La maman des poissons...  Szp8La maman des poissons...  4kdkLa maman des poissons...  4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Esmerine Mons. Une vieille mage habitant dans un faubourg reculé de la Citadelle. Sa maison, tout sauf prioritaire quant à la reconstruction de la cité, n’avait plus de toit, ni de porte, et au moins un mur à la stabilité tout à fait douteuse.
Pourtant elle vivait à l’intérieur de celle-ci, et était assez dissuasive pour que personne ne l’ait traîné de force dans une tente.

Une mage. Exactement ce qu’il lui fallait.

Quelques semaines auparavant, le prêtre avait fait apparaître au-dessus de son bain, chez les paysans Martigan qui l’hébergeaient, une sphère aqueuse contenant des poissons aux couleurs changeantes. Sur le coup, impossible pour cet homme qui n’avait jamais témoigné la moindre capacité mystique, de se dire que cela venait de lui. Puis ça s’était répété. Une fois, deux fois. Quand il était pensif, la plupart du temps.
— Il ne pouvait y avoir quelqu’un le poursuivant dans tout le Domaine pour lui faire apparaître des putains de poissons à la tronche quand même ! Ou alors il faudrait qu’il commence sérieusement à surveiller ses arrières. Comme il s’était convaincu que ce n’était pas le cas, après avoir fait montre de grande vigilance durant plus de deux semaines, il avait décidé de tenter quelque chose de fou. Partir du principe que c’était peut-être sa « révélation magique ».

Certes, des poissons qui changent de couleur dans une boule d’eau, apparus au-dessus de votre bain, et le tout avant qu’un pécore ne défonce la porte, ce n’est pas aussi classe que de raser l’armée s’attaquant à votre village d’une vague de feu, ou encore transpercer d’un javelot de glace le loup menaçant de dévorer votre seule famille sous vos yeux… mais c’était un début. Un début dont il pourrait revenir sur les circonstances exactes plus tard.

Il avait évité de prendre sa soutane. Après tout il n’était pas ici en tant que prêtre, et il souhaitait même presque éviter que sa visite ici ne se sache. Hier encore, Agon crapahutait dans les bois à la recherche d’hommes armés, potentiellement dangereux donc, et le tout sans escorte autre qu’un garde-chasse qu’il avait dégoté par ses propres moyens. Une mission qui lui avait été donnée par sa hiérarchie sans connaître son passif ! Alors imaginez ! Autant dire que si le Haut-Prêtre ou Etro-sait-qui apprenait qu’il développait un nouveau panel de compétences, il craignait que cela ne se répercute sur ses ordres de mission.
En mal.

Le soleil aurait brillé haut dans le ciel si celui-ci n’était pas désespérément couvert — Agon avait passé la matinée à voyager jusqu’à la Citadelle puis, à adresser un rapport au Haut-Prêtre. Après un soupir, il fit un pas vers la porte (ou plutôt ce qui était l’encadrement de la porte), gravissant une petite marche au bruit peu rassurant de roche friable. Il risqua un « Esmerine..? », tout en jetant un petit regard vers l’intérieur — salle délabrée, seaux retenant pluie tombante si nécessaire, table d’un bois craquelé, tabourets désagréables rien qu’à la vue, matelas couverts de loques en fond de pièce et établis avec casseroles, proches d’un âtre mal entretenu ; puis, une échelle permettant de monter vers ce qui devait être le cellier. « Attendez j’arrive ! » — voix jeune, et surtout masculine. Agon haussa un sourcil. Pas hâtifs à l’étage, et rapidement un gosse descendit l’échelle en se laissant pour moitié tomber.
« Maître Esmerine n’est pas là pour le moment ! Que puis-je faire pour vous ? Philtre d’amour, précipité contre l’incontinence ? Vous voulez savoir si vous survivrez à votre prochaine rencontre avec un sans-coeur ? On fait aussi dans les herbes aromatiques. » Il était vrai qu’il avait vu quelques pots dans lesquels étaient plantés quelques plantes sur le côté de la demeure, en arrivant. Enfin il n’était pas là pour ça ! Agon accueillit le jeune garçon aux cheveux roux en brosse d’un sourire avenant.
« — Rien de tout ça à dire vrai. Je reviendrai quand ton Maître sera là. Tu sais quand elle rentrera ?
- Oh ben dans la soirée j’pense ! Vous v’niez pour quoi ? Je peux sûrement vous aider je vous dit !
- Non c’était juste… question de potentiel magique…
- Vous voulez devenir un mage ?! Mais c’est super ! En plus on a une place de libre ! — ce disant, il désignait les trois minces couches agglutinées en fond de pièce. Rien qui fasse très envie.
- Je voulais simplem -
- Mais puisque je vous dit que vous pouvez ! Et puis je peux même vous montrer comment on fait avant que Maître Esmerine rentre ! Vous pourrez l’épater comme ça ! »
Tout ceci ne semblait pas bien fiable au prêtre, mais à bien observer le garçon… il sentait chez lui cette… ‘chose’ qui ne le trompait pas. Agon avait toujours eu le nez pour sentir les mages, et cela s’avérait souvent utile. Ces derniers ont une fâcheuse tendance à se reposer sur leurs sorts, sans forcément réfléchir à leurs conséquences, et en avoir un dans une équipe signifie aussi bien plus de facilités que plus d’attention.

