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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Les Orphelins

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La Générale resta immobile alors que la géante s’approchait des trois personnes. La tireuse, au contraire, se retira plus au niveau du joueur de pipeau. Tandis que la géante aux yeux à la fois vides et blancs allait frapper, elle courut vers elle, les armes dégainées, camouflée par la carrure de son alliée. Arrivée au niveau de ses talons, elle se propulsa dans les airs en concentrant sa force psychique sous ses pieds, vola quelques mètres en hauteur et passa au-dessus du mastodonte, l’épée brandie, prête à frapper la très jeune femme aux cheveux longs. Elle n’eut le temps de voir une silhouette s’approcher vivement.

« DEGAGEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE ! » hurla le jeune homme aux cheveux roses, en lui assénant un violent coup de pied embrasé à la joue. La Générale fut propulsée vers un des murs du château comme une gerbe de flammes, et se releva. Elle regarda l’homme aux pieds de feu et se débarrassa de sa propre cape d’un geste brusque. Elle serra plus fort son bouclier dans sa main, mit un pied en avant en le brandissant derrière elle, courut quelques mètres et lança de toutes ses forces son écu vers son adversaire. Ce dernier s’avança lui aussi pour s’éloigner de ses alliés et en hurlant de rage, attrapa le bouclier en plein vol, enveloppant ses propres mains d’un rideau de flammes. Du bouclier émana alors une onde de lumière, aveuglant une petite seconde la plupart des gens présents dans la salle, procurant une grande douleur aux plus ténébreux d’entre eux. Le maître de la keyblade se tordit de douleur et fut repoussé aussitôt. L’homme aux cheveux roses hurla bien mais ne ploya pas… avant que plusieurs coups de feu ne retentissent et le touchent au ventre. Elle courut dans sa direction, faisant revenir dans ses mains le bouclier qu’il tenait encore, s’apprêtant à l’achever d’un coup descendant. Le maître de la keyblade s’interposa à son tour, faisant virevolter sa keyblade devant lui. Plusieurs éclairs jaillirent et la touchèrent à la poitrine, sans la ralentir, la blessant juste un peu. Derrière eux, la géante tombée essayait de se relever. La générale s’arrêta devant l’élu de la keyblade et frappa violemment, échangea quelques coups, parant les siens. Il parvint à la toucher, faisant apparaître de sa main libre quelques traits qui la touchèrent à la jambe, au niveau de la blessure provoquée plus tôt dans la journée. Elle sembla légèrement sonnée par la douleur mais ne cria pas.

Sa botte vint s’écraser violemment sur le mollet du maître de la keyblade. Elle profita de sa douleur pour frapper du tranchant de son bouclier ses côtes à découvert. Sa keyblade était alors dirigée vers le sol, sa gorge sans la moindre protection. Elle abattit son épée.

Elle fut bloquée par la tête de Dragneel. Ce dernier s’était interposé pour prendre le coup à la place en pleine machoire. Quelques instants plus tard, elle vit le combattant grogner et lui arracher l’épée qu’elle tenait dans les mains par la force de ses crocs. Il tenait alors entre ses dents la lame bloquée, et d’une violente morsure dans l’acier, la brisa en hurlant à nouveau :


« HAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNSSSSSS JE VAIS T’EX-PLO-SEEERRRRRRRRRRRRRRRRR. » Il hurla encore davantage sur la dernière syllabe. Comme la lumière s’était échappée du bouclier des valkyries, un torrent de flammes émana de son corps, alors que l’élu de la keyblade s’échappait. La Générale fit quelques pas en arrière, faisant apparaître dans sa main libre sa hallebarde qu’elle aurait du mal à manier convenablement d’une seule main. Il y eut une rafale de coups de feu de la part de la militaire, mais Dragneel ne sembla jamais les subir. Il fit quelques pas et frappa de son poing en feu. Elle para, le bouclier absorbant une grande partie du choc. Mais il frappa encore, et encore, multipliant les coups de poing. La générale réussit à en parer une grande partie, mais dut subir tous les autres de plein fouet, au visage, au ventre, aux côtes, sans broncher. Le bouclier, intact, tenait bon. Son bras, lui, commençait à faiblir. Le dragon attrapa alors l’écu de ses deux mains, hurlant de rage face à la douleur de ce contact magique, du à la différence entre son cœur et la pureté du bouclier… Il le fit tomber de force, avant de la frapper au visage de son propre front, la mettant au sol aussitôt, éclaboussant de son sang tapis, œuvres et dalles du hall du château.

Elle resta éveillée et vit du coin de l’œil, malgré le sang coulant sur ses paupières, le maître de la keyblade tenir tête à la géante, l’accabler de ses coups, alors que la jeune femme restait en retrait. Dragneel courait vers Hans pour le blesser. Sans bouger d’un cil, elle fit tout ce qu’elle pouvait. Natsu s’immobilisa dans sa course… Il essaya de se libérer de l’emprise psychique et réussit bien à bouger, à un peu avancer. La force mentale de la générale n’était pas assez forte. Mais elle se releva, prit sa hallebarde et l’attaqua, frappant une première fois le dragon du tranchant de sa hallebarde, avant d’enfoncer la pointe de la hache dans son dos.

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La splendeur du spectacle, l’odeur de la chair et du sang, la vue d’un corps malmené. Le joueur de pipeau était à un rien de sourire, porté par l’ivresse du spectacle jusqu’à ce que la teigne à la chevelure improbable s’approche de lui. La peur ? Pas un seul instant. Une pointe de colère naissant dans son torse.

Le pantin le ralentissait, pas suffisamment, il le sentait. Tout comme il sentait la chaleur lécher son visage à l’instant où naquit les flammes dans la poigne du mercenaire, il osait ?!

D’un geste précipité, le manipulateur se redressait et tendait son bras devant lui, mimant le geste de son vis-à-vis. Trois détonations se faisant entendre, le soldat cherchant vainement à attirer l’attention, son action perdue alors que les flammes s’apprêtaient à atteindre Hans. La déflagration s’arrêtait dans les airs, lobée autour d’une barrière invisible que tentait difficilement le joueur à maintenir. Les traits déformés par la rage, la sueur perlant sur son front, il projetait son geste afin de dévier la magie contre l’un des épais murs de la bâtisse.


Vous ne comprenez donc rien !

Il pestait de rage, les traits passant de la colère à l’amertume. Il dressait alors son autre main, la levant vers les cieux avant de l’abaisser avec violence, projetant son énergie sur le mercenaire afin de le maintenir à même le sol. Accompagnant le Capitaine des Gardes pour le mettre hors d’état de nuire.

Une douleur, une image dans son esprit, la violence d’un coup sur la tête.

Hans s’affaissait sur lui-même, amenant son bras à son front en conservant la persistance d’une masse fonçant sur lui. Il titubait, libérant ainsi son emprise sur le mercenaire, celui-ci tout aussi circonspect devant la situation que ne pouvait l’être l’idiot qui ne comprenait rien. Davy Jones n’était plus, ou du moins, n’était plus à lui. L’affreuse migraine envahissait son esprit, perturbant son être, brisant sa garde à l’instant où une keyblade volait dans sa direction et le frappait en plein torse.

Le souffle coupé, les yeux injectés de sang, un filet de sang glissant le long de sa joue. Il se redressait devant le spectacle de la géante au sol, inconsciente et hors de son contrôle, ainsi que de la tireuse tenant deux armes dans une course folle pour distraire le mercenaire. Il en avait assez. Inconsciemment, le joueur de pipeau s’élevait un bref instant dans les airs alors que que ses deux bras se croisaient devant son torse.

Il en avait assez de jouer. Il redoublait d’efforts, relâchant son emprise sur les êtres dans la pièce, prenant le risque de les libérer pour s’étendre et libérer la magie qui circulait dans son corps.

Une vague d’énergie envahissait l’entièreté du hall, un silence s’installait, un craquement interrompait celui-ci. Le mobilier, les draps, les fresques, le château semblait se mettre en branle entièrement alors que des objets plus incongrus les uns que les autres s’avançaient contre les aventuriers. Il retombait au sol, exténué par l’effort, un genou au sol alors qu’armure et armoire, blason et décoration volaient et virevoltaient dans l’immensité de la pièce. Il s’autorisait à sourire. Rien ne pouvait l’empêcher d’accomplir ses noirs desseins, il était le maître de ses lieux.
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Septimus ne savait plus où donner de la tête. En l’espace de quelques secondes, il avait affronté Primus et une géante aussi grande qu’Ulthane – mais clairement moins forte. Il avait frôlé la mort et avait été sauvé par son ancien camarade. Et maintenant, alors que ses côtes le faisaient souffrir, il allait devoir se battre… contre des meubles. Était-il tombé dans les pommes au début du combat ? Qu’est-ce qui avait entraîné une situation aussi délirante ?

