Grâce à l’argent confié par Death, j’ai pu engager un chauffeur à Thébès… et oui, nous sommes bien en plein dans l’époque antique mais celui qui me relève en parlant de chauffeur ne connait décidément pas cette ville ! Les dingues qui promettent la fin des temps ou déclare que cette époque est l’apogée de l’humanité, je trouve ça plutôt drôle… en revanche, ce qui ne me faisait pas rire du tout, c’était les chauffards de la ville qui ont faillis me tuer une bonne dizaine de fois ! Des cavaliers, conducteurs de caravanes, chariots, chars et charrettes tirés par des bœufs ou des chevaux, parfois par des chevaux imposants comme des bœufs ou des bœufs aussi rapides que des chevaux… j’en ai même vu tiré par des esclaves. Thébès était sans aucun doute le cœur de ce monde, plus encore que la Colisée de l’Olympe réservé à l’élite… ici on était en pleine folie furieuse, la ville connaissait un élan incroyable et tout ça… sans avoir besoin du moindre groupe. Ce qui m’a sauté aux yeux, ce furent les mœurs du coin… la mort et l’esclavage semblait si banal ici… la Coalition Noire ne choquerait personne sur un tel monde.
Enfin, comme je vous le disais au départ, j’ai engagé un conducteur de char. Quand bien même Death m’avait donné l’argent, je le voyais gros comme une maison, ca serait retenu sur ma paye. Il m’avait demandé de ne loué qu’un cheval… mais il se rend compte de ce qu’il me demande de faire juste avec un cheval ? Tant pis, ma vie vaut bien ma paye.
Le char était en bon état et plutôt massif, tiré par quatre chevaux d’ébènes forts bien bâtis aux yeux injectés de sangs, frottant leurs sabots au sol comme des taureaux prêt à charger. J’expliquais au conducteur où je me rendais et pour quelle raison… ca ne l’a pas choqué, tant qu’il était payé, ce qui me faisait dire que ce monde ne serait pas non plus choqué par les Mercenaires du Centurio.
Moi et le chauffeur, du nom d’Agippos, on a prit la route. Plusieurs heures sous le soleil, le char avançant à une allure raisonnable et modéré. Le soleil ici était aussi impitoyable que constant, d’une sévérité que ne renierait pas la Garde Noire. On a vraiment prit notre temps pour nous rendre jusqu’à la destination… et peu importe le temps qu’on mettait pour s’y rendre… une fois arrivée, les chevaux devraient être suffisamment en forme pour repartir très rapidement. A côtés de ça, le chauffeur était du genre loquace et me parlait des dernières nouvelles de son monde. Le voyage paraissait moins ennuyeux et si en temps normal je ne supporte pas les bavards, là, j’apprenais quelques trucs… sans oublier que le voyage était beaucoup moins chiant et ca me faisait oublier ce soleil cruel.
« Hey… t’es sûr que le voyage ne va pas épuiser tes chevaux ? Faire une pause, ne me dérange pas… mais on devra absolument repartir au plus vite. »
« Bien au contraire, ils sont à la cool là ! Ca leur fait même un échauffement. »
« Parfait… c’est quoi ton nom déjà ? »
« Anaxagippos ! Ca veut dire : Roi des Conducteurs de Chevaux. Ca veut dire quelque chose Surkesh ? »
« D’après ma mère, ca serait une jungle lointaine où vivent des hommes-grenouilles… mais c’était qu’une histoire pour m’endormir. »
J’ai pensé à mes parents, un instant… ils sont morts mais… que penserait-il de moi ? J’avais un peu honte même si ca n’était pas mon genre… et je ne préférais pas y penser, ca me rendait nostalgique… ce qui m’affaiblissait grandement. De mon père et de ma mère, je ne voulais me souvenir que de la souffrance de les perdre du jour au lendemain. J’avais la rage… et ça, c’est une émotion qui rend fort.
« Hey, Surkesh… la mine n’est plus très loin… »
Mes yeux ambres hagards et dans le vide se sont immédiatement dirigés ver l’horizon où se dessinait la mine de souffre contrôlé par les mercenaires. Un regard derrière moi… le char était spacieux et ma mission, c’était de le remplir de souffre pour le ramener à la Citée du Crépuscule… en évitant bien sûr de mourir face aux mercenaires.
