- LES INDIENS ! AUX ARMES !

Tels furent les mots qui rugirent peu avant l’aurore aux oreilles des Colons et des Mercenaires sur les berges du Nouveau Monde. Chacun d’entre eux se levant instinctivement comme un seul homme pour se préparer à défendre leur vie contre leurs sauvages assaillants.
Parce que c’était la seule chose qui pouvait les décrire à cet instant : Sauvage ! Mais pas dans le sens que l’on employait habituellement à leur égard. Pas parce qu’ils vivaient dans la nature comme des animaux indomptés, mais parce qu’il ne semblait y avoir aucune humanité dans leur regard, leur crie ou leur gestuelle alors qu’ils assiégeaient de toute part la Colonie. D’habitude, ils furetaient tel des ombres autour des campements en profitant de la brume matinale comme d’un voile de dissimulation, attaquant avec rapidité et discrétion afin d’ébranler le morale des troupes. Mais cette fois-ci, il n’y avait plus cette clarté d’esprit et cette précision du geste qui faisait leur force. Il n’y avait plus que la violence, la brutalité et la haine qui animait leur cœur.

Les premiers coups de fusils avaient commencé à retentir après que l’alerte soit donnée. Les Colons s’attelaient derrière les barricades en faisant feu du mieux qu’ils le pouvaient. Luttant contre la fatigue encore présente dans leurs yeux, tentant de surmonter la pression incessante qu’ils subissaient depuis leur arrivé dans cette terre maudite. Cette énième attaque des Indiens donnait l’impression à certain d’entre eux qu’ils étaient aux porte de l’Enfer, à combattre contre des démons. On ne pouvait pas leur en vouloir, quasiment l’intégralité d’entre eux était Catholique. Alors ils priaient au fond d’eux même pour trouver la force de continuer pour que leur rêve de richesse se réalise, pour qu’ils aspirent à une vie meilleur pour eux et pour leur proche….C’était l’une des motivations les plus présentes dans le cœur de ces hommes.
Ils priaient, pour que le salue leur soit accordé, pour qu’une aide divine leur soit apporté. Une partie d’entre eux voyait cette aide en Radcliff qui s’efforçait de commander ses hommes dans la bataille. De leur faire tenir leur position en se montrant comme étant la figure emblématique de leurs valeurs et de leur volonté.
Mais rapidement, alors que le temps s’écoulait et que l’esprit s’éveillait enfin pleinement, les Colons purent se rendre compte que parfois, pour combattre le Diable, il faut être aussi vil que lui. Cette affirmation, ils la tinrent tous quand ils virent une demi-dizaine de silhouettes bondirent par-dessus les remparts avant de se disperser pour se jeter corps et âme dans la bataille avec autant de rage et de brutalité que leurs opposants.

