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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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J'arrive à la Contrée du Départ par un transport Shinra... comme on est presque tous obligé de le faire... habillé d'un jogging noir à bandes blanche, d'un ample t-shirt blanc classique et mes baskets Roxas II complètement défoncés aux pieds. Pour rien n'enlever à mon style, j'avais aussi enfilé un vieux drapeau pirate rapiécé en écharpe qui dissimulait mon visage jusqu'au nez. Et j'étais pas peu fier d'avoir enfin eu mon écharpe à moins de cinquante munies au bric à brac du Centurio ! Vu la saison, c'était pas forcément le plus adapté... mais j'avais prévu de suer malgré le froid. Ce contrat n'avait rien à voir avec tous ceux que j'ai fait jusqu'ici, on franchit un cap et j'ai été plus que prévenu, ce qui est loin de m'avoir refroidi, bien au contraire. La vie de mercenaire me plait de plus en plus, si bien que la Coalition Noire ne me fait plus vraiment envie... sinon pour obtenir de Death ce que je mérite amplement : sa considération. A cause de lui, mon cœur balance toujours entre les deux groupes mais soit. Que ce soit pour ma carrière personnelle ou pour suivre les ordres du Faucheur, je n'avais rien d'autres à faire que de devenir un mercenaire du Centurio. C'est ce qui m'a poussé à prendre un contrat au papier usé par le temps... une sordide affaire à propos d'un d’épouvantail maléfique qui aurait ravagé une ville entière à lui seul et qui continuerait de foutre un bordel sans nom tout autour du manoir de la contrée du départ.
En tant qu'élu de la clef... ce monde attise ma curiosité, je dois l'avouer... alors que ce fameux monstre reste une occasion en or pour moi de faire mes preuves... et putain, sa tête est mise à prix à quatre-cent-cinquante munnies ! Sans parler du danger et du défi que ça représente, j'avais aucune raison de pas y allez à moins de manquer de bravoure.

Et je n'en manque pas ! C'est donc pour ça que j'entame l’ascension d'un sentier aménagé et comme décoré de somptueux marécages, courant sans forcer pour m'échauffer... j'hésite pas à faire des pauses, à m’étirer. Les gars de Port Royal ne sont pas des tafioles, si tout le monde fait un foin pas possible pour ce contrat là... c'est pas pour rien, raison pour laquelle je porte une ceinture en corde à laquelle sont accrochés une potion et une potion +. Après le sentier, ma petite séance de sport préparatoire se poursuit sur un gigantesque escalier en colimaçon dévoré par la végétation, enserrant la montagne comme un serpent de pierre et le décor était impressionnant, j'en perdais le nord. Ce genre de panorama s'étendant à perte de vue qui vous fait sentir tout petit, humblement humain face à une nature qui a toujours imposé ses lois par-dessus toutes les autres. Cette même nature cruelle et impitoyable qui fait que le meilleur gagne ; ni le plus gentil, ni le plus honorable, ni le plus honnête. Finalement, pour ne pas finir par être fatigué là où je voulais me mettre en forme, j'achève l’ascension en marchant et prend le temps de m'habituer à l'air de la montagne. A chaque marche gravit, le soleil tombe un peu plus, prenant des teintes oranges et roses. Comme si on l'avait saigné pour que son sang se mélange peu à peu à sa lumière éclatante de jaunes et blancs... c'est vrai qu'à force de trainer à la Citée du Crépuscule, je m'étais habituer à voir un soleil noir, oubliant ce que peut vraiment être la lumière.
Et la nature peut être terrible, cruel, impitoyable, pragmatique... tout autant qu'elle peut être belle, agréable, plaisante... je ne vois pas pourquoi il faudrait obstinément me contenter d'une seule moitié de l'univers. Non, il faut voir les choses dans leurs globalités.

Sauf que j'ai bien plus concret à penser là tout de suite, notamment quand j'arrive sur une cour ronde... comme une anti-chambre... avant de rentrer dans le manoir de la Contrée du Départ, au sommet de la montagne, le siège historique des maitres de la clefs. Quelque chose en moi se réveille quand j'observe cette relique d'un passé révolu, sans savoir ni comprendre, je ressens que ce manoir est quelque chose de semblable... à un refuge pour un élu comme moi. Puis mes ténèbres se réveillant, mes yeux jaunes luisent à la lueur spectrale de la pleine lune fraichement apparue... qu'aucun nuage, tous bien en-dessous de nous, ne dissimule. Une présence hante ce château... je le sens, je le sais et je le comprend... cette chose, qui doit surement être l'épouvantail, n'a rien à foutre là. Tout ça me dépasse mais à partir de là, ma clef sur l'épaule et un air déterminé au visage, quelque chose d'au-dessus de moi m'envahit ; quelque chose de mystique emplit mon cœur, me prévient de l'atroce souillure qui siège au manoir.
Ce n'est plus pour l'argent, mes deux groupes ou l'adrénaline que je le fais... enfin si, toujours mais... un but bien plus important et que je comprends à peine prend le pas sur tout le reste.

Je traverse la plateforme ronde... et escalade les maigres escaliers qui mènent jusqu'au manoir... dont l'entrée n'est plus qu'un trou béant, ayant marqué à jamais l'édifice de terribles dégâts, qui resteront eux aussi en témoignage du passé. Comme si on y avait posé une bombe mais pas une petite du tout. C'est probablement l'épouvantail qui en est responsable... sur mes gardes, concentrés et alertes, je traverse rapidement le hall d'entrée complètement ravagé puis a la joie d'apercevoir la bâtisse de nouveau intact après plusieurs mètres, simplement usé par le temps et l'abandon. Des vitraux sont présents ici et là, donnant aux lieux une atmosphère onirique quand la lumière lunaire passe au travers... mais entrecoupés par d'autres endroits, beaucoup plus sombres. Le contraste est troublant, me rappelle encore une fois à cette question d'équilibre qui m'a foudroyé quand j'ai enfin vu le panorama au lieu de juste le regarder en passant. Les couloirs s'étendent, de même que les escaliers, donnant sur d'innombrables pièces qui m'inspirent autant d'appréhension que de curiosité.
J'ai beau savoir que mon inspection des lieux s’éternise, ça passe si vite... et ce qui brise alors mon hébétement, c'est une vitrail brisée. A partir de là, je refuse de me laisser endormir par la contemplation de ce vestige d'un temps révolu.

Soit j'active ma détection magique, sûr de ne pas être surpris... soit j'économise ma magie dont je risque d'avoir fort besoin contre cet épouvantail à la réputation si sinistre. Doucement, je m'approche du vitrail cassé, suffisamment confiant pour ne me fier qu'à cinq de mes sens... et finalement non, j'active ma détection magique... je me recule d'un bond nerveux, resserrant mon emprise sur ma clef-broyeuse tout en me tenant prêt à frapper. L'épouvantail est là, juste en-dessous du vitrail brisé, je sens sa présence... et immédiatement, je laisse ma magie s'écouler depuis mon cœur jusqu'à mes pieds... puis dans mon ombre. Celle-ci se déforme et ondule, prête à se déchainer dès que je lui en donnerais l'ordre.

" Je... ♪ vais... ♪ te... ♪ "

A l'instant où l'épouvantail se met à chanter, d'une voix aiguë et criarde, je tends ma main gauche vers la fenêtre... mon ombre se déforme pour le rejoindre, guider par ma détection magique... puis sort du sol pour s'en saisir ! Soudain, sa présence se subdivise... et une nuée de corbeaux me passent aux travers, me lacérant de leurs dizaines de serres ou de becs... se réformant derrière moi en un seul être, ses deux faux rouillés en l'air prêtes à s'abattre !

" Tuer ! ♫ "

Je me retourne et dévie d'un revers de clef ses deux bras, simplement fait de quatre morceaux de bois dont les coudes sont faits de simples cordes... lui se laisse faire, pivotant sur sa seule jambe de bois construites comme ses bras... pour m'enfoncer ses deux lames incurvés dans les côtes après un tour complet ! Mon corps entier se tend, m'empêchant de respirer et même de hurler alors que mon sort s'est dissipé au moment où j'ai frappé. Si proche qu'on pourrait s'enlacer, je vois son visage... un simple sac de jute troué comme une citrouille au sourire cruel que les flammes ont tentés de dévorés, d'où s'échappe une lueur verte digne d'un spectre. A la douleur qui me tétanise comme un éclair, s'ajoute une terreur qui me gèle jusqu'aux os. Enfin, je finis par réagir et frapper d'un coup du pommeau sur sa... tête... son corps d'épouvantail se laisse chuter sans résistance, roulant-boulant chaotiquement... et ses faux me déchirent encore plus atrocement à leurs sortie. Ça pisse le sang... mes jambes deviennent fébriles alors que je tiens ma plaie face à ce monstre qui rie aux éclats, jonglant avec ses faux en bondissant sur une seule patte, me promettant le pire de son regard fantomatique. La main qui tient ma plaie ne parvient pas à en arrêter le saignement, à peine en réduit-elle le flux. J’amène alors mon arme par-dessus mon épaule, y concentrant ma magie alors que lui s'immobilise en écartant les bras, semblent redevenir un véritable épouvantail...

Quelque chose se passe... l'éclat vert qui émane de lui s'intensifie... et la même nait au niveau de mon cœur... moi qui suit déjà pâle, je prends soudain la pâleur d'un cadavre, maigrissant d'un coup quand cette même lumière créer un lien entre nous deux.

