Les complications d’une cueillette aux champignons rudimentaire
Mémoire du renouveau d’Arturia Pendragon
Chapitre 3
Ma première mission
J’étais à peine sortie de ma stase qu’on m’envoyait en mission à l’étranger. Je ne pouvais pas me plaindre, c’est moi qui ai demandé une tâche pour prouver ma valeur. On m’envoyait sur Oerba. C’était un nom qui m’était totalement inconnu. Il me fallait donc combler le manque d’informations.
Quand Angeal me laissa avec mon ordre de mission et de l’argent pour mon aller-retour, je me dirigeai vers le seul endroit qu’on m’avait indiqué et qu’il me paraissait logique de trouver des indications sur le monde qu’on me demandait d’explorer, le centre d’information. Je suivis minutieusement le chemin que m’indiqua l’un des gardes du château du Domaine Enchanté, bien que j’aie failli me perdre au moins une fois.
En rentrant dans la pièce, je fus ébahie par la grandeur de la collection de livres qu’elle contenait. Bien que j’aie l’habitude de la vie dans pareil bâtisse, je n’avais pas imaginé qu’on y placerait une bibliothèque de cette envergure. J’attendis patiemment mon tour jusqu’à ce qu’un des tenanciers vienne m’appeler. Je lui demandai des renseignements sur Oerba, ce qu’il pouvait me dire sur ce qu’il m’attendait là-bas. Je fus surprise quand on m’indiqua quelques détails vagues sur ce monde. Les monstres habitaient cette contrée. Je n’avais plus qu’à me débrouiller avec mes compétences de survie. Je demandai aussi à voir l’émission du dénommé Bear Grylls à propos des champignons.
Je sortis de cette pièce avec beaucoup de questions en tête. Je demandai qu’on me remette un sac pour contenir les fongus. Une fois en ma possession, je me dirigeai vers les transports Shin-ra. En sortant du château, je pris la direction du village contenu dans l’enceinte fortifiée. J’avais aussi l’habitude de ce genre de bourg, mais retomber dans ce genre de construction me rappelait tant de souvenirs, parfois douloureux, parfois joyeux. Mais, j’avais pris la décision de faire face à toute cette situation. Je déambulai un peu dans les rues de la cité, retrouvant parfois des choses familières comme un forgeron, un drapier, une friperie, et plein d’autres échoppes similaires.
Le bâtiment de la Shin-ra me parut imposant de l’extérieure, mais encore plus de l’intérieure. Ca n’avait rien avoir avec l’ambiance de ce monde. Tout paraissait plus moderne, comme au Jardin Radieux. Il y avait foule ce jour-là, le bruit était partout. Je n’avais jamais pris un transport en commun au paravent, je me trouvai vite perdue dans toute cette installation. Je fus extrêmement contente quand un membre du personnel vint s’occuper de moi.
Je regardai autour de moi et constatai qu’il y avait beaucoup de monde au guichet. Je fis donc ce que cet homme m’expliqua en allant vers la borne et en y déposant la somme demandée, soit cent vingt-cinq munnies. Le transporteur devait partir dans les cinq minutes, je me dirigeai donc rapidement sur le pont d’embarcation. Il y avait peu de gens avec moi dans l’appareil. Autant ne dire personne. Le voyage se fit sans réelle complication, quelques astéroïdes à éviter çà et là. Il dura plus ou moins une demi-heure. Une demi-heure à être assise perdue dans mes pensées. Nous atterrîmes en haut d’un pic rocheux d’Oerba. Le port était aussi dans une ambiance moderne, mais encore bien différente de celle du Sanctum. On m’indiqua qu’il y avait des téléphériques gratuits pour descendre dans la plaine et de là je pourrai rejoindre la forêt. Dans la cabine, j’arrivai à distinguer au loin les longues étendues d’arbre, là où je devais me rendre. Il me faudra bien une heure avant d’y arriver.
