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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Depuis que tous avaient appris que Sally et Madame Cadavre faisaient partie des disparut avec toutes les autres mères de l’univers, chaque d’entre eux avaient mis du sien pour retrouver leur trace.
A force de recherche magique et mystique, les Sorcières de la ville finirent par trouver le vaisseau Shin-Ra qui avait permis le voyage pour les mères d’Halloween. Car chaque vaisseau disposait d’un trajet précis et régulier entre différents Mondes, un circuit sans fin auquel de nombreux pilotes se relayer inlassablement pour permettre les nombreux voyages inter-mondes de la puissante compagnie commerciale. Cela, Natsu ne le savait que trop bien, à force de recourir constamment à leur service pour ses missions à travers l’univers…Même si il ne profitait jamais du voyage, il savait que c’était toujours les même vaisseaux qui établissaient le même trajet.

Pour trouver le véhicule qui avait fait le transport d’Halloween aux Histoires de Grimm, il avait fallu que les sorcières découvrent de quel vaisseau Sally et Madame cadavre venaient de sortir. Grâce à cela, Natsu n’eut plus qu’à rechercher dans la borne de réservation de billets de transport de ce monde le numéro du vaisseau ainsi que son trajet. Puis, il se servit de son expérience sur les quelques Mondes qu’il avait déjà visité, ainsi que des images que lui avait fourni la fontaine pour établir une estimation visuel du lieu où s’était posé Sally…Tout cela résultat alors sur ce fameux endroit des Histoires de Grimm.

Les Histoires de Grimm ! Un lieu dont Natsu n’avait jamais entendu parler durant ses années chez les Mercenaires. Un nouveau Monde découvert récemment sans doute. Quoi qu’il en soit, il savait maintenant où se rendre pour retrouver et ramener ses proches à la maison.
Pendant qu’il réservait son billet, l’ensemble des Halloweeners attendait impatiemment à ses côtés, avec un regard qui mêlait la crainte que le Chasseur Ardent n’arrive trop tard, à l’espoir qu’ils ressentaient en sachant qu’ils reverraient bientôt les membres important de leur ville macabre. Et en plus de cet espoir, tous laissaient leur confiance sur les épaule de Natsu dont ils pouvaient observer à quel point il changeait chaque fois qu’il venait leur rendre visite. Il avait, certes, cette tendance encore un peu enfantine de se comporter par moment, mais il commençait doucement à devenir un adulte responsable dans ses actes. Chose qui leur pinça le cœur de nostalgie en se remémorant le petit effronté qu’il était autrefois.
Lui, en revanche, trépignait d’impatience de retrouver celle qui comptait autant à ses yeux depuis tout ce temps sans qu’il ne s’en rende réellement compte….Il avait tant de chose à vouloir lui dire qu’il ne parvenait pas à expliquer au fond de son cœur…Elle seule saurait l’aider….comme une mère aide son enfant. Même si en ce moment, il ne rêvait que de mettre la main sur la personne qui avait osé s’en prendre à des personnes auxquels il tenait le plus : Sa famille !

Lorsque le transporteur Shin-Ra fut finalement arrivé à Halloween, Natsu embarqua d’un bond hâtif .

- Natsu ! Fit Monsieur Cadavre en tenant son enrobé de fils zombie dans ses bras maigrelets. Fais attention à toi surtout !

Le Mercenaire se tourna alors pour faire face aux Halloweeners et apercevoir les sentiments qu’ils partageaient tous à son encontre. Même si Papa Cadavre n’avait pas parlé avec tant de compassion, le jeune homme aux cheveux roses aurait parfaitement compris le message que leur cœur transmettait dans leur regard.
Il leur lança alors son habituel sourire enjoué agrémenté d’un pouce levé victorieux, comme si il se doutait qu’il reviendrait une fois encore victorieux sans rencontrer de trop grande difficulté.

- Z’inquiétez pas les gars ! J’vais retrouver tout le monde et mettre une pâtée tellement violente au type qu’à fait ça que même en Enfer on voudra pas de lui !

Puis le Chasseur Ardent entra dans le véhicule après avoir salué une dernière fois ses proches. Ces derniers lui rendirent ses adieux, croyant dure comme fer que le jeune homme savait parfaitement ce qu’il faisait. Mais même quand on connait la force d’une personne, on ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle quand elle décide d’aller au-devant de l’inconnue.

Peu après s’être installé près du hublot pour continuer de voir ses proches jusqu’au bout, Natsu ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter derrière son sourire confiant. Il n’avait jamais eu peur pour sa vie ou pour ce qui pouvait lui arriver…Il était beaucoup trop téméraire pour cela. Mais le fait de savoir Sally en insécurité lui tiraillait le cœur. Il voulait….Non ! Il devait la retrouver coûte que coûte.

Ses pensées et ses sentiments s’emmêlaient entre la colère et la crainte. Au final, lorsque le vaisseau décolla enfin, le corps du Mercenaire aux cheveux roses blêmit en quelques secondes avant de finir par comater sur sa banquette sans aucune compagnie durant le voyage…Pas bien étonnant que beaucoup de personne n’utilise les vaisseaux de transport en ce moment…Cela ne ferait que rendre le voyage moins humiliant pour le Chasseur Ardent.

D’ailleurs, le périple risquerait d’être long, le Vaisseaux allait passer par quatre autres Mondes avant d’arriver aux Histoires de Grimm…ça risquerait d’être l’un de ses voyages les plus long…et il avait complétement oublié de prendre un sac en papier pour vomir…Heureusement qu’il a toujours une casserole dans son sac à dos pour ses voyages….Le plus dure sera de l’atteindre par contre.

Durant le voyage, le Mercenaire resta égale à lui-même : son corps était complétement en biais sur la banquette, les bras grand ouvert pendant mollement à ses côtés et sa tête collé contre le hublot, le tenait grossièrement en équilibre. Son visage était blanc et ruisselait de transpiration, ses yeux étaient vitreux, presque vide de vie, sa bouche entre-ouverte d’où s’écoulait un mince filet de bave laisser apercevoir un fragment de son âme qui tentait de s’échapper de cet enfer.

Il avait beau être déconnecter de la réalité en ce moment même, il ne restait pas moins conscient de ce qu’il se passait autour de lui…..Il était juste….plus lent….et trop faible pour réagir. Il ne se rendait même pas compte du temps qui passait. Cependant, il avait toujours la même manie quand il voyageait, qu’il soit seul ou non : il suppliait d’une petite voix cassée pour qu’on l’aide….ou l’achève.
Aussi, quand une nouvelle personne vint grimper à son tour dans le vaisseau, non seulement Natsu ne la capta pas tout de suite, mais en plus, il en était à son refrain du : « Achevez…..moi…. »…de quoi donner une impression de mort-vivant ou d’erreur de la nature quelques peu glauque….

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"Maman ! Où es-tu ?"

La terre était blanche. Il neigeait à gros flocons.

"Maman ? Maman... Maa-maaan."

La jeune voix, d'abord enjouée, commençait à douter. Les arbres étaient secs, sans feuilles. Elle implorait maintenant.

"Mamaan !"

L'espoir l'abandonnait. Et soudain, elle hoqueta de surprise, stoppa sa course dans la neige. Une autre voix, adulte celle-là, lui annonça la nouvelle.

"Ta mère ne pourra plus jamais être auprès de toi."

Sora hoqueta à son tour et ouvrit les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour retrouver ses repères. Le plafond, la fenêtre, la grande porte, le lit défait sur lequel il était allongé. Il était dans sa chambre au Château Disney et il venait de faire un rêve. C'était la première fois depuis bien longtemps. Déjà les détails commençait à se dissiper. Restait cette voix juvénile qui cherchait sa Maman.

Le jeune homme resta allongé quelques instants à contempler le plafond dont les motifs se précisaient. Ce rêve ne lui était pas venu par hasard. Il lui rappelait la veille : lorsque Freyja et le Général Primus avaient rapporté le résultat de leurs investigations sur la disparition des mères, il avait été le premier à se porter volontaire pour se rendre à Grimm. Trois bonnes raisons l'y avaient poussé : le désir d'aider, bien entendu, mais aussi l'excitation à l'idée de découvrir un monde sur lequel il n'avait encore jamais posé pied. Enfin, la possibilité, grâce à la trêve, de rencontrer et apprendre à connaître tous ces gens qui se revendiquaient d'un groupe ou d'un autre. Peut-être arriverait-il à comprendre pourquoi tout ce beau monde souhaitait si ardemment se faire la guerre ?

Il se leva pour aller se brosser les dents. Tout en frottant bien jusqu'aux molaires, il observa sa tête encore endormie dans le miroir. Pourquoi cette guerre ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas tous s'entendre ? Les mondes étaient plus menacés que jamais, n'y avait-il pas plus important à faire que de se battre pour garder tel monde ou en conquérir tel autre ? Tout ça lui semblait de prime abord plutôt futile. Il cracha le dentifrice et se rinça la bouche.

Ses vêtements trainaient dans un coin de la chambre. Il les enfila en avisant un instant leurs tons noir et gris. C'était déprimant. S'ils ne retrouvaient pas leur couleur, peut-être fallait-il envisager d'en changer ? L'idée lui trottait dans la tête depuis quelques temps, mais il avait d'autres priorités. La Lumière aussi, ce qui expliquait que personne n'était encore venu pour réparer les dégâts qu'Eliott avait causé dans la chambre. Le sommier du lit était inutilisable et le matelas à même le sol, le papier peint déchiré par les traces de griffe. Quelques carreaux étaient brisés à la fenêtre.

Il s'approcha d'elle pour mieux ressentir la froideur vivifiante du vent. Le jardin faisait peine à voir. A l'extérieur du château était posé un vaisseau, on pouvait entendre le faible ronronnement de son moteur. Visiblement, il s'apprêtait à partir.

Sora se raidit. C'était le vaisseau qu'il devait prendre !

En moins d'une minute, il avait attrapé l'épée que lui avait confiée Ravness et ses billets trônant au sol, dévalé les escaliers (en manquant de peu de se viander) et traversé le jardin terne jusqu'à la Grande Porte où des gardes hésitèrent à lui bloquer le chemin.


"Je suis en mission ! Je suis en mission !" leur lança-t-il entre deux souffles rauques, sans arrêter sa course, la main qui tenait les billets bien en évidence. Ils libérèrent le passage au dernier moment et il put rejoindre la passerelle où se tenait bien droit un homme sec en uniforme bleu.

"La Shin-Ra est toujours à l'heure", fit-il froidement lorsque Sora fut à portée de voix. Sa voix était couverte par le vrombissement grandissant du moteur. "Dé.. désolé", cracha Sora , penché en avant pour reprendre son souffle. Tête baissée, jambes flageolantes, il tendit les billets à l'officier qui les attrapa d'un coup sec pour les examiner. "C'est en ordre. Montez !" cria l'homme aux yeux gris en lui rendant les bouts de papier. Sora leva la tête, prit les billets et avança sur la passerelle en se tenant à la rambarde. La passerelle se referma juste derrière lui. A l'intérieur, le son du moteur était plus sourd, comme une petite mélodie sur un ton. Le cœur toujours ballant, il avisa les sièges et repéra, juste là, à droite, avachi sur la banquette...

Un zombie ? L'atonie générale, la bave aux lèvres, ce regard vide qui le fixait, cette voix sépulcrale, cette détresse absolue dans les mots...

Sora ne pouvait pas résister à un tel appel à l'aide. Il s'accroupit près du souffrant aux cheveux étrangement roses et, la respiration toujours haletante, entreprit de l'ausculter du regard. Le teint du visage était pâle mais du sang circulait dessous. Il posa un doigt sur la lèvre supérieure et la souleva, révélant des canines derrière le filet de bave. Intéressant. Les vêtements étaient lâches, et ce Phoenix sur son épaule... un mercenaire. Excellent ! Des myriades de questions lui vinrent en tête. Peut-être avait-il des nouvelles de Jack ? Peut-être avait-il des nouvelles de Riku ? Pourquoi ces canines ? Quel était l'objectif réel des mercenaires ? Avait-il perdu sa mère ?

Mais le mercenaire n'était visiblement pas en état d'engager une conversation sensée. Il fallait d'abord faire quelque chose pour alléger ses souffrances. Les jambes redressées, Sora regarda tout autour d'eux. Il n'y avait vraiment personne d'autre dans ce vaisseau ?


"Mesdames, messieurs, le vol 156-XA à destination de Grimm est sur le point de décoller. Merci d'attacher vos ceintures."

La carlingue commençait déjà à vibrer. "Mince." Sora s'assit sur le siège libre juste à côté de la banquette et s'attacha juste à temps. La sensation d'apesanteur au décollage lui fit un haut le cœur. Comprimé dans son siège, il eut une vision fugace des tours du château disney par le hublot. Le mercenaire affalé se mit a rouler sur la banquette et Sora le repêcha par la chemise pour l'empêcher de tomber au sol. Qu'est-ce qui avait bien pu le mettre dans cet état ?

Lorsque les effets de la gravité s'estompèrent et que les étoiles firent leur apparition, le "lumineux" n'avait trouvé qu'une seule solution pour aider son pauvre voisin. Il empoigna gentiment le mollet nu à sa portée et, les yeux fermés, détendit tous ses muscles. Il devait aspirer cette peine comme on aspirait du venin. Il n'aurait même pas tenté ça d'ordinaire, mais il se sentait particulièrement en forme depuis son retour des Iles du Destin.

Et ça fonctionna. Sora sentait la souffrance s'exfiltrer du corps du mercenaire et intégrer le sien, mais son sourire s’effaça bien vite quand il sentit sa tête tourner, son cœur se serrer et ses muscles ramollir.

"C'est.. c'est terrible de ne pas pouvoir profiter des voyages." fut tout ce qu'il trouva la force de dire avant de s'avachir à son tour dans son siège. Les questions, ce serait pour plus tard. Manger aussi. Pourquoi n'étaient-ils pas déjà arrivés ?

"Moi c'est... " il retint une éructation, "... Sora. Enchanté."

Et bien qu'il perdit alors le repère du temps, sa main ne quitta pas le mollet du mercenaire...

... jusqu'à l'approche finale, où l'officier de bord les trouva semi-comateux. Visiblement excédé de n'avoir eu que deux passagers (peu rentables en plus, vu qu'ils n'avaient rien consommé de tout le vol), il leur intima de sortir, s'il leur plaisait, mais son ton laissait présager que si ça ne leur plaisait pas, il les expulserait à coup de bottes dans l'arrière-train. Sora acquiesça mollement à l'injonction et aida le mercenaire à se redresser pour l'emmener à l'air libre.

Et, dès le premier pied posé sur l'herbe du Monde de Grimm, une douce brise lui fouetta le visage, réveillant ses sens et son esprit. Des couleurs chatoyantes, une légèreté dans l'air, une douce mélodie qui venait d'un sous-bois tout proche, l'odeur salée de la mer, le soleil qui caressait doucement la peau et surtout... un ciel d'un bleu comme il n'en avait pas vu depuis longtemps : tout cela concourait à lui redonner le sourire.


"Ça, c'est mon genre de monde !" commenta-t-il à l'intention de son compagnon de route, à qui il venait de rendre sa liberté. Un chemin passait non loin, il menait vers une cité, une magnifique cité rondelette, entourée d'eau. En haut de cette cité-colline trônait un superbe château. Il avait soudain envie de partir en courant sur ce chemin, de saluer tous les gens qu'il croiserait, ou de plonger dans la mer, ou de trouver un marché pour se régaler de ses senteurs ! Aucun sans-coeur à l'horizon, comme on le lui avait annoncé. Un paradis.

"Je reviens, je vais juste voir ce qu'il y a après la colline."

Et Sora cavala jusqu'au chemin sans attendre de réponse, en oubliant au passage de chercher toute trace des mères, ce qui était tout de même l'objectif premier de sa venue. Mais quelque-chose lui disait que dans ce monde, ils les retrouveraient assurément, tôt ou tard.
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« Pour la centième fois, JE NE SUIS PAS UN OGRE !!! »

Quelques civils prirent la fuite alors que les gardes abaissaient la herse.
Moins d'un quart d'heur, c'est l'temps que j'avais passé sur c'monde de merde et déjà on m'cassait les noix. C'était pourtant pas faute d'avoir utilisé une approche diplomatique bordel !
Tout c'que j'avais fait en arrivant c'était demander à une p'tit vieille si elle avait vu passer un grand groupe de femmes étrangères et boom elle m'fait une crise en m'traitant d'troll. Ça à attiré l'attention des passants qui par j'sais pas quel miracle m'avait pas co vu et qui se sont mis à hurler au monstre. Et v'là qu'les gardes rappliquent et on m'pointe avec des lances d'mauvaise qualité. J'ai voulu en écarter une d'mon visage, sauf qu'elle s'est pétée et ils l'ont pris comme une attaque. Bordel ! J'ai jamais croisé des gens si buté et superstitieux, même pas au Sanctum !

