Les choses se sont alors accélérés… et l’attaque commença par Auron menant les plus braves colons au cœur de la forêt, tous sachant plus ou moins que c’était une mission suicide. L’aurore rouge porta un talkie-walkie à sa bouche, son autre maintenant sa lame en Osmium. Un bref test radio pour constater que tout le monde était prêt et demain matin, après une nuit digne des enfers, l’aurore sera rouge. Natsu n’avait compris pourquoi Auron se permettait de saccager la forêt et pas lui… mais même en mauvais état, le vieux mercenaire laisse du bois utilisable contrairement aux flammes du jeune taulier. Plutôt que de chercher inutilement à rivaliser avec les Indiens sur la furtivité, l’embuscade ou les attaques surprises, le front terrestre cherchait à tout prix à se faire repérer et à déchainer la fureur indienne. Auron menait la marche, lui-même silencieux mais abattant des arbres arbitrairement sur son passage… et derrière lui, des guerriers tous équipés de casques avec lumière intégré emprunté aux mineurs du colisée. Le mercenaire n’étant pas bucheron, les séquoias tombaient en tous sens et en fracassaient d’autres, les guerriers avançant de manière désordonnée pour esquiver les cascades de bois comme s’ils dansaient. Pourtant, cela n’entamait pas leur moral et on les entendait chanter la chanson de Ratcliffe… on ne verra jamais Auron pousser la chansonnette mais lui-même se laissait porter par le chant de guerre. Peu importe que les Indiens soient des humains ou qu’ils n’aient rien demandé à personne… Auron n’est plus fidèle à aucun honneur ou fierté, ne reste que sa loyauté au Centurio. Selon lui une preuve qu’il a bien trop vécu.
« Tous des sauvages ! ♪ Tous des sauvages ! ♪ Tous des sauvaaaaaaaaaaages ! ♫ »
Et la chanson ne se limitait pas à ça… mais ne cessa pas quand on entendit les peaux-rouges chantés en retour… ce doit bien être la première fois que colons et indiens se sont parfaitement compris. Aux sifflements des flèches s’opposa des déflagrations et en un instant, les hommes de la colonie furent aux prises avec des indiens au contact. Auron restait en mouvement, tâchant de serpenter entre les Indiens… et parmi toutes leurs peintures de guerre qui semblaient ne rien avoir entre elles, le mercenaire commençait à en distinguer des beaucoup plus fournis. Il paraissait évident que les tribus indiennes s’étaient unifiés pour une telle occasion. Ignorant le nombre d’Indien, on peut difficilement juger de la possibilité de les exterminer ou non. Là n’était de toute façon par le but et si les colons se battaient contre les peaux-rouges sans distinction, le vieux mercenaire cherchait des chefs ou chamans à exécuter.
Puis en repéra un… une tenue et des marques tribales bien plus fournies que les autres, la prestance d’un chef de guerre qui fit grimper l’agressivité d’Auron en flèche. Bondissant en sa direction, son arme en Osmium, désormais tenu à deux mains, se mit à luire d’une aura rouge au moment de frapper le chef.
Bloquant l’attaque de ses deux tomahawks croisés, le chef de guerre fut propulsé avec violence mais se laissa porter sans la moindre résistance par le choc et enchaina plusieurs roulé-boulé pour se relever sans transition comme si de rien n’était. Ressentant des guerriers en nombres s’approcher de lui comme un étau qui se resserre, le mercenaire frappa un coup circulaire et fit un tour complet sur lui-même, son attaque blessant ou tuant autant d’ennemis que d’alliés. Il n’a jamais été prévu que quiconque revienne en vie du front terrestre et tous le savaient ! Là où les Indiens visaient et s’épargnaient, la sauvagerie des peaux-blanches était sans égal, leur offrant une liberté d’action que les peaux-rouges n’avaient pas. Quand à Auron, il avait fini de se ruer sur le chef indien et s’était quelques peu éloignés des combats. Y allant d’abords comme un barbare, le chef ennemi continua de se laisser faire par les coups, les déviant de ses tomahawks tout en reculant et en étant incroyablement détendu physiquement. Auron avisa, c’était comme combattre de l’eau ou de l’air… plutôt un drap et face à cet ennemi si doué, la puissance brute restait un outil limité. Enchainant de vifs et précises estocs, l’aurore rouge ne perdit qu’un instant l’indien du regard… pour qu’un tomahawk traverse ses trapèzes, les déchirant sans à coup comme un ciseau pourrait glisser le long d’une feuille. Plus que doué, l’indien n’avait ne fit ni l’erreur de laisser son arme encastrée, ni de rester sur place et s’éloigna, esquivant de loin l’attaque du mercenaire. Ce dernier ferma alors les yeux, ne tenant dès lors sa lame qu’à une main… et au moment de sentir un début de contact à l’arrière de son crâne, rouvrit les yeux pour frapper le chef indien d’un coup de coude au plexus.