« Qu’est-ce que t’as entendu à propos de leurs gardes ? »
« Les Mercenaires ont engagés des perses et des grecques sur notre monde directement, ca s’est vite fait savoir… mais d’après les rumeurs, il y aurait aussi des mercenaires venus directement du Centurio. »
« Les perses sont réputés pour leur maniement de l’arc, je crois ? »
« Oui… les mercenaires du Centurio utilisent quand à eux des armes qui crachent des bouts de métal ardent… et les Grecques engagés sont quasiment tous des gladiateurs. »
« Allez, c’est partit… »
« A fond les roues, sabots aux plancher ! »
Le Char a accéléré d’un coup, me déséquilibrant terriblement… j’ai lâché ma Keyblade et me suit accroché à l’embarcation de ma main droite normalement armée, gardant la gauche pour mes sorts. On voyait déjà les gardes se mètrent en mouvement et les esclaves partirent se cacher dans la mine. Des glaives et boucliers, quelques tridents… des arcs puis des armes à feux… ca faisait une sacrée défense quand même, les mercenaires ne rigolaient pas. Anaxagippos faisait des virages serrés, ses roues dérapant au sol alors que les chevaux cavalaient sauvagement. Mon équilibre était mis à rude épreuve et malgré ça, je me devais de rester attentif.
Déjà les balles fusèrent de partout, me forçant moi et le conducteur à nous mettre à couvert.
« Putain, regarde où tu vas Anax’ ! »
« Et me prendre une flèche ?! »
Bordel… j’ai pris le risque de me relevé et ait entamé d’incanter un sort de ma main gauche. Puis j’ai dirigé ma main en direction de mes ennemis, mes doigts tendus et droits projetant de nombreux lasers plutôt lents. Certains furent touchés sans être blessés mais prudents, mon sort fit taire les cris des balles et les sifflements des flèches quelques secondes. Anaxagippos se releva donc pour regarder la route et tourna au dernier moment pour éviter de percuter les caisses de souffre ! Sans attendre, j’ai jeté ma main en direction des composants… et mon ombre s’éleva en une main d’ombre imposante qui se saisit d’une caisse pour la hisser jusqu’au char. Concentré sur mon sort, je posai un genou à terre et courba instinctivement le dos pour me mettre à couvert, sentant une flèche me frôlée le crâne. Une main posée sur ma plaie, j’ai attendu quelques secondes pour reprendre mon souffle, élargissant ma plaie pour attraper la balle et la jetée. Ca me brûlait encore et ca saignait modérément.
Heureusement que mon armure avait freiné un peu la balle… mais je n’étais pas mon pire problème… le char commençait lui aussi à manger. S’il se prenait les flèches sans défaillir, l’embarcation était petit à petit trouée de balle. Anasagippos tenait le coup mais avançait à l’aveugle tant il se cachait des nombreux projectiles.
« Il te faut combien de caisse au juste ?! »
« Trois minimum ! »
« Surkesh, tu me fais chier ! »
Il a fait un virage si abrupt que j’en ai percuté le bois du char et suit carrément tombé à la renverse… il s’en fallu de peu pour ne pas carrément tombé de mon véhicule, ce qui serait la mort assurée. Soudain, un hurlement était très proche… un gladiateur était parvenu à s’accrocher puis se hisser à bord du char, menaçant directement Anaxagippos ! Je me suis rué mais le conducteur refit un virage sec qui nous envoya tous du côté gauche du char. J’ai attrapé mon arme et au moment de tendre le bras, ma blessure par balle me rappelait douloureusement sa présence. J’ai nié la douleur le temps de frapper le gladiateur, sentant que je perdais encore plus de sang qu’avant. Ça et la chaleur, j’étais épuisé… lancé ma propre Keyblade relevait déjà de l’impossible mais heureusement, j’aperçus qu’on retournait près des caisses de souffres. J’ai lâché mon arme encore une fois et ait incanté de mes deux mains, jetant les deux en direction des caisses… mon ombre s’enroula en tentacule autour de trois caisses qu’elle ramena sèchement dans mon char.
Sauf que ça avait pris du temps… une deuxième balle avait atteint mon genou, une flèche me transperçait le bras, une deuxième la jambe et une autre, enfin, m’avait atteint au ventre. Le char était dans un piteux état mais roulait encore… sauf que moi-même dans mon état le sentit, notre fuite était très lente. Bien trop lente.
