supportable. Il s’avança de nouveau dans ce monde violacé, et essaya de faire un détour de la zone des rondouillards – difficile à dire où c’était exactement, et s’il y parvenait sans repères. Lorsqu’une boule ténébreuse fonça vers lui, il tenta de l’esquiver par un bond sur le côté. Mais il n’y parvint pas.
Il s’équipa immédiatement de son armure, et regarda ses nouveaux ennemis. Ou plutôt son nouvel ennemi. Il s’agissait d’un grand sans-coeur, de la taille d’un rondouillard, en armure de samouraï rouge, et qui portait un bouclier où se dessinait une tête volumineuse de… dragon ? Sur ses gardes, le jeune homme observa la créature. Pourquoi était-elle seule ? Est-ce que ça voulait dire qu’elle était plus puissante que les autres ? Ou bien cet endroit était-il complètement aléatoire et chaotique ? Alors qu’il s’apprêtait à passer à l’attaque, bien décidé à rouer de coup cet être ténébreux, il remarqua alors derrière son dos deux petits épéistes portant des chapeaux chinois ainsi qu’une bannière où apparaissait leur symbole de malheur.
Deux épéistes et un défenseur en somme. Il devrait pouvoir les gérer. Le keybladeur envoya sur eux trois petites boules de feu, et se jeta sur le premier épéiste qui avait paré sa magie. Il donna un violent coup dans l’arme de son adversaire, ouvrant totalement la garde de celui-ci, et trancha le corps de l’épéiste qui disparut dans un nuage noirâtre. Il se retourna ensuite vers le second, mais un coup de bouclier l’éjecta à plusieurs mètres de là. Alors qu’il était toujours sonné, l’épée du sans-coeur transperça son armure et sa jambe droite de part en part. Il hurla de douleur alors que les larmes montaient à ses yeux.
Le blond donna de vagues coup au niveau de sa jambe, désireux que cette douleur s’arrête, que le sans-coeur disparaisse. Mais si l’épée fut retiré, accroissant davantage sa douleur, ce ne fut pas le cas de son ennemi. S’aidant de son bras, il se recula et tenta de redresser son tronc, afin de voir la situation. Le samouraï défenseur avançait lentement vers lui tandis que l’épéiste balançait son arme de droite à gauche. Il lança sa keyblade aussi fort qu’il put vers ce dernier. A la fin de son geste, ses yeux perçurent la laideur de sa blessure, la quantité de sang perdue, la vision de son os à l’air libre totalement rouge. La bile lui monta immédiatement à la bouche et il eut un violent vertige qui l’obligea à s’allonger. Son arme revint vers lui mais il n’était pas en état de la rattraper, elle alla se perdre derrière lui.
Oui, il avait fait une erreur en venant ici. Oui, il allait peut-être mourir à cause de ça, si ce n’était au moins de l’être ténébreux, ce serait de ses blessures. Néanmoins, s’il mettait de côté cette douleur insupportable, il n’était pas terrifié. Il n’était pas en colère. Il n’était pas triste. Seul le calme régnait dans son esprit. S’il devait mourir ici, alors ce serait le cas. Derrière son casque, un sourire fleurit sur ses lèvres. Il avait peut-être trouvé une réponse au final.
Le bouclier du défenseur samouraï ouvrit la gueule, et happa son bras gauche qu’il commença à mâchonner. Cette nouvelle douleur parcourut ses nerfs et le força à revenir à la réalité alors qu’il hurlait de toutes ses forces. Septimus tenta stupidement de repousser le bouclier, et de dégager son bras à l’aide de la force brute. Mais il n’en avait pas assez. Il n’avait pas l’amplitude non plus pour réellement être efficace. Il continua pourtant à taper du poing sur le bouclier, et à le pousser pour se dégager. Jusqu’à ce que l’idée lui vienne d’utiliser Armoiries. Il rappela à lui son arme et la coinça dans la gueule du bouclier. Puis il fit feu. L’explosion le repoussa plus loin tandis que le samouraï était déséquilibré et chutait à terre. Sentant sa conscience lui échapper, il invoqua une nouvelle fois son mille-patte, et lui ordonna de partir loin d’ici. Puis il s’évanouit.