Enfin mort, Auron n’y pensa plus et revient aux abords du combat qui tendait à se disperser aux quatre coins de la forêt… tandis que flèches comme balles tombaient comme des gouttes un jour de pluie.
Ces Indiens n’avaient pas de réelles formations mais étaient plus coordonnés que n’importe quel armée classique… et restaient impossibles à lire, leur stratégie était celle d’une meute de loup armés jusqu’aux dents. Sans attendre, Auron déploya une onde tranchante à deux mains d’une ampleur folle et abattit des dizaines de séquoias d’un coup… les flèches diminuèrent alors que pleurèrent les indiens tombés depuis les hauteurs. On l’a dit et répété tout du long : la meilleure arme des Indiens est la forêt et c’est à elle qu’on doit s’en prendre. Ayant plus que déblayer le passage et malgré la nuit, on avait une vision beaucoup plus claire des indiens sur un champ de bataille soudain dégagée. Néanmoins, les séquoias abattus pouvaient servir de couverture aux tireurs… mais ont aussi donné à un avantage aux Indiens, beaucoup plus agiles et acrobates que les colons.
Soudain, Auron encaissa une volée de six flèches qui restèrent plantés dans son corps, certaines l’empalant carrément et la douleur réveilla le mort qui brisa une lance d’un revers. Ça y est, on l’avait définitivement repéré… et Grand-Mère Feuillage elle-même lui avait parlé pour lui dire de partir ou périr, sans doute les Indiens sont au courant.
Qu’importe, le vieux bondissait en tous sens comme un tigre furieux, atterrissant lourdement –sur un indien si possible- et décimant ces derniers autour, pour ensuite recommencer. Ce fut très efficace jusqu’à ce que le mercenaire glisse sur une racine… et sentent celle-ci se mouvoir brusquement ! Se dégageant d’un bond, il vit bel et bien la racine revenir à la normale avant même d’atterrir. Auron pensa immédiatement à Grand-Mère Feuillage et cela l’intimida grandement, calmant sérieusement son ardeur… déchainer la colère des indiens faisait partit du plan… déchainer la colère de la forêt elle-même ? Le mercenaire se rendit compte qu’il avait grandement sous-estimer la forêt de séquoias… mais n’eut pas le temps de réfléchir. Ses yeux se rivèrent sur ce qu’il n’avait jamais vu jusqu’ici… une femme Indienne. Haut perchée sur une fine branche, elle se tenait debout dessus et sembla aussi légère qu’une plume.
Les Indiens se sont mis à hurler un nom… et ce nom restera synonyme de terreur pour Auron. Car oui, cette femme l’effrayait plus que n’importe lequel des guerriers indiens, on sortait du cadre guerrier et donc de sa zone de confort.
« Pocahontas ! »
Celle-ci fondit au milieu du champ de bataille… et comme portée par le vent, des hommes forts bien bâtis perdaient l’équilibre, chutaient ou valsaient carrément s’ils avaient le malheur d’être sur son chemin ! Auron l’attendit, prêt à frapper au bon moment… et frappa au maximum de sa vitesse ! Pocahontas évita tout avec facilité déconcertante et plutôt vexante, ne s’éloigna pourtant pas, chacune de ses agiles et fluides esquives forçait le mercenaire sur ses appuis… puis s’enfuyant, Auron eu la bêtise de lui courir après. Moins de cinq mètres plus tard, elle disparut soudainement dans un… cri mais pas de peur ou de colère, ça ressemblait plus à un signal donné… et simultanément, une meute de loups lui tomba dessus avec une… synchronisation surnaturelle. C’était une embuscade.
Chassant les loups de quelques coups amples, le mercenaire n’en toucha aucun mais les rendit bien hésitant… quand un ours surgit de nulle part pour le plaquer au sol de tout son poids porté par un élan terrible ! Surpris, choqué et momentanément absent, il lui fallut un lourd coup de patte en pleine tête pour enfin le réveiller. Frappant la bête à la gorge du poing, elle lâcha un bruit d’asphyxie et Auron dégagea l’animal d’une poussée des deux bras avant de se relevé… sa propre cage thoracique l’étouffait et sa face en sang, Auron voyait rouge. Fléchissant pour ramasser sa lame, il surprit un loup dans lequel il encastra son arme… mais trop peu réactif, incapable de réfléchir, ils se sont tous accrochés à lui avec les dents… et Auron vit l’indienne le charger de face !