... je lâche mon arme mais malgré ça, use du peu de force qu'il me reste pour la lancer comme si je l'avais encore, tout en m'écroulant douloureusement le dos au sol. Ma clef part alors en tourbillonnant vers lui à ras de sol, réussissant à lui faucher la jambe... mais celui-ci se laisse renverser, enchainant d'un salto pour atterrir de nouveau sur sa jambe, j'ai posé une main sur ma potion +. Mon arme revient, lui fauchant la jambe par derrière de nouveau mais celui-ci laisse sa jambe se plier... pour la remettre droite et fléchit son membre de vieux bois, prêt à décoller, j'ai enlevé le bouchon de ma potion +. Ma clef tente de l'intercepter pendant son saut, n'y parvient pas et dans un rire dément, il brise ma fiole d'un coup de faux bien placé au passage et passe derrière moi.
Mon arme, à sa poursuite, déchire la jute à moitié calcinée qui forme son tronc alors qu'il s'est déjà retourné... et planté dans sa structure en bois, ma clef le pousse aussi loin que possible ! Lui lance ses deux faux vers moi alors qu'il s'éloigne, hurlant de rire comme un maniaque pendant que je baigne dans mon sang, la seule preuve de vie en moi étant cette douleur qui me cloue au sol.

L'une des faux rebondit au sol, frôlant mon visage... et l'autre se plante dans ma cuisse droite, m'arrachant un cri étouffé de douleur... le sachant loin, je prends le temps de lever une main en l'air... puis de fermer le poing. Un sort de dopage envahit alors mon corps, le danger m'aidant à trouver la force de faire le nécessaire. Alors que mon cœur bat plus vite, mon sang coule plus encore et je respire aussi rapidement que brièvement... je rampe misérablement jusqu'à la flaque de potion+, léchant misérablement tout ce que je peux comme un chien assoiffé, y sentant le goût du sang. Cela me redonne de l’énergie, j'ai la force de continuer mais mon agonie ne cesse pas... et j'avale ma dernière potion... sentant mes forces me revenir pour me quitter ensuite par mes saignements. Une main tremblante se pose alors sur mes plaies aux côtes... des fils immatérielles de ténèbres violets s'y amassent... recouvrent intégralement mes plaies pour y former un bandage de matière noire qui me broient côtes.
Mon sort de mental se dissipe... pas à cause du temps... mais à cause de la distance et activant ma détection magique, je sens le cauchemar revenir vers moi à vive allure. La douleur... ma jambe toujours empalée pas une faux émoussée... mes côtes qui me lacèrent et me compriment... j'arrive à peine à respirer, je n'ai plus ma clef.

Ma magie s'est épuisée et continue tant que ma détection magique est active... mais je peux l'avoir... je dois l'avoir. Ce n'est que de la jute ainsi que du vieux bois... et ma seule chance, c'est de l'attraper dans mon ombre... à partir de là, je peux le broyer... il est de plus en plus proche, moi qui me suit trainé contre l'appui le plus proche. Mon sang glacé coagule sous mon sombre bandage mais j'en ai déjà trop perdu... heureusement, peu importe mon état, tant que j'ai de la magie... je peux lancer un sort et ce sera probablement le dernier. L'épouvantail arrive alors à cloche-pied, un petite rire sadique et chantant s'échappant de lui en écho recouvrant la pièce... j'attends qu'il se rapproche... d'un geste de la main vers lui qui me fissure les côtes, je hurle alors que mon ombre surgit du sol en vague pour l'avaler !
A ce moment-là, son corps se subdivise en une nuée de corbeaux... et j'en attrape plus de la moitié pendant que les autres me picorent... puis serre le poing, broyant tous ceux que j'ai attrapé.

Le reste des volatiles se reforment alors dans un rire funeste, ne laissant de l'épouvantail qu'une tête, un bras... et ce qu'il faut de torse pour que les deux soient encore reliés. Mon visage se décompose de terreur alors que de son dernier membre, il se hisse vers moi... mon sort de dopage se dissipe et... je sens tout mon être qui s'écroule, incapable même de ramper. Sa main m'attrape la cheville... mais je peux encore bouger le bras... et le tend vers la faux qui ne m'a pas empalé... mon ombre se saisit de l'arme en prenant la forme d'un fin tentacule. Je lève le bras mollement alors que l'épouvantail pose une main sur mon visage... puis lâche prise, laissant la créature se faire transpercer la tête par sa propre faux.
Elle est morte... ? Non, se relève d'un sursaut en hurlant de rire pour m'effrayer ! Et finalement, s'achève de son propre mouvement... alors que son bras, inerte, reste fermement agrippé à mon visage, une griffe à deux doigt de me crever l’œil.

Tant pis... je l'enlèverais plus tard... toujours incapable de me relever... je ferme les yeux... et m’écroulerai si ce n'était pas déjà fait...
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Il arrive dans la vie, que le hasard soit bien fait. Des petits moments dans la journée où, il semblerait que les dieux soient de ton côté et qu’il t’accorde toutes leurs grâces. Voilà plus d’un mois qu’un de mes membres est parti chez les ennemis. Suresh a réussi malgré cette flagrante traîtrise à attirer le regard des Mercenaires et à m’envoyer une pile de contrats afficher dans leur taverne. Un avantage certain ? Bien entendu, il m’a donné un coup d’avance sur le mercenariat. Et qu’est-ce que nous devons faire quand nous avons l’avantage sur quelqu’un, c’est simplement s’en servir. Et grâce à ce type, j’allai frapper un coup contre les mercenaires.

Voici une semaine que, chaque jour, je prenais mon vaisseau et faisais un aller-retour à la Contrée du Départ pour observer les agissements de l’épouvantail et réceptionner le mercenaire ayant pris le contrat contre cette bête.

Au travers de mon cockpit, j’attendais patiemment de voir l’épouvantail sortir des décombres de la porte d’entrée de l’académie. Il avait comme une sorte d’habitude, à sortir à une heure bien précise et faire un petit tour et s’attaquer à quiconque se trouve dans son trajet. Humain ou animal. Aujourd’hui, il y avait une différence. L’épouvantail n’était pas au rendez-vous ou était en retard. Au bout d’une semaine d’observation, j’étais lentement en train de me dire que j’avais loupé le coche. Sans attendre une minute de plus, j’amorçais ma descente et posais le vaisseau dans la cours de l’académie avant de descendre par la passerelle arrière.

Prenant bien soin de vérifier mes armes à la ceinture, j’empruntais le chemin habituel de notre ami empaillé le long de la cours central.

Quand je parlais d’une chance quasi-divine ? Au bout de cinq minutes de marche, à suivre l’habituel trajet, je trouve le corps inconscient d’un type avec les restes de l’épouvantail. Dégainant l’une de mes faux, je m’avance pour finalement reconnaître les traits de Surkesh, allonger devant moi dans une mare de sang. Le destin à parfois quelque chose d’inattendu.

Le choix s’offrait à moi. Ma faux en main, je pouvais abréger sa vie et essuyer cette traîtrise commise en quittant la Coalition Noire. Et de l’autre ? Il restait un pion pour le groupuscule et je laissais cet homme continuer sa vie d’agent-double à mon nom. Avec le risque que, il tourne finalement à l’ennemi. Le tuer aujourd’hui ou plus tard ? D’un geste, je rangeais mon arme à ma ceinture et attrapais le corps de Surkesh sur mon épaule pour le trainer dans le bâtiment au sommet de la colline. Aujourd’hui, il m’était plus utile vivant que mort.

D’un garrot fait à l’aide des draps de la chambre dans laquelle j’avais couché Surkesh, j’avais calmé le saignement de sa plaie à la jambe. Il allait survivre, il n'était pas fait en sucre. Répétant l’opération sur son autre plaie, je voyais le blanc du drap virer au rouge alors qu’il prenait un temps dingue à se réveiller. Ce type n'était pas possible, il a survécu à un dragon et il met autant de temps pour se remettre après l’attaque de trois branches et de la paille ? Soit, j’avais tout le temps devant moi en attendant qu’il se réveille. Assis sur une chaise, face au lit, j’attendais que ses yeux s’ouvrent alors que je posais mon menton sur mes mains.

Mon voeu se réalisa finalement, il se tourna sur lui-même et ses paupières s’ouvrit lentement. Il se passa un certain temps pour que finalement, son regard se pose sur moi. Dans un sourire, je le regardais avant de l’interpeller.

- Surkesh… C’est un plaisir de te revoir en chair et en os, mon neveu…


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Je m'extirpe lentement de ma léthargie... et me rend peu à peu compte que finalement, j'ai réussi à m'en sortir contre l'épouvantail. Rien ne presse alors je prends le temps... heureux de simplement respirer et de retrouver le calme après un combat si court mais si intense. Mon cœur bat tranquille et régulier, ma respiration suit, tout va bien, j'ai le corps trop lourd et engourdit pour ressentir de la douleur... puis j'ouvre mes si lourdes paupières collés entre elles. Elles se referment de suite... j'ai pas envie de me lever... je veux rester là, affalé sur le lit... je n'y comprends rien et ne veut pas vraiment comprendre de quoi il en retourne. Hélas, la vie m'appelle mais au moins, je sais que tout va bien. Après plusieurs essais infructueux, j'ouvre enfin les yeux... pour qu'ils croisent le seul regard que je connaisse et qui soit aussi jaune que le miens.