« Un cheval à terre ! »
J’ai rampé jusqu’à l’avant, apercevant trois chevaux vaillant devant trainer, en plus du char, la carcasse d’un étalon au sol. Un coup d’œil vers l’arrière et l’on voyait les mercenaires qui nous rattraperaient bientôt… et après avoir craché du sang, j’ai matérialisé dans ma main tremblante un petit couteau d’ombre denté… bien trop faible pour ma part, Anaxagippos eut le bon réflexe d’arracher l’arme de mes mains pour couper la corde qui reliait le poids mort au char.
J’ai chuté sur le dos, très violemment, alors que le char partait à toute allure… et au bout de quelques minutes, on ne recevait ni flèches, ni balles, tout en n’apercevant plus aucun mercenaire à l’horizon.
Mar 26 Mai 2015 - 14:51Enfin, comme je vous le disais au départ, j’ai engagé un conducteur de char. Quand bien même Death m’avait donné l’argent, je le voyais gros comme une maison, ca serait retenu sur ma paye. Il m’avait demandé de ne loué qu’un cheval… mais il se rend compte de ce qu’il me demande de faire juste avec un cheval ? Tant pis, ma vie vaut bien ma paye.
Le char était en bon état et plutôt massif, tiré par quatre chevaux d’ébènes forts bien bâtis aux yeux injectés de sangs, frottant leurs sabots au sol comme des taureaux prêt à charger. J’expliquais au conducteur où je me rendais et pour quelle raison… ca ne l’a pas choqué, tant qu’il était payé, ce qui me faisait dire que ce monde ne serait pas non plus choqué par les Mercenaires du Centurio.
Moi et le chauffeur, du nom d’Agippos, on a prit la route. Plusieurs heures sous le soleil, le char avançant à une allure raisonnable et modéré. Le soleil ici était aussi impitoyable que constant, d’une sévérité que ne renierait pas la Garde Noire. On a vraiment prit notre temps pour nous rendre jusqu’à la destination… et peu importe le temps qu’on mettait pour s’y rendre… une fois arrivée, les chevaux devraient être suffisamment en forme pour repartir très rapidement. A côtés de ça, le chauffeur était du genre loquace et me parlait des dernières nouvelles de son monde. Le voyage paraissait moins ennuyeux et si en temps normal je ne supporte pas les bavards, là, j’apprenais quelques trucs… sans oublier que le voyage était beaucoup moins chiant et ca me faisait oublier ce soleil cruel.
« Hey… t’es sûr que le voyage ne va pas épuiser tes chevaux ? Faire une pause, ne me dérange pas… mais on devra absolument repartir au plus vite. »
« Bien au contraire, ils sont à la cool là ! Ca leur fait même un échauffement. »
« Parfait… c’est quoi ton nom déjà ? »
« Anaxagippos ! Ca veut dire : Roi des Conducteurs de Chevaux. Ca veut dire quelque chose Surkesh ? »
« D’après ma mère, ca serait une jungle lointaine où vivent des hommes-grenouilles… mais c’était qu’une histoire pour m’endormir. »
J’ai pensé à mes parents, un instant… ils sont morts mais… que penserait-il de moi ? J’avais un peu honte même si ca n’était pas mon genre… et je ne préférais pas y penser, ca me rendait nostalgique… ce qui m’affaiblissait grandement. De mon père et de ma mère, je ne voulais me souvenir que de la souffrance de les perdre du jour au lendemain. J’avais la rage… et ça, c’est une émotion qui rend fort.
« Hey, Surkesh… la mine n’est plus très loin… »
Mes yeux ambres hagards et dans le vide se sont immédiatement dirigés ver l’horizon où se dessinait la mine de souffre contrôlé par les mercenaires. Un regard derrière moi… le char était spacieux et ma mission, c’était de le remplir de souffre pour le ramener à la Citée du Crépuscule… en évitant bien sûr de mourir face aux mercenaires.
« Qu’est-ce que t’as entendu à propos de leurs gardes ? »
« Les Mercenaires ont engagés des perses et des grecques sur notre monde directement, ca s’est vite fait savoir… mais d’après les rumeurs, il y aurait aussi des mercenaires venus directement du Centurio. »
« Les perses sont réputés pour leur maniement de l’arc, je crois ? »
« Oui… les mercenaires du Centurio utilisent quand à eux des armes qui crachent des bouts de métal ardent… et les Grecques engagés sont quasiment tous des gladiateurs. »
« Allez, c’est partit… »
« A fond les roues, sabots aux plancher ! »
Le Char a accéléré d’un coup, me déséquilibrant terriblement… j’ai lâché ma Keyblade et me suit accroché à l’embarcation de ma main droite normalement armée, gardant la gauche pour mes sorts. On voyait déjà les gardes se mètrent en mouvement et les esclaves partirent se cacher dans la mine. Des glaives et boucliers, quelques tridents… des arcs puis des armes à feux… ca faisait une sacrée défense quand même, les mercenaires ne rigolaient pas. Anaxagippos faisait des virages serrés, ses roues dérapant au sol alors que les chevaux cavalaient sauvagement. Mon équilibre était mis à rude épreuve et malgré ça, je me devais de rester attentif.
