Une nuit à l'hôtel Szp8Une nuit à l'hôtel 4kdkUne nuit à l'hôtel 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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J'étais aux portes du Château de la Bête. Ouais, j'étais toujours bourré, c'était peut-être même la raison qui me poussait à croire que c'était le meilleur des plans. Pour tout dire, je fuyais la Lumière. Quelques heures plus tôt, je déposais Maddie au Château et je repartais au travers des routes stellaires, j'me disais que si j'me faisais griller bourré par la garde, ça allait chauffer pour mon cul. Et puis bon... l'idée de se dégueuler mutuellement dessus, je trouvais pas ça méga glam', y'avait un respect.

De ma position, je regardais le château. Putain c'est vrai qu'il était grand. J'me demandais comment j'allais rentrer. La dernière fois, ça n'avait pas été si dur, il m'avait fallu qu'une demi pirouette et le tour était joué. Mais là... c'était différent, j'avais la tête qui tournait, ça me semblait moins évident. Pendant un temps même, j'me demandais si passer par la porte d'entrée était pas la meilleure des solutions, mais l'idée de perdre vingt minutes à tout expliquer aux gardes ne faisait qu'amplifier mon mal de crane. Non, je savais pas où était ma chambre, alors j'avais qu'à aller demander directement à la Maréchale !

Je me mis à sonder le château pour la localiser. J'te jure, c'était désagréable au possible. Je ressentais toutes les présences à l'intérieur, je les sentais se déplacer et ça me faisait forcer sur ma tête. Je finis par la trouver ; la Dame ne se faisait vraiment pas chier ! Elle était dans la chambre de la Bête, ni plus, ni moins. Je tentais de me remémorer la route à suivre pour l'atteindre, et me résignais rapidement à escalader la facade.

Fallait que j'agisse comme un agent secret ! Personne n'allait me voir venir, ça allait être génial ! J'ai pris de l'élan et je me suis élancé vers la façade ouest du bâtiment. J'ai essayé de me rattraper à un rebord qu'était pas loin. Voilà que je me retrouvais à deux heures du mat' les pieds dans le vide, accroché à un rebord de fenêtre. Il était beau le Maréchal de la Lumière, tiens.

Je rassemblais mes forces dans mes bras, et me hissais sur le rebord. Une jambe à la fois. Je levai les yeux et vis les quelques mètres qui me séparaient de la chambre de la Maréchale. Un relent acide me remonta dans la gorge, et je me retenus de ne pas lâcher tout ce que j'avais au pied de la montagne de pierre. Je devais empester l'alcool, à tel point que parler dans le nez de quelqu'un suffirait à le rendre bourré à son tour. Enfin, quelques heures auparavant, je me rappelais avoir porté Maddie jusqu'au vaisseau. Peut-être que son parfum avait déteint sur moi, va savoir ?

Les derniers mètres qui me séparaient de la fenêtre de la chambre de la Bête me parurent bien longues. A un moment, je me rappelais avoir hésité à m'endormir ici, mais je ne pouvais pas abandonner si près du but. C'était une question de fierté !

Lorsque je rejoignis le balcon, je m'employais à crocheter la serrure. C'était des vieilles portes, alors avec un peu de doigté, ça passait tout seul. Le verrou débloqué, je l'ouvris lentement et entrais dans la chambre. La Maréchale était là, enterrée sous une épaisse couche de couvertures. L'espace d'un instant, je restai là, hésitant. Si l'idée de me faire engueuler par la Lumière semblait exagérée, je doutais fortement que la Maréchale m'accueille à bras ouverts. Mais je me suis quand même approché. Elle dormait, et ne semblait pas avoir remarqué ma présence.


Oh ! Maréchale ! dis-je en pouffant.

J'attendis un peu... Peut-être qu'elle m'avait pas entendu. Je posais ma main sur ce que je devinais être son bras, et la secouai un peu avant de l'appeler de nouveau.

Hého ! Tu dors ? Faut qu'tu m'aides ! J'suis complètement torché, et faudrait que tu me montres où est ma piaule. S'teuplait...
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Quelque chose m’appelait et bientôt me toucha.

…Quoi ? Maxence, était-il là  ? Brusquement sortie de mes songes, je sursautai et me retrouvai assise sur mon lit  dans cette épaisse nuit noire. Dans un premier temps, je crus que je n’avais fait qu’imaginer ce qui venait de se produire, que j’étais seule dans cette chambre. Je crus que je pouvais me rendormir, comme c’était le cas habituellement. Puis, j’entendis une respiration profonde et bruyante. Puis, je vis une présence mystérieuse, un mouvement, étrangement proche de moi. Ce n’était pas l’ombre de quelque statue produite par la lune dans ma chambre. Non, à l’évidence, il y avait quelqu’un.

Et puis, il y avait quelque chose d’autre… Une odeur, une forte émanation qui ne m’était pas étrangère. Une odeur de piquette, une odeur d’ivrogne.

-Qui…qui…!?


Je reculai alors brusquement dans mon lit, comme par instinct de protection. Les mots qui avaient été prononcés quelques instants plus tôt se répétèrent alors à multiple reprises dans mon esprit encore brumeux, pour finir par former une demande plutôt incongrue.

-Quoi..?


Instantanément, je pensai à quelqu’un. Quelqu’un dont j’avais fait la connaissance récemment, quelqu’un qui s’était déjà présenté sous un jour imprévisible, quelqu’un à qui j’avais fait une promesse. Oui, une piaule.

-Roxas, est-ce vous ? murmurai-je dans la nuit.


