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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.


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La vie s’active doucement sur la capitale française aux petites heures de la journée. Les boulangeries ouvrent leurs volets et répandent la douce odeur du pain frais dans les rues, les portes du Moulin Rouge se ferment et dispersant les derniers clients titubant dans les rues et les marins s’activent à charger le prochain bateau en partance pour le Nouveau Monde. Et au milieu de cette activité, je me retrouve en bon gros panda, assis sur une bitte d’amarrage et mâchonnant un épi de blé de la brasserie en attendant que le capitaine de l’Intrépide laisse monter la poignée de consuls dépêchée afin de venir en aide aux Indiens. Ceux-ci seraient dans une situation grave depuis qu’un mercenaire aurait donné l’idée aux colons anglais d’utiliser la poudre et l’alcool comme piège à l’encontre de la population locale, blessant et tuant des dizaines d’Indiens alors qu’ils luttent contre les hommes pillant la terre de ce monde.

Et comble de l’ironie, je me retrouve à réparer les erreurs des mercenaires après avoir engagé l’un d’entre eux pour me débarrasser d’un sans-coeur se terrant dans ma brasserie. J’y réfléchirais à deux fois avant de les revoir, ou bien faire affaire avec eux.

Les marins s’activent à charger les vivres et autres matériaux indispensables pour le camp du Consulat, néanmoins, pas assez vite à mon goût. Je fulmine sur mon siège de fortune, craquant la branche de mes crocs et recrachant les morceaux dans la Seine alors que je n’ai pas relevé mes sourcils depuis que j’ai lu l’ordre de mission. La simple idée de corps carbonisés, d’homme abattu ou de ses mercenaires riant de leurs actes noircis mon coeur d’une colère que je n’avais pas connu jusque-là.

Je ne suis pas idiot, je sais que bien des mondes vivent des malheurs semblables. Rien que les Royaumes de la Coalition Noire sont un bon exemple, ou encore la ville d’Illusiopolis ayant été ravagés par la destruction de sa lune. Alors pourquoi est-ce que je me sens plus concerné par le sort des Indiens ? Depuis des mois, le Consulat s’évertue à prendre contact avec les habitants du Nouveau Monde en prouvant la valeur de nos âmes et coeurs alors que d’autres laissent leurs corps carbonisés au milieu de la forêt et les laissent crever comme des animaux !

Humf…
Dans un profond soupir, je tente de libérer mon esprit de ses sombres pensées et ouvre les yeux afin de prendre connaissance des consuls envoyés sur place. Mon oeil parcours les tenues à la recherche de l’emblème des consuls, celui que j’avais moi-même dessiné sur une serviette lors de la réunion. Et à vrai dire, tout le monde le porte maintenant, je ne reconnais qu’une seule personne dans l’amas de têtes, celle de Sauron. En même temps, comment louper sa chevelure de feu entre toutes les chevelures brunes ! Il avait pris la parole durant la réunion, confirmant les paroles du Tragédien si ma mémoire est bonne. Enfin, j’ai surtout souvenir d’un mal de crâne le lendemain, alors ce qu’il a dit… C’est passé dans une oreille pour sortir par l’autre, si vous voyez ce que je veux dire.

D’ailleurs, en parlant d’une chevelure rousse. Pamela ne serait-elle pas aussi envoyé au Nouveau Monde ? Précipitamment, je baisse le regard sur ma tenue et dépoussière à grand coup de patte au cas où elle se présente à moi afin de ne pas passer pour un singe. Je suis bien loin du costume sur-mesure dans mes braies de tout les jours. Malheureusement, après un examen rapide de la foule, je ne la trouve nul-part.

Tiens, une autre personne à retenue mon attention, une jeune fille toute maigrelette avec une énorme tresse blonde dans le dos. Quand je dis énorme, je veux dire qu’elle fait la taille de la fille ! L’inattendu de la situation a le mérite d’avoir chassé mes sombres pensés pour imaginer la taille réelle de ses cheveux, et surtout de combien de temps elle avait besoin pour faire une tresse pareille. Et faisait-elle partie du Consulat ? Sans vouloir me vanter, j’ai pour habitude de traîner dans les couloirs du Sommet des Arts et de rencontrer les membres les plus prestigieux du groupe, seulement, elle ne me dit strictement rien. Et avant même que je ne me lève pour la rejoindre et la questionner que le capitaine hurle afin que l’on embarque sur l’Intrépide.

