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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Outre un titre ridicule, faisant un jeu de mots entre le nom d'une Muse et la marque d'une voiture, nous avons également une situation ridicule. Mikoto Sayaname, simili rousse albinos ayant erré pendant des semaines de mondes ensoleillés à mondes paradisiaque... Sans crème solaire. Il est inutile de dire que quand on lui a enfin indiqué la direction du Consulat, elle est sortie de sa bulle pour finalement remarquer que sa peau était rouge, mais également en train de former des cloques.

    La grimace de douleur qui vint se plâtrer sur son visage n'avait d'égale que son empressement pour atteindre le sommet des arts. Il fallait qu'elle soit à l'ombre, et vite. Sa peau commençait à la démanger, mais elle ne devait pas gratter ou ses cloques en pleine formation éclaterait, pour encore plus la démanger, cette fois jusqu'au sang. Ce qui n'était guère judicieux. Loin de là, en réalité c'était un coup à s'infecter. Elle se jura intérieurement que quand elle aura donné ce papier à ce Genesis, elle ira à l'hôpital le plus proche et s'achètera plusieurs dizaines de crèmes solaires.

    En montant les marches de ce dômes aux neufs tours, la Simili put observer l'éclat du bâtiment. Il était de toute évidence assez récent, ce qui lui fit se poser des questions sur les mots de cette femme. En quoi serait-il ravi de la voir ? Elle n'était qu'une historienne selon ses souvenirs encore embrumés. D'un autre côté, l'histoire et l'art ont toujours eu un lien très étroit. L'art forge l'histoire et l'histoire ramène l'art en mémoire. Un lien puissant dans un sens, vital même. Perdre l'un revoyait à perdre l'autre.

    Réfléchir à la beauté de ce mariage entre art et histoire n'aidait pas Mikoto à trouver son chemin dans cette immense bâtisse d'une richesse resplendissante. Fort heureusement, comme dans tout bâtiment officiel, un accueil avec une jeune femme resplendissante était là pour aider les humbles mortels à retrouver leur chemin. Marchant d'un pas lent mais assuré, ne laissant plus rien paraître de sa douleur, tout comme elle ne laissait rien paraître du bien-être de la fraicheur de la bâtisse caressant sa peau, la simili se dirigea vers la réceptionniste.

    La jeune femme, en levant la tête, sembla choqué de l'état de la peau de la rousse. Les avants-bras rouges avec le dos des mains commençant à cloquer, ainsi que le cou écarlate. Seul le visage semblait avoir était épargné par la grâce de ses cheveux qui avait tendance à venir couvrir son visage. La simili, avec un calme olympique et sans laissé présager une quelconque gêne de la situation, parla de son ton froid et sans émotion.

    "Je cherche monsieur Rhapsodos, j'ai un message à lui délivrer."

    La jeune femme sembla quelque part entre l'outrance et la gêne de ce ton si froid, si distant, si sec et sans la moindre formule de politesse pourtant sans vulgarité. Juste de la froideur et de la distance. Rien pour aider à mettre à l'aise, rien pour aider à décrypter la personne en face. Quand la jeune fille fille répondit, son ton se fit le plus calme possible bien qu'une certaine nervosité se fit à cause de l'étrangeté de la situation. Elle indiqua à la la rousse l'emplacement du bureau de l'homme, précisant que ce sera certainement par rendez-vous qu'elle pourra le rencontrer.

    Mais elle ne connaissait pas le sans gêne de la simili, chose facile sans son coeur, qui se dirigea malgré les exclamations de la réceptionniste vers le bureau de l'homme en rouge. Ses pas étaient tout aussi lent et assuré, son regard froid, vide d'émotion quand elle arriva enfin face à la grande porte du bureau. La rousse frappa 3 coups secs, avec un timing parfait avant d'entrer sans même prendre le temps d'attendre qu'on l'invite. Elle maudit grandement le soleil qui vint percuter ses yeux de pleins fouet, devant les baisser pour se les frotter et retrouver un semblant de vision.
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A vue d'oeil, la maladie évoluait sur lui. Au départ, ce ne furent que les racines de ses cheveux grisonnant... ensuite vint une inquiétante et permanente pâleur sur son visage. De manière plus étrange, ce qui suivit fut ses vêtements. Il avait beau en changer très vite lorsqu'il remarquait ces effets, quand il portait un habit quelques heures, ce dernier perdait ses couleurs, ce qu'il pouvait surtout remarquer sur ses manteaux, autrefois d'un rouge éclatant et à présent décoloré. Plus récemment, ses cheveux perdirent très nettement leur éclat, dépassant la limite des racines, pour qu'apparaissent ici et là quelques mèches blanches.

