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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Sortant le cadran de la montre rangée dans ma poche, j’observais un instant la grande aiguille avant d’avancer le gouvernail. J’allais être en retard pour cet entretien. Quelle idée à la con d’avoir voulu faire celui-ci dans le Château de la Bête, tout cela pour un cadre rustique et flatter l’ego du type qu’il me restait à recruter. Et bon dieu, j’espérais vraiment que Dame Earl n’allait pas venir me faire chier dans l’heure. Certes, le château lui appartenait et elle décidait de tout ce qu’il y avait à faire dans ce dernier. Sauf qu’il s’agissait du futur de la Coalition Noire, elle allait comprendre. Et puis, tout cela était préparé depuis assez longtemps, elle ne pourra se plaindre que je vide sa réserve de bouteille en venant me prélasser dans son palais.

Quoi que, le valet aura peut-être la politesse de nous en proposer une durant ce rendez-vous. Après tout, nous n’allons utiliser que le boudoir de la bâtisse, c’est dans le ton.

Une demi-heure plus tard, je survolais enfin le bois encerclant la demeure de Vesper pour ensuite me poser dans sa cours. Jetant une dernière fois un œil sur l’heure, je pestais en sachant pertinemment être en retard. Traversant la cours d’un traite, ouvrant la porte avant que Lumière n’arrive et grimpant les marches quatre-à-quatre, j’arrivais finalement devant la porte du boudoir. Soufflant un instant, ajustant la chemise que j’avais prise pour l’occasion, j’ouvrais finalement la porte pour tomber avec l’ingénieur assis sur un fauteuil de cuir à observer Big Ben avec attention.

— Pardonner moi, une affaire m’a retenue.
Fermant la porte derrière moi, j’avançais dans la pièce alors qu’il se levait pour me saluer. Milla m’avait prévenue qu’il s’agissait d’un type ayant à peu prêt mon âge, à peine plus jeune. Il tendit sa main que j’empoignais avant de l’inviter à se rasseoir pour ensuite me mettre face à lui, il n’arrêtait pas d’observer le pendule d’un air curieux.

— C’est la première fois que vous voyez ce genre de chose ?
— On dirait une machine, mais elle parle sans modulateur. C’est intriguant, comme vous faites ?

La politesse, j’allais devoir redoubler de nerf pour cet entretien. Bisley, voilà comment il se nommait et venait d’un monde récemment apparu. Une chance pour nous, il n’avait pas d’apriori sur l’organisation, n’étant jamais confronté à nous avant ce jour. Il allait falloir l’enfermer dans une cage dorée, le temps qu’il construise ce dont nous avions besoin, ou même s’il n’a aucun scrupule à continuer en sachant la vérité.

— Veuillez m’excuser monsieur, je ne suis pas une machine ! Mon nom est Big Ben, majordome du château.
L’ingénieur tourna son regard dans ma direction, un air interrogatif pouvait se lire sur son visage alors que le majordome claquait des doigts pour qu’une boite à cigare et qu’une paire de verre s’approche de nous.

— Ils sont victimes d’une malédiction. La plupart du mobilier vivant ici n’est rien d’autre que des hommes sous l’emprise d’un sortilège et contraint de vivre enfermer dans un corps qui n’est pas le leur.
— De la magie ?

Il ricana un instant avant de prendre un cigare qu’il observa un instant avant de revenir à moi.

— Merci pour l’intention, je ne suis pas vraiment habitué à cela lors de mes entretiens.
— Vous allez vite comprendre, un peu comme la magie, que les choses fonctionnent différemment en dehors de votre monde. Vous venez de San Fransokyo, c’est bien ça ?

Un coupe-cigare arriva devant mon invité, intrigué, ce dernier tendit le havane pour que le bout se fasse trancher et qu’un briquet s’avance à son tour. L’instant d’après, le petit monde se pressa devant moi que je refusais en levant simplement.

— C’est vous qui…?
— Non, ça ne fait pas partie de mes nombreuses capacités.

