Le goût de la trahison  Szp8Le goût de la trahison  4kdkLe goût de la trahison  4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Le regard de Cissneï alla du plafond au mur, sans vraiment chercher à regarder quelque chose en particulier. Elle avait déjà vu tout ce que cette cellule avait à offrir, même le fait qu'elle n'avait rien d'une cellule à proprement parler. Alors que la lourde toile scellant l'entrée se refermait après que la personne lui apportant sa nourriture fut partie, elle songea au fait que sa cellule était bien plus proche d'elle. Son corps était sa prison.

Les menottes auraient été bien inutiles, bien que la culture locale n'aurait rien eu de mieux à offrir qu'une corde aussi rêche que la couverture qui la recouvrait en cet instant. Elle ne pensait pas à mal en songeant à cela, ce n'était qu'une constatation, rien de plus. Il fallait dire qu'elle avait eu le temps de penser à bien des choses en ces quelques jours d'éveil. Rien n'avait changé depuis qu'elle avait ouvert les yeux pour la première fois. La lumière, le silence composé des bruits lointains de chevaux, d'un langage inconnu, de nombreux pas sur un sol herbeux. Elle avait eu tout le temps de dénombrer ces détails. Elle ne connaissait personne, cela allait de soi, et la langue était absolument incompréhensible, pour peu qu'elle en entende. La personne chargé de la nourrir ne ressemblait pas à un démon, mais elle ne ressemblait à pas grand chose de connu. Sans être vulgaire, bien sûr. Elle ne pensait pas à mal. A dire vrai, elle ne pensait pas à grand chose.

Elle entendait un réchaud sur sa droite, et elle était douchée contre un mur assez fin pour laisser passer quelques bruits, mais assez épais pour ne pas laisser passer ni vent ni froid. Il n'y avait pas de meubles, mais des lourdes draperies avec pas ou peu de motifs. Des objets en terre étaient bien rangés, attachés entre eux par des cordes, comme pour le transport. Ces gens étaient-ils des nomades ? Bien que leur langage ne portait aucune ressemblance, elle se demandait s'ils ne venaient pas de Chine. Les traits de la personne qu'elle voyait chaque jour étaient sans équivoque ; c'était une femme, pas très grande, habillée simplement. Les joues rougies par le froid, les yeux sombres, de longs cheveux noirs. Chaque jour et sans cérémonie elle la redressait et la nourrissait, cuillère par cuillère d'une soupe épaisse dont elle ne connaissait pas l 'origine -pas qu'elle n'en eut quelque chose à faire par ailleurs. Il n'y avait pas grand chose à dire sur ce qui l'entourait. Toute description semblait superflue, ici ; elle n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet. Même penser la dégoûtait.

Lorsqu'elle avait ouvert les yeux pour la première fois, elle ne fut pas surprise et ce bien que la surprise vienne quelques heures plus tard. Ou quelques minutes, elle n'en savait rien- et là encore, elle n'avait pas envie de savoir. Ce qui vint en premier fut la douleur.

Il n'y avait pas de mots pour décrire la sensation qu'elle avait ressenti alors qu'elle respira pendant ces premières secondes d'éveil ; et chaque seconde depuis d'ailleurs. Elle avait désespéré pour de l'eau, sa langue lui donnant l'impression d'être faite de carton. De ses lèvres sèches était sorti un son rauque, de sa gorge était venu un souffle erratique qu'elle n'avait jamais entendu. Elle avait essayé de tourner la tête avec, pour seul résultat, une douleur vive dans chaque muscle concerné. Ses épaules, ses bras, ses mains, ses jambes, peut importait. Elle aurait bien pu être attachée, mais c'était bien inutile.

Son corps lui était étranger.

Brisé, écrasé sous les coups. Elle ne savait pas combien de temps elle avait pu passer allongée dans cet endroit inconnu -pas qu'elle en eut quelque chose à..

Elle avait passé son temps, éveillée du moins, a regarder les contours de la pièce se dessiner à la lueur tremblante du feu qui crépitait doucement, comme une bête endormie. Elle comptait chacune de ses respirations, jusqu'à vingt, jusqu'à soixante, jusqu'à cent. Puis elle recommençait. Cela l'avait occupée les premiers jours. Cherchant à bouger, s'arrêtant lorsque la douleur était trop forte, presque immédiatement en somme, puis recommençant alors que toute sensation s'était atténuée. La douleur ne dormait pas.

Sans moyen de se lever, de se regarder, de connaître l'étendue de ses blessures, son corps était devenu une carte diffuse de repères et de noms collés maladroitement sur des endroits dont elle pensait connaître la position. Son bras droit ne répondait pas, de toute évidence. Chaque tentative de mouvement de ses jambes arrachait une douleur brûlante dans son bassin. Au moins elle sentait ses jambes. Ce n'avait pas le mérite de la rassurer, ce n'était même pas une consolation.

Elle voulait tantôt le sommeil et tantôt l'oubli de la douleur, l'ignorance. Elle avait pensé au Château, et depuis, la moindre pensée liée à cet endroit irréel lui arrachait un souffle erratique et douloureux. Une montée sauvage de panique et de tremblements. Une rendre gorge de tout ce qu'elle avait bien pu avaler. Alors elle avait arrêté de penser, et avait continué à compter son souffle. Jusqu'à vingt, soixante, cent, quatre-cent.