Reprenant pour de bon mes esprits, je me penchai vers la table de nuit pour allumer la lampe à huile qui se trouvait à proximité. Quand la chambre fut en partie éclairée d’une douce et chaude lumière, je pus vérifier l’hypothèse que j’avais fait quelques secondes plus tôt. Devant moi se trouvait… le plus grand maréchal de la Lumière. L’homme présumé comme étant le plus puissant de par tous les monde, estimé comme une grande menace par certains, se trouvait devant moi, un peu courbé, affichant une expression bienheureuse. Je dus me retenir de lui mettre une claque dans le visage tant il semblait idiot et perturbé. Je sortis ensuite les jambes du lit pour me relever. Ecartant et poussant le jeune homme quelque peu pour passer, j’allai ensuite vers ma penderie pour prendre un gilet et l’enfiler en vue de sortir de ma chambre. Quelques instants pénibles et longs m’attendaient prochainement, je pouvais le sentir. Je revins ensuite vers lui et le détaillai avec un regard désapprobateur. Il avait bien piètre allure, sans parler de l'odeur.

-Vous êtes totalement… ivre. Comment avez-vous fait pour entrer…?


Un frisson soudain m’avertit que la porte qui donnait vers la terrasse n’était plus fermée.

-Vous êtes monté par…là ? Dans cet état ?


J’indiquai la terrasse d’un doigt. Je n’arrivais pas à le croire. Même en admettant ses nombreux talents, imaginer qu’il puisse dans cet état avancé d’ébriété avoir escaladé la façade du château. La rumeur n’avait de toute évidence pas surestimé l’homme.
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Elle avait l'air dépitée, ou je sais pas trop quoi. Et moi, ben ça m'a fait éclater de rire. Un rire un peu dangereux, celui où t'as tout ton torse qui gigote sous les impulsions répétées que tu t'infliges, et qui fait remonter peu à peu les rejets acides jusqu'au seuil de danger situé au milieu de ta gorge.

Bien sûr qu'jsuis passé par là. Alors en fait...

J'ai pris bien appui sur mes deux jambes, et j'ai commencé à mimer mon arrivée avec un « v » fait avec mon index et mon majeur. Ouais, le « v », c'était moi.

... j'ai couru, et j'ai sauté les douves. Fioooouuuu, poum, que ça a fait. J'ai attrapé un bout de statue à la con et après j'me suis hissé tranquillement. C'était pas si dur. Le plus dur à été quand j'ai failli lâcher une grosse galette en contrebas. Mais t'inquiètes,
lui dis-je avec une petite claque dans l'épaule, j'ai rien dégueulassé. Gentleman, jusqu'au bout !

Sur ces mots, je lui fis un super clin d’œil. Genre celui où tu forces tellement que t'en as la commissure des lèvres qui se lève. C'était ça d'être un héros. Être super cool, dans toutes les situations. Et je me reconnaissais bien là ! Attends, j'étais entré en faisant chier personne, j'avais rien souillé, j'avais pas défoncé la petite porte et j'avais même réveillé la Maréchale gentiment. Ça se voyait que j'étais sympa ou quoi ?

Pour tout t'dire, j'ai voulu passer par la porte d'entrée, mais c'était chaud. J'avais pas envie de dérrouiller la moitié du château pour aller pioncer tu comprends ?

Putain, d'ailleurs, c'était moi qu'elle vouvoyait là ? On aurait dit un vieux, c'était complètement con ! Ah non, c'était hors de question !

Et arrêtes de me vouvoyer, ça m'énerve ! Je suis pas encore vieux, oh... J'suis pas papy hein ! dis-je, perdant mon équilibre quelques secondes et me rattrapant de justesse avec une keyblade justement invoquée. J'ai fait quelques pas et j'me suis assis sur le bord du lit, tout en continuant de discuter.

En fait si tu veux, je reviens du Moulin Rouge. Bon là-bas, j'ai vu un homme déguisé en panda... ou alors c'était peut-être un vrai panda. Et il avait les poils tout doux alors je lui ai fait un câlin, normal. Un panda, c'est doux. Tu devrais essayer, Maréchale ! Enfin... Ce même panda, bah c'est pas le dernier pour faire à boire. Faudrait que tu goûtes à un moment, j'te jure il est doué ! Enfin, du coup, j'étais trop bourré pour rentrer, alors j'suis venu là. Hé...

Là, j'ai pointé mon index dans sa direction et j'ai pris un air plein d'assurance.

Et j'me suis pas crashé ! C'est pas mal non ? J'suis un pilote moi !

Et, j'me suis remis à rire. Encore. C'était incontrôlable ce machin. Enfin, pour le moment j'pouvais encore discuter sans avoir à gerber toutes les cinq minutes. J'imagine qu'il fallait en profiter. Peut-être que d'ici une heure ça serait pas le même délire et que les p'tits soldats de la coa devraient refaire la moquette des couloirs sur ordre de la Maréchale. Ça serait bien marrant d'ailleurs ! Ça les ferait bien chier ces bolosses de gardes.

Bon sinon, toi ça va ? Les fêtes de méchants, tout ça. Des rires diaboliques autour d'un poulet, ça y va ? Oh ! T'as vu le smoking ? Classe ou pas ?
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Oui…. il était ivre, oui, il avait manqué de s’écraser au sol deux fois pendant qu’il parlait, et définitivement, oui, il était aux limite de la conscience. Pourtant, mû d’une force inexplicable, ce qu’il pouvait parler. Il parlait, parlait, sans réellement s’arrêter, sans que ses histoires de panda ait un semblant de sens, tout en rigolant comme un parfait benêt. Je me surprenais à faire semblant d’être fascinée par ce qu’il disait alors que je n’en comprenais pas la moitié tant sa bouche semblait avoir du mal à suivre le rythme de ses idées. Quand il s’était assis sur mon lit, ô combien j’avais espéré qu’il n’y resterait pas assez longtemps pour vider son estomac. J’avais bien des raisons de douter de sa condition de « gentleman ».

Puis, il mentionna son smoking. Je le regardai, et me mis à réfléchir à quoi pouvait bien ressembler un homme en smoking en train d’escalader le mur d’un château. Je ne comprenais toujours pas trop pourquoi il avait préféré venir dessaouler ici plutôt que chez ses amis de la Lumière.

