La diligence en danger! Szp8La diligence en danger! 4kdkLa diligence en danger! 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Lenore venait de finir sa pause déjeuner avec son cours d’équitation, regagnant le chemin du saloon dans sa tenue de coton et de flanelle simple dont elle retirait la poussière par petite tapes. Elle n’était plus qu’à quelques mètres de la taverne lorsqu’elle vit à l’autre bout de la Grande Rue Principale des gens hurlant de peur se précipitant à l’abri, sous les porches des habitations aux façades de bois peintes.

Un chariot déboulait à toute allure, engageant le virage à angle droit que constituaient les deux seules rues de la ville, dans un dérapage qui souleva un énorme nuage de poussière. Le véhicule manqua de peu de se renverser mais le conducteur fouettant les rennes et hurlant pour motiver les chevaux à maintenir l’allure, réussit à ramener ses roues au sol de justesse. Il tira de toutes ses forces pour ordonner aux montures un arrêt rapide devant le bureau du sheriff, ceux-ci se cabrant sous le traitement brusque de leur propriétaire.

Il n’attendit même pas le retour au calme des animaux pour sauter à pied joint au sol et se précipiter dans la demeure de la justice. L’affaire devait être vraiment urgente. Le sheriff et le conducteur ressortait déjà, se mettant d’accord pour se séparer. L’homme de loi partit dans la rue plus haute pour rameuter des hommes, son comparse de dirigea droit vers le saloon d’un pas décidé, maintenant son chapeau à large bord mou gris poussière, à moins que la terre n’ait recouvert l’ensemble de sa chemise et son pantalon de coton pour uniformiser cette couleur, chose plus que probable s’il conduisait toujours ainsi à toute bringue.

La curiosité fit accélérer la mercenaire, elle passa la porte à double battant juste derrière l’homme. Elle fut plus que surprise lorsque celui-ci, ou plutôt celle-ci, prit la parole. Au ton de sa voix, malgré l’urgence et l’impératif qu’elle mettait à son discours, il s’agissait clairement d’une femme. La mercenaire se décala de l’entrée pour mieux l’observer. Assez large comme l’est une mère de famille, les cheveux noirs coiffés en un chignon strict, ses traits étaient simples, ceux d’une trentenaire même pas jolie qui en plus, avait les habits et manières d’un homme. Elle dégageait quelque chose d’exceptionnel, une fermeté, une volonté et un charisme fou sans même faire d’effort.





« J’ai besoin d’hommes pour chasser le peau rouge en urgence avant qu’ils n’attaquent la diigence qui se dirige par ici! Dépêchez-vous de ramener vos culs de fainéants ! » Dit-elle, fort et clair, d’un naturel déroutant.

« Je prends pas d’ordres d’une gonzesse, retourne à ta vaisselle. » Grogna un jeune cowboy à peine plus épais et âgé qu’ Everett, l’apprenti palefrenier.

La réponse fut vive, à se demander si elle avait été réfléchie une moindre seconde. La femme déploya violemment un coup de pied dans le tabouret haut sur lequel était assis l’insolent qui se vautra en s’explosant la lèvre sur le comptoir. Il se traînait au sol en gémissant, la main sur sa bouche.


« Ta mère aussi était une gonzesse ! Et elle en a chié l’enfer pour te mettre au monde alors respecte la ! » Lui cracha-t-elle.

« Jane… Fait gaffe au comptoir, je t’ai déjà dit. » Se contenta de rappeler le tenancier appuyé des deux mains sur son outil de travail, sa serviette sur l’épaule, d’un calme habituel.

« Pardon, Karlson, mais ce genre de sous homme, ça me débecte. Sers-moi vite un whisky avant que je reparte tiens. »

Elle redressa le siège désormais libre pour s’asseoir dessus pendant que le barman la servait. Le miroir lui renvoya l’image du gamin, désormais redressé qui s’apprêtait à l’assommer par derrière par pure vengeance. Lenore n’eut pas le temps d’hurler pour l’avertir que Jane déjà pivotait pour que le coup de poing finisse contre le bois, elle lui écrasa le verre sur le visage sans retenue ni scrupules.

Lenore était en admiration, les yeux pétillants devant cette femme de l’ouest qui aurait pu tenir toute une soirée de bagarre au Centurio. Elle qui se retenait pour faire couleur locale parmi les faibles femmes du village, plusieurs fois elle avait eu la main qui lui démangeait pour en remettre un à sa place.

La brune prit sous le bras l’inconscient, en s’adressant une dernière fois au reste de la salle.


« Personne d’autres ? Je ne vous félicite pas.» Dit-elle à l'ensemble de la salle avant d'en revenir au barman. «J’essaie de te le ramener en vie s’il ne fait pas d’autres conneries. »

Lenore vint l’aider à porter le gamin qu’elle embarquait de force pour la chasse aux indiens, même si la femme lui jeta un regard interrogateur. Elle dut la convaincre qu’elle savait se battre et conduire les chevaux à défaut de savoir tirer pour pouvoir monter dans le chariot qui attendait toujours devant le bureau du sheriff. La mercenaire n’allait pas se priver d’un peu de divertissement dans ce monde routinier.
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Hoper n'était là que depuis quelques heures, et pourtant, il adorait ce monde. L'ambiance du Saloon, l'ambiance générale, d'ailleurs. L'espèce de tension entretenue par les armes omniprésentes et les regards suspicieux lancés en coin, aussi clichés soient-ils, lui donnaient une espèce de confort. Les défis, les combats, les duels surtout, c'était là le domaine du mercenaire. Il était comme un poisson dans l'eau.

En parlant de duels, il n'avait pas encore eu l'occasion d'y assister. il fallait dire qu'après la petite chasse de la veille, l'épuisement s'était fait sentir, et plutôt que de profiter d'un bon verre au Saloon, il avait préféré se trouver un endroit où se reposer. Après tout, il passerait beaucoup de temps dans les parages. Il se dirigea vers le premier "motel" qu'il vit, si l'on pouvait appeler ça comme ça.

L'endroit se avait beau se trouver dans la partie haute de la ville, c'étai probablement le pire bâtiment que l'on puisse y trouver. Haut d'un étage, la peinture beige était craquelée, et la poussière amenée par le vent avait pris d'assaut le petit porche; dont personne ne semblait s'être occupé depuis un moment. Hoper passait la petite porte à double battants.

Il découvrait un bel endroit, ou du moins ce qui semblait l'avoir été. L'endroit n'était pas sale comme il semblait à l'extérieur, mais plutôt vieux. Les tableaux aux murs, la grande horloge en bois... Tout dans la décoration, hormis le vase contenant des fleurs jaunes et blanches qui était posé sur le grand bureau en bois situé en face de l'entrée, qui faisait office d'accueil. Le grincement des portes faisait relever le nez à la réceptionniste.

Celle-ci semblait surprise de voir quelqu'un, et força un sourire à chasser son l'expression de son visage qui le prouvait. Brune, environ le même âge que le mercenaire, ou quelques années de plus, les cheveux lâchés. Elle était naturelle, simple, sans artifice si ce n'est deux perles en guise de boucles d'oreilles. Hoper ne fit pas l'effort de paraître heureux de la voir, et se contenta d'un simple bonsoir, avant de demander combien il devait payer pour le gîte, cette nuit.

La demoiselle fouillait un instant dans ses papiers, ce qui poussa Hoper a observer cette dite paperasse qui était constituée majoritairement de dessins, probablement preuves d'ennui. Il laissa échapper un soupir amusé, la demoiselle empotée lui ayant arraché un sourire. Elle leva les yeux vers lui discrètement, en un éclair, vérifiant sûrement s'il était encore là, et il pencha la tête. Elle sourit elle aussi, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, laissant mieux la lumière de la salle clarifier son visage.