" Death ?! "

Mon cœur s'arrête brusquement comme empalé d'un pic à glace. Mes pupilles se dilatent comme celles d'une bête acculée, lui révélant autant de frayeur que de fureur. Je sursaute de douleur et de panique, réveillant la douleur à mes plaies que des garrots compriment impitoyablement. Mes boyaux se nouent sous l'effet de la peur et je me rend compte que si je fais le malin dès que j'en suis loin... la vision soudaine du Faucheur en face à face me réduit finalement à l'angoisse. J'aperçois ses deux faux, me renvoyant d'un flash à la vision de l'épouvantail qui m'apparait comme un doux cauchemar et rien de si effroyable que ça finalement. On échappe pas à son passé et je n'échappe pas un seul instant à Death avec sa gueule de cadavre qui me glace le sang. Combien de fois j'ai imaginé sa mort de mes mains triomphantes ? Touts mes fantasmes prétentieux s'écroulent alors qu'on se fait face, je n'arrive plus à imaginer autre chose qu'un grand coup de ses faux dans ma tronche si je le provoque. Est-ce qu'il sait que je me sens bien mieux chez les mercenaires que sous ses ordres ? Est-ce qu'il sait que j'ai révélé tout ce que je sais de la coalition aux mercenaires ? Est-ce qu'il est tombé sur moi comme ça, par pur hasard au coup de ses pérégrinations ? Ou est-ce qu'il me surveille depuis mon départ ? Je ne sais rien de ce qu'il sait ou ne sait pas, de ce qu'il fera ou ne fera pas et j'angoisse alors.
Mon sursaut m'ayant mis assis, je pose une main sur mes côtes, tentant d'apaiser la douleur alors que je penche d'un côté, chancelant avant même d'être debout et le scrute... mon visage défait, pas tant par la douleur que la stupeur, je suis incapable de sourire.

" Qu'est-ce que tu fous là... ? "

Forcé m'est de constater qu'il m'a sauvé la vie, panser mes plaies et est même rester à mon chevet jusqu'à ce que je me réveille. Aucune affection là-dedans, il me surveille tout simplement, craignant probablement que je ne révèle des choses... que j'ai déjà révéler. Une chose est sûre, je ne suis pas mort. Peut-être m'a-t-il garder en vie uniquement pour me faire payer au prix fort ma trahison ? Ou peut-être que d'une manière ou d'une autre, Death veut me voir en vie pour que je continue à le servir ? Dans ce dernier cas, peu importe l'égoïsme ou le pragmatisme qui l'anime... ça serait bien la seule personne dans cet univers qui en a quelque chose à foutre de ma pauvre petite gueule. Et même si c'est juste pour servir ses intérêts personnel, c'est toujours bon à prendre... peu importe ses raisons, c'est mieux que rien, c'est plus que je n'oserais jamais espérer. J'ai une valeur aux yeux de quelqu'un.

Je me sens comme si j'avais signé un pacte avec le diable sans réfléchir et que ce dernier venait me redemander sa part. Aurais-je finalement réussi à obtenir sa confiance et considération que je désirais si ardemment ? Et quel en sera le prix ? En cet instant, je le craignais comme un enfant craint son père qui lui a tout donné et menace de tout lui reprendre. Qu'est-ce que ça m'a apporté, finalement, de m'enfuir ? J'erre d'un contrat à un autre, vivant au jour le jour en craignant chaque lendemain, crevant un peu plus de froid chaque jour et chaque nuit, obtenant le même mépris des mercenaires que de Death... sauf que ce dernier est là. Juste après m'avoir sauvé la vie alors qu'aucun mercenaire ne serait venu attester de mon sort. Je lui devais jusqu'à ma propre vie maintenant ?! Comme un chien qui court, aboie et fait le fou jusqu'à ce qu'on tire sèchement sur sa laisse... c'est bien comme ça que je me sentais. Qu'est-ce que je préfère, finalement ? La rudesse de ma liberté ou le confort de ma cage noire ? Est-ce que j'ai juste le choix ? Je me sens complètement perdu... mais que Death soit là, bizarrement, me rassure. Moi qui me sentait si seul, je ne le suis pas tant que ça mais... combien de fois me suis-je retourné, sachant ou pensant que quelqu'un m'observait, à Port Royal comme ailleurs ?

Pourtant, j'ai toujours autant de haine... son emprise sur moi s'étend par-delà les mondes... même avant sa réponse à ma lettre, même avant que je le revois... il me hante jusque dans mon esprit. Le Faucheur a réussi à avoir de l'emprise psychologique sur moi, j'en fait un modèle, presque une figure paternelle et merde ! C'est trop tard pour le nier, il provoque quelque chose en mon cœur ! Sans parler du rapport de force entre nous deux, de son pouvoir et de mon impuissance... je suis soumis à ce qu'il pense de moi. Je ne rêve que de lui ouvrir le crâne à coup de clef-broyeuse pour voir ce qu'il y a me concernant ! Je refuse d'être le seul de nous deux à en avoir quelque chose à foutre et je refuse l'idée que Death ne ressente rien pour moi. J'ai pas besoin d'amour juste... de la considération... et si je n'ai même pas ça, je forcerais sa haine, sa peur ou tout ce que je peux obtenir de lui.
Rien qu'à voir mon visage je suis... vide, mes grands yeux ambres embrumés, l'expression défaite, entre peur et résignation alors que je n'ai jamais été aussi pâle de ma vie. Me regarder en face, sans me mentir, est bien plus atroce que n'importe quel épouvantail et Death m'y forçait juste en étant là.

" Je... je vais pas te dire merci, hein... " Ce n'est pas ce qu'il veut, il ne veut que des résultats et du concret. " ...mais... c'est quoi, la suite ? "
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Il était réveillé, ou du moins conscient de ce qui lui arrivait. L’instant ou son regard s’étaient posés dans le mien, j’avais pu lire la peur et la crainte illuminer tout son être, au point qu’il s’était redressé en faisait fit de ses blessures. Dorénavant assis contre la tête de son lit, il posait les questions, les bonnes questions. Cependant, est-ce que j’avais envie de lui donner ? Je l’ignorais. C’était toujours plaisant d’entretenir ce genre de rapport avec les gens, ceux qui ne savent rien ne peuvent pas avancer. Et ce que je devais me poser comme question, est-ce qu’il avait besoin d’avancer dans sa vie. S’il n’était pas encore devenu un mercenaire, dans le sens strict du terme, quelles raisons l’auraient poussé à venir s’occuper de l’épouvantail.

Par altruisme ? Non, ce type n’agit pas un seul instant dans ce sens. Il ne cherche que la reconnaissance, avoir le pouvoir et que l’on regarde sa petite gueule. Ou bien, la simple envie de venir visiter ce lieu et de ne pas avoir à payer le ticket de transport, les légendes racontent qu’il s’agit d’une académie des manieurs de la Keyblade. C’est plus son style, cherché à s’entraîner afin de venir planter son arme dans mon dos après s’être gonflé d’orgueil.

- Comme si j’attendais un merci de ta part…
Il était trop fier pour remercier la personne ayant ramassé son corps sans vie au pied de la colline, ou encore celui ayant extirpé son corps de l’avalanche contre Tian-Lang une fois ce dernier vaincu. Peut-être que c’était une part du problème que j’avais avec ce type. L’arrogance de croire qu’il peut atteindre quelque chose en étant seul, seul à errer entre les mondes. Prenons exemple sur les citations de la Lumière : l’union fait la force. Rien de cela n’est plus vrai, sinon, pourquoi signer des alliances avec les autres groupuscules inondant notre univers ? Il avait fallu que je mette ma fierté de côté pour rallier Vesper à ma cause, et ainsi usurper la place d’Ariez à la tête de la Coalition Noire.

Me redressant sur ma chaise, je finis par me lever et me diriger vers la fenêtre afin de lui tourner le dos.

- C’est le moment où tu vas me faire confiance et croire en ce que je dis. Le fait que je sois là, aujourd’hui et au pied de ton lit, ce n’est qu’un pur hasard. Depuis ton départ en vacances, je n’ai pas cherché un instant à te rechercher. Du moins, jusqu’à ce que je reçoive ta lettre.
Les informations sur les Mercenaires, voici la véritable raison de ma présence et non pour border ce type.

- Il faudrait être stupide pour avoir une confiance aveugle envers un type comme toi, du coup, j’ai vérifié tes dires avant de prendre tes informations pour argent comptant. Je venais ici chaque jour en attendant qu’un membre du Centurio se ramène pour vérifier la véracité de ta lettre. Et le hasard à fait que ce soit toi qui se charges de ce contrat.
Le soleil chutait à l’horizon, combien de temps avait-il passé inconscient au juste ? Et depuis combien de temps j’avais quitté mon bureau, une perte de temps pour ne même pas avoir la preuve que je recherchais.

- Tu veux connaître la suite ? Il n’y en a pas, nous sommes un peu comme de vieux amis qui se retrouve autour d’un verre. À la différence que nous n’avons rien à boire et tu as tout à me raconter. Comment ça se passe à Port-Royale ?
Me retournant finalement, je croisais mes bras en m’appuyant contre le mur afin d’observer Surkesh et la moindre de ses réactions.


