Le temps était sombre à la Cité du Crépuscule, une ombre planait sur la ville et sur la caserne de la Garde Noire. À l’intérieur, quelques gardes s’apprêtaient à partir pour la ronde du matin alors que la dernière patrouille rentrait. Seules quelques âmes étaient éveillées, et parmi celle-ci, l’intendant de la garde était occupé dans son bureau. Encore une journée à se taper, une journée à envoyer les hommes patrouiller dans les mondes « coalisés », j’en ai plus qu’assez. Un dossier dans la main, je me tapais les rapports parvenus durant la nuit des postes dispersés dans les mondes et les rapports des derniers à être parti. Vesper avait trouvé un horloger, super, nous entendrons les cloches sonnées à la Cité du Crépuscule.
Je pouvais voir aussi que les membres du Consulat viennent et repartent du monde d’Agrabah, aucune idée de la raison, Armand ne nous communique pratiquement plus aucune information. D’un autre côté, je me rends compte que les forces à Sherwood ont étés frappés pas l’invasion des sans-coeur survenus quelques mois plus tôt, autant du côté du régent que des rebelles.
Nous avons capturé le dragon, il est sous notre contrôle et nous n’avions rien fait de cette machine de guerre. Comme l’animal enchainé à la porte du manoir, à quoi est-ce qu’il nous sert ? À quoi bon amasser les richesses, la puissance ou le pouvoir pour aucune foutue raison. Nous ne sommes pas des artistes ou des religieux, à exposer nos oeuvres ou nos reliques dans l’unique but d’intimider. La meilleure chose que nous avons à faire, c’est d’utiliser nos forces pour êtres craint et respecter. Et merde, je suis lasse d’avoir cette même discussion avec moi-même chaque matin. J’ouvrais le dossier de nouveau, triais les papiers et assignais les ordres de la journée comme chaque matin. À la différence qu’aujourd’hui, Marvin franchi la porte, un courrier à la main qu’il déposa sur mon bureau.
- Une lettre de la Princesse, et ton nom est dessus.
- Géniale, elle attendra que je finisse de m’occuper de son organisation.
- C’est important, elle t’appelle à la rejoindre au Château de la Bête pour sa défense.
- Pardon ?
- Une patrouille à retrouver des gardes dans les bois, abattues pendant la nuit. Elle a été avertie et craint que le Sanctum attaque sous peu depuis leur avant-poste, ton devoir t’appelle.
- Putain… Envoi des hommes garder les portes des stations Shin’ra, on pourra gérer avec le personnel du château s’ils attaquent de front.
- D’accord patron.
Fatigué, je me levais et attrapais mes armes que je glissais à ma ceinture avant de franchir la porte d mon bureau.
Prépare mon vaisseau, et préviens Big Ben que je vais me poser dans la cour du château, que les meubles planquent mon vaisseau à mon arrivé. T’as les clefs de la maison pour l’instant.
Je longeais le couloir, empruntant les escaliers pour atteindre la cours alors que trois gardes apprêtaient le vaisseau dans la cours. Je m’approchais de la carlingue de fer, posais ma main dessus en continuant de marcher en caressant le métal avant de rentrer dans ce dernier et m’asseoir aux commandes et décoller vers les routes stellaires. Il me fallut une heure pour arrivée devant le château, quelques meubles ainsi qu’une poignée de gardes m’attendant au milieu de la cour. À peine sorti du vaisseau, ils firent le salut militaire et me demandèrent quoi faire, maintenant que j’étais arrivé. Les mains dans les poches, j’observais les troupes du coin de l’oeil avant de crier mes ordres en prenant la direction des portes du château.
Une dizaine d’hommes devant les portes, prêt à nous prévenir en cas de problème. Le reste, par équipe de cinq, vous allez ratisser les alentours des bois à la recherche des croyants embusqués. Je veux votre rapport dans deux heures.
Big Ben m’attendait devant la porte, à ma vue, il appuya de toutes ses forces sur le bois massif afin de les ouvrir à mon passage et me suivre dans le couloir. Sautillant à mes côtés, expliquant tout ce que la Princesse à fait depuis l’annonce des morts dans les bois. Nous pouvions voir plusieurs sans-coeurs rôder dans les couloirs, s’écartant du chemin que je traçais au côté du majordome pour me rendre dans sa chambre. Arrivé devant les escaliers, je levais le regard pour distinguer la seule coalisée présente au château. D’un geste de la main, je congédiais le pendule et grimpais les escaliers pour m’arrêter au niveau de ma collègue et la saluer du regard.
Vesper, je vois que la Princesse appelle du beau monde quand le Sanctum est à nos portes.