Elle se justifia en avouant qu'il n'y avait pas beaucoup d'étrangers et que la politique était différente. Cette obsession envers les étrangers lui tapait sur les nerfs. Il répondit simplement de le traiter comme un habitué, ajoutant qu'il serait très certainement là pour un bon moment. Après quelques secondes d'hésitation, et non sans une petite moue déçue, elle acceptait. 20 munnies la nuit. C'était peu. Trop peu.

Arrivé dans la chambre, le jeune homme comprit pourquoi. Autant dans le couloir, il se demandait comment les portes étaient aussi rapprochées les unes des autres, autant une fois dans la chambre, il croyait que les murs allaient l'écraser. Rien d'autre qu'un lit, une chaise, et un bureau sur lequel se trouvait une assiette contenant une bougie déjà à moitié fondue. Rien de plus, rien de moins. Pas de point d'eau, pas même de pot de chambre. Juste une fenêtre pour différencier la petite salle d'une cellule de la plus vulgaires des prisons.

Mais Hoper n'avait besoin de rien de plus. En plus, il avait des voisins bruyants. Les murs semblaient faits de papier, et le couple de la chambre d'à côté ne semblait pas s'en soucier; tout l'étage pouvait certainement les entendre faire leurs affaires, vu le raffut qu'ils produisaient. Cela ne gêna le mercenaire qu'un instant; celui ci étant éreinté par la journée qu'il venait de passer, et, motivé par la pensée que demain était un autre jour, s'endormit bien vite.



Le jeune homme se réveillait comme il avait été se coucher. Tôt. Son ventre grondait du manque de nourriture de la veille. Il fallait dire qu'avec toute la marche qu'il avait faite, il n'avait même pas pensé à manger. Qu'est-ce qu'on pouvait manger d'ailleurs, dans ce patelin ? De quoi il était fait, d'ailleurs, ce patelin ?

Hoper sortait de... Est-ce qu'on pouvait appeler ça une auberge ? Du bâtiment, pour aller dans la grande rue principale. Il descendait, ne trouvant rien de notable, jusqu'à arriver devant l'épicerie. Il posait sa main droite contre la vitre profitant de l'ombre pour chasser les reflets, et voir plus clair à l'intérieur. Il examinait ce qu'il pouvait bien y avoir comme marchandises, du moins, il prévoyait de le faire. Il eut à peine le temps de voir que de la viande séchée pendait au dessus du comptoir qui semblait être la caisse avant d'être interrompu par une interpelation bien trop peu chaleureuse à son goût.

Le mot "Étranger" le dérangeait fortement, pour une quelconque raison.

S'éloignant de la vitre par réflexe et se tournant vers la source de la voix qui lui était presque agressive, le mercenaire jaugeait des yeux celui qui semblait être l'épicier. Rondouillard, une demi-tête de moins que lui, ses cheveux noirs qui semblaient être en transition vers le gris ainsi que son front dégarni laissaient deviner que ses beaux jours étaient derrière lui. Il semblait cependant bien debout, sa démarche était un peu bancale certes, mais son ton rendait sa voix parfaitement audible en plus d'être énergique. Aussi, ses paroles étaient bien plus compréhensibles que beaucoup des habitants, son accent étant léger, comparés à d'autres. Et ici, ça semblait être un véritable exploit.

L'homme fit comprendre à Hoper qu'il n'aimait pas qu'on traîne devant son enseigne avant l'ouverture, celui-ci rétorquant simplement qu'il ne connaissait pas les horaires. L'épicier se contenta de ruminer quelque chose dans sa barbe, en ouvrant son magasin. Le mercenaire lui emboitait le pas, pas nécessairement prêt à passer plus de temps en compagnie du marchand aigri.

10 munnies pour quatre oeufs et deux petits morceaux de viande. Si le jeune homme faisait son possible pour être économe, l'épicier grassouillet avait su gonfler les prix à sa convenance. Tarif spécial outsider, très probablement. Il devait penser qu'Hoper faisait une simple escale, donc autant faire le rapiat. Pourtant le mercenaire se souviendrait de cet acte malhonnête, et s'il avait le temps, et l'occasion, il lui ferait payer le prix fort, à son tour.


De retour à son auberge, il allait trouver la réceptionniste, lui demandant si elle avait un cuisinier, déjà préparé à négocier un prix étant donné qu'il avait fait ses propres courses. Quelle fut sa surprise lorsqu'elle lui dit qu'elle était la seule, mis à part un petit coup de main bienveillant de quiconque le souhaite, de temps en temps, à faire tourner l'établissement. Enfin, demi-surprise. La seule question que se posait le mercenaire était comment une femme comme elle a pu se retrouver à la tête de cette... Baraque. Mais il la chassa vite de son esprit, c'était loin d'être ses oignons.

Les yeux ronds de la demoiselle témoignaient de l'originalité de la question. Cela confirmait l'idée d'Hoper sur l'endroit: les gens ne venaient ici que pour une nuit... Ou quelques minutes. Il frissonnait d'horreur, repensant aux bruits de la veille. En tout cas, il profita du fait qu'aucun prix n'était assigné à l'accès de la cuisine pour se le faire offrir. Une condition néanmoins: la vaisselle devrait être faite. Il accepta avec le sourire.

Quelques minutes après, il était à table. Enfin, adossé au porche, son assiette dans la main, une cuiller en bois dans l'autre. Son omelette à la viande était... Fade, pour tout dire. N'importe quel idiot sait faire cuire un oeuf. Le rendre savoureux, c'est autre chose. Le fait de l'avoir préparé lui-même rendait son palet tout de même moins exigeant. Son assiette fut très bientôt vide, puis laissée dans la cuisine, sur un meuble, quelque part, peu lui importait, maintenant.

Il ne ferait pas la vaisselle, de toute manières.



Déjà midi. Hoper se dirigeait vers le bureau du Sheriff, prêt à prendre une autre des affiches tapissées tout le long de celui-ci. Cependant, il fut coupée dans son élan par une voiture dont les chevaux fonçaient à toute allure vers lui. Il se gardait de traverser la rue, seulement pour voir que la dite voiture manquait de se renverser en prenant un virage bien trop serré pour elle. Le Sheriff sortait de son bureau, allant à la rencontre d'un... D'un homme ? Le jeune homme plissait les yeux, n'était pas sûr. Ils discutèrent brièvement, avant que le conducteur fou n'aille s'enfoncer dans la grande rue principale. Le Sheriff quant à lui enlevait son chapeau, passant sa main sur son crane en proie à la calvitie, avant de se revêtir.
Son regard se tournait vers Hoper, quasi-machinalement. Malgré la distance le séparant du mercenaire, celui-ci put voir son visage se figer un instant.

"VOUS LA ! RENDEZ-VOUS DONC UN PEU UTILE !"

Hoper commença par se rendre auprès du représentant de la loi, ce serait un bon début.

"Qu'est-ce que j'peux faire pour vous aujourd'hui ?" Dit-il, s'efforçant de sourire, au moins légèrement.

"Comme d'habitude, ces sauvages de peaux rouges foutent le boxon. Allez voir Jane, Elle-" C'était une femme ! "...Vous en dira plus, moi j'ai pas l'temps d'papoter."

Il s'en alla, traversant la rue vers la mairie, sans même laisser au mercenaire le temps de rétorquer quoi que ce soit. Celui-ci n'était pas nécessairement dérangé; il était déjà en route vers la saloon lorsqu'il vit sortir du bâtiment le condu... la conductrice folle (tout s'expliquait...), accompagnée d'une femme rousse pas assez habillée, ou du moins pas de façon adéquate pour combattre qui que ce soit, tenant toutes les deux un homme relativement jeune dans leurs bras. (...ou presque)

En les voyant arriver plus près, les questions se multiplièrent dans la tête d'Hoper. Qu'est-ce qu'ils allaient faire, exactement ? Pourquoi embarquaient-elles un gamin, et pourquoi celui-ci n'était-il même pas conscient ? C'était du sang, sur son menton ? Pourquoi est-ce que la danseuse qui ressemble à Lenore nous suivait ? Attends... Quoi ?

