"-N’ayez crainte, je comprendrais que vous ne soyez pas prêt à vous investir autant dans notre ordre et je vous affecterais à une autre patrouille."
Autant j'appréciais que la personne en face de moi tente de prendre soin de ma personne et cherche à ne pas me traumatiser autant je me sentais légèrement irrité par son propos. J'ai fais le voyage d'Illusiopolis jusqu'ici dans l'unique but de m'engager t'inquiète donc pas pour mon investissement, je peux affronter deux-trois ronces, même ténébreuse, me disais-je sans trop écouter la fin de ses explications.
Mais je fis rapidement taire cette petite voie dans mon crane, après tout mon interlocuteur ne pensait pas à mal en disant ça, inutile de commencer à nous faire des ennemis de suite.
"-Ne vous en faites donc pas pour moi, juste le temps de faire un petit détour chez l'armurier et je file vers vot' convois."
En effet à force de me balader dans la ville j'avais commencé à me dire que je faisais un peu tache sans aucune protection auprès de mes confrères boites de conserves. C'est pourquoi j'avais eu dans l'idée de m'en faire faire une avec mes premières économies. Oh pas la peine de douze kilos de fontes non plus! Je n'aimais pas être gêné dans mes mouvements et je doutais de ma capacité physique et monétaire à supporter un tel achat. Seulement quelques pièces de cuirs rembourrés aux
parties vitales ça m'irait très bien.
En chemin comme à mon habitude je laissais mes oreilles traîner. Je n'aimais pas l'idée de ne rien connaître du monde dans lequel j'évoluais et les badauds sont souvent très instructif.
"-T'as vu? Un nouveau convois va partir au château de Maléfique."
Tiens? Ça parle de moi justement.
"-Ouais, mon frère fait partie de l'escorte, je lui avais dit de refuser mais il a rien voulu entendre...
-Ah, mince...j'espère qu'ils auront plus de chance que les derniers.
-Mh, je pense que je vais aller prier un peu pour lui. Si ça peut lui éviter de finir dans le ravin ce sera pas du temps perdus."
Pardon?
Inspirant un peu je tenta de me calmer sur le chemin qui me séparais de l'armurier, après tout les rumeurs avaient toujours tendance à prendre beaucoup trop d'ampleur...Et puis c'est pas quelques dizaines de ronces qui vont me faire peur. J'ai vu pire.
Arrivé à destination, je m'entretient quelques minutes avec l'artisan qui prend rapidement mes mesures, il peut avoir terminer dans quelques jours mais me demande la moitié de la somme. Sachant que mes finances sont encore légères je suis content de ne pas avoir à verser les 250 munnies en une fois. Cependant tandis que j'accepte et qu'il finalise les dernières mesures il me demande avec un ton un peu amusé :
"-Et pourquoi donc avez vous besoin d'une armure à votre age mon vieux? Des rats ont élus domicile dans votre cave?
-J'vous r'mercie de votre prévenance mais c'est surtout qu'je fais partie du Sanctum. Et leurs missions pourraient impliquer plus d'ennuis qu'des rats. Comme par exemple l'escorte du convoi qui va au chateau sur l'aut' montagne là."
A ces mots il se fige. Et ouais jeune coq! Les vieux aussi peuvent servir à aut'chose qu'à passer le balais. Néanmoins au lieu de la surprise ou de l'admiration que je m'attendais à lire sur son visage je vois bientôt se former de l'angoisse.
"Mais vous voulez dire...que vous allez faire partis du convois qui part toute à l'heure ?
-C'est ç'la même!
-Le convoi qui part au château de Maléfique?
-A moins qu'y en ai un autre.
-A...à votre âge?
-T'inquiète donc pas pour mon âge et termine plutôt tes mesures! J'voudrais pas faire attendre les autres.
-Oh euh...oui...ça vous dérange pas si finalement vous payez toute la somme avant de partir? Je ne voudrais absolument pas vous froisser, mais...enfin...les temps sont durs vous comprenez? ET je ne voudrais pas commencer pour rien si jamais vous...enfin vous...bref, vous me comprendrez j'espère."
Tudieu! Décidément les jeunes d'ici sont bien peureux! C'est vrai quoi, j'ai beau être âge je suis encore de taille à faire face à de simples ronces, fut elles une centaine.
Ne pouvant pas me permettre de dépenser une telle somme d'un coup je prend congé de l'artisan en lui marmonnant une vague réponse, agacé par la tournure qu'à pris la conversation. Celui ci un peu décontenancé finit tout de même par me dire avant que je ne quitte son magasin qu'il priera pour moi. Tsss! Comme si j'en avais besoin.
"-Hey! Salut Grand père!"
Me retournant vivement dans la direction du crie j'aperçois alors le jeune renard qui m'avait tiré d'un mauvais pas en témoignant en ma faveur lors de ma précédente mission. Content de le voir tiens, j'avais pas eu l'occasion de le remercier la dernière fois.
"-Salut mon p'tit! Merci de ton aide pour la dernière fois. T'as très bien joué ton rôle.
-Pas de quoi grand père, au contraire! On en rigole encore avec ma mère.
-Content de l'savoir. Bon allez faut que j'y aille on m'attend."
N'ayant jamais aimé les discussions j'étais bien content d'avoir une excuse pour écourter celle ci. Ça me faisais plaisir de pouvoir le remercier mais bon ont allaient pas se raconter nos vies non plus, hein? Cependant le gamin n'avait pas l'air d'accord et avant que je m'éclipse il me tira par la manche pour me retenir et se mit bientôt à ma hauteur.
"-Et bah ça à l'air urgent, qu'est ce que c'est? C'est pour le Sanctum?
-Grm. Oui c'est pour le Sanctum. Faut que j'escorte un chariot jusque dans l'chateau d'Maléfique."
Et alors je vois ses yeux s'agrandirent de terreur et il laisse échapper une exclamation de surprise. Tudieu! il va pas s'y mettre lui non plus. En ayant un peu marre je décide de prendre les devants sur de potentiels remarques.
"-Et quoi gamin? Il me semble que même à mon âge on peut faire face à quelques ronces, non? Et si tu doute de ma vitalité je peux te prouver que...
-Nan mais papy c'est pas des ronces comme les autres, celles là!
-Ouais ont m'a dit : elles sont toute noire, m'enfin ça reste que des foutus...
-Mais c'est pas ça! Elles sont vivantes!
-...Comment ça?
-Bah ouais! Ceux qui sont revenus des premiers convois ils ont dit que c'étaient comme des tentacules enragées qui essayaient de manger les gens ou de les jeter dans le ravin!
-...Pardon?
-Et ils disaient aussi qu'y en avait des milliers. Tellement qu'elles recouvraient tout le pont et qu'on pouvais pas faire un pas sans qu'il y en ai une centaine qui cherchent à vous recouvrir pour vous broyer. Comme ça SPROTCH! Dit il en broyant de la terre entre ses mains.
-sprotch...
- Et même que les gens y disent que ceux qui touchent ces ronces et ben c'est comme si ils devenaient fou et qu'ils finissaient par fondre comme de la bouilli d'un seul coup.
-De la bou...
-Ah vous voila enfin!"
Celui qui vient de me parler doit être un templier vu son armure. Et à son air un peu agacé je comprends que j'ai pris un peu trop de temps à régler mes affaires. Bon pas question de les faire attendre plus longtemps. S'agirait pas que les milliers de ronces qui nous attendent au bord d'un ravin sans fond patientent trop longtemps...