De sa main gauche, elle avait timidement découvert l'état de sa cage thoracique, et dut se rendre à l'évidence que sa douleur venait de quelque part au final. Sous la couverture, il y avait l'irrégularité de longues cicatrices contre sa peau, sur sa peau. Quelques heures eurent étés nécessaires à la réalisation qu'elle touchait sa peau nue et non un morceau de cuir sale. Elle touchait avec hésitation chaque aspérité à sa portée, chaque relief, là où la douleur n'était pas trop forte. A peu d'endroits.

Quelques heures, quelques jours, elle ne savait pas.

La toile bougea une fois encore. Elle n'avait pas encore faim, et n'était nourrie qu'en larges intervalles. Non, c'était une autre personne qui venait, une toute autre personne. Elle aurait pu faire semblant de dormir, mais à quoi bon ? Elle n'avait rien à cacher sous ces couvertures. Sans bouger, elle regarda la personne qui venait d'entrer, sans dire un mot.

Était-elle encore capable de parler, elle se le demandait.

Oh non, tout compte fait elle s'en foutait aussi.
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Trois jours. Trois longues journées s'étaient écoulées depuis que Jecht avait ramené mon ancienne boss de la Lumière. Je me tenais là, en plein cœur du campement d'un bataillon des huns, en Terre des Dragons. Et elle, elle était à seulement une poignée de mètres devant moi. Une affaire d'une dizaine de secondes nous séparait l'un de l'autre, mais c'était probablement l'une des plus longues dizaines de secondes de ma vie.

Je l'avais d'abord envoyée à la Ville d'Halloween, combattre une soi-disant menace sans-coeur, et j'avais ensuite demandé à Jecht de s'y rendre et de l'enlever. De ce que j'ai vu ça avait dégénéré, et ce qui ne devait être qu'une simple formalité s'était alors transformé en début de boucherie.

Nous avions donc ramené son corps inconscient ici, dans ce campement perdu au milieu de nulle part, en attente de son réveil... Mais elle était gravement blessée, et je me surprenais quelques fois à penser que peut-être y avions nous été trop fort, et donc qu'elle ne se réveillerait pas. Ces pensées, je les chassais aussitôt de mon esprit, mais elles continuaient de me hanter.

Puis, elle se réveilla, et je ne pus me cacher un léger sentiment de soulagement. Maintenant j'étais là, mes bottes de cuir noir enfoncées dans l'épaisseur de neige qui recouvrait le sol, et je fixais cette tente depuis bien cinq minutes, bercé dans mes pensées par la légère brise qui soufflait et déportait les maigres flocons de neige sur mon visage.

Je fis un pas et pris une pause. Ce n'était pas le moment de montrer signe de faiblesse. Si j'étais là aujourd'hui, c'est parce que je l'avais voulu, c'était pour moi, c'était pour Jecht, c'était pour eux. Je pris une grande respiration et continuais mes pas jusqu'à l'entrée de la tente. Je rentrai à l'intérieur.

La tente était de petite taille, il y avait quelque bric a brac par-ci par là, mais rien de très important. Elle, elle était là au fond de la pièce, assise et surtout attachée par les bras grâce à des cordes. Elle n'avait vraiment pas bonne mine, son visage d'habitude lumineux bien qu'un peu triste avait laissé place aux traits caractéristiques de la fatigue et de la douleur. C'était un spectacle triste à voir.

Mais je ne laissai pour autant pas, (plus, tout du moins) paraître mes émotions. Je restais stoïque et me contentais de lâcher un simple « Yo » en guise de salutations, avant de saisir une chaise non loin et de la poser en face d'elle. Je m'y assieds, et plongea mon regard dans le sien.


Je suppose que tu as des questions... évidemment qu'elle en avait. Elle savait très bien que si elle était ici, que si elle avait failli être démembrée... c'était plus ou moins de ma faute.

Alors vas-y, je t'écoute.
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Oh mais quelle surprise, Roxas.

Il était vrai que, depuis quelques jours, l'esprit de Cissneï avait eu le plaisir non contenu de vagabonder et de tergiverser sur la trahison de Roxas. Encore. Et encore. Et encore.

Pourquoi avait-il fait ça ? Aucune idée. Comment avait-il fait ça ? Aucune idée, mais bon, aucun doute qu'il était dans le même camp que Jecht, peut importe quel camp étais-ce là ; au final, le résultat était le même, et ce peu importe ce qu'elle pouvait bien imaginer. C'était déjà du passé, et il était déjà passé à l'ennemi alors qu'elle l'avait défendu devant Genesis. Quelle conne faisait-elle.

« Mes questions on trouvé leurs réponses.  Merci bien. »

Elle aurait voulu que sa phrase soit plus longue, mais en plus de ne pas avoir grand chose à dire, sa respiration s'en retrouvait hachée. Inutile de paraître plus pitoyable qu'elle ne l'était déjà.