Cependant, à l’évidence, il était là, et j’étais là, aussi. Par la grâce des voies célestes et impénétrables, c’était à moi de m’occuper de ce problème, en tant que nouvelle alliée, il fallait l'espérer, durable de cet étrange personnage. Que pouvais-je faire d’autre que lui donner exactement ce qu’il avait demandé ?

-Vous… tu es… hem… superbe.


Avais-je seulement essayé de paraître sincère ? Pas du tout, mais il était fort peu probable qu’il s’en rende compte ou qu'il s'en souvienne le lendemain. Sans prendre de précaution, je me décidai à saisir son bras alors qu’il était  encore assis. J’entrepris alors de l’emmener avec moi en dehors de la chambre.

-Allons voir ta chambre.


Quand nous passâmes l’encadrure de porte, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant Big Ben et Lumière se tortillant les « doigts » à notre vue. J’étais… fatiguée, aussi décidai-je qu’il n’était pas nécessaire d’y aller avec des gants.

-Quoi ?
-Nous… nous avons entendu du bruit, Madame. Nous nous sommes dits qu’il y avait peut-être… un problème.
-Bon. Comme vous le voyez, il n’y a PAS de problème. Est-ce que l’ancienne chambre de la princesse est prête, comme je vous en avais donné l’instruction.
-Euh… Oui, madame.
-Allez y déjà. Faites préparer le lit, et qu’on y allume un feu.


Ils restèrent comme deux idiots, à me regarder, apparemment gênés.

-Et s’il était dans ma chambre, ce n’était ABSOLUMENT PAS pour les raisons que vous vous êtes imaginés.
-Madame, jamais. Nous n’avons aucune imagination madame.
-Non, aucune ! Nous sommes des mollusques ignares.


A cette évocation, j’entendis le pouffement de mon nouveau fardeau, sans parler des spasmes qui lui parcouraient le corps. Ah c’était drôle, hein…?

Convaincue qu’il n’en ressentirait pas la moindre douleur mais bien décidée à ne pas me laisser faire, je lui donnai un coup de coude dans l’épaule, veillant bien à ne pas toucher l’abdomen. Je tenais absolument à éviter le naufrage gastrique, sous peine de perdre toute estime pour lui, aussi fort pût-il être.

-Ca, c’est pour m’avoir réveillée.


Les deux domestiques quittèrent les lieux aussitôt.
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C'était vachement drôle. Les deux larbins se faisaient de gros films de fou ! Mais moi, tromper Maddie, ah ça jamais ! C'est pas bien ! Fallait pas faire ça. Après, les gens étaient triste, et moi... ben je voulais pas qu'elle soit triste, évidemment ! Si elle était triste, alors je l'étais aussi.

Puis, la Maréchale m'a donné un coup de coude. C'était rigolo aussi. Elle avait une force de mouche, c'était triste pour elle, un peu. Mais bon, elle était déjà bien sympa de se lever pour me montrer ma chambre, alors bon... J'avais pas envie de la faire chier de trop non plus. Par contre, elle était pas top sympa avec ses sujets, et ça m'attristait pour eux.


Ouais, hé ho... T'avais qu'à me montrer la dernière fois hein... J'suis pas devin, j'peux pas trouver tout seul. Et puis, je t'ai reveillée à la cool non ? Je me souviens d'une fois, j'étais rentré tard à un truc, je m'étais trompé de chambre, et je pensais que c'était la mienne, alors j'ai choppé le gars et je l'ai sorti dans la couloir, en slip. Bon après, je me suis excusé, parce qu'au fond le gars il demandait rien à personne, mais... Hé ! Bigben, t'es le meilleur, j'crois en toi ! Brofist mon pote !

J'ai tendu le poing vers moi. Et c't'enfoiré de pendule s'est même pas retourné ! Tu le crois ça ? Je me faisais ignorer total ! Bon, le principal c'est qu'on avançait vite. J'allais bientôt pouvoir me pieuter et ça c'était franchement le graal quoi.

Hé ! J'ai une méga idée, tu vas kiff...

Oh putain. Relent critique. J'ai gonflé mes joues d'un coup, et toute la bouillasse acide s'est accumulée avant de redescendre par ma gorge. Le rhum, c'était bon. Mais que dans un sens. Berk. Je mis à faire claquer ma langue, le goût était dégueu !

T'as pas un verre d'eau ? Je crois que ça me ferait du bien un peu. J'ai une fontaine dans ma chambre ? Allez, s'teuplait une fontaine ça serait trop cool. En plus, tu vois... On pourrait pas forcément mettre que de l'eau. Imagine un fontaine où on met du chocolat ? Bah ça a l'air méga cool. On inviterait Death et on se ferait une « soirée choco-à-donf », et on passerait un bon moment, non ?

Ouais... c'était génial, putain. Imagine une fontaine un peu sculptée avec du chocolat qui coule de tout les côtés ! On pourrait prendre des chamallows et les tremper dedans ! Et puis là, ils seraient en train de me dire « Ouais, Roxas, t'es un génie. Merci pour cette idée, on va en faire construire partout ». Après, j'aurai ouvert ma chaine de magasins spécialisés, et tout le monde aurait eu de la fontaine à chocolat !

Ouais... d'façon, Death, tu l'aimes pas en vrai j'suis sûr ! D'ailleurs, j'y pensais... t'as pas besoin de nouvelles chaussures ? Parce que j'ai créé les miennes y'a pas longtemps, je les ai appelées sobrement les « Roxas II ». Enfin en tout cas, le nom est plus sobre que moi je crois ! Enfin... elles sont bien, j'te fais un prix d'ami je te les vends cent munnies. Mais c'est d'la qualité hein ! C'est fait main.

Et là... éclair de génie. Enfin...des éclairs de génie, j'en avais toutes les deux secondes depuis tout à l'heure, mais j'évitais de trop parler pour pas passer pour un con. Nan, là, je venais de retrouver mon idée génialissime !

