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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Wola ! Premiers sans-coeurs de ma vie ! », dis-je en posant la caméra sur un muret et en l’ajustant  plus ou moins adroitement. « Désolée pour l’intro, je… j’arrive juste et là, truc de dingue, des sans-coeurs apparaissent autour de moi. J’en avais déjà vu, comme vous tous si vous êtes d’Illusiopolis mais là… Y avait juste moi. » Ma tête juste devant l’objectif, en gros plan, je regarde le retour et sursaute en ne me reconnaissant pas directement mais… « Ah oui ! Yandere simulator, c’est... » Je tourne légèrement ma tête vers la gauche en regardant la caméra. « Cheveux plus noirs et en queue de cheval, mèches sur l’avant. Bref, je suis dans le monde d’Halloween, mes amours, et je suis étonnée de ne pas avoir changé d’apparence d’ouf guedin. » Je me lève, m’éloigne un peu de la caméra et montre ma tenue. Un uniforme de lycéenne japonaise et tout ce que ça implique ! Mini-jupe – Faudra faire gaffe à mes plans – et foulard rouge en-dessous du col. « C’est plutôt mignon, en fait… J’ai déjà porté plus choquant. Enfin évidemment, à part… » Je regarde mon chemisier, couvert de taches de sang. J’en ai d’ailleurs un peu sur les mains. Je lève mon poing devant mon visage et d’un hochement de tête, affirme avec un sourire amusé : « C’est bien du sang ! »

Je m’attendais à pire. Peut-être pas à quelque chose de sexy mais enfin, on ne peut jamais savoir ce qui se cache derrière les pensées des producteurs !
Je m’approche à nouveau de la caméra et saisis un objet juste à côté de celle-ci avant de le montrer. Mon blaster.


« Et donc, oui. Des sans-coeurs. Ca n’a pas été trop difficile. Je suis ici parce que je dois recruter un  architecte d’intérieur ! Oui… dans la ville d’Halloween. Spacy, je sais. » Je cache mon pistolet dans un endroit mystérieux, saisis la caméra et commence à avancer dans la ville, me filmant face-cam.  « Alors, j’ai reçu des consignes claires, du genre « Faut pas qu’il soit trop malaisant, faut pas qu’il fasse trop peur » et d’autres trucs mais D.Va ! » Je pointe l’objectif d’un index mobilisateur. « Est-ce que tu es capable d’avoir l’air d’une idiote qui a tout compris de travers juste pour pouvoir t’éclater et proposer un truc qui déchire à la Shinra ? » Je souffle du nez en affichant un air outré. « Bien sûr que oui ! Ca va se jouer comme ça : Un sourire, un air désolé, un signe kawaï et je dis au président que je ne suis qu’une idiote et que je ne le mérite pas ! »
Je souris, triomphante, alors que je filme les rues que je traverse. Des citrouilles, des toiles d’araignée, genre… la tanière d’Aragog et pour finir, une place embrumée… Une guillotine, une fontaine, enfin bon… Vous avez vu le film. « J’ai trois gars qui m’intéressent pour le job ! Je vais les tester tous les trois, genre les convaincre qu’ils veulent absolument le job et tellement teaser le résultat que le choisi va évidemment accepter l’offre d’emploi. Le premier type, c’est un gérant d’hotel. Le deuxième c’est un artiste macabre qui tient « le piano cauchebar. » Et le troisième, Jack Skellington, ouais, pas moins. Je vais le trouver et lui faire faire ce que je veux ! » finis-je d’un air volontaire en levant un poing que mes viewers ne verront pas, puisque je filme toujours la place.