« -J'ai pas l'temps pour vos conneries ! J'suis un consule envoyé pour retrouver les mères qu'ont disparu et qui s'trouveraient sur vot' monde !
-Arrière monstre ! Tu ne dévorera pas une femme de cette ville ! Part d'ici et retourne dans ton marais ou nous te chasserons de nos torches !
-Quoi ?! T'es encore plus con qu'les autres. J'viens manger personne , j'enquête sur les disparitions ! Et puis j'suis des terres de feu bordel de merde, alors tes torches tu peux t'les carrer où j'pense !... »

Comme j'vis plus sur Fantasia depuis un moment, j'ai gardé peu d'contactes avec la famille, l'cycle de c'monde n'y aide pas non-plus. C'qui fait qu'au départ j'ai pas fait trop gaffe à cette histoire. Sauf qu'ensuite on a découvert que c'était TOUTES les mères sans exception qu'avaient disparu et là ça m'pose un plus gros problème. C'est pas qu'je crois pas ma mère capable de s'défendre, c'est une géante, elle sait s'démerder. Non, l'problème c'est qu'elle n'est plus sur Fantasia, plus dans l'cycle.
Si elle décidait d'retourner au village, elle verrait la réalité, qu'le village n'change pas, qu'y reboucle les mêmes événements encore et encore. Ça lui ferait un choc du quel j'sais pas si elle saurait s'en remettre du haut d'ses 304 ans, c'est qu'elle est plus toute jeune.
Du coup dés que j'ai su qu'on avait repéré les mères j'me suis porté volontaire sans même savoir où on m'envoyait. J'aurais p't-être mieux fais de m'informer avant.

« Saloperie d'pécores avec leur saloperies d'histoires de monstres. Ça a jamais vu un démon et ça crache sur l'premier honnête gars qu'a pas une tête qui leur revient. »

J'ruminais mes idées au bord d'là route assis sur une charrette qu'un d'ces idiots avait abandonné en m'voyant. Fallait vraiment qu'je trouve quelqu'chose pour m'lancer sur une piste.

Non loin d'là s'trouvait l'aire d'atterrissage d'la Shin-Ra. Pas de hangars ici, c'était encore trop récent du coup tout s'faisait à l'ancienne, un vaisseau à la fois. D'ailleurs en parlant d'vaisseaux, l'suivant s'pointait d'entre les nuages.
Rhapsodos m'avait dit qu'les aut' groupes enquêtaient aussi d'leur côté, y avait donc d'forte chances que j'en croise ici puisque l'info avait largement circulé. Ma meilleur chance était encore d'aller y regarder, avec d'la chance j'tomberais p't-être pas sur des connard. Ça finirait vraiment d'me pourrir la journée.

Arrivé sur place, la porte du vaisseau était d'jà ouverte. Deux gamins en étaient sorti, un avec des cheveux roses qu'avait l'air à moitié mort et un autre avec des cheveux en pointe qui courrait dans tout les senses.

C'est bizarre, j'suis presque sur d'avoir d'jà sa tête quelqu'part. En tout cas il a l'air simplet.
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J’avais fait atterrir mon chasseur à distance de la station Shin-ra, non loin de l’entrée de la forêt, un peu à l’écart pour ne pas être remarquée. Depuis la veille, je n’avais pu me résoudre à être satisfaite. Le fait que nous n’avions pas pu rejoindre immédiatement le monde de Grimm après avoir découvert que c’était là que les mères se cachaient m’avait contrariée pour de longues heures.

Pourtant, j’étais rentrée au Manoir, bien décidé à recevoir de nouvelles instructions et à rejoindre une mission dès que possible. Dès que j’entendis qu’on avait besoin de gens au pays même où devait se trouvait ma mère, je m’étais portée volontaire et j’avais sauté dans mon chasseur.

J’avançai donc sur un chemin sinueux qui conduisait à l’évidence vers l’entrée de la ville. C’était une belle journée. Tout, en fait, était beau ici. Tout était très… lumineux. Pas une lumière qui m’incommodait, non, juste une belle lumière, celle d’un bel astre à son zénith. La vue sur la ville devait être spectaculaire de tout point de vue, car même du mien, on était ébloui par cet immense édifice qui se dressait à encore une longue distance. A vrai dire, j’avais toujours aimé le village et les environs du Château de la Princesse. Malgré les ténèbres et le malheur qui y régnaient, j’avais toujours trouvé l’endroit charmant de par sa tradition. Ce pays-ci, en revanche, était bien plus que cela, il devait y avoir derrière cette ville une grande lignée de monarques, dont l’ambition avait forcément du être faramineuse.

Grâce à une allure plutôt cadencée, il ne me fut pas difficile de rapidement rejoindre ce que j’avais compris être le point de rendez-vous avec les envoyés d’autres groupes. J’espérais qu’il me serait possible de coopérer comme la veille avec eux. Ma détermination à retrouver ma mère et à unir nos forces avait, jusque là, permis de faire abstraction de mes origines, mais il n’était pas certain qu’il en serait de même avec d’autres envoyés.

Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, accompagné d’un son tapageur attira cependant mon attention. A quelques dizaines de mètres, se tenait une créature immense, un géant, comme on n’en entendait parler que dans les contes. Son humeur semblait plutôt mauvaise, et n’en ayant jamais vu auparavant, je me préparai instantanément à devoir intervenir. Peut-être était-ce une bête féroce venue des bois pour s’en prendre aux habitants.

Quelques secondes d’observation supplémentaire suffirent à me faire remarquer qu’il ne semblait décidé à rien faire, qu’il restait là, sans rien dire, alors que toute personne l’apercevant se mettait à crier. Il semblait en vérité, fixer quelque chose. Je suivis son regard. Il était posé sur deux jeunes hommes, non loin de moi.

Qui ils étaient, je n’en avais pas la moindre idée. Mais à l’évidence, aucun de ces deux jeunes hommes n’était originaire d’ici. Aussi, en déduisis-je qu’ils étaient peut-être là pour des raisons semblables aux miennes. Sans trop réfléchir, je décidai de m’approcher d’eux. Avant que j’arrive, un des deux quitta l’endroit, se précipitant d’un air enjoué vers la colline.  Etaient-ce vraiment eux, ou de simples gamins ?

Il était trop tard, pourtant. Je décidai donc de me présenter à celui qui restait là, gratifié d’un air cadavérique et un peu abruti. J’essayai de capter son attention, c’était plutôt gênant, en fait.

-Bonjour…. Hem… Je suis Vesper Earl, la Coalition Noire m’envoie pour les mères. J’imagine que vous en avez entendu parler.


La seule mention de la Coalition Noire, plus que celle de mon nom, allait forcément le sortir de sa torpeur. Je tournai mon regard vers le géant au loin et le fixai longuement, décidant après quelques instants de hocher la tête dans sa direction en guise de salutation, comme pour l’inviter à venir.
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Le tangage…..c’est arrêté, s’était mis à penser le Mercenaire une fois à l’extérieur du vaisseau…..enfin libre.

Pourtant, ce voyage avait réellement été le plus exténuant de toute sa vie. Et bien qu’il se soit senti moins fatigué que d’habitude grâce à une aide extérieur dont il n’avait pas pu prendre entièrement conscience à cause de son état maladif, il se remettait lentement de son mal des transports. Chose plutôt rare, lui qui parvenait habituellement à récupérer dans les dix secondes qui suivaient sa sortie d’un véhicule.
Au moins, il ne réalisa pas qu’on venait de l’abandonner comme une pierre au milieu de nulle part toujours dans son état de semi-mort. Mais la douleur de la chute allait surement prendre son temps pour lui monter au cerveau au moment même où il se réveillerait.

Lentement, il émergeait de sa léthargie, tentant de se redresser avec les membres encore tremblotant, son corps reprenant progressivement des couleurs. Ses yeux se mirent à clignoter à répétition afin de s’habituer à l’aveuglante lumière qui régnait dans le coin apperçevant loin devant une silhouette floue qui semblait gambader dans la nature. Ses oreilles tendaient par moment à entendre le vrombissement du vaisseau qu’il avait emprunté juste derrière. Et son nez se mettait à humer l’odeur de l’herbe fraiche, des chênes, du carburant enflammé, et des embruns marins.

Soudain, une infime odeur de paille et de suie vint lui chatouiller les narines. Puis ce fut au tour d’une odeur féminine, plus proche que les précédentes, qui vint titiller son esprit en plein redémarrage. Ses autres sens se remettaient à fonctionnait à un rythme plus élevés au fur et à mesure que le temps passait. Le Chasseur Ardent put alors entendre des bruits de pas s’arrêter à ses cotés

- Bonjour….fit une voix légèrement en retrait.
- …B’jour… grommela amicalement le Chasseur Ardent en se mettant enfin sur ses deux pieds avant de prendre appuie sur ses genoux avec la paumes de ses mains.
- Hem… Je suis Vesper Earl
- Natsu Dragneel…lacha-t-il rapidement entre deux fortes inspirations…
- la Coalition Noire m’envoie pour les mères. J’imagi…


Le jeune homme aux cheveux roses n’écouta pas la fin des paroles de la femme à ses côtés. Les trois premiers mots qu’elle avait prononcé avaient suffi à faire ressortir au plus profond de son être quelque chose qu’il avait presque réussit à faire taire au bout de longs entrainements visant à canaliser la flamme dans son cœur. Sa haine envers ce groupuscule se mit à faire bouillir son sang en quelques secondes, forçant son organisme à retrouver sa vivacité plus rapidement. Cela eu l’effet de lui faire tourner la tête quelques instant de plus, mais sa rage flamboyante lui permit de tenir le coup, et de se redresser davantage pour pouvoir tourner son regard vert afin qu’il croise celui de la brune.

Celui-ci était empli de fureur, dure et froid comme l’acier. Sa rétine donna l’impression de prendre un air reptilien pendant une faction de seconde alors qu’une lueur sombre se mit à luire dans ses yeux à la manière d’un animale faisant face à sa proie. Au même moment, un halo de flamme s’échappa violemment de tout son corps tandis que sa puissance se relâchait sans aucun contrôle.

- Toi…. Grogna-t-il désormais le dos légèrement vouté en montrant les dents comme une bête assoiffée de sang, prêt à bondir à la gorge de la Membre de la Coalition Noire. C’est à cause de toi….et de tes potes, qu'Angie’ est morte à la réunion des Boss! dit-il plus menaçant en la pointant de sa main enflammé tout en se tournant pour lui faire totalement face.

A cet instant, il n’avait qu’une envie, réduire cette femme en charpie, la bruler jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des cendres de son corps. Rien que cette pensée accentua la chaleur de ses flammes qui gagnèrent légèrement en intensité tandis que des flammèches noires se miret à zébrer par moment l’amas volcanique qui s’échappait du jeune homme. L’herbe et la terre sous ses pieds se calcina instantanément tandis que l’air autour du Chasseur Ardent devint brulant. Mais il avait entendue et retenue son nom. Parce qu’il voulait avoir le privilège d’au moins mettre un nom sur sa tombe.
Cependant, ce n’était pas le nom qu’il espérait. Il avait été mis au courant que c’était la Boss de la Coalition Noire qui était responsable de l’assassinat d’Angelica. Et il y avait un temps, où il aurait été capable de déchainer sa colère et son désir de vengeance sur tous les membres de ce groupe. Aujourd’hui encore c’était le cas, mais le temps, ainsi que ses proches, lui avaient appris à concentrer cette hargne envers la véritable responsable : Ariez !

Il mourait d’envie de s’en prendre à la brune qui avait été obligé de reculer pour ne pas subir la chaleur volcanique de ses flammes. Mais cela ne serait pas une vengeance adéquate à ses yeux, il voulait rendre à la Coalition ce qu’ils leur avaient fait en prenant la tête de leur Leader. C’est pourquoi il avait convenue avec lui-même qu’il s’en prendrait aux membres de cette Organisation s’ils viendraient à lui faire face durant ses missions, et que jamais il ne travaillerait pour eux. Mais Ariez, serait sa cible numéro une à exterminer, peu importe quand et où. Si il pourrait un jour avoir l’occasion de la trouver sur son chemin, il donnerait tout pour lui faire payer au centuple son coup en traître.

Malheureusement, les raisons qui l’avaient poussé à ce lâcher ainsi étaient la frustration d’avoir vue son désir de vengeance tomber à l’eau lorsqu’il avait appris dans les journaux la nouvelle sur la mort d’Ariez. Cela l’avait hors de lui pendant plusieurs heures. Et maintenant qu’un membre de cette Organisation d’enfoiré se présentait sous ses yeux, sa rancune et sa frustration étaient remontées dans un ensemble chaotique d’émotions sombres.
Il se cherchait des excuses pour lui permettre de se défouler sur n’importe lequel de ces types, mais au fond de lui il n’était pas aussi mauvais, il ne voulait que leur rendre la monnaie de leur pièce. Ariez était sa seule et véritable cible, et maintenant qu’il en avait été privé, il se sentait perdu…..Rageusement perdu.

Ce n’est que le visage de Sally dans son cœur qui lui permit de se focaliser pour tenter de canaliser et de condenser sa fureur. La poupée de chiffon macabre était encore évaporée dans la nature, et le Mercenaire ne pouvait pas se permettre de perdre du temps à régler des comptes meurtrié….il ne serait pas capable de soutenir le regard de son amie si il viendrait à la retrouver après avoir laissé exprimer toute sa haine.
Alors il desserra lentement les dents, faisant peu à peu chuter la température de ses flammes, mais sans se débarrasser de l’amertume dans son regard à l’encontre de la brune. Quelques flammèches orangées brulaient encore à quelques endroits de son corps et ses bras se remettait à pendre à ses côtés sans pour autant que ses poings ne se desserrent.

- J’espère…que la Princesse a bien souffert…grinça-t-il avant de réaliser qu’un Géant roux s’était approché de leur conversation, tout comme un jeune garçon aux cheveux châtains.

Son regard alla de l’un à l’autre pour les jauger. Le Géant était…gigantesque…chose qui eut l’avantage de détendre encore un peu l’esprit du Mercenaire. Il avait vue pas mal de choses et de créature de grande taille, et ce gros barbu faisait partie des plus grosses et en plus il portait l’insigne du Consulat sur son imposante tunique….Ils sont tous comme ça là-bas ? le Panda était le plus petit de tous ?
Quant aux jeunes garçons, dont la touffe de cheveux était extraordinairement hérissée, il avait un air plutôt amical malgré la situation à laquelle il venait d’assister….voir enfantin…comme Natsu la plupart du temps. Sa tête lui disait d’ailleurs quelque chose…..second élément qui permit encore au jeune homme aux cheveux rose de détendre un peu plus son état d’esprit.

Cependant, le Mercenaire avait perdu son entrain habituel, et se retrouvait presque interdit face au trio qui lui faisait face. Il lui semblait difficile de briser la glace entre eux…..voire impossible envers la brune de la Coalition Noire.



Dernière édition par Natsu Dragneel le Lun 17 Oct 2016 - 22:48, édité 1 fois
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Sora courait et le vent ne décoiffait pas ses cheveux. Lorsqu'il arriva en haut de la petite colline, sur le sentier, il put avoir une meilleure impression de ce monde. Le sentier de terre et de sable descendait, devenait un pont de pierre et surplombait l'eau qui entourait la ville. Des bateaux en bois aux voiles blanches se laissaient bercer ça et là sur la mer d'huile. Les habitants, des petites fourmis, semblaient s'affairer dans tous les sens et des nuages blancs vaporeux flottaient langoureusement derrière les hautes tours.

Il resta immobile et coi, à contempler le spectacle, à en retenir jusqu'aux petits détails pour conserver longtemps en lui cette impression. Ses yeux passèrent des nuages aux tours, des maisons aux bateaux, des fourmis au pont, jusqu'au sentier de terre, un sentier très utilisé... vraiment trop utilisé... les traces de pas étaient si nombreuses qu'elles en devenaient indiscernables. Et l'herbe sur chaque côté du sentier était écrasée, comme si le sentier était trop étroit pour faire passer tous ces animaux... ou tous ces gens.


"Hé, toi !"

La voix venait d'en contrebas. Une fille essoufflée, brune de visage, remontait rapidement le sentier. Elle avait des cheveux longs et crépus, bruns eux aussi. Ils lui faisaient comme une auréole autour de la tête. Ses vêtements étaient amples, blancs et verts. Elle avait un sac en bandoulière.

"Oui, toi ! T'as pas ... t'as pas vu un ogre dans le coin ? On nous a.. on nous a dit qu'y avait un ogre qu'a... attaqué des gardes."

Elle devait avoir son âge. Derrière elle, un homme plus âgé, plus pâle que le soleil, gravissait le sentier en s'aidant de sa canne noire. Il avait un long haut de forme, un costume bleu comme l'océan et une ceinture autour de la taille. De la ceinture pendaient des ustensiles, mais Sora était trop loin pour les reconnaître.

"Un ogre ? N.. non."

"Merde. Où il est passé ?" Elle avait les mains sur les genoux, reprenait son souffle. L'homme derrière se rapprochait sans presser le pas. "Ça peut voler un ogre, tu crois ?"

"Euhhh..."

"Mais... il est là ! Juste là !" Ses yeux verts grand ouverts, elle pointait du doigt l'aire d'atterrissage, et en se retournant, il put constater à son tour que oui, il y avait bien un ogre là-bas. Ou quelqu'un de très grand et corpulent qui ressemblait à un ogre. Il ne l'avait même pas remarqué plus tôt, trop heureux qu'il était à l'idée de fouler l'herbe verte.

Sans même avoir repris tout son souffle, la fille le planta là et dévala la colline. Elle s'arrêta à mi-pente pour s'asseoir. De son sac, elle sortit un carnet et un crayon, et se mit à griffonner rapidement. Sora se grattait la nuque en la regardant faire lorsqu'une ombre lui cacha le soleil.

"Bonjour. Agent Lutz de la B.I.C."

L'homme, qui était plus grand maintenant qu'il était à sa hauteur, lui tendait une carte de visite. Sora la prit et la fourra dans une de ses poches en levant la tête. L'homme avait le visage carré et les yeux gris. Il était rasé de près et ne semblait nullement essoufflé.