Je viens de retrouver le truc qui va te faire kiffer !!! que j'ai hurlé dans tout le château. Par contre faut que tu cours vite !

J'ai fait un pas titubant en arrière, et j'me suis concentré deux secondes. Puis je lui ai sauté sur le dos, passant mes jambes autour de sa taille et me cramponnant à ses épaules. Ça allait être gé-nial.

Vas-y ! Cours maintenant ! YOUHOUUU ! dis-je, alors qu'une pendule qui s'accélérait apparaissait au dessus de sa tête.

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-Bon sang… est-ce que j’ai vraiment une tête à porter des…


Avant que j’aie eu le temps de finir ma phrase, une sensation désagréable, que dis-je, très désagréable venait de naître au niveau du bas de mon dos. Avait-il vraiment… Non…

J’orientai mon visage à l’arrière pour découvrir le spectacle ridicule de cet homme… non, cet avorton agrippé à moi tel un abruti. Aurait-il voulu m’énerver volontairement qu’il n’aurait pas pu s’y prendre mieux. Je commençai dans l’instant à me débattre, tentant de l’expulser tant bien que mal. Je remuais, je gigotais dans tous les sens. Avais-je jamais été aussi ridicule ? Je priais intensément pour que personne n’assiste à cette scène. Heureusement, il n’y avait aucune chance pour que Maxence soit dans le coin.

Au fur et à mesure que je me débattais, cet imbécile de Roxas hurlait tel un cowboy en plein rodéo. Sa puissance l’emportait, je savais que je n’arriverais pas à l’éjecter, même avec tout cet alcool dans le sang.  Au bout d’un moment, complètement dépassée, errant psychologiquement entre inconscience et irritation, je réfléchis aux possibilités qui s’offraient à moi.

Soit, nous continuions à jouer à ce jeu ridicule pendant une heure, soit, je cédais du terrain, encore. N’étais-je pas en permanence en train de céder du terrain ?  Je sentis alors ses mains saisir mes mèches de cheveux et les agiter telle des rênes.

-Quoi, mais quoi ?! Es tu… Putain, es-tu sérieux ? Je te jure que si tu t’avises de vomir dessus, je ne réponds plus de rien.


Et il y avait cette saleté d’horloge, au tic-tac incessant au dessus de ma tête. Nous avions accueilli cet hypocrite en chef de la lumière comme un prince. Nous lui avions offert tout ce qu’il voulait, et il m’humiliait telle une bête de foire. Je n’étais pas sûre de m’en remettre, et il était peu probable que je lui pardonne un jour cet affront.

-DESCENDS, bon sang, DESCENDS ; ou tu pourras te mettre tes foutues fontaines là où… ; ou JE JURE  de faire tout mon possible pour que la Lumière sache que tu étais ici.


D’habitude plutôt calme et mesurée, je bouillonnais intérieurement, et si je n’avais pas su ce qu’il était et de quoi il était capable, sans doute aurais-je tenté de le démolir. Mais non, je ne pouvais rien faire contre lui. Alors je me suis dit que si… s’il y avait une chance pour qu’il me lâche après un sprint jusque l’autre côté du couloir ; s’il était possible que personne ne nous voit, cela en valait la peine. Car il fallait que cela cesse, et vite.

Alors oui, je l’ai fait, j’ai osé. En quelques secondes, je cavalai vers le fond du couloir, fermant un oeil, gardant l’autre au cas où j’apercevais quelqu’un. Il voulait du poney ? Il en aurait, ce sale gosse.

J’accélérai d’autant plus, passant d’un point à un autre, virevoltant, sautant par moment et rebondissant sur un mur, puis dans l’air, comme si c’était parfaitement naturel. Ca aurait pu être amusant, dans d’autres circonstances, et avec quelqu’un d’autre, quelqu’un d’autre qui n’aurait pas été sur mon dos, m’écrabouillant la taille au passage. Mais non, ce n’était toujours pas drôle. Après une minute de course folle dans tous le château, accompagnée de cris d’enthousiasme (qui aurait cru qu’il pouvait avoir une voix aussi aiguë, d’ailleurs), je m’arrêtai brusquement et me retournai à nouveau vers la pire calamité que ce château avait du connaître.

-C’est bon, maintenant ? T’es content ?
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Ouais c'était énorme ! En plus tout est dans la boite ! Quand je vais montrer ça a Death, il va rigoler !

….

Oh, ça va je déconne !


Elle était super sympa en fait ! Ça se voyait qu'elle avait un peu pitié de moi. Faut dire que mon état, sans se dégrader, ne s'était pas amélioré non plus. J'étais toujours plus ou moins entre deux eaux, perdu au milieu d'une mer d'alcool qui se déchaînait dans mon bide.

J'ai une autre idée ! Genre... on prends un skate, et tu me fais rouler super vite dans les escaliers ! Ça ferait faire des cascades et tout, ça serait génial, non ? J'aurais aimé être cascadeur, faire des roulades, sauter de bagnoles en feu en pleine course, tout ce genre de trucs ! Et toi... si t'avais pas été ce que t'es... t'aurais voulu faire quoi ?

C'est vrai ça, on se posait rarement ces questions. Si ça se trouve, Death aurait pu être pâtissier, et Vesper danseuse étoile. Ou l'inverse. Ouais putain, l'inverse aurait été marrant.

T'imagines Death en danseuse étoile ?

Je commençais à bien l'aimer en fait. Elle était rigolote et savait quand même s'amuser. Bon, j'étais pas sûr de penser la même chose demain, mais bon, fallait savoir profiter du moment présent ! C'est pour ça que j'étais finalement un peu triste de déjà arriver au hall du château.