Mais pour l’instant, le gérant de l’hôtel. Mon choix de base repose sur un constat simple et méga malin : Ceux qui viennent à Halloween Town, genre vacances ou test de courage, ils doivent aussi dormir quelque part. Ah bah oui, pourquoi est-ce qu’il existerait des hôtels partout sauf ici ? Et justement celui qui m’intéresse est un peu à l’extérieur de la ville, juste au-dessus d’une colline où il y a un sacré tonnerre, m’a-t-on dit ! Parfait pour les injonctions maléfiques !!
Et si je commence par ce bonhomme, c’est pour m’habituer aux gens d’ici. Je ne vais pas affronter Skellington en ayant peur aux genoux !

Je sors de la ville alors qu’un incroyable vent glacial passe entre mes jambes fâcheusement nues et wola ma jupe ! Je regarde derrière et devant moi tout en filmant la lune de ce monde distraitement : Personne ! Au cimetière, une pancarte délabrée m’indique un chemin, celui de l’hôtel… Et la pancarte tient à peine. J’espère que c’est pour l’ambiance et pas parce que c’est un endroit super minable. Je marche facilement trois kilomètres, n’allumant ma caméra que pour filmer les fantômes, les squelettes, les chauves-souris et autres. Peur ? Non ! Tout ça, c’est un show. Le monde d’halloween l’a compris plus encore que le Consulat. Il faut savoir se mettre en scène, en valeur. Et tant que tu comprends que tout ça, c’est juste pour t’en mettre plein les yeux, t’es imperméable !!

Mais quand je vois l’hôtel, j’avoue que… bon, je laisse la caméra parler.

Une allée de graviers, escortée de part et d’autre par des lampadaires pour la plupart éteints, sinon un ou deux dont la lumière luit faiblement dans la nuit et un troisième, s’éteignant et se rallumant toujours dans le plus grand grésillement. L’allée monte sur une colline  et rencontre son premier obstacle, un grillage haut et noir. Alors que je m’approche, il s’ouvre dans un grincemenzuzuziiut épouvantable que même l’autre bout du monde a du entendre. Et l’hôtel, faiblement éclairé par la lueur qui s’échappe des différentes chambres, gris de la terre jusqu’au ciel, dévoile parfaitement ses tours à mesure que les éclairs tombent du ciel.
Je reste immobilisée un instant avant de sourire et de me filmer.
« Quelle ambiance ! »

J’avance finalement jusqu’à la porte, hésite un instant. Je prends une longue inspiration, avale ma salive et surmonte mon stress en toquant à la porte. J’ai préféré  ne pas sonner, histoire de ne pas entendre un hurlement ! Les screamers, ça ne convainc personne !

Une femme m’ouvre et… je hausse les sourcils aussitôt. Elle est jolie, blonde, porte une tenue de domestique, sombre avec un tablier blanc, pas sexy, juste… austère. Et absolument pas effrayante, surtout.


« Oui bonjour, que puis-je pour vous ? » dit-elle en s’inclinant poliment et en daignant faire un très léger sourire. Je souris à mon tour, sans la filmer, pour ne pas la brusquer. Mais… mais ça sonne faux, on est d’accord.

« Salut ! Je suis D.Va, soldat deuxième classe de la shinra. Vous connaissez la Shinra ? »

« Oui, bien sûr. Avons-nous fait quelque chose de mal ? »

« Non, rassurez-vous. » dis-je en riant. « Je suis là pour parler au propriétaire de l’hôtel. »[/color]

Elle acquiesce et m’invite à la suivre. « Je vous amène à monsieur Serling. » Je filme l’intérieure, relativement discrètement, tout en suivant la jeune femme. Plusieurs domestiques sont à l’intérieur. Il y a une personne derrière le comptoir, habillée en costume, des grooms et des liftiers habillés à l’ancienne, comme dans New York, à Fantasia. Tous sont assez beaux, jeunes. Et… aucun loup-garou, aucun vampire, pas de momie et pas beaucoup plus de sorcières.

