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Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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- Mini-série en réponse à  Sonne le Glas -


Le soleil se levait quand le shérif de Nottingham, accompagné par deux loups, atteignit le village de Breaston. Il y a de cela deux jours, il avait reçu une missive des villages voisins faisant part d’un incendie ayant consumé une maison du petit village. Habituellement, et avec la menace que représentait la rébellion, Aiden n’aurait pas pris la peine de seller sa monture pour se rendre ici. Cependant, une chose l’avait intrigué au moment où il avait lu papier. Pourquoi est-ce une autre village qui faisait état de cela et non la milice présente à Breaston ? Il pouvait se permettre de quitter son poste pour une journée, ces chiens de rebelles s’étaient faits discrets dernièrement. Et cela ne présageait rien de bon, le régent Kefka le pressentait et se tenait prêt du haut de sa muraille.

Le shérif aurait le temps de revenir en cas de problème, les meilleurs chevaux de Sherwood se trouvaient à Nottingham. Pour autant, il serait incongru qu’une attaque ait lieu le jour même où le shérif se trouve loin du château.

Posant un pied-à-terre, suivit par ses deux adjoints, le shérif attachait sa monture à un piquet de bois et dégaina sa lance avant de s’avancer dans le bourg. À l’entrée du village, la première maison sur la droite n’était plus que cendre et décombres noirci par la caresse des flammes. D’un pas lent, ne remarquant personne dans les rues, le rat s’approcha de la zone sinistrée et remarqua par la même occasion les restes calcinés de loup. Les gardes stationnés pour défendre ce village.

— Séparez-vous, ils y a peut-être des survivants.
Les deux loups hochèrent la tête avant d’empoigner leur épée et se diriger dans le village pendant qu’Aiden s’avança dans les décombres. La plupart avaient péri dans les flammes, quelques corps se trouvaient sur ce qui devait être le pas de la porte, mort au fil de l’épée. La terre était encore rouge de leur sang. Fronçant les sourcils, le shérif posa la hampe de son arme sur l’épaule avant de se retourner et avancer dans le village.

Au fil de ses pas, l’un de loup revint à sa hauteur en courant et l’interpella.

— Shérif, nous avons retrouvé le reste des troupes stationnés à Breaston !
— Alors ?
— Mort, aucun survivant, exécuté comme des bêtes.

Soufflant entre ses dents, Aiden continua sa marche jusqu’à la place du village. Il était tôt dans la journée, pourtant, le village semblait désert.

— Où est passé Clément ?
— Il rassemble les villageois sur la place, il est monté voir à l’église.
— Nous sommes sur la place…
— Shérif ! Le village est désert, il n’y a plus personne ici…

Observant le loup revenir des hauteurs du village, l’épée dans son fourreau, le rat souffla de nouveau avant d’ordonner qu’ils le mènent à l’un des corps découvert. Il s’agissait d’un rhinocéros retrouvé mort devant les portes de l’église, allongé sur le dos alors que deux plaies se dessinèrent. Une était large et fendait le torse du garde et la seconde était une entaille profonde au niveau du cou. Plantant sa lance dans le sol, le shérif se mit à genou pour observer avec plus d’attention la seconde blessure.

— Fouiller les maisons, vérifier s’il reste des vêtements ou des objets précieux. Pas de l’or, des souvenirs. Ils n’ont que ça pour tenter d’oublier la guerre imposée par la rébellion.
— Bien.

Le corps commençait déjà à se décomposer. Prenant la dague à la ceinture du rhinocéros, Aiden commença à enfoncer la pointe de la lame da plaie sans forcer, cherchant l’angle de pénétration de cette attaque ayant dû faire chuter le colosse. Aussi inattendu que cela puisse l’être, le shérif enfonça la lame jusqu’à la garde. La lame ne traversait pas le coup, elle s’enfonçait dans le torse. Cette information en tête, il mesura brièvement la hauteur du garde avant de se redresser et tenter d’estimer de quelle façon il avait pu prendre le coup.

Les minutes passèrent, et le shérif n’avançait pas d’un iota dans sa réflexion jusqu’à ce que les deux loups reviennent. Tournant légèrement la tête, il remarqua que les gardes revenaient accompagnées d’un éléphanteau, les traits lourds.

— Qu’est-ce que c’est que ça…?
— Il dit être l’auteur de la missive, shérif. Nous l’avons trouvé à côté des chevaux en descendant dans le village.
— Puisse que je vous dis venir que j’ai envoyé la lettre !
— Relâcher-le, et viens prêt de moi petit.

Les deux loups s’échangèrent un regard, avant de retirer leurs mains des bras de l'éléphant. Ce dernier s’avança, les oreilles basses en se frottant la peau avant d’arriver à la hauteur du shérif et le juger de toute sa hauteur. Regrettant presque l’emprise de ses précédents tortionnaires.

— C’est très gentil de nous avoir averti. Cependant, par les temps qui courent, j’ai l’impression que tu avais une petite idée derrière la tête en envoyant cette lettre à Nottingham.
— Non m’sieur le shérif, j’veux juste aider le régent.
— Aider le régent ? En voilà une bonne idée, j’avais l’impression que cela se faisait de plus en plus rarement. Viens, allons parler ailleurs.