Une fois sur les vastes landes de se monde, je me mis en marche vers le nord, vers ma mission. Que fus-je bête d’avoir pensé que mon périple se ferait sans trop de danger. Il ne fallut pas dix minutes avant qu’un des monstres de l’endroit ne vienne m’attaquer. Il s’agissait d’un humanoïde de près de deux mètres et demi. Son corps était totalement difforme. Sa peau était de roche. Une pierre rouge était incrustée dans son torse et présentait d’étranges symboles autour. Sa tête était quasi recouverte par la pierre de sa chair, ses bras et ses mains étaient immenses et incruster de roc épais. Il marcha vers moi d’un pas décidé, mais maladroit, supporter tout ce poids devait être difficile. Je ne pouvais pas compter sur ma vitesse pour échapper à cette ignominie, seulement sur ma force et ma défense.
Je sortis d’un geste ma lame, dont le fourreau apparut sur mes hanches, et mon bouclier de l’espace immatériel où elle réside et m’apprêtai à affronter cette créature. Il abattit son imposant bras dans ma direction. Je parai d’un coup d’écu et contre-attaqua d’une estafilade sur le flan du monstre. Mais, mal me prit. En rencontrant la roche, mon arme s’émoussa légèrement. Je ne pouvais décemment pas combattre de manière vraiment physique, il me fallait utiliser la magie. Il m’asséna quelques assauts que je ne pus parer. Mon armure encaissa la majorité des dommages, mais je sentais déjà mon propre corps souffrir. Je me reculai vivement de la créature pour prendre quelques instants afin d’utiliser un sortilège de protection destiné à renforcer ma résistance physique. Me concentrant un bref moment, mon plastron se parsema d’une lueur bleu clair, m’indiquant que mon sort était actif. D’un glissement de toi sur le fil de mon épée, j’imprégnai ma lame de glace et la lançai comme un boomerang. Visiblement, cet élément eut de l’effet sur cette créature. Son bras droit gisait désormais à terre quand mon épée revenue dans ma main. Pourtant le monstre se remit à marcher vers moi. Il m’attaqua de plus belle, m’infligeant d’autres blessures.
Je le bloquai dans la glace au niveau de ses jambes pour réfléchir à la marge à suivre. Je m’éloignai encore un peu de ce bougre et l’inondai de glace. Sa pierre commença à se fissurer par endroit. Bien, il fallait l’achever maintenant. Mais comment ? Une idée me vint rapidement. Il se débattit un peu pour se sortir de sa prison hivernale et une fois qu’il s’en délivra il rechargea. Je profitai du fait qu’il levait son bras restant pour venir me coller à lui et, apposant mes mains sur sa poitrine, insufflai dans sa carcasse un sortilège de feu. L’implosion fit éclater sa roche en mille morceaux. Je révoquai mes armes après cela.
Enfin, c'en fut fini de cette créature hideuse. Comment diable avait-on pus m’envoyer jusqu’ici pour une première mission ? Enfin, si j’en revenais indemne, j’espérerais avoir une bonne place au sein des paladins du Sanctum. Je pris quelques instants pour reprendre mon souffle et mes esprits. Si tous les monstres sont aussi fort que ça ici, voire plus, je ne donnais pas cher de ma peau. Il fallait que je sois extrêmement prudente. Les tremblements dont la terre fut secouée à l’instant m’indiquèrent qu’une grosse créature était en approche. Je ne devais pas m’attarder là. Je me remis en route rapidement vers ma destination, mais en me retournant quelle ne fut pas ma surprise quand j’aperçus une créature au loin d’au moins quatre bons mètres de haut.
Le reste de mon trajet se passa sans trop de danger. Je dus éviter plusieurs créatures, ce qui détourna légèrement ma route. La forêt s’étendait à perte de vue face à moi. Les arbres étaient assez espacés les uns des autres, mais pas assez pour en voir le bout. J’y pénétrai en espérant avoir une cueillette tranquille. Mais que nenni. Il me fallut dix minutes pour tomber sur la première culture de champignon décrit par Bear Grylls. Je les ouvris tous en deux avant de les jeter en constatant que ce n’étaient pas les bons. Cela allait me prendre plus de temps que je l’avais escompté. Je fus vite interrompue par une harde de gros moustiques rose à quatre pattes. Plus d’une fois, j’ai pensé que ma vie allait s’arrêter là. J’ai dû user de quasi toute ma réserve magique et une grande partie de mon endurance physique et il me fallut suer sang et eau pour en venir à bout.
