Un coup de frayeur [Mission] Szp8Un coup de frayeur [Mission] 4kdkUn coup de frayeur [Mission] 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Il était une fois, dans les tréfonds de la Cité du Crépuscule, un petit lutin caché dans les bois.
C'était un bien étrange lutin qui connaissait des tas de tours de magie.
Mais malgré tous ses jouets, le lutin était très triste.
Parce que le lutin était seul... Encore et toujours seul.
Mais un jour, des voix vinrent à la rencontre du petit lutin.
Elles lui promirent leur amitié en échange de quelques vilains tours.
Mais le petit lutin se moquait bien des conséquences de ses tours.
Alors le lutin qui voulait des amis parti satisfaire cette étrange requête.
Et bien vite tout le monde aurait entendu parler du petit lutin.

C'était plus ou moins ainsi que les choses s'étaient déroulées aux yeux d'Adrix. Depuis sa petite aventure avec le prénommé Death, son quotidien avait retrouvé les couleurs ternes de l'ennui. Pas un sans cœur digne de ce nom n'était venu égayer ses journées et les passants malchanceux se faisaient rares. Ne lui restaient pour tromper sa lassitude que ses expériences à la sécurité et à l'objectif incertains. Puis, un beau matin où il cherchait à changer un caillou en fromage, une femme était venue le trouver dans les profondeurs de sa tanière. Comment avait-elle eut connaissance de sa position ? Ou même de sa simple existence ? Cela n'avait au fond aucune espèce d’importance. Ce qui en avait revanche, c'était la raison de sa venue en ces terres hostiles : lui proposer un travail.
En effet, pour quelques obscures raisons, cette beauté ténébreuse venait quémander l’aide de l’arcaniste dément pour une quête tordue. En temps normal, ce comportement lui aurait valu une facétie ou deux de la part du sorcier, ne serait-ce que pour la saluer. Cependant, il n'aurait su dire pourquoi, mais le mage de poche éprouvait une confiance instinctive envers cette belle demoiselle aux cheveux de jais. Il y avait chez cette personne une certaine aura de... Proximité qu'il n'aurait su identifier avec certitude. Peut être son odeur lui était-elle familière, à moins qu'il n'ait jadis rencontré un visage semblable lors de ses escapades. Le fait était qu'une partie de son être était étrangement enclinte à lui prêter l'oreille. Sans doute Orochi influençait-il ses émotions à son insu, percevant la part de lui-même qui reposait au sein de cette jeune demoiselle. Pour le gigantesque serpent de légende, le rassemblement de ses élus était une étape essentielle à sa résurrection. Et si la foudre restait le plus imprévisible de tous les éléments, il était facile de l’orienter dans la bonne direction. Et c’était exactement ce qui était en train de se passer. Lorsque la brunette lui proposa son amitié en guise de paiement, le mini mage vit son enthousiasme décuplé. Il n’en fallait pas plus pour faire danser Adrix dans le creux de sa main, car un peu de compagnie était à ses yeux un trésor bien plus précieux que le plus brillant des diamants.

Qui plus est, la requête en question ne manquait pas d’intérêt dans son genre. Tout ce qu’il avait à faire pour gagner une amie, c’était se rendre dans un monde lointain pour débarrasser une région de ses occupants trop encombrants. Pourquoi et comment ? Rien à faire, tout ce qu’il avait besoin de savoir c’était qu’une telle mission apporterait à n’en pas douter son lot d’explosions et de fun malsain. Qu’il s’agisse de destruction massive ou de répandre une terreur rampante, l’élu d’Orochi avait ce qu’il fallait dans sa besace d’ensorceleur. Et c’est avec enthousiasme qu’il allait en déballer toute l’étendue pour le plaisir de sa nouvelle camarade. Pour celui capable de générer des tempêtes à la seule force de son esprit, faire déguerpir quelques bouseux devrait être un jeu d’enfant. Et Adrix adorait les jeux.