A travers la pièce, l’étudiant vit Hans faiblir et poser un genou au sol. Cela semblait être le moment idéal pour agir. Mais il y avait Raiponce. Elle n’était pas une combattante, et il ne savait pas si elle était capable de se protéger des épées et des lances, des masses d’arme et des lourdes armures qui leur fonçaient irrémédiablement dessus. Sa décision était prise.

Aussi rapidement qu’il le put, le maître de la keyblade déploya son armure – chose qui lui était sorti de l’esprit jusqu’à présent – et fonça en direction de la consule. Il devait la protéger. Alors qu’il se dirigeait vers elle, il lança approximativement plusieurs petits lasers dans la direction du flûtiste. Une fois qu’il fut à ses côtés, il utilisa son corps pour encaisser tout ce qui venait dans leurs directions. Mentalement, il visualisa la personne qu’il devait protéger, et prit sur lui pour encaisser douleurs et blessures qui pourraient la gêner. Ensuite il visualisa Hans. Il allait ressentir le mal qu’il faisait à autrui. D’une manière ou d’une autre.

Le jeune homme n’eut pas le temps de faire plus. Il n’eut pas le temps de penser à Natsu qui l’avait sauvé, et qui était blessé. Il n’eut pas le temps de penser à Roxas qui faisait il ne savait quoi. Une lance le frappa en plein estomac. Malgré l’armure qui le protégeait, il sentit la violence du choc. Puis ce fut une hache. Un tapis. Un casque. Tant bien que mal, il tentait d’écarter ce qu’il pouvait grâce à Armoiries. Et il essayait d’éviter que Raiponce ne soit blessée. Malgré le fait qu’il ait pris des précautions, rien ne lui affirmait qu’il arriverait à tout encaisser.

Finalement, une armoire lui fonça dessus, et l’ancien mercenaire fut écarter de la jeune femme. Le poids de l’objet et sa vitesse le firent très vite tomber. Il utilisa toute la force qu’il lui restait pour éviter d’être écrasé… et pour rester conscient. S’il s’effondrait maintenant, la jeune femme perdrait le peu de protections qu’il était capable d’offrir. Et elle était la seule à pouvoir aider son ancien camarade. Il lui restait un rôle à jouer.


-ROXAS!
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Il ne lui avait pas été facile de laisser cette femme —un peu plus tôt leur alliée— souffrir sous le feu du jeune mercenaire. Mais elle avait dû s’y résoudre, car elle était de facto leur ennemie, ou du moins pour le moment. Les autres l’avaient défendue de ses coups, la sauvant d’une mort certaine, et elle leur en était infiniment reconnaissante. Mais l’heure n’était pas aux remerciements, alors elles les avaient protégés du mieux qu’elle pouvait, se concentrant pour lancer des barrière et des soins qui aideraient peut-être ces guerriers dans un combat mettant très clairement leurs vies en péril.

Et soudain, la situation changea. Le responsable de tout ce malheur semblait connaître une douleur intense. L’attitude de la guerrière devint autre, plus humaine, comme si elle était présente à nouveau. Et on entendit la géante grogner non loin. Raiponce en profita alors pour soigner la blessure impressionnante de Natsu —causée un peu plus tôt par la valkyrie. Elle posa sa main dans son dos, maitrisant mieux sa magie par ce medium. Le blessé râla quelque peu mais ne semblait pas en danger de mort. La voix de la jeune femme avait à peine commencé à s’élever, ses cheveux à briller, et elle fut stoppée nette par le phénomène qui les entourait. Les meubles se rapprochaient du centre de la pièce. Tous ceux qui étaient encore capables de se lever se rassemblèrent au centre, prêts à en découdre. Raiponce tenta de terminer sa chanson mais la blessure n’était pas guérie, elle n’en avait pas eu le temps.

Alors que les coups des meubles allaient s’abattre sur elle, qu’elle croisait naïvement ses bras devant elle et fermait les yeux, Septimus apparut et prit les coups à sa place. Commença à nouveau une lutte de coups, à ceci près que ce n’étaient pas des êtres vivants qu'ils devraient combattre.

-Merci… souffla-t-elle, incertaine quant au fait qu’il l’entendrait.


Ils ne se connaissaient pas deux heures plus tôt, pourtant il semblait prêt à se sacrifier pour qu’elle puisse vivre. Peu importaient ses motivations, ça n’en était pas moins courageux. Elle sentait une vague protectrice, et que ce qui l'atteignait lui était moins douloureux. Tandis qu’ils prenaient les coups et souffraient, elle lançait en toute direction des sorts de protection et de soin. Elle voyait la guerrière mal en point mais elle était actuellement incapable de lui prodiguer les soins dont elle avait réellement besoin. Elle n'était pas la grande mage qu'ils auraient tous mérité, pourtant elle n’en restait pas moins déterminée à donner toute l’assistance que toute forme de vie en elle voudrait bien lui offrir.

Brusquement, elle fut sortie de son incantation, happée par une haute chaise en bois qu'une force inexplicable mouvait. Elle aperçut Septimus, lui aussi emporté par un meuble imposant. Il semblait crier quelque chose mais elle n’entendit pas quoi.

Un hurlement retentit alors. Projetée au sol, tête frappant le sol, elle se retourna vers son origine.

-HEY MON GARS. QU’EST-CE QUE TU VAS FAIRE CONTRE CA ? TOUT TON BAZAR C’EST DE LA GROSSE CAMELOTE !


Avait-il la moindre idée du risque qu’il prenait ? Sans doute pas, mais c’était peut-être la chance à saisir, le risque qu’il fallait prendre, sous peine de voir tous leurs efforts réduits à néant. Un bras de feu sortit du corps de Natsu et emporta tout à proximité, entamant un brasier qui dégageait une fumée impressionnante. La solidité du bois n’y changea rien, les meubles se mirent aussi à brûler au contact de la flamme. Les étendards partirent en poussière. Heureusement que le sol était fait de pierre et non de bois car il n’y aurait pas survécu, heureusement que les plafonds étaient assez hauts pour être tous juste noircis par la fumée car un grand incendie aurait  ainsi pu démarrer. Raiponce eut tout juste le temps de se relever  et de s’échapper de toute forme d’objet combustible. Le brasier prenait tout, alors que Natsu —presque fou de rage — donnait des coups dans tous les sens autour de lui. Elle jeta un oeil fébrile vers l’instigateur aux cheveux blancs et s’inquiéta de savoir ce que serait la prochaine étape. Que leur réserverait-il ? Et surtout, qu’allait-il bien pouvoir faire de toutes ces mères ?
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La musique s’arrêta.

Elle ferma les yeux, sentant ses rétines brûler, et frotta ses paupières pour enlever… de l’eau ? Non c’était plus compact, c’était du sang. Elle se pencha en avant, sans comprendre, tentant d’ouvrir une nouvelle fois un œil. Ravness se souvenait seulement avoir résisté, en vain et… il y avait Hans. Toujours devant elle ainsi que le mercenaire et… Depuis quand était-il là ?
Son instinct la fit regarder à sa droite mais quand elle essaya de bouger, elle ressentit la douleur perçante qui attaquait le moindre de ses membres. Elle vit une commode se projeter sur elle mais ne put l’éviter. La commode l’emporta dans sa ruée, l’éloigna du centre du hall pour la frapper contre un des murs du château, un peu plus loin du combat. Ce n’était pas fini. Alors qu’elle tomba au sol, la commode se retirant légèrement, celle-ci commença à la frapper de ses volets et de ses tiroirs, sans qu’elle ne puisse rien y faire.

Toutes ses sensations se bousculant au même moment dans son cœur et son corps, toutes ces choses ;.. l’impression d’avoir été brûlée vive, le sentiment d’avoir été trompée, voire outragée par l’esprit d’un autre, la douleur des coups, le constat de l’échec. Et le fait d’être humiliée par du mobilier. Ravness pouvait supporter beaucoup de choses mais… Non. Non, elle ne pouvait pas supporter beaucoup de choses, elle savait sa patience incroyablement limitée et… elle était absolument excédée. Toujours allongée, entre un mur et une étagère la rouant de coups, elle ignora la douleur et attrapa de ses deux mains les pieds de la commode, se leva, souleva le mobilier et se retourna pour, avec un cri de rage, fracasser l’objet contre la pierre, l’éclatant en plusieurs morceaux et copeaux de bois.

Elle haleta et retomba à genoux, tout en regardant tous les autres combattre eux aussi des objets divers. Tous les autres… ils l’avaient rejoint mais Roxas n’était pas encore là. Elle ne savait plus si elle était en colère de ne pas le voir arrivé à ce stade de la bataille, ou si elle était heureuse de pouvoir encore agir sans qu’il ne la gêne. Mais… Ravness avait besoin de temps. Elle ne pouvait plus se battre, se lever. Elle essaya de faire apparaître son épée, mais elle ne l’avait plus. Il en était de même pour sa hallebarde. Il ne lui restait vraisemblablement que son bouclier et une arbalète dans sa poche intérieure.