"Enchanté, moi c'est S-"

"Veuillez excuser ma collègue. C'est encore une novice, impulsive, prompte à s'emporter dès qu'elle entend une grenouille parler. Mais tous ceux qui, comme moi, sont à la Brigade depuis plusieurs années savent que toutes les grenouilles ne sont pas des princes."


"La.. brigade ?"

L'homme décrochait de sa ceinture une sorte de cornet acoustique avec des pistons, qu'il porta a son oreille en visant le petit groupe de trois personnes en contrebas. "La Brigade d'Investigation des Contes. C'est écrit sur la carte." De sa main libre, il tournait lentement les pistons du cornet. "Si jamais vous croisez un jour sur votre chemin quelque chose de fantastique, qui vous parait véritablement bizarre, fondamentalement inexplicable, bigrement incroyable ! Venez nous raconter ça. Nous sommes dans la ruelle à l'est en partant de la place du marché. Ha !" Visiblement satisfait, il cessa de tourner les pistons et décrocha de sa ceinture un autre dispositif, une sorte de tube métallique avec des rouages qu'il approcha de sa bouche. En pressant un bouton sur le côté, les rouages se mirent à tourner.

"Et vous enquêtez sur.. les contes ?"
demanda Sora avec un petit sourire amusé.

"Oui. Nous vérifions tous les oui-dire, les on-dit, les il parait... vous savez, les gens sont d'une imagination redoutable, ils voient des histoires partout ! Il faut bien quelqu'un pour rationaliser tout ça. Seuls les Véritables Contes sont consignés. Hmmm..." Il ferma les yeux, le cornet toujours collé à son oreille, et parla dans le petit tube en métal. "Rapport G-565, première écoute. Vesper Earl... Natsu Dragneel.. la Coalition Noire m'envoie... pour les mères. Ah, d'accord."

Sora le regardait faire, les bras croisés, visiblement diverti mais quand même attentionné. Il se dit que ce petit cornet était un outil d'espionnage bien pratique, quoiqu'un peu voyant.

"Agent Luuuuutz ! Regardez !"

La jeune fille, toujours assise à flanc de colline, pointait du doigt le groupe autour de l'ogre. Le jeune homme aux cheveux roses, que Sora avait espéré soulager de son mal des transports, avait pris feu. Mais on n'entendait aucun râle, aucune souffrance.

"Lutz, il faut qu'on intervienne. Il va la cramer !! Et l'ogre va les écraser avec juste son petit doigt !"
- Non, Sesheta", répondit l'homme dont la voix de baryton portait loin quand il la poussait un peu. "Vous connaissez notre Directive Première : nous observons seulement. Pas d'interaction parasite, l'histoire doit se dérouler comme prévu."
"- Roooh"
"- J'y vais !" fit Sora après un tiers de seconde d'hésitation.
"- Mais..."
" - Ne vous inquiétez pas." cria-t-il par dessus son épaule, car il descendait déjà de la colline. "Je fais partie de cette histoire. Je crois."

Un ogre, un garçon aux cheveux roses qui pouvait s'enflammer, une dame de la Coalition Noire envoyée 'pour les mères'... heureuse coïncidence, mais Sora ne s'en étonna pas : il en avait l'habitude. Lorsqu'il passa près de Sesheta qui griffonnait toujours, elle lui lança de sa voix enjouée: "Merci ! Oh, arrangez vous pour que l'ogre se tourne par ici, je n'ai que son profil !"

Hochant la tête, le brun accéléra la cadence... qu'il se tourne par ici ? Une seule solution lui venait en tête, là tout de suite. Il agita les bras comme un fou en criant "HEEE-HOOOO ! HE-HO ! PAR ICI !" Voilà qui attirerait surement l'attention de la petite troupe. Et si ça pouvait leur faire passer l'idée de s'entretuer avant même que ne commence leur enquête, c'était toujours ça de gagné. A dix mètres d'eux, il cessa sa course et prit de courtes respirations. "En.. chanté. Moi c'est Sora !" Il mit un pouce sur sa poitrine, juste sous son pendentif, et avisa le géant. "Vous... n'êtes pas un ogre." Il s'arrêta, se retourna vers la colline et mit ses mains en porte-voix. "CE N'EST PAS UN OGRE !"

Sesheta leva un pouce, surement pour dire qu'elle avait compris. Sora fit de même, sans savoir pourquoi. Il refit face au géant, aux jambes plutôt petites et dont les immenses mains ressemblaient plus à du cuir qu'à de la peau. A son air imposant, Sora devinait qu'il ne faudrait pas trop le titiller s'il souhaitait garder un corps élancé. Son sourire enfantin n'avait qu'un objectif : le faire paraitre tout à fait inoffensif.

A côté, celui qui devait s'appeler Natsu Dragneel semblait un peu distant, mais en bien meilleur état que plus tôt. Son teint était redevenu rose, tout comme ses cheveux.
"Natsu ! Tu vas mieux on dirait. T'es.. tout feu tout flamme ! Haha ! C'est... Hades aurait dit ça.. s'il était là." Il essayait de détendre l'atmosphère, mais le public était difficile. Ou peut-être que ses blagues étaient devenues moins efficaces, comme ses sorts ? Qu'importait. Il ne se démonta pas et salua la fille d'un mouvement de tête.

"Dame Earl..."

Mais en la regardant, il eut bien du mal à conserver le sourire. Non pas parce qu'elle appartenait à la Coalition Noire, ce groupe qui avait chassé la Bête de son Château et s'était approprié les lieux en réduisant les serviteurs en esclavage. Ce groupe qui menaçait la stabilité des mondes en souhaitant ardemment la guerre. Ce groupe dont les innombrables méfaits étaient rapportés dans l'Eclaireur et enregistrés dans l'internet du Château Disney pour être jugés par la postérité.

Non. Ce n'était pas ce qui gommait le sourire de Sora et lui faisait voir le ciel en moins bleu.

C'était qu'en grattant un peu derrière le visage impassible... il la trouvait si triste.


"Je... suis prêt à vous aider. Si on s'y met ensemble, on aura plus de chances de s'en sortir." Il posa les mains sur ses hanches, fit le tour des trois visages si renfermés et retrouva un semblant de sourire, un semblant de nonchalance. "Et voici notre premier indice ! Sur le sentier là-haut, il y a plein de traces de pas. L'herbe tout autour est écrasée. Soit une horde mongol a attaqué la ville récemment, soit..."

Il ouvrit les mains et ne termina pas sa phrase, juste pour l'effet.

"En tout cas, les traces vont vers la ville là-bas ! On y va ?" Il pointa du bras les tours qu'on discernait même d'en bas de la colline. A mi-hauteur de la colline, Sesheta dessinait encore. Et en haut de la colline, Lutz écoutait toujours en parlant dans son tube en métal.
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J'ai mi un moment à m'décider d’approcher et finalement c'est une femme qui m'a devancée. Elle avait un air sombre et l'teint pâle, décidément pas une des autochtones. Mon intuition s'confirma quand en m'rapprochant j'ai cru entendre citer la Coalition et les mères.
J'accélérais l'pas quand l'gamin aux cheveux roses s’enflamma...littéralement... J'étais près à poser ma main sur son épaule pour l’empêcher d'faire une connerie mais il s'calma tout seul avant mon intervention. D'un coup les regards s'tournèrent vers moi. Voulant m'présenter avant qu'il n'y ait malentendu, je m'éclaircissais la vois.

« -Bonjours, j'pense qu'on a une mission en commun, je suis...
-HEEE-HOOOO ! HE-HO ! PAR ICI ! En.. chanté. Moi c'est Sora ! Vous... n'êtes pas un ogre. CE N'EST PAS UN OGRE ! »

Bordel mais c'est quoi c'gamin d'merde ?! Bien-sur que j'suis pas un Ogre. Et c'est qui les deux pécores qui m'zieutaient d'loin là ? Et v'là qu'y continue d'baragouiner. Les mots sortaient plus vite d'sa bouche qu'la fumée d'une cheminée. Jamais vu un gamin si p'tit avoir une gueule si grande !

« ...les traces vont vers la ville là-bas ! On y va ? »

D'un même mouvement souple j'dégainais mon marteau, l'fis tourner tête vers l'bas et l'abattis verticalement d'un coup sec à quelques centimètres du doigt du gamin bruyant. L'sol en tremblait et l'garçon eut tôt fait d'ramener sa main vers lui l'air surpris. Je m'suis ré-éclairci la voie.

« DONC, comme je m'apprêtais à vous l'dire avant d'être si brutalement interrompu, Nous avons une mission en commun. Je suis Ulthane, consule d'la forge, maître forgeron du Consulat et j'suis uN GEANT DES TERRES DE FEU !!! »

Ma voie c'était graduellement intensifiée au fur et à mesure d'ma présentation, que j'finis presque hurlant au gamin et aux pecnots derrière lui. S'il s’avérait que j'devais bosser ne serait-ce qu'avec l'un d'eux, j'préférais qu'le malentendu s’arrête là.

Reprenant mon calme, j'rengainais mon marteau. M'redressant, j'regardais la jeune femme d'la Coalition.

« J'me suis pas particulièrement tenu au courant, mais aux dernières nouvelles nos groups sont en trêve. Pour l'temps qu'y nous faudra pour retrouver les mères, je n'tiendrais pas compte du fait qu'vot' princesse, ou ce qu'il en reste, a foutu un merdier pas possible dans ma ville lors d'not' affrontement. »

J'lui tendis la main, ou plutôt un doigt pour marquer la trêve. J'me suis ensuite tourné vers l'gamin cramant.  

« Avant d'arriver, j'ai cru comprendre par tes gueulantes que t'étais mercenaire. J'ai d'jà bossé avec un des tiens, un certain Auron. C'est moi qu'ai forgé sa nouvelle lame. J'espère pouvoir bosser aussi bien avec toi. »

Puis finalement j'me suis retourné vers l'aut' gamin, le chiant. Maintenant ça m'revenais, Sora, c'était sensé être un héros d'la Lumière. La vérité était... déc'vente.

« J'ai aussi forgé l'armure de Dame Ravness que j'considère comme une amie ou du moins comme une bonne connaissance. Toi... c'est pas ton cas. En plus la ville j'ai d'jà essayé d'y entrer mais les habitants sont con comme des poignées d'porte. Alors si tu veux passer par là, va d'abord falloir s'occuper des gardes et d'leur herse de merde. »
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Tout était allé très vite : les menaces du dénommé Natsu dont j’avais pu deviner la puissance magique lorsqu’il s’était embrasé ; l’intervention du jeune homme à l’expression juvénile qui avait tenté d’apaiser l’atmosphère ; puis les protestations énergiques du géant qui s’était présenté à chacun d’entre nous, citant des noms de chacun des groupes hormis le mien. En définitive, tout le monde semblait prêt à mettre de côté ses rancoeurs habituelles pour travailler à retrouver nos mères. Pourtant, ce n’était pas comme lors de la première mission à bord du vaisseau Shin-ra. Il y avait bien plus de tensions entre nous, et je savais qu’à la moindre incartade, les choses pourraient tourner mal, et plus particulièrement pour moi.

Pour ces raisons, je décidai de me tenir à carreaux, de ne pas répondre aux menaces et de ne prendre la parole que si c’était nécessaire. Sora nous  avait incité à prendre la direction de la ville mais le géant avait rétorqué que cela lui avait été interdit jusque là.

-Essayons quand même si vous le voulez bien, peut-être que si nous leur expliquons la raison de notre venue, ils vous… nous laisseront passer.


Ensemble, nous prîmes alors la direction de la ville, allant à la rencontre des gardes qui nous regardèrent arriver, pointant leur lance en direction d’Ulthane. Je pris l’initiative de leur parler, me sachant assez rapide pour intervenir au cas où cela s’avérerait nécessaire. Je m’approchai ainsi d’eux et levai les deux mains en signe de bonne foi. Quelques dizaines de mètres derrière, je pouvais apercevoir une grande quantité de personnes, surtout des femmes.

-Du calme, nous ne sommes pas venus pour vous attaquer. Le géant est avec nous. Ce n’est pas un ogre, ou même une autre créature maléfique, il ne vous fera rien.


Leurs regards étaient désormais tournés vers moi, les lances toujours fermement tenus dans les mains.

-Ce n’est absolument pas…. hab… habituel ! Un géant dans notre ville, ce n’est pas sûr… Et si… et s’il écrasait quelqu’un. Je ne pense pas que nous soyons autorisés à le laisser passer.
-Il le faut pourtant… Nous avons besoin de lui, pour…


Je me montrais hésitante quant à l’idée de révéler la raison de notre venue à ces représentants des autorités officielles de ce monde. Il était vraisemblable que personne en ces lieux n’avait été mis au courant de notre venue.

-Vous… vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? Vous êtes des étrangers ![/color]


Il y avait comme une pointe d’affolement dans le ton qu’avait pris ce garde à l’idée que nous venions d’autres mondes. Quelque chose clochait, et je sentais que cette histoire allait mal finir.

-En effet, mais nous venons en paix, nous ne voulons occasionner aucune gêne dans votre ville. Vous ne remarquerez même pas notre présence.


Ma réponse n’avait rassuré aucun d’entre eux. Non, ils semblèrent encore plus braqués et sur la défensive.

-Je suis désolée, Madame. Mais les ordres sont les ordres, aucun étranger n’est autorisé à pénétrer dans la ville.
-QU…quoi ?
-Tout à fait Madame, le roi l’a ordonné.
-Je ne crois pas avoir jamais entendu parler d’une telle interdiction dans ce monde, est-ce un ordre récent ?
-Je ne suis pas autorisé à révéler cette information. Maintenant, nous allons vous demander de vous écarter doucement et de reprendre la direction de vos vaisseaux ou de la station Shin-ra, comme il vous plaira. Deux gardes vont vous escorter.


Que pouvais-je faire ? Certainement pas prendre l’initiative de faire usage de violence sans l’avis des autres. J’obéis aux ordres qu’on venait de me donner, me rapprochant de mes compagnons et murmurant.

-Ils ne vont pas nous laisser entrer, vous l’avez entendu. C’est… vraiment  inhabituel. Il y a quelque chose qui se trame ici… Raison de plus pour entrer, sans compter qu’il y a une quantité anormale de femmes ici. Alors… que fait-on ?
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Tout feu tout flamme…..celle-là on lui avait jamais faite. Pour un peu, Natsu aurait put rire comme un parfait idiot à la plaisanterie de ce type hérissé dont le nom résonnait au lointain dans sa tête sans vraiment savoir d’où il avait pu l’entendre.

Y’avais pas à dire, ce Sora avait le don pour toucher une personne en plein cœur avec ses mots. Le fait de lui avoir parlé d’une façon aussi simplet avait comme balayé une grande partie de la noirceur qu’il avait en son cœur. Son appréhension de se retrouver avec un membre de la Coalition Noire ne l’enchantait tout de même pas, il avait encore envie de lui coller son poing dans la figure juste pour se défouler….ou en guise de réflexe instinctif.

Et pourtant, il allait devoir faire équipe avec elle. Le Chasseur Ardent avait compris qu’elle était ici pour les mères, tout comme Sora et ce géant du Consulat du nom d’Ulthane. Ce dernier avait d’ailleurs eu fait affaires avec Auron d’après ses dires, ce qui avait pu donner quelque chose d’autre à se mettre à penser pour se libérer encore l’esprit. C’était vrai que l’Aurore Rouge s’affichait dernièrement avec une nouvelle lame, noire, plus résistante et pratiquement insensible aux flammes, et qui lui avait collé un peu plus de roustes quand il dérapait au Centurio. Donc c’était ce type qui la lui avait faite….
Comment c’était possible bordel ! Vue les énormes mains qu’il avait il pouvait pas créer des trucs aussi petit !

Quand le Mercenaire finit par abandonner l’idée de réfléchir au comment du pourquoi, le groupe semblait avoir décidé de suivre les nombreuses traces de pas qui se dirigeaient vers la ville. Il lui fallut forcer légèrement l’allure pour se retrouver à leur hauteur et prendre le chemin avec eux. Restant le plus proche de Sora et du Géant et suffisamment éloigné de cette Vesper. Il n’arrivait pas à la sentir malgré s’être calmé.
D’ailleurs en parlant de sentir, Natsu se mit à humer l’air à la recherche de quelque chose de familier. Et bingo ! Malgré le fait que deux jours étaient passé et la grande présence de personne ayant subitement marché dans le coin, il ne pouvait pas rater l’odeur de la personne qui l’avait élevé pendant tout ce temps : une odeur de feuille morte et de terre humide, de fils de lins et de chiffon usagé. Une odeur

Le jeune homme aux cheveux rose bouillonnait intérieurement, il voulait se mettre à courir dans tous les sens en se mettant à hurler le nom de la poupée de chiffon morbide et de Zéro, son chien spectrale…Mais non….Il ne pouvait pas faire ça. Il devait mener son travail correctement pour une fois. Pas de destructions intempestives ou de dommages collatéraux causés par un nouveau pétage de câble.

Quand le petit groupe se retrouva aux portes de la ville, il s’ensuivit une conversation entre la Coalisée et la dizaine de soldats qui ne plut pas au Mercenaire. Ce n’était pas tant le fait d’entendre parler cette femme, elle semblait franche et calme dans ses paroles, rien qui ne pouvait lui donner envie de se défouler plus sur elle pour l’instant. Même si le fait de la voir faire lui fit afficher une moue de mécontentement dans le coin du visage. Non…C’était plus du côté des habitants de la ville que quelque chose n’allait pas.
Mais un rapide coup d’œil en direction d’Ulthane lui fit se demander si ce n’était pas tout simplement le colosse roux qui les intimidait. C’était vrai que la première fois qu’il l’avait vu, Natsu en avait déconnecté quelques neurones.