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Lorsque Death m'a tourné le dos, j'aurais pu le tuer... la magie fonctionne de telle manière que même à moitié mort, rien ne m'empêche de lancer un sort et d'y mettre le paquet. Là, à observer le paysage devant sa putain de fenêtre, j'aurais pu... j'aurais du déchainer mon ombre pour l'empaler, le lacérer, le tordre, le déchirer et mettre un terme à son existence dans les plus odieuses souffrances. L'idée étant que soit je réussissais à le tuer, soit il m’exécutait dans la seconde... mais je restais trop intimidé pour m'imaginer que ça passerait, n'ayant finalement pas osé. En récompense, moi qui était demandeur de réponses, j'en ai eu et suis rester immobile pendant ses paroles, incapable de faire autre chose... qu'un immense sourire satisfait. Je jubilais comme pas permis. D'accords, il ne voulait pas me croiser moi et aurait préféré un vrai mercenaire ! D'accords, ce ne fut que par pur hasard qu'il se décida à surveiller l'épouvantail, justement le contrat que j'avais choisis et pas un autre ! D'accords, il ne me fait pas confiance et a bien raison ! Pourtant, ça reste ma lettre qui l'a ramené jusqu'ici et là où le hasard rentre en ligne de compte, c'est que ça l'a ramené jusqu'à moi et pas un autre. Du hasard chanceux, mes couilles d'avoir choisi ce contrat... et ma lettre, j'estime avoir le droit à deux tiers des mérites quand à notre rencontre. Finalement, je ne le cerne pas si mal que ça le Faucheur... j'ai compris son système de réflexion froid et pragmatique faisant des mercenaires son ennemi prioritaire... et j'ai plus que compris sa nature opportuniste et ambitieuse l'empêchant de se priver de mes informations.

Je savais bien que je lui ramènerais suffisamment de résultats pour représenter un intérêt à ses yeux ! Un intérêt suffisant pour qu'il ne m'achève pas purement et simplement, prenant un risque certain... mais surtout, il serait bien incapable d'admettre que je puisse lui nuire. A ses yeux, moi comme tous les autres, ne sommes que des pions alliés ou ennemis... au pire, avec ma position actuelle, je deviens un cavalier lui permettant d'avancer au cœur du jeu adverse. Au mieux, je deviendrais un jour un roi qui ne doit surtout pas tomber, une reine qui serait sa meilleure pièce... et de manière bien plus réaliste, une tour ou un fou qui lui permettrait de belles manœuvres. C'est un joueur d'échec, je l'ai constaté durant mes prises de missions, il calcule plusieurs coups à l'avance et ne fait rien pour rien, garde toujours ce qui va suivre en tête. Si je suis en vie, ce n'est pas parce que Death me fait confiance... mais parce qu'il est extrêmement intelligent, c'est un pur génie... et il le sait, ce qui le rend on ne peut plus orgueilleux. Jamais le Faucheur ne reconnaitra que je puisse réussir à l'atteindre, sous prétexte que monsieur gueule-de-mort l'aurait vu venir. J'en veux la preuve qu'il m'a tourné le dos en connaissait mieux qu'un autre mes capacités magiques !
Lorsque Death se retourne, je me décompose aussi vite que mon sourire. Effrayé à l'idée que ses yeux en ait vu la moindre trace, le stress m'envahit, accélérant ma voix en lui donnant un ton irrégulier et hésitant.

" Ça se passe... plus ou moins. A Port Royal même, les mercenaires ont le contrôle de la situation et tout roule à part un truc : ils ont de gros problèmes avec les transports interstellaires. J'ai jamais vu des vaisseaux spatiaux en aussi piteux état que ceux qui les desservent et en plus de ça, ils les payent plus cher à cause d'une taxe de la Shinra... sans parler des horaires calamiteux. C'est un gros problème qu'ils ont, le principal même. " Lui ai-je lâché, grinçant des dents et ne parvenant pas à dissimuler ma frustration, Death me met face à mes contradictions. Je veux sa reconnaissance et à défaut de pouvoir, suis prêt à la forcer en le tuant... mais est-ce que ça m'est possible, ça aussi ? Je n'allais pas rester son chien à vie quand même ?! Pour l'instant, je me devais de lui mettre l'eau à la bouche... lui sortir des infos intéressantes, en-dehors de celles que j'ai déjà transmise... et finir par lui dire qu'il devait me laisser le temps d'intégrer le Centurio pour en savoir plus. " J'ai rencontre leur boss, Natsu Dargneel et... il m'a carrément cassé la gueule avant de me dire que je pouvais rester le temps de faire mes preuves. En gros, je suis juste un errant qui fait des contrats mais vu tout le bois que j’envoie chez eux, ils m'accepteront bientôt au Centurio. " Mon visage a commencé à se déformer de fierté et d’orgueil, non sans vanité mais l'expression de Death m'a rapidement calmé, me faisant reprendre des yeux de branleurs battus. " Le Boss des mercenaires est donc revenu à Port Royal et à la base, c'était pour me tuer mais finalement, je l'ai convaincu que j'avais quitté la coalition pour de bon. Bref, je te disais qu'il était revenu... et de ce que j'en sais, revenu du Nouveau Monde pour y repartir aussi sec. Donc ouais, le boss des mercenaires lui-même squatte ce monde, c'est surement pas pour rien. Alors j'en sais pas vraiment plus sur Natsu mais je te le dis, clairement... "

J'ai regardé Death dans les yeux, prenant un air sérieux et grave, soudain dénué de toute peur pour qu'il comprenne le sérieux de mon propos.

" ... il vaut Tian-Long à lui tout seul. "

Juste après, je suis redevenu plus péteux, ne prenant pas la peine de lui répéter ce qu'il sait déjà.

" Ils affichaient des contrats pour le Colisée de l'Olympe et recherchaient des gladiateurs ou des monstres... apparemment, y avait urgence depuis qu'un type les a tous massacré. Ça, tu le savais déjà mais tu sauras désormais qu'ils ont retirés les contrats pour pas que je les vois... et ça doit être important pour que les mercenaires ne laissent pas ça à la vue de tous. D'ailleurs, le Nouveau Monde aussi est la chasse gardée des mercenaires de confiance et... ils auraient pu envoyés des pirates ou des mercenaires lambdas là-bas... mais non, c'est leur boss qui s'y rend en personne. La Colisée de l'Olympe et le Nouveau Monde, c'est là qu'il faut frapper pour faire vraiment mal aux mercenaires. Fait gaffe sinon, de mémoire, t'es primé à plus de mille munnies à Port Royal. "

J'ai continué à blablater, prenant le risque de répéter des choses qu'il sait déjà... l'intérêt du Centurio pour les guerres de gang à Illusiopolis, les différents contrats à travers les mondes... dont les quelques nouveaux apparus récemment et ce projet de défourailler sans-cœurs ou similis un peu partout pour se faire de la pub. Niveau contrat, ceux auxquels j'ai accès depuis que Fred les a trié sont pas les plus passionnant mais j'ai fait mon rapport et continué sur les effectifs.

" Y a deux mercenaires en plus de Natsu qui sont réputés... un mec avec des cheveux blancs et un bras monstrueux qu'on dit viable en combat, il se fait appeler le magelame. Puis une rousse qui fait énormément parler d'elle, chaque fois avec un nom différent. Apparemment, l'albinos bosserait avec elle... et ils ont un barman, Fred, qui est assez influent pour calmer le boss quand ce dernier pète sa crise. Après ça, si t'en veux plus, va falloir me laisser un peu temps... que j'instaure un... climat de confiance. "
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Il y avait un quelque chose d’exaltant dans cette situation. Pourvoir tourner le dos à une personne et savoir qu’elle n’attenterait rien, et comment je pouvais le savoir ? Simplement que la crainte dans son visage à l’instant où nous nous sommes vus m’a bien fait comprendre qu’il me craignait au point de ne pas pouvoir bouger de son lit. Et puis, j’étais assez arrogant pour croire qu’il n’a pas encore les capacités de m’avoir aussi facilement que cela. Entre nous deux, j’étais le plus agile et je pourrais en profiter pour conclure l’affrontement en ma faveur.

Il avait de fini de parler alors que pour la seconde fois de notre discussion, je lui tournais le dos l’espace de cinq secondes pour me diriger dans le fond de la pièce. Sur une commode, j’avais déposé sa keyblade. Ce genre d’arme avait le don de m’intriguer, à quoi pouvait-elle bien servir à notre époque. Fermer le coeur des mondes, ouvrir des portes ou d’autre connerie du style. C’était une saloperie qui attirait les sans-coeur, plus proche de la malédiction que du don.

Attrapant l’arme par sa poignée, je tournais celle-ci dans mes mains un instant avant de laisser l’arme le long de mon corps avant qu'elle ne disparaisse pour réapparaître au côté de Surkesh. Sans attendre plus longtemps, je retournais à ma place face à lui.

J’avais écouté ce qu’il avait à dire, la plupart en tout cas. J’ai retenu le plus important dans un coin de ma tête, du moins, ce qui allait pouvoir me servir dans le futur. Actuellement, il venait d’avouer être devenu inutile. La plupart des contrats utiles pour les mercenaires lui sont cachés jusqu’à ce qu’il devienne enfin un Mercenaire, si cela arrive un jour et si eux même ne se servait pas de cette tête de piaf. Un mec cherchant absolument à se faire bien voir, avec son passé, il n’a d’autre choix que de trimer deux fois plus qu’un autre. Et qu’est-ce qui en découle ? Ils ont le plus parfait des larbins, et lui, il travaille sans demander autre chose qu’une maigre reconnaissance.

- Pas la peine de t’enflammer, j’ai pas demandé un compte-rendu de ce qui t’arrive chez les mercenaires. Du moins, je saurais à quoi m’attendre d’après tes histoires concernant leur boss.
Il suffirait de trouver son point faible et l’exploiter. Il peut être aussi puissance que Tian-Lang, il n’est pas invincible. Il y a bien quelque chose dans l’univers qui le rendrait aussi docile qu’un chien, il suffit simplement de le découvrir. Un peu comme mon ami Surkesh, il suffit de caresser la personne dans le bon sens pour obtenir ce que l’on veut, et même ce que l’on ne demande pas.