Avec pour seule bagage un sandwich au thon et un paquet de figurines de petits poneys, l’envoyé du Tonnerre s’était frayé un chemin jusqu’à l’aérogare permettant de quitter la Cité du Crépuscule. Les ténèbres perpétuelles qui recouvraient le monde déchu rendaient la tâche stupidement facile. Il suffisait d’éviter les zones éclairées pour se balader gaiement sans s’inquiéter des gardes. Les envahisseurs auraient peut être dû prendre en compte ce léger détail avant de faire imploser l’ampoule géante qu’était autrefois le soleil crépusculaire de la cité. Saupoudrez cela avec un fort sympathique sort d’invisibilité et Adrix n’avait jamais eut vraiment de mal à vaquer à ses occupations en plein territoire hostile. Quant aux quelques mages capables de percevoir sa présence, ils n’étaient pas non plus un obstacle insurmontable. La plupart étaient incapables de le détecter avant que lui-même ne sente leur présence et ne sonde leur capacité à grand renfort de Scan. Il suffisait alors de les contourner sagement pour s’éviter l’ire de leur organisation. En un mot comme en cent, cette petite bombe atomique sur patte était très douée en matière de cache cache.
Le hasard de ses pas, et quelques indications de la gentille demoiselle, avaient guidé notre vilain petit canard à l’intérieur d’un transport de marchandises à destination de la Contrée du Départ. A en juger par l’odeur sirupeuse, il s’agissait probablement de confitures et autres produits sucrés…. Autant dire que le gus chargé des stocks compterait deux ou trois pots de moins au moment de débarquer tout ça.  C’est qu’un sandwich ca ne fait pas vraiment dessert m’voyez.

Et désormais il était là, planqué dans un recoin au milieu des caisses, par ses joujous. Le dernier en particulier était pour lui source d’une grande fierté. Il l’avait fabriqué de ses propres mimines, en commémoration de son premier véritable ami.
Un coup de frayeur [Mission] 879678mylittledeath

-«Agreugreeuuuuu je suis Death, je suis aussi musclé que dépourvu de bouche! Craignez ma voix étouffée et mon excédant de calcium !»

Il en était là lorsque le bruit significatif des freins vint percer ses oreilles pour annoncer leur arrivée à destination. S’extirpant de son abri, Adrix constata qu’il avait atterrit dans un genre de gare, située non loin de l’océan. Un homme en costume noir, droit comme un I, surveillait l’unique sortie. Invoquant une nouvelle fois son invisibilité, et puisque le gaillard ne dégageait aucune aura magique, Adrix décida de passer purement et simplement sous son nez.  Le surveillant à l’air peu commode était en pleine discussion avec celui qui devait être le responsable du transport inter-monde. Alors qu’il se glissait comme un serpent sournois au milieu de ces grands dadets, le mage ne put s’empêcher de capter des brides de leur conversation.

-Bonjour.

-Bonne journée à vous aussi. Contrôle de routine. Vous venez ici pour vacances, migration ou Livraison de marchandises ?

-Génocide.

-P-Pardon ?

-Euh, je n’ai rien dit.

-Vous êtes sûr ? J’ai cru entendre gé…. Berf. Excusez-moi, la journée a été longue.


Tout en se disant qu’il serait sans doute avisé de prendre enfin ses RTT, le garde reprit son devoir journalier. Pendant ce temps là, un Adrix ricanant s’extirpait non sans stupeur des profondeurs de la gare.
Le monde qui s’ouvrait désormais à ses yeux luminescents était fort différent de la cité qu’il avait toujours connu. La plus grande de ses différences étant sans doute le grand disque éblouissant qui flamboyait dans le ciel d’une odieuse radiance. D’instinct, le mage noir chercha à se couvrir les mirettes. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus vu le soleil qu’il en avait oublié jusqu’à la forme. Et quand bien même, l’astre de la Cité du Crépuscule était… Et bien… Crépusculaire justement. Il irradiait au mieux une lumière douce et orangée, à des années lumières de l’éclat agressif de cette loupiote gigantesque. L’odeur salée des alizés venait chatouiller son museau, renforçant la confusion et la sensation de dépaysement de ce petit bonhomme peu habitué à sortir de chez lui.

*Raaaah ca brille ! J’ai mal à ses mes nonoeils ! Où est la pollution quand on en a besoin ?!