Et cela ne valait que pour l'apparence. En lui, c'était un continuel mal être qui le rongeait et, de manière plus démonstrative, il pouvait sentir ses poumons tomber en ruine. De plus en plus souvent, il toussait violemment et... il était très vite fatigué lors de l'effort.

Comme... un vieil homme de trente ans.

Ce jour-là, il y eut une avancée de la maladie assez nette. Debout devant la psyché dressée dans son bureau, torse nu, il regardait ce que devenait son corps. Des craquelures parsemaient son abdomen... Des craquelures, il ne savait pas comment appeler ça autrement. Comme de la glace ou du verre, sa peau semblait craquer en des fissures, parfois plus courtes qu'une allumette, mais de temps en temps, certaines de ces craquelures divisait son corps d'un long trait.

Genesis posa une main sur sa peau ravagée. Il ne saignait pas. Même les plus fraiches ne laissèrent une goutte de sang passer. Sa peau était... comme ouverte et pourtant, il n'avait pas vraiment mal. C'était désagréable, oui, mais davantage parce qu'il sentait que son corps devenait fragile.
De ses doigts, il parcourut le tracé d'une de ces fissures, démarrant d'un de ses pectoraux, remontant le long de son cou et atteignait son menton... En voilà une qu'il ne pourrait cacher, pas même avec son col roulé.

Soudain, il entendit quelqu'un toquer à la porte et... de manière très déplacée, entra sans même qu'il ait eu le temps de réagir.


" J'avais demandé à ce qu'on ne me dérange p... ", prononça un Genesis agacé mais... très vite interrompu lorsqu'il posa un regard sur la personne. Oh, peut-être croisa-t-il son regard une petite seconde... mais très vite, il leva les yeux et sembla pris d'une soudaine panique. L'air s'alourdit considérablement pour le tragédien torse nu qui... détourna les yeux aussitôt.

Il mit un genou à terre, baissant les yeux, inclinant la tête... et se reprenant, prononça d'une voix forte.


" Veuillez me pardonner, j'ignorais. "

Devant lui, il n'y avait pas qu'une jeune femme impolie, non. Au-dessus de sa tête, apparaissait aux yeux du tragédien comme un spectre, une présence. Au-dessus de sa tête, Clio, la muse de l'histoire, qui avait choisie sa nouvelle élue.
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Une ruine. Tel était le mot qui pourrait décrire l'homme en face d'elle alors que ses pas lents l'approchaient. Voir même, une statue grec de marbre sur qui le temps était en train de faire des ravages conséquents. Était-ce lui l'homme qu'une femme sans nom, sans explications précises, lui avait demandé de chercher ? Encore une fois, elle aurait pu faire tellement lors de la conversation avec la femme, mais la sensation étrange qu'il y avait à ce moment là dans sa poitrine était telle qu'elle avait préférée fermer sa gueule. Un miracle en soit, si on peut dire que ne pas entendre Mikoto faire des réflexions à cause de sa nature complexée par une intelligence supérieure.

Alors voir ce même homme, pourtant si important, s'agenouiller devant elle aurait pu flatter son égo. Si son coeur n'était plus qu'un vague souvenir éphémère. En fait, des possibilités sur la folie de cet homme venait germer dans l'esprit de la Simili. D'un autre côté, son corps semblait rongé par la maladie. Pourquoi pas son esprit ? La maladie, si elle est longue et douloureuse, fini toujours par emporter la raison à certains moments. Était-ce cela ? Un instant de folie fugace, qui le mènera ensuite à un questionnement sans fin sur pourquoi cette réaction ? Tellement pitoyable imaginé ainsi. Mais la Simili ne laissait rien paraitre.