En fait, t'sais j'ai jamais eu de maman. Mais dans les bouquins, elles sont genre un peu comme toi là. Ouais ! J'pourrais t'appeler maman et ça serait méga cool ! Bon, t'inquiètes, ça changerait rien, ça serait pas pour autant que tu deviendrais une vraie maman tu vois. Ça serait que du fictif. Du jeu de rôle si tu veux. Bah... laisse tomber, j'aimerais pas qu'on me fasse chier parce que je rentre tard sans prévenir en fait.

On était en haut des marches. Et j'avais toujours pas eu mon verre d'eau. En plus, ma sensation de trop plein de flotte commençait à partir, donc j'pouvais boire tranquillement. Mais y'avait quand même un truc qui m'emmerdait : on avait toujours pas trouvé de skate pour les escaliers, et c'était dommage. J'me serais bien vu assis sur le skate à dévaler les escaliers, négocier le virage comme un pro et tout. Si ça se trouve je serais tombé aussi, ça aurait pas été si surprenant. Mais bon, on peut pas toujours réussir, y'avait toujours le suspens de l'échec.

Je cessai d'avancer. Une de ses paroles me revint en tête. « Je jure de faire tout mon possible pour que la Lumière sache que tu étais ici ». Alors elle me trahirait ? Les larmes qui étaient apparues à ces pensées s'écrasaient maintenant sur le sol. Je m'essuyais de ma manche avant de m'asseoir par terre.


T'es pas gentille en fait. Moi j'pensais que ce serait pas grave tout ça... J'sais qu'il est tard et que t'as autre chose à foutre mais... J'suis rentré sans faire trop de bruit, j'ai voulu être poli. Et mainenant, t'es méchante avec moi et tu penses qu'à dire à la Lumière que j'suis venu ici parce que j'étais bourré !

J'hurlai la fin de ma phrase qui résonna dans la grande pièce vide qu'était le hall d'entrée. A nouveau, j'essuyais mes yeux avec mes manches de costume. Moi je voulais juste dormir et qu'on soit gentil avec moi.
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Devant moi, un spectacle haut en couleurs. Après en avoir eu fini avec le numéro d’équitation, j’avais cru qu’il finirait par se calmer. Ahah ! Non. Roxas, en dépit de son état, était plein d’énergie et d’idées farfelues. Je le suivais et l’écoutais un peu, lui et ses projets. Je me demandais s’il y avait une part de sincérité dans ce qu’il disait ou si c’étaient là uniquement les élucubrations d’un mec dont la tête était six kilomètres plus haut. Cette histoire de maman, au milieu d’un océan d’idioties, cette façon de parler comme un enfant. Je me demandais si il n’éprouvait pas des regrets.

Et puis il me ramena sur terre en rentrant dans un état lamentable d’apitoiement. Les hommes ivres se conduisaient-ils tous comme ça, passant d’un état d’hilarité à des pleurs incessants ? C’était la première fois qu’une tâche comme celle-là, plutôt difficile étant donné que j’aurais mille fois préféré être au chaud dans mon lit, me revenait. Je soupirai longuement. Pourquoi avait-il fallu qu’il relève l’histoire de la Lumière ?

-C’est bon, je ne dirai rien, je disais juste ça pour que tu me lâches. Aussi débile que cette soirée puisse être : tu es Roxas, maréchal de la Lumière et « toutes conneries du style ». Alors tu crois vraiment que je veux devenir ton ennemie ?


Etait-ce l’heure tardive qui me rendait si libre de parler ? J’étais fatiguée de faire de faux semblants. Sans doute ne se souviendrait-il même pas de cette conversation le lendemain. Tout cela m’inspira une grande lassitude. Je le regardais fixement, calme et résolue.

-Qui sait si ce n’est pas toi qui nous trahiras tôt ou tard, toi qui me trahiras.


Etait-ce lors d’un instant comme celui-ci qu’on pouvait voir la véritable nature des gens ? J’essayais de le percer à jour, alors qu’il était d’une certaine façon momentanément si faible. Que valaient ses larmes si innocemment tombées sur ses joues ? A quel point étaient-elles authentiques ? Pouvait-il pleurer sur demande, même en de pareilles occasions pour manipuler les gens, ou était-ce simplement la triste conséquence de sa sur-consommation d’alcool ? Lorsqu’il était venu au Château quelques temps plus tôt, il s’était montré étonnamment effronté et direct. Pour autant, je n’avais pas vraiment réussi à voir clair dans son jeu et ses intentions. Il était évident qu’il devait y avoir bien des idées et des projets derrière cette petite tête blonde, des idées que je ne pouvais deviner. Alors comment lui faire confiance ?

Alors que le calme était momentanément revenu et puisque je ne voulais pas créer de nouvelle scène, je repris le bras de Roxas et l’emmenai un peu plus près de la chambre d’Ariez. Maintenant que cette dernière n’était plus là, il régnait encore une atmosphère un peu étrange dans cette partie du château. Néanmoins, l’ambiance y était bien moins lugubre. Les ténèbres avaient en grande partie quitté les lieux et j’avais fait aménager le tout de façon plus sobre et « humaine ».

Nous arrivâmes alors dans la chambre dont le résident honoraire serait donc mon étrange compagnon pour cette nuit.

-Voilà, il y a tout le nécessaire. Le lit… Il y a…dans la petite pièce attenante tout le nécessaire pour se laver et faire… Enfin tu sais quoi. En attendant la fontaine, il y a aussi l’évier. Les domestiques ne sont jamais loin, tu peux toujours les appeler à l’aide de la sonnette, mais essaie de ne pas en abuser. En attendant : as-tu besoin de quelque chose d’autre ?


S’il avait encore besoin de quelque chose, je n’étais pas certaine de vouloir le savoir, mais une étrange raison m’avait poussée à demander tout de même.
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La chambre était quand même pas mal cool, et à entendre la Maréchale, elle était même bien équipée ! Finalement ce n'était pas si loin de ce qu'était mon appart' au château disney. Mon questionnement de tout à l'heure refaisait surface l'espace d'un instant. Visiblement, avant d'être les gros méchants, ils étaient avant tout humains. C'était presque touchant. Finalement ils n'étaient que des gens comme nous, mais avec des pensées contraires. Du moins, ce devait être le cas de Vesper. Elle semblait moins méchante que l'idée générale qu'on pouvait se faire de la coalition.

