Je sort du transport Shinra... et la morsure du froid me parut encore plus violente qu'à mon départ où pourtant les rues étaient déjà recouvertes de neiges. Elles le sont toujours, d'ailleurs. J'abandonne donc le vaisseau spatial et avance dans les rues, arrivant rapidement sur les quais. Rien de bon ne s'annonce à ma vue. Avant mon départ, les vents du nord avaient ramenés des icebergs qui perturbaient grandement le transport maritime et raréfiaient les ressources, n'aidant pas à apaiser les caribéens déjà bien secoué par l'air glacé. Le froid n'est pas quelque chose que Port Royal connait et c'est un ennemi nouveau, soudainement apparu, récemment débarqué. Un adversaire auquel les habitants de Port Royal pensaient ne jamais être confrontés. Port Royal, en tant que monde, est plutôt isolé des autres... la Shinra continue d'assurer les voyages vers ou depuis les autres de mondes mais à un tarif plus élevé et avec le pire matériel possible. En soit, elle fait tout pour isoler ce monde et quand on parle de commerce interstellaire, les mercenaires ne sont pas en capacité d'en faire tant qu'ils dépendant de la Shinra. C'est un problème mais Port Royal, en tant que monde, est vaste et auto-suffisant, le transport maritime permettant aux mercenaires de s'en sortir. Quand aux icebergs et aux froids, ça n'aidaient certes pas mais cela n'empêchait pas le commerce maritime, ce dernier simplement ralenti. Un peu de rationnement, d'économies et de rationalisation suffisait.
Or, là tout de suite, je vois l’importante couche de glace qui recouvre désormais le Port tout entier, empêchant les échanges maritimes nécessaire au commerce de l’île et à sa survie. Des cœurs vaillant que le vent glacé voudrait bien abattre s'acharnent à casser cette petite banquise, par touts les moyens et on croirait voir une ruée vers l'or. Si Port Royal pouvait encaisser un transport maritime affaibli, son absence ou sa disparition, même temporaire, lui serait tout bonnement fatal.
Les nuages étaient fixes et gris sombres, presque noir, crachant la neige sur les caraïbes pourtant en ébullition. Déjà dans les rues j'entendais des cris, des coups de feux et un parfum de guerre civile ou chacun lutte pour sa survie. Déjà avant mon départ, j'ai aidé face à une bande de pirate en plein pillage au cœur de Port Royal... les mercenaires y font la loi, assure un semblant d'ordre nécessaire à une économie qui roule comme il faut. Là, tout semble leur échapper et pour cause, ces fameux pirates auxquels j'ai eu à affaire, je leur accorde au moins une certain sens de l'anticipation : si aucun navire ne vient ravitailler Port Royal, c'est la famine qui guette et rien n'est plus dangereux qu'un estomac vide. Pour ma part, moi qui cherche à me faire une bonne place chez les mercenaires, je ne peux décemment pas rester là sans rien faire. Sans attendre, je me lance un sort d'invisibilité partielle et traverse les rues sans me soucier des combats, direction la taverne du Centurio.
Et j'y arrive rapidement devant cette taverne, d'ordinaire un véritable moulin où rentrent et sortent des mercenaires qui vont ou viennent du travail ; des clients ; des partenaires commerciaux ; des fêtards ; et autres énergumènes. A l'instant, c'est devenu une véritable forteresse gardés par quelques mercenaires anciens et endurcis armés jusqu'aux dents.
J'y rentre aisément, de suite identifiés par les gardes comme étant "l'ex-coalisé" et je rejoins Fred, à son comptoir, en train de hurler des ordres en tout genre aux différents mercenaires.