« Bah c’est pas franchement... » Je m’auto-censure, distinguant un air curieux de la part de la domestique. Après tout… S’ils ont pas envie de faire effrayant, je vais pas ennuyer mon monde. Mais du coup, je n’ai rien à faire ici.
Le hall est… poussiéreux, ça oui. Le tapis est super moche, super vieux. Les lumières au plafond, ça fait un peu vieille déco, c’est pas le pire. Dans le hall qui doit servir de salle d’attente dans les bons jours, parce que là… y a personne… est vaguement animé par un piano aussi vieux que Dieu, une mappe-monde à ce point pris dans les toiles d’araignée qu’à mon avis, elle ne tournera plus jamais.
Les grooms me saluent poliment alors que la domestique m’emmène le long d’un couloir jusqu’à une porte. Quelques secondes plus tard, j’entre dans la pièce.


« Mademoiselle, bienvenue dans mon établissement. »

Un homme se lève de son canapé, habillé d’un beau costume. C’est un homme assez beau, d’âge mûr, avec une coupe un peu vieillotte et des sourcils de la taille de ma main. Je lui sers la main en lui souriant, quoique je sois clairement déçue pour l’instant. Il m’invite à m’asseoir sur un canapé plein de poussière, éventré. Je m’exécute en croisant bien mes jambes parce que voilà, la jupe. Et je commence avec une question.

« Tout d’abord, est-ce que je peux filmer votre établissement et cette petite entrevue ? »

« Avec plaisir, oui. La Shinra vous demande de filmer notre demeure ? »

« En quelque sorte ! Voyez-vous, le Président Shinra a besoin, pour un immense projet, d’un architecte d’intérieur. Est-ce vous qui avez décoré votre hotel ? »

Je commence à le filmer alors qu’avec pas mal de lenteur, il sort de sa veste un étui à cigarettes. Je le vois réfléchir alors qu’il allume sa cigarette d’une allumette.

« Oui. » dit-il, quinze bonnes secondes après que je lui ai posé la question.

« Ah… Et... »

Mince. J’aurais pas du engager la conversation comme ça, il va croire que c’est nous qui avons besoin de lui et pas le contraire! Oui alors c’est le cas, mais… je suis pas non plus certain de le vouloir lui ! Faut pas lui proposer genre « Alors vous acceptez ? ».

« Vous êtes parmi les personnes qui nous intéressent… du moins à priori. »

Un léger sourire apparaît sur son visage, un sourire provocateur.

« Nous parlons d’un contrat ? »

« Oui. » dis-je gentiment, tout en faisant un gros plan sur son visage.

« Des plus intéressants, j’imagine, s’il concerne un gros projet de la Shinra. »

« Nous ne prendrons que le meilleur. » rétorqué-je plus froidement, tout en me dandinant légèrement sur le canapé, essayant de trouver une position plus confortable malgré… les jambes croisées. Fichue jupe ! « Le Président cherche une décoration d’intérieur macabre pour un établissement. Macabre mais pas malaisante, je reprends ses propres mots. »

« Et bien... » Il ouvre ses bras et semble montrer le salon, fièrement, comme toute réponse. Je regarde avec plus d’attention… Des tableaux moches, une bibliothèque pleine de poussières, des fauteuils foutus, des abat-jours sur les lampes qui...assombrissent tout. Et le tapis, toujours aussi laid qui occupe vraisemblablement toutes les pièces de l’hôtel.

« Moui... » dis-je sans le regarder dans les yeux directement, mais les yeux rivés sur le retour de la caméra. « Désolée mais c’est pas ouf. » Et comment dire ça sans être extrêmement gênée ? « Des… toiles d’araignée et une déco douteuse, c’est… le seul truc qui fait un peu peur dans votre hôtel. Ca et vos sourcils. » … Je… je couperai ça au montage.
Il a l’air étonné, non… faussement étonné. Comme s’il s’y attendait et n’espérait pas vraiment le contrat.