Je fis quelques pas, titubant tout de même, jusqu'à la fenêtre. Là, ça allait être moins gentleman, mais je pouvais plus lutter. Avec tout ce que j'avais bu, fallait que j'évacue. Alors j'ai ouvert la fenêtre, j'me suis mis au bord du balcon, j'ai défait ma ceinture, et ouais... j'ai pissé en contrebas. Logiquement, c'était pas trop chiant ; c'était censé tomber direct dans les douves. En attendant, ça faisait vachement du bien, et je pensais au pauvre homme d'entretien qui aurait pu passer en dessous si nous étions pas à une heure aussi tardive. Rangeant mon bazar, j'invoquais mes keyblades et les lançais d'aussi loin que je pouvais dans la nuit. Je me retournais ensuite vers Vesper et lui souris.


C'est vraiment gentil d'avoir joué au cheval avec moi. Maintenant, c'est à moi de te montrer qu'j'suis un méga pilote ! J'suis sûr que ça va te faire kiffer de voler !

Je l'ai attrapée et j'ai sauté par la fenêtre, en chute libre, vers les douves. J'ai fait aussi vite que j'ai pu, comprends que tout ça s'était passé en une fraction de secondes. La sensation de vitesse, les douves qui se rapprochaient de plus en plus à chaque secondes qui passaient, c'était juste super cool ! Il restait quoi... une demie seconde avant la baignade avant que mon planeur arrive à toute bringue et nous récupère, filant vers les cieux.

C'était maintenant moi qui conduisais le truc. Et, s'il faisait quand même des zig-zag, je contrôlais plutôt bien la bête. Une fois assez loin du château, je ralentis pour qu'elle puisse voir le monde depuis les hauteurs. En vrai, c'était le truc que je faisais pas vraiment gaffe non plus, alors j'en profitais aussi.


Alors ? C'est pas genre méga cool de voler ? J'me mets à ta place, tu dois pas le faire souvent, c'est triste. Mais un jour je pourrai te le prêter si tu veux ! J'imagine que t'as ton permis ? Bah c'est pareil ! Enfin bon... avant faudrait que tu choppes une keyblade, et ça c'est pas donné à tout le monde, hein « maman ».

J'ai éclaté de rire – je ne comptais plus les fois où je riais bêtement en cette soirée – et j'suis retourné en direction du château, cette fois-ci à vitesse réduite. Ouais, je pouvais faire le malin mais bon, j'étais jamais sûr. Et si jamais elle se cassait la gueule bah... là franchement, j'avais pas la réactivité et la force de foncer pour aller la chercher avant qu'elle se transforme en crêpe. Mais bon, si elle gigotait pas trop, ça ne devait pas mal se passer.

Quand je vole comme ça, j'me dis qu'avoir une aile ça doit être méga cool. Enfin bon, une seule aile, ça fait un peu naze, deux c'est bien. C'est symétrique. Symétrique, c'est quand c'est pareil des deux côtés en fait. Après, ça dépend, de ce que j'ai appris, y'a deux types de symétries. En tout cas, si y'en a plus, je les ai pas apprises. Mais bon, j'ai jamais été à l'école non plus. Enfin... Du coup, t'as la symétrie axiale, et la symétrie centrale. Y'en a une c'est comme quand tu plies une feuille, et que c'est pareil des deux côtés. La symétrie centrale, ça c'est plus compliqué, je t'expliquerai sûrement un autre jour. Genre peut-être demain. Y'a le p'tit déj' au lit ici ou pas ? J'avoue que je serai gêné, au château, fait se démerder. On peut pas servir tout le monde, y'a trop de gens. Mais bon... Après, si y'a des biscottes et du jus de fruit c'est cool. Mais attends...Comment un putain de chandelier peut presser des fruits ?
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Qu’est-ce qui clochait avec ce gars ? Sans que j’aie eu la moindre occasion de réagir ou de refuser et alors qu’il venait juste de finir de se soulager, m’arrachant au passage un énième soupir,  j’avais été précipitée dans le vide. Je n’eus pas vraiment le temps de me rendre compte de ce qui m’arrivait et du fait que peut-être, la mort m’attendait tout en bas. Au loin sans doute les villageois m’avaient entendue crier.

Ensuite, ce fut différent. J’avais déjà volé, oui, dans un vaisseau. Mais sur cet objet, apparemment manipulés à volonté par son possesseur, nous étions face au vent, entendant tout, un peu gelés sans doute, mais ressentant pour une fois ce que ça pouvait être d’être un être volant. Pour une raison obscure, je croyais Roxas capable de maîtriser cette sorte de machine, même dans son état et alors qu’il venait tout juste d’uriner devant une fenêtre, et de ce fait devant moi.

Il y avait l’adrénaline, savoir qu’en m’avançant un peu, je pouvais tomber dans le vide, c’était… grisant. Pourquoi Aladdin m’avait-il amenée ici ? L’effet de l’alcool, la folie, l’inconscience, la raillerie, ou encore une étrange empathie. Autant de raisons imaginables. Finalement, je ne ressentais pas le besoin de savoir pourquoi.

Il mentionna son arme, son pouvoir. La Keyblade… Je touchai les reliefs du planneur. A l’évidence,  ça ne serait pas pour moi,  il n’y avait dans ma poitrine pas un coeur assez puissant pour ce pouvoir. Le mien était corruptible, sensible et influençable. Il l’avait montré à bien des reprises par le passé.