Cependant, l’odeur de Sally s’était faite plus présente au fur et à mesure que le quatuor avait avancé, augmentant l’impatience du Mercenaire. De plus, quand la Coalisée revint leur faire part de son ressentie, Natsu ne put plus se contenir. Non pas parce que cette Vesper avait dû se rapprocher du groupe pour parler discrètement, et donc de lui, Mais parce son irréflexion venait de reprendre brusquement le dessus sur sa raison. Embrasant son cœur d’une flamme vigoureuse.
A peine Vesper avait-elle finit de parler que le Mercenaire s’avança brusquement en direction des soldats d’un pas ferme, les poings serrés le regard brulant.

- He..hey ! fit celui avec qui la Coalisée venait de parler. Je viens de vous dire que les étrangers ne pouvaient pas séjourner dans la ville ! faites demi-tour ou bien…Un poing embrasé d’un simple Brasier vint s’aplatir dans le visage de l’homme, l’interrompant dans son discourt.

En accompagnement de son coup, Natsu relâcha une partie de sa force pure dans une onde de choc qui propagea les flammes de son poing et projeta lourdement les autres soldats dans une faible explosion d’énergie….Bon pour la bonne tenue on repassera…Au moins il n’avait pas tout détruit en y mettant l’intégralité de sa force

Si la victime directe de son attaque atterrit, inconscient, aux pieds des villageois apeurés avec le visage déformé et noircie. Les autres furent sonné pour les plus proches de l’impact ou passablement étourdie. Et sans perdre un instant, Natsu s’avança de la même façon vers le militaire le plus proche et le plus en possession de ses moyens cognitif pour l’agripper solidement par le col de son armure dorée avant de le soulever d’une main à la hauteur de son regard.

- Où est Sally ! fit-il les dents serrées par la frustration.
- Qu…qui..quoi ? bafouilla le soldat en tremblant comme une feuille.
- Une rousse au teint pâle, voir cadavérique, avec un chien fantôme au nez rouge ! Ils sont passés ici avec les autres mères ! je peux encore sentir leur odeur dans le coin. Alors où vous nous dite maintenant où elles sont et ce qu’il se passe, ou j’vous transforme tous en kebab.


Et pour avancer ses paroles, il releva son autre bras pour l’embrasé tout entier.

- Pitié ! s’affola le garde à l’idée de finir carbonisé. Nous ne faisons qu’obéir aux ordres du roi !
- Et pourquoi il vous a demandé un truc pareil alors ! s’acharna le Mercenaire en le secouant. Où sont toutes les mères disparus !
- J’comprends rien à c’que vous dite, finit par lâcher le malheureux en manquant de perdre conscience par deux fois.
- Me prend pas pour un con ! aboya le Chasseur Ardent en pointant le sol aplatie de part et d’autre à l’extérieur de la ville. Et les traces de pas alors ! c’est une invasion d’immigrés clandestins ou de tourristes c’est ça !
- J’vous jure que j’en sais rien…..pitié....laissez-moi tranquille.


Natsu relâcha alors le soldat qui tomba lourdement sur ses fesses avant de se craquer les phalanges avec une lueur sombre dans le regard.

- Et il est où le roi en ce moment ?

Tout d’un coup, une main vint se poser amicalement sur l’épaule du jeune homme aux cheveux roses. Lorsqu’il tourna le visage pour voir, Sora se tenait derrière lui avec une mine inquiète alors qu’il retenait son compagnon du moment dans son élan de zèle.

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Pendant la traversée du pont de pierre qui menait à l'entrée de la ville insulaire, Sora se rassurait : l'essentiel était là.

Oui, le géant des terres de feu avait manqué de peu de l'écrabouiller avec son gros marteau. Sur le coup, il avait bien sûr eu un mouvement de recul et un peu de méfiance. Pas étonnant que le dénommé Ulthane et Dame Ravness s'apprécient, ils partageaient une certaine froideur pour les digressions potaches. Mais ce divertissement un peu exagéré et le mouvement d'humeur du forgeron avaient eu le mérite de couper net un conflit naissant entre Natsu et Dame Earl.

Oui, le géant avait clairement stipulé qu'ils n'étaient pas amis, sous-entendant qu'ils ne le seraient sans doute jamais. Mais ça restait à voir, Sora avait déjà entendu des affirmations semblables de la bouche d'autres personnes, et ils avaient changé d'avis depuis. Ulthane le tutoyait, c'était déjà bon signe.

Oui, Dame Earl ne lui avait pas répondu, ni même hoché la tête dans sa direction lorsqu'il avait tenté de la rassurer sur ses intentions. Mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne l'avait pas entendu.

Oui, Natsu irradiait encore de nervosité, mais ses velléités de grand méchoui étaient contenues pour le moment.

Et contre toute attente, des gens d'horizons si différents et aux objectifs d'habitude divergents marchaient ensemble, presque côte à côte sur le pont de pierre. Sora en était heureux, bien entendu, même s'il regrettait qu'il faille un évènement aussi terrible que la disparition des mères comme prétexte pour oublier les petites guerres de pouvoir. Si seulement tous les êtres de bonne volonté pouvaient voir l'évidence des autres causes communes, celles qui étaient immuables et éternelles.

Non, il n'allait pas soupirer. L'essentiel était là. Il faisait beau et ils avançaient. Regardant par dessus son épaule, il vit que les deux agents de la BIC suivaient en gardant leurs distances. La jeune fille et son mentor avaient vu juste : ils auraient sans doute une belle histoire à mettre dans leurs archives.

Au pont, Dame Earl prit en charge les opérations. Sora resta en retrait avec les autres, et il en profita pour observer cette fille si mystérieuse qui, malgré son appartenance à la Coalition Noire, était moins vindicative et bourrue que le mercenaire ou le consul. Ça ne voulait rien dire, il avait l'habitude maintenant de ne plus se fier aveuglément à ses premières impressions. Sa tristesse, sa froideur de façade cachaient peut-être des horreurs innommables, et il devait faire attention.

Il l'observa parler avec les gardes, tendant l'oreille pour capturer quelques bribes de la conversation. Il observa aussi Natsu à sa gauche, qui bouillait de plus en plus sans raison apparente. Il croisa le regard intimidant du géant à sa droite et lui adressa un sourire bienveillant qui n'allait sans doute pas améliorer leur relation. Il tenta même de regarder au delà des gardes mais il était trop loin pour distinguer autre chose qu'un flot de personnes qui semblaient s'affairer sur la place, vaquant mécaniquement à leurs occupations quotidiennes.

Les voiliers blancs flottaient doucement sur la mer de nacre. Si Sora avait été du genre à prendre des vacances, il les aurait surement passées ici. Le tableau qui se peignait devant ses yeux appelait à la simplicité, à l'insouciance et lui rappelait de doux souvenirs. Comment imaginer que le moindre drame puisse se produire en un lieu comme celui-ci ?

Ayant visiblement terminé de converser avec les gardes de la ville, Dame Earl revenait vers eux pour avouer son échec et s'enquérir de leurs solutions. Visiblement, on aimait pas les étrangers ici. Étranger... une notion que Sora avait du mal à définir. Il y avait bien une autre solution, pensa-t-il soudain, et il se retourna pour repérer les deux agents de la BIC qui les pistaient... sauf qu'ils n'étaient nulle part en vue. Mince. Il aurait sans doute pu convaincre la fille d'inventer une excuse pour les faire entrer.

Un bruit d'altercation le fit se retourner à nouveau, et il vit le poing en feu de Natsu cogner le visage d'un garde. Surpris, il ouvrit grand les yeux et serra les dents devant la douleur que devait ressentir la victime. D'accord, le mercenaire était incontrôlable, mais qui était-il pour juger ? Combien de fois avait-il forcé le passage au mépris des risques lorsqu'on l'avait empêché d'avancer ? Et surtout, pourquoi ce qu'il avait fait tant de fois sans grand état d'âme lui semblait soudain répréhensible ?

Il hésita un moment, laissant à Natsu le temps de projeter d'autres gardes à terre et menacer un des soldats pour lui soutirer des informations. Ca pouvait marcher après tout. Ce n'est que lorsque le ton du jeune homme aux cheveux roses devint franchement menaçant qu'il décida d'intervenir. Sa main se posa sur l'épaule de Natsu et le tira légèrement en arrière, mais comme l'autre était bien plus fort, il décida plutôt de se planter devant lui.


"Arrête. Ce ne sont pas nos vrais ennemis", fit-il doucement, les sourcils désapprobateurs, alors qu'il n'en savait rien. Il était inquiet pour la santé des gardes, mais aussi pour Natsu qui semblait avoir tellement de colère en lui. Ses sourcils s'arquèrent soudain : "Tu connais Sally ? et Zéro ?" Ce n'était certainement pas le moment pour ce genre de conversation, mais il n'avait pas pu s'empêcher. Ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles des habitants d'Halloween. Derrière eux, deux gardes battaient déjà en retraite dans la ville, sans doute pour aller chercher des renforts. Sora entendit les clinquements d'armure s'éloigner et soupira : "Toute la garde va débarquer maintenant."

Le conflit semblait inévitable. Il aurait tellement aimer trouver une résolution pacifique, mais il n'était pas le chef de leur groupe hétéroclite. Œuvrer en collaboration, c'était faire des sacrifices.

Deux vaillants soldats étaient restés auprès de leur camarade au visage meurtri. Ils brandissaient leurs armes de manière pseudo-menaçante, bien conscients qu'ils n'étaient sans doute pas de taille contre ces étrangers aux pouvoirs incertains. L'un d'entre eux observait Ulthane avec un mélange de peur et hargne. Sora s'approcha du blessé, dont la poitrine se soulevait et s'abaissait encore. Il mit un genou à terre et posa sa main gantée sur le visage brûlé.
"Soin", murmura-t-il, les yeux fermés, et un nuage de particules vertes s'échappa de sa main pour recouvrir et pénétrer la peau et la chair. L'homme poussa un soupir. Ca le soulagerait un peu, mais sa magie avait perdu beaucoup de puissance, elle ne suffirait pas.

"Emmenez-le", fit-il aux soldats valides comme s'il était leur commandant. "Nous, on rentre."

Avec un hochement de tête à destination de ses camarades, et sans vérifier ce que faisaient les soldats (ils n'avaient pas vraiment le choix, de toute manière), il franchit en courant la grille d'entrée de la ville et déboucha sur la place. Ce qu'il y vit l'arrêta net.

Ce qu'il avait pris de loin comme une foule d'habitants n'était qu'un leurre. C'était une foule... de mères. Des centaines, des milliers de mères étaient là, sur la place, dans les rues adjacentes, dans celles qui montaient jusqu'au château. Certaines étaient immobiles, le regard fixe, d'autres vaquaient ça et là, sans but précis, comme des automates. La ville si colorée, avec ses ravissantes chaumières, ses bordures de fleurs, ses odeurs de pain, de viande et d'épices, était le théâtre d'une danse froide, asynchrone et macabre.


"Qu'est-ce que..."

Son cœur se serrait. Il se planta devant un de ces fantômes qui déambulait et se fit machinalement repousser. La mère continua son chemin, qui ne menait visiblement nulle part.

Que leur était-il arrivé ? Pourquoi se retrouvaient-elles toutes ici ? Qui était derrière tout ça ? Des myriades de questions fusaient dans son crâne, entremêlées d'angoisse. Quelques habitants et commerçants de la ville se faufilaient entre les mères, visiblement peu émus de la situation. Pas de garde en vue, mais elle ne tarderait pas. Un boulanger passait par là, bonhomme, chauve, une miche de pain sous le bras et le tablier plein de farine. Sora l'alpagua.


- Excusez-moi... vous savez ce qui se passe ?
- Oh. Ne vous inquiétez pas, jeune homme. Le Roi dit que c'est temporaire.
- Le Roi ? C'est lui le responsable de... ça ?
- C'est... Ca ne vous... De quoi vous vous mêlez ? Ses décisions ont toujours été sages et.. et bonnes. Le boulanger paraissait gêné. Il fait ça pour aider les mondes. C'est ce qu'il nous a dit, et je le crois. Veuillez m'excuser !

L'homme reprit sa route et Sora le suivit du regard, soupçonneux. "Vous diriez la même chose si votre fille ou votre femme étaient là ?" Sa main droite pointa la nuée errante. Le bonhomme s'arrêta et posa sa main libre sur sa ronde hanche. "Écoutez, à votre allure et à vos habits, vous êtes surement un étranger ! Pourquoi vous ferais-je plus confiance qu'à mon suzerain ?"

Étranger... encore ce mot qui tiraillait les entrailles de Sora, lui hérissait encore plus les cheveux. Les poings serrés, il répondit d'un ton tranchant : "Nous avons tous le même ciel. Il n'y a pas d'étranger !" Le boulanger le défigura un moment interdit, avant de pouffer. "Oui, c'est ça." Et il fit volte-face pour rejoindre son échoppe en gueulant : "Marie ! Les baguettes ! Et que ça chauffe !"
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À tour de rôle j'vis mes trois compagnons s'frotter aux gardes plantés devant la herse. La coalisée n'avait pas su faire bouger les soldats mais avait confirmé l'intuition qui nous avait poussé vers la ville. L'mercenaire d'son côté avait sauté sur une voie nettement moins diplomatique. On était pas plus proche d'rentrer mais au moins on avait une nouvelle piste, le roi. L'gamin intervint avant qu'le pyromane n'incinère l'pauvre gars qui l'avait regardé d'travers. Les gardes détalèrent laissant la p'tite porte dans la herse ouverte.

Mes compagnons avaient maintenant une ouverture mais celle-ci était ,comme bien trop souvent en architecture humaine, trop p'tite. Et ce Sora qui y était entré en premier semblait d'jà être passé à aut' chose sans penser à faire lever la grille. Exhalant bruyamment par l'nez en l'regardant s'éloigner, j'me suis redressé pour inspecter l'mur. J'aurais pu enfoncer la barrière mais j'risquais d'blesser les mères. L'mur en lui-même n'était pas si haut, à peine 6 mètres, en levant l'bras j'arrivais presque aux créneaux. Maintenant qu'les gardes était partis je m'positionnais au pied du mur. Arquant les jambes, j'sautais et m'accrochais assez facilement pour ensuite me hisser au sommet d'la fortification.

D'ici la vue était imprenable, on voyait toute la ville et comme suspecté toutes les rues étaient remplies d'femmes visiblement issu d'tout les mondes. La main en visière j'cherchais ma propre mère dans cet agglomérat. Finalement j'aperçu c'que j'cherchais. Au pied du château j'repérais une chevelure argentée ornée d'une tresse perchée deux mètres au dessus d'toutes les têtes environnantes.

Sautant de l'autre côté du mur en faisant gaffe de n'écraser personne j'me suis mis à cavaler. Traversant la place bondée j'essayais d'pas trop bousculer les mères mais vu l'regroupement et ma taille c'était pas évident et l'une d'elle tomba dans l'un des bacs de fleures qui ornaient la ville.
J'passais à côté d'un Sora dépité qui n'était arrivé à rien avec c'qui semblait être l'boulanger du quartier.

« Pas la peine d'perdre ton temps gamin, j'ai trouvé quelqu'un qui pourra nous aider ! »

J'remontais toute la rue principale dans un mélange d'course et d'gigue pour esquiver les femmes. Étrangement il n'y eut aucun cri, aucune pleinte, aucune insulte...c'qui était une première.
Arrivé au bout d'la rue, celle-ci s'divisait en deux larges escaliers qui débouchait d'part et d'autre sur une terrasse devant l'entrée du château. Ayant d'jà perdu trop d'temps j'décidais qu'dans mon élan j'allais sauter pour m'accrocher au bord d'la terrasse où j'me suis ensuite hissé. Me relevant j'la revit enfin, Muria, shamane d'mon village et MA mère.

« M'MA ! Par l'grand forgeron je t'ai retrouvé ! M'ma ? »

Je l’appelais en m'approchant mais elle n'se retourna pas. Arrivé à sa hauteur j'posais ma main sur son épaule pour la forcer à s'retourner.

« M'ma ? »

Son visage resta impassible. L'bandeau couvrant ses yeux aveugles n'aidait en rien à voir une quelconque réaction. Était-elle devenue sourde ?
J'pris une de ses mains pour l’amener à mon visage, la faire passer le long d'ma barbe comme quand j'étais môme. Pas la moindre réaction. J' lâchais sa main qui retomba lourdement et elle restait là, sans bouger.

Un moment passa et mes compagnons finirent par m'rejoindre. Je m'adressais à eux sans m'retourner.

« J'sais pas qui est à l'origine de ça mais y va m'le payer. »

J'dégainais mon marteau et commençais à m'avancer vers la porte du château. Levant mon arme bien haute, je l’abattis sur les épais battants en chêne massif orné d'acier. Un craquement résonna dans toute la terrasse, les murs tremblaient et d'la poussière tomba de l'arche encadrant la porte. J'frappais encore et encore. L'palais entier résonna au rythme d'la colère du marteau noir.
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La situation avait tout à fait échappé à mon contrôle. D’abord l’attaque du Mercenaire à l’encontre des gardes. Il n’avait pas cherché à être le plus efficace. Non, tout n’était que rage en lui. C’était un être bouillonnant, impulsif. Bref, quelqu’un qu’il était impossible de raisonner. Sachant que je serais incapable de le convaincre de quoi que ce soit, j’avais laissé faire la seule personne capable de la calmer. Il avait réussi, au moins pendant un temps.