- Ce qui m’inquiète, c’est la tête avec laquelle tu te trimballes.
Ayant quitté le soleil noir de la Cité du Crépuscule, nous serons prêts à croire que son teint s’améliorerait que du contraire. Et ne parlons pas un instant de sa tenue.

- Tu as perdu de ta superbe. Où est ce que t’a put mettre ton armure de cuir noire, ta cape et ton brushing parfait ? Regarde un instant comment t’es habillé, on dirait un clochard d’Illusiopolis. Tu n’as pas l’impression d’avoir perdu au change en allant chez les mercenaires…? Entre nous deux, j’hésite à savoir qui à plus l’air d’un cadavre.
De la pitié ? Non, pas un seul instant. De le voir ainsi, en cherchant à oublier les blessures l’espace d’un instant, il n’était pas beau à voir. Il m’annoncerait dans cinq minutes qu’il habite dans une cave et se voit forcer de chasser les rats pour pouvoir bouffer ne m’étonnerait pas un seul instant. Pourquoi diable s’infliger pareil sentence. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette situation ne me faisait pas rire un instant. Même s’il était mal aimé, il était encore un coalisé et non un clochard qu’on paye cent munnies pour se laisser tabasser.

- Vas-y, balance ce que t’a sur ton petit coeur.
Je prononçais les mots suivants en fixant mon regard sur sa keyblade. Ignorant bien trop de choses sur cette arme, il fallait mieux que je me rends compte de quoi que ce soit quand il tentera quelque chose. Genre, s’il était capable de la manipuler, j’arriverai à la retenir l’espace d’un instant.


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" Franchement... " Lui ai-je répondu froid et sec, la haine prenant le pas sur la peur à mon insu jusque sur mon visage. Je peux encaisser qu'il me dénigre... qu'il me rabaisse... qu'il nie mon utilité ou l'intérêt de m'avoir dans son groupe... mais qu'il me prenne en pitié ? C'est trop pour moi venant de l'homme dont je cherche désespérément l'approbation. J'ai perdu toute logique, me laissant envahir par cette rage froide que je ressens en permanence mais jamais aussi intensément qu'en cet instant. Les ténèbres m'emplirent, me possédèrent presque grâce au dégout de ma position et la rancœur envers ceux qui m'y restreignent, que ce soit lui par son emprise ou moi-même par ma faiblesse. Je nous détestais autant l'un que l'autre et ça se lisait explicitement dans mes yeux, bien plus ambres que les siens ne le seront jamais. " ...je préfère tes faux à ta pitié et de nous deux, c'est toujours toi qui aura le plus une gueule de mort. "

Death serait un putain de simili que ça serait pareil... et je m'en rend compte quand il essaye de prendre ma clef en main. Le Faucheur ne sait rien des choses du cœur. Ne sait pas que ma clef y est lié... ne sait pas plus que les ténèbres et la lumière ne sont pas des idéologies mais qu'elles font partis de nos êtres au même titre que nos organes. Or, viendra un jour où je le tuerais et lui apprendrai cette dure leçon. Bien évidement, c'est un guerrier bien plus redoutable que moi et j'aurais beau progresser, il progressera aussi, l'écart entre nos capacités physiques perdurera. Par contre, mon cœur en souffrance est mille fois plus dangereux que le siens, s'emplit chaque jour un peu plus de ténèbres et rien qu'à penser au Faucheur, c'est dix fois pire. A force de m'écraser, il renforce mes sombres pouvoirs, qu'il le sache ou non... et le retour de bâton risque de lui faire tout drôle. Comment on dit déjà ? A force de jouer avec le feu on se brûle ? Death me manipule et j'ai beau le savoir, ça marche quand même... mais le Faucheur joue avec quelque chose qui le dépasse complètement.
J'ai plus ou moins craqué au moment de lui répondre, perdant définitivement mon sang-froid... je me sentais tellement impuissant. La frustration me rongeait de l'intérieur comme un acide injecté dans mes veines en intraveineuses.

" Si tu veux tout savoir ! Je crève de froid, de faim et de soif dans un taudis de merde, je tombe malade tout les deux jours... j'ai toujours pas réussi à économiser de quoi m'acheter une pute en plus ! Je regrette chaque jour mon petit confort de la Citée du Crépuscule. T'es content maintenant ?!? "

J'appréhendais autant la réaction de mon boss que de la mienne, moi qui avait le bras si tremblant que je ne le contrôlais plus. Tue-le... Tue-le... Tue-le... pensais-je en boucle dans ma tête, à deux doigts d'oublier que c'était encore trop tôt pour espérer en réchapper vivant. A moins qu'en réchapper vivant ne soit pas mon but ? Je... pouvais juste pas me taire ou m'écraser plus que je ne l'avais déjà fait... mais j'étais pas non plus en position de jouer au fou. Rager devant ma faiblesse et sa puissance, c'est bien tout ce que je pouvais encore faire.... putain. Je lui demande pas des câlins et des mots d'amours non plus ! Un rien suffirait à ce que je puisse lui être fidèle et dévoué... un rien qu'il me refuse obstinément... ça lui coûterais tant que ça de juste me dire que je sers à quelque chose dans ce putain d'univers... ? Non, il veut me voir lui courir après comme un chien après un os mais à son avis, que fait le chien une fois qu'il a attrapé son os ? Il le ronge jusqu'à ce qu'il n'en reste que des miettes et de la poussière.

" Tu voulais que je me barre pour ne plus voir ma sale gueule ?! Et bah voilà, t'as gagné ! Comme toujours hein ?! C'est tout ce que j'ai à te dire avant mon prochain rapport... " Tue-le... Tue-le... Tue-le... pensais-je en boucle dans ma tête. Comment vous décrire à quel point je me haïssais là tout de suite ? Après tout, j'avais bel et bien accepté sa pitié au point de lui sortir ce que j'avais sur le cœur. A quel point je pouvais être pathétique ? Et est-ce que le tuer y changerait vraiment quelque chose ? Tue-le... Tue-le... Tue-le... pensais-je en boucle dans ma tête.  Mon dernier mot prit la semblance d'un aveu, ma voix soudain bien plus calme, abattue et résignée. Je n'attendais que son départ pour pouvoir chialer sur ma petite vie de merde comme le dernier des calimero après avoir réalisé ma place actuelle dans cet univers. " ...Boss. "

Tue-le... Tue-le... Tue-le... pensais-je en boucle dans ma tête. J'aurais décidément préféré un coup de faux dans le torse... tous mes crimes me reviennent d'un coup en tête... mais je ne me sent pas coupable... juste seul, faible et sans espoir... à réaliser à quel point je le mérite. Tue-le... Tue-le... Tue-le... continuèrent de me susurrer en boucle les ténèbres, faisant lentement mais surement glisser mon esprit dans la folie.

De la puissance, il te faut plus de puissance.

De la puissance, il me fallait plus de puissance... et mes ténèbres, ce n'est nul autre que moi... Death m'a brisé, il va le regretter. Me prendre en pitié, c'est bien la pire chose qu'il pouvait me faire.
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- Cesse donc de t’apitoyer sur ton sort…
Il s’était ouvert à moi, un peu comme une pute devant son cinquième client de l’heure et prêt à écouter ses remords à louer son corps. J’avais beau avoir agi comme le dernier des connards, être rebuté à sa présence dans mon propre bureau et à sa gueule suffisante que j’imaginais à chaque fois qu’il passait de l’autre côté de la porte. Pourtant, je ne ressentais rien en le voyant déballé son sac. Ici dans cette chambre de l’académie prônant au sommet de cette colline, il n’avait plus rien de l’homme ayant rejoint les rangs de la Coalition Noire. Un moins-que-rien en train de baisser les épaules devant moi, un mec qui je pensais capable d’accomplir quelque chose de sa vie.

Un espoir, j’avais eu un infime espoir en ouvrant sa lettre ainsi que la liste des contrats affichés au Centurio. Et finalement, il a fallu qu’il craque au bord de son lit. Il avait eu le cran de se rendre chez les Mercenaires et envoyer une lettre en connaissant le risque, probablement la mort, et il a fallu qu’il se débine en étant face de moi.

- Tu as froid ? Brule une maison pour te réchauffer. Tu as faim ? Sers-toi à une table, vol ton pain. Tu veux te faire une pute ? Cesse de payer pour ça et trouve toi une femme à violer. Tu es… Enfin… Tu étais un coalisé et pas une merde parcourant le monde jusqu’à ce que tu crèves. Quand tu voulais quelque chose, tu le prenais et tu l’exhibais. Alors cesse d’être une merde et prend ta vie en main.
À la suite de mes mots, j’avais quitté ma chaise pour me redresser de toute ma taille et mépriser Surkesh de mon regard. Au fil de mes paroles, la haine que j’avais envers lui ne faisait que grandir. Nous étions semblables, à la différence que j’avais réussi à atteindre mes objectifs et que je n’avais pas lâchée au moment où l’on me défiait. Semblable dans la haine, dans les ambitions et dans les ténèbres.

- Prends ta vie en main, mais plus à nos côtés. Je n’ai pas besoin de personne comme toi dans ma Coalition, pas besoin de lâche et de traître incapable d’obtenir quoi que ce soit dés que cela devient trop compliqué. Il n’a fallu que des mots de ma part pour te faire flancher, alors je n’imagine même pas ton utilité sur un champ de bataille. D’ailleurs, tu me l’as déjà prouvé face à Tian-Lang.
Qu’il s’énerve, qu’il prouve une bonne fois pour toutes qu’elle est sa vraie nature. Celle d’un pleutre ? D’un mec prêt à abandonner parce qu’on l’embête dans la cours de l’école et qu’on a piqué son ballon préféré. Putain, j’espère intérieurement qu’il ne va pas se débiner et faire sa fillette parce qu’il a une plaie dans le ventre et qu’il a mal. C’est un putain d’être ténébreux, aussi marqué par la vie que je puisse l’être après tout ce que j’ai fait dans ma vie pour atteindre mon but. Surkesh, pour une fois dans ta triste existence, soit un homme !