Le jeune homme entrouvrit à peine les lèvres que la présumée trentenaire s'exclama, d'un ton assez similaire à celui de l'épicier, ce qui fit d'ailleurs grimacer le mercenaire.

"'Z'êtes qui vous, encore ?"

"Le Sheriff m'envoie, il dit que vous avez un souci avec les indiens."

Il marchait à leurs côtés, les accompagnant le reste du trajet vers le chariot, ne se proposant certainement pas pour aider à porter le petit gars. Jane, regardant tantôt la route, tantôt le mercenaire, le jaugeait un instant. Il lui sembla entendre un soupir désespéré. Peut-être était-ce à cause du poids qu'elles soulevaient, peut-être était-ce parce qu'elle pensait qu'elle n'était pas aidée, au vu de la situation. Il fallait dire qu'à part une épée visiblement usée, Hoper n'était pas armé. Du moins, c'est ce qu'elle pouvait constater.

Un épéiste, une danseuse, un gamin ensanglanté et Calamity Jane montent dans un chariot. (Oui, on dirait le début d'une mauvaise blague.) Le Shériff arrive et observe à tour de rôles les passagers, l'air un peu surpris. Il y avait de quoi. Un homme le suit, un homme armé, plutôt mûr, environ l'âge de Jane. Le type semblait plutôt banal, en fait. Mais vu l'état des choses, il venait en messie.

"J'vous ai trouvé personne d'autre, le maire a pu me prêter un de ses gars, pas plus." dit-il, désignant le cowboy.

Celui-ci inclina son chapeau. "Adam Meyer. Enchanté, messieurs dames."

Il ne semblait pas plus alarmé que ça par la situation. Même s'il n'avait pas été briefé, le Sheriff lui-même avait bien haussé un sourcil face à la fine équipe dans le chariot. Il reprit vite la parole, assuré:

"Partez sans moi, j'vous rattrape, juste le temps d'aller chercher mon ch'val."

Il pressa le pas vers la grande rue principale, probablement en direction du pâlefrenier. Jane prit les rênes, remerciant tout de même le Sheriff, qui mettait tout de même en garde "M'zelle Didi", avant de retourner dans son bureau. Le chariot quittait Hill Valley alors que Jane parlait, fort. Hoper n'écoutait pas réellement, trop occupé à toiser la rousse du regard, encore hésitant. Son rictus servait de barrière à un énorme fou rire. Mais ce serait dommage de se laisser aller et de ruiner ce qui semblait être une couverture de qualité.

Oh, et le gamin retrouvait ses esprits. Pas qu'il serait d'une grande utilité, de toutes manières.


Dernière édition par Hoper le Lun 9 Jan 2017 - 6:43, édité 2 fois
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Jane débriefa le groupe, elle avait aperçu en douce un groupe d’indiens qui se mobilisait vers la route de la diligence avant d’arriver ici, elle-même avait pris les devants pour transporter les valises et servir d’assurance quiétude au voyage des notables entassés dans la diligence. Au vu de son arrivée mouvementée en ville et du peu de bagages encore présent dans le chariot, elle avait dû les semer sur sa route, déjà Lenore pouvait en repérer un au sol dans la plaine.

«  Y a que des touristes en dentelle et pacifistes, qui veulent voir du pays. » Avait-elle précisé ce qui avait soulevé des rires moqueurs.

La femme de l'Ouest appela la danseuse à ses côtés pour récupérer les rênes et pouvoir charger son fusil. S’agrippant fermement, Lenore enjamba le siège pour s'installer à l'avant. Elle put ainsi s'extraire au regard moqueur de son camarade. Il l'avait reconnu. Elle l'avait reconnu également, une main pareil ça se remarquait même au Centurio. Le véhicule était passablement secouer, au rythme des pierres soulevant une roue ou l’autre. La conduite de la rousse était un peu brute, après tout elle avait menti quant à ses capacités de conduite… Elle faisait ce qu’elle pouvait pour anticiper, en suivant le chemin de poucet des valises au sol et les instructions de Jane.


« Au fait… dans le coin on m’appelle Calamity Jane, j’espère que tu te bats mieux que tu conduis, mais reste au possible allongée dans la carriole, je n'aurais pas le temps de te border. »

« Moi c’est L… Didi Sunshine. Vous inquiétez pas pour moi. Je compte survivre. » Elle avait failli se vendre, sous le coup de l’adrénaline.

Le gamin qu'elles avaient embarqué, s'était réveillé juste à temps pour savoir ce qui l'attendait. Il préparait ses deux colts en maugréant sur ses fichus bonnes femmes. Lenore poussait les chevaux déjà bien à bout après l'aller-retour, prenant sa dose. La vitesse, la tension juste avant un combat, l'aventure, ça lui avait tellement manqué.

Ils gagnaient déjà le début des collines, contournant par la base. Un coup de feu retentit alertant de la proximité du combat avant  même d'entendre les cris de guerre des peaux-rouges. La diligence était couchée sur le côté, les clients effrayés s'y cachaient encore alors que les deux conducteurs, seuls armés étaient dos à dos. Ils en sortaient la tête par la porte ouverte, juste le temps de viser et de tirer en économisant les balles. Une dizaine d'indiens leurs tournaient autour sur leurs montures sans selle, en grande peintures de guerre, arc et tomahawk. Au sol l'un des clients avait dû paniquer et tenter de s'enfuir, il gisait désormais un tomahawk planté entre les omoplates.

La diligence n'aurait pas tenu longtemps, elle était déjà hérissée de flèches plantées dans le bois. Seul la peur des armes à feu les tenaient encore à l'écart mais ils se savaient en supériorité.

Du moins ça c'était avant.

Jane ordonna à Lenore d'arrêter le chariot en la positionnant de côté pour que tout le monde puisse se cacher derrière. C'était risquer la vie des chevaux, mais les peaux-rouges avaient la réputation de respecter davantage les animaux que les humains.

Tirant de toutes ses forces à près de cent mètres de la scène, la rousse fit s'arrêter leur course comme demandé, ballottant ses passagers. Le gamin finis le nez écrasé au sol, mais Jane, bien calée, commençait déjà à viser avec son fusil comme si de rien était. Un tir, un mort.

Enfin arrêté, le quator se planqua derrière le véhicule. Maintenant qu'ils avaient attirés l'attention, la majorité des indiens se ruait vers eux. Il n'en restait que trois pour harceler la diligence.

La rousse ne pouvait rien faire tant que l'ennemis n'était pas à portée de main. Pour l'heure elle n'allait que servir de guetteur. Elle s'accroupie derrière une roue et hurlait la position et le nombre des ennemis, laissant les autres combattants réduire leur nombre en approche.

Elle entendait le bruit mat des flèches se plantant dans le bois non loin, se mêlant aux battements de cœur qui résonnaient entre ses tempes. Les chevaux sauvages étaient bien trop rapides. Elle aurait voulu les faire s'arrêter, leur hurler stop, cette pensée l'obnubilait étrangement. Tellement qu'elle crut voir le sol se distordre devant l'un des indiens, comme un mirage sur le sable chaud. Il lui semblait qu'il avait ralentit pour une fraction de seconde.

Sa tête tambourinait, le sang affluait entre ses tempes  à se saisir la tête entre les mains. Elle grogna lorsque sa cuisse la brûla, là où elle possédait sa lame Murasama. Les coups de feu résonnaient toujours alors que sa tête lui tournait, sa main se porta à la lame anormalement chaude, pourtant aucune blessure n'était visible sur sa peau.