Bien entendu, je n’étais pas venu armer pour qu’il prenne peur. L’histoire d’une heure, il allait être chéri et mit en avant pour qu’il signe le plus rapidement son contrat et qu’il se mette au travail.

— Pardon, c’est la première fois que je vois tout cela. Nous n’avons pas de grandes bâtisses comme cela chez nous, et encore moins un personnel hanté.
— Ne vous inquiétez pas, je comprends. J’ai été comme vous, découvrir qu’il y a autant de chose en dehors de chez soi, ça peut donner le vertige.

Je souriais à son attention et il me rendait ce sourire en même temps qu’il guidait son cigare à la bouche pour cracher un nuage de fumée. Il était venu bien habiller, costard et cravate avec ses cheveux coiffés à la perfection. Ça changeait de voir un homme comme cela, malgré cette mèche blanche cassant la noirceur de sa chevelure, devant moi. Entre l’armure en feu et la gamine au chaperon, je n’avais pas souvent des personnes distinguées en face-à-face.

— Bien, si vous n’en voyez pas le problème, nous allons commencer. Que savez-vous de nous ?
— Pas grand chose…

Il déposa son cigare dans un cendrier avant de dégrafer le bouton de sa veste de costume et s’asseoir plus confortablement sur son siège.

— Votre associée ne m’a rien dit, simplement que vous chercher quelqu’un pour construire un truc et que je devrais travailler chez vous.
— Et que savez-vous de notre groupuscule ?
— Honnêtement, je n’ai eu le temps de rien faire durant mes trajets. Milla m’a juste laissée le temps de faire mes valises et m’a directement conduit ici pour vous rencontrer. Pourquoi, j’ai à m’inquiéter de quelque chose ?

Baissant le regard, un large sourire sur le visage alors qu’il reprenait de nouveau son cigare dans les mains.

— Simplement que, vous auriez pu entendre certaines choses sur nous. Les délateurs sont nombreux, et ne comprennent pas toujours ce que nous faisons.
— Et qu’est-ce que vous faites, exactement ?

Me redressant, observant mon invité avant de me diriger vers la fenêtre et regarder à travers celle-ci. Il allait falloir choisir les mots avec délicatesse, essayons d’éviter un refus d’entrée de jeu.

— Nous faisons la guerre, c’est pour créer quelque chose allant de ce sens que nous cherchons à vous engager. Aussi fort que nous pouvons être, nous ne sommes rien sans la logistique que vous pourriez nous apporter.
Il ne disait rien, seul le bruit du tabac se consumant transparaissant dans la pièce. Ainsi que le tic de l’horloge de notre majordome, silencieux et attendant qu’on lui demande quelque chose. Maintenant que la vérité était annoncée, il suffisait de broder autour pour qu’il ne se rétracte pas complètement.

— Navré que vous l’appreniez comme ça, mais votre foyer à fait son apparition au pire moment. Il y a plusieurs organisations dans l’univers et chacune tente d’avoir sa part du gâteau, multipliant les coups bas dans nos mondes coalisés ou même ailleurs.
— Et vous dans tout cela, vous vous situez où ?

Il haussait un sourcil en me regardant alors que je revenais m’asseoir en face de lui. Joignant mes mains, j’approchais du bord du canapé pour qu’il distingue bien mon visage.

— En tête, du moins, si jamais vous nous rejoignez.
— Ce n’est pas ce que je voulais savoir, que faite vous dans cette guerre.

Fermant légèrement les paupières, souriant à son attention, je me laissais tomber dans les coussins avant de reprendre.

— Il y en a qui disent que nous faisons le mal, d’autre que nous sommes le cancer qui rongeons l’univers et certains nous décrivent comme des sauveurs. Vous avez l’embarras du choix pour vous faire un avis sur nous.
— Et comment est-ce que vos ennemis vous appellent ?

Bien entendu, j’ai en face d’un moi un ingénieur et je tentais de le prendre pour un abruti. Pas la peine de joueur les grands manipulateurs avec lui, autant être direct.

