J’attendais là, assis par terre, une boule au ventre. J’regardais la soirée, l’apparition des premières étoiles, les feux qui s’allumaient dans tout l’camp… Et putain, quel camp… Y avait d’ces tentes partout, c’était un genre d’armée entière qui s’planquait là. Et ça f’sait des années qu’on les empêchait de bouger et de buter ce qu’ils voyaient. Le plan était : On fait rien tant que les dragons sont encore là-bas… parce que bon, les Huns allaient pas s’occuper des problèmes des Chinois, ça valait rien. On laissait ce pays s’affaiblir avant de les démonter, c’tait le plan. On craignait qu’à partir du moment où leur contact, Ultimecia, était morte, qu’ça les rendrait incontrôlables mais ces mecs avaient pas envie d’se frotter aux trois dragons…
Bon… moi j’étais assis près d’une grande tente silencieuse. On distinguait pas de lumière derrière la toile. J’m’appuyais pas contre l’un des pans de la tente de guerre mais… j’sentais le tissu qui m’effleurait l’dos. J’étais comme à mon habitude, avec mon arme près de moi et à côté d’moi y avait un soda et une bière, aucune des deux ouvertes.
J’étais pas bien. Ca m’faisait mal d’être dans cette situation de merde, là en train de… compter mes solutions. Le salopard en moi avait du r’faire son apparition pour la poule qu’était dans cette tente. Là ma mission c’était de sauver les meubles. J’devais faire mon possible pour que tout ça serve vraiment.
Donc là j’me sentais pas mal de d’voir faire ce que j’allais faire, j’me sentais mal par rapport à ce que j’avais d’jà fait.
‘Fin… Allez. Plus vite c’était fait…
J’me suis levé et je me suis approché de l’entrée de la tente. Tout ça, cette histoire, c’était avant qu’j’parte au Colisée de l’Olympe faire tous mes trucs… mais c’était quand même que la première fois qu’j’allais la voir. Roxas avait quand même fait en sorte qu’elle soit pas trop mal traitée… Y avait des gars qu’on payait cher pour qu’ils surveillent qu’aucun Hun fasse ses trucs de Hun à la rousse. Perso j’avais rien contre elle mais j’avais une vision un peu moins rose d’la prison… J’avais été plusieurs fois enfermé dans des trous horribles donc… perso j’doutais qu’une dure comme elle puisse péter les plombs aussi facilement simplement enchaînée à une chaise.
Alors j’suis entré. Y f’sait super sombre dans la tente… quand j’ai laissé tomber le pan de la tente derrière moi, la salle entière était genre méga obscure. J’pouvais voir un rayon de lumière ramper au sol et atteindre les pieds d’la p’tite dame… attachée au centre de la pièce sur une chaise. Même en m’approchant j’ai pas pu distinguer son visage, trop sombre encore. Fallait qu’mes yeux s’habituent au noir.
J’ai déposé les deux boissons au sol… et j’suis resté debout un instant comme ça.
« T’es réveillé, ma p’tite ? »
J’avais parlé à mi-voix… limite pas trop sûr de moi. J’pouvais voir un peu la couverture sur ses jambes mais pas encore le reste.
« Tu m’reconnais ? »
J’savais même pas si elle était réveillée… Ca se trouve, elle pionçait d’un sommeil de l’enclume mais dans le doute. J’me disais qu’elle allait bien finir par ouvrir un œil, au pire. J’ai pas expliqué qui j’étais… J’me suis dit qu’elle allait s’rappeler assez vite qu’elle m’connaissait, si au hasard elle m’confondait avec un des Mongoles.
« J’aurais aimé v’nir plus tôt. T’as du t’emmerder à parler à personne pendant tout c’temps. C’tait pas mon intention, désolé. »
Alors j’me suis assis en tailleur devant elle, les deux boissons derrière moi, mon arme à ma droite plantée dans l'sol… et la gamine à un mètre de moi à peine. J’levais un peu la tête pour regarder la silhouette de son visage, en attendant une réaction.
Mer 7 Sep 2016 - 1:02Bon… moi j’étais assis près d’une grande tente silencieuse. On distinguait pas de lumière derrière la toile. J’m’appuyais pas contre l’un des pans de la tente de guerre mais… j’sentais le tissu qui m’effleurait l’dos. J’étais comme à mon habitude, avec mon arme près de moi et à côté d’moi y avait un soda et une bière, aucune des deux ouvertes.
J’étais pas bien. Ca m’faisait mal d’être dans cette situation de merde, là en train de… compter mes solutions. Le salopard en moi avait du r’faire son apparition pour la poule qu’était dans cette tente. Là ma mission c’était de sauver les meubles. J’devais faire mon possible pour que tout ça serve vraiment.
Donc là j’me sentais pas mal de d’voir faire ce que j’allais faire, j’me sentais mal par rapport à ce que j’avais d’jà fait.
‘Fin… Allez. Plus vite c’était fait…
J’me suis levé et je me suis approché de l’entrée de la tente. Tout ça, cette histoire, c’était avant qu’j’parte au Colisée de l’Olympe faire tous mes trucs… mais c’était quand même que la première fois qu’j’allais la voir. Roxas avait quand même fait en sorte qu’elle soit pas trop mal traitée… Y avait des gars qu’on payait cher pour qu’ils surveillent qu’aucun Hun fasse ses trucs de Hun à la rousse. Perso j’avais rien contre elle mais j’avais une vision un peu moins rose d’la prison… J’avais été plusieurs fois enfermé dans des trous horribles donc… perso j’doutais qu’une dure comme elle puisse péter les plombs aussi facilement simplement enchaînée à une chaise.
Alors j’suis entré. Y f’sait super sombre dans la tente… quand j’ai laissé tomber le pan de la tente derrière moi, la salle entière était genre méga obscure. J’pouvais voir un rayon de lumière ramper au sol et atteindre les pieds d’la p’tite dame… attachée au centre de la pièce sur une chaise. Même en m’approchant j’ai pas pu distinguer son visage, trop sombre encore. Fallait qu’mes yeux s’habituent au noir.
J’ai déposé les deux boissons au sol… et j’suis resté debout un instant comme ça.
« T’es réveillé, ma p’tite ? »
J’avais parlé à mi-voix… limite pas trop sûr de moi. J’pouvais voir un peu la couverture sur ses jambes mais pas encore le reste.
« Tu m’reconnais ? »
J’savais même pas si elle était réveillée… Ca se trouve, elle pionçait d’un sommeil de l’enclume mais dans le doute. J’me disais qu’elle allait bien finir par ouvrir un œil, au pire. J’ai pas expliqué qui j’étais… J’me suis dit qu’elle allait s’rappeler assez vite qu’elle m’connaissait, si au hasard elle m’confondait avec un des Mongoles.
« J’aurais aimé v’nir plus tôt. T’as du t’emmerder à parler à personne pendant tout c’temps. C’tait pas mon intention, désolé. »
Alors j’me suis assis en tailleur devant elle, les deux boissons derrière moi, mon arme à ma droite plantée dans l'sol… et la gamine à un mètre de moi à peine. J’levais un peu la tête pour regarder la silhouette de son visage, en attendant une réaction.