« Je t'écoute, je ne peux faire que ça, je ne te garantis pas un grand intérêt cela dit. »

Le temps où elle craignait pour sa vie et surveillait quel mot placer devant l'autre dans la crainte de froisser un plénipotentiaire était résolument... Révolue. Il allait de soi qu'elle n'avait aucune envie d'épargner à Roxas toute peine. S'il était bien entendu capable de ressentir quelque-chose, ce dont elle doutait fortement à cet instant. Elle aurait du écouter Ravness et le jeter dehors. Quoique le résultat aurait été le même, elle n'aurait pas eu le poids de la trahison sur la conscience. Elle l'avait cherché, en fin de compte. Maintenant que tout était fait et qu'elle était ici, inutilement attachée et brisée au delà de toute velléité de fuite, Roxas, lui, était en pleine forme devant elle. Cela n'aurait pas pu être l'inverse, même si elle l'avait donné en pâture au Consulat. Cela aurait probablement retardé l'échéance, mais elle aurait fini par arriver tout de même.

« Je n'ai pas d'informations. Tu le sais. Me tuer ne te donnera pas de cœur, j'ai tué plus qu'à mon tour, c'est surprenant que je ne sois pas un sans-coeur moi-même. »

Il était bien placé pour savoir qu'elle n'était pas une excellente personne à capturer, selon elle-même. La Lumière n'avait pas de ressources ni de richesses à échanger, elle était peut-être bonne à détruire, mais quel intérêt là encore. Non, Cissneï se demandait bien ce qu'elle fichait là, mais de là à le demander, il y avait un monde. C'était peut-être simplement pour couper la tête de la Lumière, comme cela avait déjà été fait maintes fois, mais quelqu'un d'autre prendrait sa place. Enfin, c'était mieux de penser à cela que de demander, et de se voir dire simplement que non, elle était là par un coup du sort. Elle était là, Jecht aussi, c'était ballot. Non, se serait bête de penser qu'elle avait une quelconque importance.
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Le climat était glacial. Non, ce n'était pas dû aux neiges incessantes de la Terre des Dragons, c'était dû à la colère intérieure de Cissneï. Si elle le pouvait, elle se serait déjà levée et m'aurait collé son arme sur la tempe, mais là, j'avais la chance qu'elle n'ait d'autres choix que de m'écouter.

Je t'écoute, je ne peux faire que ça, je ne te garantis pas un grand intérêt cela dit.

Je le savais. Elle était en apparence dénuée de tout intérêt quant à notre discussion, mais au fond elle, elle se questionnait, et c'était normal. Si j'étais à sa place, je serais rongé certes par le remord, mais surtout par l'envie de découvrir ce qui se passait devant mes yeux. Je ne pensais pas mentir quand je disais que j'étais l'un des Guerriers de la Lumière les plus expérimentés sous son commandement. Ce devait être tout un monde qui s'écroule. La situation allait être beaucoup plus dure à gérer.

Je n'ai pas d'informations. Tu le sais. Me tuer ne te donnera pas de cœur, j'ai tué plus qu'à mon tour, c'est surprenant que je ne sois pas un sans-coeur moi-même.

Arrêtes tes conneries, on en est plus à « J'ai tué, je suis un monstre » lui dis-je, répondant quasiment à du tac-o-tac. Evidemment que tu as les mains sales, moi aussi !

Je pris une pause. Je marchais sur des œufs en parlant de la sorte à l'un des nombreux représentants de ceux qui se faisaient appeler « la Lumière ».

Quant aux renseignements, je n'en ai pas besoin, crois moi...
Écoute... Pour être franc, ça fait longtemps que j'avais besoin de te rencontrer, et... tu m'en vois désolé que ce soit en de pareilles circonstances. J'ai demandé à Jecht de t'enlever, d'accord mais je ne lui ai pas demandé de te blesser aussi gravement. Même s'il peut être difficile de me croire après ce qu'il t'es arrivée, nous ne te voulons aucun mal. Ta capture s'est mal déroulée, mais je te jure que ce n'était pas du tout censé se passer comme ça.


Je parlais avec assurance. Je devais la rassurer, sinon la suite de l'entretien ne servirait à rien. Le problème qui persistait, c'était que je ne voulais réellement pas que ça se passe mal... Je voulais qu'elle m'écoute, et au possible, qu'elle comprenne. La situation devenait périlleuse et pour moi, et pour elle, et pour nous tous. La guerre était imminente...

Ma main se mit a s'illuminer d'une douce aura lumineuse. Je serrai le poing pour contenir l’énergie magique, et de minces filets de lumière se mirent à luire au travers de mon poing. En m'approchant de Cissneï, l'intensité lumineuse ne cessait de croître. Je passais ma main au dessus de ses blessures.
Ce ne serait pas suffisant pour lui faire retrouver sa mobilité, mais ça pourrait déjà la soulager un peu.


Je ne te demande pas de prendre ça pour un gage de ma bonne foi, ce serait idiot. Je te demanderai juste de me croire. Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être.
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La disparition de la douleur, ou du moins une partie, fut une bénédiction. Ce n'était pas la miséricorde qu'elle attendait - elle n'en attendait pas vraiment, et n'en attendait plus depuis longtemps.

"Il n'y a pas de micros dans mon bureau, Roxas, je le saurais, pourquoi ne pas m'avoir dit ça là bas, plutôt qu'ici au milieu de nulle part ? Est-ce que tu crois une seconde que j'ai envie de t'écouter alors que tu as envoyé ce Jecht pour... pour m'anihiler comme tu l'as si bien fait a tellement d'occasions ? Pourquoi ne pas l'avoir fait toi-même !?"