Ne sentant aucun contact… juste un vent qui le déracina de ses appuis alors que les loups avaient lâchés prise à temps. Des canidés, il m’en restait trois à abattre… et l’ours, c’était beaucoup plus facile à viser. Pourtant, c’est très vif mais la grosse bête était directe comme un guerrier tandis que les loups me regardaient avec des yeux assassins.
Se relevant de manière agressive, Auron se laissa griffer et mordre, ignorant momentanément la douleur pour déchainer un combo de coup de zone rageur. Les loups n’étaient plus hésitants mais intimidés car de ses coups s’échappait une énergie rouge… et de celle-ci s’échappait une énergie incandescente. Faisant mine d’attendre l’assaut un instant, Auron se saisit de son arme à deux mains, la leva au ciel… et laissa tout le poids de son arme comme de son corps au sol avec force. L’impact fut violent, déchirant la terre en poussière et secouant le sol… les séquoias tremblèrent avant de s’écrouler par dizaines sur un rayon d’un peu moins de deux cents mètres. Son œil repéra Pocahontas, évitant agilement les chutes d’arbres… enchainant les sauts sur des troncs en mouvements, s’en permettant carrément dans le vide.
Le décor avait radicalement changé et cette zone, dévastée, n’avait plus rien d’une forêt… c’était un champ de ruines sylvestres.
Pocahontas se tint debout sur un arbre mort, le regard violent et les yeux en pleurs, hurlant dans sa langue… tandis qu’Auron lui rendit un regard impitoyable, la laissant s’échapper. De toute façon, jamais il ne pourrait la rattraper et se laissant guider par les échos d’un combat, Auron rejoignit ce qu’il jugea être un affrontement entre les colons et les indiens. Une fois arrivée, ce fut une surprise que de voir les colons achevés des peaux-rouges.
Au point où il en était, Auron sacrifia un peu de santé… pour augmenter temporairement ses capacités physiques et se lança à corps perdu contre la nature elle-même, ravageant la forêt comme nulle autre ! Les colons -ayant tout de même perdu la moitié des leurs- redoublaient d’ardeur, que ce soit par la soif de combat, l’avidité ou encore l’espoir d’une victoire. Continuant alors de déblayer les arbres, les colons arrivèrent au premier camp Indien jamais vu du côté des colons et du Centurio… à sa connaissance, en tout cas. Un camp abandonné que les colons dépouillèrent, profitant des quelques vivres oubliés pour reprendre des forces… et repartirent au camp par la route sûre qu'avait tracé Auron.
Le chemin du retour fût... incroyablement pénible, chacun devant endurer le contrecoup physique et psychologique... le mercenaire, quand à lui, ne resta sensible qu'au physique. Or, les colons ayant survécu à cette offensive chantait une autre version de la chanson de Ratcliffe.
« Nous sommes des sauvages ! ♪ Nous sommes des sauvages ! ♪ Nous sommes des sauvaaaaaaaaaaages ! ♫ » Entonnèrent-ils avec une joie effrayante, Auron partageant ce constat.
Mer 14 Déc 2016 - 18:20« Tous des sauvages ! ♪ Tous des sauvages ! ♪ Tous des sauvaaaaaaaaaaages ! ♫ »
Et la chanson ne se limitait pas à ça… mais ne cessa pas quand on entendit les peaux-rouges chantés en retour… ce doit bien être la première fois que colons et indiens se sont parfaitement compris. Aux sifflements des flèches s’opposa des déflagrations et en un instant, les hommes de la colonie furent aux prises avec des indiens au contact. Auron restait en mouvement, tâchant de serpenter entre les Indiens… et parmi toutes leurs peintures de guerre qui semblaient ne rien avoir entre elles, le mercenaire commençait à en distinguer des beaucoup plus fournis. Il paraissait évident que les tribus indiennes s’étaient unifiés pour une telle occasion. Ignorant le nombre d’Indien, on peut difficilement juger de la possibilité de les exterminer ou non. Là n’était de toute façon par le but et si les colons se battaient contre les peaux-rouges sans distinction, le vieux mercenaire cherchait des chefs ou chamans à exécuter.
Puis en repéra un… une tenue et des marques tribales bien plus fournies que les autres, la prestance d’un chef de guerre qui fit grimper l’agressivité d’Auron en flèche. Bondissant en sa direction, son arme en Osmium, désormais tenu à deux mains, se mit à luire d’une aura rouge au moment de frapper le chef.