La carte de fortune qui avait été confié au jeune arcaniste lui indiquait la direction à emprunter pour trouver l’objet de sa quête. Cela lui éviterait de tourner en rond pendant des jours au milieu des montagnes pour trouver le château qu’il était supposé sceller. C’est donc sans grande difficulté qu’il se retrouva nez à nez avec un bâtiment au moins aussi gigantesque que lui était minuscule. Un lieu de légende où avaient jadis étaient formés les plus grands, un temple de l’entraînement désormais réduit au silence par le passage du temps, tout en dorure et en marbre étincelant.
A la vue de la glorieuse citadelle, Adrix sentit son estomac se nouer. Il se dégageait de cette forteresse un sentiment impérieux, écrasant au point de friser avec la divinité. Le mage n'aurait su dire s'il s'agissait des hautes murailles de pierre blanche dont la cime venait chatouiller l'azur du ciel. C'était comme si les esprits des braves ayant foulé cet endroit continuaient de l'habiter, rendant palpable la pression de l'air par leur seul souvenir.

Fichtre c'est fou combien il avait envie de casser tout ça.

Le mage de poche était secoué par la même pulsion destructrice que ressent un sale gosse face à un château de sable élégamment fabriqué. Une telle bâtisse titillait son besoin viscéral de chaos explosif. Il devait pourtant se contenir, de cela il avait conscience. S'il se laissait aller à ses envies, il attirerait tous les curieux du coin et sa mission se solderait par un triste échec. Avant de faire mumuse avec le manoir, il lui fallait se débarrasser des témoins et.... Et de quels témoins parlait-elle d'ailleurs ? Il n'y avait rien dans le coin si ce n'est un petit village en contrebas et..

*Attendez c'est CA les gens à écarter ?*

Une petite bande de pécores ayant installé leur trou paumé dans une clairière au milieu des bois. Voilà tout ce qui lui était donné pour laisser place à toute sa créativité destructrice. Il suffirait d'une poignée d'éclairs bien sentis pour mettre le feu à toutes ces chaumières. Certes, la chair brûlé et les ravages faciles avaient leur charme, mais le petit mage avait besoin d'une toile plus conséquente pour étaler tout son sens artistique. Il eut été vulgaire de se jeter dans le bas pour faire pleuvoir la mort... Sans parler de la possibilité d'être repéré. Non, il lui fallait une approche différente. Quelque chose de distrayant et d'efficace à la fois.
D'un bond, le mage se retrouva la tête à l'envers à marcher sur le vide. Il avait toujours atteint ses meilleurs niveaux de réflexion dans cette étrange position. Il avait passé trop de temps à s'ennuyer dans sa grotte, il lui fallait quelque chose de stimulant. Son cœur enfantin brûlait du désir de répandre le désordre. Parmi les options de sa mystérieuse employeuse se trouvait le génocide certes, mais il y avait aussi autre chose. Qu'était-ce déjà ?
C'est alors que son regard dément se posa sur une figure solitaire qui se dressait au milieu d'une modeste plantation de maïs. Un éclair détonna dans son imagination cruelle alors qu'un sourire mesquin se dessinait sur ses lèvres derrière son col.

*Jouer les épouvantails hein~*

Il fallut attendre la nuit pour que le mini magicien ne se décide à mettre son plan à exécution. Déjà parce que l'obscurité était une part clé de son nouveau stratagème, mais aussi parce que les ténèbres lui paraissaient bien plus accueillantes et propices à sa malice.
Une quiétude presque mortuaire était tombée sur la sympathique petite bourgade. Seule la lueur blafarde de la Lune venait poser son regard attentionné sur les chaumières où sommeillaient une poignée d'habitants tranquilles. Mais si le Dieu Morphée avait fait son office, une magie bien plus facétieuse s’apprêtait à empoisonner son œuvre. Car a l’abri des regards endormis, un hideux petit personnage psalmodiait des mots de pouvoirs dans une langue qui n’existait dans aucun monde connu. A chaque syllabe païenne prononcée, une nouvelle étincelle verdâtre venait crépiter entre ses doigts gantés, rassemblant toujours un peu plus de cette force mystique qui s’écoulait en lui comme un courant électrique souillé. Sous ses impulsions arcaniques, une sphère incandescente prit forme dans le creux de sa main. Elle n’était pas plus large qu’une balle de golf, mais luisait d’un éclat inquiétant et pulsait à un rythme régulier. Amusé par sa création, le manipulateur de foudre la contempla un instant, appréciant la douce chaleur qu’elle dégageait avant de la souffler en direction de l’épouvantail miteux qui trônait au milieu de la plantation.  Un battement de cœur plus tard, la sphère et le pantin de paille ne faisaient plus qu’un, fusionnés jusque dans l'intimité de leurs êtres. Avec un craquement inquiétant, les yeux de la marionnette s’illuminèrent doucement tandis que sa carcasse usée se débattait pour descendre de la croix qui le retenait prisonnier. Les corbeaux qu’il effrayait jusqu’alors piaffèrent comme pour saluer l’arrivée de cette nouvelle abomination magique. Le bourreau des champs était en train de prendre vie.

