Je ne suis pas une battante, je n’aime pas combattre. En peu d’occasions j’ai apprécié sortir mon arme. Les faits sont là pourtant, je suis un atout armé pour la Coalition.
Pour une fois, il s’agissait d’abattre sans aucune distinction, abattre tous les sans-coeurs que j’allais rencontrer. Les nouvelles étaient tombées très vite. J’étais alors dans ma chambre au château et les ordres de Death m’étaient parvenus grâce à un rapide messager. Il fallait intervenir, une grande quantité de sans-coeurs était devenue incontrôlable. Objectif : me diriger vers un vaisseau et regagner la Cité du crépuscule pour empêcher les sans-coeurs de mettre le monde à sang.
Mais alors que nous sortions de ma chambre et que je m’apprêtais à renvoyer le messager, nous surprîmes une scène bien étrange. Un haut chandelier, l’un de ces domestiques transformés, était en train de se débattre avec un sans-coeur qui l’agressait, percevant sans doute son coeur. Au début, je ne compris pas. Nous étions dans le château d’Ariez, elle devait avoir un contrôle total sur ses « acolytes », alors pourquoi se montraient-ils agressifs ? Il était certain qu’elle avait en ce lieu un contrôle bien plus important qu’en d’autres mondes, d’autant plus maintenant qu’elle avait pris cette… forme. Elle devait être là, dans l’une des tours, en train de manigancer quelque chose, ou à faire sa princesse, comme à son habitude. Je ne voulais pas perdre de temps à la trouver pour la prévenir ou pour lui demander ce qu’il se passait. Depuis sa transformation, j’avais tout tenté pour l’éviter. Choisir d’obéir à la Coalition n’avait certes pas été la meilleure décision prise dans toute ma vie, mais cela m’avait sans doute sauvée aussi. Tandis qu’obéir à un sans-coeur me semblait mal, contre nature, et surtout très dangereux. Death était pour ces raisons un bien meilleur décisionnaire. Pourtant, je me refusais de vivre dans la Cité du Crépuscule. Ma jeune amie mise à part, il n’y avait rien de bon à retirer de cette ville. Je détestais son soleil noir, je détestais y être. Je m’y sentais en permanence triste, comme s’il n’y avait aucun espoir.
Déjà armée, je décidai de régler le problème actuel et écartai de ma lame le sans-coeur du chandelier.
Une fois la victime enfouie, j’engageai un coup vers le sans-coeur. Je ne reconnaissais pas cette étrange apparence. A priori un sans-coeur tout ce qu’il y avait de plus normal, il portait cependant un chapeau vert. J’imaginais que ça avait un lien avec la nouvelle venue de la part de Death et liant cet événement avec un certain saint. Etant donné son manque de robustesse et en dépit de son agressivité particulière, il ne me fallut que quelques esquives et quelques coups d’épées pour abattre le sans-coeur.
Sans perdre de temps, je me mis alors en course avec le messager vers le hall d’entrée pour se rendre compte des événements et découvrir si la situation était généralisée. Une fois parvenue au niveau des escaliers, j’aperçus quelques sans-coeurs rôdant en contrebas, cherchant apparemment des victimes. Mon compagnon déjà essoufflé m’interrogea.
A cet instant comme dans une pièce de théâtre, nous vîmes arriver en trombe la petite pendule et majordome, Big Ben. Il semblait affolé.
Le domestique nous laissa sur place. Une fois que nous fûmes seuls, j’informai le messager de sa nouvelle mission.
Nous descendîmes précautionneusement chaque marche qui allait nous amener devant les sans-coeurs. Ils ne nous avaient pas encore perçus. Au dernier moment, je pris de l’élan et sautai à même le sol pour donner d’un coup d’un seul un coup fatal à une ombre. Au même instant, tous les autres sans-coeurs se retournèrent vers nous. J’entendis le messager frissonner, il eut ensuite un mouvement de recul.
Je me défendis alors d’une ombre qui sautait sur moi en élevant mon épée en guise de bouclier, suite à quoi je la rejetai dans l’autre sens, et la frappai dans la foulée en plein vol à plusieurs reprises pour qu’elle s’évapore avant même d’avoir atteint le sol.
Le messager, pris par son courage, me rejoignit pour attaquer à son tour un sans-coeur, ce qui allait au moins avoir pour avantage d’en occuper un pour moi. Je passai ensuite à un soldat, dont les bruits spécifiques le rendait reconnaissable entre mille. Mon premier coup manqua la cible, le deuxième frappa son casque l’étourdissant légèrement mais faisant surtout vibrer ma lame, ce qui eut pour effet de me désarçonner légèrement. Je glissai ensuite sur le côté pour passer derrière lui sans qu’il ait le temps de réagir et le frapper en plein dos. J’entendis ensuite le messager exulter. Il s’était débarrassé de son premier ennemi. La scène en devenait plutôt amusante.