De peur, elle chercha du regard Jane et son camarade mercenaire, pour s'assurer qu'ils maîtrisaient le combat.
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Hoper était descendu en premier, prompt à la bataille, suivi de Jane et de Lenore, alors que le gamin terminait de préparer ses colts, ou faisait sa prière, peu importe.

"Six en approche ! Deux à droite, à cinquante mètres, Trois à gauche, un autre en retrait !"

"Calamité, couvre moi !"

"Si tu sors d'ici t'es un homme mort, j'vais rien pouvoir faire pou- HÉ !!"

Un. Hoper n'avait pas attendu de réponse pour se ruer hors de la couverture que leur  offrait le chariot, par la droite, courant à toute vitesse vers les indiens qui se rapprochaient dangereusement. Deux. Le mercenaire venait de franchir à pieds joints la ô combien fine ligne qui séparait la bravoure de la stupidité, à croire qu'il n'avait strictement aucune notion des nuances. Trois. Il courait, non, sprintait carrément vers la mort. Tout se passait très vite. L'indien en tête de la course semblait surpris de voir un acte aussi bête, mais saisissait tout de même l'opportunité d'arracher la vie d'un de ses adversaires. Quatre. Il abandonnait son arc au profit de son tomahawk, et quand Hoper arrivait à sa portée, il se penchait pour lui fendre le crâne. C'était la fin. Cinq.

Le coup... Il l'avait raté ? Non, Hoper venait de l'esquiver !? Six. L'indien criait quelque chose à son comparse, alors que le jeune homme continuait sa course folle vers le second, qui semblait être sa cible. Sept. Celui-ci toujours armé de son arc, bandé, décocha une flèche. Droit sur le mercenaire, elle lui pourfendrait le coeur. Mais elle manqua. Mais pas vraiment. En réalité, elle venait de le traverser. Huit. Il n'y avait aucun doute, elle était en plein sur lui, mais elle avait continué sa course pour se planter dans le sol, soulevant un petit amas de poussière. Le mercenaire touchait au but, mais... Il continuait à courir. Sans lever son épée. Regardant droit devant lui, alors que le cheval sauvage de l'indien leva les pattes avant, hennissant, prêt lui aussi à se battre pour son détenteur. Neuf. Mais ça aussi il le traversait. Il venait juste de traverser le cheval de l'indien à l'arc. Il était immatériel. Un fantôme.

Les choses étaient incompréhensible. Ce qu'il venait de se passer était irréel. L'indien à l'arc hurlait quelque chose à son ami se trouvant devant... Mais il n'était plus qu'un cadavre, ou du moins il en était proche, au sol, se vidant de son sang: Jane s'en était assurée. Malgré l'improbabilité du plan de Hoper, elle avait tout de même essayé de le couvrir, et c'est bien sur ça qu'il avait compté.

Dites ce que vous voulez de Hoper. Il n'est pas nécessairement très malin. Désagréable, voir même détestable. Méprisant, mal élevé. Même pas doué de ses mains, le garçon. A peine capable de cuisiner des oeufs correctement. Peu importe. Oui, peu importe car il y a bien une chose pour laquelle il a un don, et c'est le combat. L'effet de surprise, les coups bas, toutes ces choses qui suffisent à faire pencher la balance pendant la bataille... Grâce à des années d'expériences en tant que gladiateur, puis en tant que mercenaire, il les comprenait. Et là, il était en plein dans son élément.

Lenore n'avait pas d'arme à feu. Jane est une bonne tireuse et le gamin avait deux armes. Ça les rendait à deux et quart contre six. Cependant, il y avait encore deux hommes armés, contre trois indiens. Sans compter Adam, qui les rejoindrait très bientôt. Attentif aux annonces de sa comparses, son plan était clair. La priorité était de sauver la diligence, non seulement pour les civils, mais surtout pour libérer les gardes, qui seraient de précieux alliés pour la suite. Il y avait deux difficultés cependant. Premièrement, la distance qui les séparait de la diligence. Impossible de quitter la couverture sans finir en passoire. Deuxièmement, la mobilité des indiens, comparée à celle de la bande. Les chevaux les rendaient très durs à viser.

Cependant, ils souffraient aussi d'une belle faiblesse. Ils n'étaient pas habitués à la magie. Et pour cause, aucun d'eux n'avait remarqué que le Hoper qui avait surgi de derrière le chariot ne soulevait pas de poussière lorsqu'il courait. Et personne n'a remarqué la poussière qui s'élevait de l'autre côté du chariot, sans raison apparente.

Un terrible hennissement de douleur. Le dernier des chevaux de gauche venait de se faire entailler les cuisses en plein galop, il tombait, projetant son cavalier au sol, ce qui le rendrait inapte à faire quoi que ce soit pour quelques précieux instants. C'était la dixième seconde. Hoper, ou du moins, l'illusion qu'il avait crée à son image, disparut. Dans le même temps, son invisibilité prenait fin, révélant un mercenaire au manteau, à l'arme, au visage, et même aux cheveux tâchés de sang chevalin.

Il ne prenait pas la peine de se retourner. Les yeux bien ouverts, l'adrénaline et la soif de sang le guidant, il ne perdait pas son élan meurtrier. Les doigts de sa main droite se crispaient, puis il les relâchait en un mouvement de bras. L'indien en retrait écarquillait les yeux de surprise, n'ayant pas bien compris, mais bien décidé à en découdre, il lançait un tomahawk sur le mercenaire. Celui-ci fut vite dévié par ce dernier, du plat de sa lame. Les dix aiguilles bleues qu'il avaient convoqué au dessus de sa tête et de ses épaules faisaient leur travail, et allaient s'insinuer dans la chair de son opposant, le faisant tressaillir, chuter de son cheval.

Hoper ralentissait, à bout de souffle. Il venait piétiner l'abdomen de sa victime encore vivante, saisissant son épée à deux mains, prêt à la laisser trouver sa voie jusqu'à son coeur, mettant fin à ses souffrances. L'indien avait abandonné toute volonté de se battre, semblant réciter à toute vitesse une prière à ses esprits gardiens. Il avait accepté la mort, mais ce n'était pas le cas de son ami.

Un cri de douleur. C'était Hoper. Une flèche venait de traverser son épaule gauche. Il reculait de quelques pas, plantant son épée dans le sol pour se tenir le bras. Il observait autour de lui, la flèche venait de devant. Il n'y avait plus que deux indiens tournant autour de la diligence renversée. L'un d'eux venait attaquer Hoper, un tomahawk dans chaque main, et la rage aux tripes. Le jeune homme n'avait pas le temps de se soigner, et l'indien hargneux lui chargeant dessus, il fut forcé de reprendre son épée pour parer les premières attaques.

Éventuellement il trouvait une ouverture dans l'assaut du peau-rouge, et d'un mouvement de poignet, il infusait sa lame de flammes, pour contre-attaquer comme il pouvait, impressionnant le bougre de sa magie. Lorsqu'il put obtenir de celui-ci qu'il recule assez loin, il re-planta son épée au sol, et arracha la flèche dans un cri de souffrance mêlée à de la rage. Sa main prit une aura verte, avant qu'il ne la pose sur son épaule. Il le fixait dans les yeux, alors que l'homme derrière, au sol, ensanglanté, lui dit quelque chose. L'autre lui répondit, en hurlant, plein de détermination, sans quitter des yeux le mercenaire. Le regard qu'il jetait à Hoper... C'était le même que ce dernier jetterait à un sans-coeur un peu trop compliqué à battre.

Et pendant cet instant, il eut l'impression que c'était lui, le méchant.

Il chassait cette pensée de son esprit, crispant ses doigts griffus une nouvelle fois, avant de créer une dague à partir de rien. Il reprit son épée, et le duel de regards arriva à son terme.