Alors, tout ce que pouvait faire la jeune capitaine, c’était attendre. Reprendre ses forces et faire confiance à des coéquipiers qu’elle détestait. Non. Elle avait sa part de responsabilité dans toute cette histoire et le chapeau sur la tête de ce Hans ne s’ôterait pas de lui-même. D’un geste elle fit apparaître le bouclier des valkyries dans sa main, posa le tranchant de celui-ci sur le sol et força de tous ses membres pour se relever. Elle y parvint, tituba, bascula.


« Je te tiens. »

La femme qu’elle avait combattue plus tôt, Elena Curtis, supporta son poids de ses épaules, l’aidant à rester debout.

« Tu peux marcher ? »

« Oui. » répondit la garde, hésitant une petite seconde avant de donner une réponse, alors qu’elle regardait avec méfiance le combat et Natsu balayer le hall de ses flammes. « Vous êtes Elena Curtis. »

« Jamais entendu parler. » Pourtant à quelques centimètres de son visage balafré, Ravness ne put déceler l’indice d’un mensonge sur les traits de la tireuse d’élite qui ne la regardait même pas, qui ne semblait même pas surprise par la question. « Qui est ce type ? »

« Hans. Il a pris le contrôle de l’ensemble des mères de tous les mondes et les a réunies pour les exécuter. Vous pouvez encore vous battre ? »

« Oui. Attends, on s’éloigne un peu. »

À moitié portée par la militaire, elle essaya de marcher pour mettre plus de distance encore entre le combat et elles deux. De plusieurs points de vue, Ravness ne se souvenait que d’un seul combat comparable à celui-ci, cet affrontement que la générale Cissneï, le lieutenant Nirid, le Commandant Tidus et elle-même avaient mené contre Chernabog, alors qu’elle était bien moins forte qu’en cette heure. Et pourtant, elle était de nouveau blessée, presque incapable de combattre.

« Je connaissais Oakley. »

Cette fois-ci, la tireuse d’élite la regarda. Mais il lui sembla que c’était moins pour la mention du nom de sa fille que pour le temps utilisé. « Elle a disparu. » prononça la générale d’une voix calme. Curtis fronça les sourcils, et malgré le fait qu’elle se soit crue insensible depuis la disparition de son amie, comprendre que même sa mère n’avait pas eu de nouvelles d’elle lui fit mal. « On… Tu ne devrais pas combattre ? »

Elle ne détacha pas ses yeux d’Elena Curtis, ne sachant que penser de son mutisme. Aujourd’hui… le combat attendrait.

« Aujourd’hui, je ne combats que pour moi. »

Un sourira apparut sur le visage de la militaire qui répondit nonchalamment : « Tu m’en diras tant. »

Bien.

Général Primus hocha la tête et se détacha de Curtis. Elle n’avait jamais combattu avec ou contre son amie, mais avait l’occasion de le faire avec sa mère et son idole.
« Il faudra que nous parlions. » Elle marcha vers Hans, toujours concentré sur la manipulation du mobilier, jouant avec fureur de ses notes sur son pipeau. Plus loin, une armure animé par le musicien perdit son épée qui vola dans la pièce pour arriver pile dans la main droite de la générale. Claudiquant, elle pressa le pas mais devant elle, surgit un ennemi qu’elle n’aurait jamais pensé combattre. L’énorme tapis couvrant la partie centrale du hall se souleva, prenant la forme d’une vague et se dressant contre elle. Elle serra de toutes ses forces la poignée de son épée, gardant son bouclier près du corps, prête à parer. La vague de tissu fondit sur elle. Ravness se jeta en avant, passant sous la vague, sentant le tapis commencer à la couvrir. Elle réussit une roulade, se releva et trancha violemment le tissu, le découpant en deux parties.
Elle voulut continuer mais les deux parties s’animèrent bien vite. Ravness évita la première bande de tapis, toujours aussi grande malgré la scission… mais la deuxième s’enroula autour de ses pieds. Elle faillit tomber mais… malheureusement, parvint à garder l’équilibre. L’autre partie du tapis revint à la charge et alors qu’elle voulut trancher l’entrave à ses pieds, saisit son bras violemment et le tordit dans son dos. Cette fois-ci, Ravness tomba, la main droite et les deux jambes paralysées, et comme pour la dissuader de se débattre, les bannières et étendards du hall fondirent vers elle, commençant eux aussi à l’envelopper, formant autour d’elle un véritable cocon.

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Haletant, le manipulateur se redressait. Chancelant, il dansait d’un pied à l’autre devant le spectacle. Il s’estimait heureux d’avoir une portion de son esprit libéré de sa prestation grâce aux flammes de l’idiot à la tignasse rose, tout en refusant de les voir gagner.

De sa main gauche, il serrait le poing dans l’assurance de son emprise sur la Générale. De sa main droite, il roulait de son poignet et assura la rotation du mobilier du château.

Tout ceci n’était pas suffisant. Le joueur du pipeau brillait d’une nouvelle aura, nimbant son corps d’une couleur blanchâtre allant jusqu’à déranger sa propre coiffure. Un bref moment, inexplicable, il semblait que le Chapeau du Magicien s’ornait d’une nouvelle teinture. Une réponse de l’univers gravitant en lui, les étoiles brillantes d’un nouvel éclat.

Un coup résonnait depuis les portes du hall, lourd, empreinte de terreur.

Un second, les gonds des portes s’envolaient sous la force.

Un dernier, ouvrant les portes dans une envolée et déversant le flux des âmes sous son contrôle à même la pièce du château.


Vous allez rejoindre ces âmes dans le tombeau de l’eau.

Un cadavre à la robe rapiécé s’avançait en tête de formation. L’éclat dans l’oeil du mercenaire brillait alors que son membre en flamme passait d’un spectre de couleur à l’autre. Des flammes noires, emprunt à la rage, s’agitent avec toujours plus de frénésie.

La poigne gauche de Hans se relâchait. Un calcul simple à faire. Il préférait abandonner la Générale dans son cocon que de subir le courroux des flammes.

Il dressait son poing, brillant de rage et contractant ses doigts dans un maintien invisible. L’esprit scindé du joueur de pipeau se battait avec le tumulte du mercenaire. Lentement, le bras de flamme noire s’immobilisait et jouait au rythme du poignet de Hans. Il n’exprimait plus rien. Quiconque pouvait décoder l’énervement et l’exaspération dans l’esprit du manipulateur alors qu’il luttait pour prendre le contrôle de ce sortilège afin de le retourner contre ses ennemis.
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Septimus se releva lorsque l’armoire partit en cendres. Fort heureusement, son armure l’avait protégé des flammes, à défaut de la chaleur. Son sort était toujours actif sur Raiponce et Hans mais il ne tenta pas de l’étendre davantage. Sa concentration était bien trop fragile pour cela, il avait déjà du mal à conserver les seuls liens qu’il avait tissé.

L’étudiant respira un peu, soufflant alors que la générale se faisait ligoter. Une part de lui aurait voulu la laisser dans cette situation. Elle n’était plus son héroïne. Elle n’était définitivement pas un modèle à suivre. Toutefois… il ne pouvait pas se le permettre. Primus était plus forte que lui. Et bien qu’elle ne soit pas un modèle de vertu, qu’elle ait de nombreux défauts… elle se battait pour les autres.

Il allait se diriger vers elle lorsqu’un bruit sourd se fit entendre vers les portes. Qu’est-ce qui allait leur tomber dessus maintenant ? Le maître de la keyblade envoya quelques rayons lasers transpercer la tapisserie d’en l’espoir d’affaiblir la structure, puis il invoqua armoiries, se retournant vers le nouveau piège du flutiste.

Et quel piège ! Les mères débarquèrent dans la salle. Trop pour qu’il ne puisse les contenir tout seul. Cependant, le jeune homme n’avait pas le choix. S’il ne permettait pas à Natsu et Primus de se concentrer sur leur adversaire, jamais il ne pourrait gagner. Où était donc Roxas quand on avait besoin de lui ? N’avait-il pas choisi de rester dehors pour s’occuper d’elle ?

À contre-coeur, l’ancien mercenaire fonça sur la mère mort-vivante et la projeta dans le tas, renversant quelques autres otages en prime. S’il n’aimait pas frappé des femmes, il n’aimait surtout pas frappé des femmes innocentes et contraintes d’obéir à un malade mental. Levant la main gauche, il fit jaillir de part et d’autres de la porte des remparts, ne laissant qu’un mince passage qui menait vers lui. Si elles ne lui tombaient pas toutes dessus, et s’il n’affrontait aucune mère ayant une force herculéenne… Il devrait pouvoir s’en sortir ainsi.