Bloquant l’attaque de ses deux tomahawks croisés, le chef de guerre fut propulsé avec violence mais se laissa porter sans la moindre résistance par le choc et enchaina plusieurs roulé-boulé pour se relever sans transition comme si de rien n’était. Ressentant des guerriers en nombres s’approcher de lui comme un étau qui se resserre, le mercenaire frappa un coup circulaire et fit un tour complet sur lui-même, son attaque blessant ou tuant autant d’ennemis que d’alliés. Il n’a jamais été prévu que quiconque revienne en vie du front terrestre et tous le savaient ! Là où les Indiens visaient et s’épargnaient, la sauvagerie des peaux-blanches était sans égal, leur offrant une liberté d’action que les peaux-rouges n’avaient pas. Quand à Auron, il avait fini de se ruer sur le chef indien et s’était quelques peu éloignés des combats. Y allant d’abords comme un barbare, le chef ennemi continua de se laisser faire par les coups, les déviant de ses tomahawks tout en reculant et en étant incroyablement détendu physiquement. Auron avisa, c’était comme combattre de l’eau ou de l’air… plutôt un drap et face à cet ennemi si doué, la puissance brute restait un outil limité. Enchainant de vifs et précises estocs, l’aurore rouge ne perdit qu’un instant l’indien du regard… pour qu’un tomahawk traverse ses trapèzes, les déchirant sans à coup comme un ciseau pourrait glisser le long d’une feuille. Plus que doué, l’indien n’avait ne fit ni l’erreur de laisser son arme encastrée, ni de rester sur place et s’éloigna, esquivant de loin l’attaque du mercenaire. Ce dernier ferma alors les yeux, ne tenant dès lors sa lame qu’à une main… et au moment de sentir un début de contact à l’arrière de son crâne, rouvrit les yeux pour frapper le chef indien d’un coup de coude au plexus.
Enfin mort, Auron n’y pensa plus et revient aux abords du combat qui tendait à se disperser aux quatre coins de la forêt… tandis que flèches comme balles tombaient comme des gouttes un jour de pluie.
Ces Indiens n’avaient pas de réelles formations mais étaient plus coordonnés que n’importe quel armée classique… et restaient impossibles à lire, leur stratégie était celle d’une meute de loup armés jusqu’aux dents. Sans attendre, Auron déploya une onde tranchante à deux mains d’une ampleur folle et abattit des dizaines de séquoias d’un coup… les flèches diminuèrent alors que pleurèrent les indiens tombés depuis les hauteurs. On l’a dit et répété tout du long : la meilleure arme des Indiens est la forêt et c’est à elle qu’on doit s’en prendre. Ayant plus que déblayer le passage et malgré la nuit, on avait une vision beaucoup plus claire des indiens sur un champ de bataille soudain dégagée. Néanmoins, les séquoias abattus pouvaient servir de couverture aux tireurs… mais ont aussi donné à un avantage aux Indiens, beaucoup plus agiles et acrobates que les colons.
Soudain, Auron encaissa une volée de six flèches qui restèrent plantés dans son corps, certaines l’empalant carrément et la douleur réveilla le mort qui brisa une lance d’un revers. Ça y est, on l’avait définitivement repéré… et Grand-Mère Feuillage elle-même lui avait parlé pour lui dire de partir ou périr, sans doute les Indiens sont au courant.
Qu’importe, le vieux bondissait en tous sens comme un tigre furieux, atterrissant lourdement –sur un indien si possible- et décimant ces derniers autour, pour ensuite recommencer. Ce fut très efficace jusqu’à ce que le mercenaire glisse sur une racine… et sentent celle-ci se mouvoir brusquement ! Se dégageant d’un bond, il vit bel et bien la racine revenir à la normale avant même d’atterrir. Auron pensa immédiatement à Grand-Mère Feuillage et cela l’intimida grandement, calmant sérieusement son ardeur… déchainer la colère des indiens faisait partit du plan… déchainer la colère de la forêt elle-même ? Le mercenaire se rendit compte qu’il avait grandement sous-estimer la forêt de séquoias… mais n’eut pas le temps de réfléchir. Ses yeux se rivèrent sur ce qu’il n’avait jamais vu jusqu’ici… une femme Indienne. Haut perchée sur une fine branche, elle se tenait debout dessus et sembla aussi légère qu’une plume.
Les Indiens se sont mis à hurler un nom… et ce nom restera synonyme de terreur pour Auron. Car oui, cette femme l’effrayait plus que n’importe lequel des guerriers indiens, on sortait du cadre guerrier et donc de sa zone de confort.
