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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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C'était vraiment très étrange. Ataki était partie d'Agrabah, motivée comme jamais et elle a fait une rencontre d'un dénommé Black Tears. Ce qui l'étonne, c'est déjà d'avoir presque tout oublié de ce moment. Pas qu'il soit abstrait ou sans importance, mais elle pensait trop à la suite de sa vie pour y faire attention. C'est donc ainsi qu'elle a vu pour la première fois un membre de ce qui s'appelle la congrégation de l'ombre et aucun souvenir de ce à quoi il ressemblait. Pourtant, cet énergumène n'avait rien de lambda, n'importe qui se souviendrait de son apparence en un seul coup d’œil, mais Ataki, non. Il y a cependant un fait, un fait bien précis qui l'avais mise en colère sans qu'elle ne dise mot. Qu'Orochi lui dise ce qu'il désire, elle le comprenait, un marché avait été conclu, mais que cela se fasse par le biais d'un autre comme s'il était son supérieur, elle avait clairement du mal à le digérer. Elle avait dans l'idée de discuter avec Black Tears plus tard, ne serait-ce que pour mettre les choses au clair.

Elle avait donc pris connaissance de ses... directives. Si Ataki avait pensait que ça la dérangerait qu'on lui dise quoi faire, c'était finalement une bonne chose à ses yeux. Elle avait tout à découvrir et savait ce qu'elle voulait faire, mais que le dragon lui dise d'autres choses lui donnait une nouvelle raison de voyager et de quoi s'occuper. Et finalement, il se trouvait que ni elle, ni Orochi n'avait la moindre idée de ce qu'était le monde dans lequel elle allait bientôt fouler le sol. Le vaisseau se posait donc et elle en sortait, terriblement impatiente. Elle espérait que ça allait être radicalement différent d'Agrabah quitte à être totalement perdue. Descendant de la machine volante à tâtons, il ne lui fallu pas longtemps pour exprimer la joie que ce fût d'être arrivée.


« Ah putain, c'était long, enfin ! »

Une joie qui fût très vite réprimandée par celui qui risque de le suivre encore bien longtemps.

« Ma Princesse, ta famille n'aurait pas voulu que tu parles ainsi.
-Ils ne sont pas là et ne le seront plus ! J'estimerais que bien me tenir sera adéquat en fonction de qui se trouve face à moi.
-Mais moi, je suis là.
-C'est bien le problème, Conseiller et n'est-ce pas Reine que tu es censé m'appeler ?
-Sauf ton respect, tu n'as jamais réellement été reine.
-Et toi, tu n'as jamais été conseiller, tu n'existes pas.
-Bien sûr que si, j'existe.
-Mais non, tu as toi-même dit que t'étais qu'une projection de mon esprit !
-Oui et ton esprit est réel et là, tu me vois, tu me parles alors que tu sais que je ne suis pas là. Pour toi, je reste réel.
-Bon, si je me comporte mieux aujourd'hui, tu me fiches la paix pour la semaine ?
-Pour aujourd'hui et demain.
-Bon... ok, je vais faire attention à ce que je dis. »

Et c'est alors qu'Ataki ouvrit enfin les yeux sur le monde qui s'offrait à elle. C'était... merveilleux. Toutes les pensées de la jeune femmes s'envolaient et elle restait bouche-bée. Comment aurait-elle pu croire un instant que cela puisse exister ? Un monde sans sable où le soleil n'essaye pas de vous tuer, ou l'air est frais et avec tant de verdure ? Oui de l'herbe, c'est surtout cette toute petite chose qui a rendu Ataki aussi émerveillée. Pour le moment, elle ne voyait rien d'autres que ces petits brins qui poussaient partout. Elle se vautra littéralement sur le sol, approchant son visage au plus près de l'herbe. Elle passait ses doigts entre les brins, les reniflait aussi. C'était doux et humide à la fois, une sensation qui lui paraissait si étrange te pourtant tellement agréable. Ataki ne voulait plus se relever. S'allonger sur un sol aussi confortable qui ne soit pas brûlant et qui n'essaye pas de s'infiltrer dans les vêtements, c'était magique. Elle s'endormirait presque si l'envie d'en voir plus n'était pas là, mais malgré son impatience, elle resta un moment comme ça, c'était trop bon.