« Ah. Je sais ce que vous devriez faire ! Prenez une chambre ici, pour la nuit, je vous prie. Nous vous offrons pour la nuit notre plus belle suite ! »

« Euh. Je… » Et comment dire ça sans le vexer et sans le vanner encore une nouvelle fois sur ses sourcils ? Non, je peux faire beaucoup de chose mais là ? Une nuit dans un décor d’horreur, déjà, tu le fais pas seule mais avec des potes mais en plus ici, c’est même pas effrayant. « Je regrette, monsieur... »

« Serling. Pas de problème, mademoiselle. Je n’insisterai pas davantage. Je… vais laisser un groom vous raccompagner. S’il vous plaît, Barney ? »

Quelques secondes plus tard, j’entends la porte s’ouvrir. Je me lève aussitôt, assez contente de pouvoir passer à autre chose. Un jeune homme m’attend à la porte. Je salue… euh… truc… et je suis le groom jusqu’à la porte.

« Tiens, où est le personnel ? » dis-je assez vite en constatant que les nombreux domestiques présents lors de mon aller sont… tous partis. Visiblement, eux-mêmes ne croient plus trop qu’un client va passer leur porte.

« Ils sont sûrement occupés ailleurs, mademoiselle. »

Je soupire et ne réponds rien. En fait, j’arrête carrément de filmer. Je suis contente d’arriver à la porte avec le groom. Ce dernier s’apprête à l’ouvrir mais…

« Hum... »

« Ouais ? »

« Elle est fermée. »

Je ricane. « Quelle idée. Et bien… ouvrez-la. » ajouté-je, amusé, m’apprêtant à supporter le froid glacial d’une nuit d’Halloween.[/i] « Je regrette mais je… La porte se verrouille magnétiquement depuis le sixième étage. »

Je le regarde quelques secondes avant de rire nerveusement et de sortir à nouveau ma caméra. Je filme le groom et lui pose aussitôt une toute petite question.

« Vous me répétez ça ? La porte principale ne s’ouvre que depuis... »

« Le sixième étage. »

« Ahah. Alors… quand il y a un incendie de la mort durant la nuit et que… tout le monde descend pour survivre aux flammes. On doit… attendre qu’au sixième étage, quelqu’un ouvre ? »

« Nous n’avons jamais vécu d’incendie et... » me répond-il d’une voix monocorde, sans vie, avant que je le coupe.

« Pas grave, je passe par la fenêtre. Ca va juste être gênant pour... »

Fichue jupe !

« Non ! Non s’il vous plait ! Si monsieur Serling l’apprend, je serai renvoyé. Attendez que... »

« Bien alors... » Oula je commence à perdre patience. « Grouillez-vous ! »

« … Je dois vous demander de venir avec moi. »

« Je… Sérieux ? Pour vous regarder actionner un bouton ? »

« Aucun autre groom n’est là pour rester avec vous et monsieur Serling... »

« Ok. Ok ça va. »

« Merci beaucoup. » me dit-il avec un sourire soulagé. « Nous allons prendre l’ascenseur, suivez-moi. »

J’acquiesce. Définitivement, cet endroit et moi ne sommes pas potes. Il est même pas… glauque, il est juste hyper ringard. Cet hôtel est à l’horreur ce que les trains fantômes des fêtes foraines sont… … à… à l’horreur.
Les ascenseurs est juste à côté de l’entrée. L’un d’eux, sans étonnement, a l’air hors-service. En attendant l’ascenseur, je filme le groom.


« Hey, Barney. Comment ça se fait que vous soyez pas effrayants, dans l’hôtel ? »

Un grand sourire apparaît sur son visage, un sourire auquel je ne m’attendais pas.

« C’est quand même mieux, non ? Dans un hôtel ? »

« Oui enfin… dans la ville d’Halloween, c’est un peu ce qu’on vient chercher, non ? »

Il rigole. Trop bizarre. Y a deux minutes, il avait l’air d’un zombi. Comment il fonctionne, ce type ?