Roxas parla ensuite d’un autre rêve, sans que je puisse encore déterminer s’il y avait de la sincérité dans ce qu’il disait. Il m’embrouilla ensuite avec ses considérations géométriques qui auraient aussi bien pu m’endormir si le spectacle n’avait pas eu telle allure. C’était tellement ridicule que je n’avais pu m’empêcher d’émettre un rire, le premier depuis qu’il m’avait réveillée en catastrophe.

-Je te l’ai dit, il y a une sonnette dans ta chambre. Tu peux te faire servir dans ta chambre comme un prince. Ou alors, tu demandes à être servi dans la salle à manger. Et d’ailleurs, ce n’est pas Lumière qui presse les fruits, il y a un domestique pour chaque chose et pour chaque utilité.  


Intérieurement, je ne pus m’empêcher d’avoir de la curiosité pour le château de la Lumière quand il y fit très légère mention. C’était une information sans réelle importance bien sûr, mais je n’avais pas pu m’empêcher de demander comment devait être la vie là-bas, ce que ça faisait d’être sous les ordres de leurs officiers. Je me retins cependant au dernier moment de lui poser des questions.

Le planneur nous ramena ensuite quelque peu maladroitement dans la chambre toujours ouverte de la Princesse. Nous descendîmes ensuite de l’engin et je refermai  les fenêtres.

-Je crois que tu devrais dormir à présent, si ça se trouve, tu as attrapé la crève avec cette folie.


Je faisais mention au tour que nous venions de faire en plein air, au beau milieu de la nuit.

-Il faut que…. Je pense que je dois te dire merci pour ça d’ailleurs… Même si j’imagine l’avoir bien mérité après l’épisode du rodéo. Au fait, j’espère que… tu n’es pas bourré trop souvent. Je ne suis pas certaine que ma santé mentale le supporte.


Je ne pus retenir cette dernière question qui me taraudait l’esprit depuis toute à l’heure. Etait-ce d’ailleurs une question ou une simple remarque ?

-J’espère que tu ne regretteras pas de nous avoir choisi comme alliés.
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Bon... Il était peut-être temps d'arrêter de faire le con. Dès lors que nous étions rentrés, je m'étais mis à fouiller dans une des armoires. Il y avait diverses robes, diverses tenues de nuit assez féminines. Je ne pensais pas trouver mon bonheur jusqu'à ce que je mette la main sur un ensemble de nuit assez cool. Une grosse culotte de laine et un haut de la même matière. Mais ce n'était pas ça qui attirait mon attention, non. C'était le magnifique bonnet de nuit qui allait avec la tenue. Le bonnet était comme ceux des lutins des contes, à la différence que celui-ci avait un genre de ponpon à son extrémité. Je pris l'ensemble et partis dans la salle de bain juxtaposée pour changer de costume. Et, une fois que ce fut chose faite, je rejoignis la chambre où était toujours présente la Maréchale.

Ariez avait des fringues quand même vachement zarb' … Mais bon, c'est la seule chose que je peux me mettre alors...

Ouais, j'étais pas non plus bourré au point d'assumer de trouver ce truc cool. Je devais quand même avoir un peu de prestance, merde ! Et puis, Vesper me conseilla de dormir. J'étais persuadé qu'elle f'rait une bonne maman ! Même si bon... Être maman à la coalition, ça doit craindre pas mal, j'imagine. « Fais ça où je te crame ton gosse », finalement nous on était pas si bâtards. Quant à sa remarque sur mon présumé alcoolisme...

T'inquiètes ! dis-je, levant le poing au dessus de moi. J'pense pas être près de recommencer. Enfin, en tout cas... J'sais où elle est ma chambre maintenant ! On devrait pas avoir à se recroiser de sitôt..

Je me frottais l'arrière de la tête, et le ponpon de mon bonnet me tomba sur le visage. Je le rebalançais en arrière et fis quelques pas plus assurés qu'à l'accoutumée vers le lit. Je tirais les draps et commençais à me glisser sous les couettes sans faire plus d'histoires. Si je ne regrettais pas de m'être alliés à eux ? Non... bien sûr que non. Ils, du moins elle, n'avaient pas l'air d'être les terribles bêtes aux dents pointues qu'ils pouvaient laisser paraître. Cependant, quelque chose clochait. Death n'aurait définitivement pas réagi à ma visite de la même façon, peut-être même qu'il aurait essayé de profiter de ma condition pour me tuer, son égo le poussant à faire des conneries plus grosses que lui.  En tout cas, je le voyais bien dans ce style. Mais la Maréchale... peut-être qu'elle pouvait encore être sauvée de toutes ces ombres qui se profilaient à l'horizon.

Enfin... Tout ceci n'était vraisemblablement pas mes affaires. Et si j'avais bien appris une chose ces dernières années, c'était qu'il était impossible de sauver tout le monde, encore moins si ces personnes ne désiraient pas l'être. Vesper quitta la pièce – non sans que je ne lui souhaites la bonne nuit et que je m'excuse de nouveau –  et je sortis un bras de sous les couettes pour faire apparaître une keyblade dans ma main. Un mince filet de Lumière fila vers le trou de la serrure, et un bruit de verrou se fit entendre. J'étais maintenant seul, et épuisé. Serein, je fermai les yeux, prêt à passer la nuit dans ce qui se voulait être la maison du diable mais qui ne l'était finalement pas.

Lorsque je rouvris les yeux, le lendemain matin, tout était différent. Je me redressais, puis sortis mes deux jambes du lit avant de les poser à terre, me traînant lentement vers la sonnette. Je la fis sonner, et j'attendis quelques instants avant que l'on vienne frapper à ma porte. J'ouvris et vis Lumière, le chandelier, dans le couloir.


Bonjour, Monsieur. Que puis-je faire pour vous ?

Je me frottais l'arrière de la tête. Ce chandelier, s'il aimait son travail autrefois, ne devait pas être le plus heureux des... chandeliers.