Paralysé par son adversaire, il ne pouvait qu'espérer que les gardes de la diligence ainsi que ses compagnons s'en sortiraient d'eux même, et qu'aucun des indiens ne viendrait interrompre son duel par un coup en traître.


Dernière édition par Hoper le Dim 8 Jan 2017 - 0:59, édité 1 fois
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Le nombre d'opposant avait drastiquement été réduit, mais les choses s'accélérèrent dans le chaos sonore. Il n'était plus question de défendre son camp, il n'était même plus question de supériorité, il était question de survie et de vengeance avec le déversement de la rage et de la violence que chacun est capable lorsqu'il ne réfléchissait plus à ses préceptes ou sa bonne conscience.

Hoper était parti seul en plein feu, laissant le reste du groupe se débrouiller avec son coup de folie, même si c'était une diversion efficace. Serrant sa lame sortie de son fourreau pour en arrêter la brûlure fantôme, elle avait réussi à le perdre de vue. Il utilisait donc de l'illusion? La mercenaire maugréait. Il aurait pu prévenir de son plan au lieu de se risquer une balle perdue dans son cul invisible. Les tirs et les sabots martelaient l'air de leurs échos. Les premiers diminuèrent, les gardes de la diligence terminant leurs dernières munitions. Les seconds s'intensifiaient, il restait encore des ennemis en route vers le chariot, deux à cheval et un au sol.

Le gamin pistoléro ne pouvait pas tirer aussi loin que Calamity avec son fusil. Il se contentait d'abattre les blessés, mettre fin à ceux qui agonisaient et même tirer sur les chevaux, avec un sourire des plus sadiques.

Un cri de détresse provenait de la diligence. Tendant le cou, Lenore aperçu l'un des gardes se faire extraire de force du véhicule avant d'y laisser sa tignasse dégoulinante de sang. Son corps fût traîner au sol alors que le deuxième cowboy se débattait lui même au poing avec le dernier ennemi sur son dos.

Jane tomba au sol, roulant sous le chariot avant de finir sur le ventre dans la poussière. La rousse en sursauta, jetant un regard accusateur au gamin aux colts. S'était-il vengé en douce dans la furie du combat alors que la trentenaire ne s'y attendait pas?

Elle n'eut pas le loisir de lui adresser des injures. Dans son dos, deux peaux-rouges piaillaient en abattant leurs hachettes sur les lanières de cuir maintenant les chevaux. Ils comptaient récupérer les bestiaux , de la même façon qu'ils avaient libéré ceux de la diligence, expliquant sa position clouée au sol. Par réflexe, Lenore essaya de les empêcher, saisissant le plus proche par le bras et le projetant sur le sol. Mais c'est un troisième indien, vif et agile, qui surgit, offrant à ses camarades une échappatoire. Il s’agrippa  suffisamment à elle et l’entraîna dans un roulé boulé dans la poussière entre les pieds des chevaux affolés.

Pas tout a fait délivrés, les animaux martelaient le sol nerveusement bien trop prêt au gout de la mercenaire. L'indien n'en démordait pas, il forçait sur ses bras, tentant de frapper l'arrière de son crâne contre le sol pour l’assommer. Le gamin aux colts avait disparu de son champ de vision, jouant au chat et à la souris à contourner le chariot. Lenore devait se débrouiller seule.

Elle appliquait suffisamment de force pour contraindre son adversaire. Le premier des deux qui faiblirait, offrirait une opportunité à l'autre. Mais les coups de genoux ne suffisaient pas à se défaire du sauvage.

La mercenaire se débattait férocement, s'enrageant elle même, il était hors de question qu'il prenne le dessus. Elle donnait des coups fébrile de sa lame qui ne coupait presque pas. Il déviait facilement sa main pour finir par la saisir par les deux poignets. Sa main glissa pour saisir la lame de la rousse mais l'expression de son regard changea complètement. Sa peau pâlit doucement au contact, la résistance du peaux rouge diminuait sensiblement. Profitant de ce changement, elle risqua un coup audacieux. Se laissant complètement faire d'un coup, l'indien bascula en avant, emporté par l'élan qu'il se donnait lui même par la force qu'il appliquait. Elle profita de son rapprochement involontaire pour lui asséner un puissant coup de tête, lui explosant son nez crochu.

Hurlant de douleur, il se laissa tomber de côté, juste assez pour que le gamin aux colts le finisse d'une balle bien trop près. La joue de la rousse perla d'une chaude humidité alors qu'elle reprenait son souffle. Sous le choc, sa tête résonnait d'une douleur sourde et sa vision était dédoublée par moment. Elle le fusilla du regard alors que lui , tendait une main pour l 'aider à la relever.

Tout à son combat, la mercenaire n'avait pas entendu le coup unique tirer par Jane étalée sous le chariot pour prendre le temps de viser et d'abattre à cent mètres le dernier ennemi qui harcelait la diligence. Heureusement qu'elle n'avait pas accuser le jeune cowboy de son prétendu meurtre.

Tout à sa lutte, elle n'avait pas entendu l'arrivée triomphale d'Adam Meyer sur son cheval noir, tout en pétarade, partant à la traque des deux derniers fuyards qui avaient voulu récupérer les chevaux, probablement avec les seules munitions que possédait encore le groupe. Les indiens eux même avaient épuisé leurs flèches, et le vieux cowboy revint finalement avec deux chevaux de plus.

Le combat était déjà achevé, hormis le duel de son camarade mercenaire. Lorsqu’elle vit la jeune pistolero lever son arme en direction du duel, la rousse se jeta sur son bras pour le baisser rapidement. La balle se logea dans le sol, irritant le gamin qui la repoussa violemment contre le chariot.


" Qu'est ce qui te prend putain!" Cracha-t-il à la rousse alors que les deux se jetaient des regards haineux, toujours dans l'adrénaline du combat.

" On s'invite pas dans un duel gamin. C'est entre lui et l'autre." Fit calmement le vieux Meyer en levant d'un doigt son chapeau pour le glisser sur en arrière sur son crâne. Puis il revint s'appuyer de ses avant bras sur la poignée de sa selle.

" Tout va bien mesdames?" S'enquit-il tout en gardant Hoper à l’œil.

" Faut s'occuper des gens dans la diligence." Grogna de douleur la danseuse, en se hissant difficilement sur le chariot et reprendre les rênes. Une fois chacun installé, guidée par Meyer,Elle emmena la carriole auprès de la carcasse du véhicule, esquivant les corps et les deux combattants qui s'épuisaient. Calamity Jane sauta au sol au plus proche de ces derniers, tout en gardant une distance leur permettant de terminer le combat. Attisée par la curiosité, elle découvrait la magie et ses dégats.
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L'ex-gladiateur avait fait le choix de la dague pour équilibrer les choses: deux armes contre deux armes. Avoir une autre épée ne ferait que le gêner dans ses attaques, ses propres lames risqueraient de s'entrechoquer. Son épée avait plus d'allonge que les tomahawks de son opposant, et la dague, il ne l'utilisait que dans un but purement défensif, pour parer et dévier les coups.

L'indien n'était pas seulement fou de rage, il était désespéré. Hoper avait vu, au fil du combat, ses alliés triompher. Tous les autres étaient morts, il ne restait plus que lui. Jamais il ne pourrait vaincre. Mais ça ne faisait que renforcer sa témérité. Chacune de ses attaques était violente, portée avec l'intention de blesser mortellement. Il était rapide, féroce. Il menait cette danse où le moindre faux pas se révélerait létal, et le mercenaire ne pouvait que suivre, acculé.

Qu'est-ce que tu fais ?