-Raiponce, faites ce que vous pouvez pour soutenir nos héros, je m’occupe de nos arrière ! Cria-t-il par dessus son épaule.

Se bercer d’illusions, et espérer que le manipulateur n’avait plus rien dans ses manches. Tenir malgré la douleur venant de son torse, et la fatigue qui menaçait de le laisser à terre. Voilà tout ce qu’il pouvait encore faire pour eux. Ses dernières ressources. Il misait tout sur cette dernière action.
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Franchement, le fait qu'il fasse défoncer la porte par les milfs, je vais pas te le cacher ça m'a aidé de ouf. Nan parce que... je sentais que ça commençait a être la merde, mais j'avais zéro idées de comment me mêler à la fête. Au départ je pensais passer par le toit, mais bon y'avait pas spécialement d'ouverture, et j'avais pas envie que l'autre connasse me pète les couilles donc... le toit resterait intact.

Nan juré je suis passé par la porte. Je te passe le moment où j'ai réussi à me paumer dans le château aussi, ça c'était moins fun. Donc ouais, la porte forcée par les zombies... j'ai attendu un petit peu t'sais... histoire de dégager le passage et de pas me faire emmerder. Puis j'ai pris de l'élan, je me suis lançé, j'ai pris appui sur une maman et j'ai sauté direct sur l'autre naze pour lui coller v'là la tartine de ses morts.

Nan niveau calotte j'avais mis tout ce que j'avais, mais ca restait dans le domaine du pedagogique, c'était pas non plus la patate de forrain au gantelet de fer hein.

Une fois de retour sur le sol, j'ai tapé la pose histoire de, et j'ai commencé a analyser la situation. En vrai, ça se présentait pas si mal. Faut dire que d'où elle était, on pouvait ni la voir, ni l'entendre et ça c'était gold.

Mais y'avait un job à faire, fallait niquer des mères. Alors j ai toisé Hans, en mode encore plus prout prout que lui et je me suis lancé.


Dis... ça en fait beaucoup de mamans pour un seul fils de pute...

J'ai craché par terre un peu cowboy avant de me mettre en garde, sait-on jamais, pis j'ai jeté un regard par dessus mon épaule histoire de vérifier si les autres allaient bien.

Allez... fallait juste garder le cosplay de yen sid dans le champ de vision et dans dix minutes grand max on serait sur le chemin du retour. On se prépare une p'tite protection magique au cas où et c'est parti.
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C’était assurément le personnage le plus singulier qu’elle connût. Ils sursautèrent tous quand les trois coups résonnèrent et que la foule arriva,  mûe d’une seule et monumentale force. Un instant, rien qu’un seul Raiponce oublia qu’elle devait se battre et chercha après sa mère dans tout cet amas de femmes sans volonté, mais elles étaient trop nombreuses dans cette ville pour qu’elle pût l’apercevoir dès leur arrivée.

Quelque chose attira cependant son attention, non loin. Là où, en fait, elle ne s’y attendait pas. Celui qui avait été leur plus grand atout un peu plus tôt, semblait désormais sous l’influence d’une haine encore plus grande que celle appartenant au véritable mercenaire. Il était sous son emprise. Une flamme noire émanait de son être, encore plus menaçante. Elle recula aussitôt à cette vue.

Et puis le héros de la lumière était arrivé. C’était en tout cas ce qu’elle pensait qu’il était, en dépit des événements qui avaient été relatés lors de la grande assemblée consule. Il fallait pourtant bien admettre que malgré sa force renommée, il avait mis du temps pour arriver. En revanche, Roxas les avait aidés à atteindre le château et il était là désormais pour les aider, il n’y avait pas de meilleure preuve de sa bonne volonté. Instantanément, il s’en prit à leur ennemi et le neutralisa au moins pour quelques instants.

Sachant qu’il serait d’une grande aide, Raiponce s’autorisa un sourire déterminé. Elle vit que le mercenaire — possédé un peu plus tôt — semblait désarçonné. C’était peut-être là une preuve que l’homme au chapeau bleu n’avait plus non plus contrôle sur lui.

Mais les mères, elles, restaient encore hypnotisées. Et les autres avaient déjà commencé à se battre avec elles. La jeune femme savait qu’ils y étaient contraints et que si tous étaient là en ce jour, c’était bien pour sauver toutes ces femmes. Malgré tout, il lui était très difficile de contribuer à l’agression de ces femmes démunies et incapables de rivaliser avec une telle force psychique, l’idée la répugnait. Imaginer qu’une seule femme puisse perdre la vie — hypothèse plutôt probable — et laisser derrière elle une famille la rendait presque malade et lui faisait regretter le courage qui l’avait menée à se porter volontaire.

Alors elle fit comme à son habitude, de son mieux. Elle se rapprocha de la guerrière de la lumière. La constriction qui avait opéré sur elle quelques instants plus tôt semblait s’être arrêtée avec l’attaque de Roxas mais elle était encore à terre, sous le choc. Raiponce déposa une main sur elle et lui prodigua des soins, émettant également de la lumière car elle sentait que la blessée y était sensible. Puis, entourée par plusieurs femmes, Raiponce sentit ses cheveux tirer. Les mères tentaient de la neutraliser. En réponse, la jeune fille sortit de leur pouvoir, elle fit le tour du petit groupe avec sa chevelure et noua le tout, tirant de toute ses forces sur cette corde improvisée. Bien que la jeune fille était particulièrement dénuée de muscles, serrées aux jambes, les femmes presque amorphes, perdirent équilibre. L’une tomba, ce qui en poussa d’autres. Elles furent ainsi une dizaine à tomber. Raiponce attrapa une tenture et ne leur laissa pas le temps de se relever, elle les immobilisa dans cette étreinte, retirant aussitôt ses cheveux pour ne pas rester liée à elles.
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Tout d’abord méfiante, elle ne put que laisser la civile lui procurer des soins, incapable de combattre encore. Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’elle sentit l’incommensurable douleur, due à son affrontement avec Natsu, disparaître. Elle qui n’avait sans doute jamais affronté plus fort que le mercenaire, jusqu’ici, se sentait, au fur des nombreux soins, capable de se battre à nouveau. Agenouillée, elle sursauta presque quand elle sentit sortir de sa gorge une des balles de la mère d’Oakley, qu’elle avait combattue plus tôt. Et lorsqu’elle toucha du bout de son index son cou, elle sentit du sang mais aussi une plaie refermée. À vrai dire, même ses blessures à la jambe semblaient refermées. Ravness avait rarement mené des combats où on la soignait. Elle pouvait se souvenir de son retour d’Illusiopolis, où elle avait passé de nombreux jours  à l’infirmerie de la lumière. Aucun soin ne pouvait tenir la comparaison avec ceux de la consule.

La générale se releva et vit la civile s’en aller s’occuper à sa manière de quelques mères de famille. Ce regard en arrière lui permit d’observer Septimus contenir une très grande partie des mères, n’ouvrant à leur pas qu’un fin chemin à travers un rempart. C’était stratégiquement très valable.


« Tss. » siffla-t-elle entre ses dents. Elle détourna le regard. Il aurait pu être utile à Sherwood, s’il n’avait pas trahi ce monde. Soit. Roxas était arrivé, bonne ou mauvaise nouvelle, elle ne pouvait le laisser combattre seul.  Elle n’avait plus d’armes en main, si ce n’est son bouclier. Celles du château continuaient de léviter et de se balader dans le château, avec moins de virulence toutefois. Non… Elle regarda les mères, se souvenant avoir affronté quelques femmes avec des armes. Une, deux… Son psychisme vint ôter les armes de leurs mains avec violence. Elle continua ainsi, ramenant à elle jusqu’à une dizaine d’armes. Celles-ci lévitèrent autour d’elle. Bien… La générale ne s’était pas exercé à cela depuis son combat contre le simili. Décidée, elle courut vers le centre de la pièce, plus ou moins proche de là où se tenait Roxas, toujours en garde. S’il ne voulait pas faire le premier pas… Elle passerait par-dessus sa timidité.