Et en moins de temps qu’il faut pour le dire, je me retrouve sur le bateau, accoudé à la rambarde de celui-ci à regarder le quai s’éloigner peu à peu et s’envoler vers les étoiles. Alors autant, à travers le hublot d’un vaisseau gummi, c’est impressionnant de regarder le vide de l’espace. Seulement, sur une embarcation en bois et les voiles bombés, c’est tout de suite plus flippant ! Genre, tu passes par dessus-bord… Qu’est ce que tu deviens ?! Dans le doute, j’ai rejoint la moitié des passagers dans les cales et me suis rangé prêt de mes tonneaux. Le dos contre l’un de ceux-ci, je passe mes mains derrière la nuque et ferme les yeux afin de me laissé bercés par le remous du bateau histoire de dormir une petite heure ou deux avant de venir en aide aux Indiens de ce monde.

Et c’est cinq heures plus tard que je me décide de soulever mes paupières, en même temps qu’un matelot me demande de libérer le passage. J’esquisse un sourire et me lève en prenant appui sur mes genoux avant de le voir empoigner le cerclage et roulé le tonneau prêt des escaliers menant sur le pont. Plus personne dans les cales ainsi qu’aucune sensation de remous, comme d’habitude, je me retrouve dernier à quitter le navire et remplir à remplir ma mission ! Sans pause bavardage, je grimpe les escaliers et descends la rambarde pour découvrir le camp au bord de mer du Consulat, ou l’activité se réduit à mesure que le soleil se couche. Étrange, j’aurais parié arrivé en début d’après-midi et non en soirée en quittant Paris dés l’aurore…

Enfin, cela m’arrange pour être parfaitement honnête.

Après avoir demandé mon chemin à l’un des nombreux consuls présents, je me dirige à proximité de l’entrée de la mine couverte, à l’endroit ou est censé se trouver la tente du cartographe. Une lampe-tempête perce la toile blanche et me laisse deviner qu’il est à l’intérieur, sans attendre, je pousse le pli de l’entrée pour voir un homme assis tailleur au milieu d’une myriade de papier. Une paire de lunettes sur le nez, il me dévisage avec un sourcil relevé, immobile.

- Oups pardon… Je suis un peu en retard pour récupérer la carte.
- La carte ?!
- Oui, vous avez dû donner une carte à d’autres consuls chargés de s’occuper des Indiens blessés par les Mercenaires
- Mais… J’ai déjà donné la seule copie au grand type roux.
- Comment je vais y aller moi ?!

Après avoir déplacé les feuilles sur ses jambes, il se relève et se dirige vers le fond de la tente pour prendre un rouleau de papier et le poser sur son bureau avant d’attraper une plume.

Depuis le temps que je traîne sur ses côtes, je pourrais vous dessiner la moitié de la forêt sur une serviette. Laisser moi deux minutes et vous aurez le chemin pour rejoindre les barricades des Anglais.
Je remercie d’un hochement de tête le cartographe et profite de l’instant pour me balader dans ses appartements, du moins, parmi les feuilles griffonnées de dessin. Un simple lit de camp était dressé dans un coin de la tente, et à côté de celui-ci le bureau sur lequel se trouve occupé le consul. Un grand coffre ouvert rempli de plume, d’encre et parchemin probablement encore vierge ainsi qu’une armoire de bois. Plutôt rustique comme habitat, j’aurais cru qu’il aurait déjà aménagé l’endroit de façon plus luxueuse pour les gens vivant ici depuis le premier jour. Un raclement de gorge attire mon attention et me fait découvrir le cartographe debout, le papier à la main et un sourire sur le visage.

Et voici ! Garder là, je n’en aurais pas l’utilité… Bonne promenade !
Je remercie le gars d’un sourire et me retourne afin de quitter la tente et déplier la carte pour découvrir le trajet. D’après l’échelle en bas du papier, j’en ai pour une bonne heure de marche ! Il suffit de grimper la colline et de continuer tout droit afin de trouver les mines à ciel ouvert des Anglais, et plus loin le campement de ses derniers. Et surtout, les Indiens retenus captif, espérons que je n’arrive pas trop tard.