Il me dévisagea un instant, se demandant si j’étais sérieuse, apparemment motivé par cette remarque. Nous n’eûmes pas plus de temps d’en discuter puisque d’autres sans-coeurs nous avaient rejoints, dont un guerrier gargouille.
J’informai mon compagnon de me le laisser afin d’éviter le maximum de risque. Alors qu’il était à quelques mètres de moi, il fit tournoyer sa hache et la lança dans ma direction. Je l’évitai en partie puisque je sentis sa lame passer à quelques centimètres de mon visage, tranchant au passage une mèche de cheveux. L’instant d’après, l’ayant rejoint je le frappai violemment faisant s’effriter la roche de son armure. Dans sa grande taille, il avança sur moi, me forçant à reculer rapidement et me calant contre une des colonnes. Je ne lui laissai cependant pas l’occasion de me frapper à nouveau et le frappai à nouveau pour le voir s’effondrer. Je me retournai alors vers le messager et le surpris en train d’essayer de résister aux attaques d’un Chevalier Gargouille. Je jurai intérieurement, m’en voulant de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Bien qu’il ne se débrouillait pas mal, je voulus immédiatement intervenir mais le chevalier décida de s’acharner sur mon compagnon plutôt que de répondre à mes attaques.
Un instant plus tard, j’aperçus la lame de son épée foncer tout droit vers le jeune homme. Elle traversa son bras, lui arrachant un cri de douleur qui me glaça le sang. Pensant que la blessure ne serait vraisemblablement pas mortelle, je me ressaisis et repoussai le sans-coeur et son épée avec. Quand l’épée sortit du bras, j’entendis un nouveau cri survenir ainsi que ses genoux tomber au sol, tandis qu’une certaine quantité de sang se mettait à couler. Mon pied repoussa à nouveau le sans-coeur qui bascula en arrière pour que je le frappe à nouveau, le détruisant pour de bon. Je me retournai ensuite vers mon compagnon d’infortune et me précipitai sur lui, bien que la casquette d’infirmière me convenait très peu.
Je déchirai sa manche et en fis un bandage que je serrai autour de sa plaie.
J’observai son visage, il était très pâle, je ne devais pas trop traîner. J’ouvris donc la voie vers la porte et m’occupai de tous les nouveaux sans-coeurs aux chapeaux verts qui apparaissaient. Quand nous parvînmes au vaisseau, je pris les commandes et nous emmenai loin de ce château et de sa Princesse possédée.
Jeu 17 Mar 2016 - 14:46Pour une fois, il s’agissait d’abattre sans aucune distinction, abattre tous les sans-coeurs que j’allais rencontrer. Les nouvelles étaient tombées très vite. J’étais alors dans ma chambre au château et les ordres de Death m’étaient parvenus grâce à un rapide messager. Il fallait intervenir, une grande quantité de sans-coeurs était devenue incontrôlable. Objectif : me diriger vers un vaisseau et regagner la Cité du crépuscule pour empêcher les sans-coeurs de mettre le monde à sang.
Mais alors que nous sortions de ma chambre et que je m’apprêtais à renvoyer le messager, nous surprîmes une scène bien étrange. Un haut chandelier, l’un de ces domestiques transformés, était en train de se débattre avec un sans-coeur qui l’agressait, percevant sans doute son coeur. Au début, je ne compris pas. Nous étions dans le château d’Ariez, elle devait avoir un contrôle total sur ses « acolytes », alors pourquoi se montraient-ils agressifs ? Il était certain qu’elle avait en ce lieu un contrôle bien plus important qu’en d’autres mondes, d’autant plus maintenant qu’elle avait pris cette… forme. Elle devait être là, dans l’une des tours, en train de manigancer quelque chose, ou à faire sa princesse, comme à son habitude. Je ne voulais pas perdre de temps à la trouver pour la prévenir ou pour lui demander ce qu’il se passait. Depuis sa transformation, j’avais tout tenté pour l’éviter. Choisir d’obéir à la Coalition n’avait certes pas été la meilleure décision prise dans toute ma vie, mais cela m’avait sans doute sauvée aussi. Tandis qu’obéir à un sans-coeur me semblait mal, contre nature, et surtout très dangereux. Death était pour ces raisons un bien meilleur décisionnaire. Pourtant, je me refusais de vivre dans la Cité du Crépuscule. Ma jeune amie mise à part, il n’y avait rien de bon à retirer de cette ville. Je détestais son soleil noir, je détestais y être. Je m’y sentais en permanence triste, comme s’il n’y avait aucun espoir.
Déjà armée, je décidai de régler le problème actuel et écartai de ma lame le sans-coeur du chandelier.
-Partez.
