Un peu de repos
Nouvelle journée de travail pour la stagiaire que je suis et lorsque je me dirige vers le planning pour voir quelle tâche m’attend, je m’aperçois que mon nom n’est pas inscrit dessus. Je vais donc voir la secrétaire derrière son comptoir pour lui demander pourquoi je n’ai aucun reportage à réaliser… Je commence légèrement à paniquer, me disant qu’en fait, je ne suis pas à la hauteur de ce qu’ils attendent de moi et ne veulent qu’une chose, me faire rentrer chez moi.
Elle se lève de sa chaise et me fait signe de la suivre. Je marche donc dans des couloirs de l’Éclaireur que je ne connaissais pas. Elle me fait passer dans différents couloirs pour prendre un ascenseur qui nous mène au deuxième étage. Endroit où je n’ai jamais mis les pieds. Sûrement que cet étage n’est accessible que pour tout ce qui touche à « l’administratif ».
Lorsque le petit bruit typique des ascenseurs nous fait comprendre que nous sommes arrivés à destination, les portes s’ouvrent et la secrétaire prend encore un couloir sur notre gauche, puis encore un autre sur la droite et nous arrivons enfin devant une porte où est écrit « numérisation ». Elle ouvre la porte, appuie sur l’interrupteur et je m’engouffre dans cette pièce.
Elle n’est pas bien grande. Plusieurs étagères sur lesquelles sont entreposées des cartons, un bureau au centre de la pièce sur lequel il y a un ordinateur portable auquel est branché deux écrans et deux scanners.
Je la remercie et je récupère le premier carton à ma disposition. Je le pose sur un tabouret pour qu’il soit à ma hauteur. Je vois que sur le carton il y a une date, enfin c’est surtout un mois. Je crée donc un dossier sur l’ordinateur avec cette même date.
Je récupère deux premiers documents à numériser. Je les installer dans chacune des machines et les scanne. Cela ne mets pas longtemps. Je les enregistre dans le dossier crée un peu plus tôt. Je récupère les deux documents et les pose sur le bureau et je réitère l’opération jusqu’à ce que je le premier cartons soient totalement vide.
Cela met bien une heure à faire. Et puis, je commence à avoir mal aux doigts à faire toujours les mêmes mouvements. Je les fais craquer un à un, puis ensuite mon dos et ma nuque. Ça fait bien longtemps que je n’avais pas fait ça et ça fait un bien fou d’entendre ces petites bulles de gaz éclater.
Lorsque j’ai enfin terminé le premier carton, je remet à l’intérieur tous les documents scannés, je le porte le met à l’extérieur de la pièce près de l’ascenseur et je repars au travail en refaisant les mêmes opérations avec le deuxième carton. Mais avant de me remettre à la tâche, je regarde rapidement le nombre de cartons qui me donneront une vague idée du nombre de documents à numériser… Et en fait, je ne suis pas prête de me reposer.
Je décide cependant de ne pas trop peser à ça et je me remets au boulot en mettant les bouchées doubles. Mais je dois l’avouer que me retrouver seul dans cette pièce sans aucuns bruits hormis celui des machines… Je m’ennuie un peu.
Je regarde vite fait si j’ai un accès à Internet, il y en a un. Je vais sur un site pour écouter de la musique, je n’en choisis aucune en particulier et décide faire passer une playlist de plusieurs chansons en boucle pour avoir un peu de présence. Mais pour pas que je me fasse remarquer, je ne mets pas le son trop fort. Je n’ai pas envie que quelqu’un débarque ici et me vois en train de squatter la connexion et écouter de la musique, on pourrait croire que je préfère m’amuser plutôt que de bosser.
Je reprends enfin ma tâche et je me rends compte que je vais légèrement plus vite avec ces chansons qui passent, ça me motive un peu plus et c’est beaucoup plus agréable.
Au bout de plusieurs heures, je finis par sortir le dixième et dernier carton de la pièce. Je retourne une dernière fois dans la salle de numérisation et j’éteins la musique et quitte la page Internet sur laquelle j’étais, pas besoin de laisser ça à disposition de n’importe qui. Je reprends l’ascenseur pour rejoindre la secrétaire qui est toujours derrière son comptoir.
Je sors des locaux du journal et comme il n’est pas trop tard, j’en profite pour me balader encore un peu, histoire de flâner avant de rentrer pour reprendre une nouvelle journée de travail demain.
- Bonjour. Excusez-moi. Je ne vois pas mon nom sur le planning, il y a un problème ?
- Non aucuns. Juste qu’en fait le rédacteur en chef pense que vous avez pas mal bossé ces derniers temps et…
- Il veut que je m’en aille, c’est ça ? Ho je le sentais venir, je suis une minable stagiaire…
- Pas du tout ! Non, en fait, il n’a pas de reportage pour vous. C’est juste qu’il y a des documents à scanner et il est un peu occupé en ce moment et donc du coup, il ne vous a pas inscrite. C’est pourquoi il m’a dit de vous dire que vous pouvez prendre une journée de repos et retourner chez vous pour profiter de votre famille.
