« -Ça fait des heurs qu'on navigue à l'aveuglette dans ce brouillard, Pourquoi doit-on monter la garde, on n'y voit rien de toute façon.
-Un navire marchand à disparut dans la zone il y a quelques jours transportant des armes en direction de Port Royal, le capitaine tient à récupérer la cargaison.
-Ouais mais pourquoi tenir la garde dans le brouillard ?
-Un stock d'arme ne disparaît pas comme ça, le capitaine suspecte des pirates mais le Centurio affirme le contraire.
-Un nouveau joueur ?
-il semblerait.
-Et du coup on monte la garde.
-Ouaip... »
Le silence retomba sur le pont. De longues minutes passèrent sans que rien ne se passe. Un des matelots commençait à somnoler quand un sifflement se fit entendre.
« He, réveille-toi, t'entends ça ? »
Le sifflement s’intensifia une fraction de seconde avant qu'un projectile ne sortit de la brume et fracassa le pont à l'endroit même où se tenaient les deux marins, les projetant à la mer avec un mélange d'échardes et de sang.
---
Le second tenta de discerner l’ampleur des dégâts avec sa longue-vue, sans succès. De loin, un des gars avait repéré une silhouette et des voix dans la brume. Maccus avait d'abord fait préparer le mécanisme d'appel du kraken, mais le capitaine avait d'autres plans.
« Impossible d'y voir quoi que ce soit mais au bruit on les a bien touché capitaine »
Davy Jones s'avança pour se placer près de la rambarde à côté du second a tête de requin-marteau qui lui tendait la lorgnette. Il s'en empara de sa main gluante et la porta à son œil. Une cloche d'alarme retentit du côté de la silhouette maintenant fumante.
« -L'effet de surprise est passé, tournez le navire et préparez les cannons de chasse.
-VIREZ SUR BABORD ! CHARGEZ LES CANNONS DE PROUE !... Capitaine, pourquoi ne pas avoir envoyé le kraken ? On les auraient coulé sans avoir besoin de les approcher.
-Nous avons été absent trop longtemps, il semblerait qu'on nous ait oublié. Il est temps de rappeler pourquoi les marins ont peur des profondeurs. »
Le Hollandais volant se mit en mouvement, se tournant vers sa cible et commença à charger celle-ci à vive allure. Quand le vaisseau se fut suffisamment approché pour mieux distinguer sa proie dans les quelques cent mètres de brume les séparant l'un de l'autre, le Capitaine beugla l'ordre de tirer qui fut entendu par Ogilvey le chef canonnier à la proue du navire sous le pont.
« C'est à nous les gars, FEU À VOLONTE ! »
Deux exposions se firent entendre et deux boulets partirent tournoyant dans le brouillard, le dispersant sur leur passage. Un bruit de roulement lourd et métallique retentit avant qu'un seconde salve disparut dans la brume.
Des explosions...des cris... au moins trois projectiles avaient touché le navire ennemi. La réponse ne se fit pas attendre, une voix sûr et autoritaire lança un ordre et une pluie de plomb vola dans un bruit de tonnerre. L'effet de surprise ayant joué en leur défaveur, les canonniers n'avait pas eu le temps d'ajuster le tire et beaucoup ratèrent leur assaillant. Seul deux boulets touchèrent le Hollandais, tuant un matelot et endommageant la coque au dessus de la ligne de flottaison, ça ne les aurait ralenti de toute façon.
Les allers et retours des projectiles avaient fini de dégager la vue juste à temps pour que les marins de Port Royal puissent voir une énorme mâchoire de prédateur percuter le flanc de leur navire provocant une brèche où la mer s’engouffrait. Aussitôt le Bosco Jimmy Legs sauta de la gueule du Hollandais à la tête d'une dizaine d'hommes et commença à se tailler une voie sur le pont du bâtiment anglais. La mêlée fut intense et deux autres marins du Hollandais tombèrent avant que le capitaine de la frégate ne soit mis à genoux, couteau sous la gorge, et que le reste de l'équipage ne soit forcé à se rendre.
Quelques minutes plus tard, tout les survivants étaient aligné à genoux sur le pont en ruine. Le capitaine Jones commença son ultimatum habituel, mourir maintenant ou voir sa vie prolongé par un siècle de servitude. Deux seulement se joignirent à lui, les marins de Port Royal, quoique tremblant à sa vue, semblait coriaces.
Derrière le capitaine, le Quartier-maître inspectait le navire. Jones lui adressa la parole sans détourner son regard oppressant de l'officier anglais vaincu.
« -Monsieur Turner ! Combien d'hommes faudrait-il pour ramener ce rafiot à terre ?
-Je dirais cinq ou six, capitaine...mais ce serait sans le trou dans la coque. Je ne pense pas qu'il arriverait même à l’île la plus proche.
-Alors détacher une des chaloupes et mettez en trois dedans, je veux transmettre un message aux dirigeants de Port Royal. Si sur les trois, un seul arrive vivant, ce sera suffisant. Monsieur Maccus, relevez le capitaine et deux autres matelots pour l'accompagner.
-Et que fait-on des autres, capitaine ?
-Achevez-les, ils ont choisi leur sort. »
Davy Jones traversa le pont en direction de la chaloupe pendant que le dernier marin était saigné comme un porc. Les trois ''messagers'' avait été installé et mis à la mer. Le capitaine vaincu leva la tête, tremblant, en le voyant arriver.
« -Quel message devons-nous transmettre au Centurio ?