Je laissai mes compagnons traverser la garde en premier, observant les gens et les choses autour de moi. Comment faire en sorte que tout ne tourne pas en un grand massacre ? Je n’en avais pas la moindre idée. J’étais la représentation de ce que tous ceux-là devaient haïr, je n’avais aucun argument pour les apaiser et pour les sermonner. Sans doute le fait d’intervenir aurait encore empiré la situation.

Nous entrâmes alors dans la ville, découvrant le spectacle le plus incroyable qui m’avait été donné de voir. Toutes ces femmes, toutes ces mères étaient agglutinées au sein de cette grande capitale. Toutes avaient une attitude étrange et peu naturelle. Toutes semblaient être ailleurs.

Et avant que nous ne puissions discuter de cet étrange fait, avant de prendre une décision ensemble, les choses dégénérèrent à nouveau.

Le géant s’était mis à courir subitement, semblant se diriger vers le sommet de la colline, là où s’élevait le château. Il semblait comme fou, bien décidé à atteindre sa cible, courant à travers les rues bondées et étroites de la ville. Personne n’avait eu le temps de l’en empêcher, d’autant que sa taille rendait les discussions plus difficiles. Courant moi aussi, j’arrivai à hauteur de Sora, à qui il avait adressé une phrase un peu plus tôt.

-Il pourrait blesser quelqu’un, dépêchons nous de le raisonner avant qu’il fasse quelque chose de vraiment grave !


Mon allure vive me permit de traverser la ville un peu plus rapidement que les autres, finissant par rattraper le géant et découvrant le spectacle que je redoutais. A l’évidence, sa mère était comme les autres, une coquille vide.

Que se passait-il ? Pourquoi toutes ces femmes avaient-elles été amenées ici et transformées de la sorte ? Qui était responsable et pourquoi avoir fait une telle chose ? Ma mère, à n’en pas douter, devait être là, elle aussi, quelque part dans cette ville. Et je savais en moi même, que bien que voulant m’assurer qu’elle allait bien, je ne souhaitais pas la voir dans cet état d’inhumanité.

Mais la rage avait déjà gagné le géant et il s’était mis à s’acharner sur l’immense porte de chêne qui nous séparait du château. Le Roi, on n’avait fait que nous parler du roi depuis notre arrivée. Etait-ce lui le responsable, lui qui avait souhaité qu’une telle chose arrive aux mères de tous les mondes ?

Sur cette place, nous étions désormais quelques orphelins perdus et impuissants.

Pourtant, il fallait réagir. J’allai à la rencontre du géant, espérant ne pas recevoir un coup fatal dans sa frustration et sa colère.

-Il faut vous calmer. Nous avons déjà fait trop de bruit, nul doute que nous allons bientôt nous retrouver face à une armée. Si vous continuez, ils nous emprisonneront pour de bon et nous serons coincés dans leur cachot. Personne ne saura à l’extérieur ce qui se passe ici, et tout ça n’aura strictement servi à rien. J’ai moi aussi une mère, vous savez, et je suis sûre que nous réussirons à la ramener, comme la vôtre.


Je vis arriver derrière moi les deux autres compagnons. Que faire à présent ? Nous avions constaté le problème sans avoir la moindre idée de comment le résoudre. Le roi semblait être la seule piste possible, mais comment le rencontrer alors qu’il avait fait interdire la ville aux étrangers ? A vrai dire, il existait peu de chances d’obtenir une audience étant donné les erreurs que nous avions déjà commises. Fallait-il fuir dès à présent ?
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Il était là, assis sur le trône du régent de ce royaume. Son bras était appuyé contre l’accoudoir de la chaise royale, ce dernier maintenant son crâne au niveau de la joue. Voici plus de deux jours qu’il se concentrait, qu’il imaginait et qu’il en demandait toujours plus à son esprit. Les yeux fermés, les jambes croisées, personne ne le dérangeaient au coeur même du château. Le Roi et la Reine étaient la aussi, les bras le long du corps à quelques mètres de cet homme étrange à attendre le moindre de ses ordres. Les gardes royaux ne comprenaient pas réellement la situation, pourtant, ils restaient alignés le long du chemin menant jusqu’au trône. Un ordre du Roi, et comme de bon soldat, ils restaient au garde-vous et ne posèrent aucune question.

Derrière ses paupières close, l’on pouvait distinguer son globe oculaire bouger rapidement. La salle était d’un silence sans pareil, lui donnant toute sa concentration nécessaire. Jusqu’à ce qu’un bruit sourd résonant, faisant bouger subrepticement la tête de l’homme assis sur la place du Roi. Un deuxième coup résonna, puis un troisième. Dans un soupir d’énervement, cet homme fini par se relever, remettant en place le chapeau pointu bleu couvert d’étoiles, la colère se lisait dans ses yeux alors qu’il s’adressait au Roi tout en crachant sa haine.

- Il me semble t’avoir ordonné que rien ne viennent troubler ma concentration !

Il s’approcha du régent, et d’un geste vif, claque le visage de ce dernier avec la paume de sa main. Personne, ni même le Roi ne réagissait dans la pièce alors que le bruit s’accentuait.

- Comme d’habitude… On n’est jamais mieux servit que par soi-même.

Suivant le bruit sourd résonnant, l’homme traversait le couloir devant les gardes toujours inactif. Pestant avec plus d’ardeur au rythme de ses pas, il avait un grand projet, et ce léger contre temps le rendait furieux. Devant les portes de la salle du trône, il claqua des doigts pour ordonner aux gardes présents de l’ouvrir devant lui. Personne dans la cours, parfait, comme il l’avait ordonné. Fermant les yeux un instant, il se concentra pour remarquer quatre formes inhabituelles, dont une plus grande que les autres devant les portes de la muraille intérieure. Devant cette nouvelle information, sa paupière inférieure gauche tressaillit sous la colère alors qu’il descendit les marches quatre-à-quatre, sortant finalement un instrument de musique de la poche intérieur de sa veste. Non, il ne sera pas dérangé aujourd’hui.

Face au lourde porte de chêne, sa colère grandissant à chacun des coups résonnant sur le bois, il entendait des voix parvenir à ses oreilles. D’un regard, il ordonna une nouvelle fois aux gardes d’ouvrir la porte prestement. Devant lui, à quelques mètres, se trouvait les quatre inconnus. Un géant à la barbe rousse, un jeune homme à la coiffure improbable, un homme dont il lisait instantanément sa signature magie et une grande femme élancée aux cheveux noirs. Ne perdant pas un instant, il porta le pipeau à sa bouche et joua deux accords très courts qui pénétrèrent l’esprit de ces vis-à-vis et les désorienter pour ensuite prendre la parole.

Voici deux jours qu’il jouait à ce petit jeu, manipulé l’esprit des gens, il se concentra avant de donner ses ordres.

- Plus personne ne bouge, et vos bras le long du corps. Mettez-vous ensuite en rang.

Ils s’exécutèrent tous les quatre, obéissant docilement aux ordre fait par le musicien. Certain de son contrôle, il décida alors de s’approcher et toiser chacune des personnes pour finalement s’arrêter devant la jeune femme. Qui étaient-ils ?

- Qui êtes-vous…? Toi, la grande, réponds.
- Nous sommes des représentants de chacun des groupes, nous venons au nom de tous les mondes. Nous sommes venus pour comprendre pourquoi toutes les mères ont disparu et ce qui les a amenées à se rendre toutes sur votre monde.
- En voilà une noble cause…

L’homme au pipeau continua sa ronde, observant chacune des personnes. Ainsi, il avait envoyé des gens pour retrouver les mères, et par extension, lui-même. Il ne s’attendait pas à cela, il ne pensait pas que les membres de groupes mettent leur différent de côté pour si peu. Ce n’était pas un problème insurmontable. Lançant son instrument en l’air avant de le rattraper, il s’adressa de nouveau à ce groupe.

- Navré, mais votre ballade s’arrête ici. Quand bien même vous agissez aux noms de tous les mondes, vous n’empêcherez pas l’inéluctable, toutes les mères mourront demain.

Ils n’exprimèrent rien à cet instant, le joueur de pipeau ayant bloqué leur esprit.

- Dorénavant… Je vous ordonne de quitter cet endroit, ne revenez plus jamais, vous êtes banni de cette ville pour l’éternité ! Ce n’est qu’une fois en dehors que, vous serrez libre de retourner chez vous.

Fidèle à des pantins, les quatre membres des différents groupes firent volte-face et marchèrent en direction des portes de la ville, bien incapable de résister au contrôle du musicien. Fêtant cette première victoire, il se permit de jouer de son instrument en observant les ombres disparaitre dans la foule avant de faire demi-tour et retourner dans la salle du trône. Il avait encore beaucoup à faire pour demain, il avait besoin de silence et de concentration.
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Bordel de….Bordel de…..pas maintenant ! Pourquoi maintenant ?

Natsu venait à peine de rejoindre le reste de cette « pseudo-équipe » en suivant Sora, avec qui il commençait à une bonne sympathie, parmi la foule de femme ; qu’il avait enfin réussit à retrouver la piste olfactive de Sally parmi toutes ces odeurs !

Elle n’était pas très loin ! Une quinzaine de mètre minimum ! Le Chasseur Ardent aurait facilement put la rejoindre pour voir comment elle allait, mais le géant c’était subitement mit à cogner lourdement contre l’imposante porte du château royale. Créant une sorte de violent son de cloche grave à chaque fois qu’il répétait son geste. Déstabilisant le Mercenaire dans ses objectifs….Ou plutôt, le ramenant à la réalité en quelques sorte.
Les soldats qu’il avait « interrogés » lui avaient répondu que tout cet attroupement de femmes provenait de l’ordre du roi. C’était lui et personne d’autre qu’il fallait rencontrer avant tout pour savoir ce qu’il se passer….et pour lui mettre le poing dans la figure par extension. Sally et Madame Cadavre avaient Zéro pour leur tenir compagnie. Il pouvait les laisser sous la protection du chien spectrale pendant encore quelques instant qu’il puisse allez corriger comme il se devait le responsable de tout ce foutoir.

Après s’être craquer les phalanges, le jeune homme aux cheveux roses se rapprocha aux côtés du géant avant d’armer à son tour son poing pour lui donner un petit coup de main. Mais au moment où il frappa, la porte s’ouvrit d’elle-même, le faisant chuter maladroitement par terre, trop emporté par son élan.

Quand il redressa la tête en pestant, il put apercevoir un jeune homme à la stature fine, presque squelettique et à la chevelure blanche avec quelques reflets argentés. Celui-ci porta sans attendre une sorte de longue flute à sa bouche, et ce n’est que trop tard que Natsu capta l’énergie magique qui s’en échappa.
L’instant d’après, le corps du Mercenaire se raidit de lui-même et se releva avec quelques mouvements saccadés. Sa façon de bouger…il sentait qu’elle n’était pas naturelle, jamais il ne s’était relevé de cette façon. Il voulut tendre sa main droite en direction du nouvel arrivant, émettre des questions. Mais absolument aucun de ses muscles ne voulaient lui obéir. Il avait beau forcé son organisme à s’en rompre les ligaments, rien ne se passait. Tout ce qu’il parvenait à faire, c’était à obéir aux paroles de ce type.

Lentement, le flutiste aux cheveux d’argent observait le groupe improvisé, les questionnant sur leur présence ici. Natsu mourait d’envie de lui hurler toute sa rage au visage, de lui écraser la face contre le sol et de se servir de sa tête comme géant pinceau pour écrire « Natsu was here ! ». Mais encore une fois, il était incapable de donner vie à ses pensées. Sa magie brulait infernalement en son cœur, il sentait qu’elle n’était pas museler comme son corps, mais il ne pouvait pas la libérer ici. Il y avait trop de monde à ses côtés (la Coalisée ne comptait pas), il ne parviendrait pas à contenir sa fureur sans faire de dommage collatéraux cette fois. Il ne voulait pas que l’on continue à le considérer comme une arme de destruction massive…il se l’était promis. Mais à cette instant précis, il se maudissait d’avoir fait une telle promesse. Rien ne lui semblait plus jouissif que l’idée de carboniser cet enfoiré et de lui enfoncer sa flute là où le soleil ne brille jamais.

Et maintenant, voilà qu’on leur ordonnait, à son équipe et à lui, de rebrousser chemin jusqu’aux portes de la ville, qu’ils en étaient bannie à vie. Mais surtout : que les mères mourront demains !

- Compte là-dessus et bois de l’eau claire mon grand ! se mit à penser frénétiquement le Chasseur Ardent. Dès que je suis dehors je reviens en quatrième vitesse pour aider ta tête à dire bonjour à ton cul !

Quand le quatuor franchit la herse servant d’entrée à la ville, herse que le géant avait arraché de son armature au passage, Natsu voulut se remettre à forcer sur son corps pour faire volte-face, mais toujours rien. Ce n’est que lorsque les quatre individus dépassèrent le pont en pierre, une fois que leurs pieds foulèrent la terre des grands espaces, que le jeune homme aux cheveux roses sentit son corps de nouveau libre.
Malheureusement, son emportement lui fit faire un demi-tour si rapide qu’il frôla le tour de rein avant de se retrouver une nouvelle fois à mordre la poussière par sa propre faute.

L’instant d’après, le jeune homme se releva prestement avant de se mettre courir de façon enragé en direction du village….Pour se retrouver le corps intégralement figé dans une posture de course mimée à la perfection au bout de deux pas.

Son front se scinda en deux à l’aide d’une veine tandis que ses bras et ses jambes laissaient saillirent leur musculature sous l’effort du Chasseur Ardent. Les dents serrées sous la colère, il grommelait alors qu’il continuait inlassablement de tenter d’avancer sans parvenir à bouger d’un iota. Comme si un mur invisible le restreignait.
Quelques flammes s’échappèrent de son corps, brulant le sol à ses pieds et noircissant les pierres du pont par moments.

- Bordel de….éructa-t-il en reculant légèrement avant de retenter son avancé dont le résultat fut exactement le même que précédemment. MAIS MEEEEEERDEUUUUU ! fit-il en même temps qu’il asséna un coup de tête qui se figea à la même hauteur que ses mains.

Quelques nouveaux pas en arrière, le jeune homme fixa l’espace devant lui comme à la recherche d’un indice. Un mur invisible l’empêchait de passer y’avais pas de doute ! Il fallait le briser, et ça c’était la spécialité du  Mercenaire !

Celui-ci se mit alors à courir dans la direction opposé à la ville, donnant une distance d’une dizaine de mètre suffisante pour son élan. Puis il retenta une nouvelle fois l’expérience en se ruant aussi vite qu’il le pouvait, rugissant pour se donner plus de force et de hargne et préparant à donner un violent coup de poings embrasé. Mais au final….seul le souffle ardent de sa frappe balaya la poussière du pont alors que son corps continuait de ne pas vouloir franchir l’entrée de la passerelle de pierre.

- Mais putain c’est quoi ce bordel !

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Discuter avec les habitants ne menait visiblement à rien. Perdu au milieu des mères errantes, Sora réfléchit un instant à la meilleure attitude à adopter. Le géant des terres de feu coupa court à cette introspection en l'alpaguant, prétextant avoir trouvé la solution. Dubitatif, Sora le regarda courir à grandes enjambées en direction du château, s'étonnant qu'il n'écrase pas quelques mères au passage. La fille en noir de la Coalition, Vesper, passa à son tour devant Sora, l'incitant à la suivre pour aller calmer Ulthane. Il hocha la tête, affirmatif, heureux d'avoir trouvé un point de convergence avec sa supposée ennemie.

Zigzaguant à travers les mères, il la suivit aussi vite qu'il put. Mais la pente était forte jusqu'au château et ses capacités pulmonaires limitées lui firent prendre du retard. Les coups du géant contre la lourde porte du château résonnaient comme un gong, ajoutant au côté funèbre de la scène qui se déroulait pourtant sous un ciel parfaitement bleu. Il n'en voulait pas vraiment à Ulthane d'agir par instinct, ni à Natsu de s'être énervé plus tôt : combien de fois Donald et Dingo s'étaient-ils permis d'agir de la sorte, avec des conséquences plus ou moins heureuses ? Ça ne les avait pas empêché de s'en tirer, toujours.

Lorsqu'il arriva auprès de ses compagnons d'un jour, il était trop essoufflé pour tenter quoi que ce soit, sinon se courber en avant, exhaler, les mains sur les genoux, inspirer, exhaler. Ulthane cognait encore, rejoint par Natsu. Et puis la porte s'ouvrit. Il eut à peine le temps de repérer la figure de l'autre côté, un jeune homme aux cheveux argentés, le Roi ? Il était entouré de gardes, avec un...


Les bras le long du corps.
Oui. Mais qui est-il ?

En rang.
Oui. Un pipeau ?
Qui êtes vous ?
Vesper répond. Ce chapeau...
Les mères mourront demain.
Oui. Pourquoi ?

Pourquoi ???


Quittez cette ville.
N... Oui.

Le chemin du retour se fit comme dans un rêve, et Sora aurait été bien en mal de dire combien de temps il leur fallut. Il ne ressentait même plus la fatigue de sa course d'avant, ni le soleil tapant sur son crâne. Des souvenirs fugaces lui revenaient, lorsqu'il était prisonnier de dés ou de cartes. Tandis que ses jambes avançaient toutes seules, une seule question tournait et retournait dans sa tête, 'pourquoi ?', sans qu'aucune réponse ne vienne soulager le tourment qu'elle causait.