« Pocahontas ! »
Celle-ci fondit au milieu du champ de bataille… et comme portée par le vent, des hommes forts bien bâtis perdaient l’équilibre, chutaient ou valsaient carrément s’ils avaient le malheur d’être sur son chemin ! Auron l’attendit, prêt à frapper au bon moment… et frappa au maximum de sa vitesse ! Pocahontas évita tout avec facilité déconcertante et plutôt vexante, ne s’éloigna pourtant pas, chacune de ses agiles et fluides esquives forçait le mercenaire sur ses appuis… puis s’enfuyant, Auron eu la bêtise de lui courir après. Moins de cinq mètres plus tard, elle disparut soudainement dans un… cri mais pas de peur ou de colère, ça ressemblait plus à un signal donné… et simultanément, une meute de loups lui tomba dessus avec une… synchronisation surnaturelle. C’était une embuscade.
Chassant les loups de quelques coups amples, le mercenaire n’en toucha aucun mais les rendit bien hésitant… quand un ours surgit de nulle part pour le plaquer au sol de tout son poids porté par un élan terrible ! Surpris, choqué et momentanément absent, il lui fallut un lourd coup de patte en pleine tête pour enfin le réveiller. Frappant la bête à la gorge du poing, elle lâcha un bruit d’asphyxie et Auron dégagea l’animal d’une poussée des deux bras avant de se relevé… sa propre cage thoracique l’étouffait et sa face en sang, Auron voyait rouge. Fléchissant pour ramasser sa lame, il surprit un loup dans lequel il encastra son arme… mais trop peu réactif, incapable de réfléchir, ils se sont tous accrochés à lui avec les dents… et Auron vit l’indienne le charger de face !
Ne sentant aucun contact… juste un vent qui le déracina de ses appuis alors que les loups avaient lâchés prise à temps. Des canidés, il m’en restait trois à abattre… et l’ours, c’était beaucoup plus facile à viser. Pourtant, c’est très vif mais la grosse bête était directe comme un guerrier tandis que les loups me regardaient avec des yeux assassins.
Se relevant de manière agressive, Auron se laissa griffer et mordre, ignorant momentanément la douleur pour déchainer un combo de coup de zone rageur. Les loups n’étaient plus hésitants mais intimidés car de ses coups s’échappait une énergie rouge… et de celle-ci s’échappait une énergie incandescente. Faisant mine d’attendre l’assaut un instant, Auron se saisit de son arme à deux mains, la leva au ciel… et laissa tout le poids de son arme comme de son corps au sol avec force. L’impact fut violent, déchirant la terre en poussière et secouant le sol… les séquoias tremblèrent avant de s’écrouler par dizaines sur un rayon d’un peu moins de deux cents mètres. Son œil repéra Pocahontas, évitant agilement les chutes d’arbres… enchainant les sauts sur des troncs en mouvements, s’en permettant carrément dans le vide.
Le décor avait radicalement changé et cette zone, dévastée, n’avait plus rien d’une forêt… c’était un champ de ruines sylvestres.
Pocahontas se tint debout sur un arbre mort, le regard violent et les yeux en pleurs, hurlant dans sa langue… tandis qu’Auron lui rendit un regard impitoyable, la laissant s’échapper. De toute façon, jamais il ne pourrait la rattraper et se laissant guider par les échos d’un combat, Auron rejoignit ce qu’il jugea être un affrontement entre les colons et les indiens. Une fois arrivée, ce fut une surprise que de voir les colons achevés des peaux-rouges.
Au point où il en était, Auron sacrifia un peu de santé… pour augmenter temporairement ses capacités physiques et se lança à corps perdu contre la nature elle-même, ravageant la forêt comme nulle autre ! Les colons -ayant tout de même perdu la moitié des leurs- redoublaient d’ardeur, que ce soit par la soif de combat, l’avidité ou encore l’espoir d’une victoire. Continuant alors de déblayer les arbres, les colons arrivèrent au premier camp Indien jamais vu du côté des colons et du Centurio… à sa connaissance, en tout cas. Un camp abandonné que les colons dépouillèrent, profitant des quelques vivres oubliés pour reprendre des forces… et repartirent au camp par la route sûre qu'avait tracé Auron.
Le chemin du retour fût... incroyablement pénible, chacun devant endurer le contrecoup physique et psychologique... le mercenaire, quand à lui, ne resta sensible qu'au physique. Or, les colons ayant survécu à cette offensive chantait une autre version de la chanson de Ratcliffe.
« Nous sommes des sauvages ! ♪ Nous sommes des sauvages ! ♪ Nous sommes des sauvaaaaaaaaaaages ! ♫ » Entonnèrent-ils avec une joie effrayante, Auron partageant ce constat.