Premier vol en condition réelle
— Alors, ici vous avez la commande tactile qui vous permet de gérer la vitesse de l’appareil, t’indiques ton instructeur en pointant le tableau de bord. Là, il s’agit du manche qui vous sera utile pour diriger votre véhicule. Le bouton rouge qui se trouve dessus vous permettra de tirer une salve de rayons lasers provenant du bec du Corvus Corax.
Tu l’écoutes d’une oreille distraite quand il te montre les deux boutons tactiles de l’hyperpropulsion et du mode furtif. Tu es plus focalisé sur le vol que tu t’apprêtes à réaliser. Tu finis par regarder l’homme coucher sur le dos du vaisseau qui t’instruit sur son mode de fonctionnement. Tu le remercies une fois qu’il a fini son explication sommaire et il t’indique que si tu as des questions quelconques, tu peux te référencer au manuel se trouvant dans la soute. Il finit par descendre de son perchoir. Tu refermes la verrière de ton cockpit et actives les réacteurs de l’appareil. Tu les entends ronronner derrière toi. Tu jubiles intérieurement en attendant que le hangar ouvre ses portes pour te laisser passer.
Mais, tu n’as pas le temps d’apprécier plus longtemps ce sentiment, te voilà déjà dehors en train de voler librement dans l’espace stellaire. C’est enivrant, tu n’avais jamais ressenti une telle liberté au paravent. Tu peux aller où bon te semble quand cela te chante. La galaxie s’offre à toi d’un nouvel œil. Il te paraît plus vaste, plus enclin à t’offrir ses merveilles.
Plusieurs indications en vision augmentée viennent se greffer sur le pare-brise de ton vaisseau flambant neuf. Il t’indique diverses informations utiles comme la réserve de carburant, le nombre de munitions encore présent dans le chargeur central, la vitesse, etc. Mais il y a aussi une cible mouvante qui analyse en temps réel les objets qui rentrent dans son champ de contrôle. Plusieurs astéroïdes, une nébuleuse au loin et quelques vaisseaux sont examinés et dont certaines données sont retransmises sur un écran plus petit situé sur le tableau de bord.
Tu saisis fermement le manche et le tourne vers la droite, tu sens l’engin pencher dans la même direction. Tu fais de même dans l’autre sens et d’un coup une envie te vient. Tu amorces le mouvement d’un côté pour tout de suite aller dans l’autre et ainsi partir en vrille. Tu restes ainsi quelques instants, profitant de la sensation nouvelle. À l’approche d’astéroïdes, tu sors de ta figure et commences à les esquiver en slalomant entre eux.
Tu te régales encore quelques instants de cette liberté nouvelle, avant de te rendre compte que cela fait déjà une demi-heure que tu te promènes de la sorte. Il est temps pour toi de rentrer à bord de la station qui accueille la convention. Tu y retournes un peu à contrecœur, mais le sourire de ta chère et tendre efface le dépit qui s’était emparé de toi.
— Et bien, je ne m’attendais à une telle démonstration, te dit-elle en sifflant une fois que tu poses pied à terre.
— Il est vrai que vous avez montré un talent inné pour le pilotage, vous êtes sûre de n’avoir jamais pris les commandes ?
— Certaine, réponds-tu un peu gênée par tant de compliments.
— Il est vrai que vous avez montré un talent inné pour le pilotage, vous êtes sûre de n’avoir jamais pris les commandes ?
— Certaine, réponds-tu un peu gênée par tant de compliments.