La rousse se contenta de garder son air froid et impassible. Ne pouvoir réagir qu'avec sa tête, sans simuler la moindre émotions faute de souvenirs encore ensevelis. Un robot quand on réfléchit, une machine de réflexion sans empathie. Jusqu'à ce que se glisse le sujet de l'histoire. A ce moment-là, la machine prend vie. La flamme de la vie vient apparaitre dans ses yeux et des mimiques, des rictus, des signes de vies viennent naître sur son visage. Mais pas maintenant. Actuellement elle regarde sans émotion un homme torse nu et à genoux devant elle alors qu'elle a quelque chose à faire.

Donner sa missive qu'elle n'avait jamais ouverte. Comme si un charme était dessus, lui faisant immédiatement oublier l'idée même de penser à ce que pourrait contenir sa lettre. Non, simplement chassé d'un coup, au galop. Un grain de sable qui est parti d'un coup dans le vent. Mais face à l'homme, elle plongea la main dans sa poche, toujours sans montrer la moindre expression sur son visage de marbre. Ses yeux rouges vitreux fixaient le malade, toujours un pied à terre, alors que son bras se tendit pour mettre en évidence le papier près de l'homme.

"J'ai un message pour vous."

Sa voix froide et sans aucune teneur, sans aucun rythme, pouvait percer les oreilles de n'importe quel artiste comme vide. En réalité, tout chez elle était en accord avec ce que contenait ce message jamais lu avant. Tout était lié à elle, dans ce message pourtant composé que d'un seul mot. Un seul mot, cinglant, qui pouvait faire douter n'importe qui sur le choix de la muse qui l'a pourtant écrit de sa main. Un simple mot qui expliquait tout le vide dans la rousse, tout le vide en Mikoto Sayaname.

Simili.


Dernière édition par Learn le Lun 11 Aoû 2014 - 8:41, édité 1 fois
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Quand Clio disparût, il le ressentit sans même avoir besoin de lever son regard sur la jeune femme. Ce n'était... pas la première fois qu'il voyait la Muse d'un de ses frères et soeurs se manifester aux consuls. C'était pour les Muses une façon efficace pour que leur élu soit reconnu par ses frères et soeurs au premier regard. Il ne s'agissait pas que d'une vision, non... L'air s'alourdit à tel point que même respirer devenait un combat. Chaque partie du corps semble alors peser une centaine de kilos, à tel point qu'il est impossible de rester stoïque face à celle-ci. Même fixer la Muse était un acte qu'il n'avait jamais réussi à accomplir, malgré toutes les chances qu'il eut de le faire.
En face de Melpomène, il y avait plus de respect encore, cependant il ne ressentait aucune difficulté en sa présence.
Il se souvenait sans mal de sa première rencontre avec le précédent élu d'Euterpe, Brook... ainsi que de celle avec Mizore, où il avait été quelque peu déstabilisé par l'apparition de Polymnie... ce qui faillit lui couter la vie.

Genesis se releva alors, reprenant son souffle, croisant enfin réellement les yeux de la nouvelle pupille de l'Histoire. Celle-ci ne se présenta pas, non. Au lieu d'un nom, elle donna une lettre au Tragédien, trahi par un regard intrigué. Le message était... imbibé de magie, il pouvait le comprendre et... recevoir un tel objet d'une autre Muse que la sienne ne lui était jamais arrivé.


" Simili. "

C'est ce que disait la lettre...
Il fut quelque peu déçu. Pour se rendre compte de ce genre de choses, il n'avait jamais eu besoin d'être informé par quelqu'un d'autre que lui-même... alors qu'une muse l'estime incapable de se débrouiller n'était pas forcément flatteur.
Il posa son regard sur la jeune femme et...


" En effet. "

Si Genesis laissait sa sensibilité magique remplacer ses autres sens, il pouvait très clairement ressentir qu'elle n'avait pas de coeur. C'était... tout à fait surprenant.

" C'est la première fois... Néanmoins, Elles avaient prévenu mon prédécesseur que cela pouvait arriver. "

Le consul tourna le dos à la jeune femme anonyme et se dirigea vers sa chaise de bureau sur lequel étaient posés son pull et sa veste en cuir. Enfilant celui-ci, il continua de parler.