Les Mercenaires se déchainèrent ! A leur tête Natsu s’enflammait littéralement en fonçant en premier dans les opposants se trouvant face à l’entrée du campement, carbonisant et fracassant des têtes sans retenue. Depuis qu’il était retourné sur le Nouveau Monde, il n’avait pas arrêté d’entre à chaque fois que les Mercenaires étaient incapable de riposter ou de se défendre contre les Indiens. Aujourd’hui, il tenait une occasion de faire ses preuves, de montrer à Radcliff de quoi ils sont capables ses compagnons et lui. Mais surtout, de faire connaitre la peur aux emplumés, et de leur faire comprendre que les patrons ici, ce sont eux ! Derrière lui se trouvait Peter, qui s’amusait avec un sourire sadique et malsain à égorger et éviscérer toutes les victimes qui passaient à portée de ses jamdhars, frappant aussi vite que l’éclair avant de s’attaquer à un autre Indiens qui avait le malheur de croiser sa route.
A l’Est du campement, Carlton le barbare et Seolem l’homme au bouclier n’était pas en reste pour le massacre de masse ! Le colosse Irlandais faisait mouliner son imposante épée à deux mains et tranchait ses ennemis par groupe de deux ou trois. Seolem quand à lui venait de dégainer une courte lame dissimulée dans son bouclier et se mettait à combattre avec efficacité, usant d’un style plus technique que son compagnon, il alternait feinte et mouvement précis pour déstabiliser ses ennemis avant de porter le coup fatale. Il lui arrivait également de lancer son bouclier à la manière d’un frisbee pour frapper au crâne les Indiens qui tentaient de prendre son compagnon à revers, l’arme revenait alors adroitement dans sa main grâce au mouvement calculé qu’il avait entreprit lors de son lancer.
A l’Ouest, Finn le bombardier humain, avançait lentement vers ses adversaires, en jetant ses bombe miniatures de façon à faire le plus de ravages dans le camp adverse, suivit de très près par Sam’, le Mercenaire encapuchonné (en réalité il s’agit d’une femme du nom de Samantha, mais a cause de son diminutif et de son habitude à toujours rester dissimulé sous ses vêtement, la plupart des Mercenaires en oublie qu’elle est une femme). Son rôle étant de protéger son camarade si jamais des Indiens venaient à trop se rapprocher du duo. Les bombes sont géniales pour des meurtres et des destructions de masses mais elles restent très dangereuses pour l’utilisateur s’il ne fait pas un minimum attention. Lorsque cela arrivait, Sam a pour habitude de faire jaillir de longues chaînes cloutées de sous son long manteau pour repousser violemment ou capturer quelques assaillants qu’elle s’empressait d’étrangler.
Le coté du campement face à la Mer n’était que peu attaqué, mais du haut des remparts, Dricfus et Miranda aidaient les Colons à faire feu sur les Indiens pour les empêcher d’atteindre les barricades et de les mettre à mal. Si Miranda était plus doué à la lance qu’au fusil, Drifus elle était une véritable tireuse d’élite ! Sa précision mortelle lui permettait de faire mouche à une distance remarquable à l’aide de son arc.

- Pourquoi nous attaquent-ils ainsi ? Souligna cette dernière en décochant une nouvelle flèche en pleine gorge. Ils n’ont que des haches en pierres et des lances. Où sont leurs arcs et leurs flèches ?
- Tu dis ça parce que tu veux les défier pour savoir qui est le meilleur archer par vrai ! se mit à rire sa camarade pendant qu’elle rechargeait son fusil.
- Je suis sérieuse ! Ce n’est pas dans leurs habitudes de nous attaquer de façon aussi frontale. Ils n’ont pratiquement rien fait pour être discret
- Comment tu veux que je le sache ! Je suis en train de les tuer, pas de prendre le thé avec eux !


Partout dans la Colonie de Jamestown, le brouhaha incessant de la bataille brisa la quiétude et la sérénité de la forêt pendant une quinzaine de minute. Puis, se rendant compte que la puissance de ces étrangers avait été mal analysée, les Indiens se mirent à battre en retraite. Certain semblaient refuser d’obéir aux ordres de leurs compagnons, aveuglé par une rage sans limite, ils continuaient à se jeter au combat sans faire cas de leur propre vie. L’un d’entre eux, un jeune apparemment, parvint à ceinturer et à plaquer au sol le jeune Peter.

Le souffle coupé, ce dernier perdit ses armes lors de sa chute, se retrouvant sans défense. Il parvint néanmoins à empêcher son opposant de lui fracasser le crâne en retenant ses bras au dernier moment. Tous deux se mirent à lutter férocement pour que le coup fatal n’atteigne pas son but.
Dans un élan de survie, le jeune blondin se mit à mordre frénétiquement le poignet de l’Indien, lui faisant à son tour lâcher sa hache de pierre dans un râle de douleur avant de se mettre à le secouer frénétiquement en l’empoignant par le col.

- Mihunku ! Se mit soudainement à vociférer l’Indien. Mihunku !