Je prend rapidement congés du jeune renard, plutôt soulagé d'échapper à toutes les nombreuses autres rumeurs qu'il à l'air impatient de me raconter. Puis je prends place dans le convoi,- pas de cheval pour moi : en 50 ans j'ai jamais eu besoin d'autre chose que de ma paire de guibolles. Je vois pas pourquoi j'aurais besoin d'en emprunter d'autre!- Puis accompagné de 5 autres templiers à cheval nous partons enfin.
Et je dois bien avouer qu'à ce stade du voyage j'en menais pas large, c'est qu'à force d'être entouré de trouillard j'avais presque finis par choper le virus moi... Ceci dit mes six collègues eux n'avaient pas l'air véritablement anxieux. Sérieux et concentrés oui, mais pas stressés. Cette constatation me fit le plus grand bien, de toute évidence la rumeur avait dû être exagérée et on en avait retenu que les parties les plus extravagantes. Ceci dit je tenais quand même à en être sur et même si je n'aimais pas ça j'entamai la discussion avec le templier qui tenait les rênes du convoi :
"-Et...donc à ce qu'y parait le chemin va pas être de tout repos.
-Bah le début est assez calme. On a parfois quelques sans-coeurs qui nous attaquent quand ont s'approchent de la forêt ou quelques brigands de temps en temps, mais rien de bien sérieux. Par contre les abords du château sont bien plus dangereux.
Cette vile sorcière de maléfique-que son âme brûle dans la lumière d'Etro-a laissé des ronces maudites pour garder sa résidence. Et malgré le fait qu'on ai pas revu la diablesse depuis longtemps ces dernières sont encore bien vives.
-Oui à c'qu'il parait..."
Malgré le fait que j'essayais comme d'habitude de garder un visage impassible il dû voir que je m’inquiétais parce qu'il finis par reprendre la parole :
"-Mais ne vous inquiétez pas trop, la plupart des rumeurs qui courent sont grandement exagérées comme toujours dans ce genre de cas. Certaines personnes disent qu'elles dégagent un poison mortelle, ou qu'elles prennent leur source en enfer et libèrent des démons.
-Pendant une de mes rondes j'ai même entendu un gars dirent que toutes les personnes qui étaient blessées par ces ronces finissaient par fondre. Haha ce qu'il ne faut pas entendre.
-Bien sur on a encore jamais rien vu de pareils, mais les gens aiment bien se faire peur, c'est dans notre nature.
-Ouf j'avoue que j'suis pas mécontent de vous l'entendre dire...
-Par contre allez pas vous imaginez que c'est une promenade de santé, le risque est toujours très présent et l'une des premières expéditions aurait pu tourner à la catastrophe si la commandante Pentaghast n'avait pas fais un miracle. Alors restez sur vos gardes vieillard.
-Léo! Cet homme fait partie du Sanctum et tu lui dois le respect autant qu'à nous tous.
-Vous faites pas d'bile, il y a pas de mal. Mais dites moi c'est vrai cette histoire de...de miracle?
-Oui, grâce en soit rendu à la commandante et à Etro, car si la puissance des éternelles n'avait pas déferlées sur les ronces nous nous serions fais engloutir tellement elles étaient déchaînées.
-Nous?
-J'ai fais partie de l'expédition , et j'en ai gardé un jolis souvenir."
Dit il en me montrant ses poignets qui arboraient de jolies cicatrices. Bon au moins il ne s'était pas transformé en bouilli. Le danger était donc moins grand que ce que mon jeune ami m en avait dit, c'était toujours ça de prit.
Mais j'allai devoir faire attention, même si ces gaillards semblaient savoir ce qu'ils faisaient le voyage ne serait pas de tout repos. D'ailleurs nous approchions de la forêt dont mon collègue m'avait parlé.
Le remerciant pour ses informations je fermai alors les yeux pour lancer un sort de détection et sonder les abords. Après quelques minutes j'en avais presque terminé, quand j'entendis le jeune irrespectueux de toute à l'heure parler doucement :
"-Et voila, il s'est endormis maintenant. Comme si cette traversée n'allait déjà pas être suffisamment dangereuse on nous impose en plus de faire du papy-sitting. J'aurais presque préféré partir avec l'hybrides de la dernière fois.
-Tais toi donc Léo! Si nos supérieurs lui ont dit de nous accompagner c'est qu'il y a une bonne raison non? On ne doit pas juger les gens sur leurs apparences, toi même quand tu t'es engagé tu n'étais pas beau à voir.
-Je suis d'accord avec toi Victor, mais moi aussi je vois mal en quoi il peut nous être utile. Regarde ses vêtements, on dirait vraiment qu'il a vécu toute sa vie dans la rue.
-Pas faux Daniel, et vu sa carrure ça m'étonnerais qu'il sache se servir d'une lame, ou alors c'était dans sa lointaine jeunesse. Celui là je ne sais pas pourquoi il est là mais de toute façons il va nous faire une crise cardiaque quand il va voir les ronces, ça je suis prêt à parier dessus.
-Raison de plus pour le traiter avec respect. Nos supérieurs ne le feraient pas passer au château de Maléfique en faisant croire qu'il est des nôtres alors que ça lui fait courir beaucoup de risques sans une très bonne raison. Peut être que c'est en rapport avec l'arrestation de Dame Lulu? En tout cas si il a des infos sur Swain qui peuvent aider le Sanctum je suis prêt à le défendre de ma vie.
-J'ai entendu dire que les sbires du stratèges lui avaient cherché des embrouilles récemment, c'est peut être ça?
-Mouais 'fin on peut pas défendre tout le monde non plus..."
...
J'ai passé cinquante ans de ma vie à me foutre royalement de ce que les gens pensaient de moi alors on ne peut pas dire que j'étais déçu, attristé ou en colère non. Après tout en y réfléchissant bien c'est l'inverse qui aurait été bizarre, ce ne sont jamais que des jeunes gens lambda qui donnaient leurs avis sur un vieillard lambda.
Moi même si j'avais été à leur place, prêt pour une mission un peu tendu et qu'un vieil inconnu se ramenait j'aurais pas forcément été très content. Avec mon passé c'est sans doute même le mieux qu'il puisse m'arriver. Après tout j'aurais peut être pu finir au bûcher.
Mais au fond inutile de me mentir, il y a avait quand même quelque chose qui me chiffonnais...
Autant j'en avais rien à faire si un armurier ne croyait pas en mes capacités, je pouvais même parfaitement comprendre qu'un enfant me trouve trop juste pour affronter un tel danger. Autant que mes propres compagnons de routes, des gars qui étaient du même camps que moi, en train de faire la même mission, qui partageaient mes croyances, qui habitaient sous le même toit que moi, que ces gens là ne croient pas sérieusement que je pouvaient leur être utile ça m'a quand même fait un petit quelques choses.
Parce que quelque part ça voulait dire que tout les gens du Sanctum que j'avais croisé dans les couloirs ou dans les rues ne pensaient pas que j'étais digne de les aider. Peut être même que la personne qui m'a donné la mission ne croyait pas sérieusement en ma capacité à leur venir en aide.
J'étais partis d'Illusiopolis pour aider les gens, mais j'y arriverais pas si personne veut croire que j'en suis capable.
"-Et allez voilà que tu déprime maintenant.
-Toujours pas décidé à me lacher Petit?.
-Je suis ta bonne conscience, tant que tu seras en conflit avec toi-même je serai là..
-Et bah je suis pas prêt d'être seul. Bon tu m'veux quoi?.
-T'as regardé un peu les gars du Sanctum?.
-C'te question! J'en ai un juste à côté de moi.
-Bien vu, et tu t'est regardé?
-Je suis pas d'humeur Petit, où tu veux en venir?
