Smells Like Teen Spirit
L’horloge vient d’être réparée te rapporte tes soldats. Enfin, tu vas pouvoir aller faire un tour à son sommet comme tu te l’étais promis quand tu étais arrivé ici, il y a déjà si longtemps. Tu préviens tes soldats que tu t’absentes une petite heure pour aller en ville, mais que tu gardes un moyen de communication au cas où il devrait y avoir un souci.
Une fois cela fait, tu te mets en direction de la Gare du Couchant pour prendre le prochain train en direction de la cité principale. Tu marches d’un pas léger et flânes un brin sur le chemin de la station, comme l’adolescent que tu n’as jamais été. Tu montes les marches qui te mènent vers l’arrêt en sautillant, comme si tu jouais à la marelle. Une fois arrivée en haut de l’escalier, tu remarques un panonceau qui t’indique que la prochaine navette arrivera dans moins de deux minutes. Tu commences à taper du pied et des doigts sur ta cuisse quand une petite chanson émerge dans ta tête.
— Mm Mm, Mm Mm, Mm Mm, Mm Mmmm, muses-tu d’un coup.
Voilà que les wagons montrent le bout de leur nez. Une fois qu’ils s’arrêtent devant toi, tu y rentres et t’installes dans un siège confortable. Dans cinq minutes, tu seras arrivée à la Gare Centrale. Tu contemples de ta place le soleil sombre qui a pris cette teinte à cause des exactions de la Coalition Noire. Un drôle de sentiment commence à t’envahir, terne et lancinant, comme une douleur sourde qui ne voudrait pas partir, mais cela n’enlève rien à ta bonne humeur. Une fois que ta destination est en vue, la mélodie que tu as dans la tête se fait de plus en plus présente, comme si elle voulait sortir de tes entrailles.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut, chantes-tu doucement.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
Une fois que le train s’est arrêté, tu débarques sur les quais et cherches la porte qui donne accès au toit du clocher. Tu demandes un renseignement à quelqu'un non loin de toi et elle à l'amabilité de te la montrer. Tu la remercies et t’y engouffres. Une volée de marche s’offre à toi, tu vas en avoir pour un bout de temps, mais cette musique est là pour te faire passer le temps.
— Quand il fait noir, c’est moins dangereux, reprends-tu un peu plus fort.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu.
— Je me sens stupide et contagieux.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu, hey.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu.
— Je me sens stupide et contagieux.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu, hey.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
Te voilà en tout en haut de la tour, tu sens le vent qui s’invite dans le petit promontoire qui permet d’admirer le magnifique panorama que l’horloge offre. On t’a parlé d’un temps où le soleil était toujours crépusculaire, tu te dis que tu aurais aimé voir ce portrait à l’époque.
— Et puis j’oublie… pourquoi j’ai ce goût, recommences tu as fredonné.
— Ah oui, c’est vrai, ça me fait sourire.
— Et puis c’est dur, si dur de trouver.
— Tant pis, et à quoi… bon chercher.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Ah oui, c’est vrai, ça me fait sourire.
— Et puis c’est dur, si dur de trouver.
— Tant pis, et à quoi… bon chercher.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
Ce drôle de sentiment te reprend tout d’un coup, tu te postes alors sur le muret devant toi et continue ta litanie.
— Quand il fait noir, c’est moins dangereux, souffles-tu à demi-mot
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu.
— Je me sens stupide et contagieux.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu, hey.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu.
— Je me sens stupide et contagieux.
— Nous y voilà, c’est rien qu’un jeu, hey.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
— Eh Oh, Eh Oh, Eh Oh, Là-haut.
Une fois que ta chanson a fini de sortir de tout ton cœur, des larmes commencent à perler sur ton visage triste, comme si on venait de t’enlever quelque chose pour l’éternité. Comme si cette part de toi ne te sera plus jamais rendue. D’où te vient ce sentiment, tu n’en sais rien, mais il est bel et bien présent. Tu regardes l’horizon droit devant toi, te tenant le bras gauche de ta main droite et pleurant silencieusement toutes les larmes de ton corps.
Dernière édition par Abigail Underwood le Mer 3 Mai 2023 - 22:48, édité 1 fois