Un nouveau jour se lève dans la Colonie Jamestown. Première de son genre dans le Nouveau Monde sous le contrôle directe de la Couronne d’Angleterre et des Mercenaires des Caraïbes. On pourrait voir ce jour comme tous les autres pour ce qui attend ses habitants : Un long travail acharné et éreintant visant encore et toujours à chercher de l’or dans ces Terres Sauvages. Cependant, la Colonie allait probablement connaitre des heures bien différentes par rapport à d’habitude. En temps normale, dès le réveille on pouvait entendre Radcliff sermonner les hommes pour qu’ils s’attèlent au travail tout en leur rappelant à quel point était bénéfique leur dure labeur pour le compte du Roi d’Angleterre. Mais il avait également comme réflexe d’immédiatement s’en prendre aux Mercenaires en les rabaissant et les humiliant plus que de raison.
Désormais, Radcliff se contentait seulement de donner des ordres quant aux manœuvres à mettre en place pour établir les prochains sites de fouilles minière, continuant d’user de grands mots et de discours enjoliveurs pour préserver la volonté de travailler des Colons.

De leur côté, les Mercenaires connaissaient une quiétude qu’il n’avait pas ressenti dans leur travail depuis un moment. Plus de Radcliff pour leur crier dessus, plus d’insultes ou de propos injurieux. Rien hormis le fait de remplir leur travail. Aussi, il n’était pas rare de les voir s’activer tout autour du campement à utiliser l’intégralité de leur énergie en assurant la sécurité du campement sans fin et sans lésiner sur les moyens avec un certain sourire aux lèvres.
Parmi eux se trouvait Carlton, un solide gaillard d’une quarantaine d’année venu des royaumes d’Écosse qui était un expert dans la traque et la chasse. Il était vêtu d’un pourpoint en cuir noir aux manches rouges vif ainsi que de son habituel kilt rouge à carreau vert qui lui descendait jusqu’aux genoux et sur lequel était fixés quatre haches de lancés, tandis que son dos supportait sans difficulté l’imposante épée à deux mains qu’il avait ramené de son pays natale. Et pour finir il ne se déplaçait jamais sans ses bas monstrueusement long et épais qui venaient se terminer sur ses solides bottines qui auraient, selon ses propres dires, botté plus de derrière qu’il n’y aurait de poil dans la formidable touffe rougeoyante qui lui servait de barbe. Mais on le connaissait surtout pour son élocution peu banale, qui consistait à écorcher la plupart des mots qui sortaient de sa bouche.

Le brave gaillard se dirigeait dans la direction de la tente de Natsu, le Chasseur Ardent. Depuis que ce dernier avait été nommé à la tête de l’organisation des Mercenaires par Radcliff, c’était auprès de lui qu’il fallait être mis au courant des dernières informations et des plans à mettre en vigueur pour préserver la sécurité du Campement et  l’avancé de la Colonie.

Lorsqu’il pénétra dans l’habitat de fortune du Mercenaire aux cheveux rose, l’Écossais se présenta avec un large sourire

- Salut Nats…..SEIGNEUR DIEUX !!!

En même temps qu’il sursauta d’un bond en arrière, Carlton blêmit soudainement de peur quand son regard croisa celui du Chasseur Ardent qui s’était retourné pour lui faire face : Il avait les traits tirés, des cernes noires comme la nuit lui descendaient jusqu’au niveau de ses narines, ses yeux étaient écarlates tandis qu’on pouvait y lire à l’intérieur l’abandon totale de vie

- ‘Lu…Carl’….émit-il péniblement en le saluant mollement de la main droite alors que la gauche soutenait sa tête en équilibre sur la table qui trônait au centre de la tente.
- Mais qu’est-c’qui t’es arrivé mon gars ! La dern’er fois qu’j’ai vu que’qu’un com’ça c’t’ait lors d’un r’tuel vaudou !
- Le larbin….de Radcliff…est venue me voir hier soir, fit-il mollement en pointant du doigt une pile de papier, j’ai jamais lue autant de paperasse de ma vie en une seule nuit.