Et les fleurs aussi ! Il y en avait tant, c'en était presque indécent pour la femme du désert. Il était bien rare d'en voir là d'où elle vient. Ici, elles étaient belles, en surnombre et avaient une odeur exquise. Il y avait même des roses ! Ataki n'en avait entendu parlé que de la part de rares voyageurs, mais elle savait les reconnaître. Tout ce qu'il y avait de rose à Agrabah était ce qui était nommé les roses de sable. C'était du sable qui s'était condensé pour devenir une roche à l'apparence caractéristique d'une fleur, celle de la rose, d'où son nom et le fait qu'elle sache si bien reconnaître cette plante qu'elle voit pour le première fois. L'envie d'en cueillir une ne se fit pas attendre, elle y allait vivement, écrasant les pétales par mégarde. Sous la surprise, elle relâcha la fleur instantanément. Sur les roses des sables pouvaient être fragiles, les vraies semblaient l'être encore plus et tellement légères. Elle n'osait simplement plus en toucher une autre par peur de l'abîmer et toutes ses épines, ça faisait mal. Après tout, elle aimait cela, qu'une si belle chose sache se défende, mais ça restait bien trop fragile à son goût.

Maintenant, Ataki observait tout ce qui l'entourait avec précision. Il y avait de la musique, des chants, de la danse, des êtres étranges et si heureux. Était-ce seulement réel ? La jeune femme avait toujours cru que, malgré les histoires, les mondes ressembleraient à s'y méprendre à Agrabah. Il était difficile d'imaginer comment l'on pouvait et devait vivre hors d'un désert. Comment savoir à quoi l'on a le droit de toucher, de prendre alors qu'il y a tant de choses ? Oui, en elle vivait cette envie de prendre toutes les fleurs et de les emporter, de s'en faire des colliers, des bracelets ou d'autres choses dont elle n'avait même pas idée. C'était en réalité atroce de voir tout ce que cette nature pouvait donner ici alors que de là où elle vient, elle en avait été privé. Ce qu'elle ne connaissait pas ne pouvait pas lui manquer, certes, mais maintenant qu'elle a vu tout ceci, c'était vivre dans le désert qui devenait difficilement imaginable.

Et ces oiseaux ! Si beaux ! Ils chantent, virevoltent et ont l'air d'être heureux. Les seuls que l'on trouve à Agrabah sont souvent des charognards. Laids, morbide et qui volent au-dessus de vous lorsqu'ils savent que vous allez mourir. Inutile de préciser que ceux qui vivent dans le désert préfèrent les éviter, mais ici, non. Ici c'est l'opposée totale, c'était comme si ces petits animaux demandaient à être rejoints. C'est en tout cas l'impression qu'avait Ataki en les voyant et en les entendant piailler.


« Non Princesse, c'est une mauvaise idée.
-Deux jours, c'est ce que tu m'as dit, je n'ai pas rompu ce que l'on s'est dit, laisse-moi faire.
-Très bien, à ton aise. »

Sans attendre, c'est dans un craquement affreux qui ressemble trop à celui qui surgit lorsque l'on se casse un membre, un craquement sourd et à la fois violent que ses ailes apparurent. Cela faisait déjà bien longtemps qu'elle-même ne les avait pas vu. Alors la sensation de les laisser sortir était aussi étrange qu'agréable. C'était comme s'il fallait laisser cette frustration s'envoler elle aussi. Ataki était fébrile, elle savait commander ses ailes, les étendre et les replier, ça oui, mais là, il s'agissait de faire autre chose. La femme tendait les bras, fermait les yeux pour se concentrer et finalement, après une minute d'immobilité, elle baissa les bras et donna une grande impulsion avec ses jambes et ses ailes.

Trois mètres. Trois petits mètres, c'est la hauteur qu'elle avait réussi à atteindre avant de tomber les fesses les premières. Oui, elle n'avait strictement jamais volé. Son père lui avait souvent répété que c'était trop tôt ou jamais le bon moment et elle avait toujours voulu attendre de partager ce moment avec lui. C'était rare qu'ils vivent quelque chose d'extraordinaire rien qu'à eux, alors en effet, jamais elle n'avait tenté de le faire sans lui. Après sa chute, elle n'a pu s'empêcher de regarder autour d'elle pour voir si quelqu'un avait remarqué sa piètre performance. Ouf, personne. Pour le moment, son honneur restait sauf, mais elle n'allait pas en rester là. Elle voulait voler et le ferait, même si son père n'est plus là pour le lui apprendre.