Son souffle s'était calmé, la douleur ayant disparu, ses idées s'en retrouvaient éclaircies. Plutôt que de tourner en rond sans but, son esprit s'arrêtait à des conclusions simples, à une raison adamante qu'elle connaissait si bien. Les maintes problématiques qui s'étaient si souvent posées à elle lui revenaient une par une dans un ordre logique qu'elle appréciait. Seule sa prosodie laissait deviner qu'elle allait tout sauf bien. Son souffle s'était calmé, pour le dire encore une fois, mais ses paroles, en revanche, lui venaient si naturellement qu'elle n'arrivait plus à se taire. Elle trouvait soudainement tout un tas de choses à dire.

"Roxas, la Lumière est en guerre contre le Consulat, je n'ai pas de moyens de m'organiser si les personnes en qui j'ai confiance se mutinent pour leurs propres idéaux. Si tu n'es pas contre la Lumière, explique-moi pourquoi, plutôt que d'une simple entrevue, on se retrouve ici alors qu'il y a tant à faire !"

Elle était prête à faire des concessions. A le laisser fuir s'il la laissait regagner le Château. Il y avait trop à faire, trop en jeu pour laisser la Lumière sans tête ne serais-ce qu'un jour de plus. La réelection d'un chef prendrait des mois si tenté qu'elle restait ici. Ce n'était pas quelque chose qu'il fallait laisser faire. Elle avait toute confiance en Ravness, en le Roi Mickey, mais ils étaient tous occupés, tous ailleurs, tous aussi à courir à droite et à gauche.

"Dis-moi la vérité. "

Elle était également prête à l'écouter. Comme elle le savait très bien, elle n'avait pas grand chose d'autre à faire. Maintenant que ses pensées étaient un temps soit peu ordonnées, elle se heurtait à la triste réalité de sa condition. Et c'était pas nécéssairement très agréable de se rendre compte que, même si elle était libérée, elle pouvait être lâchée à l'entrée d'un vaisseau Gummi qu'elle ne pourrait même pas faire les trois pas nécéssaires pour entrer dedans. Non, tout semblait indiquer que la discussion était inévitable, autant discuter alors.  
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Dis moi la vérité !

Ainsi elle était prête à m'écouter. Le débat avançait, même si elle donnait plus l'impression de ne montrer qu'un semblant d'intérêt. L'heure tournait, et il est vrai qu'il y avait encore beaucoup à faire, sur ce point nous étions d'accord.

Justement, tu l'as dis, il y a encore beaucoup à faire. Il y a énormément de choses à faire, sauf que nous n'en avons pas les moyens ! La Lumière est complètement désorganisée face à la Coalition, là où nous mettons plusieurs mois pour accomplir quelque chose, il ne suffit à la Coalition que d'une ou deux interventions pour tout détruire. Et là est le cœur du problème, nous n'avons pas les moyens de rivaliser face à ça. La destruction l'emporte toujours la création, Cissneï. Tous nos efforts sont inutiles. Les Ténèbres prennent du terrain, la menace est partout, et nous pauvres petits boucliers lumineux, nous cédons face aux coups que la Coalition nous porte !

Le Pays Imaginaire, était un bon exemple de ce que j'avançais. Nous avions travaillé dur pour faire ami-ami avec les Indiens, et une seule intervention de la Coalition avait suffit à tout faire échouer. Ils étaient puissants, nombreux, possédaient une gigantesque force de frappe...

Réfléchis Cissneï, qu'est-ce que tu comptes faire face à une armée de soldats, face à ce qu'ils appellent la Garde Noire, face à une armée de sans cœurs ? On a quoi nous ? Dis-le moi, on a quoi à part nos soldats ?

Je pris une pause. Effectivement nous n'avions que notre volonté. Mais même à la Coalition leur volonté était plus forte. Ils étaient un gigantesque bulldozer qui avançait sans jamais s'arrêter, et en bout de piste... se trouvait le Château Disney, dernier refuge pour tout ceux qui croyaient en la Lumière.

Nous n'avons rien. Leurs soldats sont impitoyables, ils ne reculent devant rien. Si la Lumière s'éteint, dis-moi... Qui prendra la relève pour protéger les mondes ? Le Sanctum ? Le Consulat ?? Cissneï, en devenant Boss de la Lumière, je ne pense pas me tromper en disant que tu voulais que tout ça cesse, qu'il y ait une paix... Mais il n'y a pas de paix sans guerre. Et la diplomatie n'a jamais vraiment porté ses fruits, tu es la première à le savoir. Il faut prendre les armes, tu ne crois pas ? Le problème est que nous n'en avons pas.

Le Sanctum et le Consulat ne pensaient qu'à eux, quant aux mercenaires... Ils vendaient leurs lames aux plus offrants. Et ça, Cissneï devait bien s'en être rendue compte, elle ne pouvait pas être aveugle à ce point, c'était impossible. Je me levais de ma chaise et me mis à faire des pas, ça et là, tournant en rond, continuant de parler.