Jusque là la situation n'avait été qu'une bande de gens de l'Ouest allant sauver des citoyens, dont la vie était menacée par les indiens. Tue le. Cependant, maintenant qu'ils avaient les choses sous contrôle, Hoper considérait ses options. Ce gars est brisé, achève le. Il se demandait si ce n'était pas mieux de capturer l'individu pour l'offrir à Phil, en tant que gladiateur. 'Te fous pas de moi ! Comment faire pour le capturer ? Peut-être qu'il pourrait se servir des lanières de cuir de la diligence renversée pour...

Arrête tes conneries ! Ce mec ne vaut rien ! Tu te bats à moitié parce qu'il te fait pitié ! Laisse moi te dire une bonne chose: Des gens crèvent tous les jours, et tu viens juste de buter son pote sous ses yeux, que tu le veuille ou non, tu pourras pas revenir en arrière. Fallait pas devenir un mercenaire si tu peux pas accepter ça. Si t'as pas les tripes pour finir le boulot, alors laisse moi faire. C'est pour ça que je suis là, non ? J'suis pas un putain de justicier, moi, et j'ai pas peur de me salir les mains.

L'indien commençait à fatigué, son souffle en disait long. Il criait sa haine à chacune de ses attaques, et le jeune homme parait, reculait, lui tournait autour alors que ses bras s'agitaient, avec comme seul but de donner la mort. Hoper aussi, fatiguait. Ce n'était pas les sorts, mais sa course effrénée de plus tôt, et le fait qu'il n'avait pas eu le temps de récupérer son souffle. La dague disparaissait, volant en éclat après une énième parade. Une des hachettes de l'indien venait se coincer sur l'épée du mercenaire, et l'autre, s'apprêtant enfin à toucher un but, fut saisie au niveau de la lame, par la main droite de Hoper. Le contact visuel se nouait.

"Tu veux jouer au héros ? Très bien."

La main bleue du jeune homme se mit à briller, faisant apparaître une aiguille assortie, au dessus de sa tête. Puis une autre, un peu plus sur la droite. Et une autre encore. La première fusa, non pas sur le dernier des indiens, mais sur son ami, ou du moins le cadavre de son ami, qui avait succombé à l'hémorragie. Il hurlait, la colère montant encore d'un cran. Une autre aiguille fusait, sur la même cible. L'indien voulut se libéra de la prise d'un coup de pied, placé en plein dans le ventre d'Hoper qui s'était un peu oublié. Celui-ci recula sous le choc, courbé par la douleur. Il n'attendit pas pour laisser partir le troisième projectile, cette fois ci directement sur son adversaire.

Il surmontait la douleur, se redressant et poussant sur ses jambes, pour se ruer et blesser l'indien en un coup circulaire. Il sembla insensible à la douleur, la blessure étant superficielle, et rétorqua directement avec un coup de tomahawk, que le jeune homme se prit de plein fouet, au niveau des côtes. Il n'avait même pas le temps de souffrir le coup, un autre arrivait déjà, cette fois avec comme cible son omoplate. Il levait le bras, attrapant le poignet de son assaillant, stoppant l'attaque. Il se servait du poids de son corps pour le repousser en arrière.

Il baissait les yeux sur son flanc douloureux. Si la lame de l'arme n'était faite que de pierre aiguisé, heureusement, elle n'avait pas réussi à traverser sa veste en cuir, sous son manteau. Enragé à son tour, il décidait que le ballet mortel devait prendre fin. Il attrapait son épée dans sa main droite, l'infusant en magie.

Son prochain coup était rapide. Le suivant aussi, et celui d'après. Trois autres entailles, qui n'auraient pas le temps de devenir cicatrices. Trois éclaboussures, ce n'était pas du sang, mais bel et bien de l'eau. Les attaques de l'indien étaient maintenant facilement esquivables. Malgré toute la rage qu'il y mettait, la perte de sang et la fatigue rendaient ses attaques lentes et prévisible. Hoper, quant à lui, s'était économisé une bonne partie du combat, restant sur la défensive.

Mais plus maintenant.

Hoper levait son épée de ses deux mains, devant l'indien titubant. Celui-ci ne devait même plus avoir une vision nette. Lorsqu'il leva le bras lui aussi, pour riposter, il était déjà trop tard. La lame du mercenaire n'était très aiguisée, mais la force qu'il mit dans le coup permit à celle-ci de se frayer un chemin sanglant, dans les chairs du sauvage, créant un peu plus d'espace entre sa tête et son épaule gauche. Il n'y eut pas d'éclaboussure, en tout cas pas d'eau, cette fois ci.

Mais le fracas de la lame déchirant les muscles de l'homme ne fut rien comparé à ce qui suivi. Hoper, d'un coup sec, retourna l'épée dans la plaie et se faisant, créa un grondement, comme si la foudre venait de frapper. Ses mains n'avaient plus la moindre forces, aussi, les tomahawks tombèrent au sol.

La vie de cet homme s'était arrêtée, en un éclair.

Le mercenaire enleva brusquement la lame du cadavre dont le sang s'était confondu avec les peintures de guerre. Il le laissa tomber lourdement au sol sans lui adresser le moindre regard. Par manque de considération, ou manque de courage. Cependant, ses yeux cherchaient ses alliés. Ils rencontraient ceux de Jane qui, malgré la brutalité des événements, gardait sa contenance, ne laissant apparaître que surprise, curiosité et intérêt. Il se débarrassa d'un coup sec du sang encore frais sur sa lame, avant de ranger son épée dans son dos.

Il alla rejoindre les autres auprès de la diligence renversée, d'un pas épuisé. Il jeta un coup d'oeil à Lenore, assise sur le chariot, en tenant les rênes. Voyant qu'elle semblait bien se porter, il adressa un rapide regard à Meyer, puis au gamin, avant d'aller observer de plus près la diligence. Les passagers étaient terrifiés, l'un deux gardait les doigts crispés sur sa Bible. Beaucoup semblaient avoir versé des larmes, Lenore en versait encore, d'ailleurs.

Attends... quoi ?

Hoper se tourna vers Lenore, puis vers la rousse dans la diligence. Retour à Lenore. Il lui lançait un regard alarmé, voulant la prévenir le plus discrètement possible.

Dernière édition par Hoper le Lun 9 Jan 2017 - 6:43, édité 1 fois
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Meyer et le gamin s'occupait du conducteur de la diligence, pleurant virilement au dessus du corps sans vie de son vieil ami. Le plus jeune avait l'air de vouloir mettre le feu aux braises du combat et de pousser les hommes à monter un raid punitif ou une purge complète contre ses sauvages dans la région. Ce typa passait de plus en plus pour un psychopathe auprès de la danseuse. Heureusement le vieux Meyer était là pour calmer le jeu.

" Ce n'est pas le moment pour ça. Nous devons rapatrier les corps et faire leurs sacrements en bon croyants. Pas les laisser sécher au soleil en proie aux charognes."

Jane et Hoper regagnait le groupe, près de la diligence, alors que la clientèle était toujours tétanisée et en pleurs. Quand le mercenaire jeta des regards insistants vers sa comparse, Lenore ne comprit pas tout de suite. Jusqu'à voir elle aussi Didi dans la cabine, la vrai, l'original, celle qu'elle avait remplacée et envoyée à Deadwood pour conserver sa couverture. Il fallait agir plus que rapidement et surtout en toute discrétion.

Lenore sauta au sol pour être la première sur la diligence, grimpant sur les roues brisées et se présentant en haut de la porte. Qu'est ce que cette pouf faisait là, c'était bien trop risqué et compromettant pour la mercenaire. en plus elle avait survécu à l'attaque!


" Jane, vous devriez vérifier l'arnachement des chevaux, les indiens les ont tailladé... Le bonhomme va m'aider  avec les clients hein?" Fit-elle en regardant avec insistance Hoper.