Puis, une fois la grille de la ville franchie, tout revint d'un coup. La douleur dans ses jambes, la chaleur sur son crane, la frustration, l'angoisse, la colère, toutes les autres questions. La gravité de la situation.

Quel imbécile il avait été. Quel imbécile ! Trop content de partir de nouveau en mission, trop heureux de mettre les pieds dans un nouveau monde au paysage si enchanteur, trop joyeux de rencontrer de nouvelles têtes pour s'en faire pourquoi pas des amis. Et l'essentiel lui avait échappé. Pourquoi ? Pourquoi n'était-il pas parvenu à ressentir la colère de Natsu, la détermination passionnée d'Ulthane, celle plus froide de Vesper ? Comment avait-il pu prendre toute cette affaire autant à la légère ? Les mères allaient mourir demain !

Le visage baissé et renfrogné, il entendit le mercenaire éructer contre le mur invisible qui les empêchait de revenir dans la ville. Il avait bien envie de le rejoindre et de hurler sa frustration. Ce mec qui s'était débarrassé d'eux comme on chasse une mouche ! Ce mec devait payer, à coups de Chaîne Royale, d'Ultima ! Zantetsuken ! Forme Finale !

...

Mais il n'avait plus rien de tout ça ou presque. Et même s'il retrouvait sa force d'antan, aurait-ce été suffisant ? C'était injuste ! On ne pouvait pas lui enlever la satisfaction de vaincre le méchant, de faire sa petite danse de victoire en crânant, de sauver les gens et les mondes. Il l'avait fait tant de fois ! C'était son rôle !

Non ?

Dents et poings serrés, il observait Natsu s'acharner contre le mur invisible et infranchissable.
"C'est inutile !" lui cria-t-il, d'une voix dure et rocailleuse. "Tu ne l'as pas entendu ? Nous ne pourrons jamais revenir !" Rien que le dire lui faisait mal. Il y avait forcément une solution, il y avait toujours une solution... Eliott ? Peut-être que s'il se concentrait, il pouvait appeler le dragon, lui dire de survoler la place et attraper les mères une à une pour les ramener en dehors de la ville ? Non, il n'avait pas assez de magie. Pas assez de temps.

C'était normalement le moment ou Donald et Dingo lui remontaient le moral.

Il tourna la tête vers la fille vêtue de noir et le géant de feu, mu par l'ultime espoir qu'ils auraient une idée. Mais il n'y croyait plus lui-même. Il fallait bien se rendre à l'évidence. Ravalant tant bien que mal son amertume, il calma sa respiration et s'adressa à eux en ces termes :
"Au moins, on sait que foncer dans le tas, ça ne marche pas avec lui." Il savait aussi où était passé le chapeau de Maître Yen Sid, même si cette information là, il ne pouvait se risquer à la partager. Pas étonnant que monsieur cheveux blancs soit si puissant. Ce chapeau appartenait à Mickey ! Il devait en informer le roi au plus vite, ou la capitaine Fiona à la rigueur, mais personne d'autre. Ne surtout pas éveiller de soupçons, peut-être que ses compagnons n'avaient pas repéré la relique sur la tête de leur ennemi commun.

Et puis il y avait encore toutes ces questions sans réponses. Pourquoi ?
"Je ne comprends pas pourquoi il fait ça.", fit-il dans un soupir. C'était la seule faiblesse qu'il pouvait montrer au vu des circonstances. Son regard et son ton se firent aussitôt plus déterminés. "Mais il faut l'arrêter coûte que coûte, et le plus vite possible ! Je retourne au Château Disney les prévenir, mais il faudra qu'on se coordonne tous. Si on l'attaque chacun de notre côté sans préparation, nous n'aurons aucune chance."

Il guetta leurs réactions, persuadé qu'ils iraient dans son sens. Persuadé aussi que le combat à venir, s'il était planifié, coordonné, victorieux, pourrait marquer les esprits dans les différents groupes.
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En général, on apprend à m'connaître assez rapidement. J'ai tendance à dire haut et fort c'que j'pense. Et même ces trois là qui m'accompagnaient depuis seulement quelques heures tout-au plus devaient probablement m'avoir cerné assez bien pour s'attendre à me voir foncer tête baissée dans la direction opposée à celle qu'on venait d'prendre comme le faisait l'mercenaire.
Mais non... pas cette fois...

C'est sur, y a d'quoi s'enrager après c'qui venait d'se produire. Mais là haut devant la porte j'avais vu quelque chose, quelque chose d'profondément dérangeant et j'avais eu tout le loisir d'ruminer mes idées pendant la descente forcée.

J'savais qu'mes recherches m'seraient utiles mais j'ai toujours cru que ça concernerait une arme ou une armure...

Mon regard s'posa sur l'mercenaire qui continuait de s'acharner à vouloir passer l'pont et sur la jeune femme semblant tout aussi perturbée que l'reste du groupe par les événements. Puis mon regard s'posa sur l'gamin...Sora, de la Lumière. Il avait déjà recommencer à baragouiner sur ce qu'y faudrait qu'on fasse.

Mais moi, tout ce que j’entendais...c'était ce qu'y n'disait pas.

« -...Si on l'attaque chacun de notre côté sans préparation, nous n'aurons aucune chance.
-Hypocrites... »

Le mioche m'regardait d'un air interrogateur. Les deux autres aussi, probablement surpris de m'entendre enfin prononcer mon premier mot depuis notre débâcle devant l'château et d'autant plus par mon choix d'vocabulaire.
Je rangeais mon marteau que j'avais toujours à la main, sans quitter Sora du regard.

« Tout ça c'est d'vot' faute à toi et aux tiens, j'sais pas comment ni pourquoi mais vous êtes responsable d'tout ça. »

Mes compagnons n'comprenaient toujours rien à c'que j'racontais.
J'pointais du doigt l'palais en haut d'la colline.

« Ce type dans l'château, il portait l'chapeau du magicien, une relique du Grand Forgeron. ET ELLE ETAIT SOUS VOTRE GARDE ! »

Du coin de l’œil j'vis descendre la prochaine navette d'la Shin-Ra d'entre les nuages. J'me suis retourné pour commencer à m'diriger vers l'aire d'atterrissage avant d'jeter un dernier regard au gamin.

« J'retourne au Jardin, prévenir les Consuls. Mais quand tout ça sera réglé, la Lumière aura des comptes à rendre. Un truc comme ça, ça n'peut pas être ignoré. »

Quelques instants plus tard, j'quittais c'monde de merde. Il n'y avait qu'une navette, les autres devaient donc probablement aussi s'y trouvé, du moins pour c'qui est des deux gosses. Je m'étais isolé dans la soute pour rédiger mon rapport... et pour pas être tenté d'balancer l'autre par l'sas.
J'aurais aussi aimé envoyer une lettre à Ravness pour demander c'que c'était tout c'merdier... mais avec tout c'qui s'passait pour l'moment, elle n'lui parviendrait probablement pas.
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Bannie de la ville pour l’éternité ? J’étais devenue inutile, totalement incapable de faire quoi que ce soit pour ma mère. J’observais les autres, tous autant impuissants que moi. Ce pouvoir que ce très jeune homme avait sur nous, je savais qu’il existait de tels pouvoirs, mais pas à ce point, pas dans ces proportions. Pas au point de nous contrôler tous en même temps sans que réaction soit possible. Et tous ces autres gens dans la ville, toutes ces femmes, étaient-elles aussi de ce fait sous le contrôle de ce même et seul homme ? Cela semblait fou, incompréhensible. Je me martelais le crâne intérieurement mais rien ne venait. Je répondis à ce qu’avait dit le garçon nommé Sora.

-Je l’ai entendu aussi… On ne peut plus entrer, plus jamais. Cela veut dire qu’on ne pourra jamais rien faire.


Mais déjà le géant prenait la parole avec encore plus d’exaltation que quelques temps plus tôt. De l’exaltation ? Non. De la colère.

Tout réfléchi, ne faisait-il pas que cela depuis le début ? Et n’était-ce pas son empressement, son choix d’attaquer directement le château, là même où se trouvait le « magicien », qui nous avait coûté ce mauvais sort ? Il était bien trop tard pour le déterminer, et à vrai dire… à quoi bon ?

Je ne savais pas de quoi il parlait, je n’avais jamais entendu parler d’un tel chapeau. Je ne faisais qu’écouter, analyser les propos qu’il hurlait. Puis je regardais le jeune homme, agressé, qui n’avait pas le temps de placer un seul  traitre mot pour se défendre, ou plutôt pour défendre son groupe. Le consul avait l’air d’en savoir long, et je me maudissais pour une fois de ne connaître rien. Il allait falloir que j’essaie de me renseigner sur la question, quitte à en parler à Death.

Le géant se dirigea, sans attendre d’explication de la part de son souffre-douleur, vers le vaisseau qu’ils allaient sans doute tous prendre, contrairement à moi. Je regardais Sora, convaincue que c’était la seule personne à qui je pouvais – et en fait étrangement – à qui je voulais m’adresser en ces circonstances

-Je ne prendrai pas ce vaisseau, j’ai le mien. Je ferai ce que vous avez dit. Je témoignerai auprès de mon groupe de ce qu’il se passe ici, de ce qui a été dit, et sans doute… les autres pourront changer la donne s’ils le font ensemble, comme vous le dites.


Je fis un signe de tête aux deux personnes restantes, plus par habitude que par conviction que j’aurais une réponse du mercenaire ; ce qui me serait, étant donné les circonstances, parfaitement égal.

J’essayai alors de me souvenir de l’emplacement où j’avais posé mon vaisseau. Cela s’avéra plus difficile que prévu, cette manipulation de mon corps et de mon esprit m’ayant fortement déboussolée et m’ayant fait douter de beaucoup de choses, y compris sur moi-même. Il fallait pourtant se dépêcher…
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Ne jamais revenir ! Les Mots de ce type résonnèrent dans la tête de Natsu tandis que Sora se mettait à le résonner pour qu’il se calme.
Le Chasseur Ardent avait cessé de frapper le mur invisible dès lors. Peu importe la puissance qu’il mettait dans ses coups, cela ne parvenait pas à entamer la solidité de la paroi qui l’empêchait d’avancer pour aller à la rescousse de Sally et des autres. Il fulminait d’avoir raté de si peu sa grande amie, mais il devait coute que coute trouver une solution pour retourner à l’intérieur ! Il devait concentrer son esprit sur la réflexion et non sur l’action, la vie de la rousse cadavérique était en jeu ! Ce type avait l’intention de tuer toutes les mères le lendemain ! Il n’y avait pas de temps à perdre !

Ses coups ne parvenait pas à franchir un certain point….mais les flammes qui entouraient ses poings et le souffles de ses attaques parvenaient tout de même à continuer leur trajectoire comme si de rien n’était….Ou plutôt, comme si quelque chose avait bloqué ses coups…Cependant il ne sentait absolument rien s’opposer à son corps hormis le vide. C’était autre chose qu’un simple mur de force…..

Déjà Sora proposait une meilleure organisation de la part du petit groupe.

- C’est pas un mur…murmura-t-il entre ses dents tout en reculant pour mieux observer les environs de la ville

Mais le Géant du Consulat se mit soudainement à harceler le jeune homme aux cheveux bruns hérissés. Sortant Natsu de ses réflexions avant même qu’il ne se mette à penser plus sérieusement.
Que voulait-il dire par « Tout ça c’est d’vot’ faute » ? De quel chapeau parlait-il ? Ulthane ne laissa aucunement le temps à Sora de répondre, ni à aucun autre de se renseigner d’avantage sur cette conversation, et se rendit directement à la station de transport par laquelle pratiquement tous étaient arrivé, afin de mettre au courant ses compagnons.
Puis ce fut à la Coalisée de prendre la parole, annonçant qu’elle suivrait l’idée du jeune homme aux cheveux hérissés en allant prévenir son Groupe tout en promettant une coordination respectif entre les actions de chacune des factions qui se joindront à cette affaire. Plus de monde serait présent pour contrecarrer les plans de ce type, plus leur chance de succès serait grande en effet. Mais la simple idée de se retrouver avec autant de membre de la Coalition ne faisait que perturber la concentration du Mercenaire…..peut-être aurait-il l’occasion de tuer leur Leader actuel afin de réclamer vengeance ! Non ! Il ne pouvait pas faire ça ! Sally et les autres mères restaient la priorité absolue pour l’instant ! Continuer à se concentrer sur une façon de trouver une faille dans ce qu’il se passait ! Se rappeler des paroles de ce type avant de se mettre à lui obéir sans rien pouvoir faire...

Quand une idée lui traversa l’esprit, la dénommée Vesper venait de se retirer avec hâte, laissant les deux jeunes hommes aux coiffures improbables entre eux.

- Sora ! émit Natsu en agrippant rapidement le jeune homme par les épaules. De quoi il parlait l’autre avec cette histoire de chapeau ? Si tu sais quelque chose qui pourrai sauver Sally et les autres dis le moi ! Mais d’abord regarde ça…

Sous les regards de son compagnon du jour, le Chasseur Ardent fouilla le sol des yeux pendant quelques secondes avant de ramasser une pierre pour la jeter en direction du château. La roche fusa dans les airs en cloche avant de disparaitre derrière les remparts de la ville.

- T’as vu ? Emit-il avec une lueur sadique dans le regard. On peut pas rentrer, mais on peut faire rentrer des trucs ! Ce que ce type nous a fait, c’est comme une sorte de Contrat…ou d’Ordre si tu préfères. Et dans un Contrat, si on se foire dans l’énoncer on peut se la faire mettre à l’envers sans problème ! J’peux te balancer n’importe qui dans cette ville si on me donne le temps de bien viser et de me préparer comme il faut….Mais faut qu’tu me dises tout ce que tu sais si on veut réussir à le prendre à revers cet enfoiré ! Tu as dit connaître Sally, 'faut qu'on la sauve elle et les autres avant qu'il soit trop tard !

Oh oui….un Contrat pouvait être déformé si il n’était pas clairement expliqué….Natsu avait tant de fois vue ou entendu ce genre de chose chez les Mercenaires qu’il avait fini par acquérir lui aussi une certaine expérience en la matière. Et lui sa spécialité, c’était quand il fonçait au travers de l’énoncé d’un Contrat tout en le respectant. Saccager était sa spécialité, et bien qu’il désirait depuis quelque temps devenir meilleur et moins destructeur, rien ne l’empêcher de détruire avec parcimonie et réflexion…
Cette pensée lui arracha un léger rictus perfide qui s'agrandit en un sourire carnassier. Si défoncer ce mur pouvait se faire en défonçant ce « Contrat »…Alors le Chasseur Ardent allait s’en mettre à cœur joie pour rendre la monnaie de sa pièce à cet enfoiré qui a enlevé toutes les mères. Et quand il en aura fini avec lui….même sa vraie mère, s’il en a toujours une, le reniera !

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Sora était resté coi devant le réquisitoire du géant de feu, qui avait décidément le tempérament de son élément. Le jeune homme avait bien fini par serrer un poing, prêt à rétorquer qu'ils n'en seraient peut-être pas là si Ulthane n'avait pas cogné comme un bourrin sur les portes du château... mais c'était un mauvais procès, comme celui que lui faisait le géant. Il ne pouvait pas porter le chapeau pour les agissements de son groupe car il n'était même pas au courant de la disparition du couvre-chef de Maître Yen Sid. Ou plutôt de sa réapparition.

Il aurait dû être au courant. Pourquoi ne lui avait-on pas dit que le chapeau avait 'survécu' à la mort de son porteur ? Les responsables de la Lumière étaient-ils insouciants à ce point, où ne lui faisaient-ils tout simplement pas confiance ? Peut-être ne le savaient-ils pas eux-même ? Dans tous les cas, c'était un problème. Mais un qu'il faudrait régler plus tard, après avoir sauvé les mères.

Ulthane avait beau avoir un sacré caractère, Sora dut reconnaître qu'il avait raison. C'était d'autant plus frustrant pour lui qu'il n'avait rien à proposer au géant pour le faire changer d'avis sinon un simple "fais moi confiance". Une phrase qu'il pouvait d’habitude sortir très naturellement, et avec beaucoup de sincérité, mais là, il était sûr qu'il parlerait à un mur et décida d'économiser sa salive, laissant le colosse partir en proférant des menaces pas du tout voilées.

Alors c'était ça, le Consulat ?

Non, il ne devait pas résumer ce groupe à une seule personne. C'était le piège dans lequel était tombé Ulthane.

A côté, et à sa grande surprise, les propos de Dame Earl étaient bien plus mesurés. Au vu de ce qu'il savait de la Coalition Noire, la résistance aurait du venir d'elle, mais non. Elle semblait d'accord avec l'idée de mutualiser leurs efforts. Il la remercia d'un mouvement de tête approbateur et l'observa s'éloigner, la tête légèrement penchée à droite, l'air songeur. Bien sûr, elle allait parler elle aussi du Chapeau à ses supérieurs, mais les membres de la Coalition Noire avaient aussi des mères. Le pouvoir les attirait certainement, mais il n'était pas prioritaire aux liens du cœur.

Il l'espérait vraiment.

Le mercenaire coupa court à sa réflexion en l'agrippant par les épaules et en enchaînant phrases et démonstration avec toujours la même fougue qu'avant. Face à l'adversité, en voilà un qui ne reculait probablement jamais. C'est pourquoi, malgré la situation, Sora sourit en l'écoutant. Puis se gratta la tête. Son plan de projeter quelqu'un à travers la barrière mentale pouvait peut-être fonctionner mais...