J’étais exténuée. Je n’avais qu’une envie, c’était d’un peu de repos. Malgré l’ombre qui émanait de l’épaisse verdure, je parvins à comprendre qu’il se faisait déjà tard. Le soleil allait bientôt se coucher. Il fallait que je fasse un feu, afin d’éloigner les éventuels prédateurs de la forêt. Je partis donc à la recherche de bois et d’herbe séchée. Quel ne fut pas mon bonheur quand je suis tombé sur une colonie de champignon curatif. Je les ai tous mis dans ma besace. Il devait y en avoir pour un bon kilo. Je trouvai ensuite rapidement tout ce dont j’avais besoin. Je me mis alors en quête d’un endroit à l’abri. Un petit amas rocheux fit ma satisfaction. Le feu ne fut pas difficile à faire, quelques minutes tout au plus, le temps de disposer les divers éléments et d’utiliser mes dernières ressources pour allumer les brindilles. Je n’avais rien à manger et n’avais vu aucune bête pouvant vraiment me nourrir. Je pris donc la décision de jeûner. Le sommeil me trouva difficilement, la froideur de la forêt et le peu de chaleur que m’apportaient les flammes rendirent le processus d’endormissement bien difficile. Mais je finis par trouver les bras de Morphée, mais que d’un seul œil.
La nuit fut pénible et peu revigorante. Plus d’une fois, les divers bruits qui parsemaient les arbres me réveillèrent, j’en profitai pour raviver le feu et essayai ensuite de me rendormir. Une fois, j’ai même dû lutter. De drôle de bestioles dans des coquillages sont venu m’agresser. J’ai dû me saisir d’une branche en feu pour arriver à les faire partir.
À mon réveil, j’éteignis avec de la poussière et me mis sur le chemin du retour. J’avais récupéré un peu, mais pas totalement. Quittez la forêt me prit le double du temps que celui que j’avais pris pour y entrer. Je n’imaginai même pas la traversée de la plaine. J’avançai prudemment. Deux heures, il me fallut tout ce temps pour arriver en vue de la station Shin-ra. Seulement, mon calvaire n’était pas fini. La bête de quatre mètres fut sur mes traces et le pire c’était qu’il m’avait rattrapé rapidement. J’essayai de le distancer en courant, mais une énorme baffe de sa main droite m’envoya valser à au moins vingt mètres de là où je me trouvais. Je me relevai et fus pris d’une vive douleur sur mon flanc gauche. Je sentais que j’avais quelques côtes cassées. Je marchai avec moins de facilité qu’il y a trente secondes. Mon armure me gênait beaucoup. Je pris donc sur moi et l’envoyai dans le même plan qui contenait mon épée et mon bouclier. Je courus à toutes jambes vers la station. Je l’entendais marcher distinctement vers moi.
Une joie immense s’empara de moi quand j’atteignis le téléphérique avant que le monstre ne m’atteigne et que je fusse tout en haut du pic. Cependant, la compagnie devrait réparer son installation pour atteindre les plaines dans les semaines qui viennent. Le monstre l’avait détruit en essayant de m’attraper avec la nacelle. Je revenais enfin vers un monde civilisé, indemne, mais pas sans blessure. Merci qui que tu sois qui veille sur moi.
Chapitre 3
Ma première mission
J’étais à peine sortie de ma stase qu’on m’envoyait en mission à l’étranger. Je ne pouvais pas me plaindre, c’est moi qui ai demandé une tâche pour prouver ma valeur. On m’envoyait sur Oerba. C’était un nom qui m’était totalement inconnu. Il me fallait donc combler le manque d’informations.
Quand Angeal me laissa avec mon ordre de mission et de l’argent pour mon aller-retour, je me dirigeai vers le seul endroit qu’on m’avait indiqué et qu’il me paraissait logique de trouver des indications sur le monde qu’on me demandait d’explorer, le centre d’information. Je suivis minutieusement le chemin que m’indiqua l’un des gardes du château du Domaine Enchanté, bien que j’aie failli me perdre au moins une fois.