Peter se débattait comme il le pouvait, mais quelque chose l’interpella durant ses gesticulations : Son opposant était rouge de colère, ses narines étaient gonflé, des veines ressortait sur son visage, mais des larmes étaient en train de couler sur ses joues. Cette invraisemblance le déstabilisa complétement, le rendant incapable de réagir face à ce qu’il voyait. L’indien continua à le secouer frénétiquement, chercher à lui éclater le crâne ou lui briser la nuque contre quelque chose de suffisamment solide sur le sol. Mais avant qu’il n’y parvienne, une flèche vint adroitement se planter dans son front, le stoppant ainsi de façon nette et précise.
Quand enfin Peter reprit ses esprit, il jeta sur le côté le cadavre de son adversaire, et se releva difficilement, encore chamboulé par la secousse qu’il venait de subir et l’étrange spectacle auquel il avait assisté. Alors qu’il reprenait son souffle, il jeta un regard en direction du campement des Colons, du haut de la barricade, il put apercevoir Dricfus qui lui lança un signe de tête amicale, ce à quoi il répondit de la même façon pour la remercier de lui avoir sauvé la vie. Ses yeux se baissèrent à nouveau en direction du cadavre qu’il avait affronté un instant plus tôt, avant de se mettre à chercher où pouvait bien être passé son binôme.
Il eut la réponse à sa question quand il entendit une explosion retentir et aperçut un arbre qui chutait lourdement aux abords de la forêt. Natsu venait de se mettre à poursuivre quelques un des rescapés, et il n’allait pas faire dans la dentelle pour cela….Pour changer.

- REV’NEEEEEEEEEEZ !!!! Ce mit à brailler le Chasseur Ardent  en détruisant la végétation qui se mettait sur sa route.

Les trois Indiens qui tentaient de le fuir avaient bien du mal à se débarrasser d’un tel monstre. Ils n’avaient jamais vue un être comme celui-ci, l’un d’entre eux crût qu’il s’agissait d’un esprit du feu en colère et voulut se retourner pour tenter de l’amadouer. Mais il rencontra le poing ardent du jeune homme aux cheveux roses qui l’écrasa au le sol dans une violente détonation flamboyante. Les deux autres n’en demandèrent pas d’avantages et continuèrent à sauter, glisser, rouler et cabrioler dans tous les sens pour éviter les entraves de la nature et espérer que celle-ci puisse retenir leur poursuivant. Mais sa puissance de feu lui permettait même de carboniser les plus solides des arbres pour continuer à filer à pleine vitesse.

Au bout d’un moment, Natsu se mit à accumuler un sort de brasier + dans chacune de ses mains, puis se mit à les projeter sous la forme d’un rayon sur chacune de ses cibles. Celle de droite périe suites aux importantes brulures engendrées par le sort, celle de gauche parvint, par un réflexe de survie incroyable, à s’échapper partiellement de la mortelle attaque. Seule une de ses jambes fut noircie.
L’indien se mit à dévaler douloureusement une pente avant de finir par disparaitre dans une mer de buissons et de fougères en tous genres. Echappant par miracle aux yeux du Mercenaire qui n’eut pas d’autre choix que de rebrousser chemin en grommelant. Il s’était déjà beaucoup trop éloigné du campement, et on allait probablement lui passer un savon rien que pour ça. Pourtant….Il semblait avoir du mal à dissimuler un fin sourire au coin de son visage.

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Pendant ce temps au Campement, Radcliff arpentait ses hommes afin de connaître la gravité de l’attaque de leur côté.