Son état d’épuisement était tel qu’il se rendormie immédiatement sur place, dans la même position que son ami l’avait trouvé. Ce dernier sembla hésiter quelques instants à la méthode à adopter avant de finalement opter pour lui tapoter légèrement l’épaule du bout du doigt….Aucunes réactions. Carlton retenta l’expérience une fois encore….Et toujours rien. Il scruta alors les alentours de droites à gauche pour s’assurer un repli stratégique si jamais les choses venaient à dégénérer, ce craqua les articulations des mains tout en sautillant sur place à la manière d’un athlète qui s’apprêtait à battre le record du cinq cents mètres de saut de hais. Et finit par flanquer la gifle la plus brutale de sa vie à Natsu. Celui-ci en tomba à la renverse, mais au moins il venait enfin d’ouvrir grands des yeux incrédules.

- C’EST PAS MOI QU’AS BOUFFE TON ENTRECÔTE ALICE ! LÂCHES MON BRAS TOUT DE SUITE !!!!!! hurla-t-il de terreur.

Puis il se rendit compte que la réalité était tout autre et se calma aussi rapidement qu’il ne s’était agité. Scrutant stupidement les alentour d’un regard un peu plus alerte avant de s’attarder de nouveau sur Carlton. Ce dernier le fixant avec la plus grande incompréhension qui soit.

Maintenant qu’il semblait être un peu plus réveillé, le Chasseur Ardent se redressa péniblement sur ses pieds, aidé par son compagnon.

- La vache c’est compliqué le boulot de chef ! bougonna-t-il en se dépoussiérant. Y’as trop de truc à gérer c’est l’horreur !
- ‘Faut dire qu’n’avait person’ pour gérer tout c’bordel ! On r’filait tout à Fred chaqu’ fois qu’le bateau re’vnais.
- Comment il fait pour garder autant la forme entre le Centurio et….ça !
- C’est Fred
- Ouai c’est ça….Dis voir, hier soir j’ai voulu écrire mon rapport pour l’envoyer justement à Fred, mais le larbin de Radcliff m’a raconté qu’on devait faire nos rapport en double. J’ai d’ailleurs dû me coltiner tous les vôtres…bonjours le boulot !
- Ho c’vrai t’étais pas la quand il l’a mis en place. Il dit qu’c’est pour qu’y’ait pas d'litige entr' nous et lui. Genre qu’on r’conte pas des trucs faux juste pour l’pourrir parc’qu’il récupère un des deux.
- Mais….c’est abusé ! se mit à s’emporter le Chasseur Ardent entre deux bâillements. C’est comme si il nous fliquait l’autre gros lard.
- Ouaip, on pens' ça nous aussi. Mais il dit qu’c’est surtout au cas où Fred perdrait l’rapport. Comme ça y’aurait pas b’soin d’ s’prendre la tête à l’r’faire.
- Ça sent le foutage de gueule moi je trouve.
- Ouaip. Bon alors t’vas faire quoi pour t'premier jour ?
- Wowowowowo doucement ! j’ai même pas encore finit de lire tous les papiers qu’on m’a refilé. J’ai à peine dormie quatre heures. J’ai faim. Et je sais pas comment m’y prendre moi bordel ! j’ai jamais été un chef à quoi que ce soit !
- P’tête bien, mais maint’nant c’toi qui gère tout c’foutoir. Et s’tu fais n’import’quoi, Radcliff t’tombera d’ssus comme un ivrogne sur une binouze.


Natsu voulut de nouveau râler, mais il fut interrompu par une nouvelle entrée dans sa tente. C’était Miranda, la Mercenaire qui avait survécut à un affrontement contre un membre de la Coalition Noire lors d’une attaque surprise envers une des mines de la Colonie. Comme toujours, la brune trentenaire aux cheveux courts portait son habituelle chemise blanche ainsi qu’un pantalon de même couleur qui venait se terminer dans de longues bottes marron qui lui remontaient jusqu’en-dessous des genoux. Par-dessus sa chemise était accroché un léger plastron en cuire fixé à l’arrière par plusieurs lanières tandis que deux bretelle passaient par-dessus ses épaules pour lui permettre une meilleur fixation.
Depuis sa confrontation, elle avait laissé de cotés les armes et le reste de ses protections de combats pour laisser à ses blessures le temps de se remettre. Mais maintenant que les choses semblaient changer dans le sens des Mercenaires, Miranda avait récupérer sa lance qu’elle gardait dans sa main gauche.