La tension montant dans mon corps, cette soif se faisant plus grand à l’instant où j’avais commencé à parler, je n’avais pas fait attention à mes membres. Par pur réflexe, j’avais dégainé mes deux faux et les tenais dans mes mains. Le crochet de l’arme pointait le sol, pourtant, chaque parcelle de mon corps était prête au combat. Et qu’importe qu’il soit blessé, cela se saurait si un coalisé allait chercher un combat équitable.


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Tout ça... pour ça... ? Je me saigne... me tue à la tâche... et c'est tout ce que j'ai en retour... ? Après tout ce que j'ai fait, je n'ai finalement le droit qu'à une exécution pleine de mépris ? Si je m'impose, je ne suis qu'un merdeux. Si je réussis, je ne suis qu'un prétentieux. Si j'échoue, je ne suis qu'un raté. Si je me soumet, je ne suis qu'une merde. Peu importe, quoique je fasse, on me haïra et me méprisera toujours autant. Death n'attendait qu'une raison valable pour me faucher sans se contredire... et les mercenaires n'attendent qu'un faux pas de ma part pour me mettre une balle... sinon le moindre prétexte. Pourtant, pour un groupe comme pour l'autre, j'enchaine les missions ou les contrats mais ce n'est jamais assez, jamais assez bien, ça ne le sera jamais. Je me sens comme un artiste qui travaille d'arrache-pied à ses œuvres, qui se privent de tout pour satisfaire un public qui ne fait que le huer. Un putain d'artiste dont personne ne veut reconnaitre le talent ni même le mérite de ses efforts fournis. Y a toujours une raison pour me mépriser... Death en trouve toujours une en tout cas... et pour le Centurio, ce sont mes ténèbres ou mon passé. On ne veut pas que j'existe, dans le meilleur des cas, on me tolère à peine et dans la pire, on ne souhaite juste pas que je ne sois plus là. Ma simple présence dérange et irrite, c'est au-delà d'une simple question de ténèbres. Vous avez déjà senti votre logique et votre réflexion vous glissez entre les doigts alors que lentement mais surement, vous sombrez dans la folie... ? Moi oui... j'en suis à penser que l'univers lui-même a quelque chose contre moi... et je ne vois que ça comme explication logique. Sinon pourquoi ? Pourquoi je serais né avec les ténèbres en moi ? Pourquoi je me fais toujours récupérer par les mêmes connards qui n'en ont rien à foutre et ma manipule jusqu'à briser tout amour-propre en moi ? Pourquoi je suis pas foutu d'avoir la moindre rencontre heureuse en ce monde de merde ? Je ne fais qu'en chier en permanence... et maintenant, ce fils de pute ose me virer de son groupe ?! Ce bâtard croit qu'il a affaire à qui ?! Death a brisé mon égo... et de ses fissures suintent la fureur absolue.

" Qui a tuer Marvin, à ton avis ?! "

Alors il lui sembla sentir derrière lui, quelqu’un qui se tenait debout, immobile et nerveuse, dont s'échappait un atroce rire enfantin et aigüe. Il lui sembla qu'elle se baissait à toucher ses cheveux, qu’elle allait poser sa main de sans-cœur sur son épaule, qu'il allait mourir au bruit de sa parole ! Profitant de mon illusion, j'attrape ma clef et frappe d'un seul mouvement enragé dans un hurlement inhumain, enchainant aussi rapidement que possible, réussissant à la mettre sur la défensive un instant. Ariez apparait soudain à ma place, l'observant avec un sourire revanchard. Je projette un image de moi-même qui continue de le frapper alors que je m'esquive d'une roulade vers la sortie et me relève, mes plaies qui se déchirent ne me foute qu'encore plus la rage. La Princesse plonge ses griffes noirs dans ses entrailles et éclate d'un odieux rire narquois. Je lance ma clef vers lui... et garde une main tendue vers mon arme, qui apparait soudain hanté, continuant d'abattre une pluie de coup bien plus efficacement que moi qui chute un genou au sol, peinant à respirer. Death est là, entouré de ses gardes noires... mais s'ils dégainent leurs armes, ce n'est que pour se jeter sur lui et le trouer de lames comme de balles ! Je perds mon sang à travers mes bandages, le teint blafard et une sueur de mort glace chacun de mes membres. Ma main trace une diagonale devant moi... alors qu'une sinistre horloge apparait au-dessus de Death, ses aiguilles tournant au ralenti... je trace la diagonale dans l'autre sens, plongeant mon horrible boss dans le noir absolu.

" Qui va te tuer à ton avis ?! "

J'ai encore l'espoir de déployer mon ombre... d'interrompre mon sort d'obscurité parfaite... et de l'empaler de toutes parts comme du gruyère pendant que ma clef l'occupe. Au niveau de mes blessures, ma peau se déchire comme du papier... et j'ai si mal... je me tiens les côtes, livide et nauséeux, ma jambe à genou tremblante de souffrance, ne sachant pas comme j'arrive à me tenir sur l'autre.
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Il a osé, il a osé m’attaquer de toute sa rage ! Une paire de couilles vient enfin de lui pousser et il tente d’arriver à quelque chose dans sa misérable vie, il me défie comme je l’ai toujours imaginé. Il ose m’attaquer, il ose me tromper de sa magie en invoquant l’image de la gamine pour me déstabiliser. Il a du cran, il croit gagner contre moi ! Pauvre fou, cette sensation qui m’a habité de longues années, de longues heures à imaginer la tête d’Ariez au bout d’une pique était mon moteur pour avancer. Et de la voir ici, masquant son visage ne fait rien d’autre que m’exalter ! Le frisson de la bataille, cette sensation de haine et de rage m’envahit et parcourt mon échine malgré cette peur. Dans cette prison de ténèbres où je me fais assaillir par lui, je souris. Un rictus carnassier déforme mon visage alors que je tente d’anticiper les coups de son arme, il frappe, martyrise ma chair. Cependant, je m’en moque, cette colère m’envahir progressivement au rythme de ses coups portés.

Il me piège, me gâche la vue et tente de m’affaiblir. Un pas en arrière me laisse croire que je suis toujours sur le sol alors que le sifflement de son arme m’approche par la droite. D’un mouvement, je dresse la mienne et me rends compte que mes gestes sont moins rapides qu’à l’accoutumer, me laissant prendre un coup sur l’épaule ainsi qu’une marque de sang se dessinant sur ma chair.

Ainsi, il veut la jouer comme ça… Bien, nous allons danser Surkesh.

Forçant plus que d’habitude sur mes réflexes, je dresse mes deux faux en croix devant moi alors qu’un second sifflement parvint en face de moi. Le choc du métal se fait entendre et je sens la force glisser le long de mon arme. Devinant qu’il se trouve à mon croisement, je change la direction de mes faux et pars en arrière d’un impulsion pour le désarmer. L’air passant au-dessus de moi me laisse croire que son arme est probablement plantée dans le mur alors que je fais quelques pas en arrière dans le noir pour me remettre sur mes appuis.

Ma chair me martyrise à l’instant, j’ai laissé trop de coups passer et je sens les plaies parcourant mon corps saigner. Putain de cécité, il sait comment je combats et en profite. Immobile dans les pénombres, je laisse les bruits venir à moi et entend de nouveau le sifflement venir dans mon dos. D’une roulade, j’esquive le coup et tente de frapper devant et ne touche rien. Putain, c’est quoi ce bordel ? Pas de bruit de pas, juste le sifflement de son arme. Un genou et une main posés au sol, je lève le regard et cherche à entendre la moindre chose jusqu’à ce que le bruit d’un mouvement résonne à l’autre bout de la pièce.

Rien à foutre de ce corps engourdi et ne réagissant pas à mes demandes comme je le désirais. Ramenant mes mains devant le visage, croisant mes faux, je charge dans cette direction aussi vite que je peux le faire à cet instant précis. Et comme un flash, les ténèbres disparaissent et la lumière me pique la rétine. Pourtant, une image imprègne mes yeux en voyant le gamin un genou à terre prêt de la sortie. Oh non, tu ne vas pas me quitter d’aussi bonne heure. D’une impulsion dans mes jambes, je sautais afin d’accompagner mon élan et tournait sur moi-même pour lancer l’arme dans ma main gauche dans sa direction. La faux se planta dans le sol à côté de lui alors que je terminais mon mouvement d’une glissade aérienne pour retrouver le sol, à quelques mètres de lui.

- Ce n’est surement pas toi qui me tueras… Tu n’as pas ce qu’il faut…
Prononçant chaque syllabe de ma phrase, je ponctuais celle-ci en chargeant dans sa direction. Tenant ma faux à deux mains, j’eus le temps de voir sa keyblade me revenir dessus que je contrais d’une frappe forte, l’envoyant valdinguer à l’autre bout de la pièce alors que ma course ne se stoppa pas. Dorénavant face à lui, toujours en courant, je ralentissais ma marche pour coller mon pied dans sa gueule afin de concluer ma charge brute et le menacer de la courbure de mon arme. Qu’il essaye de lancer un sort, et sa main traînera au sol comme sa future carcasse.