La mercenaire calait ses bottes et plongeait la tête par l'ouverture en tendant le bras.


"On va vous sortir de là, donnez moi la main et je vous hisse. Elle s'adressa d'abord au prêcheur en lui tapotant l'épaule. Il tenait sa bible si fermement qu'il en imprima le cuir de la trace de ses doigts. Sorti de sa tétanie, il s'agrippa à la mercenaire un peu trop vivement, manquant de la faire chuter de là haut.

"Hey ho doucement! Je vais sortir tout le monde, vous n'avez plus rien à craindre" C'était l'idée qui lui manquait. Dégoûtante mais nécessaire, même si elle avait des scrupules, elle ne se voyait pas le choix.

Elle hissa l'homme de foi, forçant sur ses abdominaux et ses cuisses en béton après tous ses jours de danses entretenues, pour l'abandonner aux soins de Hoper, à l'extérieur. Elle sortit ensuite un deuxième homme endimanché. Ce n'était pas très gentleman mais elle n'était pas un homme et ne devait pas souscrire à ce précepte de toute façon. De plus elle voulais se garder pour la fin les femmes, et surtout cette femme.

Enfin à l'air libre, les passagers félicitaient chaleureusement leurs sauveurs, bafouillant leur peur et la sauvagerie dont avait fait preuve l'ennemi alors qu'eux même avait tenté de négocier la paix et la discussion. Mais personne ne les écoutait vraiment...


"Jane! il va falloir partager ta charrette entre les passagers et les cadavres. Il faut ramasser les valises et y trouver des linges pour ... cacher le visage des trépassés." Lançait Meyer d'un calme à toute épreuve malgré les protestations de la première femme à être sortie.

Lenore sortait l'avant dernière femme, tout le monde était occupé, c'était parfait. Le seul qui pourrait témoigner, c'était Hoper. Elle n'avait plus le choix. Elle attendit en jetant un regard en arrière que l'avant dernière personne s'éloigne un peu,puis se tourna vers la dernière survivante. Bien déterminée à ce qu'elle ... ne survive pas.

Alors que celle-ci tendait les bras vers la sortie, les yeux dégoulinant de mascara humide, babillant sa détresse à celle qu’elle reconnaissait, sur tout ce qu'elle avait vécu de plus terrible pendant l'attaque et à Deadwood, Lenore bougeait le bras pour l'esquiver sans en avoir l'air. Elle repéra une flèche qui s'était fiché dans le rembourrage sommaire des sièges.

La mercenaire finis par saisir son poignet, et au grand dam de sa crédibilité, son honneur et son charisme, se laissa chuter plus à l'intérieur de quelques centimètres, se retenant au cadre de bois de l'autre main. Elle criait et agitait les jambes en l'air, sa jupe se retournant, la rendant du plus ridicule.

La diversion fit naître des rires et des quolibets. Hoper lui même devait bien s'amuser.Et elle allait en entendre parler longtemps mais...Ce que les autres ne virent pas , sauf peut être son comparse, c'est qu'elle se laissa tomber complètement sur la véritable Didi, volontairement. Lui plaquant la main sur la bouche.

Elle saisit sa lame Murasama et l'appliqua sur la gorge de la pauvre femme terrorisée. Mais rien ne se passa, contrairement à l'indien plus tôt. Elle maugréa en ramenant son bras armé contre la gorge de la danseuse qui se débattait, y appuyant de tout son poids pour l'étouffer. Elle devait faire vite, tentant de lui écraser la trachée.

Elle était déterminée, elle n'avait pas le choix, malgré les yeux de cette innocente qui se révulsait et la fin de ses agitations. Une fois sur de son méfait, elle jeta un regard à Hoper, pour lui faire comprendre que c'était nécessaire. Elle devrait s'expliquer sur son geste et sa présence de toute façon. Elle arracha du siège la flèche qu'elle avait repérée et fit de son mieux pour la planter dans le dos de sa victime, avec la force du désespoir peut être. Elle n'était vraiment pas très fière d'elle et elle priait intérieurement pour que les autres voyageurs ne parlent pas trop d'elle par la suite sinon, il faudrait inventer un bobard crédible. Mais elle n'avait pas le temps là d'y réfléchir.

Elle souleva le corps vers l'ouverture de la porte, chargeant son camarade de couvrir son crime, le condamnant à la complicité, et surtout de la sortir de là dedans.

Ils déposèrent la jeune femme au sol à l'extérieur avec une moue triste, qui imposa le silence quelques minutes.


"Personne n'avait vu qu'elle s'était pris une flèche... Elle m'a demander de veiller à la faire enterrer dans sa ville natale." Elle soupira longuement, se cachant le visage dans ses mains. Elle priait pour que ça fonctionne, et pour le moment ça passait. Elle devait éviter de faire pousser une tombe au nom de Didi Sunshine dans Hill Valley.

Les corps des gentils blancs fut installer dans la charrette, ainsi que les clients, laissant la débâcle des peaux-rouges au soleil et aux vautours. Le gamin d'un air triomphant monta sur l'un des chevaux indiens ramener par Meyer, le dernier étant chevauché par Lenore, pour faire de la place. Hoper était à l'avant au côté de Jane.

Le silence triste et gêné laissa la place à quelques psaumes sur le chemin du retour. Il parut d'une extrême lenteur à la mercenaire qui gigotait sur la croupe sans selle de l'animal. C'était inconfortable. Ou était-ce sa conscience qui la torturait? ou le doute à chaque instant que quelqu'un trahisse d'une phrase l'identité de la véritable didi? Ou était-ce le regard insistant du gamin aux colts? Il avait peut être compris. Il la rendait déjà mal à l'aise par son comportement, mais s'il se doutait de quoique ce soit, cela allait devenir plus que gênant. Elle devait maintenir sa couverture à tout prix!


Dernière édition par Lenore le Lun 9 Jan 2017 - 8:47, édité 2 fois
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Soupir.

"Tout ira bien maintenant. Allez voir Jane, elle va-... Je vous en prie, ce n'est rien. Oui, j'imagine. Non, il n'attaquerons plus, et même si c'est le cas, nous sommes là. Qu'est-ce qu-... Bon, Jane est au niveau du chariot, elle vous dira tout ce que vous avez besoin de savoir."

Hoper tentait tant bien que mal de trouver un équilibre entre ne pas avoir à écouter les jérémiades pathétiques de chacun des rescapés et avoir l'air aimable, empathique, et humble. Tout ce qu'il n'était pas. Il détournait l'attention vers une Calamity Jane qui ne soupçonnait rien, s'occupant probablement des chevaux ou dieu sait quoi. Le jeune homme s'inquiéta un court instant de savoir si leur moyen de transport fonctionnait encore correctement; il ne saurait pas monter à cheval, encore moins sans selle, et il ne se sentait pas le courage de refaire la route à pied.

Les hommes défilaient, puis ce fut au tours des femmes, et Hoper se retenaient de rouler des yeux à chacun des passages. Ils lui avaient presque bourré le crâne au point qu'il en avait presque oublié leur petit "problème". Enfin, celui de Lenore, surtout. Personne ne savait qu'ils se connaissaient, et si elle tombait il ne tomberait pas avec elle. En tout cas pas directement. Il finirait très certainement par l'aider, d'une manière ou d'une autre.

D'ailleurs, Didi n'était toujours pas sortie. Ça ne devait pas tard... Un cri. Le regard de Hoper se tournait vers sa collègue, renversée dans la carcasse du véhicule, les jambes luttant contre un ennemi invisible. Il serait allé l'aider, s'il n'était pas occupé à rire aux éclats. Son abdomen contracté le courbait, une main sur celui-ci, l'autre sur son genou. Derrière lui, les hommes qui s'étaient retournés à cause de lui, le suivirent dans son rire moqueur au possible, balançant ci et là quelques commentaires. L'un d'eux fut d'ailleurs réprimandé par celle qui semblait être sa compagne, pour avoir observé avec intérêt les gambettes de la mercenaire.