" Et je n'ai pas à commenter leurs décisions... "

Il empoigna sa veste et engouffra ses bras dans ses manches. Lorsqu'il eut fini, sans regarder la simili, il appuya sur un raccourci sur son téléphone fixe.

" Décommandez tous mes rendez-vous, s'il vous plait. "

Genesis se rapprocha alors d'elle, sans plus tarder et... une fois à un petit mètre d'elle, enfin habillé, c'est enfin à elle et plus à lui-même ou à une Muse qu'il s'adressa.

" Savez-vous ce que vous êtes et ce que vous faîtes ici ? "
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Simili ? C'était ça le message important qu'elle devait donner ? Si elle avait un coeur, ou le souvenir précis de sa réaction face à la déception, inutile de dire qu'elle aurait fait ressentir de près ou de loin cette sensation d'avoir perdue son temps, mais également de sa santé. Sa peau rouge écarlate continuait de la gratter, encore, et encore, et encore. Au point qu'elle craque, se mettant à gratter le dos de sa main pourtant en pleine formation de cloque. Mais elle faisait attention, c'était un mouvement lent et attentif à la sensation de la peau. Il serait idiot de s'ouvrir parce qu'elle a fait des efforts pour... Ma foi rien elle avait envie de dire.

D'un autre côté, il lui sembla que la situation la dépassait. Il parlait comme si des forces supérieurs le gouvernaient, une chose très dure à croire pour une scientifique. Encore plus dure à croire sans son coeur pour faire tourner le moteur des émotions et de l'imagination. Et sans ses souvenirs encore très peu claires de sa vie précédente, elle n'avait rien pour faire une suite logique dans sa tête à partir du souvenir de l'émotion. Une plaie dans un sens. Même si elle se demanda pourquoi sa passion était encore intact. Le simple fait de penser à un vieux livre lié dans une couverture de cuir et couvert de poussière suffisait à raviver quelque chose en elle, quelque que chose qui la fit sourire en imaginant ce simple vieux livre contenant tant de savoir ancien.

Le sourire qui c'était esquissé sur son visage avait également amené l'éclat dans ses yeux vide. Peut-être un livre datant de la renaissance ? Ou alors un peu avant ? Un conte de fée, ou un livre de science peu lui importait car le conte de fée lui en apprendrait sur les moeurs et morales de l'époque tandis que le livre de science l'éclaircirait sur l'avancée des gens de ce siècle. Tant de choses possibles dans un seul livre, tellement à étudier. Cette simple idée l'aurait fait sautiller de joie si elle n'était pas si contenue. Cette bulle dans laquelle elle s'était mise, cette bulle d'imagination historique, fut percée pour la ramener durement à la réalité.

" Savez-vous ce que vous êtes et ce que vous faîtes ici ? "

La sortir ainsi de sa petite bulle avait effacé tout signe d'émotion qui était né sur elle. Son visage redevint vide, la flamme de ses yeux partit et cette sensation de flottement dans la poitrine se vit remplacer par le vide habituel. De nouveau redevenue la Simili qu'elle était d'un coup, comme touchée par une baguette magique pour se métamorphoser à la vitesse de l'éclair. Quelque chose de perturbant dans un sens, comme si elle avait deux personnalités alors qu'en réalité, elle était trop fraiche pour savoir comment simuler des émotions pour éviter cette... Perturbation. Un bon résumé de ce qu'elle était, un Simili si c'est ce qu'il voulait dire par ce qu'elle était.

"Je suis le Simili du professeur Mikoto Sayaname et je suis ici pour de toute évidence un simple mot qui répondait à près de 80% de votre question."

Titilleuse, pointilleuse, précise dans son langage quasi robotique et plus froid que la glace. Elle ne laissait rien transparaître, elle ne pouvait rien laisser transparaître dans son vide. Dans sa logique, sa logique très froide, ce qu'elle était relevait de sa race, une Simili donc, et ses souvenirs de son ancienne vie lui avait au moins apprit son nom. Peut-être était-elle trop brutale dans sa façon de parler, ce qui était dur au vu de son ton platonique. Peut-être qu'elle avait mal réfléchie au sens de sa question. Cette possibilité la força à y réfléchir...