En rentrant dans la pièce, je fus ébahie par la grandeur de la collection de livres qu’elle contenait. Bien que j’aie l’habitude de la vie dans pareil bâtisse, je n’avais pas imaginé qu’on y placerait une bibliothèque de cette envergure. J’attendis patiemment mon tour jusqu’à ce qu’un des tenanciers vienne m’appeler. Je lui demandai des renseignements sur Oerba, ce qu’il pouvait me dire sur ce qu’il m’attendait là-bas. Je fus surprise quand on m’indiqua quelques détails vagues sur ce monde. Les monstres habitaient cette contrée. Je n’avais plus qu’à me débrouiller avec mes compétences de survie. Je demandai aussi à voir l’émission du dénommé Bear Grylls à propos des champignons.
Je sortis de cette pièce avec beaucoup de questions en tête. Je demandai qu’on me remette un sac pour contenir les fongus. Une fois en ma possession, je me dirigeai vers les transports Shin-ra. En sortant du château, je pris la direction du village contenu dans l’enceinte fortifiée. J’avais aussi l’habitude de ce genre de bourg, mais retomber dans ce genre de construction me rappelait tant de souvenirs, parfois douloureux, parfois joyeux. Mais, j’avais pris la décision de faire face à toute cette situation. Je déambulai un peu dans les rues de la cité, retrouvant parfois des choses familières comme un forgeron, un drapier, une friperie, et plein d’autres échoppes similaires.
Le bâtiment de la Shin-ra me parut imposant de l’extérieure, mais encore plus de l’intérieure. Ca n’avait rien avoir avec l’ambiance de ce monde. Tout paraissait plus moderne, comme au Jardin Radieux. Il y avait foule ce jour-là, le bruit était partout. Je n’avais jamais pris un transport en commun au paravent, je me trouvai vite perdue dans toute cette installation. Je fus extrêmement contente quand un membre du personnel vint s’occuper de moi.
-Bonjour mademoiselle ! dit l’homme souriant. Puis-je vous aider ? Vous me semblez perdue.
- Effectivement. Je dois prendre un trajet jusqu’Oerba, mais je ne sais pas quoi faire. Voyez, c’est la première fois pour moi.
-Oh, mais bien sûr ! On voit tout les jours des nouveaux utilisateurs de nos vaisseaux en commun. D’abord, il vous faut prendre un ticket à l’un de nos guichets ou auprès d’une de nos bornes automatiques. Ensuite, si vous allez là-bas, il faut aller au quai numéro 13.
- Je vous remercie, m’exclamai-je.
-C’est moi qui vous remercie de faire confiance à la compagnie Shin-ra pour vous conduire en toute sécurité, là où vous le désirez ! Bonne journée.
- Effectivement. Je dois prendre un trajet jusqu’Oerba, mais je ne sais pas quoi faire. Voyez, c’est la première fois pour moi.
-Oh, mais bien sûr ! On voit tout les jours des nouveaux utilisateurs de nos vaisseaux en commun. D’abord, il vous faut prendre un ticket à l’un de nos guichets ou auprès d’une de nos bornes automatiques. Ensuite, si vous allez là-bas, il faut aller au quai numéro 13.
- Je vous remercie, m’exclamai-je.
-C’est moi qui vous remercie de faire confiance à la compagnie Shin-ra pour vous conduire en toute sécurité, là où vous le désirez ! Bonne journée.
Je regardai autour de moi et constatai qu’il y avait beaucoup de monde au guichet. Je fis donc ce que cet homme m’expliqua en allant vers la borne et en y déposant la somme demandée, soit cent vingt-cinq munnies. Le transporteur devait partir dans les cinq minutes, je me dirigeai donc rapidement sur le pont d’embarcation. Il y avait peu de gens avec moi dans l’appareil. Autant ne dire personne. Le voyage se fit sans réelle complication, quelques astéroïdes à éviter çà et là. Il dura plus ou moins une demi-heure. Une demi-heure à être assise perdue dans mes pensées. Nous atterrîmes en haut d’un pic rocheux d’Oerba. Le port était aussi dans une ambiance moderne, mais encore bien différente de celle du Sanctum. On m’indiqua qu’il y avait des téléphériques gratuits pour descendre dans la plaine et de là je pourrai rejoindre la forêt. Dans la cabine, j’arrivai à distinguer au loin les longues étendues d’arbre, là où je devais me rendre. Il me faudra bien une heure avant d’y arriver.