Déjà les balles fusèrent de partout, me forçant moi et le conducteur à nous mettre à couvert.
« Putain, regarde où tu vas Anax’ ! »
« Et me prendre une flèche ?! »
Bordel… j’ai pris le risque de me relevé et ait entamé d’incanter un sort de ma main gauche. Puis j’ai dirigé ma main en direction de mes ennemis, mes doigts tendus et droits projetant de nombreux lasers plutôt lents. Certains furent touchés sans être blessés mais prudents, mon sort fit taire les cris des balles et les sifflements des flèches quelques secondes. Anaxagippos se releva donc pour regarder la route et tourna au dernier moment pour éviter de percuter les caisses de souffre ! Sans attendre, j’ai jeté ma main en direction des composants… et mon ombre s’éleva en une main d’ombre imposante qui se saisit d’une caisse pour la hisser jusqu’au char. Concentré sur mon sort, je posai un genou à terre et courba instinctivement le dos pour me mettre à couvert, sentant une flèche me frôlée le crâne. Une main posée sur ma plaie, j’ai attendu quelques secondes pour reprendre mon souffle, élargissant ma plaie pour attraper la balle et la jetée. Ca me brûlait encore et ca saignait modérément.
Heureusement que mon armure avait freiné un peu la balle… mais je n’étais pas mon pire problème… le char commençait lui aussi à manger. S’il se prenait les flèches sans défaillir, l’embarcation était petit à petit trouée de balle. Anasagippos tenait le coup mais avançait à l’aveugle tant il se cachait des nombreux projectiles.
« Il te faut combien de caisse au juste ?! »
« Trois minimum ! »
« Surkesh, tu me fais chier ! »
Il a fait un virage si abrupt que j’en ai percuté le bois du char et suit carrément tombé à la renverse… il s’en fallu de peu pour ne pas carrément tombé de mon véhicule, ce qui serait la mort assurée. Soudain, un hurlement était très proche… un gladiateur était parvenu à s’accrocher puis se hisser à bord du char, menaçant directement Anaxagippos ! Je me suis rué mais le conducteur refit un virage sec qui nous envoya tous du côté gauche du char. J’ai attrapé mon arme et au moment de tendre le bras, ma blessure par balle me rappelait douloureusement sa présence. J’ai nié la douleur le temps de frapper le gladiateur, sentant que je perdais encore plus de sang qu’avant. Ça et la chaleur, j’étais épuisé… lancé ma propre Keyblade relevait déjà de l’impossible mais heureusement, j’aperçus qu’on retournait près des caisses de souffres. J’ai lâché mon arme encore une fois et ait incanté de mes deux mains, jetant les deux en direction des caisses… mon ombre s’enroula en tentacule autour de trois caisses qu’elle ramena sèchement dans mon char.
Sauf que ça avait pris du temps… une deuxième balle avait atteint mon genou, une flèche me transperçait le bras, une deuxième la jambe et une autre, enfin, m’avait atteint au ventre. Le char était dans un piteux état mais roulait encore… sauf que moi-même dans mon état le sentit, notre fuite était très lente. Bien trop lente.
« Un cheval à terre ! »
J’ai rampé jusqu’à l’avant, apercevant trois chevaux vaillant devant trainer, en plus du char, la carcasse d’un étalon au sol. Un coup d’œil vers l’arrière et l’on voyait les mercenaires qui nous rattraperaient bientôt… et après avoir craché du sang, j’ai matérialisé dans ma main tremblante un petit couteau d’ombre denté… bien trop faible pour ma part, Anaxagippos eut le bon réflexe d’arracher l’arme de mes mains pour couper la corde qui reliait le poids mort au char.
J’ai chuté sur le dos, très violemment, alors que le char partait à toute allure… et au bout de quelques minutes, on ne recevait ni flèches, ni balles, tout en n’apercevant plus aucun mercenaire à l’horizon.