« Surkesh, je te la fait courte : Port Royal est un merdier pas possible. Les gens pillent de tout les côtés et sont pris paniques à l'idée que le commerce maritime n'ait plus court, faut calmer tout ce beau monde d'une manière ou d'une autre. Comme ce qu'il s'est passé quand t'étais avec Willhem mais en vingt fois pire sur toute l'île. Je garde des gars ici pour garder la baraque, d'autres pour casser la banquise et j'ai envoyé les autres essayer de gérer ça en ville. La marine anglaise a bien voulu aidé, t'en est ? »
« Ouais, ils sont où ? »
« Partout où il y a besoin. Prend la nouvelle avec toi. »
J'ai pas attendu un instant et suit partit en faisant signe à la nouvelle de suivre, c'est pas vraiment le moment pour moi de négocier ma prime pour l'épouvantail. D'ailleurs, si la situation continue comme ça, personne ne sera plus en capacité de me payer quoique ce soit. Quelque part, cette histoire m'arrange... Fred ne me fait pas plus confiance qu'avant mais n'a pas trop le choix, il ne va pas être regardant sur l'aide qu'il peut avoir et je vais pouvoir, une nouvelle fois, prouver que je suis désormais un mercenaire. Une fois sortit, se pose pour moi la question comme à ma collègue... par où commencer ? C'est le bordel sur toute l'étendue de Port Royal. Des combats ont éclatés de tout les côtés, des coups de feux retentissent en rafales et des fumées noirs s'élèvent ici ou là. Difficile de différencier un mercenaire d'un pillard, un pirate qui aide d'un autre qui profite de la situation... la population qui cherchent à se gaver est très ressemblante de celle qui cherche à garder la situation sous contrôle. Après tout, que sont les mercenaires sinon des criminels, voleurs, tueurs et bandits labellisés avec quelques principes en plus ? En bref, vu la situation, les troupes du Centurio devaient forcément se disperser et la marine anglaise avec. C'est ça le problème principal de cette histoire... les mercenaires sont unis, contrairement aux pilleurs... mais sont à peine plus organisés.
Allez d'un pillage à un autre ne résoudrait rien, il fallait gérer ça de manière globale pour reprendre le contrôle de l'île le temps d'abattre ou d'enfermer ceux qui foutent le bordel.
« Réfléchissons deux secondes tant qu'on peut se le permettre. » Le Centurio et ses alentours étaient sécurisés, verrouillés sans doute en deux-trois mouvements par les mercenaires soucieux de protéger leur repaire. « On doit reprendre le contrôle de l'île... mais l'urgence de la situation a dû disperser nos troupes. » Mon regard s'est détourné vers le vieux-fort de Port Royal qui donne une vue imprenable sur la ville cernée par des montagnes luxuriantes. Ça pourrait donner une vue d'ensemble et clarifier la situation pour ceux qui y sont mais ensuite ? Bombarder la ville ? Non... et merde, où sont les mercenaires qui ont de l'autorités dans cette histoire ?! Natsu, hein ? Fred qui reste dans son bar ? Bordel, c'est pas celui qui était à la Coalition Noire avant et une nouvelle qui vont organiser tout ce bordel ou tout résoudre d'un claquement de doigt ! « Je suis à court d'idée. » Je lance ça à la nouvelle, froid comme la mort. « A part abattre les pillards, y a rien à faire... et c'est bien ce qu'on va faire sauf si t'as une meilleure idée. Je propose qu'on prenne de la hauteur et qu'on arpente la ville sur les toits, ça nous donnera l'avantage. »
Sans attendre, des filets de ténèbres s’échappent de mon corps et s'entrelacent jusqu'à former une corde avec un grappin au bout que je lance sur le toit, commençant l'escalade suivit par ma collègue. Une fois sur le toit, j'espère pour elle qu'elle saute haut et loin, on a plus qu'à arpenter la ville pour abattre ceux qui foutent le bordel. Je récupère mon grappin et tire sèchement dessus alors que la corde revient comme un serpent, s'enroulant en une pelote de laine puis une sphère parfaite. Je sculpte ensuite cette dernière de mes mains comme si c'était de la pâte à modeler en un arc, le fonctionnement précis d'une arbalète m'étant inconnu, profitant de l’excédant de matière noire pour me faire un carquois et des flèches. Déjà depuis notre toit, on peut voir des pillards par dizaines qui courent dans les rues avec des caisses, sacs et tout ce qu'ils peuvent pour transporter le plus possible de marchandises. Très vite, ma première conclusion revient s'imposer à moi, on ne pourra pas simplement tous les tuer comme ça. Je vise plutôt mais rate quelques cibles et avec une cadence de tir réduite, ma collègue me semblant déjà plus à l'aise pour le combat à distance.
Je tend la corde mon arc en matière noire désormais bandé, je coupe ma respiration pour ne pas trembler et je relâche l'emprise, encore un autre qui mord la poussière... mais comment reprendre le contrôle de la ville ?! Abattre touts les pillards, ça risque de prendre un certain temps que le Centurio n'a pas vraiment.