- Vraiment ? Je suis rassurée !
- Vous êtes une bonne stagiaire, n’en doutez pas.
- Merci. Mais c’est quoi ces documents à scanner ? S’il est occupé, je peux peut-être m’en charger ?
- Vous travaillez tous les jours depuis que vous êtes arrivés. Vous ne voulez pas vous reposer un peu ?
- Ça ne me dérange pas. Et puis, dans un sens, je me reposerai aussi. Ce n’est pas le même travail que je fais durant les reportages.
- Si vous faites ça, vous allez serez dans les petits papiers sur rédacteur. Vous ne faites pas ça pour bien vous faire voir j’espère ?
- Non pas du tout ! Je veux faire ça pour aider et puis cet endroit me plait. J’aime bien passer du temps ici et…
- Je plaisantais, ne vous mettez pas la rate au court bouillon.
- Non aucuns. Juste qu’en fait le rédacteur en chef pense que vous avez pas mal bossé ces derniers temps et…
- Il veut que je m’en aille, c’est ça ? Ho je le sentais venir, je suis une minable stagiaire…
- Pas du tout ! Non, en fait, il n’a pas de reportage pour vous. C’est juste qu’il y a des documents à scanner et il est un peu occupé en ce moment et donc du coup, il ne vous a pas inscrite. C’est pourquoi il m’a dit de vous dire que vous pouvez prendre une journée de repos et retourner chez vous pour profiter de votre famille.
- Vraiment ? Je suis rassurée !
- Vous êtes une bonne stagiaire, n’en doutez pas.
- Merci. Mais c’est quoi ces documents à scanner ? S’il est occupé, je peux peut-être m’en charger ?
- Vous travaillez tous les jours depuis que vous êtes arrivés. Vous ne voulez pas vous reposer un peu ?
- Ça ne me dérange pas. Et puis, dans un sens, je me reposerai aussi. Ce n’est pas le même travail que je fais durant les reportages.
- Si vous faites ça, vous allez serez dans les petits papiers sur rédacteur. Vous ne faites pas ça pour bien vous faire voir j’espère ?
- Non pas du tout ! Je veux faire ça pour aider et puis cet endroit me plait. J’aime bien passer du temps ici et…
- Je plaisantais, ne vous mettez pas la rate au court bouillon.
Elle se lève de sa chaise et me fait signe de la suivre. Je marche donc dans des couloirs de l’Éclaireur que je ne connaissais pas. Elle me fait passer dans différents couloirs pour prendre un ascenseur qui nous mène au deuxième étage. Endroit où je n’ai jamais mis les pieds. Sûrement que cet étage n’est accessible que pour tout ce qui touche à « l’administratif ».
Lorsque le petit bruit typique des ascenseurs nous fait comprendre que nous sommes arrivés à destination, les portes s’ouvrent et la secrétaire prend encore un couloir sur notre gauche, puis encore un autre sur la droite et nous arrivons enfin devant une porte où est écrit « numérisation ». Elle ouvre la porte, appuie sur l’interrupteur et je m’engouffre dans cette pièce.
Elle n’est pas bien grande. Plusieurs étagères sur lesquelles sont entreposées des cartons, un bureau au centre de la pièce sur lequel il y a un ordinateur portable auquel est branché deux écrans et deux scanners.
- Et voila. En fait, tu vas devoir numériser toutes les photos que tu trouveras dans les cartons qui sont là. Tu as pour ça deux scanners à ta disposition pour pouvoir travailler plus rapidement.
- D’accord. Mais pourquoi faire ça ? Enfin, je veux dire…
- Comme vous avez pu le voir, tout n’est pas utilisé au format papier puisque nos avons aussi un support visuel. Et donc, il y a des documents qui prennent de la place. Et notre pièce de stockage qui est aussi celle de numérisation, donc ici. Ce n’est pas bien grand. Et avec le temps, on va se retrouver enseveli et…
- Je vois ce que vous voulez dire.
- Et depuis que le journal a été crée, nous ne faisons que stocker encore et encore, ça prend vraiment trop de place. Du coup avec la numérisation de tous ces documents, nous seront moins surchargés.
- Je comprends.
- Mais si tu veux changer d’avis et que tu préfères profiter de ta journée de repos. Je peux comprendre.
- Non, je vais le faire. Ne vous inquiétez pas.
- D’accord. Alors quand tu auras numérisez l’intégralité du contenu de ces cartons. Il te suffira de les sortir de la pièce et de les entreposer près de l’ascenseur. Quelqu’un s’occupera ensuite de les récupérer et de s’en débarrasser. Et quand tu auras terminé, tu pourras après te reposer.
- Ça marche.
- Tu pourras retrouver le chemin après ?
- Oui.
- Et bien à tout à l’heure. Et bon courage !
- D’accord. Mais pourquoi faire ça ? Enfin, je veux dire…
- Comme vous avez pu le voir, tout n’est pas utilisé au format papier puisque nos avons aussi un support visuel. Et donc, il y a des documents qui prennent de la place. Et notre pièce de stockage qui est aussi celle de numérisation, donc ici. Ce n’est pas bien grand. Et avec le temps, on va se retrouver enseveli et…
- Je vois ce que vous voulez dire.