Mais il y a une solution Cissneï. Dans leur coin tout les groupes font ce qu'ils veulent, c'est chez eux, rien ne sort de leurs groupes. Mais c'est justement là qu'est notre force, Jecht et moi savons énormément de choses qu'il se passent dans les mondes. Je sais qu'il peut t'être difficile de me croire après ce qu'il t'es arrivée à la Ville d'Halloween, mais nous ne faisons pas le mal. Disons que nous faisons le bien... à notre façon. Nous n'oeuvrons pas que pour nous, mais je pense pouvoir dire que nous sommes les plus armés face au conflit qui se prépare, celui dans lequel nous avons tous déjà posé un pied, qu'il s'agisse du Boss de la Coalition ou du plus modeste des fermiers du fin fond du Palais des Rêves. Personne ne sera épargné.
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Les nerfs l'emportèrent, et les lèvres de Cissneï se tordirent en un sourire qui n'était forcé qu'à cause de la douleur qu'il lui donna. Le sentiment, lui, était plus qu’authentique.

« Bravo Roxas. Tu viens de résumer la situation. » parvint-elle à dire.

La rage se mêlait à ce sourire causé par la situation incongrue de la scène. Elle préférait sourire que hurler. Hurler qu'elle savait déjà tout cela. Bien entendu elle était au courant que la Lumière n'avait pas d'armes. Bien entendu, elle était la première au courant. La première à savoir que son groupe était à un cheveu de la démise, de l'échec et de l’annihilation par des forces qui ne faisaient que jouer avec eux, comme le chat s'amuse avec la souris. Il n'a qu'à l'attraper une fois, cette souris, mais elle, elle doit lui échapper chaque jour de sa vie.  

« Dis-moi quoi faire, alors ? Ou, mieux. Mets-toi à ma place. Tu as des soldats qui comptent sur toi pour faire les bonnes décisions. Tu as tout pouvoir sur les ressources de tes mondes. Mais le plus intéressant c'est que tu n'as ni ressources ni solutions viables. »

C'était la même rengaine depuis des années. 'Oh, la situation est si terrible, mais la Lumière vaincra, pas vrai ; Boss ?' 'On vaut mieux qu'eux, nous avons la Lumière de notre côté !'

La Lumière n'avait actuellement plus rien. Plus rien du tout.

« A l'heure actuelle, Roxas... Je me fiche bien de ce qui s'est passé. »dit-elle, après un silence de quelques secondes.

A l'heure qu'il était, Cissneï pensait au delà de son corps sommairement attaché et démoli au delà de tout confort. Son esprit n'avait jamais vraiment résonné en prenant en compte chaque unité, chaque homme. Bien qu'elle ait passé des années à la Lumière, et qu'elle était attachée au Château, à ses habitants, à toutes ces âmes en sa responsabilité, son esprit pensait en nombres et en puissances. Elle n'était pas la bonne personne pour diriger un groupe, elle ne l'avait jamais été, mais elle dirigeait toujours la Lumière, aux dernières nouvelles. Plus que cela, elle n'avait jamais, alors qu'elle travaillait, pensé à elle-même en temps qu'être humain. Elle n'osait pas appeler ça du désintérêt, et encore moins de l'abnégation. Elle ne croyait pas que les chevaliers sans peur et sans reproche existaient, ni qu'un homme puisse se sacrifier corps et âme sans espérer quelque chose en retour.

Mais en cet instant, bien que ce fut avec une arrière pensée de répit alors qu'un jour plus tôt elle n'avait aucun espoir de voir cette situation sans fin arriver à un terme, elle avait de l'espoir. Et coûte que coûte, elle avait envie de tester cette chance nouvelle qu'elle avait, de suivre ce petit chemin sinueux qui pouvait, à terme, mener à quelque chose de nouveau. Débloquer l'échiquier, faire avancer les choses.

«  Qu'est-ce que tu proposes ? Je me suis pas collée dans la merde avec ce con de Genesis pour rien. Et détache-moi, tu crois que je vais m'enfuir en rampant ?»
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La situation semblait se débloquer, c'était tant mieux. Notre captive commençait enfin a entendre raison. Elle me demandait de la détacher, je n'y voyais aucune objection, de toutes manières, il lui était impossible de quitter le camp sans être abattue, tels étaient les ordres donnés aux huns.

En parlant de ceux-ci, j'appelai l'un d'eux qui gardait la tente et demandai à ce qu'on apporte eau et nourriture. Notre petite cheffe de la Lumière devait avoir faim, elle n'avait pas énormément mangé ces derniers jours, elle avait besoin de retrouver des forces.

Alors que je m'employais à lui ôter ses liens, une femme vêtue d'un tablier s'approcha avec un plateau contenant un grand bol de soupe. Celui-ci contenait un potage ainsi que quelques tranches de viande qui baignaient dedans. Le tout semblait déjà plus appétissant que ce qu'il lui avait été servi jusqu'à maintenant. Le plateau fut posé à ses pieds, à même le sol.

Déjà, mange. Ce ne sera pas du luxe, tu dois te remettre de tout ça, et c'est pas avec un ventre vide que ça s'améliorera.

Je me remémorai ses dires quelques minutes plus tôt. « Ce con de Genesis »... Voilà qui était intéressant. Finalement, elle partageait mon point de vue, au moins sur quelques points.


Jecht et moi sommes alliés. Et bien que tu aies déjà eu à faire à lui par le passé... je parle évidemment de votre petite rencontre à la cité du crépuscule... il a changé ce côté. Si jamais cela peut t'intéresser, saches que la sorcière n'est plus. D'ailleurs, c'est grâce à ça que Jecht à pu réfléchir sur sa condition et revenir du bon côté.