-Et un nouveau jouet pour ma collection~ Je sens que je vais aimer celui là.


D’un pas lent et maladroit, l’épouvantail désormais animé par la pensée vint se présenter devant son maître au torse gonflé d’orgueil face à sa « créature ». Le mage lui confia une faux usée qui traînait dans une vieille cabane à outil et observa son bébé tout frais sous toutes les coutures. Son tissu était usé et son visage, découpé grossièrement dans un sac à patates, dessinait un sourire cruel et des orbites dépourvues de toute compassion. Il aurait aussi risible qu'il était sinistre. Sa structure fragile menaçait de s’effondrer à tout instant, mais cet aspect cadavérique ne faisait que renforcer son aura malfaisante. Enjoué, le mage s’applaudit lui-même pour son idée. Oui, avec un pantin de ce calibre, pas de doute, répandre la terreur dans ces cœurs paysans serait un grand moment de rigolade.

Et c’est exactement ce qu’il fit.

La première nuit ne fut rien de terrible pour les habitants. Le pantin animé se contenta de faire le tour des maisons en grinçant bruyamment, restant planté derrière les fenêtres sans rien faire, ne cherchant qu’à être vu par ceux assez curieux pour se tirer hors de leurs draps pour quelques bruits inhabituels. Si seules quelques germes d’inquiétudes furent alors plantées par ce petit numéro, ces dernières commencèrent à germer lorsque le lendemain, les habitants constatèrent qu’en effet, leur épouvantail avait quitté son perchoir sans demander la permission. Ils le retrouvèrent cent mètres plus loin, à côté de l’école, adossé contre un mur comme une poupée de chiffons.
Mettant cela sur le dos d’une mauvaise plaisanterie, ils décidèrent de le remettre à sa place… Pour mieux subir le même traitement la nuit suivante. Mais l’abomination se montra plus insistante cette fois, plus omniprésente. Certains rapportèrent même l’avoir entendu chercher à ouvrir la porte de leur foyer.
Et c’est avec délectation que le mage observa la paranoïa enflé quand ils furent incapables de mettre la main sur l’épouvantail vagabond au beau matin. L’humanoïde de paille s’était simplement volatilisé. Les rumeurs sur « le spectre des champs » gagnèrent de l’ampleur tandis que l’inquiétude montait comme une mauvaise sauce. Cela ne pouvait être qu’une blague de mauvais goût n’est-ce pas ? N’est-ce pas ?! C’était la seule chose que leurs esprits rationnels pouvaient concevoir.

Or ce fut précisément quand les habitants commencèrent à se reposer sur leur rationalité qu’Adrix décida de la réduire en miettes.
Pour attiser les flammes de la peur chez ces pleutres, il allait simplement broyer leur fragile sens de la réalité, les dépouiller de leur repère entre cauchemar et réel. Et pour renvoyer ces mentalités friables au néant, tout ce dont le mage avait besoin, c’était un peu d’imagination et d’un sort de télépathie. Peut être parce qu’il avait jadis connu lui-même un tel démantèlement de la psyché, le mage fou trouvait un plaisir certain à voir les autres sombrer dans la démence, nuit après nuit.

Seuls quelques jours de ce traitement furent suffisants pour instiller un climat de trouille palpable au travers du village. Tous avaient sentit sa présence, perçu la menace que représentait cette curieuse apparition et nombreux étaient ceux qui, inquiets, guettaient son passage depuis leur fênetre une fois la lune levée. Ceux qui avaient tentés de rapporter l'incident aux autorités voisines s'étaient fait rire au nez et se terraient désormais avec leur bravoure pour seule arme.