Elle recommença donc à se concentrer, mais en étant plus pressée encore et cette fois-ci, lorsqu'elle donna son premier battement d'ailes, c'était magnifique. Elle arrivait à garder une hauteur presque constante en battant régulièrement des ailes tout en restant assez maladroite. Cette sensation était encore plus exquise que celle de sentir l'herbe fraîche contre sa peau. Seulement, les oiseaux étaient encore bien plus haut, tellement haut, si haut... Elle n'avait pas honte de le penser, mais ne le dirait jamais, Ataki était effrayée à l'idée de prendre plus d'altitude encore. Sans-doute devrait-elle ne pas le faire, oui, vraisemblablement. Malheureusement, un monde sépare souvent ce que l'on veut et ce que l'on devait faire. Ataki fait peut ce qui est de bon sens, elle a surtout du mal à comprendre ce qu'est le bon sens. Tout n'est question que d'affect lorsqu'il s'agît de sens. Là, nous parlons de voler, qui voudrait bien se priver de ça au nom de la sécurité ?

Plus de battements, encore plus et toujours plus ! Elle prenait son envol et son cœur lui, battait encore plus que ses ailes. C'était enivrant, effrayant certes, mais enivrant surtout. Les oiseaux semblaient de moins en moins éloignés, mais dès qu'elle s'en approchaient, ils partaient plus loin. Pourquoi ? Ils étaient pareil, non ? Ils volaient tous dans les airs et pourtant, malgré cela Ataki se sentait seule, énervée, vexée. Sous la colère, elle en oubliait même de se concentrer pour voler, elle se mit donc à chuter et paniquée, il lui fut totalement impossible de reprendre le contrôle. Cette fois-ci, c'était une dégringolade de quinze mètres et le choc fut très brutal. Ataki ne pu s'empêcher de lâcher une cri de douleur. C'était sa cheville qui était douloureuse, vraiment très douloureuse même si elle savait ne s'être rien cassé.

Quand elle se relevait, elle peinait à poser son pied droit au sol, elle ne pouvait vraiment pas s'appuyer dessus. Triste et toujours vexée de se sentir si faible, c'est cette fois dans un silence étonnant que ses ailes se sont repliées et ont disparues. Elle repensait donc à ce que lui avait dit le Conseiller, que ce n'était pas une bonne idée. Oui, elle aurait dû l'écouter, c'est ce qu'elle se disait. Ce sentiment de honte qu'elle n'avait que rarement ressenti voyageait en elle, mais déjà, elle savait qu'elle recommencerait. Pas pour défier le Conseiller, pas parce qu'elle n'a pas compris, mais si des ailes lui ont été données, c'est pour voler, pas pour s'en priver. Pas aujourd'hui ! Là, maintenant ce qu'elle devait faire, c'est comprendre ce qu'il se passait ici. Était-ce un monde dangereux ? Cela n'en avait réellement pas l'air. Le seul danger qu'Ataki voyait ici, c'était elle-même, aussi bête que cela puisse être.

On lui avait aussi demandé de voir si d'autres groupes œuvraient ici. Comment pourrait-elle le savoir ? Elle ne connaissait ni se monde, ni les groupes qui existaient. La seule chose qui ne la ferait pas paraître idiote, c'est qu'elle connaît Orochi, bien que cela pourrait la faire passer pour une folle. Elle connaît aussi Agrabah, pour sûr, mais hormis ces deux choses, qu'en est-il réellement ? Rien. Elle ne sait strictement rien à l'univers qui l'entoure. Elle finira par avoir les connaissances, elle le sait, si elle vit assez longtemps aussi, mais pour l'heure, elle n'était qu'une enfant à qui il restait tout à apprendre.

Très bien, il fallait tout de même se lancer ! La discrétion ? Non, pas besoin. Il y a beaucoup de monde ici, semble-t-il et si personne ne la connaît, se cacher ne semble pas utile. Plus elle avançait, en boitant maladroitement, plus elle discernait avec précision les silhouettes au loin. Quelle étrange formes ils avaient, ils étaient tout sauf humain ! Pourtant, leur démarche, leur façon de s'attrouper, cette musique et ces danses, tout paraissait si... humain. Ataki voulait s'approcher pour voir mieux ; l'on aurait dit des homme à cornes et pattes de chèvres. C'était curieux, elle n'en avait jamais entendu parler.


