J'étais aux portes du Château de la Bête. Ouais, j'étais toujours bourré, c'était peut-être même la raison qui me poussait à croire que c'était le meilleur des plans. Pour tout dire, je fuyais la Lumière. Quelques heures plus tôt, je déposais Maddie au Château et je repartais au travers des routes stellaires, j'me disais que si j'me faisais griller bourré par la garde, ça allait chauffer pour mon cul. Et puis bon... l'idée de se dégueuler mutuellement dessus, je trouvais pas ça méga glam', y'avait un respect.
De ma position, je regardais le château. Putain c'est vrai qu'il était grand. J'me demandais comment j'allais rentrer. La dernière fois, ça n'avait pas été si dur, il m'avait fallu qu'une demi pirouette et le tour était joué. Mais là... c'était différent, j'avais la tête qui tournait, ça me semblait moins évident. Pendant un temps même, j'me demandais si passer par la porte d'entrée était pas la meilleure des solutions, mais l'idée de perdre vingt minutes à tout expliquer aux gardes ne faisait qu'amplifier mon mal de crane. Non, je savais pas où était ma chambre, alors j'avais qu'à aller demander directement à la Maréchale !
Je me mis à sonder le château pour la localiser. J'te jure, c'était désagréable au possible. Je ressentais toutes les présences à l'intérieur, je les sentais se déplacer et ça me faisait forcer sur ma tête. Je finis par la trouver ; la Dame ne se faisait vraiment pas chier ! Elle était dans la chambre de la Bête, ni plus, ni moins. Je tentais de me remémorer la route à suivre pour l'atteindre, et me résignais rapidement à escalader la facade.
Fallait que j'agisse comme un agent secret ! Personne n'allait me voir venir, ça allait être génial ! J'ai pris de l'élan et je me suis élancé vers la façade ouest du bâtiment. J'ai essayé de me rattraper à un rebord qu'était pas loin. Voilà que je me retrouvais à deux heures du mat' les pieds dans le vide, accroché à un rebord de fenêtre. Il était beau le Maréchal de la Lumière, tiens.
Je rassemblais mes forces dans mes bras, et me hissais sur le rebord. Une jambe à la fois. Je levai les yeux et vis les quelques mètres qui me séparaient de la chambre de la Maréchale. Un relent acide me remonta dans la gorge, et je me retenus de ne pas lâcher tout ce que j'avais au pied de la montagne de pierre. Je devais empester l'alcool, à tel point que parler dans le nez de quelqu'un suffirait à le rendre bourré à son tour. Enfin, quelques heures auparavant, je me rappelais avoir porté Maddie jusqu'au vaisseau. Peut-être que son parfum avait déteint sur moi, va savoir ?
Les derniers mètres qui me séparaient de la fenêtre de la chambre de la Bête me parurent bien longues. A un moment, je me rappelais avoir hésité à m'endormir ici, mais je ne pouvais pas abandonner si près du but. C'était une question de fierté !
Lorsque je rejoignis le balcon, je m'employais à crocheter la serrure. C'était des vieilles portes, alors avec un peu de doigté, ça passait tout seul. Le verrou débloqué, je l'ouvris lentement et entrais dans la chambre. La Maréchale était là, enterrée sous une épaisse couche de couvertures. L'espace d'un instant, je restai là, hésitant. Si l'idée de me faire engueuler par la Lumière semblait exagérée, je doutais fortement que la Maréchale m'accueille à bras ouverts. Mais je me suis quand même approché. Elle dormait, et ne semblait pas avoir remarqué ma présence.
Oh ! Maréchale ! dis-je en pouffant.
J'attendis un peu... Peut-être qu'elle m'avait pas entendu. Je posais ma main sur ce que je devinais être son bras, et la secouai un peu avant de l'appeler de nouveau.
Hého ! Tu dors ? Faut qu'tu m'aides ! J'suis complètement torché, et faudrait que tu me montres où est ma piaule. S'teuplait...
Mar 22 Nov 2016 - 22:56De ma position, je regardais le château. Putain c'est vrai qu'il était grand. J'me demandais comment j'allais rentrer. La dernière fois, ça n'avait pas été si dur, il m'avait fallu qu'une demi pirouette et le tour était joué. Mais là... c'était différent, j'avais la tête qui tournait, ça me semblait moins évident. Pendant un temps même, j'me demandais si passer par la porte d'entrée était pas la meilleure des solutions, mais l'idée de perdre vingt minutes à tout expliquer aux gardes ne faisait qu'amplifier mon mal de crane. Non, je savais pas où était ma chambre, alors j'avais qu'à aller demander directement à la Maréchale !
Je me mis à sonder le château pour la localiser. J'te jure, c'était désagréable au possible. Je ressentais toutes les présences à l'intérieur, je les sentais se déplacer et ça me faisait forcer sur ma tête. Je finis par la trouver ; la Dame ne se faisait vraiment pas chier ! Elle était dans la chambre de la Bête, ni plus, ni moins. Je tentais de me remémorer la route à suivre pour l'atteindre, et me résignais rapidement à escalader la facade.
Fallait que j'agisse comme un agent secret ! Personne n'allait me voir venir, ça allait être génial ! J'ai pris de l'élan et je me suis élancé vers la façade ouest du bâtiment. J'ai essayé de me rattraper à un rebord qu'était pas loin. Voilà que je me retrouvais à deux heures du mat' les pieds dans le vide, accroché à un rebord de fenêtre. Il était beau le Maréchal de la Lumière, tiens.
Je rassemblais mes forces dans mes bras, et me hissais sur le rebord. Une jambe à la fois. Je levai les yeux et vis les quelques mètres qui me séparaient de la chambre de la Maréchale. Un relent acide me remonta dans la gorge, et je me retenus de ne pas lâcher tout ce que j'avais au pied de la montagne de pierre. Je devais empester l'alcool, à tel point que parler dans le nez de quelqu'un suffirait à le rendre bourré à son tour. Enfin, quelques heures auparavant, je me rappelais avoir porté Maddie jusqu'au vaisseau. Peut-être que son parfum avait déteint sur moi, va savoir ?
Les derniers mètres qui me séparaient de la fenêtre de la chambre de la Bête me parurent bien longues. A un moment, je me rappelais avoir hésité à m'endormir ici, mais je ne pouvais pas abandonner si près du but. C'était une question de fierté !
Lorsque je rejoignis le balcon, je m'employais à crocheter la serrure. C'était des vieilles portes, alors avec un peu de doigté, ça passait tout seul. Le verrou débloqué, je l'ouvris lentement et entrais dans la chambre. La Maréchale était là, enterrée sous une épaisse couche de couvertures. L'espace d'un instant, je restai là, hésitant. Si l'idée de me faire engueuler par la Lumière semblait exagérée, je doutais fortement que la Maréchale m'accueille à bras ouverts. Mais je me suis quand même approché. Elle dormait, et ne semblait pas avoir remarqué ma présence.
Oh ! Maréchale ! dis-je en pouffant.
J'attendis un peu... Peut-être qu'elle m'avait pas entendu. Je posais ma main sur ce que je devinais être son bras, et la secouai un peu avant de l'appeler de nouveau.
Hého ! Tu dors ? Faut qu'tu m'aides ! J'suis complètement torché, et faudrait que tu me montres où est ma piaule. S'teuplait...