Son mental s’activa, créant à la base de ses pieds de nombreuses bulles de vide qui, arrivée à proximité du simili, éclatèrent et la propulsèrent à quelques mètres de hauteur. Elle resta suspendue dans les airs, les yeux rivés sur Hans alors que les armes la rattrapèrent dans sa course, recommençant à voler autour d’elle. Le regard dur, le visage déformé par la concentration, elle leva sa main droite vers le joueur de pipeau. Les armes la quittèrent brusquement, filant vers Hans. Ce dernier continua de jouer de la musique alors qu’il écartait les lames, grâce à son psychisme, de son espace sans aucune difficulté. Mais les armes ne tombèrent pas, recommençant à voler avant d’atteindre le sol. Elles flottèrent autour de Hans une petite seconde, s’éloignant les unes des autres, formant autour de lui une vierge de fer. La main de la générale se referma, les épées, lances et dagues s’abattirent sur le musicien. Non. À un mètre de lui, dans leur trajectoire, elles s’immobilisèrent toutes.
Ravness redoubla d’efforts, se concentra davantage sur les lames, essayant d’en faire passer au moins une à travers cette barrière psychique.  Mais elle ne pouvait gagner ce combat d’esprit, elle l’avait compris. Soit.

Tout en maintenant sa concentration sur les armes, elle frappa l’air du bouclier des valkyries avec toute la puissance que lui offrait son bras. La lumière au centre de celui-ci gagna en intensité pour projeter, en quelques secondes, un incroyable rayon en direction de Hans, l’atteignant de plein fouet. S’il était bel et bien revenu des morts, ce devait être une créature des plus obscures ténèbres. Et contre cela, elle possédait une excellente arme. Sa concentration se braqua une nouvelle fois sur les lames qui progressèrent de quelques centimètres. Une nouvelle fois, elle frappa de son bouclier, lançant un nouveau sort de lumière devant elle, irradiant la salle du trône. Et qui d’autre qu’elle parvenait à voir, n’était pas aveuglé ? Elle fit un geste de la main droite, profitant de la confusion. Les armes n’avancèrent pas, non… il n’y eut pas de nouvelle lumière. Mais le chapeau du magicien quitta le crane de Hans pour se diriger vers elle.

Arrivé à mi-distance, ce dernier resta bloqué dans les airs, tiré par l’esprit de chacun d’entre eux. Hans mettait dans ce combat-là beaucoup plus de son mental que pour se protéger des épées, aussi, au bout de quelques secondes, le chapeau du magicien commença à revenir vers le joueur de pipeau, lentement mais sûrement.

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La sueur perlait sur le front du joueur, la bouche déformée par la rage alors que la poigne se dressait vers le dessein de ses plans.

Il ne devait pas le perdre.

L’esprit en un seul et mille endroits à la fois, usant et abusant alors que la Chapeau du Magicien s’approchait lentement de sa poigne. Il y avait un choix à faire. La joue déjà devenue bleue, l’une de ses pommettes brisées, il relâchait la pression à cette bulle qui l’entourait pour tendre ses deux bras vers le fruit de sa victoire.

La douleur était sans appel.

Cette Lumière, ces lames, il n’avait plus ressenti cela depuis le jour de sa mort. Cela importait peu.

Identique à une poupée de chiffon bardé d’aiguilles, le manipulateur relevait sa tête et désirait à s’adresser à quiconque dans cette pièce. Inutile. Il devait les abattre maintenant et il ne serait pas seul. L’artifice du porteur de la Keyblade avait eu son effet jusqu’ici, il ignorait simplement le nombre d’âme sous son contrôle. Dorénavant, elle s’empilait les unes sur les pour escalader l’obstacle.

Alors que lui, il s’écartait d’une impulsion avant s’élevait dans les airs en usant de son psychisme. Les pieds ballants, la tête droite, il refusait de périr et ne n’emporter personne à sa chute.


Merci, mercenaire.

Il dressait son poing, frappant l’air alors qu’une colonne de flammes dont l’adolescent à la coupe improbable était responsable s’élevait. Il guidait feu dans sa poigne avant de les abattre autour du blondinet à l’armure et frapper les mères innocentes rejoignant le combat.

Merci, générale.

La seconde main du joueur pointait le plafond et trois lames s’extirpaient de son corps et dansaient autour de lui. C’est alors qu’il fendait l’air, sa main partant de son épaule jusqu’à son bassin. Les trois lames s’enfonçaient dans le coeur d’autres innocentes.

Merci, va-nu-pieds.

Il cessait alors son exécution en liant son esprit à cette longue tignasse qui n’en finissait pas. Et sans le moindre remords, il animait la chevelure d’or et l’enlaçait autour des torses de nouvelles innocentes. Ainsi, encore quelques innocentes trouveront la mort dans l’étouffement.

Allez-y, héros. Avant que d’autres ne meurt.

Les yeux livides du joueur fixaient les deux porteurs, un sourire naissait à son visage alors que deux autres lames s’extirpaient et virevoltait autour de lui
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Septimus avait beau les frapper, les repousser… il en arrivait toujours autant. Combien d’âme y avait-il à travers tous les mondes ? À cet instant, il avait l’impression de devoir toutes les affronter.

Son mur avait eu, au départ, l’effet escompté. Les mères se dirigeaient vers lui, et il les repoussait. D’abord gentiment, à contre-coeur. Puis après, plus violemment, en réponse à leur poussée de plus en plus présente. S’il n’aimait toujours pas ça… l’idée avait fini par prendre une toute petite place dans son cerveau. L’important était de gagner du temps pour les autres.

Ce qu’il avait bien fait à son humble avis. Les premières mères à avoir tenté l’échelle humaine s’étaient prises de méchantes bulles d’air qui les avaient destabilisées. Cependant, elles étaient trop nombreuses. Lorsque l’étudiant en empêchait trois de passer de front, deux à gauche, cinq à droit tentaient leur chance. Lorsqu’il s’occupait de la droite, il manquait de se faire déborder au centre tandis que d’autres rejoignaient leurs camarades.

Et au fil des secondes qui s’écoulaient, son corps le lâchait épuisé. La concentration toujours en alerte, le corps toujours tendu, le combat contre la mère d’Ulthane… tout ça avait un contre-coup. Et il le payait maintenant, au pire moment possible. Il commença à se faire submerger. Puis l’enfer éclata dans son dos, soufflant ses assaillantes comme lui, ébranlant ses murs qui menacèrent de s’effondrer sur eux.

Le gardien de la muraille était inconscient au milieu de tous ces corps de femmes. Certaines mortes. D’autres gravement blessées. D’autres indemnes. Toutes maintenant libre de passer par l’ouverture agrandit qu’avait permis le joueur de flûte.
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Mais quel bâtard cui-là. Je venais d'y mettre la tartine que sa mère aurait du lui mettre et il était en mode "je suis trop cool, je suis théâtral". Nan, nan, nan. Il voulait faire le malin avec les mères, j'allais le laisser faire. Les sauver allait pas l'empêcher de continuer sur d'autres, alors...

J'en ai presque oublié les autres. Je me suis élancé vers lui, et j'ai esquivé une lame, puis une autre. Et quand je suis arrivé à sa hauteur, oh putain... j'ai serré le poing et j'ai mis toute ma force pour le coller au sol. Et j'ai pas attendu. Je l'ai rejoint direct, et je l'ai bloqué pour pas qu'il se relève tout de suite.

J'ai levé le poing de nouveau, et j'y ai écrasé l'arcade. Une fois, deux fois... je faisais un peu le marteau piqueur tu vois. Et je comptais m'arrêter que lorsque j'aurai enfin enfoncé son crane.

Alors en soi ça commençait à marcher. Jusqu'a ce que je me prenne les deux lames de tout à l'heure dans le dos. J'aurai pu les eviter genre... mille fois. Mais j'en avais rien à branler tout ce que je voyais c'était fumer ce gros naze. Alors j'ai fait une pause et je me suis relevé, le temps d'en arracher une de mon dos. Je l'ai lançée en l'air et je l'ai rattrapée pour la lui planter dans le bras au niveau de l'épaule. Là c'était sûr qu'il allait pas bouger tout de suite.

Je me suis rapproché. Les gars si y avait un moment pour envoyer du lourd c'était maintenant. J'ai pris appui sur une jambe, prêt a lui mettre le coup de pied qui lui ferait décoler le reste du corps. Les conneries, c'était fini. Pour peu que les autres me suivent, le rab' qu'il avait eu en revenant à la vie allait se terminer dans cinq minutes.
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Elle aurait aimé pouvoir dire qu’elle avait pu lutter. Mais non. D’une façon aussi soudaine qu’imprévue, elle avait perdu toute forme de contrôle sur son corps et avait assisté à la déchéance de sa conscience. Ses cheveux étaient aussitôt passés de liens protecteurs à de véritables meurtriers, aussi pernicieux que des serpents. Si elle avait pu réagir, elle en aurait crié, pleuré, elle se serait débattue à s'en faire mal. Mais rien. Et sans doute cela aurait pu durer des heures, car en vérité elle ne sut pas combien de temps s’était passé pour elle, inconsciente.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, ou plutôt lorsque ses gestes lui retournèrent, tout son corps se laissa aller ; elle chuta au sol, tomba à genoux ; ses cheveux tombèrent au sol, sortis de leur enchantement. Ses mains retinrent sa tête et son buste de frapper le sol, elle se sentait faible. Elle ne voulait pas perdre espoir mais…

-Pardon…pardon…


Elle n’osait même pas regarder les femmes autour d’elle, victimes de sa vulnérabilité. Au début, elle n’entendit rien, elle ne réfléchissait même pas à ce qui lui avait permis de reprendre le contrôle. Et puis elle entendit les gémissements, les râles, et les coups. Cette force, cette férocité, traversait la salle, cette violence aurait pu choquer n’importe qui en temps normal, retenait là tout le monde en haleine.

