Patater la bouche des zombies

Me voila dans un monde que je n'avais jamais vu. Il s'agissait de la salle d'Arcade, c'était tout bonnement impressionnant.

C'était immense, il y a plusieurs « portes » enfin, ça ressemblait surtout à des prises permettant d'aller d'un jeu à un autre.

Je voyais plusieurs personnages de différents jeux, il y avait même des petits messages d'alertes dis par un protagoniste assez célèbre : Sonic.

Je m'arrêtai un instant devant cette borne où son message passait en boucle, pour pouvoir l'écouter.

Si on quitte notre jeu, qu'on va dans un autre et qu'on meurt, on ne peut pas revivre.



Tout en continuant de me remémorer ce message en boucle, je parcourais du regard la salle d'arcade pour chercher le jeu dans lequel je devais aller.

Il se trouvait à quelques mètres de moi, je voyais son nom affiché en rouge au dessus de la grande prise en forme de porte.


Je m'avançai jusqu'à l'entrée, je pris un profonde inspiration mais j'hésitai tout de même à franchir le pas.

Je pris mon courage à deux mains et je passai la fameuse porte. Mais il y eu comme un bruit étrange à cet instant un personnage bleu apparût instantanément à mes côtés.

Il était assez petit, de couleur azur, mais totalement, pas une autre teinte apparaissait sur lui. Différentes nuances de bleu.

Il portait une petite chemisette, une cravate et un pantalon. Sr son visage plutôt rond, il arborait une paire de lunette assez imposante.

Bien qu'il soit chauve, un petit filament lumineux « décorait » le sommet de sa tête.







Dans la famille « joie-de-vivre» je demande cet homme. Ok, ce n'est qu'un petit amas de pixels qui vit dans la station, mais il pourrait au moins être un peu souriant... Ça ne lui écorcherait pas la figure.

Je soupirai profondément lorsque le petit bonhomme disparu et pénétrai dans le jeu.

J'avançai lentement, je n'avais pas du tout envie de me retrouver dans un endroit infesté de zombies. Je n'avais qu'une envie c'était que mon périple se termine avant même d'avoir commencé.

Lorsque j'arrivai enfin dans le jeu, j'aperçus plusieurs autres personnages. Tous habillés de la même façon. Ils parlaient assez fort entre eux.

Mais, ce n'était pas pour discuter que j'étais venu, je décidai de les ignorer et continuai d'avancer, lorsqu'un de ces individus m'interpella.



Le premier homme ne répondit rien à ça. Mais le deuxième se contenta de sourire et me fit signe de le suivre.

J'avançai sans ressentir la peur, n'étant plus seul, c'était plus facile. Et puis c'était un pnj de ce jeu, il devait par conséquent plutôt bien connaitre les lieux.

Je le suivais, il ne parlait pas tellement. Et j'avoue que je n'avais aussi aucune idée de sujet de conversation dans un endroit comme celui-ci.

Entre deux zombies, je ne suis pas sûr que demander ce qu'il a fait pour Noël soit une bonne idée.

Je me perdais dans mes pensées lorsqu'il s'arrêta et posa un bras devant moi, comme pour m'arrêter.

Il se rapprocha un peu plus de moi et sorti une arme à feu et me regarda avec un air surpris.



La seule réponse qu'il obtenu, fût que je dégaine ma rapière et la fasse tourner dans ma main.



Je lui souriais gentiment, mais je compris aussi très vite que s'il m'avait arrêté ce n'était pas uniquement pour voir si j'étais venu jouer les touristes.

J'avais raison, on aperçu un zombie, seul s'avancer doucement vers nous.

Sa vitesse était assez lente, et une odeur de mort émanait de son corps.

J'eus presque des nausées lorsqu'il s'approcha un peu plus de nous. Mais mon compagnon de partie pointa son arme vers lui et tira. Une balle entre les yeux, la créature tomba au sol.



Je n'étais pas aussi enthousiaste que lui. Mais il fallait de toutes façons que j'en vienne à bout de ces créatures pour récupérer un sérum qui a transformé des humains en zombies ainsi qu'une arme en forme de tronçonneuse.

Nous avançons encore un peu et de nouveaux zombies apparurent sur notre droite. Ma rapière daignée, j'avançai doucement jusqu'à mon ennemie le plus proche et plantais directement la lame dans sa tête.



Les autres zombies tombèrent aussi vite très rapidement. Entre mes coups d'épées et les balles qui venaient perforer la tête de ces créatures, les coups pouvaient vite s'enchainer.

Je décidai donc de presser le pas, je commençai à courir. Ce n'était pas tellement le fait de tuer ces monstres qui me motivais mais c'était surtout le fait de récupérer ce dont j'avais besoin et de quitter cet endroit.

Le pnj qui me suivait toujours accéléra la cadence. Quand je le vis me dépasser par la gauche, je m'arrêtai un instant en apercevant une petite bicoque un peu délabré.