- Et ben alors Dragonnet ! lâcha-t-elle ironiquement à l’adresse du Natsu. Bouge-toi les fesses, on t’attend tous dehors.
- Mais vous avez quoi avec moi sérieusement ! Laissez-moi respirer bordel ! Vous pouvez vous passer de moi non…z’avez fait ça depuis le début pas vrai !
- Depuis le début on se coltine Radcliff tous les jours. Maintenant qu’on a un Mercenaire à qui tout déléguer on va pas se priver.
- Mais pourquoi j’suis venue ici moi. Se lamenta le Chasseur Ardent en s’ébouriffant énergiquement les cheveux. J’aurais dû allez dans le Domaine Enchanté pour tabasser cette grosse bestiole ! Au moins j’aurais pas à faire tout ce merdier.
- Ne t’inquiète pas Dragonnet, fit amicalement Miranda à posant sa main droite sur l’épaule du jeune homme. On sait tous que tout seul tu n’arriveras à rien. C’est pour ça qu’on va tous se serrer les coudes pour t’aider. C’est pas toi qui dis tout le temps qu’on est une grande Famille.


A ces mots, Natsu fixa la brune dans les yeux avec surprise. Pendant un instant il resta sans rien dire, se rappelant tout ce qu’il avait réalisé par le passé, tous ce qu’il avait toujours été prêt à sacrifier pour protéger et aider les siens. Puis son esprit se souvint de ce qu’il avait appris en grandissant : qu’il n’était pas seul, qu’il devait compter sur l’aide des autres autant que les autres comptaient sur son aide. Les vieilles habitudes étaient vraiment difficiles à perdre, mais c’était dans ce genre de situation que le Chasseur Ardent pouvait se rendre compte de ses limites et de l’importance de partager ses charges avec ses proches. C’est pourquoi il répondit avec un petit sourire gêné avant de reprendre confiance.

- Et donc….on commence par quoi ?
- D’abord on s’réunit tous pour fair’ l’point.


Le trio sorti alors de la tente pour rejoindre l’ensemble des autres Mercenaires qui s’étaient réunis à l’extérieur du campement, juste devant la porte. Au total, ils étaient vingt-trois pour assurer la protection d’une colonie qui abritait une centaine d’homme. Des combattants spécialisé dans le combat rapproché ou à distance, dans la finesse ou la destruction brute, mais  pratiquement aucun, à l'exception d'un seul d'entre eu, n’avait le potentiel d’utiliser la magie. Rare étaient ceux qui avait ce dons parmi les Mercenaires. La présence de Natsu leur permettait de bénéficier d’un apport stratégique supplémentaire non négligeable.
Tous fixaient ce dernier avec un large sourire de complicité, ils savaient qu’ils pourraient désormais réaliser leur travail plus tranquillement, même si il leur faudrait en premier lieu faire attention à ce que le jeune homme aux cheveux rose ne fasse rien d’inconsidéré.

Le groupe formait un arc de cercle, soigneusement aligné en attendant de choses que leur leader pourrait avoir à dire avant que les choses ne deviennent plus sérieuses. Mais son silence traduisit son inexpérience, et surtout sa fatigue, face à une telle situation. Miranda prit alors la parole en faisant attention à s’exprimer de façon brève pour que Natsu parvienne à la suivre.