- Nous n’avons aucune victime ni aucun blessé à déplorer Monsieur ! fit Wiggins surexcité. Tout cela grâce aux Mercenaires ! vous avez vu comment ils ont combattue ! c’était incroyable !
- Oui, oui….Incroyable, rétorqua amèrement le Gouverneur avant de hausser la voix avec un ton plus noble. Mais n’oubliez pas que c’est également grâce à vous tous, mes très chères compatriotes, que nous avons une fois de plus put repousser ses sauvages. Les honneurs ne leur reviennent pas exclusivement. Chacun d’entre vous à sut faire preuve d’un grand courage et d’une force dont seul vous, les pionniers de notre glorieuse Nations, êtes capables.
- Y’a du progrès, souligna Miranda avec lassitude après s’être frayé un chemin parmi les Colons avec quelques autres Mercenaires à sa suite. Je pourrais presque prendre ça comme un « Merci-de-nous-avoir-été-utile». En tout cas, vous avez tous notre reconnaissance pour votre soutient de la part de notre Chef
- En parlant de lui, où est-il ? j’aimerais que nous ayons une discussion maintenant qu’il semble parfaitement en pleine possession de ses moyens.
- La dernière fois que je l’ai aperçu, se permit de prononcer un des Colons, il s’enfuyait dans la forêt
- Fuir ? Ironisa Dricfus en forçant la voix, Je ne suis même pas sûr qu’il connaisse le sens de ce mot ! Malgré son tempérament et son petit cerveau Natsu est un chasseur remarquable. Vous pouvez être certain qu’à l’heure où nous sommes en train de parler, il doit être en train de s’amuser à ratiboiser la forêt pour mettre la main sur des Indiens.
- Vous êtes en train de nous dire qu’il aurait abandonné son poste de supérieur hiérarchique de la sécurité de la Colonie dans le but de « s’amuser » ! lança théâtralement Radcliff en sur-jouant la stupéfaction.
- …Quoi ?...
- Ce sont vos mots ! Décidément, continua le Gouverneur, l’impulsivité et l’imprudence de ce jeune homme sont sans limite. A croire qu’il ne prend pas ses responsabilités au sérieux.
- Hey ! Fit Miranda en s’approchant du gras Gouverneur. Vous voulez qu’on vous débarrasse des Indiens oui ou non ! Alors laissez-nous faire comme on l’entend. La spécialité de Natsu c’est de tout détruire. Maintenant que ces emplumés ont vue de quoi il est réellement capable, vous pouvez être sûr qu’ils réfléchiront au moins à quinze fois avant d’essayer de nous mettre à nouveau des bâtons dans les roues.
- Mais cela ne résout toujours pas le problème de façon définitif ! Ils finiront par revenir quand ils auront, comme vous dite, « réfléchit à quinze fois ».
- C’est déjà un bon début vous ne croyez pas ! c’est mieux que de ne pas avancer du tout. Avec ça nous allons avoir plus de liberté pour nous rendre en forêt afin de trouver un meilleur site de fouille…C’est bien ce que vous vouliez.
- Je n’approuve pas totalement vos méthodes ! Des projets complétement brouillons et absolument pas calculé. Je suis même sûr que cela ne fais partie d’aucun plan n’est-ce pas ? Depuis son arrivé, votre Chef n’a pas énormément brillé par sa présence parmi nous, il s’est enfermé le plus clair de son temps dans sa tente sans jamais communiquer avec qui que ce soit, pas même avec ses propres hommes. Suis-je en train de me tromper mesdemoiselles ?


Alors que Radcliff affichait un discret sourire de supériorité, Miranda et Dricfus se sentaient pieds et poings lié dans cette conversation. Le Gouverneur les avait amenés à sortir les mots qu’il voulait que tout le monde entende. Il n’était peut-être pas au courant de la vraie raison que Natsu ait eu à s’enfermer, mais au final il voulait que tous sachent qu’il n’y avait eu aucune coordination de la part des Mercenaires, qu’ils agissaient sans réellement savoir où ils allaient. Il voulait montrer du doigt qu’ils étaient totalement indisciplinés. Mais si jamais les deux femmes venaient à mentir en prétextant qu’elles aient pu parler de tout cela avec Natsu et les autres Mercenaires, alors elles révèleraient une faille dans leur mensonge : que le Chasseur Ardent ait menti sur son occupation depuis son arrivé ! Radcliff n’attendait que cette opportunité pour pouvoir encore plus les accuser de manque de coordination et de manque de confiance. Tout ce qu’il désirait, c’était discréditer encore plus les Mercenaire auprès des Colons.

La tension entre le petit groupe et le Gouverneur augmenta d’un cran supplémentaire, maintenant que les deux femmes ne donnaient aucune réponse pour démentir les accusations de Radcliff, celui-ci parvenait lentement à convaincre ses hommes de l’inefficacité des Mercenaires. Pour cela, il devait faire en sorte de les montrer tel qu’il les voyait vraiment : comme une bande de voleurs et de pirates sans foi ni loi qui n’ont attrait que pour l’argent et qui n’ont que faire des autres….Oui ils étaient les employeurs de cette expédition, mais l’employeur le plus incompétent finit par ne plus trouver personne qui puisse travailler pour lui sans faire de concession. Et c’est ce que cherchait à faire Radcliff depuis un moment, faire passer les Mercenaires pour des incompétents afin de gagner progressivement le contrôle totale de la Colonie. En agissant ainsi, il finirait par être élu par les Colons eux-mêmes, il aurait alors avec lui les trois quarts des hommes de son cotés et pourrait de cette façon renverser les Mercenaires. Lui permettant d’avoir la main mise sur toutes les richesses qu’il trouvera.