Mais si l’enfant pouvait lui montrer ce à quoi ressemblait, de son expérience, un entraînement en magie, il n’allait pas non plus le renvoyer promener. Et puis c’était un môme. Il le remettrait tranquillement à sa place si besoin, comme il avait déjà eu l’occasion de le faire par le passé.

— — —

P… pourquoi… avait-il… ac… accepté au juste ? En trois heures, Agon avait couru vingt fois le tour du pâté de maisons (terrain accidenté en l’occurence - le prêtre avait manqué de trébucher sur une pierre mal placée trois fois… et s’était effectivement vautré la quatrième), fait sept aller-retour jusqu’au puit avec deux seaux de contenance cinq litres chacun, monté et descendu l’échelle à trente-deux reprises, sans compter les pompes, tâché de trouver son lui intérieur par la méditation et même fait la cuisine — certes il avait marqué quelques pauses. Mais tout de même ! — et à chaque fois qu’il demandait à ce petit Olaf (subtilement agacé) en quoi cela consistait un entraînement en magie ou toute autre forme de préparation aux effets son et lumière spontanés, l’enfant lui expliquait que c’était ce qu’il avait fait lui ! Qu’il fallait trouver l’esprit dans le corps.

Le pire ? Il avait l’air innocemment honnête. Raison pour laquelle Agon s’était plié à ses exercices et avait même cuisiné sans rechigner une poêlée de légumes à l’heure du dîner.

Mais ses jambes ! Ses bras ! Même lui qui pourtant n’était pas faiblard, qui faisait jogging et un peu de muscu assez régulièrement, il sentait qu’il serait brisé le lendemain malgré les échauffements et étirements. Ce gosse supportait ça aussi ? Avec des charges moindres, avait-il avoué… mais enfin !

« Eh Agon, vous me montreriez vos poissons ?
- … si tu veux. Rien d’impressionnant hein.
- Je connais personne qui sache les faire. Vous m’apprendriez ? »

Olaf et lui s’étaient assis sur la marche à l’entrée de la maisonnée, leurs auges sur les genoux. « C’est toi le petit magicien.
- Quand Esmerine saura elle vous enseignera aussi ! Alors vous serez un grand magicien !
- J’espère bien avec ce que tu m’as fait faire aujourd’hui — son ton s’était fait légèrement plus piquant.
- Vous… vous allez me transformer en poisson ?
- Dès que tu dormiras.
- N-ne faites pas ça ! Et puis c’est pas vrai vous pouvez pas le faire vous êtes pas mage !
- Non. En effet. Mais je peux faire plein d’autres choses. »
Agon afficha un petit sourire en coin, carnassier. Il s’agissait juste de le faire frémir — ce qui était une mission réussie. Pour autant… le moindre mouvement le lançait horriblement. En voilà qui ne le verraient pas à la prière demain, cet entraînement avait intérêt à avoir payé.