- Bon, commençons par le plus simple : est-ce que tu es au courant de ce qu’il se passe en ce moment ?
- Heu…répondit-il entre deux bâillements avant de se gratter la tête pour essayer de faire cogiter les rares neurones encore éveillés pour ce rappeler des rapports qu’il avait lue dans la nuit. On s’en prend plein la tronche à cause des Indiens, et les colons manque de place pour creuser.
- En gros…c’est ça. Pour les Indiens c’est pas nouveau, depuis qu’on est arrivé ils nous pourrissent la vie. Et le fait qu’on ne parvient pas à les repérer nous handicape énormément pour lutter efficacement. Ils n’ont que des arcs et des flèches, ainsi que des armes en bois et en pierre, mais comme ils franchissent nos lignes de sécurité facilement ils parviennent toujours à nous avoir en traître. Et malheureusement, les rares fois où on parvient à en capturer vivant on ne comprend absolument rien à ce qu’ils disent.
- Ça défoule quand même assez bien de les tabasser un bon coup dans ces moments-là, se mit à ricaner un jeune Mercenaire blond pourvue de deux jamdhar. Ce qui fit également rire l’ensemble de ses collègues.
- Ç’reste pénible d’devoir s’faire autant botter l’cul alors qu’le terrain est défriché à c’quante mètre, Peter. Rectifia Carlton impassible. On les voit qu’même pas v’nir c’saligauds.
- Quant aux pièges de Aurons, le fait que les Indiens se faufilent aussi discrètement ne nous permet pas de les exploiter au maximum. On va laisser ceux encore en place par mesure de sécurité mais on va éviter d’en faire d’autre pour l’instant. Histoire d’économiser des ressources.
- Il faudrait faire aussi le tour des murs. Souligna un autre Mercenaires armé d’une hache et une épée. J’ai remarqué quelques endroits qui partaient en ruine. Ça sera toujours utile de les renforcer un peu.
- Et pourquoi on ne construirait pas des vigies aux abords de la forêt ? fit mollement un Mercenaire pourvue d’un unique bouclier fixé dans son dos. On est là depuis un moment mais on n’a jamais fait un truc dans le genre…
- Bien vue Séolem, fit Miranda à l’adresse de son compagnon à la hache et l’épée avant de se tourner vers le dernier qui venait de parler. Malheureusement Morgan, nous avons à peine eu le temps de prendre nos marques que Radcliff était déjà sur notre dos quand nous somme arrivé. Et l’idée de faire des vigies obligerait les colons à perdre du temps dans des constructions secondaire à la place de creuser de l’or…..ça c’est l’excuse du Gouverneur pour dire « demmerdez-vous ». Et à moins que l’un d’entre vous ait été architecte ou se soit retrouvé seul sur une île déserte pendant des années avant de devenir Mercenaire, je vois pas comment on va faire un truc de ce genre sans l’expérience des colons.
- Hum hum…lâcha timidement un mercenaire encapuchonné sous un imposant manteau en pointa du doigt un Natsu endormie sur place.


Après avoir soupiré, Miranda flanqua une claque sur l’arrière du crâne du Chasseur Ardent pour le sortir de sa torpeur. Ce dernier se mit à secouer frénétiquement la tête pour rester un tant soit peu éveiller pour continuer à écouter la réunion dont il était censé avoir la charge. Si seulement on pouvait le laisser dormir trois petites heures pour qu’il récupère un minimum.

- Et vue que les Colons vont se mettre à vouloir creuser dans les terres, continua Finn le porteur de bombe miniature, ça risque d’être compliqué de leur demander de l’aide pour fabriquer des vigies un peu partout, ils seront trop dispersés dans leur travail et ça risque de les ralentir considérablement pour trouver du fric. D’ailleurs maintenant que j’y pense, il va également falloir qu’on réfléchisse à comment faire pour chercher et trouver un site suffisamment grand pour y accueillir les Colons, et les protéger le temps qu’ils construisent leur mine avec de quoi y vivre un minimum.
- Tant qu’on ne sera pas capable de repérer les Indiens ont avancera comme dans un brouillard.
- Donc au final on en revient à la même chose. On doit se débarrasser de ces saloperies d’Indiens pour qu’ils ne nous emmerdent plus.
- On pourrait envoyer quelque uns d’entre nous en exploration pour chercher des campements Indiens ! reprit Peter avec une lueur sadique dans le regard. Comme ça on aura plus qu’à aller les égorger façon bien de chez nous.
- Toujours le même problème : les Indiens !
- Mais t’as que ce mot à la bouche ou quoi, ce mit à grogner Natsu qui semblait reperdre le fil de la conversation dans un sommeil proche. On est des Mercenaires oui ou non ! On a connu pire avec les sans-cœurs et les Similis quand on est allez dans des mondes qu’on connaissait pas
- C’est pas pareil Natsu, là il s’agit de type doué pour disparaitre, qui se trouvent dans leur terre natale et….
- Et alors quoi ? Les sans-cœurs et les Similis sont pas capables de disparaitre et d’apparaitre n’importe où sans prévenir peut être ? Sérieusement les mecs, on dirait que vivre derrière cette foutue barricade à toujours rester sur la défensive vous a ramollit le cerveau. C’est notre boulot de faire des trucs que personne ne peut faire ou ne veut faire ! Va falloir se bouger un peu plus si on veut pas que le gros nous casse les pieds.