« Faut qu'on aille au vieux fort ! Comme ça, on aura une vue d'ensemble sur la ville pour savoir ce qu'il en est... je ne pense pas que s'occuper des pillards un par un nous mène à quelque chose. Je crois savoir qu'il y a des canons là-bas... ils ont pas servis depuis longtemps et l'idée de bombarder la ville ne m'enchante pas mais là tout de suite, rien ne me semble une bonne idée. »
Puis sans attendre, on part en direction du fort, courant de toit en toit... ce qui ne m'empêche pas de m'arrêter, tendre la corde de mon arc désormais bandé, couper ma respiration pour ne pas trembler et relâcher mon emprise. La flèche décolle alors... et en voilà un qui a bien de la chance que je ne sois pas un meilleur tireur. Puis je repart ! La neige tombe, lente et sereine, sur une ville à feux et à sang.
Mar 21 Mar 2017 - 20:06Or, là tout de suite, je vois l’importante couche de glace qui recouvre désormais le Port tout entier, empêchant les échanges maritimes nécessaire au commerce de l’île et à sa survie. Des cœurs vaillant que le vent glacé voudrait bien abattre s'acharnent à casser cette petite banquise, par touts les moyens et on croirait voir une ruée vers l'or. Si Port Royal pouvait encaisser un transport maritime affaibli, son absence ou sa disparition, même temporaire, lui serait tout bonnement fatal.
Les nuages étaient fixes et gris sombres, presque noir, crachant la neige sur les caraïbes pourtant en ébullition. Déjà dans les rues j'entendais des cris, des coups de feux et un parfum de guerre civile ou chacun lutte pour sa survie. Déjà avant mon départ, j'ai aidé face à une bande de pirate en plein pillage au cœur de Port Royal... les mercenaires y font la loi, assure un semblant d'ordre nécessaire à une économie qui roule comme il faut. Là, tout semble leur échapper et pour cause, ces fameux pirates auxquels j'ai eu à affaire, je leur accorde au moins une certain sens de l'anticipation : si aucun navire ne vient ravitailler Port Royal, c'est la famine qui guette et rien n'est plus dangereux qu'un estomac vide. Pour ma part, moi qui cherche à me faire une bonne place chez les mercenaires, je ne peux décemment pas rester là sans rien faire. Sans attendre, je me lance un sort d'invisibilité partielle et traverse les rues sans me soucier des combats, direction la taverne du Centurio.
Et j'y arrive rapidement devant cette taverne, d'ordinaire un véritable moulin où rentrent et sortent des mercenaires qui vont ou viennent du travail ; des clients ; des partenaires commerciaux ; des fêtards ; et autres énergumènes. A l'instant, c'est devenu une véritable forteresse gardés par quelques mercenaires anciens et endurcis armés jusqu'aux dents.
J'y rentre aisément, de suite identifiés par les gardes comme étant "l'ex-coalisé" et je rejoins Fred, à son comptoir, en train de hurler des ordres en tout genre aux différents mercenaires.
« Surkesh, je te la fait courte : Port Royal est un merdier pas possible. Les gens pillent de tout les côtés et sont pris paniques à l'idée que le commerce maritime n'ait plus court, faut calmer tout ce beau monde d'une manière ou d'une autre. Comme ce qu'il s'est passé quand t'étais avec Willhem mais en vingt fois pire sur toute l'île. Je garde des gars ici pour garder la baraque, d'autres pour casser la banquise et j'ai envoyé les autres essayer de gérer ça en ville. La marine anglaise a bien voulu aidé, t'en est ? »
« Ouais, ils sont où ? »
« Partout où il y a besoin. Prend la nouvelle avec toi. »
J'ai pas attendu un instant et suit partit en faisant signe à la nouvelle de suivre, c'est pas vraiment le moment pour moi de négocier ma prime pour l'épouvantail. D'ailleurs, si la situation continue comme ça, personne ne sera plus en capacité de me payer quoique ce soit. Quelque part, cette histoire m'arrange... Fred ne me fait pas plus confiance qu'avant mais n'a pas trop le choix, il ne va pas être regardant sur l'aide qu'il peut avoir et je vais pouvoir, une nouvelle fois, prouver que je suis désormais un mercenaire. Une fois sortit, se pose pour moi la question comme à ma collègue... par où commencer ? C'est le bordel sur toute l'étendue de Port Royal. Des combats ont éclatés de tout les côtés, des coups de feux retentissent en rafales et des fumées noirs s'élèvent ici ou là. Difficile de différencier un mercenaire d'un pillard, un pirate qui aide d'un autre qui profite de la situation... la population qui cherchent à se gaver est très ressemblante de celle qui cherche à garder la situation sous contrôle. Après tout, que sont les mercenaires sinon des criminels, voleurs, tueurs et bandits labellisés avec quelques principes en plus ? En bref, vu la situation, les troupes du Centurio devaient forcément se disperser et la marine anglaise avec. C'est ça le problème principal de cette histoire... les mercenaires sont unis, contrairement aux pilleurs... mais sont à peine plus organisés.