« Est-ce encore mon esprit qui me joue des tours ?
-Je ne saurais le savoir mieux que toi, princesse.
-J'imagine que c'est logique, si tu es une part de moi, enfin je crois. C'est normal, hein ?
-Vraisemblablement, princesse.
-Es-tu réellement de toujours obligé de ponctuer par princesse.
-Non, mais je suis le seul et sans-doute le dernier qui t'appellera ainsi. Aljamman n'est plus.
-Peut-être que je redeviendrai princesse, qui sait. Peut-être, un jour. J'aime à croire que c'est possible.
-Je suis ravi.
-De quoi donc ?
-Ta détermination et ton effort de langage.
-Ne t'habitue pas trop à ma façon de parler tête de pioche, j'ai promis seulement pour aujourd'hui et seulement ceux dont j'estime digne.
-C'est toujours cela de pris. Tu devrais les rejoindre, tu es là pour en apprendre d'avantage.
-Tu as raison ! Faisons comme cela. »

Ataki s'avançait donc au moment où une fine pluie commençait à tomber. Elle prit alors un petit temps d'arrêt pour savourer cela. Elle connaissait la pluie, même à Agrabah, mais cela restait rare et même si elle savait qu'elle allait finir trempée, elle n'en avait que faire, c'était agréable. Elle reprit la marche et au bout d'une minute déjà, elle regrettait cette pluie qui ne cessait de s'amplifier. L'air était bien plus froid que les jours de pluie d'Agrabah, trop froid ! Elle continuait tout de même, mais voilà que ses pieds baignaient de cette eau. Il y en avait tant sur le sol qu'elle n'y croyait pas. Pourquoi tout était aussi exagéré ici ? Cette nature si peu hostile et si peu timide, cet air plus agréable et moins lourd, ces animaux en nombre. Tout avait semblé trop vrai pour pouvoir y vivre, comme si c'était un monde trop bon, mais voilà que cette pluie était arrivée. Elle devenait de plus en plus forte, presque douloureuse tant les gouttes s'abattaient avec puissance contre sa peau. Elle n'y voyait plus rien et voilà que le niveau de l'eau grimpait. La surface atteignait ses genoux, c'était déjà trop pour elle. Son cœur s'emballait car déjà, elle avait peur. Ce n'était qu'un peu d'eau, se répétait-elle sans-cesse pour se rassurer, mais le brouillard s'était levé et l'eau continuait son ascension.

Où était-elle à présent ? Où était son vaisseau ? La belle herbe et ce soleil délicat ainsi que la douce musique ? Où ? Où s'était envolé ce paradis ? Pourquoi partait-il si brusquement, laissant la pauvre et effrayée Ataki derrière lui ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Était-elle indigne de fouler ce monde ? Elle ne pouvait s'empêcher de croire que c'était le cas. Cette rose dont elle avait malencontreusement écrasé les pétales, ces oiseaux qui l'ont évitée et tout qui a disparu lorsqu'elle a voulu rencontrer ses hommes étranges... Même le Conseiller ne venait plus. Allait-elle mourir ? Là aussi elle ne pouvait se sortir cette idée de la tête tant l'eau montait à une vitesse folle, déjà à hauteur de poitrine. Trente seconde après, c'était déjà arrivé au menton. L'eau était si froide et tous autour d'elle semblait peiner à survivre ici. Bien qu'on ne puisse la voir à cause de la pluie, Ataki pleurait, elle était paniquée et partout, qu'importe où se posait son regard, elle ne voyait rien qui puisse la sauver.

Et soudain, un terriblement grondement, pire encore que celui de l'apparition d'Orochi. Les éclairs pourfendaient le ciel, la mer s'agitait avec violence. Il était désormais impossible de toucher le sol, l'eau était trop haute et trop houleuse pour cela. Le pire, dans tout cela, c'est que même dans un lac paisible, Ataki aurait été tout autant paniquée, elle ne savait pas nager. Personne ne serait serein dans son cas et bien sûr, elle était très loin de l'être. La mer montait plus vite qu'elle n'arrivait à garder la tête hors de l'eau, elle était submergée que voilà, déjà plusieurs dizaines de mètres sous elle, se trouvait le sol. Il y avait tant de cadavres, que ce soit des animaux ou d'autres chose, c'était sombre, glacial et morbide à la fois. Elle fixait la surface qui petit à petit semblait moins certaine, plus abstraite. Et une nombre apparut alors sur la surface, une ombre immense. Ataki n'était pas sûr, mais cela ressemblait à un bateau dont la taille n'est égalée par nul autre.