La plupart des Mercenaires se mirent à baisser le regard de façon gêné, tandis que les autres ouvraient de grands yeux de surprise. Ils avaient certes l’habitude de voir le Draconicus exploser de rage, mais jamais en prononçant des phrases cohérentes de la sorte. Oui elles paraissaient bien simple à leurs oreilles, le jeune homme aux cheveux rose ne parvenait probablement pas à concevoir la difficulté que ceux qui avaient vécu dans le Nouveau Monde pendant un long moment pouvaient ressentir. Pourtant une part des propos de leur camarade possédaient une part de vérité : le temps qu’ils avaient passé à obéir aux ordres de Radcliff les avaient fait s’habituer à un train de vie moins dynamique, les forçant à devoir subir une pression psychologique à laquelle il ne trouvait aucune méthode pour l’atténuer un tant soit peu, excepter dans les rares moments où ils parvenaient à capturer des Indiens par chances. Si Natsu avait été à leur place, il aurait, probablement, lui aussi finit par perdre une part de sa volonté de combattre et l’aurait remplacé par une défense plus sûre.
Certains des Mercenaires ne se privèrent pas de partager leur frustration envers leur Ardent compagnon. Mais celui-ci leur rétorqua avec plus de véhémence :

- Si j’avais été à votre place, ça fait longtemps que j’aurais foncé dans cette putain de forêt et que j’aurais fracassé le moindre truc que j’aurais croisé. Et j’en aurais rien eu à faire de ce que le gros lard m’aurait sortie à mon retour parce que je l’emmerde ! J’suis pas son clébard ! Mon boulot c’est de défoncer tous ceux qui emmerderont l’avancée de la Colonie ! Et c’est aussi le vôtre ! Y’a pas qu’en restant dans notre coin qu’on fera avancer les choses bordel ! Si on n’a pas les tripes pour prendre tous les risques on n’est pas des vrais Mercenaires !

Avant que ses collègues ne répondent à leur tour, Natsu tourna les talons en leur donnant son premier ordre :

- Pour aujourd’hui, c’est réparation des murs et tours de gardes aux abords de la forêt. Demain on fera ce qu’on sait faire le mieux : Improviser ! Maintenant je retourne dans ma tente finir de lire ma paperasse. Je veux voir personne y entrer ou me déranger tant que j’en serais pas sortie….s’il vous plaît.

Et le Chasseur Ardent se dirigea au lieu-dit avec le peu d’énergie qu’il avait réussi à récupérer. Bien entendu, il n’avait pas l’intention de travailler mais de rattraper sa nuit. Les autres Mercenaires l’avaient également comprit quand ils l’avaient entendu dire « s’il vous plaît ». C’est pourquoi aucun d’entre eux ne se permirent de l’interpeller. Pas parce qu’ils craignaient que cette discussion ne dégénère, mais parce qu’ils s’attendaient à ce que le jeune homme ait du mal dans son nouveau rôle lors de ses débuts. Ils voulaient alors lui laisser un peu de temps pour s’adapter à tous cela. Mais au fond d’eux, ils sentaient que leur ami avait raison sur un point : Ils étaient des Mercenaires ! Faire l’impossible pour de l’argent était leur crédo et leur mode de vie. Ils leur faillaient donc se remettre les idées en place autant que le Draconicus n’allait devoir faire d’efforts pour prendre son rôle au sérieux. Ils devaient tous travailler ensemble pour que cette aventure leur rapporte gros. Le Centurio en avait impérativement besoin !

Alors chacun de leur côté, le groupe de free-lances se partagea les tâches que leur « chef » leur avait donné pour la journée. Carlton resta à l’entrée de la tente de Natsu pour s’assurer que ni Radcliff ni les Colons ne découvrent que le Chasseur Ardent piquait un somme pendant que les autres travaillaient durement. Cela risquerait de leur apporter plus d’ennuis de la part du Gouverneur.

Ah ça….Natsu allait leur valoir un sacré chandelle pour être aussi patient avec lui.