Tout Paris se bouscule sur le parvis de la cathédrale. Les croyants fourmillent entre les marchands qui hurlent à la lune. Les quêteurs se fondent avec le pavé et les gens passent leur chemin sans même abaisser leur regard. Un peu plus loin, des prédicateurs se mêlent à des femmes de joie, elles-mêmes dissimulées dans la foule pour échapper à l’œil affuté des gardes de la place de Notre-Dame. Devant ce spectacle humain, aussi grouillant soit-il, Sazh est accoudé sur l’étal d’un commerçant, immobile, immuable même. Il observe l’animosité de la ville, puis les hautes tours de la cathédrales. À cette heure de la soirée, le sommet des beffrois se perdent dans les ténèbres, donnant à tous l’impression que l’église se dissipe haut dans le ciel.
Dans quelques minutes, Sazh devra cesser ses pérégrinations pour affronter les routes stellaires : une autre soirée de travail à essayer de meubler des conversations avec des inconnus qui n’ont pas vraiment envie de parler, une autre soirée à voyager entre les mondes sans prendre le temps de se perdre dans l’un d’entre eux. D’un mouvement un peu las, il se redresse au moment même où le clocher sonne le glas des vingt heures. Il se remet à cheminer dans la masse, à essayer de se frayer un chemin sans importuner la populace. Il emprunte une ruelle sinueuse, puis une avenue à peine pavée. Il zigzague sans trop s’orienter jusqu’à finalement atteindre sa destination quelques minutes plus tard.
Devant ses yeux se dessine un bâtiment gigantesque, une ancienne prison pour tous les criminels et les vauriens de Paris. Aujourd’hui désaffecté, l’édifice a été acheté par la Shinra, qui en a fait un autre de ses hangars. De l’extérieur, l’illusion est parfaite : on ne se doute pas que de l’autre côté de ses murs, un monde presque anachronique se met en place. D’un côté, la misère d’un peuple accroché aux lèvres d’un vicaire; de l’autre, une baie d’arrimage où valsent des vaisseaux et des technologies qui dépassent l’entendement du bas peuple. Sans attendre donc, Sazh pousse l’une des énormes portes et pénètre dans le bâtiment. Le silence prend des allures de concert de moteurs et de turbines.
En saluant des mécaniciens qui s’affairent sur les ruines d’un vaisseau, il se dirige vers le terminus principal, où est ancré son propre bolide. Les lieux sont presque vides : peu d’aventuriers ont décidé de braver l’inconnu en cette veillée un peu morne. Un vieux monsieur somnole sur un banc alors qu’une petite famille s’élance dans une mélodie d’adieux et d’au revoir. Sazh soupire : cette scène lui rappelle qu’il a perdu la sienne, sa famille. Il n’en porte néanmoins pas attention plus longtemps et décide de faire face à la dure réalité. Il se faufile entre des pilotes et se réfugie dans le cockpit du véhicule. Il respire un moment, longtemps, avant d’ouvrir le hublot et de balayer le terminus du regard. Il aperçoit un garçon – presque un homme en fait – dans un accoutrement des plus particuliers. Décidément, ce jeune homme est prêt à fouler n’importe quel champ de bataille. Dans son regard, une ferveur timide fait lueur.
« Eh, bonhomme, tu vas où ? 125 munnies et je t’amène où tu veux, tant que c’est pas à Port-Royal. Je déteste ces foutus pirates. »
La voix de Sazh résonne dans tout le hangar, faisant écho sur les murs ancestraux du bâtiment. D’une valse manuelle, il met ensuite en marche les moteurs de son véhicule et active le mécanisme qui ouvre la portière. Il fait signe au garçon d’avancer.
« Je suis Sazh, à ton service pendant le périple de ta vie. On va où ? »
Dans quelques minutes, Sazh devra cesser ses pérégrinations pour affronter les routes stellaires : une autre soirée de travail à essayer de meubler des conversations avec des inconnus qui n’ont pas vraiment envie de parler, une autre soirée à voyager entre les mondes sans prendre le temps de se perdre dans l’un d’entre eux. D’un mouvement un peu las, il se redresse au moment même où le clocher sonne le glas des vingt heures. Il se remet à cheminer dans la masse, à essayer de se frayer un chemin sans importuner la populace. Il emprunte une ruelle sinueuse, puis une avenue à peine pavée. Il zigzague sans trop s’orienter jusqu’à finalement atteindre sa destination quelques minutes plus tard.
Devant ses yeux se dessine un bâtiment gigantesque, une ancienne prison pour tous les criminels et les vauriens de Paris. Aujourd’hui désaffecté, l’édifice a été acheté par la Shinra, qui en a fait un autre de ses hangars. De l’extérieur, l’illusion est parfaite : on ne se doute pas que de l’autre côté de ses murs, un monde presque anachronique se met en place. D’un côté, la misère d’un peuple accroché aux lèvres d’un vicaire; de l’autre, une baie d’arrimage où valsent des vaisseaux et des technologies qui dépassent l’entendement du bas peuple. Sans attendre donc, Sazh pousse l’une des énormes portes et pénètre dans le bâtiment. Le silence prend des allures de concert de moteurs et de turbines.
En saluant des mécaniciens qui s’affairent sur les ruines d’un vaisseau, il se dirige vers le terminus principal, où est ancré son propre bolide. Les lieux sont presque vides : peu d’aventuriers ont décidé de braver l’inconnu en cette veillée un peu morne. Un vieux monsieur somnole sur un banc alors qu’une petite famille s’élance dans une mélodie d’adieux et d’au revoir. Sazh soupire : cette scène lui rappelle qu’il a perdu la sienne, sa famille. Il n’en porte néanmoins pas attention plus longtemps et décide de faire face à la dure réalité. Il se faufile entre des pilotes et se réfugie dans le cockpit du véhicule. Il respire un moment, longtemps, avant d’ouvrir le hublot et de balayer le terminus du regard. Il aperçoit un garçon – presque un homme en fait – dans un accoutrement des plus particuliers. Décidément, ce jeune homme est prêt à fouler n’importe quel champ de bataille. Dans son regard, une ferveur timide fait lueur.
« Eh, bonhomme, tu vas où ? 125 munnies et je t’amène où tu veux, tant que c’est pas à Port-Royal. Je déteste ces foutus pirates. »
La voix de Sazh résonne dans tout le hangar, faisant écho sur les murs ancestraux du bâtiment. D’une valse manuelle, il met ensuite en marche les moteurs de son véhicule et active le mécanisme qui ouvre la portière. Il fait signe au garçon d’avancer.
« Je suis Sazh, à ton service pendant le périple de ta vie. On va où ? »