-Ce sont des soldats, tête de pioche! L'ordre, la discipline, l’uniforme, tout ça tout ça. Et toi il y a qu'à regarder ta défroque pour voir que tu leur ressembles autant que le clochard du coin.
-Acheter des habits alors que ceux que je porte sont pas encore troués? Ce serait du gâchis, je te l'ai déjà dit!
-Tu ne peux pas demander à des personnes de t'accepter si tu ne fais rien pour t'intégrer. Ils ne vont pas changer pour une personne, c'est à toi de faire des efforts.
-Mouais...
-Et puis rassure toi je sens que tu vas bientôt pouvoir faire tes preuves."
Et à peine le Petit à t-il finit de parler que je l'ai senti. Une zone entière recouverte de ténèbres. C'était pas comme si j'avais détecté des sans-coeurs, non. C'était plutôt comme si en dessous de nous le monde n'était plus constitué que de noirceurs. Déglutissant avec peine j'ai rouvert les yeux et je me suis redressé, c'était pas le moment de dormir.
"-Ah, vous êtes réveillé, ça tombe bien on va arriver.
-J'm'en serais douté."
Le convoi était en train de rouler sur une route creusé à même la montagne et devant nous se tenait un pont de pierre qui reliait notre côté du ravin au château. Et en dessous du pont : le vide, d'une obscurité tellement profonde qu'il en paraissait sans fond. Un cadre tout à fais charmant quoi.
"Attention, elles devraient pas tarder à arriver...
-Ok."
Resserrant mes poings je commence à concentrer mon froid. Plus je serai rapide mieux ce sera.
Et alors que nous n'étions qu'à une dizaine de mètres du pont elles surgirent. des centaines de ronces d'un noir de jais étaient soudainement projetées du ravin et nous fonçaient dessus à une allure folle. J'y serais sans doute passé avec tout le convoi si des murs d'un jaune d'or n'étaient pas apparus près de nous pour les repousser.
Autour de moi Léo, Daniel et leurs autres compagnons à cheval avaient les yeux rivés sur les ronces, leurs mains illuminées d'une lueur blanche tendues devant eux. Quatre templiers s'occupaient d'un des côtés du mur, tandis que le cinquième se chargeaient du toit. Ainsi nous étions comme protégée par un cube d'or.
Lentement je me remit à respirer, de toute évidence le Sanctum savait à quoi il avait à faire et nul doute que les équipes étaient préparées en conséquence. Ces ronces n'arrivant de toute évidence pas à traverser ces murs nous étions en sécurité ici.
Mais je me rendis bien vite compte que ces protections étaient fixes, et nos murs sans doute pas indestructible. De plus nos cinq protecteurs commençaient de toutes évidences à fatiguer sous l'effort. Alors que je m’apprêtais à faire part de mes craintes à Daniel, je me rendis compte que celui-ci était en train de murmurer, alors que son corps s'illuminait de l'intérieur.
"-...Que ta lumière nous viennent en aide, que ta pitié infinies nous prennent en grâce pour que tes ennemis par ta présence périssent."
Et d'un seul coups toute la lumière de son corps jaillit vers les ronces qui furent repoussées dans les profondeurs. Mais de toute évidence ça n'allait pas suffire à les calmer complètement, car sans prendre un instant de repos il s'écria d'une voie rendu tendue par la fatigue :
"-Hu Da! Allez au château le plus vite possible!"
Alors les cinq autres templiers cessèrent de maintenir nos défenses et nous nous précipitâmes vers la demeure de Maléfique.
Et alors que nous arrivions à mi-chemin, que je me disais que nous allions peut être y arriver le cauchemars végétal refit son apparition tout autour de nous. Mais il n'y en avait pas autant qu'au début, non. Il y en avait bien plus.
Notre convoi s’arrêta en catastrophe en travers du ravin. Les cinq templiers levèrent les mains au ciel pour faire renaître leurs murs, mais juste avant qu'ils n'apparaissent une poignée de ronces parvint à pénétrer à l'intérieur et tira la cheville d'un templier qui se tenait trop proche du vide.
Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit le pauvre homme déséquilibré tomba dans le vide. Ce trou dans nos défenses aurait pu nous êtres fatale mais le cocher avait réagi à temps et avait levé à son tour un mur pour remplacer son compagnons disparus.
J’étais impressionné par autant de sang-froid. Pour réagir aussi vite il avait forcément dû voir que son ami allait chuter mais plutôt que de tenter de lui venir en aide en prenant le risque de laisser les ronces s'engouffrer dans nos défenses il avait préparé son sort de protection pour le remplacer le plus vite possible. Une abnégation étonnante mais qui ne nous sauverait pas.
Le cocher était déjà affaiblis par son effort de tout à l'heure et si les quatre autres templiers tenaient bon pour le moment aucun d'eux ne pouvait se concentrer pour lancer une attaque sans affaiblir le mur. Mur qui ne tiendrait pas éternellement sous les assaut qu'il subissait.
Et puis qu'elle attaque aurait pu nous sauver? Même l'explosion lumineuse de tout à l'heure ne suffirait pas pour arrêter une telle masse de ronces, il en faudrait bien plus.
Mon cœur commençait à s'emballer, mes mains à trembler et, alors que je pensais être capable de faire face à n'importe quoi, je ne souhaitais qu'une seule chose : fuir.
"-Écoutez moi le vieux!
-Quoi?!
-On va pas arriver jusqu'au château, c'est certain...Mais le sanctum à besoin de vous. Et alors je le vis échanger un regard avec ses comparses, je ne savais pas ce qu'ils prépaient mais ça ne sentait pas bon. Alors on va tenter une dernière charge...vous allez vous mettre au centre de nous et dès qu'on aura relâché nos protection on va tenter de libérer une dernière fois la lumière de notre cœur. Si on y arrive les ronces seront peut être repoussées suffisamment longtemps pour vous laisser le temps d'arriver à proximité du château. Là-bas les gars présents auront pas de mal à vous protéger des ronces...
-Mais justement! Ceux du chateau nous voient pas d'ici? Ils peuvent pas venir nous filer un coup de main?
-On est trop loin pour eux, ce serait trop dangereux. Ils vont pas risquer de perdre encore plus de personnes.
-Alors venez avec moi!
-On sera trop faible ne serait-ce que pour tenir debout après avoir fait ça! Allez rendez pas ça plus difficile que ça ne l'est déjà, descendez du chariot!
-Mais ça va pas?! Vous voulez crever pour sauver un vieux clodo?
-Allez gâchez pas votre dernière chance...Descendez du convois et préparez vous à sprinter...
-Non mais...
-Il a raison Monsieur on va plus tenir là...Regardez les ronces vous voulez finir là dedans?"
Et bêtement j'ai fait ce qu'il a dit et j'ai regardé derrière le mur. Un océan tellement grouillant de ronces et de ténèbres que même la lumière du jour n'arrivait plus à passer...Et je ne pu m’empêcher de m'imaginer balayer par cette marée, déchiqueté jusqu'à l'os par ces plantes démoniaques tandis que mon cœur se faisait contaminer par leurs essences...Une mort atroce.
J'ai tout de suite senti mon courage et les idées du genre "faire mes preuves" s'en aller en courant. Après tout si ces gars étaient tellement obsédés par l'idée de se sacrifier pourquoi les en empêcher? Ça m'étonnerait qu'on me reproche quoi que ce soit.
Je pourrais même broder une histoire du genre "j'ai fait tout ce que j'ai pu pour les sauver mais il y en avait tellement que je pouvais à peine les apercevoir...je ne pouvais rien faire". Et quoi? J'avais déjà fais bien pire que ça, trois cadavre de plus c'est sans doute pas ça qui allait m’empêcher de dormir.