— Mon nom est Death, et je dirige la Coalition Noire. On me surnomme le Faucheur, rapport à ma façon de combattre.
— Je pense en savoir assez sur vous rien avec ça, en même temps, avec un nom pareil…

Il se rétracte, ça se voit sur son visage. Il allait finir son cigare bien tranquillement, prendre un verre et attendre que l’entretien se finisse pour rejoindre le premier vaisseau et rentrer chez lui.

— Un groupe se nomme la Lumière, toutefois, il mène une rébellion afin de renverser le régent d’un monde. Un autre, constitué principalement de religieux, vient de tuer sans aucun scrupule la garde d’un Roi afin de prendre contrôle de son royaume. Les mercenaires aussi, il parait qu’ils assurent des spectacles barbares dans un Colisée, inutile de vous dire qu’ils sont à mort et que le sang coule à flot chez eux.
— Vous allez tenter de me faire croire que vous êtes des saints, à côté d’eux ?
— Plutôt, je vais énoncer des faits…

D’un signe de la main, j’invitais Big Ben à nous servis un verre de son meilleur breuvage. Poliment, l’horloge à pied s’exécutait en appelant une bouteille qui remplie elle-même les deux verres déjà à disposition. Machinalement, j’amenais le verre à ma bouche alors que Bisley ne faisait rien, il m’observait juste.

— Vous fonctionnez comme cela, non. Vous analysez des données et comparer celle-ci pour le meilleur résultat. Certes, mon organisation n’est pas très « claire ». Cependant, je cherche à l’améliorer depuis que j’en ai pris la tête.
— Votre prédécesseur ?
— Morte, assassinée par un membre du Sanctum ayant investi cet endroit.

Un mensonge, cependant, c’est plus ou moins la version que nous avons donnée au reste du monde. Même si personne n’ignorait que c’était probablement moi le responsable, lui, il ne le savait pas.

— Il y a peut-être une raison de cette attaque, vous ne pensez pas ?
— Mon prédécesseur était instable et provoquait quiconque d’assez fou pour l’écouter, elle vivait dans l’excès et voilà ce qui l’a tuée.
— Et vous dans tous ça ?

Parfait, j’avais piqué sa curiosité. Il suffisait d’avoir son intérêt maintenant.

— Moi ? Je m’obstine à réparer les erreurs qu’elle a commises durant sa vie. Malheureusement, Rome ne s’est pas construit en un jour, c’est un travail acharné et j’espère réussir avant de moi-même me faire faucher par la mort.
— En construisant des armes ?
— Nous sommes en guerre, ainsi est le fardeau qu’elle m’a léguée.

À son tour, il porta son verre à ses lèvres avant de remettre le cigare en bouche. Sans attendre, j’énumérais certaine chose que nous avions déjà fait. Du moins, tourner d’une façon à faire transparaitre la bonté qui nous habitait, ce qui se résumait à réduire la monarchie à néant.

— Agrabah, un monde dominé par un Sultan exploitant son peuple ! Que sommes nous en train de faire, nous renversons son pouvoir en aidant le peuple à se révolter contre lui. Nous faisons la même chose au Palais des Rêves, nous ne sommes pas loin de mettre fin à une guerre civile et il ne nous manque rien pour y parvenir.
— Noble intention.
— Comme vous dite…

Il ne semblait pas dire cela sur le ton du sarcasme, il prenait une nouvelle gorgée dans son verre avant de croiser les jambes devant moi.

— Bref, vous avez compris, nous avons besoin d’une personne capable afin de nous aider pour accomplir nos objectifs. Des intentions plus nobles que votre travail chez Krey.
— Krey n’était pas mêlée dans une guerre.
— Alors pourquoi venir passer cet entretien ?

Il souriait à son tour, déposant le verre à ses côtés et déposant le cigare dans un cendrier avant de lui-même s’avancer et poser ses coudes sur ses genoux.

— Changer d’air, et j’ai l’impression que j’aurais droit à cela avec vous. Malheureusement, vous n’avez pas ce que je recherche pour être épanoui dans mon travail.
— Un logis, un véhicule à votre nom ainsi qu’une usine et un salaire à quatre chiffres.