C'était comme si il obéissait à des forces supérieurs... Peut-être que c'était en lien avec ça ? Et à ce moment, elle n'avait pratiquement aucune information pour se faire la moindre petite idée de réponse à sa question. Un souffle vint s'échapper de ses narines, une souffle assez fort en se rendant compte qu'elle avait possiblement fait une erreur. Ce qui n'était pas du goût d'une perfectionniste. Oui, elle se souvenait de ce tique de son ancienne vie, contenir un soupire en respirant fortement par le nez. Il faut croire qu'elle l'a repris assez vite.

"Mais si c'est en rapport avec vos 'Elles', alors je n'en n'ai aucune idée."
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... C'était bien un simili. Froide, elle n'essayait même pas de paraître polie. Elle lui répondait avec un semblant de certitude, voir d'arrogance, alors même qu'elle se trompait. Cela n'avait guère manqué à Genesis. Il n'avait rien contre les similis... D'une certaine manière, il se sentait assez proche d'eux et de leur mal-être. Comme ces victimes des sans-coeurs, Genesis avait été traîté tel un monstre une grande partie de sa vie pour être né avec un coeur ténébreux et... être pourvu d'une aile noire. Jadis, il avait compris que les autres le prenaient pour un moins que rien, une sorte de raté de la création humaine, alors même que cette longue aile était l'apparat des anges, et non des démons.
Cet état de monstre, il l'avait accepté, comme les similis parfois toléraient leur état. Ne pas avoir de coeur... devait être un supplice. Le Tragédien savait ô combien il en souffrirait.


"Mais si c'est en rapport avec vos 'Elles', alors je n'en n'ai aucune idée."

Genesis soupira de manière imperceptible et détourna son regard de la fille de Clio, fixant sa rapière, posée près de son bureau, sans aucune raison. L'Organisation XIII fut la seule alliée du Consulat durant les deux premières années de son existence. D'une certaine manière, ensemble ils avaient vécu l'année noire, cette période durant laquelle les consuls ne sortirent pas une fois du Jardin Radieux. Des similis, toutefois, ils avaient des visites. Oh ce n'était pas de la courtoisie, toutefois ils ne furent jamais belliqueux. Et en soi, le fait que jamais plus il n'y eut de reflets pour attaquer le peuple des cités dorées, durant ces deux années, fut déjà un acte de la part de Xemnas que Genesis saluait encore aujourd'hui.

Pour en revenir à Mikoto... Disons qu'elle ne rassurait pas le Tragédien. En voilà encore une qui ignorait tout du Consulat, pourtant titulaire de quatre mondes. Elle ne devait pas souvent lire les journaux...


" Vous êtes ici au quartier général du Consulat, le Sommet des arts... Ici où siègent les consuls sur les cités dorées, guidées par les neuf muses. Notre but est de... répandre les arts. Rhétorique, Musique, Astronomie, Danse, Comédie, Tragédie, Poésie, Chant et... Histoire sont les neufs arts premiers. Par discipline, un être, qu'il soit un animal, un simili ou un ange, est choisi pour être le représentant de cet art, pour être le représentant d'une Muse. "

Il le disait d'un ton neutre. Sa tactique était... toujours différente pour chaque nouvelle recrue. Il pouvait jouer la carte de la passion comme celle du charme. Il pouvait porter de nombreux masques pour plaire à un consul, mais face à une simili, il savait que seul le temps pourrait la convaincre de ses bonnes intentions.

" Vous êtes la fille d'une Muse, son élue, Mikoto. L'Histoire personnifiée, Clio, vous a choisie pour être sa main et sa voix dans notre temps. "
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Mikoto avait accepté l'idée de n'être qu'un être sans cœur car elle n'y voyait que des avantages. Aucune émotions pour interférer avec sa logique. Son esprit était bien plus précis. Mais pourtant... Cette étrange sensation dans sa poitrine quand elle faisait ses recherches... Elle était tellement... Elle ne trouvait pas de mots. C'était comme une drogue. Oui, une drogue. Elle avait une sorte de sensation de bien-être dans ses recherches sur l'histoire. Cette sensation qui devait être unique pour un Simili. C'était... Comme avoir un coeur. Une hérésie absolue, cet organe n'était plus, il ne restait plus rien à part cette douleur fantôme des griffes de la bête qui s'était nourrie de son être.