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" Alors... "

Je peine à parler... m’interrompt tandis que mon propre corps ne m'obéit plus, m'arrache d'atroces râles de douleurs, des gémissements hargneux de supplices... et quand je reprends un tant soit peu de contrôle, je grogne dans mon agonie. J'ai joué et j'ai perdu, ça arrive hein... ? Mourir aussi, ça arrive... c'est probablement ce qui m'attends... mais ça me soulage à un point fou ! Quelque chose a disparu dans mon être... je n'ai plus ni plans, ni projets... ni avenir... qu'est-ce que je peut en avoir à faire à partir de là ? J'ai l'impression de m'être fait percuté par un sanglier, la douleur se répand dans mon corps, semblant m'écraser... mais ce n'est que son pied... mais rien ne m'enlèvera mon sourire. C'est atroce, me voilà froid et raide, le corps bientôt sans vie semble-t-il mais ma mort imminente... me libère de tout ce qui m'a jamais retenu... rien ne m'enlèvera ce sourire. Au final, c'est peut-être bien ça que je voulais depuis le début...

" ...heu...reuse... ? "

Mes dernières forces sont alloués à lever une main vers lui... et son visage m'apparait si proche que je pourrais presque l'attraper. Aucune douleur ne vient, mon geste continue comme si j'avais encore ma main droite mais je ne l'ai plus... qu'importe, ma magie s'en échappe alors brusquement, sans contrôle. Mon bras est alors comme une lance à incendie dont on aurait amputé l'embout... des filets ténébreux s'échappe brusquement de mon corps, pénétrant celui de Death tout en injectant tous mes sentiments contradictoire de mourant en lui. Créant le doute et l'anarchie dans ses pensées.

Alors, ma mort sera brève et douce... ou aussi longue qu'incroyablement douloureuse... ? Finalement, j'en perds la force de sourire mais le cœur y est... de Death, je n'aurais rien eu... de gré ou de force, il m'a complètement détruit.
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Le moment où ses ténèbres s’immiscent en moi, à cet instant où ses volutes de noirceur pénètrent chaque pore de ma peau m’oblige de faire un pas en arrière. Il y a une encore cinq secondes, j’étais debout face à lui et fière de voir la vie quitter son corps alors qu’il me défiait une dernière fois de son sourire. Cependant, alors que mon triomphe était à son apogée, l’emprise sur mon arme se relâcha et je me retrouvais à faire plusieurs pas en arrière en tenant ma tête de mes deux mains. Mon corps se contorsionnait sur lui-même alors que, finalement, je tombai à genou au sol en même temps que mes doigts s’enfoncèrent dans mon crâne.

Soufflant comme un boeuf, mes pupilles se dilatèrent en même temps que les veines de mes yeux éclatèrent, striant le blanc de ses derniers de rouge. Mon coeur avait absorbé toutes ses ténèbres, ses pensées et ses sentiments comme une putain d’éponge. Et moi, dans tout cela, je subissais cet afflux de noirceur.

- Arrête…
Le ton de ma voix était calme, tentant de contenir ce qui se passait. Tout se bousculait dans ma tête, martelant mon âme alors que je tenais vainement de penser à autres choses. Les images de sa vie à Port Royal, dans sa cahute de merde à devoir s’enrouler dans un drap miteux pour espérer ne pas crever de froid. Bordel, qu’est-ce qui lui passe dans la tête de ce gamin de merde ?!

- Arrête…
Le ton de ma voix se faisait plus froid, plus énervé. Me repliant sur moi-même, mon front et mes coudes touchant le sol, je commençais à suer à grosse goutte en même temps que mon visage se tordait dans une moue de douleur indescriptible. Le visage de Natsu lui déchargeant sa haine, ainsi que des visages inconnus dans un bar miteux faisant de même en le huant et lui ordonnant de se casser du Centurio et de retourner à la Coalition Noire. Les rires, les moqueries et les insultes résonnaient dans ma tête alors que j’avais l’image de Surkesh s’avançant dans la rue, les épaules affaissées et sa Keyblade traînant au sol. Remplaçant progressivement sa tenue de cuir par ce qu’il portait maintenant.

- Arrête…
Criant presque à ce que cela cesse, mon ton était emprunt à la haine. Ressentant sa gloire, sa fierté alors qu’il s’avance vers une porte après avoir vaincu l’une des cartes du Pays Imaginaire pour finalement se trouver face à moi derrière mon bureau. Tout change, il ne ressent rien d’autre qu’une immense antipathie envers moi mélanger à de l’abandon alors qu’il part vers la station Shin’ra. Hurlant et pestant contre moi, triste d’être rejeté une fois de plus et relégué à un rang qu’il désire plus que tout atteindre, mais ne parviens pas à avoir.

- ARRÊTE !
Hurlant dans la pièce du manoir au sommet de la colline, les yeux injectés de sang et le visage déformé par la colère, je me redressais et courais dans sa direction. Trébuchant sous l’impulsion et toute cette haine harcelant mon coeur et mon âme, une seule chose reconnaît dans mon esprit. Le tuer, l’achever et tout faire pour que plus jamais il ne se relève. Il était à terre, il était faible, il n’était rien et ne méritait rien de moi ou de qui que ce soit.

Chutant lourdement sur lui, ma main gauche l’attrape au col et le soulève de quelques centimètres du sol alors que ma main droite se ressert dans une masse et s’abat sur ce visage. Cette seule pensée, cette seule haine me dicte de le tuer comme si c’était la seule chose nécessaire pour qu’il arrête de souffrir et puisse enfin vivre. Mon poing s’abattait une fois de plus sur sa gueule, que son sourire s’efface à tout jamais. Mon poing frappait encore et encore sur son visage teinté de rouge, que plus jamais je n’entende parler de lui. Relâchant son col, je joignais mes deux mains et donnais un dernier coup sur lui avant de m’asseoir sur le côté, soufflant les dernières parcelles de ma haine à son encontre. Que ce soit fini ou non, il était temps que je me casse. Tirant sur mes jambes, je ramassais mes faux et les rangeais à ma ceinture avant d’enjamber son corps et quitter à jamais cette pièce, que plus jamais je ne revienne ici.


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Le topo ne fut guère réjouissant pour Surkesh... une moitié de ses côtes avaient explosés, ses éclats par dizaines perforant ses poumons qui s'emplirent de sang qui perdirent tout oxygène en quelques secondes. L'hémoglobine ne jaillissait plus de ses blessures mais s'en écoulait, les battements de son cœurs, faibles et irréguliers, n'offrant que trop peu de pression à son liquide de vie. Ce dernier inondait pourtant son corps jusqu'à le faire baigner dans un bain sanglant. Au bout de son bras droit, il n'y avait plus rien mais même de voir sa propre main détachée du reste de son corps ne l'empêchait pas de la sentir... ni d'avoir cette impression de remuer les doigts. Son visage avait été rendu difforme, déformé et sauvagement sculpté par les coups de Death... ses dents ne tenaient plus qu'à quelques nerfs, pour celles qui n'avaient pas été sauvagement arrachés... mais certaines tenaient encore, simplement brisés. La douleur lui paraissait physique et tangible comme des barres de fers encastrés dans sa mâchoire pour remonter jusqu'à sa cervelle. Sa jambe, blessée, était interrompu par une plaie béante lui laissant les nerfs à vif. Brisé comme une feuille morte ou une fine branche sèche sur laquelle on avait juste marché, voilà comment Surkesh se sentait à l'instant. La douleur qu'il sentait dans tout son corps ne put s'interrompre une seconde et n'aurait aucune raison de le faire... le jeune homme restait incapable même de discerner si la douleur venait d'un côté ou de l'autre, d'une attaque ou de la précédente ? Elle était partout pour lui hurler sa mort imminente. Pour s'en sortir, il restait un espoir et un seul : recevoir des soins en urgence. Si quelqu'un stoppait l’hémorragie et le portait jusqu'à un médecin ou un guérisseur compétant, là, il pourrait s'en sortir... mais l'espoir ne fait que vivre, il ne sauve personne. Quand bien même Surkesh aurait eu encore prise sur les chairs gonflés de son visage, il n'aurait pas souri... puisque oui, son objectif secret était atteint, il avait atteint Death en plein cœur et lui avait fait perdre le contrôle.

Cela ne le réconforta pourtant pas alors qu'il se tenait sur le seuil de la mort... allongé à plat ventre sans force et bientôt sans vie comme une merde. La seule chose qui l'apaisait, c'était un sentiment de justice d'enfin ressentir ce qu'on pu endurer tous les faibles qu'il a meurtri. Ce sentiment d'impuissance et de peur quand notre destin n'est plus entre nos mains lui resterait gravé jusque dans son âme à jamais. Surkesh ne voulait pas mourir, tous ses désirs de dépressifs s'envolèrent face à l'imminente fatalité de décès. Disparaitre comme ça ?! Death ne serait que soulagé d'être enfin débarrassé de lui... et les mercenaires, ça serait une chance s'il en avait quelque chose à faire. Surkesh n'était rien, sa mort n'avait que de ridicules conséquences sinon aucune... personne ne le regrettait... personne n'aurait la moindre réaction et sa mort, en bien comme en mal, ne signifiait rien. L'idée de partir sans laisser de traces ni d'impacts lui était plus insoutenable que n'importe quel douleur. Surkesh ne pourrait plus vivre, le sort l'ayant mis dans une situation où il n'en avait tout simplement pas les capacités... mais exister lui était encore permis.