Arrêtes tes conneries. Moi c'est Roxas, « mon pote », ou même « poto » à la limite, pas « Monsieur ». Du coup...si ça t'ennuie pas, je veux bien un truc pour la gueule de bois. Je crois bien que j'en ai une, je me sens un peu vaseux. Puis sors toi le balai que t'as dans le cul, t'as pas besoin de faire des manières avec moi, j'suis pas un tyran.

Bien, Roxas, je m'en vais de ce pas vous chercher tout ça.

Même si j'avais pu paraître cru. J'imagine qu'il avait compris ce que je voulais lui dire. J'avais pas pensé à mal en tout cas, j'étais juste un peu... déboussolé. Je refermai la porte et me rassieds sur le lit, attendant son retour. Il ne se fit pas attendre, et je pris le breuvage qu'il m'avait ramené. Une panacée, apparemment. Je pensais que ces trucs avaient disparu, mais visiblement non. La gueule de bois partit d'un coup, et je me sentais déjà mieux.

Merci, Lumière. T'es un vrai pote.

Oh euh... merci mons.. Roxas.

Il quitta la pièce, me laissant de nouveau seul. Je pris donc une douche avant de mettre des affaires propres. Avant de rentrer, j'allais faire un tour à la Cité du Crépuscule, histoire de rendre service. Je devais bien ça. Je sortis donc du Château, laissant un mot sur la porte de la Salle de Bal. « Merci, et... désolé ». Ça devrait suffire. Une fois à mon vaisseau, je tournai les clés du contact et quittai ce monde pour rejoindre le Quartier Général de la Coalition.
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Vous le savez, commentant vos rp au fil de leur parution et par le biais que ce rp à été finalement écrit en un jour, je connais le contenu du rp et il est encore frais dans la tête ! Résultat, je ne vais pas prendre la peine de le relire outre pour faire des remarques à des endroits précis. Par ailleurs, je ne vais probablement pas me casser la tête à faire un commentaire pour chacun de vos pr. Ici, ce sera court parce que je vais noter votre rp dans sa globalité.

Déjà, c’est con mais… Je n’ai aucune critique à vous faire jusqu’aux trois derniers rp. C’est rythmé, c’est drôle, chaque partie se répond l’un à l’autre dans leur style et leur contexte respectif.

D’un côté, nous avons Roxas avec les vestiges de son rp précédent. En l’occurrence avec moi. Ce qui est bien avec toi, c’est que tu suis le schéma logique d’une soirée. Pas la peine de faire un dessin, nous l’avons déjà vu dans notre rp. Et ici, c’est la fin de soirée ou l’alcool est à son paroxysme et où nous sommes le plus aptes à faire des conneries. D’après tes anecdotes, tu sembles connaître cet état et l’écrit ci-dessus confirme la chose. Pas la peine de faire des belles phrases ou de long discours, c’était très sympa à lire et ça se lit bien.

De l’autre côté, nous avons Vesper qui vit juste ça vie et qui dormait tranquillement jusqu’à ce qu’on vienne la déranger. La difficulté ici, car il y en avait une, c’était d’exprimer dans un premier lieu la crainte de voir un inconnu dans sa chambre et la colère de voir un pochard sur ses draps. Ici, le comique de situation est juste cool et se poursuit alors que tu réponds de chacun des actes irréfléchis de ton vis-à-vis. En ajoutant un élément, comme le fait que Roxas utilise tes cheveux comme renne, ou pour le moment du planeur avec la description de ce qui se passe.

Seulement, j’ai une grosse critique à faire à votre rp. Et ici, je vais pointer mon doigt inquisiteur sur Roxas ! *bruit de tonnerre*

Le coup du planeur Keyblade, c’est simplement LE truc de trop. Dans un texte, comme un film et comme une musique, il faut un rythme. Ensemble, vous aviez imposé un rythme à deux. C’était cool, ça se suivait et s’enchaînait dans une telle dynamique ! Vraiment, j’aimais bien tout ce qu’a donné le rp. La réponse précédente de Vesper, calmait le dit rythme après un moment passé vraiment cool. Et voir ta réponse, c’est limite le moment gênant dans un groupe d’amis. Tu vois forcément ce que je veux dire, l’instant ou dans un groupe de cinq gars, quatre enchaînent les blagues auxquelles tout le monde rigolent et celle cinquième tombe à plat. Vraiment, en lisant, c’est la scène que j’ai eue en tête et ça m’a cassé le rythme dans le rp.

Le problème, c’est qu’on sent vraiment que tu voulais pas finir le Rp là-dessus et que tu as trouvé un truc. C’était un truc cool, faut être honnête, l’idée de voler au-dessus du château est bonne. Malheureusement, elle n'arrive pas au bon moment. Il aurait vraiment fallu une réponse de plus entre les deux, histoire que cela inspire un nouveau rythme dans vos réponses !

Après relecture, je me rends compte que ce n'est pas ouf positif ce que dis sur toi Roxas. Après, prend en compte que je parle de ce que d’un seul élément dans tous les Rp. Et que comme je le signale plus haut, je parle de la globalité de votre Rp. Ici, si j’ai forcé là-dessus, c’est simplement que même dans un contexte bourré apte à la connerie, il faut trop en faire non plus. Je le dis, le Rp est vraiment cool dans son ensemble et particulièrement dans le contexte des deux participants. Je n’ai pas grand-chose à dire de négatif. Ce n’est pas du grand art non plus ou un genre nouveau, mais on a quelque chose de distrayant qui se laisse lire.

Vraiment, ça se lit d’une traite et c’est vraiment cool à suivre. Et le final avec Roxas se rendant compte de ses conneries, c’est juste mémorable. Ici, j’ai juste un conseil, n’abuse pas de ce genre de rp. Le premier était cool, le second était génial dans ce contexte ! Un troisième serait un réchauffé et pourrait lasser tes lecteurs s’il sort trop vide.

Normal : 20 points d'expérience + 250 munnies + 3 PS ! Trois en Symbiose pour Roxas, trois en Psychisme pour Vesper.
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