Une fois la victime enfouie, j’engageai un coup vers le sans-coeur. Je ne reconnaissais pas cette étrange apparence. A priori un sans-coeur tout ce qu’il y avait de plus normal, il portait cependant un chapeau vert. J’imaginais que ça avait un lien avec la nouvelle venue de la part de Death et liant cet événement avec un certain saint. Etant donné son manque de robustesse et en dépit de son agressivité particulière, il ne me fallut que quelques esquives et quelques coups d’épées pour abattre le sans-coeur.
Sans perdre de temps, je me mis alors en course avec le messager vers le hall d’entrée pour se rendre compte des événements et découvrir si la situation était généralisée. Une fois parvenue au niveau des escaliers, j’aperçus quelques sans-coeurs rôdant en contrebas, cherchant apparemment des victimes. Mon compagnon déjà essoufflé m’interrogea.
-Qu’est-ce qu’on fait ? Ils sont nombreux.
-Pas tant que ça… C’est surtout que… je ne comprends pas pourquoi ils font ça. Ariez est là, ils devraient…
-Pas tant que ça… C’est surtout que… je ne comprends pas pourquoi ils font ça. Ariez est là, ils devraient…
A cet instant comme dans une pièce de théâtre, nous vîmes arriver en trombe la petite pendule et majordome, Big Ben. Il semblait affolé.
-Mademoiselle Earl, attendez…! Ne partez pas !
-Calmez-vous Big Ben, je ne vais nulle part tant que je n’aurai pas compris ce qui se passe ici. Que fait la Princesse ? Ses sans-coeurs sont incontrôlables !
-C’est que… je n’y comprends rien non plus. Je dirais même que c’est à n’y rien comprendre mais… la Princesse est comme dans une folie passagère. On dirait qu’elle est complètement possédée et personne ne peut lui faire entendre raison. Depuis, les autres sans-coeurs sont comme… fous eux aussi. Nous l’avons laissée là dans ses appartements… Apparemment, elle n’est pas décidée à en sortir.
-Ce n’est peut-être pas plus mal… Je serais totalement incapable de la gérer en plus de nos visiteurs…
-Alors… que devons-nous faire ?
-Rassemblez le plus de domestiques possibles et allez vous cacher où vous le pourrez… Que ce soit dans les cachots ou dans le grenier… Faites-vous discrets. Apparemment, ils sentent votre coeur.
-Très bien, j’y vais de suite !
-Calmez-vous Big Ben, je ne vais nulle part tant que je n’aurai pas compris ce qui se passe ici. Que fait la Princesse ? Ses sans-coeurs sont incontrôlables !
-C’est que… je n’y comprends rien non plus. Je dirais même que c’est à n’y rien comprendre mais… la Princesse est comme dans une folie passagère. On dirait qu’elle est complètement possédée et personne ne peut lui faire entendre raison. Depuis, les autres sans-coeurs sont comme… fous eux aussi. Nous l’avons laissée là dans ses appartements… Apparemment, elle n’est pas décidée à en sortir.
-Ce n’est peut-être pas plus mal… Je serais totalement incapable de la gérer en plus de nos visiteurs…
-Alors… que devons-nous faire ?
-Rassemblez le plus de domestiques possibles et allez vous cacher où vous le pourrez… Que ce soit dans les cachots ou dans le grenier… Faites-vous discrets. Apparemment, ils sentent votre coeur.
-Très bien, j’y vais de suite !
Le domestique nous laissa sur place. Une fois que nous fûmes seuls, j’informai le messager de sa nouvelle mission.
-Je ne vais pas pouvoir faire ça toute seule, vous allez devoir m’aider.
-Quoi…?! Mais je… je ne suis pas sûr… je ne suis que messager, je ne crois pas…
-Il se trouve que je connais bien les Messagers, ils peuvent s’avérer bien plus coriaces qu’il n’y parait. Du reste, vous n’avez pas le choix, vous devez m’obéir. Je vois que vous êtes armé, ce n’est pas pour décorer j’imagine. Suivez-moi et essayez de ne pas trop vous éloigner. Si vous êtes trop loin, il se pourrait que je sois incapable de vous porter secours à temps.
-Je ne sais pas si ça doit me rassurer.
-Quoi…?! Mais je… je ne suis pas sûr… je ne suis que messager, je ne crois pas…
-Il se trouve que je connais bien les Messagers, ils peuvent s’avérer bien plus coriaces qu’il n’y parait. Du reste, vous n’avez pas le choix, vous devez m’obéir. Je vois que vous êtes armé, ce n’est pas pour décorer j’imagine. Suivez-moi et essayez de ne pas trop vous éloigner. Si vous êtes trop loin, il se pourrait que je sois incapable de vous porter secours à temps.
-Je ne sais pas si ça doit me rassurer.