Jecht... Il faut juste le voir comme quelqu'un détestant les injustices. Son histoire, que je ne te conterai pas, l'a poussé à faire des choix. Certains étaient bons, d'autres mauvais, mais personne n'est apte à juger. Le fait est qu'il est ce qu'il est et je l'ai rejoint dans son combat. Tout les deux nous avons fait bien des choses, mais jusque là nous sommes restés dans l'ombre. Voilà qui peut déjà t'expliquer certaines chose que personne n'a jamais réussi à résoudre.

Avant de te présenter quoi que ce soit. Il faut déjà que tu saches pourquoi tu es ici. Nous t'avons enlevée, nous avons foiré, certes. Mais crois moi que c'est entièrement pour ton bien. Tu n'étais plus en sécurité au château disney. Et tu peux me croire, ça a été un véritable soulagement quand j'ai eu l'occasion de t'en faire sortir. Laisse moi t'expliquer pourquoi...

Tu es au courant que Ravness ne me porte pas dans son cœur, n'est-ce pas ? Il faut que tu saches qu'il n'y a pas que moi... tu es sur sa liste Cissneï. Ravness compte prendre ta place. Je sais qu'elle fait preuve d'une loyauté qui semblerait sincère mais il n'en est rien. Et si tant est qu'un dieu existe, je jurerai devant lui que ce que je te dis est vrai.

Quelle force pourrait renverser ton trône ? La garde. Et qui est la plus proche de la garde ? Ravness. Elle a beaucoup à redire sur ta façon de diriger les troupes. Elle opterai pour une stratégie beaucoup plus brutale et beaucoup plus sanglante. Mais pour ceci, elle aurait besoin de ta place.

Le fait que t'ayons enlevée détruit ses plans, et surtout, te laisse la vie sauve... pour quelques temps du moins. Je ne sais pas encore quel subterfuge elle aurait utilisé t'évincer, mais m'est d'avis qu'un beau jour tu ne serais pas revenue au château. Non, le fait de t'avoir enlevé ralentit ses plans. Elle est obligée de se mettre à ta recherche, ou du moins, d'envoyer quelqu'un à sa recherche.

Pourquoi elle ne m'apprécie pas selon toi ? Parce qu'elle sait que moi, je te suis loyal et qu'évidemment je représente un obstacle de poids sur sa route vers le pouvoir. Pour te dire la vérité, c'est moi qui ai provoqué la rixe entre elle et moi dans le jardin du château. J'avais pour projet de la tuer, je ne m'en cache pas. Mais c'était uniquement pour t'en protéger.

Réfléchis un moment, je t'en prie. Si ce n'était pas pour ça, pourquoi aurait-elle voulu me faire bannir du château ? Nous avons à faire à une excellente stratège.

En tout cas, Cissneï, pour ton bien, saches que tu es consignée ici, jusqu'à nouvel ordre. Tu as interdiction de quitter ce camp, je ne veux pas qu'il t'arrive plus de mal qu'on ne t'en a déjà fait, et de toute façon les huns ont ordre de t'abattre sur le champ. Et quand bien même tu réussirais, tu te perdrais dans ces montagnes, ou alors tu mourrais de froid.
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« J'ai envie de te demander Roxas, si une stratégie plus sanglante était plus efficace, est-ce que je n'aurais pas envie de la voir mise en œuvre ? Et quel est le sens de ton plan si, plutôt que d'essayer d'empêcher Ravness de... 'prendre le pouvoir' tu m'enfermes ici et tu me surveilles ? »

Elle voulait bien avaler quelques détails de cette histoire abracadabrantesque, mais il y avait tout de même une limite au bon sens. Franchement, Cissneï n'avait pas d'autre choix que d'écouter ce que le simili lui disait, et elle s'en mordait les doigts -au sens figuré évidemment.

« Tu as été une catastrophe Roxas, combien de fois j'ai calmé Ravness alors qu'elle voulait te chercher sur l'heure et t'enfermer ? Quand elle ne voulait pas te tuer bien sûr, ça c'est une autre histoire. Elle a des bonnes raisons de te tenir responsable. »

Elle n'en rajouta pas plus, de peur qu'il ne croit sa position claire. Elle ne savait pas où se placer. Ravness était un élément essentiel de la Lumière, une clef de voûte sans qui le groupe tout entier serait tombé en ruines, et Cissneï aussi par la même occasion. Elle était cette personne au mental fait d'acier qui ne faiblissait pas, et qui était là même dans les pires moments. Jamais, au grand jamais Cissneï ne l'imaginait capable d'un quelque complot dont la velléité était de prendre le contrôle de la Lumière. En la détrônant au passage, si le sens figuré lui voulait bien l'emploi de ce verbe. Elle n'avait rien d'une reine et la position dans laquelle elle était n'était pas franchement enviable, qu'elle soit ici où à signer de la paperasse sans en voir le bout au Château.

Roxas, d'un autre coté, n'avait pas cette aura de pureté autour de lui. Elle ne connaissait pas clairement ses origines, et franchement, à l'heure actuelle, elle s'en fichait. Elle ne voulait pas de détails en plus afin de forcer son jugement vers une personne où l'autre. Elle savait que si détail en plus il y avait, il ne serait qu'en la défaveur de Roxas, et sachant maintenant ce qu'elle savait, ce serait comme de tomber dans le panneau que de simplement le juger coupable. Comment juger qui que ce fut ici, de toutes manières, songeait-elle.