Elle regarda autour d’elle et vit Septimus à terre, au bord de l’inconscience. Prenant son unique rôle à coeur, elle s’approcha de lui et entreprit de le soigner avec plusieurs sorts. Même si cela pourrait sembler bizarre pour n’importe qui assistant à la scène, elle enroula ses blessures de ses cheveux et fredonna sa chanson pour le blessé.

Les mères avaient arrêté de lutter. Le chemin jusqu’à leur ennemi et Roxas était désormais plus aisé. Elle posa une dernière main sur son patient et se précipita dans cette direction. Elle resta à une certaine distance, même si ça ne changerait sans doute rien au danger qu’elle encourait. Peut-être qu’elle aurait dû avoir pitié d’un homme victime de coups si violents, chercher à comprendre ce qui avait amené pareille âme à vouloir commettre des faits aussi atroces. Au lieu de cela, elle se concentra sur son devoir de sauver le plus de monde qu’elle pourrait et envoya de grande vagues de lumières blanches vers le dangereux musicien, comme l’avait fait l’envoyée de la lumière un peu plus tôt avec son bouclier. L’effet que cela avait alors eu sur lui ne lui avait pas échappé.

Aussi, même si cette magie n’était pas aussi puissante que le poing du porteur de la Keyblade, elle remarqua que cela faisait effet.
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Diable. Pourquoi ne l’avait-il pas fini ?... Pourquoi le frappait-il encore et encore de ses poings quand une épée pouvait lui transpercer le cœur, quand les flammes pouvaient le transformer en poussière ? La générale soupira et essaya de se relever. Son dernier duel psychique contre le joueur de pipeau l’avait terrassée. Le simple fait d’ouvrir les yeux, de réfléchir, de lever un muscle additionnaient à sa fatigue un mal de tête redoutable. Nul n’était… censé être aussi puissant que Hans. Parmi les vivants, du moins. La puissance de son esprit dépassait tout ce qu’elle avait pu rencontrer. Mais… mais elle était parvenue à le repousser dans ses derniers retranchements. Si autant de lames avaient transpercé l’homme, c’est parce qu’elle avait tenu bon.

Mais là…

Son corps lui disait pourtant que tout était possible depuis que la jeune civile l’avait guérie de ses brûlures, des impacts de balle, de toutes ces plaies. Physiquement, elle aurait sûrement pu combattre encore longtemps. Plus que jamais, toutefois, son esprit l’intimait de ne plus bouger, d’abandonner, de laisser les autres faire. Mais les autres… La générale jeta un œil par-dessus son épaule vers cette jeune femme, cette soigneuse de combat qui s’occupait de l’élu de la keyblade. Ce dernier avait échoué. Autour de lui rampaient quelques femmes grièvement blessées. Lui-même ne semblait plus conscient. Et la petite était incapable de combattre.

Ravness l’observa quelques secondes. La jeune femme finit par quitter le corps de son compatriote pour courir à travers la salle… et pour la première fois peut-être donner l’impression d’attaquer. Elle s’arrêta avant de projeter devant elle comme des arcs de lumière qui s’écrasèrent contre le musicien… La générale hocha la tête. Même cela, elle ne pouvait guère le faire encore.
Un peu plus loin, un cri emplit la salle alors que Natsu, d’une fureur encore plus effroyable que celle qu’elle avait elle-même subie, se précipita vers le trône, laissant dans son sillage un parterre de flammèches. Il roua de coup l’ennemi.

De fait.
De fait, Hans ne parvenait plus à se protéger. Cette barrière inexpugnable qu’il avait érigée autour de lui semblait totalement en miettes. Insister permettrait à la générale de flanquer une nouvelle volée à son ennemi. Elle prit une inspiration, immense et profonde, fermant les yeux, serrant les yeux de douleur. La jeune guerrière sentit sa salive couler douloureusement dans sa gorge alors que son corps tout entier se raidissait. Car il lui fallait demander un dernier service à son cerveau : se faire oublier le temps d’un dernier geste.
Libérée de toute douleur, la générale de la lumière se releva finalement alors que Natsu se faisait repousser, de son côté, par un revers psionique de Hans. Elle ramassa son bouclier qu’elle pesa de ses deux mains, jetant un œil au combat devant elle. La guerrière raidit un bras, tenant l’égide de bout de celui-ci, prit de l’élan, fit quelques pas en avant et lança avec précision et fougue l’arme unique traversant l’atmosphère, filant entre Roxas et le corps de Natsu pour heurter Hans.
Comme pour appuyer son action, une nouvelle fois, elle entendit des coups de feu à ses côtés alors que Curtis tirait quelques dernières balles sur leur ennemi commun. Leurs yeux se croisèrent. La dame lui fit un léger sourire du coin des lèvres suivi d’un clin d’œil plus franc.
Elle s’en allait. Avec elle, la simple idée d’un jour comprendre.

Ravness détourna le regard de la première mère à fuir vraiment l’emprise de Hans et de toutes ses obligations… pour fixer Hans, reportant une colère naissante sur lui.

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Un fou, démon, ne percevant même plus ce qui l'entourait ou ce qu'il avait encore à accomplir.

Les images que son cerveau parvenait encore à comprendre, à analyser, tout ceci ne voulait plus rien dire. Hans devait avoir la moitié de son visage en sang, à en croire le gout de fer à ses lèvres et inondant sa gorge. Il parvenait à oublier, à cacher, cette détresse que la totalité de son corps tentait de lui faire comprendre. L'épée dans son épaule se tordait, tournant sur elle-même selon les ordres du joueur jusqu'à se briser. Le tintiment de cette prouesse résonnant en mille-éclats, bien plus dérangeant qu'une céphalée tout en restant plus délicat que la réponse du guerrier de la Lumière.

Le coup, ferme, puissant. Le pied rentrait dans la cage thoracique du joueur et l'expédiant jusqu'au pied de la capitaine des gardes.

Il roulait, vulgairement, comme ce jour où les villageois l'avaient poignardé et jeté dans la tombe. Un pantin désarticulé. Une source de raillerie qui ne tarirait jamais. Il allait devenir cette horrible figure, haï et détester de tous, l'homme ayant été sur le point de détruire l'amour avant qu'une bande de héros n'arrive et dessine le dernier sourire sur ses lèvres.

Le sang perlait, glissait sur son visage et s'arrêtait à la pommette brisér jusqu'à la commissure de ses lèvres.


C'était bon de vous connaître, un plaisir de partager ce temps avec vous.

Le chapeau au sommet de sa tête, toujours impeccable, choisissait son instant pour chuter et tourner en spiral. Il n'avait plus rien. Seulement un souffle sur lequel se retenir et offrir cette preuve à la capitaine.

Il aurait voulu y parvenir, ne pas se contenter de quelques cadavres entachant le sol de ce château.

Dans un soubresaut, celui de ses poumons crachant le sang qu'il avalait, les gerbes venaient salir l'armure de Primus. Offrant le camaïeu écarlate à l'acier de la garde. Il se refusait à partir seul. Le bras valide se levait, sa main figé dans une poigne invisible alors que le plastron se tordait sous la trace de sa poigne. Il suffoquait ? Elle suffoquerait. Tordait son poignait, faisait crier l'alliage, le joueur se satisfaisait du bruit alors que ses yeux s'empourpraient de rouge.
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En vrai, l'escouade choisie pour cette mission puait vraiment la merde. Y'en avait pas un qui savait faire quoi que ce soit de ses dix doigts. Sans rire. C'était vraiment à moi d'faire tout le taff ? Putain heureusement que j'etais là pour représenter la Lumière parce que c'te naze de Ravness servait vraiment à rien.

Faudra juste que je revienne un de ces quatre sur son bouclier à la con parce que... y s'était passé un truc bizarre quand il m'a frôlé, j'ai pas kiffé.

Bref, Hans toujours pas mort, faisait un truc bizarre avec sa main. Il essayait un truc, j'sais pas trop quoi mais ça devait être dirigé vers Ravness. J'allais y lancer un regard en mode, "tu sais c'qu'y branle?", mais ouais. En fait c'pédé l'écrasait dans son armure. Le truc un peu basique, et une des raisons pour lesquelles j'en porte quasi pas, en dehors de la liberté de pouvoir s'gratter les couilles tranquillement.