« Et... »

« Ah ! L’ascenseur arrive. » me dit-il en pointant d’un index le cadran au-dessus de la porte d’accès.  Je hausse un sourcil d’intérêt et… entre.

« C’est une blague ? »

Dans l’ascenseur, deux rangées de siège. Genre… des sièges ? Dans un ascenseur ?

« Malheureusement l’ascenseur est un vieux modèle, mademoiselle. Atteindre le sixième étage peut prendre beaucoup de temps. Vous serez mieux assise, croyez-moi. »

Je soupire, visiblement et m’asseois. Je suis tentée d’y aller négligée et de m’affaler sur mon siège mais… fichue jupe ! Et il commence à monter et… c’est LEEEEEENNNNT.

« Mais enfin c’est ridicule, on aurait du prendre l’escalier ! »

Barney ne dit rien… Il me tourne le dos, debout devant la porte de l’ascenseur. Finalement, ses lèvres s’entre-ouvrent légèrement.

« Vous auriez du y penser avant. »

« Euh... »

Purée, c’est quoi ce changement d’attitude ? Depuis tantôt, j’essaie de faire en sorte qu’il se fasse pas engueuler par son patron et il me dit que j’aurais du réfléchir ? Je ne dis plus rien, une longue minute. Deuxième étage, me dit l’indicateur… Génial.
Je laisse tomber ma tête en arrière, regarde le plafond. Je hausse les sourcils, en voyant le grillage au-dessus de ma tête, un grillage à travers lequel je vois… une lumière au bout d’un tunnel. Pourquoi avoir mis une ampoule au plafond de la cage d’ascenseur ?


« Vous avez de la chance de ne pas être enceinte. »

Je sens un frisson dans mon dos. Je regarde Barney, les sourcils froncés. J’oublie de le filmer. Il me fait quoi ?

« Ah oui ? »

Ok, il me fait flipper. Je descends lentement ma main jusqu’à un des boutons de ma chemise, glissant légèrement mes doigts sous celle-ci, prête à saisir mon pistolet.

« On ne sait jamais. Vous pourriez chuter. »

… Je ne réponds pas. Je continue de le fixer et l’objectif de ma caméra remonte doucement vers lui. S’il m’attaque et que je le tue, j’aurai une preuve.
Au bout d’un moment, trop long… l’ascenseur émet un signal et s’immobilise. Sixième étage, me dit l’indicateur ! Je bondis de mon siège et…


« Restez ici, mademoiselle, j’en ai pour quelques secondes. »

« Je... »

Il ne me laisse pas le temps de répondre. Il ouvre les portes devant lui, se retourne vers moi, toujours debout et… alors que les portes commencent à se fermer, il me dit :

« Au fait, si vous avez besoin de quoi que ce soit... »

Il n’a pas le temps de finir. Les portes se sont refermées. Je me permets de rigoler franchement, voyant que sous son air mystérieux, il s’est quand même pris un vent par une porte. Et j’attends, debout. J’ai pas franchement hâte de le revoir mais…

« Purée, les gars. » me forcé-je à prononcer, consciente de devoir quand même continuer à parler à ma caméra. « C’est exactement… ce que le Président voulait pas, je pense. Quelque chose d’hyper malaisant. J’ai envie de me casser, c’est de super mauvais goût. »

Une minute se passe… Quatre minutes. J’essaie d’ouvrir les portes en appuyant sur le bouton. Pas d’effet, mince ! Il doit avoir bloqué en croyant que j’allais me sauver, ce cinglé.
Dix minutes…

J’en peux tellement plus, je me résous enfin à m’asseoir.


*CLAC *

Une ceinture se ferme autour de ma taille, apparaissant de nulle part, me serrant contre mon siège ! Je lâche ma caméra, surprise, et tente de l’enlever, forçant comme je peux, pendant de longues secondes mais un nouveau bruit me paralyse. L’ascenseur s’active. Ok j’oublie la ceinture, je me tords dans tous les sens, comme une dingue pour essayer de tendre mon bras au maximum et de presser sur le bouton 0 de l’ascenseur ! Je dois savoir où je vais ! Impossible.