Quittant le parvis de l’église, le rat invita le jeune éléphant à le suivre devant une maison en contrebas. Un vieux banc devant la fenêtre, Aiden s’assit et tapa le bois de sa main pour inviter l’enfant à s’asseoir.

— Alors, pourquoi.
— Pourquoi quoi, m’sieur ?
— Nous avons demandé de venir ici, à Breaston, tu sais quelque chose sur ce qui s’est passé…?
— C’est la rébellion, ils sont venus tuer tout les gardes pendant la nuit. Et le lendemain matin, ils sont repartis avec les hommes et les femmes du village, ils ont embarqué de force tout le monde !

Malgré lui, shérif ferma le poing à s’en faire pâlir les jointures. Encore la rébellion, toujours cette maudite rébellion qui fait plus de bien que de mal. Ils disent vouloir libérer le monde du joug de Kefka alors qu’il n’avait jamais rien fait d’autre que d’éliminer cette racaille. Ce n’est pas le régent qui à déclarer la guerre, ce sont eux et personne d’autre.

— Un soucis, m’sieur ?
— Pourquoi nous aider, me dire tout cela ?

Aiden avait reporté son attention sur l’enfant, tentant d’adoucir ses traits alors que lui-même posait ses pattes sur ses genoux et baissant la tête. Arquant un sourcil, le shérif quitta sa place assise pour faire face à l’éléphanteau afin de voir son visage.

— Tu n’es pas obligé de parler gamin, nous avons tous perdu quelque chose dans cette guerre.
— Mon père est mort à Doncaster, la rébellion avait décidé de « libérer » la ville du contrôle de Kefka. Sauf que… Sauf qu’ils ont tué presque tout les gardes de la ville, dont mon père. Il était juste un garde de la ville, et ils n’ont pas hésité un instant à l’abattre.
— Ne craint plus rien, nous sommes là maintenant.

L’enfant s’écroula dans les bras du shérif, pleurant à chaudes larmes pendant quelques instants. Lentement, Aiden posa sa main sur le haut de son dos, attendant que le flot cesse et qu’il se redresse.

— Tu n’es pas le seul à subir ce conflit. Regarde-moi, il y a encore peu, je n’étais qu’un garde du régent vivant aux abords de Nottingham. La guerre venait d’éclater et pourtant, je me sentais en sécurité avec la femme que j’aimais et notre enfant. Nous vivions heureux dans notre maison, loin des batailles et de l’horreur.
— Que c’est-il passé…?
— La guerre nous a rattrapé. Un soir d’été, les rebelles sont venus et ont demandés des vivres pour continuer de combattre le régent, j’ai été stupide de refuser.

De cette soirée, le shérif en retenait peu de choses. La seule image qu’il avait en tête était celle de sa fermette aux abords des bois prendre feu et être dévoré par les flammes.

— Ils m’ont frappé au visage et assommé, pillé mes récoltes et enfermé dans ma maison avant d’y mettre le feu. J’ignore comment m’en être réchappé, malheureusement, ma famille n’a pas eu cette chance. Notre régent m’a recueilli et m’a donné une chose que je ne pouvais envisager, le pouvoir de venger ma famille.
— Je suis désolé…
— Ce n’est pas ta faute, nous sommes tout les deux des victimes dans cette histoire.

Le shérif sourit à l’attention de l’enfant, tentant de l’encourager alors qu’il essuyait ses larmes du revers de la main. Se relevant, le rat proposa au garçon de le rejoindre afin de retourner vers les chevaux.

— Viens, je vais te ramener à Nottingham.
— Merci m’sieur.
— Mais avant que nous partions, est-ce que tu peux me dire d’autre chose sur l’attaque ?

Il s’arrêta, se grattant le crâne à l’aide de sa trompe de longue seconde avant de dresser son index et reprendre la parole.

— J’ai vu les membres de la rébellion !
— Tu sais m’en dire un peu plus sur eux…?
— Il y avait un lièvre, il a tué de nombreux loup à l’aide de ses couteaux. Un ours énorme ! Il avait une très grosse épée, il la maniait à deux mains. Deux renards aussi, mais ce n’était pas Robin, aucun des deux ne ressemblait aux affiches.
— C’est parfait.
— Il y avait aussi un vautour, il visait comme un pied avec son arbalète.

Fronçant les sourcils en apprenant ça, Aiden jura intérieurement en entendant cette information. Ainsi, c’était vrai. Le précédent shérif avait quitté Nottingham avec les arbalétriers du château pour rejoindre la rébellion, et peut-être même qu’il était présent ce soir-là.

— Et une rate, avec une lance comme la vôtre…
— Tu peux répéter ?!

Malgré lui, le rat avait élevé le ton de sa voix en se retournant sur l’éléphanteau. Pour la deuxième, il entendait parler de cette rate, cela ne pouvait être un hasard. Il y a un an de cela, il l’avait jeté du haut de la muraille cette femme qui ne cessait de répéter son nom, et il n’avait vu aucun autre membre de sa race depuis des années. Depuis sa femme et son enfant.