En réalité, penser était bien la seule chose qu'elle pouvait faire à l'instant présent.

« A la différence de Ravness, tes accusations semblent sans fondement. Je ne dis pas qu'elles sont fausses, je me réserve de tout soupçon. Mais le fait que tu m'aies emmenée ici et que tu menaces d'écourter ma vie ferait légèrement pencher la balance de son côté. »


Elle ferma les yeux quelques secondes.

« Quoi que j'en dise, de toutes manières, ce n'est pas à moi de décider quoi que ce soit. »

Et ça, à l'heure actuelle, c'était un soulagement considérable.
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Je me menace pas d'écourter ta vie, bordel !

Je lui tournai le dos, et je posais une main sur mon visage. Elle ne voulait pas me croire ! Pourtant, il le fallait. Il ne fallait pas qu'elle retourne là bas sinon...

Je ne veux pas que tu retournes au château, Cissneï. Pas tant que je n'aurai pas réglé cette histoire. Je ne veux pas que tu partes de ce camp, c'est trop dangereux..

Je...

Puis merde.

Je ne supporterai pas qu'il t'arrive quelque chose ! Contente ? T'es la boss de la Lumière. La Boss d'un groupe qui ne marche avec toi que partiellement. La moitié au moins souhaite te renverser, putain ! Tu te doutes bien que dès que je l'ai su, j'ai bondi sur l'occasion pour te sortir de là. Crois-moi, au moins pour cette fois, merde !


Si elle quittait ce camp, elle allait mourir. C'était une certitude. Je devais l'en empêcher. Elle me remercierait plus tard... j'espère.

Tu ne t'es jamais demandée ce qu'il se passait a Sherwood ? Ce qu'il se passait réellement ? Tu as bien agi en envoyant quelqu'un là-bas. Mais tu n'as pas envoyé la bonne personne. Là-bas, les soldats sont plus sous les ordres de Ravness plutôt que sous les tiens. Et du coup, tu penses qu'ils suivraient qui ? Celle qui les mène ? Ou celle qui leur donne de vagues directives, derrière un bureau ?

Je suis vraiment désolé de te dire ça. Mais tu ne connais rien de la guerre. Tu es restée derrière ton bureau pendant tant d'années, certes par obligation, que tu as complètement perdu le fil. Ce que tu en vois de la guerre n'est qu'une romance contée à travers les différents rapports de missions. A part à cette réunion où tu as failli y laisser la vie, dis moi, qu'as-tu vu de tes propres yeux des agissements de la coalition ?

C'est vrai qu'elle était submergée par la paperasse, a tel point que nos missions étaient souvent données sur un bout de papier. Il n'était pas rare de ne pas la voir pendant une semaine avant de la voir réapparaître avec d'immenses cernes sous les yeux.

Restes ici. S'il te plaît. Et si elle prend les rennes de la lumière, laisses lui, tu as d'autres façons de te dresser face à la coalition ! Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit, Cissneï, dis-je me tournant vers elle, les blanc des yeux rougis.
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Peut-être que la Lumière n'était pas une solution, en définitive ? C'était étrange comme son esprit était allé s’aventurer loin dans l'avenir. Dans un monde où, peut-être, il y avait plusieurs camps pour un seul côté. Dans un monde qui n'était pas si manichéen qu'elle ne le croyait. A comprendre, selon elle, un monde qui avait un peu plus de 99 pourcent de gens malintentionnés et prêts à tuer pour arriver à leur fin. Aussi sombre qu'était la tente où elle se trouvait et aussi noir que lui paraissait son avenir, elle se surprenait à espérer. C'était bien quelque chose qu'elle ne s'attendait pas à ressentir ici.

Ce sentiment égaré fut aussitôt avalé par une bouffée de réalisme gris comme elle le connaissait bien.

"J'en ai vu assez Roxas, merci de t'inquiéter."


L'idée de son enfance volée par les ténèbres vint se superposer à l'affrontement contre la sorcière à la Cité du Crépuscule ; des évènements sans date, sans fond et sans forme qui voguaient dans son esprit comme des corbeaux de tempête. Comme un coup de vent glacé sur son échine à chaque fois qu'elle s'en rappelait.

"Qu'est-ce que tu diras aux autres ? Il serait temps de s'en inquiéter."

Elle ravala ses souvenirs ; ces choses étaient pour elle, et uniquement pour elle. Et son attention se reporta sur le garçon blond en face d'elle. Ce petit être au regard décidé, comme une âme enflammée enfermé dans un banal corps, allait réussir un record magistral. Celui d'être désiré mort par au moins tous les groupes connus dans l'univers. La Lumière le voudrait pour l'enlèvement de sa supérieure, le Consulat pour assassinat, les Mercenaires... Ah non, ça allait encore, la Coalition, peut-être qu'il était bien vu d'eux ? Et le Sanctum parce qu'ils avaient aussi forcément des raisons. Le Chaos de Roxas était international, interplanétaire. Et il se posait comme un salut dans l'esprit de la jeune femme. Un salut.

Parce qu'au milieu de ce merdier il était le seul à, étrangement, se soucier d'elle.