Une fois sur les vastes landes de se monde, je me mis en marche vers le nord, vers ma mission. Que fus-je bête d’avoir pensé que mon périple se ferait sans trop de danger. Il ne fallut pas dix minutes avant qu’un des monstres de l’endroit ne vienne m’attaquer. Il s’agissait d’un humanoïde de près de deux mètres et demi. Son corps était totalement difforme. Sa peau était de roche. Une pierre rouge était incrustée dans son torse et présentait d’étranges symboles autour. Sa tête était quasi recouverte par la pierre de sa chair, ses bras et ses mains étaient immenses et incruster de roc épais. Il marcha vers moi d’un pas décidé, mais maladroit, supporter tout ce poids devait être difficile. Je ne pouvais pas compter sur ma vitesse pour échapper à cette ignominie, seulement sur ma force et ma défense.
Je sortis d’un geste ma lame, dont le fourreau apparut sur mes hanches, et mon bouclier de l’espace immatériel où elle réside et m’apprêtai à affronter cette créature. Il abattit son imposant bras dans ma direction. Je parai d’un coup d’écu et contre-attaqua d’une estafilade sur le flan du monstre. Mais, mal me prit. En rencontrant la roche, mon arme s’émoussa légèrement. Je ne pouvais décemment pas combattre de manière vraiment physique, il me fallait utiliser la magie. Il m’asséna quelques assauts que je ne pus parer. Mon armure encaissa la majorité des dommages, mais je sentais déjà mon propre corps souffrir. Je me reculai vivement de la créature pour prendre quelques instants afin d’utiliser un sortilège de protection destiné à renforcer ma résistance physique. Me concentrant un bref moment, mon plastron se parsema d’une lueur bleu clair, m’indiquant que mon sort était actif. D’un glissement de toi sur le fil de mon épée, j’imprégnai ma lame de glace et la lançai comme un boomerang. Visiblement, cet élément eut de l’effet sur cette créature. Son bras droit gisait désormais à terre quand mon épée revenue dans ma main. Pourtant le monstre se remit à marcher vers moi. Il m’attaqua de plus belle, m’infligeant d’autres blessures.
Je le bloquai dans la glace au niveau de ses jambes pour réfléchir à la marge à suivre. Je m’éloignai encore un peu de ce bougre et l’inondai de glace. Sa pierre commença à se fissurer par endroit. Bien, il fallait l’achever maintenant. Mais comment ? Une idée me vint rapidement. Il se débattit un peu pour se sortir de sa prison hivernale et une fois qu’il s’en délivra il rechargea. Je profitai du fait qu’il levait son bras restant pour venir me coller à lui et, apposant mes mains sur sa poitrine, insufflai dans sa carcasse un sortilège de feu. L’implosion fit éclater sa roche en mille morceaux. Je révoquai mes armes après cela.
Enfin, c'en fut fini de cette créature hideuse. Comment diable avait-on pus m’envoyer jusqu’ici pour une première mission ? Enfin, si j’en revenais indemne, j’espérerais avoir une bonne place au sein des paladins du Sanctum. Je pris quelques instants pour reprendre mon souffle et mes esprits. Si tous les monstres sont aussi fort que ça ici, voire plus, je ne donnais pas cher de ma peau. Il fallait que je sois extrêmement prudente. Les tremblements dont la terre fut secouée à l’instant m’indiquèrent qu’une grosse créature était en approche. Je ne devais pas m’attarder là. Je me remis en route rapidement vers ma destination, mais en me retournant quelle ne fut pas ma surprise quand j’aperçus une créature au loin d’au moins quatre bons mètres de haut.