Celui sur lequel Adrix jeta son dévolu eut mieux fait d'agir de la sorte plutôt que d'ignorer les avertissements répétés de ses comparses. Car quelle ne fut sa frayeur en découvrant, au détour d'un craquement l'extirpant de ses songes, que le mystérieux bourreau de paille se tenait au l'autre bout de son sommier. Et que cette abomination le fixait de ses orbites où dansait une flamme démente. Il voulu pousser un hurlement, appeler à l'aide, mais la peur l'étranglait et son cri mourut avant de franchir ses lèvres. Il se tenait là, abasourdi, comme une proie tétanisée face au plus dangereux des prédateurs. Le monstre allait-il attaquer ? Pouvait-il encore fuir ? Comment avait-il pu rentrer ? Tant de questions qui se bousculaient dans un esprit qui se vit vite envahir par une voix aigue qui résonnait directement dans son crâne.

-Tic... Tac... Tic... Tac... Tic....


Puisant dans les dernières réserves de contenance qui lui restait, le brave paysan parvint à articuler quelques mots. Il avait plus de chance de survie en discutant qu'en priant pour que cette faux soit trop lente pour l'atteindre.

-Qu-Qu'est-ce que vous me voulez ?

-Tic... Tac... Tic... L'heure... Tourne...


Ce "Tic Tac" avait un effet terrible sur ses nerfs déjà à vifs. S'il n'avait pas déjà mouillé ses bas, il serait sans doute en train de le faire.

-J-Je n'ai rien fait de mal ! Laissez-moi tranquille ! Pitié !

-Oublié... Vous avez oublié... Anné après anné... Et maintenant il est temps de payer.


-Oublié ? M-Mais oublié quoi ?!

-Mon goûter d'anniversaire.


-Huh ?!

L'épouvantail ne laissa pas à sa victime le temps d'exprimer sa confusion, car déjà la lame usée s'abattait en direction du matelas pour apporter la vengeance envers celui qui avait osé oublier de si importantes festivités. Mais l'épouvantail était peu habile et son coup maladroit ne parvint qu'à érafler le paysan qui déjà courait vers la sortie, le regard brouillé de larmes, l'esprit fracturé par la stupidité de cette révélation. Son goûter d'anniversaire ?! Un épouvantail était en train d'essayer de le tuer parce qu'il avait oublié de fêter son anniversaire ?!
Le pauvre homme se précipita hors de sa maison en hurlant. Il essayait de courir mais ses jambes se dérobèrent sous l'effet de la panique tandis que son sinistre bourreau le rattrapait d'un pas froid et déterminé. Ameutés par les beuglements de terreur, les villageois se précipitèrent hors de chez eux pour mieux assister au terrible spectacle. Un hoquet de surprise leur fit rater un battement de coeur à l'instant où le monstrueux épouvantail enfonçait sa faux rouillée dans le crâne de sa victime en chantonnant gaiement.

-Happy Birthday to me~ ... Happy biiiiirthday to me~ ♥


Personne n’osait bouger de peur d’attirer l’attention de la créature meurtrière. Adrix, de son côté, observait la scène depuis le confort douillet d’un toit avoisinant. La pure absurdité du scénario d’horreur qu’il avait concocté provoquait chez lui une hilarité qu’il peinait à contenir. Et ça ne fit qu’empirer lorsque sa marionnette se tourna vers les villageois. Il transmit télépathiquement son « message » au travers des esprits de chacun des habitants.


Un coup de frayeur [Mission] 628139fiddle

-Qui veut du gâteau aux âââââmes ?