- Et depuis que le journal a été crée, nous ne faisons que stocker encore et encore, ça prend vraiment trop de place. Du coup avec la numérisation de tous ces documents, nous seront moins surchargés.
- Je comprends.
- Mais si tu veux changer d’avis et que tu préfères profiter de ta journée de repos. Je peux comprendre.
- Non, je vais le faire. Ne vous inquiétez pas.
- D’accord. Alors quand tu auras numérisez l’intégralité du contenu de ces cartons. Il te suffira de les sortir de la pièce et de les entreposer près de l’ascenseur. Quelqu’un s’occupera ensuite de les récupérer et de s’en débarrasser. Et quand tu auras terminé, tu pourras après te reposer.
- Ça marche.
- Tu pourras retrouver le chemin après ?
- Oui.
- Et bien à tout à l’heure. Et bon courage !
Je la remercie et je récupère le premier carton à ma disposition. Je le pose sur un tabouret pour qu’il soit à ma hauteur. Je vois que sur le carton il y a une date, enfin c’est surtout un mois. Je crée donc un dossier sur l’ordinateur avec cette même date.
Je récupère deux premiers documents à numériser. Je les installer dans chacune des machines et les scanne. Cela ne mets pas longtemps. Je les enregistre dans le dossier crée un peu plus tôt. Je récupère les deux documents et les pose sur le bureau et je réitère l’opération jusqu’à ce que je le premier cartons soient totalement vide.
Cela met bien une heure à faire. Et puis, je commence à avoir mal aux doigts à faire toujours les mêmes mouvements. Je les fais craquer un à un, puis ensuite mon dos et ma nuque. Ça fait bien longtemps que je n’avais pas fait ça et ça fait un bien fou d’entendre ces petites bulles de gaz éclater.
Lorsque j’ai enfin terminé le premier carton, je remet à l’intérieur tous les documents scannés, je le porte le met à l’extérieur de la pièce près de l’ascenseur et je repars au travail en refaisant les mêmes opérations avec le deuxième carton. Mais avant de me remettre à la tâche, je regarde rapidement le nombre de cartons qui me donneront une vague idée du nombre de documents à numériser… Et en fait, je ne suis pas prête de me reposer.
Je décide cependant de ne pas trop peser à ça et je me remets au boulot en mettant les bouchées doubles. Mais je dois l’avouer que me retrouver seul dans cette pièce sans aucuns bruits hormis celui des machines… Je m’ennuie un peu.
Je regarde vite fait si j’ai un accès à Internet, il y en a un. Je vais sur un site pour écouter de la musique, je n’en choisis aucune en particulier et décide faire passer une playlist de plusieurs chansons en boucle pour avoir un peu de présence. Mais pour pas que je me fasse remarquer, je ne mets pas le son trop fort. Je n’ai pas envie que quelqu’un débarque ici et me vois en train de squatter la connexion et écouter de la musique, on pourrait croire que je préfère m’amuser plutôt que de bosser.
Je reprends enfin ma tâche et je me rends compte que je vais légèrement plus vite avec ces chansons qui passent, ça me motive un peu plus et c’est beaucoup plus agréable.
Au bout de plusieurs heures, je finis par sortir le dixième et dernier carton de la pièce. Je retourne une dernière fois dans la salle de numérisation et j’éteins la musique et quitte la page Internet sur laquelle j’étais, pas besoin de laisser ça à disposition de n’importe qui. Je reprends l’ascenseur pour rejoindre la secrétaire qui est toujours derrière son comptoir.
- Te revoila ? Tout s’est bien passé ?
- Oui, j’ai fais les dix cartons !
- Et bien bau coulot ! Je suis sûre que le rédacteur sera content de ne plus avoir ça à faire. Merci beaucoup !
- C’était sympa de faire autre chose que de prendre des photos ou de filmer. Et puis ça enrichi un peu mon travail de stagiaire.
- C’est vrai. Et bien, tu peux rentrer chez toi. Je vais demander à Max de passer prendre les cartons. Tu les as bien laissé là où je te l’avais dis ?
- Oui !
- D’accord. Bonne fin de journée Daenerys.
- Merci à vous aussi !
- Oui, j’ai fais les dix cartons !
- Et bien bau coulot ! Je suis sûre que le rédacteur sera content de ne plus avoir ça à faire. Merci beaucoup !
- C’était sympa de faire autre chose que de prendre des photos ou de filmer. Et puis ça enrichi un peu mon travail de stagiaire.
- C’est vrai. Et bien, tu peux rentrer chez toi. Je vais demander à Max de passer prendre les cartons. Tu les as bien laissé là où je te l’avais dis ?
- Oui !
- D’accord. Bonne fin de journée Daenerys.
- Merci à vous aussi !
Je sors des locaux du journal et comme il n’est pas trop tard, j’en profite pour me balader encore un peu, histoire de flâner avant de rentrer pour reprendre une nouvelle journée de travail demain.