Nous descendîmes précautionneusement chaque marche qui allait nous amener devant les sans-coeurs. Ils ne nous avaient pas encore perçus. Au dernier moment, je pris de l’élan et sautai à même le sol pour donner d’un coup d’un seul un coup fatal à une ombre. Au même instant, tous les autres sans-coeurs se retournèrent vers nous. J’entendis le messager frissonner, il eut ensuite un mouvement de recul.
-Restez avec moi ! Si vous remontez, qui sait ce que vous trouverez là haut. Nous avons bien plus de chances à nous deux ici.
Je me défendis alors d’une ombre qui sautait sur moi en élevant mon épée en guise de bouclier, suite à quoi je la rejetai dans l’autre sens, et la frappai dans la foulée en plein vol à plusieurs reprises pour qu’elle s’évapore avant même d’avoir atteint le sol.
-Ceux-ci ne sont pas bien résistants, je suis sûre que vous avez déjà du en combattre.
Le messager, pris par son courage, me rejoignit pour attaquer à son tour un sans-coeur, ce qui allait au moins avoir pour avantage d’en occuper un pour moi. Je passai ensuite à un soldat, dont les bruits spécifiques le rendait reconnaissable entre mille. Mon premier coup manqua la cible, le deuxième frappa son casque l’étourdissant légèrement mais faisant surtout vibrer ma lame, ce qui eut pour effet de me désarçonner légèrement. Je glissai ensuite sur le côté pour passer derrière lui sans qu’il ait le temps de réagir et le frapper en plein dos. J’entendis ensuite le messager exulter. Il s’était débarrassé de son premier ennemi. La scène en devenait plutôt amusante.
-C’est bien, continuez ! On vous emmènera combattre au Colisée !
Il me dévisagea un instant, se demandant si j’étais sérieuse, apparemment motivé par cette remarque. Nous n’eûmes pas plus de temps d’en discuter puisque d’autres sans-coeurs nous avaient rejoints, dont un guerrier gargouille.
-Je prends celui-là !
J’informai mon compagnon de me le laisser afin d’éviter le maximum de risque. Alors qu’il était à quelques mètres de moi, il fit tournoyer sa hache et la lança dans ma direction. Je l’évitai en partie puisque je sentis sa lame passer à quelques centimètres de mon visage, tranchant au passage une mèche de cheveux. L’instant d’après, l’ayant rejoint je le frappai violemment faisant s’effriter la roche de son armure. Dans sa grande taille, il avança sur moi, me forçant à reculer rapidement et me calant contre une des colonnes. Je ne lui laissai cependant pas l’occasion de me frapper à nouveau et le frappai à nouveau pour le voir s’effondrer. Je me retournai alors vers le messager et le surpris en train d’essayer de résister aux attaques d’un Chevalier Gargouille. Je jurai intérieurement, m’en voulant de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Bien qu’il ne se débrouillait pas mal, je voulus immédiatement intervenir mais le chevalier décida de s’acharner sur mon compagnon plutôt que de répondre à mes attaques.
Un instant plus tard, j’aperçus la lame de son épée foncer tout droit vers le jeune homme. Elle traversa son bras, lui arrachant un cri de douleur qui me glaça le sang. Pensant que la blessure ne serait vraisemblablement pas mortelle, je me ressaisis et repoussai le sans-coeur et son épée avec. Quand l’épée sortit du bras, j’entendis un nouveau cri survenir ainsi que ses genoux tomber au sol, tandis qu’une certaine quantité de sang se mettait à couler. Mon pied repoussa à nouveau le sans-coeur qui bascula en arrière pour que je le frappe à nouveau, le détruisant pour de bon. Je me retournai ensuite vers mon compagnon d’infortune et me précipitai sur lui, bien que la casquette d’infirmière me convenait très peu.
-Il faut presser la plaie. Malheureusement, je n’ai aucune compétence magique pour te soigner.
Je déchirai sa manche et en fis un bandage que je serrai autour de sa plaie.
-Ca ne va pas changer grand-chose, il faut qu’on aille rapidement te faire soigner. Comment es-tu venu au Château ?
-Mon vaisseau m’attend dehors, juste à la sortie de l’enceinte.
-D’accord, allons-y rapidement. Tu peux marcher normalement ?
-Oui…Ca va.
-Mon vaisseau m’attend dehors, juste à la sortie de l’enceinte.
-D’accord, allons-y rapidement. Tu peux marcher normalement ?
-Oui…Ca va.
J’observai son visage, il était très pâle, je ne devais pas trop traîner. J’ouvris donc la voie vers la porte et m’occupai de tous les nouveaux sans-coeurs aux chapeaux verts qui apparaissaient. Quand nous parvînmes au vaisseau, je pris les commandes et nous emmenai loin de ce château et de sa Princesse possédée.