Les autres aussi ont des secrets ?

J'accroche le badge de l'Éclaireur correctement sur ma veste. Mais je commence à en avoir marre de mes cheveux qui ne font que retomber devant mon visage. Si ça continue je ne verrai rien des photos que je vais prendre.

Je ramasse une partie de mes cheveux pour les tresser, l'autre partie finit par subir le même sort et je les ramasse dans une troisième tresse. Bon ils sont toujours sur mon dos mais au moins, je n'ai plus de mèches rebelle.

Je retape légèrement les endroits où ce n'est pas correctement bien attaché -merci mon reflet dans la vitre- lorsque je sens le vaisseau ralentir et s'arrêter. Je ramasse mon sac contenant l'appareil photo et je sors et... Whaou. Comment un endroit pareil pouvait exister ?

J'ai déjà entendu parler de ce groupe. Mais de là, à voir ce bâtiment, c'est juste magnifique. Ça n'a rien à voir avec l’architecture du temple d'Aphrodite ou même la décoration du Moulin Rouge... Et Costal Del Sol ? C'est juste un paradis fiscal !

Je regarde rapidement l'intérieur du sac. Il continent en plus du matériel nécessaire à ma mission, une arme. Le commanditaire m'a bien dit que la Lumière avait quelques problèmes de sans-cœur. Et comment dire... Je n'ai aucunement l'intention de mourir ici. Je suis trop jeune pour ça. J'espère qu'à cause de ça, je ne serai pas vu comme une menace pour leur groupe -bien que fétiche, je pourrais tout de même foutre un peu le bazar- et je n'ai pas envie d'être vu par la suite pour la suite comme la « stagiaire, fouteuse de bordel ».

Je m'avance d'un pas décidé et tout sourire vers les portes du château où je vois deux gardes qui... Montent la garde.



Je vois bien que ce que je lui dis ressemble plus à un gros mensonge et lui tend ma carte de presse qu'il attrape très rapidement avant de l'examiner sous tous les angles. Ai-je vraiment l'air d'un espion ?

Je vois bien que le garde commence à perdre patience -et moi aussi-. C'est là qu'un autre groupe de garde sort du chapeau et celui qui se trouve en tête se met à sourire en me voyant.



Le garde qui avait gardé ma carte de presse jusqu'à maintenant me la rendit avant de sourire. Mais c'est un sourire forcé -je le vois très bien-, le « chef » qui m'a sortit de ce pétrin me fait signe de le suivre et nous entrons dans le château.

De l'extérieur, c'est déjà beau, mais de l'intérieur, c'est encore mieux. Je décide sortir immédiatement l'appareil photo. Je l'allume et commence à viser avant de regarder à travers l'écran. J'attends que le focus se fasse correctement avant d'appuyer sur le bouton de prise de photo.

Le petit bruit typique des appareils photo se fait retentir, je regarde rapidement le rendu et remet l'appareil dans le sac avant de continuer à me « balader » avec mon escorte dans le château.



Nous avançons dans le château et je dois avouer que pour moi, tout se ressemble. Il faut combien de temps exactement pour pouvoir s'y retrouver sans se perdre là-dedans ?

Je suis complètement perdue dans mes pensées avant de passer devant une porte sur ma droite qui m'interpelle.



Je me contente de sourire. Et je me sens rassurée. Les gardes ne prennent pas la tête à m'autoriser ou m'interdire telle ou telle chose. De plus, le fait de ne pas être seule ici, c'est moins stressant. Si ça n'avait pas été le cas, je n'aurai pas été capable de retourner dans les locaux de l'Éclaireur avant plusieurs semaines.

Je continue de photographier différents éléments et décors de cet endroit, puis nous finissons par revenir sur nos pas pour retourner devant la porte que j'avais vu un peu plus tôt -sans pour autant la reconnaitre immédiatement-. Le garde ouvre la porte pour me laisser pénétrer la première.

Je décide prendre un peu de hauteur pour avoir une vue plus intéressante. Je sors une nouvelle fois mon appareil que j'avais rangé -encore-.



Lorsque je redescend pour retourner voir les voir, je vois que le celui qui m'adresse la parole depuis mon arrivée venait de dégainer son épée.



Je me retourne très lentement pour voir qu'une sans-cœur avait son apparition dans mon dos. Je n'arrive pas à me dégager intentionnellement. La créature voulu me frapper avec une de ces pattes. Je tombe au sol, et mon premier réflexe est de regarder l'appareil photo. Il n'a rien.

Je me relève tant bien que mal reprend une nouvelle fois l'appareil pour essayer de photographier le monstre qui devait un peu suicidaire. Je le tourne de 90° et lorsque je regarde l'écran, je vois très bien que la créature n'est pas « intéressée » par les gardes, mais moi. Je profite de cet instant pour « mitrailler » le sans-cœur.



Je me recule de quelques pas pour prendre mon arme et vise le monstre qui prend plusieurs coups. Je prend une profonde inspiration et appuie sur la gâchette. Un énorme bruit retentit et la créature tombe au sol. Ma seule balle n'aurait pas pu le tuer si les gardes ne l'avais pas déjà blessé à plusieurs reprises. C'est alors qu'il se tournèrent vers moi... Mais pas très heureux.



Le garde se met à rire. Je ne comprend pas immédiatement sur le moment, mais en fait, je me rend compte que on discours est vraiment inutile. Je n'avais absolument pas besoin de me justifier de la sorte, ça coulait de source.



Je fais un simple signe de la tête avant de jeter un dernier regard vers la créature. Puis je décide qu'avec le nombre de clichés en ma possession, c'était amplement suffisant -et surtout, je n'ai pas envie de recroiser un autre monstre-. Les gardes me raccompagnent jusqu'à l'entrée du château où je me dépêche de rejoindre la station Shin-Ra pour retourner à l'Éclaireur.