"Meme si tu réussis à me faire traverser, je ne pourrai rien faire tout seul. Il faut qu'on soit nombreux.. très nombreux." Devant l'incrédulité du mercenaire, il hésita un moment. Natsu digne de confiance ? Son groupe n'existait-il pas pour tirer profit de chaque situation ?

Les liens du coeur. Pour Natsu, c'était Sally. Il devait prendre le risque.


"Myosotis. C'est la fleur que Sally m'a donnée. Elle symbolise la mémoire.. je crois. Le Docteur Finkelstein en avait besoin pour donner un coeur à un sans-coeur." A ce souvenir, il laissa trainer son regard par delà Natsu, vers le ciel. Mais il retrouva vite sa concentration, la situation l'exigeait. "Le Chapeau appartenait à Maître Yen Sid. Un grand sorcier, un ancien Maître de la Keyblade. Il était le professeur du Roi Mickey. Il.. aurait pu être le mien aussi."

Plus que ça. Maître Yen Sid l'avait guidé. Il l'avait sauvé, avec Mickey et Merlin, en le plongeant dans la Pierre Angulaire de la Lumière pour le préserver des ténèbres qui ravageaient alors son corps et son cœur. Sans lui, il ne serait probablement pas le même. La perte du sorcier n'en était que plus douloureuse.

Sora avait baissé le menton. Il le releva et plongea son regard bleu, très sérieux, dans celui de Natsu :
"Le Chapeau doit revenir à son élève, le Roi Mickey. Lui seul est assez sage pour savoir quoi en faire. S'il tombait entre de mauvaises mains, ce serait... ben, tu vois le résultat." Il tendit le bras droit en direction du château qui surplombait la ville.

"Excusez-moi."

Un homme se tenait devant eux, habillé tout de rouge, avec un chapeau vert à plume et un long bouc blond. En baissant les yeux, Sora constata qu'il tenait un carton rectangulaire assez grand enrobé de papier cadeau rouge et blanc. Il vit aussi, inscrit sur la ceinture de l'homme, la mention SEPT D'UN COUP. Il semblait pressé.

"C'est bien ma veine. On m'a dit "un jeune homme aux cheveux trop longs et en pics, vous pouvez pas le rater", et vous voilà deux. C'est vous Sora ?", demanda-t-il à Natsu. "Hem... non, c'est moi. Comment vous nous av..." "Pas le temps de discuter. J'ai beaucoup de commandes en attente. Signez là !" Il sortit de sa poche un petit pot d'encre scellé et une plume qu'il posa sur la boite, puis un petit parchemin qui ressemblait à un manifeste.

Sora regarda Natsu en haussant les sourcils, puis ouvrit le pot, trempa le bout de la plume dedans et inscrivit son nom sur le parchemin.


"Parfait ! Ma dette est réglée." L'homme en rouge rangea pot, plume, parchemin et tendit la boite à Sora. "Bonne journée messires. Ah, et faites attention aux géants si vous en croisez. Ils sont très méchants." Il eut un petit rire malicieux et s'en retourna en ville sans demander son reste, traversant la barrière mentale sans aucun effet. Le grand carton en mains, Sora constata qu'il n'était pas très lourd. Il le tourna sur lui-même et trouva une petite note fixée sur un des côtés. "Joyeux... anniversaire, Sora. Hm."

C'était vraiment son anniversaire ? En fouillant dans sa mémoire, il s'étonna de ne pas retrouver la date de sa naissance. Encore un mystère. Il sourit à Natsu et haussa les épaules :
"On devrait se dépêcher de rentrer." Déjà il reprenait le sentier vers la navette, persuadé que le mercenaire suivrait. "Je ne t'ai jamais croisé dans la Ville d'Halloween. Mais on parle bien de la même Sally, non ?"
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Grrrr……le jeune homme aux cheveux roses serra les poings en même temps qu’il se tordait de frustration le visage vers le ciel quand Sora lui expliqua qu’à eux deux ils n’arriveraient à rien si jamais son plan venait à fonctionner….Cela lui déplaisait affreusement, si chaque seconde perdues rapprochait l’heure fatidique où toutes les mères allaient être exterminée, alors un allez/retour pour Port Royal était une torture infernale à ses yeux. De plus, s’éloigner ainsi de Sally et ne pas pouvoir continuer à veiller sur elle lui terrifiait et le frustrait d’avantage. Qui sait ce qu’il pouvait lui arriver dans ce monde ?

- Myosotis. C'est la fleur que Sally m'a donnée. Elle symbolise la mémoire... je crois. Le Docteur Finkelstein en avait besoin pour donner un coeur à un sans-coeur.

A ces mots, Natsu perdit tout le stress qu’il était en train d’agglutiner dans son cœur. Fixant de nouveau Sora avec des yeux dubitatifs, le Chasseur Ardent fut soudainement emplit de nostalgie. Un souvenir remonta alors dans sa mémoire, le ramenant à l’époque où il venait à peine de devenir Mercenaire. Lorsqu’il retourna pour la première fois à Halloween depuis un long moment, il retrouva Jack, Sally et Zéro. Cette pensée de ce qu’il avait de plus chère à son cœur….de sa famille adoptive au grand complet, permis à son Cœur de chercher un petit rayon d’espoir pour éclairer le brouillard de doute et de crainte qui l’avait envahi jusqu’à présent…
Sora…..La Myosotis….un cœur……Il se souvenait maintenant pourquoi ce nom lui disait quelque chose ! Un type qui par le passé a sauvé deux fois Halloween et Noël avec l’aide d’un Poulet du nom de Cobalt et d’un Chien nommé Diego !!!!...minute c’était vraiment ça l’histoire ….. Peu importe ! C’était lui le jeune homme avec qui les Habitants d’Halloween avaient tous lié leur cœur. Savoir ça réchauffa le sien….Ce Sora lui semblait vraiment quelque chose de spéciale pour parvenir aussi facilement à calmer les pulsions du Mercenaires en l’emplissant d’un fort sentiment de quiétude…Comment faisait-il ça ?


- Le Chapeau appartenait à Maître Yen Sid, reprit-il. Un grand sorcier, un ancien Maître de la Keyblade. Il était le professeur du Roi Mickey. Il.. aurait pu être le mien aussi...Natsu compatie à la peine que Sora essayait de diminuer pour rester fort. Il savait ce que c’était de perdre un Mentor….Montblanc n’avait pas fini de lui apprendre tout ce qu’il y avait à savoir également…Le Chapeau doit revenir à son élève, le Roi Mickey. Lui seul est assez sage pour savoir quoi en faire. S'il tombait entre de mauvaises mains, ce serait... ben, tu vois le résultat.

Suivant la direction qu’indiquait le doigt du regard, Natsu afficha un sourire de défie en même temps qu’il faisait craquer les phalanges de ses poings. Ho oui ! Il voyait ce que cela donnait. Et si c’était ce chapeau qui permettait un tour de force pareil, alors il savait maintenant qu’elle allait être sa prochaine cible pour espérer s’occuper de la face du kidnappeur de mamans !
Son esprit maintenant plus claire, il comprit qu’il fallait ramener le plus de monde possible pour détourner suffisamment l’attention de ce type, pour l’obliger à ce fatiguer et à se concentrer ailleurs pendant que ceux qui en seront le plus capable lui rentreront dans le lard.

Donc maintenant il avait deux boulots: Récupérer ce Chapeau et Sauver les mamans

- Excusez-moi.

Allons bon ! C’est qui se type maintenant ? Il se prend pour le Père Noël avec sa tenue rouge et son paquet cadeau sous le bras ou quoi ?

- ….C’est vous Sora ?
- Tu veux que j’te frappe ?  Lui répondit Natsu le sourcil levé.
- Hem…non, c’est moi…..


Le type livra son colis, puis repartie aussi rapidement qu’il était venu….Qu’est-ce que c’était que cette histoire encore ? Ils sont tous comme ça dans ce monde ? Et ils ont quoi contre les géants ?

- C’est ton Anniversaire aujourd’hui ? émit Natsu de surprise en lisant le petit mot du paquet par-dessus l’épaule de Sora. C’est p’t’être pas le bon moment mais….Bon annif’ à toi ! il tapota amicalement sur l’épaule du jeune brun en l’accompagnant instinctivement à la navette. Quand tout ça sera finit, on ira à Halloween avec Sally pour faire un gros gouter d’anniversaire !
- Je ne t'ai jamais croisé dans la Ville d'Halloween. Mais on parle bien de la même Sally, non ?
- T’en connais beaucoup des Sally qu’on le teint cadavérique, les cheveux couleur roux/terre brulée, couturée de partout, rembourrée de feuilles morte, et remplit de tellement de gentillesse et de bonté que même quand tu fais une toute petite bêtise tu peux pas t’empêcher de te sentir désolés avec elle dans le coin ?.....Parce que moi je parle d’elle ! J’ai été recueillis par les Habitants d’Halloween un soir après ma naissance…C’est eux qui m’ont élevé jusqu’à ce que je sois suffisamment grand pour me sentir pousser des ailes et me mettre à voyager entre les Mondes….Jack et Sally m’ont déjà parlé de toi et de tes deux copain d’ailleurs ! Le Poulet et le Chien !....Il m’arrive parfois de leur rendre vis….
- Déjà de retour ? Fit soudainement un grand type en long manteau en s’approchant du duo.
- Alors l’Ogre il était comment ! surgit tout aussi rapidement de derrière le type une jeune femme aux yeux vert. Effrayant ? Patibulaire ? Dangereux….Gigantesque ?.....Ouai c’est bon ça Gigantesque pour un Ogre !
- Bonjour. Reprit l’homme à l’adresse de Natsu après un léger soupir tout en gardant sa posture droite et professionnelle contrairement à sa camarade. Agent Lutz de la B.I.C ! Avez-vous vue des choses qui vous paraissent véritablement bizarre, fondamentalement inexplicable, bigrement incroyable dernièrement ?


Le Duo se concerta du regard avec un air interdit pendant quelque secondes avant que Natsu ne finisse pas reprendre la parole avec un air légèrement sceptique.

- Heuuuuu….Une ville toute entière remplit de mère venue de différents Mondes par et pour le plaisir machiavélique d’un frappé de la cafetière ça vous parait comment pour vous ?

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Leurs pas les ramenaient à la navette. Il y avait juste la petite colline à surmonter et le cadeau qu'il tenait entre les bras n'était pas assez lourd pour ralentir Sora. Même si le moment ne s'y prêtait pas, même s'il n'était pas tout à fait certain que c'était bien le jour de son anniversaire, il était heureux que Natsu le lui souhaite. A la proposition du mercenaire, il s'imagina sans difficulté un grand goûter à Halloween Town avec des araignées-réglisse, des doigts de sorcière en pâte d'amande, des cupcakes de cerveau, une bonne tarte à la citrouille et un "joyeux anniversaire" terriblement mutilé par les habitants, Natsu, Donald et Dingo, Roxas, Kairi et Riku. Comme il avait plusieurs anniversaires à rattraper, il y aurait encore plus de cadeaux-attrape et de gâteaux saignants. C'était un doux rêve : une telle scène n'aurait probablement jamais lieu, pas avec tout ce qui se passait. Mais entendre Natsu en parler comme si c'était possible lui donnait l'envie de tout faire pour que ça se réalise.

A l'orée du sommet de la colline, son nouvel acolyte lui parla de Sally, dévoilant dans le même temps quelques informations qui aidaient Sora à le cerner un peu mieux. Buvant ses paroles, le brun l'observait, guettant ses mimiques et réactions. Cette petite aventure n'était pas qu'un cinglant échec, après tout. Il voulut préciser au mercenaire que Donald n'était pas un poulet puisqu'il n'en avait ni la crête ni le caractère, mais n'en eut pas le temps. Les deux agents de la Brigade d'Intervention des Contes leur coupaient la route, provoquant leur perplexité avec leurs questions, comme si rien d'anormal ne se produisait dans la ville derrière eux.

Sora se pencha vers l'oreille de Natsu pour murmurer :
"Je crois qu'ils sont sous l'effet du chapeau eux aussi. Pour eux, tout est normal." Il avait les sourcils froncés, mais ce n'était pas pour cette seule raison. En contrebas, d'un sous-bois tout proche, venait une douce mélodie. Il l'avait déjà perçue plus tôt, mais elle était plus insistante. Ses jambes voulaient avancer vers le bois, mais ce n'était pas le genre d'enchantement que le porteur du chapeau leur avait fait subir. Celui-ci ne brusquait pas, c'était une brise invitante... et Sora avait déjà vécu ça avant. Ce besoin d'y aller, de laisser tomber tout le reste, Natsu, les agents de la BIC, les mères. Il savait ce que c'était. Il dut lutter pour y résister.

"Je ne vois pas ce que mon haut de forme a à voir dans cette histoire" fit l'agent Lutz en réajustant quand même son immense couvre-chef. Il avait visiblement une bonne ouïe, même sans son cornet mécanique. Puis dans un autre soupir, il s'adressa à sa collègue qui avait sorti son carnet à croquis et griffonait dessus : "Que faites-vous, Sesheta ?"
"Je dessine le cadeau. Y'a toujours une histoire derrière un cadeau." Avec le sourire invitant d'une bonne enquêtrice, elle demanda à Sora : "Qui vous l'a donné ?" Les yeux toujours fixés sur le bois au dessus duquel trônaient deux nuages gris, Sora répondit distraitement : "Un homme en rouge, avec un bouc." "Ah, sûrement le petit tailleur ! Il parait qu'il a tué sept géants d'un coup." "Invérifiable", intervint sèchement Lutz.
"Moi, je le crois !" renchérit la jolie fille au teint brun, provoquant un nouveau soupir chez son collègue. "Ne traînons pas, Sesheta. Nous n'avons pas encore atteint notre quota de la journée."

"Attendez", fit Sora en se forçant pour détourner le regard du bois. "Vous cherchez une histoire ? J'en ai une." Les deux agents, qui s'apprêtaient à les dépasser lui et Natsu, s'immobilisèrent. La fille semblait ravie, pas Lutz qui croisa les bras en attendant que Sora élabore. Un vrombissement de moteur se fit entendre en bas de la colline. C'était la navette de la Shin-Ra, qui décollerait bientôt. Sora n'avait pas le choix, il devait faire confiance à ces inconnus. Et à Natsu.

"Si vous allez dans ce bois, vous y trouverez un cristal lumineux, avec des propriétés extraordinaires." Un instant de silence. Puis le grand homme s'esclaffa : "Ha. Bien sûr, un cristal magique, juste là. C'est toujours la même histoire.

- Chut, Lutz. Faut avouer que c'est bizarre quand même, ces nuages là, juste au dessus du bois.
- Un bon météorologue pourrait expliquer ça sans problème.
- Je dis la vérité ! Mais peut-être que je mens. C'est votre travail de vérifier, non ?" fit Sora avec un air mutin à peine entamé par son empressement. Il se tourna vers la jeune fille aux yeux verts. "Quand vous l'aurez trouvé, surtout cachez-le bien. Je reviendrai." Elle arqua un sourcil, inquisitrice. "Pourquoi ? Ce cristal est à vous ?" "En... quelque sorte." Les moteurs de la navette faisaient de plus en plus de bruit et Natsu lui empoigna le bras pour l'inciter à dévaler la colline avec lui. "On doit y aller. Je vous expliquerai tout !"


"Attendez !" s'époumona Sesheta en les voyant filer. La main ferme de Lutz s'abattit gentiment sur son épaule. "Flûte, Lutz. Il nous a même pas donné son nom." "Si. Sora. Et son compagnon de route s'appelle Natsu Dragneel. C'est un mercenaire. Tout est là." Il sortit de sa poche intérieur le tube métallique à rouages qu'il avait utilisé pour enregistrer ses observations à la volée. Sesheta lui sourit, rangea son carnet et pointa le sous-bois du menton. [/i] "On y va ?"

En descendant la colline, chaque foulée déchirait Sora en deux. Tout lui disait qu'il allait dans la mauvaise direction. Pourtant, il était persuadé que prévenir la Lumière de ce qui était arrivé aux mamans était bien plus important. Avec Natsu, ils attrapèrent la navette de justesse. Une fois installé dans leurs sièges et leur barda déposé, il expliqua au mercenaire ce qu'était un fragment de la pierre angulaire de lumière. Il lui expliqua que dans ses voyages, il avait toujours fait confiance aux inconnus, parfois à tort, mais moins souvent qu'à raison. L'homme aux cheveux roses sembla comprendre. Ils eurent aussi le temps de deviser de plans complètement fous pour aller botter l'arrière-train de ce gamin au chapeau et libérer les mamans. Puis, lorsque Natsu fut pris de son éternel mal des airs, Sora resta auprès de lui en partageant de nouveau son inconfort, même s'il n'était pas sûr de l'apaiser. Il aurait pu aller dans la soute retrouver Ulthane et s'expliquer avec lui, mais il tenait à la vie.
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Et voici, après un certain temps que la deuxième phase de l’évènement concernant la fête des mères se termine ! Nous allons donc pouvoir noter tout cela et parler du bien et du mal de vos rp. Soyez heureux que cela arrive enfin, j’sais bien que certaines personnes attendaient ça avec beaucoup d’impatience.

Du coup, commençons !

Aujourd’hui, nous allons suivre l’avancée d’une équipe composée d’un héros de la Lumière, d’un artisan du Consulat et l’assassin de la Coalition Noire et pour ce qui sera la plus étrange journée de leurs vies ! J’vous le dis d’entrée de jeu, ce ne sera pas un post par post. Il y a de fortes chances que cela soit tourné comme un commentaire unique, ce sera plus simple pour moi et vous serez quand même au courant de ce qui est intéressant de savoir.