Cette fois-ci, il était hors de question de céder à la panique, c'était sa seule et unique chance. Elle se débattait comme elle pouvait, ce n'était absolument pas de la nage, plus un mouvement totalement aléatoire qui lui permettrait peut-être de regagner la surface. Peu à peu, elle y parvenait sans y croire, mais elle continuait, comme ça, cela lui semblait long, mais réussissait encore à garder son apnée malgré tout. Finalement, elle parvint à sortir la tête de l'eau. Elle se démenait avec férocité pour s'agripper au bateau, ses mains glissaient tellement qu'elle y allait avec les ongles, les plantant en allant même jusqu'à saigner. Plus elle ratait, plus elle continuait, plus elle devenait féroce et plus elle se faisait mal. Ainsi pendant une minutes entière. Tant la douleur était atroce et le froid glacial, elle finissait par ne même plus sentir ce qui lui arrivait. C'est alors qu'un homme parvint à la monter à bord.

Sans un merci, Ataki est partie en courant à l'intérieur de l'embarcation, à l'abri pour avoir cette étendue marine hors de sa vue. Elle s'est prostrée dans un coin, tremblant et trempée. Ses mains étaient totalement couvertes de sang, ça coulait encore et encore, elle s'était même cassé deux ongles au point qu'il n'en reste aucune partie. La froid et l'engourdissement l'empêchaient toujours de ressentir cette douleur, de prendre conscience de tout ce qu'il de se passer. Aussi bas qu'un murmure, aussi maladroitement que les tremblements lui laissaient parler, elle récitait.


« Au nom d'Allah, le tout miséricordieux, le très miséricordieux.
Louange à Allah, Seigneur de l'univers.
Le tout miséricordieux, le très miséricordieux.
Maître du jour de la rétribution.
C'est Toi que nous adorons, et c'est Toi dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin.
Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »


Ainsi, inlassablement, continuellement sans même s'en rendre compte. Bien une dizaine de minutes entière avant qu'un homme s'approche et lui donne du ligne sec et de quoi panser ses blessures, mais il n'avait pas parlé et Ataki ne l'avait pas regardé. Elle restait ainsi dans son coin, totalement perdue, elle ne savait même plus pourquoi elle était venue.

« Princesse, change-toi et soigne-toi, tu en as la capacité magique, ce ne sera peut-être pa ssuffisant, mais ne laisse pas ça ainsi. »

Elle ne répondait pas, peut-être ne l'avait-elle pas entendu ou vraisemblablement, le choc était trop grand.

« Pincesse ! »

Elle sursautait et machinalement, là encore sans s'en rendre compte, elle utilisait un sort de soin sur elle. C'était étrangement douloureux, mais apaisant en même temps. Puis, pour finir, elle se changea avec des vêtement bien trop grands et troués de partout, mais secs. Elle n'avait pas plus chaud, mais c'était forcément plus agréable. Ainsi, elle resta pendant trois jours. L'homme lui apportait tout ce qu'il pouvait donner comme nourriture, c'est à dire très peu. Le Conseiller, lui, chaque jour revenait pour lui dire de sortir, qu'il fallait qu'elle prenne l'air et qu'elle reprenne confiance. Mais Ataki préférait rester dans l'ombre, proche des animaux et de leur puanteur infernal. Cette odeur nauséabonde que dégageaient toutes ces bêtes était finalement bien plus supportable pour elle que de voir une seul flaque d'eau.

Pourtant, elle finir par voir entre les gros rondin, il y avait bien la mer, mais elle était comme hypnotisée, elle ne pouvait s'empêcher de la fixer malgré la panique qui commençait à s'immiscer dans son esprit et soudain, elle a vu son vaisseau flotter. Il était là, intact, comme s'il n'y avait eu aucune catastrophe alors que quatre jours s'étaient déjà écoulés. Il flottait, l'air de rien, comme si tout allait bien dans ce monde de fous.

Elle sortait, tenant dans sa main bandée un sac dans lequel se trouvaient ses affaires personnelles. Quand elle a revu la mer, cette fois-ci, c'était comme un poignard dans le cœur, il n'y avait plus de toit ou de mure pour la protéger, elle tombait à genoux. Intérieurement, elle riait d'elle-même. Comment pouvait-elle penser pouvoir devenir la plus puissante personne de l'univers si elle se retrouvaient tétanisée face à de l'eau.


