Moi qui espérais pouvoir garder un taux de cholestérol stable avant la prochaine soirée du Moulin Rouge, ça risque d’être compromis après mon passage dans ce cauchemar pour diabétique. Attention, n’allez pas croire que ce monde m’est déplaisant, loin de là. J’ai brassé de bien bonnes liqueurs avec les ressources de ce monde. Cependant, ma dernière rencontre avec le Sucrier n’avait pas laissé de souvenir aussi doux qu’un baba au rhum, j’ai quand même été emprisonner pour délit de sale gueule de réglisse, d’après les paroles d’un beignet en képi. D’ailleurs, le Kart de sa majesté a-t-il été livré ? Une fois de retour aux Jardins Radieux, j’ai déposé le véhicule en meringue devant l’hangar de Ghaz’ et je ne me suis pas soucié de son rapatriement un seul instant. J’espère éviter le privilège de visiter une fois de plus les murs en sucre roux du donjon, même si la couche de biscuit était des plus confortable.
Je pense être fixé à l’instant où j’emprunterais la prise de la borne du jeu de course, les beignets attendent peut-être avec impatience le retour des membres du Consulat.
D’ailleurs, en parlant du Consulat. Je n’irais pas seul à la table de la majesté de ce royaume, et ce n’est pas pour me déplaire ! Si mes yeux ne me font pas défaut, dans mon ordre de mission, le nom de la jeune Isley apparaissait comme partenaire pour cette mission diplomatique. Ne l’ayant croisé qu’au détour d’un couloir, et surtout après qu’elle m’ait donné le nom de cet ignoble voleur d’alambic, je reste curieux de connaître cette jeune femme.
Entendons-nous bien, nous sommes de nombreux consuls à parcourir les Citées Dorées et je déplore le fait d’avoir un carnet de connaissance aussi peu remplis. Il y a bien le grand bourru d’Ulthane, ou encore la jeune et excentrique Natalia et ne parlons pas de notre porte-parole… Néanmoins, comme le dit un vieux proverbe de chez-moi, les rencontres forges les aventures. Et ce serait un odieux mensonge de vous faire croire que je ne suis pas pressé de passer la soirée autour de la table de sa Sucrerie avec la jeune consule. La soirée promet d’être d’anthologie, si nous ne signons pas un accord avec elle à nos côtés, je ne sais pas ce qu’il faut de plus à ce dingue de guimauve !
Malheureusement, je n’ai pas été rejoins par la dame à la station Shin’ra pour nous rendre à ce dîner. En même temps, j’ai cette mauvaise habitude d’arriver une heure en avance pour ce genre d’évènement, forcer et contraint de m’ouvrir l’appétit par une petite promenade apéritive. Me voici donc, faisant les cents pas sur l’immense arc-en-ciel servant de passerelle d’accès au monde sucré et habillé sur mon trente et un. Nous sommes invités à la table d’un Roi, et pour cela, un tailleur accompagnait mon ordre de mission.
Mon Chéri, les tenues de lin c’est soo Terre des Dragons. Tu devrais te mettre à la page et opter pour une tenue plus moderne et moins paysanne !
Je l’aime bien ma tenue moi, elle est confortable quand je travaille ou quand je vis une aventure sur un autre monde. Enfin, je n’ai même pas eu le temps de protester que je me suis retrouvé les bras levés sur un tabouret à être mesuré de tous les côtés sous les remarques du tailleur. Et à peine j’eus le temps de respirer qu’il revenait à la charge, chargé comme un mulet prêt à me travestir pour cette soirée ! Bon d’accord, je porte plutôt bien le chapeau frappé de l'éffigie du Consulat, mais la chemise blanche en dessous du gilet rayé ne sont pas de trop ? J’ai du mal à respirer, et je suis obligé de tenir la bouteille de champagne dans les mains… Où sont les poches ?!
La salle d’arcade venait de fermer, les habitants de Sugar Rush n’avaient plus aucune obligation. Au loin, on pouvait entendre résonner le bruit mécanique d’un kart tournant inlassablement en rond sur le circuit. Je plissait un peu le regard sur la piste pour distinguer un boite blanche rouler à toute allure. Apparemment, le Roi s’amusait bien sur la machine amélioré par l’ork, un bon point pour nous. Alors qu’à côté de moi passait des oursons en biscuit, probablement pour changer un peu de l’air sucré du jeu.
Et c’est à cet instant qu’un raclement de gorge me rappela à l’ordre. Aussi vif que le permettait le gilet, je me retournais pour distinguer la chevelure rousse de la dame que j’étais sensé accompagné à ce dÎner. Respectueusement, je fis la révérence afin de la saluer avant de me relever et de l’observer quelques secondes, béa d’admiration.
Dernière édition par Chen Stormstout le Lun 31 Aoû 2015 - 17:22, édité 1 fois