Le reste de mon trajet se passa sans trop de danger. Je dus éviter plusieurs créatures, ce qui détourna légèrement ma route. La forêt s’étendait à perte de vue face à moi. Les arbres étaient assez espacés les uns des autres, mais pas assez pour en voir le bout. J’y pénétrai en espérant avoir une cueillette tranquille. Mais que nenni. Il me fallut dix minutes pour tomber sur la première culture de champignon décrit par Bear Grylls. Je les ouvris tous en deux avant de les jeter en constatant que ce n’étaient pas les bons. Cela allait me prendre plus de temps que je l’avais escompté. Je fus vite interrompue par une harde de gros moustiques rose à quatre pattes. Plus d’une fois, j’ai pensé que ma vie allait s’arrêter là. J’ai dû user de quasi toute ma réserve magique et une grande partie de mon endurance physique et il me fallut suer sang et eau pour en venir à bout.
J’étais exténuée. Je n’avais qu’une envie, c’était d’un peu de repos. Malgré l’ombre qui émanait de l’épaisse verdure, je parvins à comprendre qu’il se faisait déjà tard. Le soleil allait bientôt se coucher. Il fallait que je fasse un feu, afin d’éloigner les éventuels prédateurs de la forêt. Je partis donc à la recherche de bois et d’herbe séchée. Quel ne fut pas mon bonheur quand je suis tombé sur une colonie de champignon curatif. Je les ai tous mis dans ma besace. Il devait y en avoir pour un bon kilo. Je trouvai ensuite rapidement tout ce dont j’avais besoin. Je me mis alors en quête d’un endroit à l’abri. Un petit amas rocheux fit ma satisfaction. Le feu ne fut pas difficile à faire, quelques minutes tout au plus, le temps de disposer les divers éléments et d’utiliser mes dernières ressources pour allumer les brindilles. Je n’avais rien à manger et n’avais vu aucune bête pouvant vraiment me nourrir. Je pris donc la décision de jeûner. Le sommeil me trouva difficilement, la froideur de la forêt et le peu de chaleur que m’apportaient les flammes rendirent le processus d’endormissement bien difficile. Mais je finis par trouver les bras de Morphée, mais que d’un seul œil.
La nuit fut pénible et peu revigorante. Plus d’une fois, les divers bruits qui parsemaient les arbres me réveillèrent, j’en profitai pour raviver le feu et essayai ensuite de me rendormir. Une fois, j’ai même dû lutter. De drôle de bestioles dans des coquillages sont venu m’agresser. J’ai dû me saisir d’une branche en feu pour arriver à les faire partir.
À mon réveil, j’éteignis avec de la poussière et me mis sur le chemin du retour. J’avais récupéré un peu, mais pas totalement. Quittez la forêt me prit le double du temps que celui que j’avais pris pour y entrer. Je n’imaginai même pas la traversée de la plaine. J’avançai prudemment. Deux heures, il me fallut tout ce temps pour arriver en vue de la station Shin-ra. Seulement, mon calvaire n’était pas fini. La bête de quatre mètres fut sur mes traces et le pire c’était qu’il m’avait rattrapé rapidement. J’essayai de le distancer en courant, mais une énorme baffe de sa main droite m’envoya valser à au moins vingt mètres de là où je me trouvais. Je me relevai et fus pris d’une vive douleur sur mon flanc gauche. Je sentais que j’avais quelques côtes cassées. Je marchai avec moins de facilité qu’il y a trente secondes. Mon armure me gênait beaucoup. Je pris donc sur moi et l’envoyai dans le même plan qui contenait mon épée et mon bouclier. Je courus à toutes jambes vers la station. Je l’entendais marcher distinctement vers moi.
Une joie immense s’empara de moi quand j’atteignis le téléphérique avant que le monstre ne m’atteigne et que je fusse tout en haut du pic. Cependant, la compagnie devrait réparer son installation pour atteindre les plaines dans les semaines qui viennent. Le monstre l’avait détruit en essayant de m’attraper avec la nacelle. Je revenais enfin vers un monde civilisé, indemne, mais pas sans blessure. Merci qui que tu sois qui veille sur moi.