« Ataki, on le sait tous deux, tu peux le faire, tu peux te relever, tu es forte.
-Et si je ne l'étais pas assez ? T'y as pensé à ça ? T'y as pensé au fait, hein que j'en suis peut-être pas capable !? »

Elle avait dit cela en se levant d'un bon qu'elle fut surprise de se retrouver sur ses deux jambes. Sa cheville lui faisait toujours mal, ses mains également, mais Ataki tenait debout, droite et fière et la confiance était alors revenue.

« Le vaisseau est à peu près à cent mètres, mais tu ne sais pas nager, tu sais ce que tu dois faire princesse.
-Je n'ai pas réussi tout à l'heure.
-La différence, c'est que là, tu y es obligée, tu ne tomberas pas.
-Tu le penses ?
-J'en suis certain. »

Aussitôt, les ailes sont sorties, si majestueuses. Ataki ne faisait pas attention au reste ni à la réaction de ceux qui peuvent la voir. Non, tant que le courage était là, tant qu'elle y croyait, elle devait sauter le pas et maintenant ! Elle s'envolait droit en direction du vaisseau, elle se sentait comme un oiseau, heureuse, libre comme le vent. Mais lorsqu'elle s'approchait de plus en plus, elle perdait le contrôle, ne savait pas quoi faire pour se stabiliser ou même ralentir. La peur la regagna et ainsi, elle retomba à l'eau. Par chance, elle était à moins de deux mètres du vaisseau et s'aggriper était bien plus simple. Elle réussit donc à entrer avant qu'elle ne puisse être de nouveau tétaniser. Cette fois-ci, elle allait mieux, bien mieux que la première fois.

« Conseiller, rappelle-moi de ne jamais revenir ici, plus jamais je ne veux voir ce monde et de toutes façons, il n'y a plus rien d'autre que de l'eau !
-Je prends note, mais s'il y avait ce que tu cherches ici. S'il y avait une de ces armes dont on t'a conté l'histoire ou même autre chose dont tu puisses avoir besoin ?
-Merde, t'as raison, fais chier ! Bon, dans ce cas, il est possible que je revienne, mais si ce n'est pas pour de très bonne raisons, c'est hors de questions !
-Je fais l'impasse sur ton langage pour cette fois, parce que je pense que tu mérites de pouvoir te décharger ainsi, mais essaye de faire un effort tout de même, c'est pour toi, pas pour moi. »

Ainsi la princesse Ataki et son conseiller partirent de ce monde qui fût leur premier périple hors d'Agrabah. Qui aurait cru que le désert paraisse si gentil à côté de Fantasia ?
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Je ne suis pas un être sans importance ! Ca fait longtemps que je n'ai pas noté un de tes exploits, pareil à une éternité.
Alors, dans l'ensemble c'est une bonne mission, même si pour ce qui paraissait facile, on dirait qu'Ataki a subit toutes les plaies du monde.
La façon dont tu décris l'endroit est magnifiquement orchestrée, tu passes d'un environnement à l'autre avec tant d'aisance que c'est très plaisant à lire. Les sentiments de ton personnage, tout ce qui l'entoure. Tout cela était très bien pour quelqu'un qui vient de découvrir un nouvel endroit à la fois féerique et cauchemardesque. Tes discussions avec le Conseiller sont également agréables. J'aime aussi le moment où elle doute d'elle-même, se sentir si impuissante et terrorisée, met moi ça dans toutes tes missions et tu es sûr que je vais adorer ! Je plaisante bien sûr... Ou pas !
Je dois t'avouer que j'attendais quelque chose de plus consistant en matière de texte, j'aurais bien voulu que tu fasses un poste dans chaque lieu de Fantasia. Cependant, tout ce que tu as écris ici me semble tout aussi suffisant, même si je ne te cache pas que j'en attendais plus. C'est un peu plus de Fantasia que ce dont je m'étais fixé et c'est tout aussi bien ainsi. Tu n'as pas vraiment remplis la mission dans sa totalité et c'est un choix divertissant dans sa tournure, tu l'as complété plus que la normal je dirais.

Mission Facile 12 points d'expérience, 120 Munnies, un point en défense et un point en magie.
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