Le maître de la keyblade posa d’abord un pied, prudemment dans cet océan violacé. Celui-ci rencontra une surface solide mais invisible, comme il s’y était attendu. Et aussi bizarre que ça puisse être. Rassuré de ne pas s’être trompé là dessus, il progressa normalement dans ce nouvel espace. Si ce n’était son îlot, il n’y avait absolument aucun point de repère, aucune différence entre le sol, le ciel et les « murs ». Sa progression allait être très étrange, et il devrait faire attention à ne pas se perdre. Même s’il était ici pour se trouver.
Après quelques minutes de marche, son refuge lui apparut au loin, sur la ligne d’horizon. La distance qu’il avait parcouru lui semblait infime. Pourtant, ce n’était pas le cas. Le jeune homme se demanda s’il ne devait pas faire demi-tour. Puis il se fit violence, et fit taire la part couarde de son être. Il allait avancer, et il allait enfin faire quelque chose de sa vie. Fermant les yeux une demi-seconde, il les rouvrit, et continua son chemin.
Brusquement, une boule violette, sombre, tomba du ciel et lui fonça dessus. L’étudiant prit Armoiries à deux mains, et la plaça de manière horizontale, pour stopper l’attaque. Cependant, son arme n’arrêta rien. Et son corps fut indemne. Confus, il regarda autours de lui. Puis il vit des sans-coeurs apparaître. Beaucoup de sans-coeurs. Peut-être trop même. Des dizaines d’ombres, de soldats et de pirates voltigeurs lui firent face.
Inspirant une grande quantité d’air dans ses poumons, il s’élança brutalement dans leur direction, tournant sur lui même pour les repousser. Son attaque fonctionna, et repoussa ses adversaires, tout en détruisant deux ombres. Il leva ensuite sa keyblade aussi haut qu’il put, et frappa le sol de toutes ses forces, pour créer une onde de choc, voire même détruire ce qui le maintenait. Mais rien ne se passa. Perplexe, il ne réfléchit cependant pas plus puisqu’il dut parer les attaques de trois soldats qui visaient son coeur. Il sourit face à sa réussite avant de grimacer de douleur. Un voltigeur venait de lui griffer tout le dos, laissant une grande estafilade sanglante, et déchirant par la même occasion son manteau dont l’insigne du Consulat était maintenant illisible.
Le keybladeur recula immédiatement, et frappa le sol de ses pieds pour atteindre cette vermine. Il donna un violent coup d’estoc qui transperça et détruisit le pirate volant. Alors qu’il chutait inévitablement, il remarqua deux ombres et un soldat qui l’attendaient, prêts à lui sauter dessus. Il tourna sur lui-même pour arriver tête la première sur eux. Et lorsqu’il fut suffisamment prêt, il déchaîna la foudre autours de lui, les pulvérisant. En touchant cette surface dure, il fit une rapide roulade pour se retrouver de nouveau sur ses pieds, et toucha sa gourmette, ce qui déploya son armure.
Un soldat le frappa sur le côté tandis qu’un pirate l’attaqua du dessus. Le blond frappa le premier de son poing, le repoussant, et bloqua le coup du second avec sa keyblade. Il ne put rien faire quand trois ombres s’attaquèrent à son dos. Fort heureusement, son armure encaissa bien les coups. Il se concentra un instant, et fit apparaître son mille patte géant ainsi que le pot magique. Puis il se repartit à l’assaut de ces êtres ténébreux.
Après un quart d’heure de combat acharné, il s’assied à terre et miniaturisa son armure. Son front était couvert de sueur, ses joues étaient complètement rouge et sa blessure dans le dos le faisait atrocement souffrir. Mais tout compte fait, il ne s’en était pas si mal sorti. Après deux minutes de repos, il se leva et reprit le chemin qui menait à l’îlot – du moins il l’espérait. Il avait faim, et surtout il avait envie et besoin de repos.
Le lendemain, Septimus retenta d’explorer les environs. Il alla plus loin que la première fois mais des rondouillards et des cracheurs de feu l’obligèrent à fuir. Il avait réussi à en tuer deux de chaque, mais leurs attaques étaient bien trop puissantes pour qu’il se risque davantage là-bas, même avec son armure. Le résultat de cette journée fut deux côtes fêlées et trois jours de repos où il ne put rien faire d’autre que penser à sa faiblesse constante. Voilà la seule chose de certaine dans sa vie.