Hoper s'approchait, entamant de lui lancer une pique -obligatoire, avant de proposer de l'aide-, sans pour autant finir sa phrase. La scène qui se déroulait devant ses yeux lui éteint la voix, tout en lui enlevant progressivement son sourire. La femme, Didi, se débattait, les yeux écarquillés, le regard perdu entre l'incompréhension, la panique et la peur. Leurs regards se croisaient, Hoper l'entendit presque la supplier de l'aider, de la sauver. Son visage déjà déformé par le choc de tout ce qui s'était passé auparavant,  Il ne l'affrontait pas plus longtemps, laissant sa complice faire son travail. Le plus perturbant dans l'histoire était que les hommes derrière étaient frappés d'un fou rire, alors que la pauvre innocente luttait dans un combat perdu d'avance pour sa survie.

Quelques secondes encore et s'était fini. Et ce fut au tour de Lenore de se tourner vers Hoper. Et leurs yeux se rencontrèrent. Les sourcils du mercenaire étaient froncés, la jugeant ouvertement, serrant les dents, accentuant sa mâchoire. Dans son regard à elle, il ne trouvait pas d'excuses. Pas de remords. Juste de la détermination, et de justes motivations de faire ce qu'elle avait fait. Pour le coup, aucun des deux mercenaires n'avait raison. Et chacun avait ses raisons. Il soupirait doucement, grimaçant rapidement juste après, ne pouvant qu'accepter de l'aider, et de la couvrir. Quand à Didi... Elle n'avait pas eu de chance.

Il l'aidait à la sortir tandis que Lenore finissait en une beauté théâtrale son acte, devant tous les locaux crédules. Il alla directement s'asseoir Au devant du chariot, poussant un long soupir. Bien que la place ne soit pas tout confort, elle lui suffisait. Jane le rejoignait bientôt, attrapant les rênes. Et dès que tous furent installés à bord, tant bien que mal, ils purent s'en aller vers Hill Valley.


"'Z'êtes un sacré numéro."

Hoper, dont le regard s'était perdu, revenait à lui. Il se tournait vers la femme à ses côtés, qui avait les yeux rivés sur la route. Il lui revenait qu'elle l'avait observé alors qu'il se battait contre l'indien.

"De quoi vous parlez ?" Dit-il, feignant de ne pas savoir. Il ne savait pas vraiment comment réagir face à ce genre de remarques. Utiliser la magie dans un monde où elle n'était pas forcément très présente était un précieux avantage en combat, mais concernant ceux contre qui il ne l'utiliserait pas, c'était bien plus gênant.

"Bah, j'vous ai vu, plus tôt, mon gars. 'Z'êtes l'un des rares types à sortir un couteau au beau milieu d'un fusillade et à vous en sortir indemne."

Elle lui arrachait un sourire. Il faut dire que le jeune homme n'a jamais été insensible aux compliments, bien au contraire.

"Croyez moi que si j'avais un revolver, je ne prendrais même pas la peine de dégainer la saloperie qui me sert d'arme."

Elle sourit à son tour.

"Pourquoi vous d'mandez pas au Sheriff ? 'Doit bien avoir des trucs qui traînent."

"J'veux pas de la camelote du Sheriff. Il me faut une vrai arme, quelque chose de... Puissant."

"Dans c'cas là, vous d'vriez aller à Blackwood. C'est plus grand qu'Hill Valley. Y'a une armurerie, là-bas, celle des M'sieurs Smith & Wesson. La meilleure de tout l'Ouest, foi d'Calamity Jane."


Blackwood. Très certainement la prochaine destination de Hoper.

Dernière édition par Hoper le Lun 4 Sep 2017 - 20:02, édité 1 fois
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Alors Alors….déja désolés pour le retard Sad….c’est fou le boulot que j’ai depuis peu maintenant ^^


Donc…ceci est ma première notation multiple (j’entends par là que je note plusieurs personne à la fois)….et j’suis bien tendu…parce que je me connais…je sens que je vais partir dans tous les sens et que je vais me perdre plusieurs fois.


Bon commençons d’abord par un avis générale de la chose…..

Le début est top ! Il commence ni trop rapidement, ni trop lentement. Déjà à l’origine quand j’ai lue le tout premier poste, je m’attendais à une suite de la part de Lenore plus tard comme une sorte d’Exploit….Et Puis Hoper c’est rajouté et ça à donner tellement de profondeur dans le récit que j’attendais impatiemment de voir la suite.
Au final, je ne m’attendais absolument pas à ce que ceci se transforme en une aventure à plusieurs, et c’est déjà un super bon commencement pour votre pomme les enfants Smile

Mais continuons sur la lancé. Vous êtes tous les deux dans ce monde depuis, techniquement, un p’tit moment (Lenore un peu plus mais chuuuuut ^^). Et vous profiter très bien de votre situation et de votre présence dans le coin pour agir en fonction de ce qu’il se passe dans ce monde ! c’est méga cool d’avoir de la dynamique de votre part (surtout parce qu’on a pas encore vraiment fait parlé de nous dans ce monde…du coup c’est normale qu’on ait pas encore de demande de Contrat)…Et ben vous vous attendez pas que le contrat vienne à vous ! Vous allez le chercher ! ET CA C’EST BON !!!

Ça fait tellement du bien ce petit vent de fraicheur qui souffle chez les Mercos depuis quelques temps déjà Smile (je te compte également dedans mon p’tit Surkesh d’amour <3 )


Ensuite vient la fameuse attaque de la diligence. Bon on est dans le classique….mais bordel on s’en fou du classique parce que j’étais accroché à l’histoire tout le long !!! Alors tant pis pour les rageurs Smile.

Quant à la stratégie de combat…..pfouuuuu je sais pas si vous vous êtes vue avant pour la réfléchir ensemble mais elle est franchement bien rodée…..il me manquait plus que le pop-corn et une musique de western spaghetti et je me mettais les doigt de pied en éventail pour profiter du spectacle avec mon home cinéma Very Happy.
Et puis vous respectez tous les deux l’ensemble de vos aptitudes…non franchement chapeau bas les gens (surtout pour Hoper qui semble avoir rapidement prit le coup de main en un rien de temps ^^)


Quant au final….bordel le finale quoi !!! je m’attendais à une fin victorieuses….les passagers qui acclament les héros s’en allant noblement vers le soleil couchant……HAHAHAHAHAHA « In your Face Bitch !!!!!! » Le final était tellement magnifique….tellement….Mercenaire !!!! Bordel de merde !!! (Et puis jolie clin d’œil à l’une des aptitudes spéciale de Muramasa Lenore ;) )

(oui depuis la nouvelle année j’ai perdu beaucoup de vocabulaire….en même temps avec le travail que je dois gérer avec ces p’tits guignols je ne peux que rester ébahit)


Bon je me calme…je me relis et je vois que….ben merde alors ! j’ai dit tout ce qu’il y avait à dire sans faire compliqué en fait !.....mais ça grâce à vous mes très chères ouailles Very Happy tellement de bon travail que j’ai pratiquement rien à redire quoi !


Avancée pour tous les deux !

Lenore : 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS ( 1 en Vitesse pour les analyse rapide que tu faisais sur le terrain, 1 pour la Dextérité…parce que tuer quelqu’un les pieds en l’air ça demande de la précision mine de rien et 1 en Force…l’étranglement ça demande une bonne poigne madame !)


Hoper : 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS (1 en Symbiose pour tes apparitions d’arme  et 2 en Dextérité pour ta combativité à deux armes)


Et vous gagnez tous les deux une prime de 25 munnies de la part du Sheriff pour votre aide !!!
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