— Pardon, tu veux bien la décrire ?
— Euh… Elle avait un long manteau rouge et un casque rouge qui cachait une longue chevelure blanche, je la voyais pleurer sur le rocher à l’entrée du village.

Aiden fermait les yeux un instant, cherchant à se remémorer ce jour. Elle portait une chemise blanche et aucun casque, par ailleurs, elle n’avait combattu aucun rhinocéros où même lui. La seule chose qui correspondait était sa chevelure, serait-ce possible que ce soit elle et qu’elle ait survécu à cette chute. Soudainement, alors qu’il ne lâchait pas son regard de l’enfant, il sentit une larme couler sur sa joue qu’il s’empressa d’essuyer avant de reprendre la marche vers les chevaux.

— Ça va, m’sieur…?
Pour la seconde fois, il avait versé une larme en pensant à cette rebelle et il ne se l’expliquait pas.

— Oui, oui… Pardonne-moi, j’ai la tête ailleurs.
— Vous pensez à votre femme, comment elle s’appelle ?

Le shérif baissa le regard un instant, se sentant coupable que cette larme ne soit pas destinée à sa défunte femme. Il se voulait de ne toujours pas avoir réussi à retourner sur la tombe de son épouse et de son enfant, il devrait y aller et il le savait.

— Elle s’appelait Freyja.


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Au début j’ai eu un peu peur. Parce que je trouvais qu’il y avait quand même quelques fautes (inattention, utilisation de mot inapproprié) et que ça empêchait une lecture vraiment agréable du texte. Puis sans raison (je ne sais pas si tu as écrit ce texte en deux temps), à un moment c’est devenu bien mieux et il n’y avait plus de fautes gênantes pour perturber la lecture ou la rendre bancale.

Ce rp est intéressant, surtout au niveau du contenu. Pour une fois, et c’est l’avantage d’Aiden, on se trouve du côté du régent et je dois dire que j’ai bien aimé. On se rend compte que la hiérarchie, l’ambiance, n’est pas très différente de ce qu’on verrait au château de la Lumière en fait. Parce que si on met Kefka de côté, la plupart de ses subordonnés sont des gens, des animaux comme les autres. Ils obéissent, ont leur sensibilité, leur passif, et tout ça les a construit.

Ce qui nous amène à un autre point fortement appréciable de ce rp : l’intervention de l’éléphanteau. Si j’étais dans un livre, un livre du point de vue d’Aiden et que je ne connaissais rien de Freyja, de la rébellion de Sherwood, je pourrais tout à fait avoir de l’empathie pour l’histoire d’Aiden et l’histoire de l’éléphant. Ce que je veux dire c’est qu’on y croit vraiment, on pourrait se laisser berner et se sentir « de leur côté ». Puis sans doute après, on aurait l’histoire de l’autre côté et ça changerait mais bref, on y croit. Pour Aiden, on sait qu’il se trompe, mais pour le gamin, bah c’est sans doute la vérité. Comme dans toutes les guerres, il y a des gens normaux partout, ni particulièrement bons, ni particulièrement mauvais, des pères de famille. C’est très cliché ce que je dis mais ouais. J’aime beaucoup l’envers du décors que tu installes ici, tu donnes de l’humanité à l’ennemi.

J’ai beaucoup aimé la conclusion aussi, comment tu parles de sa femme, et la dernière réplique avec son prénom.

Je fais aussi une petite parenthèse sur le fait que j’ai bien aimé l’enquête, la mini-autopsie que tu as faite. Je n’ai par contre pas trop compris cette réplique.

« — Fouiller les maisons, vérifier s’il reste des vêtements ou des objets précieux. Pas de l’or, des souvenirs. Ils n’ont que ça pour tenter d’oublier la guerre imposée par la rébellion. »

Je ne comprends pas s’il veut que les soldats prennent les souvenirs, ou s’il dit de ne pas prendre « les souvenirs et l’or » et ne prendre que les objets précieux. Dans ce cas, il aurait mieux valu dire « Pas de l’or, pas de souvenirs ».

Mais d’ailleurs, ça me fait penser que c’est une bonne idée d’en avoir profité pour parler des taxes imposés aux villageois, même s’ils ne sont pas là pour réagir. Ca noircit un peu le portrait de Aiden, même s’il se montre indulgent, parce que bon, ça reste aussi le shérif et il doit mener son affaire. C’est réaliste, roleplay, personne n’est parfaitement blanc, même quand on sait qu’on lui a menti sur son passé. Certaines nécessités imposent des injustices et tu les exploites en rp, tu ne les évites pas.

Le style en lui-même… Bah je l’ai trouvé assez classique et neutre et ça m’a fait aussi penser à Freyja. Je ne sais pas si c’est parce que je les relie inconsciemment ou si c’est parce que ça se passe à Sherwood mais ouais, j’ai un peu retrouvé Freyja dans ce style. C’est différent de ce que tu fais avec les autres personnages.

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