- Dites leur... que le seigneur des océans est revenu. »
Sam 17 Sep 2016 - 0:34-Un navire marchand à disparut dans la zone il y a quelques jours transportant des armes en direction de Port Royal, le capitaine tient à récupérer la cargaison.
-Ouais mais pourquoi tenir la garde dans le brouillard ?
-Un stock d'arme ne disparaît pas comme ça, le capitaine suspecte des pirates mais le Centurio affirme le contraire.
-Un nouveau joueur ?
-il semblerait.
-Et du coup on monte la garde.
-Ouaip... »
Le silence retomba sur le pont. De longues minutes passèrent sans que rien ne se passe. Un des matelots commençait à somnoler quand un sifflement se fit entendre.
« He, réveille-toi, t'entends ça ? »
Le sifflement s’intensifia une fraction de seconde avant qu'un projectile ne sortit de la brume et fracassa le pont à l'endroit même où se tenaient les deux marins, les projetant à la mer avec un mélange d'échardes et de sang.
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Le second tenta de discerner l’ampleur des dégâts avec sa longue-vue, sans succès. De loin, un des gars avait repéré une silhouette et des voix dans la brume. Maccus avait d'abord fait préparer le mécanisme d'appel du kraken, mais le capitaine avait d'autres plans.
« Impossible d'y voir quoi que ce soit mais au bruit on les a bien touché capitaine »
Davy Jones s'avança pour se placer près de la rambarde à côté du second a tête de requin-marteau qui lui tendait la lorgnette. Il s'en empara de sa main gluante et la porta à son œil. Une cloche d'alarme retentit du côté de la silhouette maintenant fumante.
« -L'effet de surprise est passé, tournez le navire et préparez les cannons de chasse.
-VIREZ SUR BABORD ! CHARGEZ LES CANNONS DE PROUE !... Capitaine, pourquoi ne pas avoir envoyé le kraken ? On les auraient coulé sans avoir besoin de les approcher.
-Nous avons été absent trop longtemps, il semblerait qu'on nous ait oublié. Il est temps de rappeler pourquoi les marins ont peur des profondeurs. »
Le Hollandais volant se mit en mouvement, se tournant vers sa cible et commença à charger celle-ci à vive allure. Quand le vaisseau se fut suffisamment approché pour mieux distinguer sa proie dans les quelques cent mètres de brume les séparant l'un de l'autre, le Capitaine beugla l'ordre de tirer qui fut entendu par Ogilvey le chef canonnier à la proue du navire sous le pont.
« C'est à nous les gars, FEU À VOLONTE ! »
Deux exposions se firent entendre et deux boulets partirent tournoyant dans le brouillard, le dispersant sur leur passage. Un bruit de roulement lourd et métallique retentit avant qu'un seconde salve disparut dans la brume.
Des explosions...des cris... au moins trois projectiles avaient touché le navire ennemi. La réponse ne se fit pas attendre, une voix sûr et autoritaire lança un ordre et une pluie de plomb vola dans un bruit de tonnerre. L'effet de surprise ayant joué en leur défaveur, les canonniers n'avait pas eu le temps d'ajuster le tire et beaucoup ratèrent leur assaillant. Seul deux boulets touchèrent le Hollandais, tuant un matelot et endommageant la coque au dessus de la ligne de flottaison, ça ne les aurait ralenti de toute façon.
Les allers et retours des projectiles avaient fini de dégager la vue juste à temps pour que les marins de Port Royal puissent voir une énorme mâchoire de prédateur percuter le flanc de leur navire provocant une brèche où la mer s’engouffrait. Aussitôt le Bosco Jimmy Legs sauta de la gueule du Hollandais à la tête d'une dizaine d'hommes et commença à se tailler une voie sur le pont du bâtiment anglais. La mêlée fut intense et deux autres marins du Hollandais tombèrent avant que le capitaine de la frégate ne soit mis à genoux, couteau sous la gorge, et que le reste de l'équipage ne soit forcé à se rendre.
Quelques minutes plus tard, tout les survivants étaient aligné à genoux sur le pont en ruine. Le capitaine Jones commença son ultimatum habituel, mourir maintenant ou voir sa vie prolongé par un siècle de servitude. Deux seulement se joignirent à lui, les marins de Port Royal, quoique tremblant à sa vue, semblait coriaces.
Derrière le capitaine, le Quartier-maître inspectait le navire. Jones lui adressa la parole sans détourner son regard oppressant de l'officier anglais vaincu.
« -Monsieur Turner ! Combien d'hommes faudrait-il pour ramener ce rafiot à terre ?
-Je dirais cinq ou six, capitaine...mais ce serait sans le trou dans la coque. Je ne pense pas qu'il arriverait même à l’île la plus proche.
-Alors détacher une des chaloupes et mettez en trois dedans, je veux transmettre un message aux dirigeants de Port Royal. Si sur les trois, un seul arrive vivant, ce sera suffisant. Monsieur Maccus, relevez le capitaine et deux autres matelots pour l'accompagner.
-Et que fait-on des autres, capitaine ?
-Achevez-les, ils ont choisi leur sort. »
Davy Jones traversa le pont en direction de la chaloupe pendant que le dernier marin était saigné comme un porc. Les trois ''messagers'' avait été installé et mis à la mer. Le capitaine vaincu leva la tête, tremblant, en le voyant arriver.
« -Quel message devons-nous transmettre au Centurio ?
- Dites leur... que le seigneur des océans est revenu. »