Pas sentimentalement, pas métaphoriquement, mais simplement, il se souciait de savoir si elle ne se ferait pas buter un jour où l'autre. C'était ça la plus grande surprise. Cissneï essayait tant bien que mal, avait essayé, du moins, jusqu'à maintenant, de faire passer la Lumière avant-elle, et la Shin-Ra avant cela ; elle avait été élevée ainsi. Mais elle était tentée de sauver sa peau en cet instant. Parce que pour une fois, ici, aussi brisée qu'elle soit, elle n'avait pas de responsabilité. C'était avec une pensée émue et dégoutée qu'elle pensait à la fois à la distance qui la séparait de son travail et aux nombre de membres de la Lumière qu'elle abandonnait en ce moment même. Un amas de sentiments compliqués brouillant son objectivité. Ses yeux restaient secs mais son esprit implosait sous une vérité dérangeante, banale pour n'importe qui, étrangère, aliénable pour elle.

Ce serait bien si... pensait-elle. Oui, ce serait bien si tout finissait bien.
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Qu'est-ce que tu diras aux autres ? Il serait temps de s'en inquiéter.

Ce que je dirais aux autres ? Absolument rien. Je me ferai passer pour innocent, peut-être même que j'irai jusqu'à faire l'effort de participer aux recherches. Elle avait raison, en l'enlevant, ça allait devenir encore un peu plus difficile pour moi, mais, de toutes façons, on ne pouvait pas faire marche arrière.

Si la Lumière était mise au courant, j'étais mort. Si par ricochet le Consulat venait à l'apprendre, j'étais doublement mort. Peut-être que je finirais avec un contrat sur la tête du coup. Peut-être que la coalition m'ouvrirait grand les bras pour m'accueillir style « Oh petit Roxas... Ils ne t'aiment plus ? Viens on est bien »... Puis, histoire d'en rajouter un tout petit peu, j'aurai les inquisiteurs du sanctum sur le dos, prêts à me foutre sur un bûcher où je ne sais quelle autre connerie pourvu que ce soit débile et spectaculaire.

Malgré ça, je dormirai sur mes deux oreilles. Des pantins à la solde des Boss des différents groupes ne me faisaient pas peur. J'en côtoyais tout les jours, j'en avais affrontés d'autres, et dans tout ceux que j'avais vu, aucun ne m'avait vraiment surpris.

Enfin pour le moment, l'heure tournait et je ne devais pas m'éterniser. Cissneï avait besoin de repos, eh bien j'allais lui en laisser.


Je verrai bien. Tu sais bien que j'agis tout le temps avant de réfléchir ! dis-je en lui souriant, comme un clin d'oeil à toutes les infimes bêtises que j'avais pu faire sous son commandement.

A présent, je vais te laisser, il faut que tu récupères de tes blessures. Je demanderai à ce que l'on t'apporte autre chose que de la soupe.

Je lui tournais le dos et sortis de la tente, la laissant seule avec ses pensées.
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Yo. J'me vois pas faire super long, comme en plus c'est déjà un truc qui date. Alors juste comme ça, j'tiens à dire qu'j'lisais votre rp au fur et à mesure. Je trouve que c'est un super rp mais j'ferai pas dans le détail, comme j'le lis pas de nouveau.

Bah j'ai trouvé ça super cool. J'dois m'vanter, j'trouve assez cool la situation actuelle. Alors bon... ça fait que tu peux pas faire grand chose, Cissneï, mais pour autant, ça donne vachement de souffle à ton perso. Franchement mon perso a été bloqué tout pareil parce qu'il était sous les verroux pendant facile huit mois mais... ça n'a pas été super intéressant en fait. Ici je trouve que la situation donne un côté très cool au rp du forum. Bref

C'est un super rp. J'avoue qu'à des moments, j'me disais qu'j'avais un peu l'impression que Cissneï s'forçait à croire à ce que Roxas racontait juste pour pas donner l'impression de pas être roleplay. Genre ouais... ce que tu me dis me semble cohérent puisque de toutes façons j'suis pas censée savoir que t'es un songe.

Bon... C'est bien, 'tention. Faut aussi pas être de mauvaise foi et pas tout refuser en bloc. Mais y avait des trucs plus gros que d'autres et j'me suis dit en lisant (comme Roxas et moi on s'est pas concerté pour cet rp), j'me suis dit putain... jamais j'goberais un truc comme ça à sa place.

Après j'rends à César c'qu'appartient à César, j'trouve, dans cet rp comme dans le nôtre, Cissneï, que tu mets une pure ambiance dans tes rps. C'est super tendax.
J'étais un peu plus proche du point de vue de Roxas donc c'est d'jà plus difficile de le commenter mais...Au moins c'est pas neuneu. Ouais tu vois, ce que tu penses ne vient pas alourdir c'que tu dis... genre « Ouais Cissneï, faut me croire, je suis Charlie. » Je voulais tellement qu'elle me croie ! J'avais peur pour elle

Bon j'ai rien à dire de très intéressant, sauf que bon, t'as vu le monologue d'une page que tu lui sors ? J'sais pas... fais au moins des pauses dans le dialogue pour décrire ta gueule, c'que tu fais, c'que tu vois.

Voilà j'arrête de faire semblant. D'solé d'avoir pris autant de temps pour commenter, j'viens de m'en rappeler.

Très facile, pour la forme : 6 xp, 60 munnies et 1 PS en magie pour Roxas, 1 ps en défense pour Cissneï, j'envoie ça à un admin.
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