Sous l’autorité du pouvoir de Mise en Scène du mage, le paysage prit des allures apocalyptiques. Le disque lunaire se mua en une orbite injectée de sang tandis que tout autour de l’épouvantail riant aux éclats, les corbeaux tournoyaient avec une ferveur agressive avant de fondre sur les habitants qui prirent la fuite en poussant des piaillements plus aigus encore que ceux des volatiles.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la zone avait été désertée et plus une âme ne remettait en question la suprématie du pantin de paille sur les lieux. Quelques effets spéciaux  et une marionnette glauque étaient tout ce dont le manipulateur de foudre avait eut besoin pour leur faire prendre la poudre d’escampette. Son travail accompli, il était libre de se bidonner sur l’efficacité de sa mauvaise farce. Oh sûr, « farce » était un bien cruel euphémisme pour un tour ayant coûté la vie à un homme, mais ce n’était pas là moins une raison de rire aux yeux de l’arcaniste. Un sacrifice de cet ampleur était on ne peut plus tolérable sur le grand autel de l’humour de mauvais goût.

Et puisque tout le monde se carapatait, il était libre d’accomplir la dernière partie de sa tâche. Fermer la porte du grooos château de tantôt. Et s’il avait fait preuve d’une certaine « finesse » pour chasser les témoins gênants, il allait s’en donner à cœur joie pour sceller les lourds battants de pierre.
Quelques minutes seulement après sa mise en scène morbide d’épouvantail meurtrier, le mini magicien se retrouvait planté face à une immense bâtisse qui n'attendait que son doigté d'expert pour se faire joyeusement nuker la figure. C'était pour lui l'occasion de faire mumuse avec la plus expérimentale de ses énergies. Quelque chose de vert, de sinistrement toxique et qu'il s'apprêtait d'os et déjà à balancer avec entrain comme si c'était une vulgaire bombe à eau.

-Groooooos boom en perspective. Mesdames et messieurs accrochez vos ceintures et préparez vous pour une ellipse narrative ♥

Pour faire bref, et parce que deux descriptions d'incantation magique dans un seul poste serait redondant, parlons plutôt du mini champignon de fumée qui fut visible jusqu'au village désormais vide et de l'onde de choc qui secoua les bâtisses désertées dans leurs fondations. Oh et le mage hilare à moitié carbonisé par sa propre magie se tenant au milieu des pierres éparpillées tout autour de lui, fier comme un coq. Entre l'explosion pour faire s'effondrer les piliers au travers de la porte et les retombées radioactives, plus personne n'oserait s'approcher de la bâtisse sans une bonne raison.
Bilan ? Une porte ancestrale partiellement détruite, une nature polluée par les radiations, un homme assassiné, une population terrorisée.

Et le petit lutin avait passé ce qu'il appelait une bonne semaine.
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Alors, nous sommes amis c'est ça ?
Et bien Mercredi Addams, pour la première mission dont j'ai l'immense honneur de critiquer, je suis aussi agréablement surpris que ton sujet avec Death. Un drolatique douteux mais toujours efficace.
Ce que j'ai aimé, c'est vraiment le passage avec Fiddle... Euh, je veux dire l'épouvantail. Tu as pris mes mots vraiment à la lettre ce qui m'a offert un diablotin en carton hilare emballé dans un micmac de rubans, un paquet digne d'un enfant plein de bonne volonté mais qui a un peu trop regardé des dessins animés à l'univers morbide dérisoire. Tes mimiques puérils et ridicule, ne font qu'apporter à ton texte une patte magnifique et je me suis repris plusieurs fois à rire. Inutile de t'inonder d'éloges, ça ne sert à rien, car tu sais qu'une bonne partie de cette mission est un vrai arlequin, sucré mais acidulé à souhait.
Et justement, c'est vraiment que tu ais éludé aussi rapidement la finalité de cette mission qui m'a profondément déçu. C'est beaucoup trop instantané comme aboutissement alors que tu t'es donné tant de mal pour le reste. Une explosion est certes un événement bref, il n'en faut pas pour autant s'enfuir tel un dératé qui veut terminer la course au plus vite. Même si je dois avouer que péter une aussi belle pièce d'architecture, c'est audacieux. L'étaler sur la longueur aurait été une vraie perle.
Je voulais vraiment te donner un bonus pour cette tâche rondement menée ! Or, la conclusion d'un aussi beau spectacle m'a un peu rebuté. Peut-être la prochaine fois !

Mission Avancée 33 points d'expérience, 300 Munnies, deux points en psychisme et un point en magie. Félicitations ! Vous vous êtes fait un nouvel ami, qui, pour sa petite fête, vous a offert une part de gâteau.
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