Les hululements des chouettes et le chant des grillons rythment ma marche dans la Forêt de Sequoïas, ainsi que les flammes lointaines des feux de camp.

Profitant du couvert des arbres, je m’approche du camp mercenaire à l’abri de l’obscurité. Plus aucun homme ne travaille ici, seuls les gardes rodent avec le mousquet à l’épaule et discutant entre eux. D’après les rapports, ils ont disposé de l’huile et de l’alcool afin de piéger les Indiens. D’un coup d’oeil, je repère les crevasses causés par les explosions, l’odeur flotte encore dans l’air. Le bout de mon museau se mit à tressaillir alors que je devine par le nez l’emplacement des autres pièges. Planquant mon dos contre l’arbre, je m’apprête à contourner les mines anglaises et distinguer les palissades de pieux. La lune est déjà dans le ciel, caché par des nuages gris. Je m’avance au travers des excavations, l’échine basse afin d’être le plus discret possible et courant par petite foulée.

Après quelques minutes, je distingue les hautes palissades sur lesquelles patrouillent plusieurs hommes, eux aussi armées. D’un petit sprint, je rejoins le mur et me collai à celui-ci. D’un regard rapide, je remarque une patrouille passée derrière un arbre et s’enfoncer dans la forêt. Je glisse alors sur la droite jusqu’à l’entrée du camp, ou du moins une la fin de la muraille de bois, et jette un regard à l’intérieur.

Les hommes sont rassemblés autour du feu, un fut percé et les verres à la main. À l’odeur, on aurait dit du rhum mal fermenté ! Une honte ! Et ce, malgré le ciel commençant à se couvrir d'épais nuages grisonnant

Je profite de l’instant et me glisse à l’intérieur et sautai derrière une cabane de bois, faisant attention à ce que personne ne me vois malgré mes cent kilos. Je continue ma route afin de repérer l’endroit ou sont gardés les Indiens, mais rien. Les mercenaires se baladent dans tout le camp et récupèrent arme et boisson alors que je reste dissimulé derrière mes abris de fortune. Alors que je reste derrière une pile de caisses, deux Anglais se sont rapproché et ont taillés la bavette en reculerait le contenu des caisses face à moi.

- Et ils bouffent jamais ?
- Raddcliff nous interdit de leur donner quoi que ce soit.
- Sérieux ? Merde, ils sont déjà immergés la moitié du temps et on ne leurs donne rien ?
- Ils ont fracassé le crâne de George, ils n’ont que ce qu’il mérite !
- C’est inhumain de laisser des hommes attachés à des piquets sur le long des côtes.
- Et bien, va donc le dire à Raddcliff et on verra ce qu’il te répondra. Et ne t’attend pas à ce qu’il…

Dans un craquement, je quitte ma cachette et me dirige en direction du trois-mâts du navire anglais. D’après les paroles des hommes, les Indiens sont détenus de ce côté-là. Faisant fît de la discrétion, je traversais le camp aussi vite que me permettent mes jambes et les allés et venues des mercenaires. Et après dix minutes, je remarque enfin deux hommes me tournant le dos et fumant du tabac à l’odeur désagréable. Plissant les yeux, je distingue des piquets de bois dépassant de la surface de l’eau et des hommes appuyés, luttant contre le froid de l’eau et la fatigue.

Je lance mon regard à droite et à gauche, rien. Mon sang ne fait qu’un tour, et je m’élance en avant et renversant un tonneau sur mon passage. Les deux gardes se sont alors retourné dans ma direction sans me voir du premier coup d'oeil, cependant, le grondement du ciel ce fit entendre et un éclair traverse le ciel, m'éclairant pendant ma course et pousse les deux mercenaires à dégainer leurs mousquets. Seulement, avant qu’ils ne réagissent, je me trouve à leur hauteur et balaie le sol de ma jambe. L’un tombe, mais le second recule d’un pas et pointe arme sur moi et appui sur la gâchette. Le cliquetis se fait entendre, mais le coup ne part pas, il regarde son arme d’un air dubitatif avant de hurler en direction du camp. Sans attendre, je donne un coup-de-poing dans son ventre et le guide dans sa chute pour le coucher à côté de son collège, assommé dans sa chute contre son assise. Je tourne le regard vers le camp, pas d’activité. J’attrape le couteau à la ceinture du garde assumé et me glisse dans les eaux froides pour atteindre les hommes attachés.