« Pour votre sécurité… gardez vos mains, vos jambes, vos pieds, vos petits déjeuners et votre espoir  à l’intérieur de l’ascenseur. » dit sourdement une voix dans un microphone. 

« WOH ! » hurlé-je à son encontre ! L’ascenseur va lentement alors… j’ai encore une chance d’avertir Barney ! « Merde ! Laissez-moi sortir de cet engin ! »

Pas de réponse, sinon le mouvement de l’ascenseur. Et… depuis quand va-t-il aussi vite ? A une vitesse normale, je veux dire ? Je lève la tête et vois le plafond derrière le grillage se rapprocher de plus en plus. Cette lumière est de plus en plus importante, visible.
Je pense à une dernière chose durant ce kidnapping. J’arrive à attraper ma caméra au sol.
« Ok ! Ok ! Si je dois mourir. Barney et Serling !  Ce sont eux ! Si quelqu’un tombe là-dessus !! »

L’ascenseur s’immobilise. Ma respiration s’arrête, brusquement, comme une lumière qu’on éteint. Sans que je le remarque, l’ascenseur est dans le noir le plus complet. Mon cœur… bon sang, je ne l’ai jamais senti battre aussi fort.
Devant moi, dans un fracas, s’ouvrent les portes de l’ascenseur. Mon seul instinct pense à filmer ce que je vois.

La ville d’Halloween, minuscule au loin. Les lanternes usées du chemin menant à l’hôtel, plus petites que des insectes depuis ma position, depuis le dernier étage de cette tour. Le froid de ce monde envahit la cage d’ascenseur quelques secondes.


« AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »




La chute ne m’a pas tuée… Je suis dans le noir complet, le visage ruisselant de larmes, chaque pore de mon corps transpirant. Et… je me demande ce que l’adrénaline révélera, une fois qu’elle sera diffuse. Couchée sur le sol de l’ascenseur, quelle partie de mon corps est en miettes?! Je sens des débris de ma caméra sur ma jambe.

La lumière s’allume. Je me redresse difficilement mais… parce que chacun de mes muscles est contracté. Je suis vivante et… indemne. L’ascenseur lui-même semble avoir été épargné.


« Je... » murmuré-je.

Une main se glisse, fébrile, sous ma chemise, déboutonne un bouton et saisis mon pistolet avant de refermer ma chemise distraitement. Les portes s’ouvrent.


« Alors, vous êtes en v…

Je tire, sans réfléchir. Mes tremblements me font rater mon tir et ce dernier vient se fracasser contre  un tuyau derrière Barney, produisant un long sifflement. Le groom se jette sur le côté alors que j’entends des cris dans la salle derrière la porte de l’ascenseur !
Tenant à peine sur mes jambes, j’avance, pointe mon pistolet autour de moi !
Serling me regarde, digne, amusé. Entouré par sa dizaine de domestiques.


« C’était quoi ça ?! » demandé-je d’une voix plus faible que je l’aurais voulu.

Une domestique s’approche de moi, veut toucher mon épaule, je la pointe de mon pistolet !

« Vous êtes entrée... »commence le maître de l'hôtel.

« Ne dîtes pas « dans la quatrième dimension ». » ordonné-je d’une voix ferme. Il ne répond rien. « C’était… une démo ? »

« Désolé que votre caméra soit brisée. J’espère que le Président Shinra n’aura pas trop de mal à vous croire lorsque vous lui direz avoir trouvé le meilleur décorateur d’intérieur du monde d’halloween. »

« … C’était… pas une démonstration de Art&Co, votre truc, ça n’avait rien à voir avec la déco ! »
Je prends finalement une inspiration, voyant la porte ouverte de l’hôtel. « … Mais je vais vous recommander, oui. Excellent choix. »

Je ramasse les débris de ma caméra, espérant pouvoir sauver la carte SD et me taille, fissa, de cet tour de terreur !
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Badadibadada !