"-HmHm"
Et là j'ai failli tomber par terre de surprise. Devant moi flottant au milieu des ronces se tenait le Petit, absolument comme je m'en souvenais. Sauf que le Petit m'avait jamais fixé avec une telle expression. Même quand j'avais assassiné un enfant par derrière il n'avait pas paru autant en colère.
Chaque parcelles de son corps semblaient prit du dégoût le plus totale. Et surtout là il ne me parlait pas. Comme si sa colère était au delà même des mots.
Mais ils vont mourir de toute façons...que puis-je faire Petit? Que puis je Putain de faire?!
"-Arrêtez de vous tourmentez monsieur. Loin de nous condamner vous nous rendrez services en acceptant. Il n'y a plus belle mort pour un templier que de rejoindre Etro en ayant accomplis son devoir jusqu'au bout. La protection des faibles est notre devoir le plus sacré et nous ne trouverions jamais le repos en sachant que nous avons échoués à protéger une personne sous notre garde."
Petit con de templier! Je vous maudit toi et ton code d'honneur à la noix ! J'avais presque réussi à me convaincre de me sauver les miches et non! Monsieur le cul-bénis doit me rappeler pourquoi je suis venus ici! Pourquoi j'ai décidé à mon tour de protéger les autres!
Parce qu'à cet instant précis il arbore exactement le même regard que le Petit. Un regard chaleureux, un regard qui ne fixe pas sa personnel mais ceux qu'il protège. Exactement le même regard que celui que je tente de porter depuis la mort de mon Gamin. Et j' y arriverais jamais si je dois y voire tout les jours les trois cadavre auxquels je dois ma vie, c'est certain.
Respirant à fond je concentre mon froid dans mes mains et descend lentement du chariot jusqu'à mes cinq compagnons qui se tiennent à présent dos à dos. Prêt à donner leur vie pour un pauvre vieux.
Mais alors que je les vois commencer à murmurer tout en maintenant les murs qui se fissurent de plus je m'accroupis soudainement, plaquant mes mains au sol.
"-Hé c'est pas le moment de flancher, courage!"Me jette Daniel qui se trouve face à moi.
Sauf qu'au lieu de me relever je déverse alors mon froid sur le sol tout autour de nous, en un large cercle qui remplit tout l'espace sécurisé par les murs d'or.
Puis le concentrant aux extrémités je commence à y élever un dôme, cette technique prend du temps et je n'ai pas l'habitude de l'utiliser sur une telle surface mais je tient bon et bientôt sous le regard étonné de mes cinq compagnons un murs de plus en plus haut s'élève de chaque côté. Et alors que je me rend compte que la surprise risque de rompre leurs concentration je leur jette :
"-Tenez bon! Vous allez bientôt pouvoir vous reposer!"
Finalement tandis que les défenses étaient sur le point de se briser mon dôme se ferme, nous emprisonnant à l'intérieur. Parfais, on a gagné un sursit...Un petit sursit parce que même si ma magie est plus puissante que la leurs je ressens bientôt tout les efforts que je dois fournir pour assurer une protection équivalente à celle du mur qu'ils élevaient à cinq.
Je n'ose même pas ôter mes mains du main sol pour éviter de couper le courant d'énergie qui le maintient debout.
Balayant l'intérieur du dôme du regard je fais l'état des lieux : Victor s'est évanoui dès que j'ai achevé mon sort et des cinq chevaux des templiers je n'ai pu en inclure que deux à l'intérieur du cercle. Deux chevaux et le chariot pour supporter cinq personnes dont une évanouit jusqu'au château. Ça n'aurait pas pu être plus simple.
"-Mais comment vous...
-Pas le temps blanc-bec! Je manie bien la glace c'est tout ce que tu dois savoir pour le moment, on parlera du reste après promit! Ouille! Mon dôme va bientôt se péter et je peux pas me permettre de dépenser plus d'énergie magique. Écoutez moi bien! L'un de vous saurait conduire ce chariot?
-Euh..j'peux le faire c'est pas très...
-Parfais! Chargez Victor dedans et sanglez le bien! Ensuite Daniel tu te met au commande! Les deux restant sur les chevaux, vous serez plus rapide."
Rapidement ils s'activent à positionner Victor tandis que j'ose enfin me lever. Ma glace commence à se fissurer on a pour 30 secondes à peine. Espérant que l'urgence de la situation, la fatigue et mon tour de magie les ai convaincus de m'obéir sans discuter, je me dirige vers les gars qui commencent à enfourcher leurs chevaux.
"-Bon dès que la glace pètent vous lancez votre attaque lumineuse avec un peu de chance ce sera suffisant pour ouvrir un trou dans les ronce assez grand pour passer et...
-Vous en faites pas pour nous! On va vous ouvrir le passage mais de toute façons on arrivera pas à tenir sur les chevaux à cause de la fatigue alors..."
Sans lui laisser le temps de finir je gèle ses pieds et ceux de son compagnon à leurs étriers. Puis sans perdre de temps je fais subir le même sort à leurs fesses.
"-Voila avec ça vous tiendrez! Pour le reste lancez vos chevaux au galop avant de libérer vot'sort et priez pour que vos montures soit assez bien dressées pour éviter de tomber."
Sans leur laisser le temps de me contredire je fonce dans le chariot où Daniel m'attend, et je m'effondre sur mon siège au moment même où le dôme éclata et où le convois partit à toute allure. Je pris un instant pour fixer mon cul et celui de Daniel à nos siège et pointa mon regard vers l'avant. Le dôme et les étreintes glaciales m'avaient prit presque tout mon mana, j'avais pas l'habitude de me vider autant mais je sentais que si je faisais pas un dernier effort on y arriverais pas.
Alors au moment où un flash de lumière pur m'aveuglait -J'espère que Daniel a pensé à fermer les yeux- je mis mes dernières forces dans un simple glacier avant de m'effondrer.
La lumière et mon attaque avait percer un trou dans la forêt de ronces et nous avait permit de passer. Mais je savais que c'était qu'un sursit. Les ronces étaient trop nombreuses, dans le meilleurs des cas la lumière avait repoussée celles qui étaient dernière nous mais ça nous donnait quoi? Dix secondes d'avance, peut être moins.
Néanmoins je souriais, le château était là, à une vingtaine de mètre au maximum, si ont forçaient bien il y avait peut être moyen de...
Mais un nouveau rempart de ronces surgit devant nous, éliminant toute chance d'arriver au château et donc de s'en sortir en vie.
J'étais dévasté. A quoi bon avoir tout donné? A quoi bon nous avoir donné l'espoir de s'en sortir si c'était pour nous le reprendre aussitôt? Complètement écrasé par cette vision je n'avais même plus la force de fermer les yeux pour m'épargner le spectacle des chevaux fonçant dans les ronces sans ralentir, mes pauvres coéquipier n'ayant plus la force de les aider à s’arrêter.
Et la vague de lumière la plus belle que j'ai jamais vu qui balaie les ronces et permet à mes Hommes de passer sous les murailles du château. Juste en dessous de celles-ci se tient un homme qui se précipite vers nous, l'air extrêmement concentré, libérant une vague de lumière pur à chacun de ses pas.
"-Le haut-prêtre Martin!" S'exclame Daniel qui à l'air d'avoir autant de mal à y croire que moi.
Et alors que nous parvenons enfin au château celui ci chasse les ronces de son aura, et nous sommes bientôt accueilli sous les vivats des personnes présentes à l'intérieur.