Je quittai mon compagnon et courut jusqu'à l'entrée de cet ancien laboratoire. À peine je franchissais le pas de porte -qui tombait en ruine- un zombie se jeta sur moi.

J'eus un réflexe de petite fille, celui de crier avant de faire un pas en arrière pour ensuite le planter. Je le repoussais violemment tout en continuant d'enfoncer ma rapière dans sa tête, je grognais en même temps pour me donner du courage.

Le corps tomba au sol lorsqu'il percuta un bureau. La créature continua de pousser des espèces de sons quasi-inaudibles et je me mis à respirer avec beaucoup de mal.

Tout en continuant de retrouver un rythme cardiaque normale, je regardais partout autour de moi avant de remarquer qu'il n'y avait plus personne. J'en profitais pour fouiller cet endroit. Ce n'était pas normal qu'il y ait une créature ici alors que l'endroit était censé être abandonné...

Après de longues minutes à fouiller différentes étagères et autres meubles en tout genre, je trouvai un petit flacon plus ou moins intact. Il était légèrement fissuré mais il n'y avait aucune fuite du liquide vert qui étai à l'intérieur.

Je rangeais délicatement le flacon à l'intérieur de ma tenue et ressortais de ce petit bâtiment. Mon pnj attendait sagement que je ressorte de là.



Nous avancions plus profondément dans cet endroit qui était plutôt glauque. Entre les couleurs presque ternes de ce jeu et l'odeur qui en émanait à cause des zombies c'était assez malsain.

J'espérais qu'une chose, que le flacon que je venais de trouver soit le bon. Et aussi que je trouve l'arme « badass » et que je quitte ce monde.

Les vagues de zombies apparaissaient toujours. Le temps entre chaque arrivée était toujours le même. Heureusement, c'était un jeu assez droit sur ça. Je pourrais faire des cauchemars si ces monstres arrivaient n'importe comment...

Nous arrivâmes à un petit embranchement. Je commençai à continuer ma route, en prenant à droite. Mais l'homme qui m'accompagnait s'arrêta.



Je haussai les épaules en souriant et le suivis vers la gauche. Il m'emmena vers un cul-de-sac et au sol, se trouvait un coffre. Je décidai de l'ouvrir. Il s'agissait d'une arme... Non la fameuse arme dont Death m'avait parlé et que je devais ramener avec moi.

Je décidai la mettre à mon bras gauche. Ma rapière était dans la droite. J'avais ainsi la possibilité d'attaquer avec deux armes. Même si je n'étais pas ambidextre.

Je rebroussai chemin avec mon pnj et nous partîmes à droite comme j'avais décidé de le faire un peu plus tôt.



Je souriais, et intérieurement, je rigolai, non en fait je jubilais. Je savais que mon calvaire s’arrêtait bientôt.

Je pressai le pas et lorsque nous arrivâmes dans ne petite clairière totalement vide. Pas un seul zombie. Je compris que le boss final de ce jeu était là, à quelques pas de nous.



Le « ça » il l'avait prononcé en montrant l'arme accroché à mon bras.

Je m'avançai donc d'un pas décidé vers ce boss qui allait sûrement apparaitre au milieu de cet endroit -toujours aussi moche soit dit en passant-.

Je ne m'étais pas trompé, alors que j'arrivai dans un léger faisceau de lumière, le boss s'avança vers moi. Il était un peu plus grand que les autres monstres que j'ai vu jusqu'ici.

Mais, l'odeur et l’apparence autrement, c'étaient les mêmes.



La créature me donnait froid dans le dos. Je brandissais mon bras gauche vers mon ennemi. La tronçonneuse se mit en marche automatiquement. Ni une, ni deux. Je ne voulais plus réfléchir et je courus vers le zombie.

Il était comme les autres, il n'avait pas une grande vitesse de déplacement et ça m'arrangeait bien. À peine mon arme le touchait. Je voyais des lambeaux de peau et de chair, des projections de sang retombaient sur mon visage et mon corps.

Le boss du jeu poussait aussi quelques petits grognements -immondes- et je ne supportais plus de l'entendre. Je décidai de lui couper la tête avec la tronçonneuse.

Son corps tomba au sol et je finis par lâcher ma respiration que j'avais retenue jusque là.

Mon compagnon était resté en retrait, les bras croisés et avait regardé la scène. Il s'approcha de moi en applaudissant.



J'ignorais cette blague misogyne supplémentaire et reparti directement. Un petit passage plus loin dans la clairière permettait de retourner au point de départ du jeu.

Je repassai le plus discrètement possible le portail pour retourner à la station.

Je croisais les doigts pour ne pas revoir le petit bonhomme bleu qui m'avait alpagué un peu plus tôt. Et je quittai cet endroit pour retourner au quartier général de la Coalition Noire avec la fiole et l'arme.