Le ciel s’était éclairci en cette fin de journée, et peu à peu le soleil disparaissait derrière les murailles de la Citadelle. Entre eux s'installa un court silence - avec un grognement de douleur mécontent, le prêtre se redressa pour se mettre face à Olaf qui l’observait d’un oeil curieux et enthousiaste. Il replaça ses mèches brunes derrière ses oreilles, et prit une profonde inspiration. Lentement, une sphère d’eau se dessinait entre ses mains tendues, dans laquelle, tandis qu’elle gagnait en diamètre, apparaissaient quelques poissons au vert-concentration et au bleu-apaisement, qui nageaient avec tranquillité dans ce bocal irréel. Olaf se redressa avec vigueur, manquant de faire perdre au prêtre toute la contenance qu’il devait avoir pour réussir à canaliser cet effet volontairement — et avec émerveillement, regardait les petits êtres nager dans un sens, l’autre, faire une courte vrille de temps en temps. « C’est beau ! J’voudrais faire les mêmes ! »

« — OLAF JEUNE IMPUDENT ! TU INVITES DES CLOWNS POUR LE SOUPER MAINTENANT !! J’ai dit « ouste les inconnus ! » En quelle langue dois-je le dire ?! En mongole ? En fourmi ??!! Tu veux que je te renvoie où je t’ai trouvé c’est ça ? Dans la misère ? A Port-Royal, cet espèce d’antre de la souillure ?! Ah ça tu peux être heureux qu’il y ait quelques praticiens intéressants de cette ville de bandits et de charlatans ! Rentre là-dedans ! Immédiatement ! »

Inutile de dire que la sphère, autant que les poissons, avaient disparu. Agon restait figé, trop fatigué et déconfit pour tenter de répondre quoi que ce soit à la vieille furie qui descendait l’allée. Une dame aussi ridée qu’un vieux ballon dégonflé et flétri, à la longue robe noire et grise de poussière, manifestement de la facture la plus modeste. Elle portait au bras un panier d’osier dont le contenu était caché d’un torchon sale. Elle n’avait ni dos voûté, ni nez crochu, mais une voix sinistrement autoritaire et ses yeux d’un bleu si pâle qu’ils semblaient faits de glace, ne lui donnaient en aucun cas un regard chaleureux. Malgré tout, son apprenti prit sur lui de faire un pas dans sa direction pour défendre son camarade en potentiel. « Mais Maître ! Vous avez vu ! Il peut faire de la magie ! Vous pouvez lui apprendre à faire mieux ! Maître s’il vous plaît ! 
- Ce parvenu a autant de capacités mystiques qu’un jus de truite fermenté. Est-ce qu’on est au Consulat ici ? Est-ce qu’on est une oeuvre de charité ouverte à n’importe quel clampin qui voudrait ranger sa chambre en claquant des doigts ou avoir une coupe parfaite en sifflotant ?! NON ! Renvoie-moi cet idiot.
- Mais Maître ! Je lui ai fait une séance de l’entraînement que vous m’aviez fait faire ! Il peut le tenir !
- Quel entraînement ? demandait-elle sèchement.
- Courir, porter, monter, descendre, méditer !
- C’est parce que quand je t’ai connu tu passais ton temps à utiliser tes sorts ! Tu ne faisais rien toi-même bougre d’idiot ! Je ne veux pas pour apprenti un espèce de ramolli du ciboulot, tout juste bon à me balancer la foudre sur la moindre souris qui passerait ! Abruti que tu es ! Maintenant je le dirai une dernière fois ! Vire moi ce type de mon perron ! »
Sans plus de cérémonie, elle entrait dans la bicoque et rabattait la tenture sensée remplacer la porte. C’était donc… Esmerine Mons. Agon en restait médusé. « Je… j’suis désolé mais… » L’enfant s’inclinait timidement et honteusement avant de rentrer, n’osant pas en dire plus — mais le prêtre était trop occupé à se rejouer la scène pour y faire attention.

Autant de… capacités mystiques d’un jus de truite fermenté ? L’image lui tirait une mine dégoutée, et il restait planté là.

C'est le regard interloqué d’un badaud passant par là, lui-même suspendu à ce à quoi il venait d’assister, qui ramena le prêtre à la réalité. Il prit sur lui de se mettre en route. Ses esprits... il fallait qu’il reprenne ses esprits ! Et qu'il oublie cette affaire. Il avait été idiot de venir ici en premier lieu. Du potentiel mystique à exploiter ! Et puis quoi encore ?

Oublions tout ça.

Chaque pas jusqu’à sa tente lui rappellerait pourtant sa journée.
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Encore une sorcière dans le Domaine Enchanté ?! Il va falloir faire un truc contre ce fléau, genre, les brûler sur un tas de bois. Ça me semble être une bonne idée.

Enfin ! Parlons peu, parlons bien de cet exploit.