T'sais ça aurait été un pote, j'l'aurai bourré direct. J'AI, été réactif. Mais y'avait quand même eu cette demie seconde d'hesitation, j'y vais ? J'y vais pas ?... et... bah c'était pas bon pour le business alors j'y suis allé quand même. Va savoir, p'tête qu'après ça elle changerait d'avis, s'dirait que j'suis sexy et on passerait la nuit la plus torride de nos vies. J'sais pas si c'était la meilleure idée, 'fin c'était pas la partie du plan que je préférais, non. On aurait fait ça, et j'l'aurai jamais rappelé, laissant vingt munnies sur la table de chevet.

Donc j'suis arrivé avec deux ou trois petites foulées, j'y ai attrapé les cheveux et je l'ai claqué deux fois sur le sol avant de shooter dedans. Et euh, bah... merde. J'y ai mis tellement de coeur que la tête s'est complètement détaché du reste. Non sans déconner. Et je voyais déjà les emmerdes arriver ! J'avais fait ça pour aider Ravness et voilà qu'à cent pourcent ça allait me retomber sur la gueule, obligé.

J'ai regardé la tête partir, atterrir, rebondir, et finalement rouler sur le sol. C'était glauque parce que bon c'était quand même un gosse. Un p'tit con qui avait essayé de nous buter nous et toutes les mères de tout le monde mais un gosse quand même. J'ai regardé les autres connement.


Euh, je vous jure sur ma tête que j'l'ai pas fait exprès. J'ai... j'ai pas jaugé.

J'ai regardé la tête qui avait arrêté de rouler.

Bon, c'est pas comme si on avait prévu d'y faire un procès nan ? Quoiqu'il en soit... Ravness fais pas ta feignasse et relève toi.

Et ça, j'savais que ça allait la vénère mais, j'l'ai soignée. J'y ai balancé un petit soin à la con, juste pour lui dire "regarde, si ça va un peu mieux c'est grâce à moi". J'savais que ça la ferait rager.

J'fixais mon regard sur le chapeau à la con. C'etait à l'autre débris de Yen Sid que les potes avaient déglingué. Enfin les anciens songes quoi. Ceux qu'étaient morts.


Bon maintenant deux solutions. Soit, première solution on s'dit que depuis l'début l'chapeau appartient à la Lumière et vous nous laissez récupérer notre bien. Soit... vous tentez de le récupérer, spoiler ça marche pas, vous vous faites éclater par Ravness et moi-même et en finalité on le récupère quand même. Ça appartient à notre ancien Boss, faites pas les cons.

J'les regardais sans forcément prendre de posture menaçante ou quoi. C'chapeau c'était à nous, point barre. C'tait hors de question que quelqu'un nous le prenne. J'en avais rien à foutre de la mémoire de Yen Sid et patati patata. Nan, c'était une question de principe. On allait quand même pas encore passer pour des cons.

Désolé hein, j'vous aime bien, vous êtes tous cools. Mais j'préfère prév'nir que guérir. Parce que ça me ferait mal au cul de devoir vous cogner sur la gueule. Sauf toi Cervantes, t'as un peu servi à que dalle.

Oh et puis cette odeur. J'allais pas surcharger la vanne mais putain Ravness... en rentrant faut que tu crames ton armure et que t'en fasse faire une autre.



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Elle y mettait toute son énergie, toute sa foi, pensant à ce qu'il y avait de beau dans la vie, cette vie qu'ils voulaient tous offrir aux mères, et à leurs enfants. Elle pensait à sa mère oui, mais également à tous ces enfants qui se cachaient derrière tous ces visages rendus inexpressifs. Ils avaient bien trop attendu. Il était temps que leurs mères leur reviennent.

Ils revinrent tous à l'assaut, tous ceux qui étaient capables de combattre du moins. Elle chercha à aider la guerrière de la lumière mais elle ne savait que faire. Au lieu de cela, Roxas mit fin au supplice de cette dernière mais également de leur ennemi.

Et elle la vit, la grosse masse, tomber, rouler, inanimée. L'image fut tant choquante que sa tête tenta de l'en préserver, rendant floue cette vision d'horreur. Elle avait pu deviner dès le départ que cette histoire ne pouvait finir d'une façon favorable aux deux partis. Elle avait déjà connu quelques situations critiques où il fallait aider de graves blessés. Mais à bien y réfléchir, et aussi bête que cela pût paraître, elle n'avait jamais vu la mort. Elle tourna les yeux rapidement, même si ces secondes lui avaient semblé bien trop longues.

Elle entendit vaguement Roxas prononcer quelques paroles, mais elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il disait, les sons étant étouffés par le choc. Elle recula quelque peu et prit appui sur un des meubles qui avait servi de projectile, discrètement, elle ne voulait pas faire de drame.

En vérité elle était heureuse, ou du moins soulagée sur l'instant, que personne ne soit mort. Elle savait que la vie de cet homme ne valait pas tout le malheur qu'il voulait créer. Elle devait reprendre ses esprits, garder la tête froid. Elle se pinça les lèvres et écouta attentivement ce que le porteur de keyblade avait à dire. Au vu de ce qu'il sous-entendait, elle voulait rétablir la vérité.

-Nous n'avons jamais été envoyés pour ça. Nous étions ici pour sauver  les mères, je pense que vous aussi …


Elle joignit ses mains devant sa bouche et afficha un sourire réjoui, malgré le choc qu'elle accusait encore. Elle sentait même ses chevilles chanceller.

-Et merci, nous avons réussi ! Si vous dites que le chapeau vous appartient, alors il est le vôtre.


Elle n'avait jamais pris la parole contre la Lumière, en dépit des liens rompus entre leurs deux groupes, elle croyait encore que leurs idéaux se rejoindraient un jour. Elle aurait presque pu se sentir vexer qu'il les soupçonne de cela, mais elle ne parvenait pas à en vouloir à quelqu'un.

Elle promena ses yeux partout dans cette immense salle. Une multitude de femmes était là, visiblement autant sous le choc, voire plus qu'elle l'avait été quelques instants plus tôt. Elles regardaient autour d'elles, manifestement dans l'incompréhension la plus complète. La dernière fois qu'elles avaient pensé par elles-mêmes, elles étaient certainement chez elles avec leur famille. Elle pouvait comprendre leurs surprise, leur terreur même parfois, de se réveiller loin de chez elles dans le chaos le plus total, ne sachant pas ce qu'elles avaient fait un peu plus tôt.

Elle s'approcha de l'une d'entre elle particulièrement affectée. C'était là qu'on avait le plus besoin de sa présence. Elle prit ses mains dans les siennes et les serra délicatement.

-Madame, n'ayez crainte. Je sais que cela doit vous paraître insensé mais tout va bien aller à présent.


Elle tourna les yeux vers d'autres femmes.

-On vous a jeté un mauvais sort, mais c'est fini. Vous allez pouvoir rentrer chez vous.
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La générale regardait intensément les trois personnes avec qui elle avait dû accomplir cette mission, tour à tour, sans jamais prendre un instant pour sourire, souffler ou ne serait-ce que faire disparaître ses armes. Pour l’heure, alors que Roxas s’exprimait sur les issues de cette rencontre – ou du moins les issues que lui voyait – elle gardait en tête la précaution de se tenir prête à un nouveau combat. Peut-être avait-ce été une erreur tactique de la part de la consule que de la soigner, tant son œuvre avait été efficace. Si la générale sentait sa tête aussi lourde qu’un mur de briques, ressentait un mal de tête de plus en plus violent, et si somme toute elle était désormais quasiment incapable de fournir le moindre effort cérébral, elle se retrouvait en fin de compte en bon état physique. Bien sûr le sang coulait. Son armure l’avait trahie par son acier qui lui rentrait dans la peau, par son étau qui s’était refermé sur elle pour l’écraser. Rien qui ne l’arrêterait, si même Hans n’avait su le faire.

« Nous n'avons jamais été envoyés pour ça. Nous étions ici pour sauver les mères, je pense que vous aussi … »

La générale fronça les sourcils. Le Consulat s’était en effet fort impliqué dans la résolution de ce conflit, elle ne pouvait le nier. Mais les mères n’étaient pas encore toutes sauvées. Ravness vit un voile noir obscurcir sa vision quelques secondes. Elle sentit sa tête tomber légèrement en avant mais… parvint à rester plus ou moins immobile, à ne pas s’effondrer sur elle-même. Sa propre mère nageant dans les flots impies des enfers devait encore être secourue par l’autre expédition. Et en cette dernière, la jeune femme n’avait pas confiance, gardant seulement un espoir.