Le sixième jour, le maître de la keyblade continua son expérience. Ses côtes le faisaient encore légèrement souffrir lorsqu’il respirait, mais la douleur était supportable. Il s’avança de nouveau dans ce monde violacé, et essaya de faire un détour de la zone des rondouillards – difficile à dire où c’était exactement, et s’il y parvenait sans repères. Lorsqu’une boule ténébreuse fonça vers lui, il tenta de l’esquiver par un bond sur le côté. Mais il n’y parvint pas.
Il s’équipa immédiatement de son armure, et regarda ses nouveaux ennemis. Ou plutôt son nouvel ennemi. Il s’agissait d’un grand sans-coeur, de la taille d’un rondouillard, en armure de samouraï rouge, et qui portait un bouclier où se dessinait une tête volumineuse de… dragon ? Sur ses gardes, le jeune homme observa la créature. Pourquoi était-elle seule ? Est-ce que ça voulait dire qu’elle était plus puissante que les autres ? Ou bien cet endroit était-il complètement aléatoire et chaotique ? Alors qu’il s’apprêtait à passer à l’attaque, bien décidé à rouer de coup cet être ténébreux, il remarqua alors derrière son dos deux petits épéistes portant des chapeaux chinois ainsi qu’une bannière où apparaissait leur symbole de malheur.
Deux épéistes et un défenseur en somme. Il devrait pouvoir les gérer. Le keybladeur envoya sur eux trois petites boules de feu, et se jeta sur le premier épéiste qui avait paré sa magie. Il donna un violent coup dans l’arme de son adversaire, ouvrant totalement la garde de celui-ci, et trancha le corps de l’épéiste qui disparut dans un nuage noirâtre. Il se retourna ensuite vers le second, mais un coup de bouclier l’éjecta à plusieurs mètres de là. Alors qu’il était toujours sonné, l’épée du sans-coeur transperça son armure et sa jambe droite de part en part. Il hurla de douleur alors que les larmes montaient à ses yeux.
Le blond donna de vagues coup au niveau de sa jambe, désireux que cette douleur s’arrête, que le sans-coeur disparaisse. Mais si l’épée fut retiré, accroissant davantage sa douleur, ce ne fut pas le cas de son ennemi. S’aidant de son bras, il se recula et tenta de redresser son tronc, afin de voir la situation. Le samouraï défenseur avançait lentement vers lui tandis que l’épéiste balançait son arme de droite à gauche. Il lança sa keyblade aussi fort qu’il put vers ce dernier. A la fin de son geste, ses yeux perçurent la laideur de sa blessure, la quantité de sang perdue, la vision de son os à l’air libre totalement rouge. La bile lui monta immédiatement à la bouche et il eut un violent vertige qui l’obligea à s’allonger. Son arme revint vers lui mais il n’était pas en état de la rattraper, elle alla se perdre derrière lui.
Oui, il avait fait une erreur en venant ici. Oui, il allait peut-être mourir à cause de ça, si ce n’était au moins de l’être ténébreux, ce serait de ses blessures. Néanmoins, s’il mettait de côté cette douleur insupportable, il n’était pas terrifié. Il n’était pas en colère. Il n’était pas triste. Seul le calme régnait dans son esprit. S’il devait mourir ici, alors ce serait le cas. Derrière son casque, un sourire fleurit sur ses lèvres. Il avait peut-être trouvé une réponse au final.
Le bouclier du défenseur samouraï ouvrit la gueule, et happa son bras gauche qu’il commença à mâchonner. Cette nouvelle douleur parcourut ses nerfs et le força à revenir à la réalité alors qu’il hurlait de toutes ses forces. Septimus tenta stupidement de repousser le bouclier, et de dégager son bras à l’aide de la force brute. Mais il n’en avait pas assez. Il n’avait pas l’amplitude non plus pour réellement être efficace. Il continua pourtant à taper du poing sur le bouclier, et à le pousser pour se dégager. Jusqu’à ce que l’idée lui vienne d’utiliser Armoiries. Il rappela à lui son arme et la coinça dans la gueule du bouclier. Puis il fit feu. L’explosion le repoussa plus loin tandis que le samouraï était déséquilibré et chutait à terre. Sentant sa conscience lui échapper, il invoqua une nouvelle fois son mille-patte, et lui ordonna de partir loin d’ici. Puis il s’évanouit.