Allez d'un pillage à un autre ne résoudrait rien, il fallait gérer ça de manière globale pour reprendre le contrôle de l'île le temps d'abattre ou d'enfermer ceux qui foutent le bordel.
« Réfléchissons deux secondes tant qu'on peut se le permettre. » Le Centurio et ses alentours étaient sécurisés, verrouillés sans doute en deux-trois mouvements par les mercenaires soucieux de protéger leur repaire. « On doit reprendre le contrôle de l'île... mais l'urgence de la situation a dû disperser nos troupes. » Mon regard s'est détourné vers le vieux-fort de Port Royal qui donne une vue imprenable sur la ville cernée par des montagnes luxuriantes. Ça pourrait donner une vue d'ensemble et clarifier la situation pour ceux qui y sont mais ensuite ? Bombarder la ville ? Non... et merde, où sont les mercenaires qui ont de l'autorités dans cette histoire ?! Natsu, hein ? Fred qui reste dans son bar ? Bordel, c'est pas celui qui était à la Coalition Noire avant et une nouvelle qui vont organiser tout ce bordel ou tout résoudre d'un claquement de doigt ! « Je suis à court d'idée. » Je lance ça à la nouvelle, froid comme la mort. « A part abattre les pillards, y a rien à faire... et c'est bien ce qu'on va faire sauf si t'as une meilleure idée. Je propose qu'on prenne de la hauteur et qu'on arpente la ville sur les toits, ça nous donnera l'avantage. »
Sans attendre, des filets de ténèbres s’échappent de mon corps et s'entrelacent jusqu'à former une corde avec un grappin au bout que je lance sur le toit, commençant l'escalade suivit par ma collègue. Une fois sur le toit, j'espère pour elle qu'elle saute haut et loin, on a plus qu'à arpenter la ville pour abattre ceux qui foutent le bordel. Je récupère mon grappin et tire sèchement dessus alors que la corde revient comme un serpent, s'enroulant en une pelote de laine puis une sphère parfaite. Je sculpte ensuite cette dernière de mes mains comme si c'était de la pâte à modeler en un arc, le fonctionnement précis d'une arbalète m'étant inconnu, profitant de l’excédant de matière noire pour me faire un carquois et des flèches. Déjà depuis notre toit, on peut voir des pillards par dizaines qui courent dans les rues avec des caisses, sacs et tout ce qu'ils peuvent pour transporter le plus possible de marchandises. Très vite, ma première conclusion revient s'imposer à moi, on ne pourra pas simplement tous les tuer comme ça. Je vise plutôt mais rate quelques cibles et avec une cadence de tir réduite, ma collègue me semblant déjà plus à l'aise pour le combat à distance.
Je tend la corde mon arc en matière noire désormais bandé, je coupe ma respiration pour ne pas trembler et je relâche l'emprise, encore un autre qui mord la poussière... mais comment reprendre le contrôle de la ville ?! Abattre touts les pillards, ça risque de prendre un certain temps que le Centurio n'a pas vraiment.
« Faut qu'on aille au vieux fort ! Comme ça, on aura une vue d'ensemble sur la ville pour savoir ce qu'il en est... je ne pense pas que s'occuper des pillards un par un nous mène à quelque chose. Je crois savoir qu'il y a des canons là-bas... ils ont pas servis depuis longtemps et l'idée de bombarder la ville ne m'enchante pas mais là tout de suite, rien ne me semble une bonne idée. »
Puis sans attendre, on part en direction du fort, courant de toit en toit... ce qui ne m'empêche pas de m'arrêter, tendre la corde de mon arc désormais bandé, couper ma respiration pour ne pas trembler et relâcher mon emprise. La flèche décolle alors... et en voilà un qui a bien de la chance que je ne sois pas un meilleur tireur. Puis je repart ! La neige tombe, lente et sereine, sur une ville à feux et à sang.