« Le chapeau de Maître Yen Sid reviendra à la lumière. » conclut la capitaine des gardes, pour songer à autre chose, pour moins souffrir de ses doutes. Elle se pencha, avec douleur, contrite de ses nombreuses erreurs durant ce combat, et ramassa l’objet. C’était elle qui l’avait donné à Hans, malgré elle. Elle, responsable de nombreuses morts, responsable de ce chaos, n’aurait jamais permis à une autre faction ou même une autre personne d’effleurer l’objet à nouveau. Il était bien sûr hors de question que Roxas s’en empare bien qu’elle ne fût pas naïve quant à ses chances de l’en empêcher.
Pour ce qui était du mercenaire, il ne semblait pas intéressé par autre chose que la victoire, encore bouillonnant, alors que le Rejet de Sherwood peinait à tenir sur ses jambes, ne représentant aucun danger.


« Vous avez été bien. » dit-elle d’une voix peu assurée, peu habituée, surtout, aux deux consuls et au mercenaire. Roxas n’était pas visé. Elle le méprisait, oui… mais avait autant de dégoût envers Septimus. Simplement, le simili était puissant en toutes circonstances, efficace même diminué de moitié. Chacun avait su fournir l’effort nécessaire, avait consenti à un sacrifice en ce jour. Cela aurait pu finir différemment.
La jeune civile qui l’avait soignée s’occupait des victimes. Ravness ne pouvait rien faire pour l’aider et avait, avant tout, une autre mission.


« Ne vous aventurez pas sur mon chemin, à l’avenir. » La générale avança sans prononcer un mot de plus, évitant de se concentrer davantage pour la pérennité de sa marche, vers la porte brisée, vers les centaines et centaines de mères de famille allongées, inconscientes ou perdues. Il lui faudrait traverser cet océan de douleur et de questions, avant d’atteindre le concessionnaire Shinra. Nonobstant ce drame, elle ne s’arrêterait qu’en sachant enfin l’artefact de la lumière caché à l’abri de tous, et le corps de Hans brûlé et couvert de sel.
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Vous l’attendiez !!! Enfin, plutôt, vous l’aviez oubliez… Mais oui, aussi incroyable qu’une éclipse lunaire en mois de mars du calendrier Italien, voici cette notation.

Il y avait un message d’encouragement, sauf qu’il sera déporté sur un autre message.

Donc, qu’avons-nous à dire pour ce rp ?

En soit, j’en suis très content. Non, j’dis pas ça à cause de ma présence dans ce rp avec le plus beau des personnages. Mais, réellement, nous avions un postulat de base et nous avons réussi à le respecter du début à la fin.

Ainsi qu’une difficulté, ou plusieurs.

Bon, heureusement que ça n’a pas été les nazes qui ont étés envoyés !

Mais oui, dans la logique de cet event et de ce que nous avions créé ? La difficulté était primordial pour la logique de ce qui en découlait. Ici, traverser la ville et l’affrontement contre l’antagoniste. Donc, oui, ce qui me rends particulièrement heureux ? C’est que nous n’avons gruger aucunes des deux difficultés par facilités ou pour simplement raccourcir le rp.

Et comme le rp de l’autre côté ? C’est toute l’aventure que nous vivons.


Mais bon ! Pas plus de préambule, parlons donc du texte. . .

Général Primus :

En soit, c’est assez compliqué de noter ce rp. Cette raison, j’en parle déjà dans le commentaire précédent et c’est simplement la question d’âge du rp. Oui, j’trouve ça toujours un peu compliqué et j’sais jamais quoi dire ou quoi en penser.

Comme j’y participe, aussi ? Eh bien, j’ai lu et relu les textes et j’ai certains apriori sur celui-ci.

Mais dans ton cas, j’avoue avoir apprécier cette séparation en deux pôles.

Le premier concernant « la quête de Primus » et le second la quête de sa « trahison ». En soit, j’ai trouvé ça malin de faire revenir la mère de Oakley. Pour la simple raison que, c’était totalement logique de la retrouver ici et qu’elle soit sous l’hypnose de Hans. Et puis, mine de rien, ça étoffe le personnage. Les personnages que tu as côtoyé. Et j’pense que c’est ça, la grande force de ce texte. Dans le climat d’infiltration, de découverte et dans le but d’avancer ? Tu transformes un passage « nécessaire mais pénible » en quelque chose d’autres.

Et puis, c’est cool. Tu as joué le jeu de l’hypnose et tes combats avaient un truc de bien.


Septimus :

Ce qui est assez marrant, c’est que tes textes dans ce cas son très précis et que nous n’avons plus cette motivation qui anime Septimus. Là où Primus, Natsu ou Raiponce nous le rappel à interval régulier ? Nous n’avons qu’une mention en début de rp et c’est un la rue par la suite.

Est-ce que c’est un mal ? J’sais pas. En tant que tel, le texte n’est pas alourdi par une phrase d’anime.

Mais, d’un autre côté ? Ça en devient impersonnel. Sur le papier, nous savons pourquoi Septimus à décider de participer. Sauf qu’il y a ce genre de « sentiment » qu’il est une machine agissant pour l’acte plutôt qu’en accord avec l’acte. Tu vois le sentiment que j’en dégage ? C’est plus ou moins le ressenti que j’ai eu à la seconde lecture. Donc, voilà. Pas grand-chose à dire outre ça.


Raiponce :

J’pense que, dans cet rp ? Ce sont tes participations que j’ai préféré. J’en parle dans mon commentaire précédent, l’histoire du contexte et des joueurs se mêlant à celui-ci.

Avec Raiponce ? C’est du pain béni.

Dance ce genre de texte, l’on s’attends tous à y voir des guerriers ou des personnes altruistes. D’y voir un Henri, une Cassandra ou la totalité des membres de la Lumière. Ici ? Raiponce y participe pour de bonnes raisons, prouvant la justesse de ton interprétation. C’est ça le plus intéressant, c’est d’y voir la personne la moins attendu de présente sur les lieux.

Au travers des horreurs décrites par tes compagnons, il y a toujours cette lueur d’innocence que nous retrouvons, que nous profitons.

Et même au plus profond du château, quand le pire arrive, on y retrouve cette petite note. Ton dernier rp, particulièrement, j’ai énormément apprécier ce que tu en faisait avec la dernière action de Roxas. Enfin, j’en parle beaucoup, mais j’ai vraiment apprécier cette dernière intervention de Raiponce et ce que tu en a fait lors de son contrôle.


Roxas :

Ici, c’est assez étrange à te noter. En tant que tel, j’aime beaucoup tes réponses et ce à quoi tu nous habitue dans ton interprétation. Cette nonchalance ? Non, c’est pas le bon mot. Plutôt, j’apprécie de voir cet état d’esprit.

Mais, en tant que tel ? Il y a un truc qui est intéressant dans le contexte d’écriture des réponses.

En tant que tel ? Nous le savons. Pas besoin des autres. Roxas arrive en roller, glisse sur la muraille jusqu’aux portes du château et il défonce le cul de Hans en trois flexions et étirement. Donc, le véritable défis que tu avais à opérer dans cet event ? C’était de temporiser ton arriver jusqu’à ce que la cloche sonne pour le protagoniste. Malheureusement, tu as eu le pire rôle dans cet rp. Est-ce que ça veut dire que Roxas ne devrait pas participer à ce genre d’event parce que tu risques de t’emmerder ou de gâcher le plaisir des autres joueurs ? Non, j’pense pas. Clairement pas.

En attendant, ce défi ? Il a été relevé et haut la main. On ressent cette lassitude dans tes réponses, du moins jusqu’à la confrontation avec Hans. Autrement, non. C’est très bon et c’est un plaisir de voir ce que tu y préparer. Mon regret serait que, c’est dommage que la mort de Hans rime avec la fin. Ça aurait été marrant de voir Roxas et Primus lutter pour le chapeau.




Récompense !

Expert : 60 points d'expérience + 550 munnies + 5 PS pour…
Général Primus : 1 en Dextérité, 2 en Magie et 2 en Vitesse
Raiponce : 5 en Magie
Roxas : 5 pour la Forme
Atroce : 50 points d'expérience + 450 munnies + 4 PS pour…
Septimus : 4 en Vitesse
Natsu Dragneel : 2 en force et 2 en Magie

D’ailleurs, vous recevez tous cette compétence…

Sans merci : Actif. Lorsque l'ennemi est affaibli par la bataille, vous pouvez galvaniser vos alliés en vociférant " Achevez-le ! " octroyant à ceux qui ont entendu une augmentation de leur puissance physique. Le boost s'estompe au bout de une minutes, lorsque la cible est vaincue ou si le lanceur est hors-combat. For : 35, Def 30.

Aussi, Hans Lahin reçoit un rapport pour l’un de ses comptes. Il le mérite, il a été cool et terrifiant.
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