M'autorisant un ultime sourire je sombre alors dans la fatigue.
Jeu 14 Jan 2016 - 1:10Autant j'appréciais que la personne en face de moi tente de prendre soin de ma personne et cherche à ne pas me traumatiser autant je me sentais légèrement irrité par son propos. J'ai fais le voyage d'Illusiopolis jusqu'ici dans l'unique but de m'engager t'inquiète donc pas pour mon investissement, je peux affronter deux-trois ronces, même ténébreuse, me disais-je sans trop écouter la fin de ses explications.
Mais je fis rapidement taire cette petite voie dans mon crane, après tout mon interlocuteur ne pensait pas à mal en disant ça, inutile de commencer à nous faire des ennemis de suite.
"-Ne vous en faites donc pas pour moi, juste le temps de faire un petit détour chez l'armurier et je file vers vot' convois."
En effet à force de me balader dans la ville j'avais commencé à me dire que je faisais un peu tache sans aucune protection auprès de mes confrères boites de conserves. C'est pourquoi j'avais eu dans l'idée de m'en faire faire une avec mes premières économies. Oh pas la peine de douze kilos de fontes non plus! Je n'aimais pas être gêné dans mes mouvements et je doutais de ma capacité physique et monétaire à supporter un tel achat. Seulement quelques pièces de cuirs rembourrés aux
parties vitales ça m'irait très bien.
En chemin comme à mon habitude je laissais mes oreilles traîner. Je n'aimais pas l'idée de ne rien connaître du monde dans lequel j'évoluais et les badauds sont souvent très instructif.
"-T'as vu? Un nouveau convois va partir au château de Maléfique."
Tiens? Ça parle de moi justement.
"-Ouais, mon frère fait partie de l'escorte, je lui avais dit de refuser mais il a rien voulu entendre...
-Ah, mince...j'espère qu'ils auront plus de chance que les derniers.
-Mh, je pense que je vais aller prier un peu pour lui. Si ça peut lui éviter de finir dans le ravin ce sera pas du temps perdus."
Pardon?
Inspirant un peu je tenta de me calmer sur le chemin qui me séparais de l'armurier, après tout les rumeurs avaient toujours tendance à prendre beaucoup trop d'ampleur...Et puis c'est pas quelques dizaines de ronces qui vont me faire peur. J'ai vu pire.
Arrivé à destination, je m'entretient quelques minutes avec l'artisan qui prend rapidement mes mesures, il peut avoir terminer dans quelques jours mais me demande la moitié de la somme. Sachant que mes finances sont encore légères je suis content de ne pas avoir à verser les 250 munnies en une fois. Cependant tandis que j'accepte et qu'il finalise les dernières mesures il me demande avec un ton un peu amusé :
"-Et pourquoi donc avez vous besoin d'une armure à votre age mon vieux? Des rats ont élus domicile dans votre cave?
-J'vous r'mercie de votre prévenance mais c'est surtout qu'je fais partie du Sanctum. Et leurs missions pourraient impliquer plus d'ennuis qu'des rats. Comme par exemple l'escorte du convoi qui va au chateau sur l'aut' montagne là."
A ces mots il se fige. Et ouais jeune coq! Les vieux aussi peuvent servir à aut'chose qu'à passer le balais. Néanmoins au lieu de la surprise ou de l'admiration que je m'attendais à lire sur son visage je vois bientôt se former de l'angoisse.
"Mais vous voulez dire...que vous allez faire partis du convois qui part toute à l'heure ?
-C'est ç'la même!
-Le convoi qui part au château de Maléfique?
-A moins qu'y en ai un autre.
-A...à votre âge?
-T'inquiète donc pas pour mon âge et termine plutôt tes mesures! J'voudrais pas faire attendre les autres.
-Oh euh...oui...ça vous dérange pas si finalement vous payez toute la somme avant de partir? Je ne voudrais absolument pas vous froisser, mais...enfin...les temps sont durs vous comprenez? ET je ne voudrais pas commencer pour rien si jamais vous...enfin vous...bref, vous me comprendrez j'espère."
Tudieu! Décidément les jeunes d'ici sont bien peureux! C'est vrai quoi, j'ai beau être âge je suis encore de taille à faire face à de simples ronces, fut elles une centaine.
Ne pouvant pas me permettre de dépenser une telle somme d'un coup je prend congé de l'artisan en lui marmonnant une vague réponse, agacé par la tournure qu'à pris la conversation. Celui ci un peu décontenancé finit tout de même par me dire avant que je ne quitte son magasin qu'il priera pour moi. Tsss! Comme si j'en avais besoin.
"-Hey! Salut Grand père!"
Me retournant vivement dans la direction du crie j'aperçois alors le jeune renard qui m'avait tiré d'un mauvais pas en témoignant en ma faveur lors de ma précédente mission. Content de le voir tiens, j'avais pas eu l'occasion de le remercier la dernière fois.
"-Salut mon p'tit! Merci de ton aide pour la dernière fois. T'as très bien joué ton rôle.
-Pas de quoi grand père, au contraire! On en rigole encore avec ma mère.
-Content de l'savoir. Bon allez faut que j'y aille on m'attend."
N'ayant jamais aimé les discussions j'étais bien content d'avoir une excuse pour écourter celle ci. Ça me faisais plaisir de pouvoir le remercier mais bon ont allaient pas se raconter nos vies non plus, hein? Cependant le gamin n'avait pas l'air d'accord et avant que je m'éclipse il me tira par la manche pour me retenir et se mit bientôt à ma hauteur.
"-Et bah ça à l'air urgent, qu'est ce que c'est? C'est pour le Sanctum?
-Grm. Oui c'est pour le Sanctum. Faut que j'escorte un chariot jusque dans l'chateau d'Maléfique."
Et alors je vois ses yeux s'agrandirent de terreur et il laisse échapper une exclamation de surprise. Tudieu! il va pas s'y mettre lui non plus. En ayant un peu marre je décide de prendre les devants sur de potentiels remarques.
"-Et quoi gamin? Il me semble que même à mon âge on peut faire face à quelques ronces, non? Et si tu doute de ma vitalité je peux te prouver que...
-Nan mais papy c'est pas des ronces comme les autres, celles là!
-Ouais ont m'a dit : elles sont toute noire, m'enfin ça reste que des foutus...
-Mais c'est pas ça! Elles sont vivantes!
-...Comment ça?
-Bah ouais! Ceux qui sont revenus des premiers convois ils ont dit que c'étaient comme des tentacules enragées qui essayaient de manger les gens ou de les jeter dans le ravin!
-...Pardon?
-Et ils disaient aussi qu'y en avait des milliers. Tellement qu'elles recouvraient tout le pont et qu'on pouvais pas faire un pas sans qu'il y en ai une centaine qui cherchent à vous recouvrir pour vous broyer. Comme ça SPROTCH! Dit il en broyant de la terre entre ses mains.
-sprotch...
- Et même que les gens y disent que ceux qui touchent ces ronces et ben c'est comme si ils devenaient fou et qu'ils finissaient par fondre comme de la bouilli d'un seul coup.
-De la bou...
-Ah vous voila enfin!"
Celui qui vient de me parler doit être un templier vu son armure. Et à son air un peu agacé je comprends que j'ai pris un peu trop de temps à régler mes affaires. Bon pas question de les faire attendre plus longtemps. S'agirait pas que les milliers de ronces qui nous attendent au bord d'un ravin sans fond patientent trop longtemps...