Mais ce que lui disait cet homme en rouge avait un sens. Un sens auquel elle ne pouvait complètement adhérer à cause de son esprit trop rationnel, pourtant elle avait vu une femme à l'allure grec qui lui avait donné... Que lui avait-elle donné ? Un mot ? Un message à délivrer ? Son but de base n'était que de reprendre là où elle s'était arrêtée. Amasser la connaissance, apprendre, fouiller. Elle voulait être qui elle était. Une historienne. C'était ce qu'elle était, un archéologue et une historienne, une chercheuse. Bouillir sous un soleil de plomb alors que sa peau ne le lui permet pas ne la gênait pas tant que c'était dans un site d'excavation. Alors pourquoi avoir accepté...

Elle avait... Eu de l'espoir ? L'espoir qu'elle irait là où elle continuerait son but ? L'espoir de mieux se comprendre, mieux s'apprendre ? L'espoir... De vivre de sa passion ? D'une certaine manière, elle comprenait la logique de cet homme. Si à ses yeux, elle était importante pour l'histoire, pour sa passion, pourquoi ne pas accepter ? Qu'est-ce qui l'en empêchait ?

*Ah, professeur Sayaname... Faites-nous part de vos recherches, nous en sommes très curieux.*

Qu'était-ce ? Cet écho était venu ainsi. Si brutalement. Si soudainement. Sa tête avait bourdonné à l'entente de son nom, la sensation d'une erreur en rapport avec celui-ci. Comme si elle l'avait dit aux... Mauvaise personnes. Rien ne se lisait sur son visage. Mais quelque chose de viscéral naissait en elle, quelque chose qu'elle ne pouvait laisser en suspend. Accepter oui. Mais quand ça concernera le Consulat, du moins son travail au Consulat, il n'y aura pas de Mikoto. Comme pour protéger son travaille, elle ne sera plus Mikoto Sayaname dans ces moments là. Mais qui sera-t-elle ?

Elle fera ses recherches pour apprendre, protéger ses recherches faites pour le plaisir d'apprendre toujours plus, satisfaire cette curiosité la rongeant jusqu'à la moelle. Autant prendre une identité qui convient à cette... Envie d'apprendre. Apprendre... Learn... ? Un simple mot d'une langue étrangère qui prenait tout son sens à ses oreilles et son esprit. Learn, apprendre. Quoi de mieux pour respecter cette idéologie ? Elle sera Learn dans son travaille au sein de ce groupe.

Son visage qui n'avait rien exprimé sauf de bref instant de plaisir quand elle pensait à l'histoire regarda l'homme en rouge. Son introspection fut assez longue elle pouvait dire, peut-être 5 bonnes minutes sans réagir à part des yeux dans le vague, recherchant quoi faire dans son propre cerveau. Si elle travaillait pour eux au nom de l'histoire, elle était consciente de tout les avantages. Et elle était consciente qu'il voulait d'elle pour ce qu'elle représentait à leurs yeux, aussi sceptique qu'elle était. Son ton neutre sorti avec sa voix qui, pourtant, semblait avoir une trace d'émotion. De l'excitation, mais également quelque chose de plus... Agressif. Tout pour l'histoire.

"Je vois où vous voulez en venir. Et sachez que j'accepte de venir dans votre... Groupe. Néanmoins, quand je travaillerais pour vous, au nom de votre groupe, il n'y aura pas de Mikoto Sayaname. Ce sera Learn. Toutes recherches que je ferais qui n'auront rien à voir avec le travaille que vous m'aurez demandé sera gardé par moi jusqu'à ce que je sois sûre de l'intégrité de votre groupe. Ce sont mes conditions et je ne les changerais pas. Ne les respectez pas, et je quitterais immédiatement votre groupe. Sommes-nous d'accord."
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Genesis s'attendait à ce qu'elle soit surprise... choquée, émue, voir même hilare devant cette annonce. Les réactions possibles étaient nombreuses lorsqu'il parlait des Muses à autrui. Quoi qu'il en soit, il pensait bien recevoir une... réponse mais...