Lors de l’arrivé de ce gringalet aux cheveux roses, le Gouverneur avait fait croire qu’il avait perdu son sang-froid lors de leur conversation, et qu’il l’avait nommé sur un coup de tête comme le gérant de la sécurité. Alors qu’en réalité, il ne désirait qu’une seule chose : le faire craquer, l’obliger à faire un faux pas. En sa qualité de chef, il représentait encore plus les Mercenaires présent dans le Nouveau Monde. La moindre erreur de sa part sera encore plus lourde de conséquences par rapport à quand il venait de temps à autres pour remplir quelques missions. Il ne lui restait qu’à être patient. Mais il devait également faire preuve de prudence, il avait eu tendance à sous-estimer ce jeune homme à cause de son apparence et de son caractère. Maintenant qu’il l’avait vue à l’œuvre durant la bataille, ainsi que la fois précédente où il l’avait intimidé d’un simple regard, il avait eu la preuve qu’il était extrêmement dangereux de trop le pousser à bout.
Il devait donc se contenter, pour l’instant, de continuer à balancer de petites piques. Il devait faire en sorte que les Mercenaire creusent leur propre tombe, exploiter chacune de leur faiblesse tout en abusant de leur force au service de la Colonie. Et lorsqu’ils tomberont, lorsqu’ils ne seront plus d’aucune utilité, il les jettera et gardera tout pour lui tout seul.


Au même moment, le reste des Mercenaires franchirent la grande porte d’entrée en conquérant, fière d’avoir à nouveau put faire ce à quoi ils étaient le plus doué, heureux d’avoir pu se défouler après tout ce temps à rester caché derrière cette fichue palissade. Ils ne pouvaient pas s’empêcher de célébré leur victoire écrasante sur les Indiens, conscient qu’ils avaient retrouvé leur fougue et leur férocité. Ils se sentaient à présent capable de soulever des montagnes, plus rien ne les effrayait. Ils étaient prêts à faire avancer les recherches avec autant de fraicheur et d’énergie qu’au premier jour de leur arrivé. En leur compagnie, se trouvait un jeune livreur de journaux de l’Eclaireur. Celui-ci accomplissait sa livraison quotidienne dans chaque région occupé par des personnes voyageant entre les Mondes.
Prit en plein milieu de l’effervescence du groupe, le malheureux semblait intimidé par la troupe de guerriers qui l’encerclait, il tentait de balbutier quelques mots pour s’échapper de la festivité ambiante, mais à chaque fois quelqu’un venait le ramener de force parmis eux.

- S…s’il-vous-plaît….Mon patron m’a dit que j…je devais faire mon travail plus vite que d’habitude… quelque chose d’extrêmement important c’est produit.
- Comme quoi ! Ricana Seolem en tapotant l’épaule du pauvre livreur avec son bouclier. Le Mariage de la Princesse Ariez avec sa propre ombre ! Remarquez, je plein l’ombre de devoir la supporter autant.


S’ensuivit une hilarité générale de la part du groupe

- On t’a jamais dit qu’c’était mauvais pour la santé de refuser un coup à boire ? Siffla perfidement le jeune Peter.
- Non mais c’est vraiment urgent, émit tristement le pauvre jeune homme au bord des larmes….pitié…laissez-moi faire mon travail…Je veux rentrer chez moi.
- Allons faut pas t’mettre dans c’t’état là mon gars ! tentant de le rassurer Carlton. On va pas t’manger. Qu’est-c’qu’est aussi urgent qu’ça ?