A peine à deux mètres, leurs visages se relèvent et me défis. Sans comprendre, je regarde alors la lame que je m’empresse d’attacher à ma ceinture et m’approche les bras tendus vers eux. Le mot « Consulat » et « Ami » sorte l’un à la suite de l’autre alors que je me pointe du doigt. Maintenant proche, il me regarde encore et je fini par montré mon insigne alors qu’il se regarde les uns et les autres tout en parlant leurs langues.

Finalement, je reprend le couteau et coupe leurs liens.

Les minutes passent, le groupe complètement exténué s’avance dans le camp à l’abri dans les ombres de la palissade alors que je les guides comme je peux. La nuit est avancée et seule les gardes sur la palissade en ronde alors que les autres ont déjà rejoint leurs supposées couches. C’est simple, presque trop simple. Mais nous arrivions déjà au bout de la palissade avant que les Indiens ne se ruent vers la forêt sans demander leurs dûs. Et à cet instant, un bruit fendit le ciel, celui du tir d’un mousquet et un Indien tomba. Je lève alors le regard et remarque le tireur, sans attendre une seconde de plus, je me retourne et attrape une caisse avant de la lancer en sa direction et le percutant dans le dos, le faisant se renverser et dirigeant le second tir vers moi.

Faisant fît de la douleur, je cours dans la direction de l’homme au sol et attrape celui-ci avant de passer son bras autour de mon épaule alors qu’un troisième tir se faisait entendre. Je distingue les autres Indiens derrière les arbres et m’avance à mon tour avant qu’une explosion me projette avec le blessé sur le côté.  Un bruit sourd presse mon oreille alors que je vois une gerbe de flammes sur ma droite, je sens cette affreuse odeur de brûlé alors que des cris du camps se font entendre ainsi qu’un nouveau tir suivie d’une explosion proche. Le blessé rampe vers la forêt et je tente aussi ma chance dans la même direction. Seulement, les cris d’Indiens attirent mon attention et je remarque un homme se ruer vers moi et attraper mes pattes pour me traîner dans les bois.

Le bruit sourd ne cesse pas, j’ai mal aux côtes alors que les Indiens m’allongent sur plusieurs branches et me traînent dans la forêt, en direction du camp du Consulat. Pendant deux heures, j’entends les Indiens parler entre eux mais je ne comprends rien. Enfin, seul le mot « Consulat » sort du lot alors que je distingue au loin la fumée de notre camp. L’endroit ou les Indiens sauvés me déposèrent prêt de mes frères consuls alors que l’infirmière arrive à ma hauteur pour me soigner.

Alors que mon champ de vision se rempli de consul, je distingue les Indiens me faire un signe de main avant de partir dans la noirceur des bois


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Mission accomplie.

Alors ! J'ai beaucoup aimé cette mission. Mon commentaire risque de ne pas être très long.

Mais je me dis toutefois que si j'étais un mercenaire, je serais pas giga content. Autant que tu parviennes à t'enfuir ainsi, c'est pas grand chose. Mais bon, c'est une grosse structure. C'est des centaines de gars, les colons. Et qu'y ait que quelques branques sur le chemin de ronde en garnison alors que théoriquement, y a quand même la menace indienne, moi je trouve pas ça fort logique.

Mais j'ai aimé l'ambiance, j'ai beaucoup aimé toute l'introduction, toutes les pensées de Chen qui sont plus sombres que d'habitude. Tout m'a plu même si globalement, malgré une conclusion qui est plutôt tendue pour Chen, j'ai pas ressenti une grande difficulté. Tu arrives jusqu'au campement des colons sans le moindre souci alors que quand tu vois Pamela et Natalia, elles ont quand même éprouvé de grande difficulté à avancer dans la forêt. Et autant te faufiler dans le camp discrètement, ça m'a pas choqué, autant réussir à entrer dans le camp malgré la garnison, qui je le répète aurait du être plus importante, ça n'aurait pas du être aussi facile.

Malgré tout j'ai bien aimé cette mission, vraiment, mon appréciation est très positive.

Mission périlleuse : 36 xp, 300 munnies et 3 PS en dextérité.
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