Disons qu'elle se tût... le regard de la simili fut voilé par des pensées qui devaient être suffisamment préoccupantes pour que durant de longues minutes, Genesis ne valut plus la peine qu'elle lui prête de l'attention. Comprenant très vite que ces songes pourraient durer fort longtemps, le tragédien s'approcha de son bureau et ouvrit le tiroir de ce dernier et en sortit une clé qu'il mit dans sa poche. Certain que Mikoto convoquerait volontiers son attention dès qu'elle aurait décidé de lui parler, le tragédien s'affaira simplement à remettre certaines choses sur son bureau en place, tout en restant debout. Et c'est en rangeant photos, rapports et lettre dans leur dossier respectif qu'il vit passer le temps.

Quand la jeune femme reprit la parole, son ton avait à peine changé. S'il y avait une différence avec ce ton glacial de tout à l'heure, il se situait peut-être dans l'agressivité nouvelle de ses paroles. Pour des raisons obscures, elle refusa avec virulence qu'il l'appelle plus longtemps Mikoto... et par après, disons qu'elle fut tout simplement aussi grossière qu'il l'imaginait.

Genesis s'approcha alors sans dire un mot, passa à côté de la simili et ouvrit la porte de son bureau...


" Ce n'est pas moi qui vous ai choisie, Learn. "

Il la regarda, tout en tenant la porte d'une main...

" Je n'ai rien contre vous mais je ne vous ai pas voulue. Ce groupe, ce bâtiment, ce n'est pas moi qui ai commandé tout ça. Celles qui l'ont fait sont les mêmes personnes qui nous ont choisis, vous et moi, pour les représenter. Vos conditions je les accepte... Mais ne me rendez pas responsable de votre présence. Suivez-moi, à présent... Je vais vous montrer votre demeure."

Ce n'est que lorsqu'il s'apprêta à sortir de son bureau, enfin à proximité de la simili, qu'il remarqua sa peau qu'il avait cru, de loin, être naturelle... Décidément, ses yeux aussi perdaient de leur efficacité. D'une certaine façon, il partageait la douleur de Learn, lui-même ayant cette peau qui... ne ressemblait plus à grand chose. Mais dans le cas de la fille de Clio, ça ne semblait être que des coups de soleil.
Il fit signe à la jeune femme d'attendre et retourna à son bureau où il prit en un éclair une bouteille en plastique blanc qu'il tendit à Learn.


" C'est une crème hydratante... La déesse Aphrodite me l'a donnée, croyant que ça m'aiderait. "

Bien sur, ça n'avait pas marché mais... pour autant, une crème hydratante venant de la déesse de la beauté devait avoir des effets... certains. Ainsi et sans plus attendre, une fois délesté de l'objet, il guida Learn jusqu'à l'extérieur du dôme du Consulat, se dirigeant vers une des neuf tours entourant le Sommet des arts. Sur ce, il désigna une tour à l'autre extrémité du cercle dont on discernait le sommet qui dépassait le dôme... " C'est là-bas que je vis... Juste à droite, c'est la tour de la fille du chant, Mizore, qui est aussi ma compagne. Encore à droite, c'est la tour de la danse, où vit la Dame Rivy Pikina. " Il désigna aussitôt deux des tours vers lesquelles ils marchaient. " La tour de gauche est habitée par Natalia, la Comédienne. Et celle de droite, c'est la vôtre. Les autres tours ne sont pas habitées... "

Ils arrivèrent aux pieds de la grande tour. Genesis entra la clé dans la serrure, prit une longue inspiration et ouvrit la porte, laissant Learn faire ses premiers pas dans sa nouvelle demeure. Le rez-de-chaussée, telle qu'avaient été faites toutes les tours, était les strictes appartements du consul... correspondant à ses goûts s'il le voulait, ce que Learn pourrait exiger plus tard, mais ne reflétait que très peu l'art auquel le consul était lié.
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" Ce n'est pas moi qui vous ai choisie, Learn. "

Cette phrase fit se relever la tête de Mikoto. Bien sûr qu'il ne l'avait pas choisi. Selon lui. Si il se disait, ou si il obéissait réellement à des forces supérieurs, ce n'était pas lui qui était responsable de tout. D'où son magnifique bureau. Était-ce un début d'esprit sarcastique ou ironique ? Mikoto fit comme si elle n'avait pas eu ces pensés très... En contradiction avec sa pensé froide et logique. Elle préféra donner toutes son attention à l'homme en rouge avant que ce... Nouvel esprit sarcastique ne s'empare encore de sa pensé.