Il s’immobilisa un instant, plissant les paupières avant de reprendre la parole.

— Et du sang sur les mains, je pense valoir plus que cela.
— Qu’est-ce qui vous dérange, de travailler pour les méchants ou d’imaginer vos inventions dans de mauvaises mains ?

Il se redit avant de se relever, je restais assis pour l’observer alors qu’il réfléchissait aussi vite qu’il le pouvait. Refermant sa veste, il passa ses mains dans ses cheveux avant de reprendre.

— L’idée de vendre mon âme ne me plaît pas, le moins du monde.
— Ce n’est pas de votre âme que je veux, mais de votre cerveau et de vos capacités. Voilà la raison de cet entretien. Vous êtes inestimables et j’ai besoin de vous pour gagner la guerre et libérer les mondes du joug de mes ennemis. Mon offre sera de rigueur tant vous serez dans ce boudoir, partez et vous lasserez échapper la plus belle opportunité de votre vite.

C’était la dernière carte que j’avais à abattre, sans avoir à le tuer ou bien le torturer pour qu’il accepte finalement. Sauf que, ce serait du temps perdu et j’ai en horreur de devoir recommencer ce petite manège avec quelqu’un d’autre. Cependant, il ne prit que quelques secondes pour détacher son regard du mien et se tourner vers la porte. Tant pis, j’empoignais mon verre et terminais celui-ci d’une traite avant d’entendre le loquet de la porte et sa voix à l’autre bout de la pièce.

— Est-ce que vous pourrez assurer ma protection, et celle de ma famille ?
Souriant alors qu’il me faisait dos, je me relevais pour aller face à lui et poser ma main sur mon épaule. Me voulant le plus réconfortant possible.

— Peut-être que j’ai des ennemis, mais vous n’aurez aucun souci à vous faire tant que je serais en vie. Et je compte ne pas mourir demain, marché conclu ?

Il relâcha son emprise sur ma poignée avant de se retourner et me regarder, il fronça les sourcils un instant avant de tendre sa main dans ma direction. Cela me faisait sourire, alors que j’empoignais sa main et agitais celle-ci de haut en bas.

— Si j’ai la promesse que mes inventions ne touchent aucun civile, et qu’elles servent à défendre les idéologies que vous venez de me vendre.
— Vous pouvez compter sur moi, aucune de vos inventions ne seront détourné de leurs objectifs.

Une demi-vérité, il devait s’en douer. Toutefois, il allait falloir jouer intelligemment avec ce qu’il allait me fournir une fois la machine construite, il allait être inestimable pour le futur de la Coalition Noire. Toujours souriant, j’ouvrais moi-même la porte pour l’inviter à parcourir le reste du château. L’accord n’était pas encore scellé sur le papier, mais nous allons avoir bien des choses à nous dire jusqu’au chemin de la Cité du Crépuscule.


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Alors, alors, alors. Que dire de tout cet entretient !

Et bien, pas grand-chose de négatif. Le tac-o-tac est plaisant à lire. Certes parfois je me demandais si quelqu’un répondrait parfois comme tel ou comme ça, mais c’est surtout ma perception de la chose et dieu seuls sait que tout le monde n’a pas la même que moi.

J’ai bien apprécié de voir Death faire dans la politesse, cela change de son ton habituel un peu plus cru et lâcher. Ça montre très bien la facette manipulatrice de l’homme.

Je sais que depuis un certain temps, tu veux mettre en exergue la face ténébreuse de ton personnage, j’en ai fait les frais, mais ici cela se ressent moins et je dois dire que je le préfère ainsi. La paranoïa à petite dose sied bien à Death, mais pas trop. Et là, le retrouver confiant me plaît bien.

J’aime bien la manière détournée et perfide dont tu as fait preuve pour l’obliger à plier. Ce n’est pas trop long ni trop court, mais je t’avoue que j’aurai bien aimé une ou deux répliques supplémentaires pour être totalement convaincu.

Mission réussie !

Normal : 20 points d'expérience + 200 munnies + 4 PS. 3 en vitesse et un en psychisme.
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