Bref, ce commentaire risque de ressembler à un gros torchon sans lien. Amusez-vous bien à la lecture.

Alors ! Première critique à ton attention, Natsu ! Simplement que, j’rappel que dans le rp et surtout pour cet event, tous ce passe sur quelques jours. Trois, pour être précis ! L’event ayant démarré le jour de la fête des mères et se prolongeant sur une durée très courtes, certains éléments du scénario n’ayant pas eu lieu à cette époque n’ont pas leur présence ici. Et tu vois duquel je parle, il s’agit de la mort d’Ariez. Certes, avant que le rp ne soit lancé, elle a été tué par la Coalition Noire. Malheureusement, point de vue logique à cet event, elle est encore belle et bien en vie !

En quoi est-ce que c’est dérangeant ? J’imagine que Vesper n’a pas spécialement envie de « casser » la timeline avec ce genre d’histoire ou bien d’en parler. Vu qu’il s’agit d’un évènement important sur la trame. Généralement, c’est pour ça que je conseille que quand un grand rp à lieu sur le forum, évitez d’en faire mention tant que celui-ci n’est pas terminé.

Dans la logique présente, c’est l’event de la fête de mère qui est long à se faire et s’est pour ça que je t’avais fait le commentaire dans une de tes missions de pas faire genre que c’était facile. Ce conseil, il ne prévaut pas uniquement pour des rp d’event. À la Coalition Noire, j’ai fait extrêmement attention de ne jamais divulgué un truc qui se passait avec « Bouc Emissaire » pour justement éviter un problème de timeline. Genre, dire qu’on avait gagné ou demander en mission à un des membres d’aller faire ça en liaison avec « Bouc Emissaire ». Évitez les incohérences, voilà le truc !

Même remarque à Ulthane, parlant de la trêve entre le Consulat et la Coalition Noire alors que le rp venait tout juste d’être lancé. J’vais peut-être remettre une tartine, mais simplement, c’est pas parce qu’un rp est lancé que celui-ci est sûr d’être accompli d’une certaine façon. Enfin, voilà.

J’ai une seconde critique pour ce rp, c’est un truc que j’ai déjà dit dans mes deux commentaires précédents pour l’event. Et là, ce n'est pas pour taper sur le clou, c’est juste parce que cela se remarque ici aussi et ça me semble plus flagrant.

Honnêtement, pour moi, il y a un gros problème de rythme dans le rp.

Vous êtes quatre personnes à rp ici, et si à chaque fois que je termine de lire la réponse de A, B raconte ce que A vient de faire… Pour qu’ensuite, C raconte respectivement ce que B et A viennent de faire… Et encore D qui se ramène pour raconter les agissements de C, B et A… Ça me fait mal la tête de penser à ça. Entièrement d’accord que vos personnages, lors du tour des autres ne sont pas inactifs à se curer le nez, mais de là à ce que la moitié (voir le trois-quarts du rp) soit pour raconter des choses que nous connaissons déjà, ce n'est pas la folie furieuse.

J’en ai touché un mot dans un autre commentaire, qu’il s’agit de deux écoles qui s’affrontent. Cependant, j’ai vraiment eu un mal fou à enchaîner certaines réponses. J’suis pas en train de lire le rp d’un coup, parce que je coupe tout ça pour taper mon commentaire, mais j’ai la crainte de me retrouver à lire la même chose au moins deux fois avant d’avoir du « concret ».

Tout ça pour dire, vous êtes en train de raconter une histoire tous les quatre ensembles. Pour votre lecteur, ma personne dans le cas présent, faut se demander un moment si ce n'est pas mieux de laisser couler le récit au fil des réponses. Après, j’ne suis pas en train de dire qu’à l’instant A fini, B doit reprendre ! Il y a des choses auxquelles votre personnage doit répondre en rp et ne peut pas occulter. Mais pour l’exemple, lire trois fois qu’il y a des empreintes de pas et que vous les suivez, j’avais compris la première fois.

Bon, j’viens de finir une nouvelle lecture du rp et j’ai rien d’autre de négatif à dire ici. En fait, j’pense que c’est parce que j’me suis tapé la notation des trois rp en une journée, et que du coup, j’ai l’impression de me répéter. Toutefois, j’vois invite à regarder les autres commentaires, ce n’est jamais perdu et il pourrait y avoir des choses utiles à savoir dans ceux-ci.

Et comme je n’ai rien fait d’autre que des critiques, j’vais quand même vous donner une carotte et dire le bon dans votre rp !

Ce que je trouve dommage, c’est que vos interactions ont été limitées. Pas dans le sens, nul et pas ouf, mais plutôt que vous n’avez pas eu le loisir de les voir grandir. L’impact rp à fait que, j’ai dû intervenir par le biais du compte « Maître joueur » et il ne faut clairement pas que vous prenez cela comme un échec. Simplement que, pour vous, j’imaginais que vous prendriez une autre direction que d’aller frapper la porte comme des brutes. Enfin, avec Natsu et Ulthane, j’me demande vraiment ce à quoi je m’attendais. Enfin voilà ! Personnellement, j’ai apprécié apparaître ici et j’suis pressé de faire la suite.

Après, c’que j’voulais dire avant. C’est simplement que j’aurai aimé voir les choses évoluer. Genre, Vesper qui vient pourtant des groupes des méchants et l’une des personnes le plus mesuré. Sora parle de ça dans ses réponses et je trouve que c’est très bon. À l’inverse, Ulthane représentant le Consulat et l’une des personnes les moins « ouvertes d’esprit » et il faut prendre cela dans le positif. Vraiment, deux ou trois tours de table en plus, ça n’aurait pas été du luxe et ça aurait pu débloquer certaine chose, je trouve.

Car comme le signal Sora dans ses réponses, il s’agit d’un event permettant aux membres n’ayant pas la possibilité de rp ensemble d’agir ensemble ! Et c’est en ça, que j’avais le plus d’espoir. J’espère que dans le futur, les rencontres semblables à celle-ci auront un impact plus fort pour vous.

Une chose dont, j’ai beaucoup apprécié de chez vous, c’est simplement l’interprétation avec les mères. Une fois que vous rentrez en ville, il y a un bref espoir sur le fait qu’elles soient là ! Cependant, ça retombe direct parce que personne ne la retrouve vraiment. Honnêtement, le moment d’Ulthane avec sa mère est pour moi très très bon. Tout comme l’incompréhension de Sora dans les rues et la peur grimpante de Vesper. Vous aviez une chose à ne pas louper, étant trois membres sur quatre directement concernés, et vous avez géré selon ce point de vue.

Vous allez probablement avoir le commentaire le plus cours de la bande, cependant, ne pensez pas pour autant que le rp est mauvais. Il n’est pas exempt de défaut et j’en parle plus haut, mais il reste bon dans son déroulement et j’suis en finalité très content de ce que vous avez fait.

Et surtout, parce que je vous note en dernier, j’ai vraiment plus rien à dire ! Sauf ça : J’vous aime, putain !

Mission accomplie


Avancé : 30 points d'expérience + 300 munnies + 3 PS pour tout le monde !

Natsu Dragneel : un point en Force, un point en Magie et un en Psychisme !
Sora :  un point en Magie et deux en Psychisme !
Ulthane : deux point en Force et un en Psychisme !
Vesper Earl : deux point en Vitesse et un point Psychisme !
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Hey.

Je me permets, moi aussi de donner mon avis sur cet rp. Je le suivais et honnêtement, il me plaisait beaucoup mais certaines choses, de souvenir, m'avaient vraiment déçu et donc je viens apporter mon avis à la notation de Chen.

Je vais me permettre d'être un peu plus précis, du moins pour un temps.

Vos rps d'introduction. Je tiens à dire que je ne vais pas faire un commentaire global. Je tiens avant tout à dire que je suis d'accord avec ce qu'a dit Death, justement de manière globale. Donc ici, je vais à peine effleurer le contenu de votre rp.

Ca commence avec toi, Natsu. Honnêtement, j'ai pas aimé. Y a tout le... nécessaire d'un bon rp. C'est bien, c'est... Bon personnellement, j'avoue que je suis pas le plus grand fan de la blague du voyage qui rend Natsu malade. Dans le manga, ça ne m'a pas fait rire une seule fois donc ici, c'est vraiment pas contre toi quand je dis que je n'ai pas aimé.

Mais ce que je n'ai vraiment pas aimé dans ton rp, Natsu, c'est l'intro de cet rp d'intro. Tu expliques comment Natsu en est arrivé à savoir que c'est dans Histoires de Grimm que se cache tout ce beau monde.

Ca c'est un truc qu'on voit de temps en temps et que je déteste : vous attendez que votre personnage découvre lui-même quelque chose pour le considérer comme acquis.

Je tiens à rappeler qu'on est dans un event très particulier où toutes les factions ont pactisé pour résoudre un problème ^^ c'est pour ça que Natsu a été envoyé. Malheureusement, cet élément est complètement absent de tes rps. On a l'impression que Natsu est venu en freelance. Est-ce que c'est intéressant ? Je devrais dire oui pour être gentil mais je ne trouve pas. L'event a ça de particulier qu'on peut enfin bosser entre les factions donc faire comme si c'était un hasard que tu te retrouves là en même temps que les autres, je n'ai pas aimé.

Donc j'en viens au problème : Dans la première phase de l'event, un groupe a enquêté pour savoir dans quel monde était les mères. Ils ont fait un rp entier pour ça et toi, tu nous racontes que tu l'as trouvé tout seul grâce à l'aide des habitants de ton monde. C'est pas impossible mais... quel était le problème à bénéficier de l'information que tout le monde avait ?

Sora ensuite. Je ne dirais qu'une chose : J'ai adoré le fait que tu fasses un rêve où tu sois dans la peau d'un ancien ami à toi, Bambi. J'ai trouvé ça d'une justesse incroyable.

Ulthane, très bonne remarque par rapport à ce monde. J'ai vraiment apprécié que dans ce monde particulier, il reçoive un accueil particulier.

Vesper, rien de très intéressant à dire, c'est bien ne serait-ce que parce que tu lances la rencontre alors que c'est pas forcément toi que j'aurais vue faire ça.

Et là Natsu se fâche parce que Vesper est de la Coalition noire. A nouveau, petit problème. J'ai adoré que Natsu se mette en colère. J'ai kiffé. Je trouve que c'est ce qui manque parfois aux rencontres intergroupes. Honnêtement... Ca a directement fait monter la tension et...
Ah bah ça redescend aussitôt.

Pourquoi est-ce que dans le même rp aussi intense, Natsu se met en colère et se calme aussitôt ?

En fait, pourquoi ne pas avoir permis à Vesper ou à Sora (deux réactions qui auraient pu être intéressantes) de réagir à ta colère avant que tu ne te calmes.

On dirait que vous êtes censurés, parfois. Primus (que je ne pense pas tellement plus violente que Natsu) aurait défoncé Death si elle avait su avec certitude qu'il était de la Coalition noire, et qu'importe la trêve.
Ici, Natsu ne la frappe même pas.

Là, par contre, Sora, qui croise les deux personnes; Tu m'avais expliqué ce que c'était comme référence mais j'ai déjà oublié. Par contre, autant le rp est vraiment chouette, autant j'ai trouvé (déjà à l'époque) un gros défaut à tout ça : Ca traîne.

Autant Natsu a trop accéléré les choses, autant toi, tu nous fais une deuxième introduction à ta rencontre avec le groupe. Elle est de qualité, et je ne peux pas t'amputer le mérite d'avoir tout de même fait un long passage sur ta rencontre avec le groupe mais pour un lecteur, les gars...

On a fini le tour d'introduction, là on passe à Natsu qui envoie la sauce en matière d'interaction (malgré ce que j'ai dit) et bim, petite introduction pour tout ralentir avec Sora. Petit regret toutefois : Tu viens d'arriver et directement "opla on y va ?"

Oui mais c'est dommage puisque certains n'ont encore rien dit. Du coup, on a comme l'impression en lisant la réponse (que j'ai trouvée de qualité) d'Ulthane qu'il est en train de parler contre la montre.

Bah d'ailleurs, personne ne réagit vraiment à ce qu'il dit, c'est dommage.

Donc l'action commence, Vesper rien à dire. Natsu...

Vous savez, je vous propose une alternative. Au lieu de toujours faire vos rps en rappelant ce que les autres ont fait, je vous propose un truc qui pour moi est bien plus léger :

Vous continuez l'action à la suite des rps des autres et alors que vous progressez dans l'action, vous expliquez ici et là ce que les autres ont pu dire ou faire durant leurs rps. Ca casse complètement le rythme un peu chiant du "Dans les épisodes précédents" avant de commencer votre rp.

Exemple du deuxième post de Natsu dans ce cas-ci : L'action commence sur Natsu qui fout une droite à un garde et qui se met à le tabasser. Certes, ce n'est pas "ce genre d'autre moyen de passer" que Vesper attendait, mais... au fond, ça lui faisait plaisir de la contredire. Qu'ils soient en trêve, il s'en fichait, il n'oubliait pas qu'elle était son ennemie.

En faisant un truc comme ça, j'ai expliqué, alors qu'on est dans l'action, pas mal de choses qui se sont passées avant

De plus : "Malgré le fait que deux jours étaient passé et la grande présence de personne ayant subitement marché dans le coin, il ne pouvait pas rater l’odeur de la personne qui l’avait élevé pendant tout ce temps : une odeur de feuille morte et de terre humide, de fils de lins et de chiffon usagé. Une odeur"

Je me demande si toi-même tu y crois. Des milliers de femmes... Certaines avec du parfum. Il a peut-être plu, des animaux sont peut-être passés.

Le tout est de ne pas tout dire en maintenant; Bien sûr je dis ça mais moi-même je rappelle très souvent les événements passés, surtout lors des dialogues. Essayez juste de ne pas composer vos rps que de ça.

Bon, je ne redis pas ce qu'a dit Death et je ne me répète pas : Beaucoup trop de rappel des rps précédents. C'est la dernière fois que je le disais. La réponse de Sora, c'est la moitié de ça.
Néanmoins, et je le pense, même l'introduction est très intéressante;

Alors la réponse d'Ulthane ou celui-ci défonce la porte du chateau. Moi en la lisant je l'ai beaucoup aimée. Vous avez choisi (tous) de donner un rythme assez soutenu à votre rp. Depuis un tour, chacun de vous avance énormément dans l'aventure dans chacun de ses posts.

Vesper a décrit le chemin jusqu'à la porte de la ville, Natsu a tabassé un mec sans laisser le temps à ses alliés d'intervenir, Sora entre et commence à chercher des infos et Ulthane ouvre la porte du chateau. En somme, en un tour, on a masse avancé.

Mais quand même... On parle du Mont des lanternes. C'est pas un chateau fort, Ulthane. Si tu es aux portes de la ville qui sont en-bas de celle-ci (même si tu es un peu surélevée) tu peux pas voir ce qu'il y a devant les portes du chateau. C'est un mont. Tu fais pas cinquante mètres.

Qui plus est, certains ici ont fait l'effort de chercher une image de la ville avant de décrire n'importe quoi : Vesper et Sora.

http://www.pixelcreation.fr/fileadmin/img/sas_image/galerie/animation_3d/Raiponce/29%20Raiponce.jpg

On voit la porte derrière le pont de pierre. Elle est immense. Ulthane pouvait passer.

Mais j'ai beaucoup aimé cet rp tout de même malgré les deux choses un peu bêtement décrites. J'avais entendu quelques critiques par rapport au fait que tu accélérais trop les choses mais justement, j'ai trouvé cool que tu restes roleplay.

Vesper répond et d'une manière étonnante, diminue le rythme du rp. On avance que de quelques secondes !! Etait-elle influencée ?!

Bim réponse de Hans et évidemment, je vais commenter ceci aussi. Je te l'ai déjà dit, Chen, je n'ai pas apprécié (c'est le terme) cet rp.

Le rp est très bien écrit et montre un style assez rare chez toi, Chen.

Mais comme tu le sais, je trouve qu'en un seul rp, tu as rendu complètement inutile le rp "Un jour sans pluie". En effet, tu expliques bien trop tôt qu'il s'agit de Hans, l'homme qu'on ne faisait que suspecter, alors. Tu parles d'un instrument de musique, ça aurait du s'arrêter là mais tu choisis de parler du pipeau, ce qui ne laisse plus aucun doute.
Tu parles du chapeau du magicien. Ca c'est moins grave mais disons que ça répond à des questions qu'on se pose dans Jour sans pluie et sa suite.

À part son passé, il ne nous restait plus rien à découvrir.

Une toute petite dernière chose, à propos. Tu utilises plusieurs fois le mot régent. Un régent, ce n'est pas un roi, c'est une personne qui occupe temporairement la fonction de roi jusqu'à ce qu'on en désigne un autre ou que le vrai roi revienne ou soit en âge de gouverner.

La fin est pas mal. Oui c'est tout.

Alors, petite remarque. Comme on l'a vu lors d'un rp auquel Natsu participait d'ailleurs, les mères, si on leur parlait, n'étaient pas muettes. Je sais pas d'où ça vous est venu qu'elle n'allait pas vous répondre mais elles répondent bien. Sont-ce elles qui le décident ? Ca c'est une autre question.

Ensuite y a eu quelques petits problèmes de compréhension (des deux côtés) du pouvoir de Hans mais je ferai un explicatif assez bref à son sujet lorsque Chen me donnera le top.

C'est un rp que j'ai bien aimé, malgré mes très nombreuses critiques.
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