Je prend rapidement congés du jeune renard, plutôt soulagé d'échapper à toutes les nombreuses autres rumeurs qu'il à l'air impatient de me raconter. Puis je prends place dans le convoi,- pas de cheval pour moi : en 50 ans j'ai jamais eu besoin d'autre chose que de ma paire de guibolles. Je vois pas pourquoi j'aurais besoin d'en emprunter d'autre!- Puis accompagné de 5 autres templiers à cheval nous partons enfin.
Et je dois bien avouer qu'à ce stade du voyage j'en menais pas large, c'est qu'à force d'être entouré de trouillard j'avais presque finis par choper le virus moi... Ceci dit mes six collègues eux n'avaient pas l'air véritablement anxieux. Sérieux et concentrés oui, mais pas stressés. Cette constatation me fit le plus grand bien, de toute évidence la rumeur avait dû être exagérée et on en avait retenu que les parties les plus extravagantes. Ceci dit je tenais quand même à en être sur et même si je n'aimais pas ça j'entamai la discussion avec le templier qui tenait les rênes du convoi :
"-Et...donc à ce qu'y parait le chemin va pas être de tout repos.
-Bah le début est assez calme. On a parfois quelques sans-coeurs qui nous attaquent quand ont s'approchent de la forêt ou quelques brigands de temps en temps, mais rien de bien sérieux. Par contre les abords du château sont bien plus dangereux.
Cette vile sorcière de maléfique-que son âme brûle dans la lumière d'Etro-a laissé des ronces maudites pour garder sa résidence. Et malgré le fait qu'on ai pas revu la diablesse depuis longtemps ces dernières sont encore bien vives.
-Oui à c'qu'il parait..."
Malgré le fait que j'essayais comme d'habitude de garder un visage impassible il dû voir que je m’inquiétais parce qu'il finis par reprendre la parole :
"-Mais ne vous inquiétez pas trop, la plupart des rumeurs qui courent sont grandement exagérées comme toujours dans ce genre de cas. Certaines personnes disent qu'elles dégagent un poison mortelle, ou qu'elles prennent leur source en enfer et libèrent des démons.
-Pendant une de mes rondes j'ai même entendu un gars dirent que toutes les personnes qui étaient blessées par ces ronces finissaient par fondre. Haha ce qu'il ne faut pas entendre.
-Bien sur on a encore jamais rien vu de pareils, mais les gens aiment bien se faire peur, c'est dans notre nature.
-Ouf j'avoue que j'suis pas mécontent de vous l'entendre dire...
-Par contre allez pas vous imaginez que c'est une promenade de santé, le risque est toujours très présent et l'une des premières expéditions aurait pu tourner à la catastrophe si la commandante Pentaghast n'avait pas fais un miracle. Alors restez sur vos gardes vieillard.
-Léo! Cet homme fait partie du Sanctum et tu lui dois le respect autant qu'à nous tous.
-Vous faites pas d'bile, il y a pas de mal. Mais dites moi c'est vrai cette histoire de...de miracle?
-Oui, grâce en soit rendu à la commandante et à Etro, car si la puissance des éternelles n'avait pas déferlées sur les ronces nous nous serions fais engloutir tellement elles étaient déchaînées.
-Nous?
-J'ai fais partie de l'expédition , et j'en ai gardé un jolis souvenir."
Dit il en me montrant ses poignets qui arboraient de jolies cicatrices. Bon au moins il ne s'était pas transformé en bouilli. Le danger était donc moins grand que ce que mon jeune ami m en avait dit, c'était toujours ça de prit.
Mais j'allai devoir faire attention, même si ces gaillards semblaient savoir ce qu'ils faisaient le voyage ne serait pas de tout repos. D'ailleurs nous approchions de la forêt dont mon collègue m'avait parlé.
Le remerciant pour ses informations je fermai alors les yeux pour lancer un sort de détection et sonder les abords. Après quelques minutes j'en avais presque terminé, quand j'entendis le jeune irrespectueux de toute à l'heure parler doucement :
"-Et voila, il s'est endormis maintenant. Comme si cette traversée n'allait déjà pas être suffisamment dangereuse on nous impose en plus de faire du papy-sitting. J'aurais presque préféré partir avec l'hybrides de la dernière fois.
-Tais toi donc Léo! Si nos supérieurs lui ont dit de nous accompagner c'est qu'il y a une bonne raison non? On ne doit pas juger les gens sur leurs apparences, toi même quand tu t'es engagé tu n'étais pas beau à voir.
-Je suis d'accord avec toi Victor, mais moi aussi je vois mal en quoi il peut nous être utile. Regarde ses vêtements, on dirait vraiment qu'il a vécu toute sa vie dans la rue.
-Pas faux Daniel, et vu sa carrure ça m'étonnerais qu'il sache se servir d'une lame, ou alors c'était dans sa lointaine jeunesse. Celui là je ne sais pas pourquoi il est là mais de toute façons il va nous faire une crise cardiaque quand il va voir les ronces, ça je suis prêt à parier dessus.
-Raison de plus pour le traiter avec respect. Nos supérieurs ne le feraient pas passer au château de Maléfique en faisant croire qu'il est des nôtres alors que ça lui fait courir beaucoup de risques sans une très bonne raison. Peut être que c'est en rapport avec l'arrestation de Dame Lulu? En tout cas si il a des infos sur Swain qui peuvent aider le Sanctum je suis prêt à le défendre de ma vie.
-J'ai entendu dire que les sbires du stratèges lui avaient cherché des embrouilles récemment, c'est peut être ça?
-Mouais 'fin on peut pas défendre tout le monde non plus..."
...
J'ai passé cinquante ans de ma vie à me foutre royalement de ce que les gens pensaient de moi alors on ne peut pas dire que j'étais déçu, attristé ou en colère non. Après tout en y réfléchissant bien c'est l'inverse qui aurait été bizarre, ce ne sont jamais que des jeunes gens lambda qui donnaient leurs avis sur un vieillard lambda.
Moi même si j'avais été à leur place, prêt pour une mission un peu tendu et qu'un vieil inconnu se ramenait j'aurais pas forcément été très content. Avec mon passé c'est sans doute même le mieux qu'il puisse m'arriver. Après tout j'aurais peut être pu finir au bûcher.
Mais au fond inutile de me mentir, il y a avait quand même quelque chose qui me chiffonnais...
Autant j'en avais rien à faire si un armurier ne croyait pas en mes capacités, je pouvais même parfaitement comprendre qu'un enfant me trouve trop juste pour affronter un tel danger. Autant que mes propres compagnons de routes, des gars qui étaient du même camps que moi, en train de faire la même mission, qui partageaient mes croyances, qui habitaient sous le même toit que moi, que ces gens là ne croient pas sérieusement que je pouvaient leur être utile ça m'a quand même fait un petit quelques choses.
Parce que quelque part ça voulait dire que tout les gens du Sanctum que j'avais croisé dans les couloirs ou dans les rues ne pensaient pas que j'étais digne de les aider. Peut être même que la personne qui m'a donné la mission ne croyait pas sérieusement en ma capacité à leur venir en aide.
J'étais partis d'Illusiopolis pour aider les gens, mais j'y arriverais pas si personne veut croire que j'en suis capable.
"-Et allez voilà que tu déprime maintenant.
-Toujours pas décidé à me lacher Petit?.
-Je suis ta bonne conscience, tant que tu seras en conflit avec toi-même je serai là..
-Et bah je suis pas prêt d'être seul. Bon tu m'veux quoi?.
-T'as regardé un peu les gars du Sanctum?.
-C'te question! J'en ai un juste à côté de moi.
-Bien vu, et tu t'est regardé?
-Je suis pas d'humeur Petit, où tu veux en venir?