Oui, Surkesh s’extirperait des griffes de la mort et s'en rirait, il allait contourner les lois de la nature, justement en détournant celle-ci. Son cœur était fort, plus tant empli de haine que de solitude et d'une envie profonde d'exister... pas seulement être dans son coin pour lui-même... mais d'être aux yeux des autres. D'être au sens le plus profond qui soit, non pas pour les autres mais par les autres. Ainsi, de sa main encore valide, le mourant peina à dessiner un cœur en sang... et le raya d'un geste de main qui se voulu hargneux, n'étant qu'un soubresaut avant la mort.

Sa dernière vision fut cette ombre qui se rua sur lui... dévorant le peu de lumière qui lui restait et ne laissant rien d'autre que des ténèbres. Surkesh laissa donc à l'univers tout ce qu'il y avait de plus noir en lui et ce fut son cadeau d'adieu à ce monde qu'il a toujours haït.
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Wouhou !!!! Première notation spéciale pour moi Smile ça va envoyer du pâté les enfants !!!! (Et en plus y’a Death ^^….c’est bon je stress…).


Alors tout d’abord je vais noter la mission de Surkesh (puisque c’était, à l’origine, la raison de ce poste) Et ensuite noterais la formidable conversation entre vos deux personnages ;)



Déjà je tiens à saluer noblement ton idée d’achat des Potions de Soins pour cette mission….honnêtement, c’est un coup géniale qui donne un peu plus de réalisme à la difficulté de cette mission….et surtout…SURTOUT !!! qui nous change des scénarios habituel du genre
« ho ciel je suis mortellement blessé à cause de cet affrontement et mon ennemi est toujours en forme….pas grave ! je pête un coup, je pense à un truc qui me fait plaisir/chier et hop Powerup ! je lui démonte la figure !!! »
Non là on à le droit à du « putain il est costaud…vite une popo pour pas mourir prématurément….. Parce que je suis malin et logique moi mageule !!! »

Donc j’me répète peut être….mais je dis un grand bravo à cela !


Ensuite….je sais que ça peut casser un rythme…la mission étant de tabasser une bestiole, dans la plupart des cas il suffit juste de se rendre là où le contrat dit que l’ennemi se trouve et Hop ! De la baston à tout va !....Là ce qui est dommage…c’est que comme on le sait…l’épouvantail (création d’Adrix) à un peu ravager tout ce qui avait à détruire (bâtiment comme vie humaine ou végétal) avec son explosion de malade mentale…du coup…comment cette mission nous est parvenu ? ça aurait été intéressant de rencontrer des personnes qui auraient pu assister au massacre de loin parler de ce qu’ils ont vue…ou encore d’individu persécuté par ledit épouvantail qui auraient reporter des informations sur des agissements douteux et terriblement dangereux….cela aurait put (par exemple) servit à expliquer pourquoi la cible se trouvait ici et pas ailleurs…(bon ok il peut allez où il veut….mais c’est surtout pour que le lecteur comprenne ce qui à put t’entrainer dans cet endroit précis à ce moment opportun avec moult détails)
Au final c’est un détail qui peut avoir de l’importance par moment comme pas du tout…je n’ai pas trop envie de pénaliser pour cela mais c’est toujours sympas de parfois parler « d’avant la mission ». Ça rajoute de la profondeur.

Petite mention pour la description des lieux ! C’était simple et rapide à lire pour se donner une idée de l’endroit où tu te situes…bon c’est vrai que c’est toujours plus facile de décrire des endroits que tout le monde connais grâce aux Jeux…Mais ça reste vraiment bien dans la mesure où ce n’est pas tout le monde qui le fait ! ou qui se contente juste de dire « je suis dans ce coin….vous savez comment c’est alors faite travailler votre mémoire »…non y’a du bon p’tit boulot ^^

Maintenant venons-en au cœur de cette mission : l’affrontement avec le monstre Smile

Déjà, le stress qui commence à se ressentir ! Le dilemme entre utiliser tes capacités naturelle ou magique pour ne pas te faire avoir comme un con….et puis finalement craquer légèrement sous la pression pour éviter une mort prématurée….c’est bon ça !

La description de ton assaillant m’a tout de même légèrement déçut…dans la mesure où tu utilise systématiquement le même adjectif (« simplement fait de quatre morceaux de bois»…. « Fait de simples cordes »…… « un simple sac de jute »……) Un peu de diversité que diable !
Mais pour ce qui est de décrire sa gestuelle…alors là c’est que du tout bon ! J’ai jubilé en imaginant comme la créature se déplaçait de façon ridicule et exagérée, réalisant des mouvements désarticulés et complétement hasardeux….y’avais une belle notion d’imprévisibilité !


Quelques petites erreurs de conjugaisons il me semble avoir vue…genre
« Et planté dans sa structure en bois, ma clef le pousse aussi loin que possible ! »….vue que c’est ta clef dont il s’agit….la conjugaison ce fait donc au féminin…du coup ça devrait donner « Plantée »…
D’ailleur on a une p’tite répétition un peu dommage à un moment « je rampe misérablement jusqu'à la flaque de potion+, léchant misérablement tout ce que je peux comme un chien assoiffé »…..je crois avoir compris que t’étais dans un état misérable….j’ai bon ? Very Happy (Je déconne rassure toi ^^)
Gaffe à la relecture (on est tous imparfaits…moi le premier de ce côté-ci)


Pour le reste…bordel j’ai tellement super bien ressentie le coté dégelasse et morbide de cette bestiole…le moment où elle te monte dessus pour essayer de te buter…jusqu’au moment où elle à le soubresaut post-mortem….non franchement dans un bon p’tit film d’horreur des familles y’a de quoi se faire quelque petites frayeurs ^^

Résultat des Courses…t’en a tellement chié durant cet affrontement que je ne peux que difficilement te donner une faible notation Smile….je l’ai adoré malgré les petits détails un poil tatillons de ma personne ;)



Cependant ! j’aurais un seul point négatif sur cette aventure…c’est que l’épouvantail était la création de notre petit Adrix….hors…c’est une créature contrôlé mentalement par le petit mage frénétique…..Il est donc dommage de ne pas avoir entendu parlé de celui-ci durant la mission (ou même la conversation entre Death et Surkesh plus tard)…..c’est quand même un de ses jouets que l’on vient de bousiller….et lui il faisait quoi ? il se la touchait ? (remarquez c’est probable aussi ! il s’emmerdait et voulait juste jouer avec sa peluche de bois meurtrière…tout est possible, tout est réalisable, c’est le jeu de la vie ;) )

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Bien maintenant passons à la notation de votre conversation à toi et à Death…qui à été (pour ma part) un truc tellement cool !!!!!


Bon…outre le coté « Hey je vais prendre au hasard cette mission parmi toutes celles que m’a envoyé Surkesh pour tenter de l’y croiser par chance…Fuck le Destin !!! j’suis Death ta mère !!!! » Et ben j’ai super méga adoré votre conversation !

Tellement de « je t’aime moi non plus »…tellement de profondeur dans la relation de vos personnages….

Un Death qui n’en à pratiquement rien à foutre de Surkesh hormis qu’il fasse son taffe en bon petit soldat Obéissant…..Mais en face on a un Surkesh qui veut exister et vivre par lui-même. Mais qui ne sais pas encore comment si prendre alors il veut d’abord faire ses preuves pour se trouver un nouvel objectif…

Non franchement si je devais faire un récapitulatif de toute votre conversation je ne parviendrais pas à mettre les bon mots sur tout ce petit bijoux de conflits relationnel auquel on vient d’assister ! Avec ou sans votre petite baston de fin, je trouve votre conversation juste magnifique ! Ce duel de psychologie entre vous deux est encore plus violent que le physique….et si Surkesh finit écrabouillé par l’écart de Force Brute de Death…on sait tous qui a vraiment gagné le l’affrontement entre leurs esprits !

Notamment vers la fin…où on ressent tellement d’antipathie, tellement de haine entre vous deux…..le climax de votre rencontre qui m’a fait jubiler au point d’avoir des frissons tellement j’arrivais à m’imaginer votre scène de dispute…un pure moment de Ténèbres les gens !!! voilà ce que j’ai ressentie ! De bon gros méchants bien badass et viriles avec des poils partout et une psychologie d’acier ! Oui Môssieur je n’ai pas honte de le dire que c’était du vrai relationnel de gros moustachu !!!!!


Du coup…c’est sans aucune retenue que le résultat final de cette notation est le suivant :

Surkesh : Atroce Dude (t’en à tellement bavé que tu le mérite celui-là ^^) = 45 points d'expérience + 450 munnies + 4 PS (1 magie, 2 Défense, 1 Psychisme)
Et en plus tu embrasses les Ténèbres complétement et deviens un Sans-cœur ! Félicitation pour ta promotion dans la Hiérarchie Ténébreuse poto Very Happy

Death : Avancé (parce que pendant un moment j’ai eu envie d’être toi bordel !!!) = 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS (1 Vitesse, 2 Force)
Parce que je suis vraiment bon public...la haine qu’a créé Surkesh en toi à libéré un pouvoir latent…..tu es désormais capable de faire appel à cette Compétence (Énergie Noire : Actif. Nécessite d'être d'essence ténébreuse. L'utilisateur peut amasser l'énergie noire, une énergie ténébreuse, autour de lui. Elle a pour apparence des filets violets, elle n'est pas tangible. Ce niveau ne sert qu'à la préparation de l'arcane. Mag : 7)

Death ! je t'invite à modifier la fiche de Surkesh pendant que quelqu'un d'autre modifiera la tienne ;) (tu peux demander à qui tu veux)
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