Sans attendre, Sam fureta rapidement, et préleva un exemplaire du Quotidien que distribuait l’Eclaireur dans la sacoche du livreur. Lorsqu’elle lue les gros titres de la première page, elle se figea pendant une fraction de seconde, cherchant à peser la vérité du mensonge dans cet amas de papier. Depuis que cette organisation d’investigateur avait été créée, Sam n’avait jamais été déçu par les informations qu’ils retranscrivaient dans leur journal. Mais au plus profond d’elle-même, un toute petite part de sa personne se refuser à croire ce qu’elle venait de lire. La partie contradictoire de son esprit cherchait la moindre excuse qui pouvait faire passer tout cela pour une erreur ou un mensonge. Mais plus elle cherchait, et plus son visage se crispait sous sa capuche.
Finn passa un regard par-dessus l’épaule de sa camarade pour lire à son tour, la curiosité étant un très vilain défaut que les Mercenaires ont tous en commun. Il arracha alors le quotidien des mains de son amie pour l’écraser subitement en pleine face du livreur avec un regard glaciale.

- C’est quoi ce ramassis de connerie ? Vous prenez vraiment les gens pour des cons en mettant des trucs pareils !
- Je…je vous jure que ce n’est pas un canular monsieur, tenta de se débattre le livreur en proie à la tristesse et à la peur. Cette information nous est arrivé de source sûr très tôt ce matin….Pitié laissez-moi finir ma livraison que je puisse rentrer chez moi.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?


Finn tendit le journal à ses compagnons, plusieurs d’entre eux lurent en même temps le gros titre, puis l’un d’entre eux ouvrit le quotidien à la page qui donnait le plus d’information sur le sujet. La jovialité avait disparu de leur regard et de leur cœur, certains était pétrifié d’angoisse, d’autre de stupéfaction…..La Vérité est parfois dure à avaler, mais elle reste la vérité vraie.
Quand Miranda arracha à son tour le journal des mains de ses compagnons pour lire à haute voix le contenue de l’article, un silence presque cérémoniel accompagna le discourt. Le regard des Colons perdait de leur éclat de vie, même la plupart des Mercenaires semblaient atteint par ce qui était écrit.
Enfin, quand la femme à la lance finit de parler, un formidable vent de panique et de Chaos se mit à souffler sur la Colonie.

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A quelques mètres de là, Natsu était en train de revenir tranquillement au Campement. Il ne pouvait retenir un large sourire de satisfaction en pensant aux compliments et aux félicitations qu’il allait recevoir quand il reviendrait parmi les autres. Même le gros Gouverneur allait lui faire des éloges pour son travail bien fait, ce qui eut pour effet de lui donner un sourire de parfait idiot tandis que ses joues se mirent à rougir de bonheur.

Cependant, cette joie fut de courte durée, quelque chose d’étrange semblait se produire au campement. C’était une véritable effervescence ! Les  Colons s’agitaient et vociféraient des insultes à l’encontre des quelques Mercenaires qui tentaient de les empêcher de quitter la Colonie. Malheureusement, une faible partie des autres Mercenaires semblaient également vouloir quitter cet endroit de toute urgence.

Le Chasseur Ardent se mit alors à presser le pas, craignant des graves problèmes. Lorsqu’il finit enfin par rejoindre l’attroupement, c’était une Miranda désemparée qui l’accueillit.

- Natsu ! Il faut que tu nous aide à les retenir !
- Qu’est-ce qu’il se passe encore ? j’m’absente dix minutes et c’est déjà le bordel !
- Pour l’absence on en reparlera plus tard ! là on est dans une situation ingérable…
- Mais quoi à la fin ! Fred va démissionner du Centurio ?
- Toutes les mères des Mondes ont disparue !
- Hein ? fit perplexe le jeune homme aux cheveux rose. Comment ça les « Mers ont disparue des Mondes » ? C’est n’importe quoi ! on à la Mer juste derrière le campement.
- Pas les « Mers », imbécile finit ! les Mères….Les Mamans si tu préfères ! Toutes les Mamans ont disparue dans la nuit !


Un long moment de silence s’échappa des lèvres du Chasseur Ardent. Et lorsque son cerveau se mit enfin à capter la situation actuelle, il ne put retenir un imposant crie de surprise :

- DE QUOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!