-Ce sont des soldats, tête de pioche! L'ordre, la discipline, l’uniforme, tout ça tout ça. Et toi il y a qu'à regarder ta défroque pour voir que tu leur ressembles autant que le clochard du coin.
-Acheter des habits alors que ceux que je porte sont pas encore troués? Ce serait du gâchis, je te l'ai déjà dit!
-Tu ne peux pas demander à des personnes de t'accepter si tu ne fais rien pour t'intégrer. Ils ne vont pas changer pour une personne, c'est à toi de faire des efforts.
-Mouais...
-Et puis rassure toi je sens que tu vas bientôt pouvoir faire tes preuves."
Et à peine le Petit à t-il finit de parler que je l'ai senti. Une zone entière recouverte de ténèbres. C'était pas comme si j'avais détecté des sans-coeurs, non. C'était plutôt comme si en dessous de nous le monde n'était plus constitué que de noirceurs. Déglutissant avec peine j'ai rouvert les yeux et je me suis redressé, c'était pas le moment de dormir.
"-Ah, vous êtes réveillé, ça tombe bien on va arriver.
-J'm'en serais douté."
Le convoi était en train de rouler sur une route creusé à même la montagne et devant nous se tenait un pont de pierre qui reliait notre côté du ravin au château. Et en dessous du pont : le vide, d'une obscurité tellement profonde qu'il en paraissait sans fond. Un cadre tout à fais charmant quoi.
"Attention, elles devraient pas tarder à arriver...
-Ok."
Resserrant mes poings je commence à concentrer mon froid. Plus je serai rapide mieux ce sera.
Et alors que nous n'étions qu'à une dizaine de mètres du pont elles surgirent. des centaines de ronces d'un noir de jais étaient soudainement projetées du ravin et nous fonçaient dessus à une allure folle. J'y serais sans doute passé avec tout le convoi si des murs d'un jaune d'or n'étaient pas apparus près de nous pour les repousser.
Autour de moi Léo, Daniel et leurs autres compagnons à cheval avaient les yeux rivés sur les ronces, leurs mains illuminées d'une lueur blanche tendues devant eux. Quatre templiers s'occupaient d'un des côtés du mur, tandis que le cinquième se chargeaient du toit. Ainsi nous étions comme protégée par un cube d'or.
Lentement je me remit à respirer, de toute évidence le Sanctum savait à quoi il avait à faire et nul doute que les équipes étaient préparées en conséquence. Ces ronces n'arrivant de toute évidence pas à traverser ces murs nous étions en sécurité ici.
Mais je me rendis bien vite compte que ces protections étaient fixes, et nos murs sans doute pas indestructible. De plus nos cinq protecteurs commençaient de toutes évidences à fatiguer sous l'effort. Alors que je m’apprêtais à faire part de mes craintes à Daniel, je me rendis compte que celui-ci était en train de murmurer, alors que son corps s'illuminait de l'intérieur.
"-...Que ta lumière nous viennent en aide, que ta pitié infinies nous prennent en grâce pour que tes ennemis par ta présence périssent."
Et d'un seul coups toute la lumière de son corps jaillit vers les ronces qui furent repoussées dans les profondeurs. Mais de toute évidence ça n'allait pas suffire à les calmer complètement, car sans prendre un instant de repos il s'écria d'une voie rendu tendue par la fatigue :
"-Hu Da! Allez au château le plus vite possible!"
Alors les cinq autres templiers cessèrent de maintenir nos défenses et nous nous précipitâmes vers la demeure de Maléfique.
Et alors que nous arrivions à mi-chemin, que je me disais que nous allions peut être y arriver le cauchemars végétal refit son apparition tout autour de nous. Mais il n'y en avait pas autant qu'au début, non. Il y en avait bien plus.
Notre convoi s’arrêta en catastrophe en travers du ravin. Les cinq templiers levèrent les mains au ciel pour faire renaître leurs murs, mais juste avant qu'ils n'apparaissent une poignée de ronces parvint à pénétrer à l'intérieur et tira la cheville d'un templier qui se tenait trop proche du vide.
Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit le pauvre homme déséquilibré tomba dans le vide. Ce trou dans nos défenses aurait pu nous êtres fatale mais le cocher avait réagi à temps et avait levé à son tour un mur pour remplacer son compagnons disparus.
J’étais impressionné par autant de sang-froid. Pour réagir aussi vite il avait forcément dû voir que son ami allait chuter mais plutôt que de tenter de lui venir en aide en prenant le risque de laisser les ronces s'engouffrer dans nos défenses il avait préparé son sort de protection pour le remplacer le plus vite possible. Une abnégation étonnante mais qui ne nous sauverait pas.
Le cocher était déjà affaiblis par son effort de tout à l'heure et si les quatre autres templiers tenaient bon pour le moment aucun d'eux ne pouvait se concentrer pour lancer une attaque sans affaiblir le mur. Mur qui ne tiendrait pas éternellement sous les assaut qu'il subissait.
Et puis qu'elle attaque aurait pu nous sauver? Même l'explosion lumineuse de tout à l'heure ne suffirait pas pour arrêter une telle masse de ronces, il en faudrait bien plus.
Mon cœur commençait à s'emballer, mes mains à trembler et, alors que je pensais être capable de faire face à n'importe quoi, je ne souhaitais qu'une seule chose : fuir.
"-Écoutez moi le vieux!
-Quoi?!
-On va pas arriver jusqu'au château, c'est certain...Mais le sanctum à besoin de vous. Et alors je le vis échanger un regard avec ses comparses, je ne savais pas ce qu'ils prépaient mais ça ne sentait pas bon. Alors on va tenter une dernière charge...vous allez vous mettre au centre de nous et dès qu'on aura relâché nos protection on va tenter de libérer une dernière fois la lumière de notre cœur. Si on y arrive les ronces seront peut être repoussées suffisamment longtemps pour vous laisser le temps d'arriver à proximité du château. Là-bas les gars présents auront pas de mal à vous protéger des ronces...
-Mais justement! Ceux du chateau nous voient pas d'ici? Ils peuvent pas venir nous filer un coup de main?
-On est trop loin pour eux, ce serait trop dangereux. Ils vont pas risquer de perdre encore plus de personnes.
-Alors venez avec moi!
-On sera trop faible ne serait-ce que pour tenir debout après avoir fait ça! Allez rendez pas ça plus difficile que ça ne l'est déjà, descendez du chariot!
-Mais ça va pas?! Vous voulez crever pour sauver un vieux clodo?
-Allez gâchez pas votre dernière chance...Descendez du convois et préparez vous à sprinter...
-Non mais...
-Il a raison Monsieur on va plus tenir là...Regardez les ronces vous voulez finir là dedans?"
Et bêtement j'ai fait ce qu'il a dit et j'ai regardé derrière le mur. Un océan tellement grouillant de ronces et de ténèbres que même la lumière du jour n'arrivait plus à passer...Et je ne pu m’empêcher de m'imaginer balayer par cette marée, déchiqueté jusqu'à l'os par ces plantes démoniaques tandis que mon cœur se faisait contaminer par leurs essences...Une mort atroce.
J'ai tout de suite senti mon courage et les idées du genre "faire mes preuves" s'en aller en courant. Après tout si ces gars étaient tellement obsédés par l'idée de se sacrifier pourquoi les en empêcher? Ça m'étonnerait qu'on me reproche quoi que ce soit.
Je pourrais même broder une histoire du genre "j'ai fait tout ce que j'ai pu pour les sauver mais il y en avait tellement que je pouvais à peine les apercevoir...je ne pouvais rien faire". Et quoi? J'avais déjà fais bien pire que ça, trois cadavre de plus c'est sans doute pas ça qui allait m’empêcher de dormir.