J'hésite à redire ce que j'ai déjà dit sur tes autres missions. La redondance c'est chiant et ça t'apportera rien. T'es au courant de ce que je pense de ton perso, donc je pense qu'on peut passer direct à la suite.

Ce qu'il s'y passe... J'ai vraiment bien aimé le début de la mission. L'arrivée dans le monde, les reflexions de D.Va, la tenue choisie pour le monde est cohérente. C'est vraiment bien ! Tu nous présentes vite fait trois personnes/lieux que tu comptes visiter, ça nous fait comme un petit sommaire et c'est sympa. Puis tu pars en direction de l'hôtel.

Alors, je dirai que c'est à ce moment qu'on est le plus dans le truc. L'arrivée sur les lieux fait vraiment film d'horreur. La maison qui se paye pas de mine, le personnel un peu chelou... la rencontre avec le maître des lieux, qu'on peut transposer comme étant le proprio de la maison où la bande de jeunes accidentée vient demander de l'aide.... Tout reste cohérent et fait peu à peu monter la tension. Il va se passer un truc, c'est certain ! Puis, vient le dialogue qui n'est pas trop trop mal, tu vannes le gars sur les chenilles qu'il a la place des sourcils....

Et je pense que c'est à partir de là que j'ai commencé à décrocher. Le mec t'invite à passer une nuit, tu refuses, tu te fais raccompagner et OH MON DIEU LA PORTE EST BLOQUEE ! Je sais pas si t'as essayé de la jouer discret, je me doute que non parce que c'est gros... Mais à partir de là c'est mort, j'ai trouvé que ça niquait un peu tout le voile de mystère. Parce que, tant qu'on ne dit pas qu'il va se passer un truc on est jamais sûrs ! Et là tu confirmes qu'il va y avoir une couille bien trop tôt je trouve.

Donc, trajet vers l'ascenseur, il est lent, mouais, y'a des sièges... mouais... "Cet ascenseur est vieux, vous devriez vous asseoir" MOUAIS.... Tu vois ce que je veux dire ? On le voit venir à trois bornes le coup du manège ^^ Je trouve même bizarre que D.Va n'ait pas compris ce qui allait se passer avant d'y être directement confrontée. En fait, ça aurait été rigolo qu'elle les achève par une phrase genre "Non mais vous déconnez ? C'est grillé à cinq bornes vos conneries ! Allez bisous.". Tu vois ce que je veux dire ?

Donc du coup, fatalement j'ai pas été ultra receptif à l'horreur. Déjà parce que bon, j'avais cramé le truc depuis un petit bout de temps... et puis parce qu'au final y'avait rien d'horrifique. Alors après... j'avoue qu'on a pas tous la même définition de l'horreur. Ça je suis entièrement d'accord, ce que je trouve cool, toi tu le trouveras peut-être pourri. J'en suis même plutôt persuadé.

Mais du coup, quand je parlais de décor flippant, quitte à ce que ce soit caricatural, je pensais vieilles cabanes dans les bois avec des crochets de boucher au plafond, jumpscares de trucs et de machins au coin d'un couloir, éclairages douteux, salles de bains désaffectées.... Vraiment un décor d'ambiance. Et là au final, niveau décor, ce qu'on a c'est du canapé poussiéreux ; un environnement plutôt simple, sauf pour les asthmatiques. Après, à nouveau je pense que la faute vient de moi. Quand je pensais "pas malaisant" je pensais genre, "nous ramène pas un gros taré fan de cadavres en décomposition". Enfin, du coup, tu nous livres simplement un manège, sans réel décor horrifique et en ça, j'avoue être un peu déçu.

Mission Normale : 20 xp, 200 munnies, 3 PS en Vitesse.

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