Avant, j’ai une réflexion à faire. Pour moi, le Domaine Enchanté est l’un des mondes dans lequel les habitants doivent avoir une certaine affinité avec la magie. C’est un bon de conte, dans un sens et son nom reste évocateur. Attention, j’suis pas en train de dire que 80% de la population est doté de faculté magique hors du commun. Simplement qu’il s’agit d’un monde de fée, et qu’il y a un petit plus de ce côté-là. Pourquoi est-ce que j’raconte ça ? Simplement que de voir une sorcière avec un apprenti qui balance des sorts comme l’on mange des bonbons Pez, ça ne me semble pas du tout incohérent et j’suis assez content de voir ce décor.

Et j’ai bien rigolé en voyant la demi-réplique de charlatans de la part de notre petit Olaf.

Donc, est-ce que j’ai un truc à critiquer dans ce rp ? Il y a un truc qui parfois me pose problème, c’est simplement la longueur des phrases. Dans ce texte, et j’ai déjà remarqué cela dans d’autre de tes textes, il y a de longues descriptions qui, certes, sont entrecoupé mais assez longue. Et il arrive souvent que je me perde dans une même phrase. Voici l’exemple.


« Après un soupir, il fit un pas vers la porte (ou plutôt ce qui était l’encadrement de la porte), gravissant une petite marche au bruit peu rassurant de roche friable. Il risqua un « Esmerine..? », tout en jetant un petit regard vers l’intérieur — salle délabrée, seaux retenant pluie tombante si nécessaire, table d’un bois craquelé, tabourets désagréables rien qu’à la vue, matelas couverts de loques en fond de pièce et établis avec casseroles, proches d’un âtre mal entretenu ; puis, une échelle permettant de monter vers ce qui devait être le cellier. »


Ce paragraphe est coupé en deux phrases : une première assez courte, simple et concise. Et une seconde assez longue. En faisant l’exercice de lire à voix haute, tu remarqueras qu’il y a très peu de pauses pour reprendre sa respiration ! Et ici, j’ne dis pas que ça devient désagréable, mais ça me coupe, car je dois stopper pour me reprendre. Tu vois l’idée ? Tout ça pour dire, il s’agit d’une idée que tu veux nous transmettre dans cette phrase, et celle-ci est tellement chargée que cela devient compliqué à tout appréhender.

Le point dans une phrase ne sert pas seulement à mettre fin à une phrase, mais aussi à faire une pause dans l’idée et à décrire quelque chose. La chose n’est pas facile à expliquer par écrit, disons simplement qu’une phrase permet souvent de véhiculer une idée et qu’accentuer celle-ci trop longtemps en revient à « perdre » ton lecteur. Ici, je pointe d’une doigt une phrase de description pure. Ne va pas penser que le moindre de tes rp est top surcharger ou d’autre truc du style. Simplement que, j’ai remarqué cela ici et j’ai simplement eu l’envie de te rapporter ce détail.

Finalement, j’critique un détail dans ton rp. Tout cela pour dire que, j’te conseille au moment de grosse description de segmenter les choses. Un peu comme les plans dans le cinéma, avec la caméra qui est d’abord éloigné et qui se rapprocher de son objectif. L’idée est que, dans un premier temps, tu distingues grossièrement les choses de la pièce (table, chaise, meuble) et au fil de ton approche, tu parvins à distinguer les détails (pot de fleurs sur la table, dossier de chaise cassée) et finalement voir la chose sur laquelle tu te focus (Olaf à les cheveux roux, des taches de rousseur). L’idée est la suivante, informée progressivement le lecteur pour qu’il construise mentalement la scène. Enfin, j’espère que ce petit conseil te sera utile.

Sinon, comme l’avait déjà dit Vesper, ton style est assez intéressant, j’aime bien te lire en règle général. Tu prends le temps d’expliquer les choses, t’évites les ellipses inutiles et tu tiens à expliquer les choses correctement. En soit, c’est un gros point positif ! Moi-même, il m’arrive d’avoir la flemme d’expliquer certaines choses. Du coup ? BIM ! Ellipse. C’est le gros point positif quand nous sommes sur un de tes rp, c’est d’avoir le luxe d’avoir tout le développement sous les yeux.

Voilà voilà, je n'ai pas grand chose à rajouter. Quoi que, c’est assez intéressant à lire, ça donne vie au Domaine Enchanté et cela montre bien les conséquences des évènements récents. Même si je pense qu’une sorcière ne sera pas mise de côté dans un monde comme celui-ci.

Exploit accompli !


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