"-HmHm"
Et là j'ai failli tomber par terre de surprise. Devant moi flottant au milieu des ronces se tenait le Petit, absolument comme je m'en souvenais. Sauf que le Petit m'avait jamais fixé avec une telle expression. Même quand j'avais assassiné un enfant par derrière il n'avait pas paru autant en colère.
Chaque parcelles de son corps semblaient prit du dégoût le plus totale. Et surtout là il ne me parlait pas. Comme si sa colère était au delà même des mots.
Mais ils vont mourir de toute façons...que puis-je faire Petit? Que puis je Putain de faire?!
"-Arrêtez de vous tourmentez monsieur. Loin de nous condamner vous nous rendrez services en acceptant. Il n'y a plus belle mort pour un templier que de rejoindre Etro en ayant accomplis son devoir jusqu'au bout. La protection des faibles est notre devoir le plus sacré et nous ne trouverions jamais le repos en sachant que nous avons échoués à protéger une personne sous notre garde."
Petit con de templier! Je vous maudit toi et ton code d'honneur à la noix ! J'avais presque réussi à me convaincre de me sauver les miches et non! Monsieur le cul-bénis doit me rappeler pourquoi je suis venus ici! Pourquoi j'ai décidé à mon tour de protéger les autres!
Parce qu'à cet instant précis il arbore exactement le même regard que le Petit. Un regard chaleureux, un regard qui ne fixe pas sa personnel mais ceux qu'il protège. Exactement le même regard que celui que je tente de porter depuis la mort de mon Gamin. Et j' y arriverais jamais si je dois y voire tout les jours les trois cadavre auxquels je dois ma vie, c'est certain.
Respirant à fond je concentre mon froid dans mes mains et descend lentement du chariot jusqu'à mes cinq compagnons qui se tiennent à présent dos à dos. Prêt à donner leur vie pour un pauvre vieux.
Mais alors que je les vois commencer à murmurer tout en maintenant les murs qui se fissurent de plus je m'accroupis soudainement, plaquant mes mains au sol.
"-Hé c'est pas le moment de flancher, courage!"Me jette Daniel qui se trouve face à moi.
Sauf qu'au lieu de me relever je déverse alors mon froid sur le sol tout autour de nous, en un large cercle qui remplit tout l'espace sécurisé par les murs d'or.
Puis le concentrant aux extrémités je commence à y élever un dôme, cette technique prend du temps et je n'ai pas l'habitude de l'utiliser sur une telle surface mais je tient bon et bientôt sous le regard étonné de mes cinq compagnons un murs de plus en plus haut s'élève de chaque côté. Et alors que je me rend compte que la surprise risque de rompre leurs concentration je leur jette :
"-Tenez bon! Vous allez bientôt pouvoir vous reposer!"
Finalement tandis que les défenses étaient sur le point de se briser mon dôme se ferme, nous emprisonnant à l'intérieur. Parfais, on a gagné un sursit...Un petit sursit parce que même si ma magie est plus puissante que la leurs je ressens bientôt tout les efforts que je dois fournir pour assurer une protection équivalente à celle du mur qu'ils élevaient à cinq.
Je n'ose même pas ôter mes mains du main sol pour éviter de couper le courant d'énergie qui le maintient debout.
Balayant l'intérieur du dôme du regard je fais l'état des lieux : Victor s'est évanoui dès que j'ai achevé mon sort et des cinq chevaux des templiers je n'ai pu en inclure que deux à l'intérieur du cercle. Deux chevaux et le chariot pour supporter cinq personnes dont une évanouit jusqu'au château. Ça n'aurait pas pu être plus simple.
"-Mais comment vous...
-Pas le temps blanc-bec! Je manie bien la glace c'est tout ce que tu dois savoir pour le moment, on parlera du reste après promit! Ouille! Mon dôme va bientôt se péter et je peux pas me permettre de dépenser plus d'énergie magique. Écoutez moi bien! L'un de vous saurait conduire ce chariot?
-Euh..j'peux le faire c'est pas très...
-Parfais! Chargez Victor dedans et sanglez le bien! Ensuite Daniel tu te met au commande! Les deux restant sur les chevaux, vous serez plus rapide."
Rapidement ils s'activent à positionner Victor tandis que j'ose enfin me lever. Ma glace commence à se fissurer on a pour 30 secondes à peine. Espérant que l'urgence de la situation, la fatigue et mon tour de magie les ai convaincus de m'obéir sans discuter, je me dirige vers les gars qui commencent à enfourcher leurs chevaux.
"-Bon dès que la glace pètent vous lancez votre attaque lumineuse avec un peu de chance ce sera suffisant pour ouvrir un trou dans les ronce assez grand pour passer et...
-Vous en faites pas pour nous! On va vous ouvrir le passage mais de toute façons on arrivera pas à tenir sur les chevaux à cause de la fatigue alors..."
Sans lui laisser le temps de finir je gèle ses pieds et ceux de son compagnon à leurs étriers. Puis sans perdre de temps je fais subir le même sort à leurs fesses.
"-Voila avec ça vous tiendrez! Pour le reste lancez vos chevaux au galop avant de libérer vot'sort et priez pour que vos montures soit assez bien dressées pour éviter de tomber."
Sans leur laisser le temps de me contredire je fonce dans le chariot où Daniel m'attend, et je m'effondre sur mon siège au moment même où le dôme éclata et où le convois partit à toute allure. Je pris un instant pour fixer mon cul et celui de Daniel à nos siège et pointa mon regard vers l'avant. Le dôme et les étreintes glaciales m'avaient prit presque tout mon mana, j'avais pas l'habitude de me vider autant mais je sentais que si je faisais pas un dernier effort on y arriverais pas.
Alors au moment où un flash de lumière pur m'aveuglait -J'espère que Daniel a pensé à fermer les yeux- je mis mes dernières forces dans un simple glacier avant de m'effondrer.
La lumière et mon attaque avait percer un trou dans la forêt de ronces et nous avait permit de passer. Mais je savais que c'était qu'un sursit. Les ronces étaient trop nombreuses, dans le meilleurs des cas la lumière avait repoussée celles qui étaient dernière nous mais ça nous donnait quoi? Dix secondes d'avance, peut être moins.
Néanmoins je souriais, le château était là, à une vingtaine de mètre au maximum, si ont forçaient bien il y avait peut être moyen de...
Mais un nouveau rempart de ronces surgit devant nous, éliminant toute chance d'arriver au château et donc de s'en sortir en vie.
J'étais dévasté. A quoi bon avoir tout donné? A quoi bon nous avoir donné l'espoir de s'en sortir si c'était pour nous le reprendre aussitôt? Complètement écrasé par cette vision je n'avais même plus la force de fermer les yeux pour m'épargner le spectacle des chevaux fonçant dans les ronces sans ralentir, mes pauvres coéquipier n'ayant plus la force de les aider à s’arrêter.
Et la vague de lumière la plus belle que j'ai jamais vu qui balaie les ronces et permet à mes Hommes de passer sous les murailles du château. Juste en dessous de celles-ci se tient un homme qui se précipite vers nous, l'air extrêmement concentré, libérant une vague de lumière pur à chacun de ses pas.
"-Le haut-prêtre Martin!" S'exclame Daniel qui à l'air d'avoir autant de mal à y croire que moi.
Et alors que nous parvenons enfin au château celui ci chasse les ronces de son aura, et nous sommes bientôt accueilli sous les vivats des personnes présentes à l'intérieur.
M'autorisant un ultime sourire je sombre alors dans la fatigue.