" Je n'ai rien contre vous mais je ne vous ai pas voulue. Ce groupe, ce bâtiment, ce n'est pas moi qui ai commandé tout ça. Celles qui l'ont fait sont les mêmes personnes qui nous ont choisis, vous et moi, pour les représenter. Vos conditions je les accepte... Mais ne me rendez pas responsable de votre présence. Suivez-moi, à présent... Je vais vous montrer votre demeure."

Voilà qui confirmait bien ce bureau ne devait pas lui appartenir. Alors pourquoi l'avait-il ? Il était le premier, c'est ça ? Mikoto secoua la tête. Décidément son esprit sarcastique était... Étrangement hors de contrôle. Peut-être des relents de mémoires ? Oui, sûrement ça. Il ne lui semblait pas avoir fait preuve une seule fois de sarcasme durant sa très brève existence en tant que simili. Si brève, mais déjà terrible pour sa peau qu'elle continuait de gratter avec attention et délicatesse depuis tout à l'heure.

Aussi quand l'homme en rouge remarqua sa peau rouge, sèche et déshydratée, pour ensuite retourner à son bureau alors qu'il lui tenait si gentiment la porte, le cerveau de Mikoto redevint... Normal. Elle se demanda ce qu'il pouvait bien allé chercher après avoir vu sa peau dans un tel état. Elle espérait que c'était de la crème. Oui, de la crème pour pouvoir s'occuper de ces coups de soleils intenses, qui l'empêchait de se faire toucher par quoi que ce soit sans faire une horrible grimace de douleur.

En effet, il lui tendit de la crème hydratante qu'elle s'empressa de prendre dans ses mains pour s'en appliquer, faisant un bruit de... Bien-être ? Expiration saccadée par le nez, les yeux levés aux ciels... Avant de les redescendre vers l'homme en rouge avec une mine... Froide, habituelle, même si dans sa tête elle se demandait si il se moquait d'elle. Une déesse grec, lui donnant de la crème en tube ? Mais bien sûr... Et pourtant, elle dû constater qu'après avoir passé la crème sur ses mains, les cloques en formations disparurent et redevinrent blanche translucide, signe de son albinisme.

Elle pourrait être de mauvaise foi en se disant qu'Aphrodite devait être le nom d'un scientifique mais... Elle préféra commencer à accepter ses dires, bien que son scepticisme primaire restait. Elle continuait d'appliquer cette crème sur sa peau tout en suivant Genesis, écoutant ce qu'il disait. Elle allait avoir une demeure... Elle préférait penser à un lieu de travaille surtout, elle savait déjà qu'elle passerait d'avantage de nuits blanches dans les livres et les croquis que dans un lit. Elle souriait faiblement à l'idée de pouvoir sentir l'odeur des pages sous ses doigts.

Quand il lui montra les différentes tours, elle trouvait étranges qu'il précise que celle de la chanteuse était celle de sa compagne. Qu'il se rassure, si elle avait vu par un miracle quelconque sortir l'un pour entrer dans la tour de l'autre, elle aurait vite compris ce qui se passait. Mais elle s'en ficherait également, ça n'avait rien à voir avec ses recherches. Mais pourquoi elle s'embêtait à penser ça, ça n'avait rien à voir avec l'histoire. Elle découvrit ainsi que sa voisine de tour était la comédienne. Du moment qu'elle ne hurlait pas quand elle répétait, Mikoto s'en ficherait. En fait, Mikoto se fichait éperdument des gens autour d'elle sauf quand ils étaient... Utile ?

Elle faisait donc la sourde oreille à ses dires jusqu'à ce qu'il ouvre la porte de sa tour. Honnêtement c'était... Vide. Pas aussi vide que sa cage thoracique mais ça manquait de... De livres. D'un autre côté elle venait d'arriver. Elle fit quelques pas à l'intérieur, examinant un peu le tout. Poussière, poussière, que de poussières. Mikoto soupira, frottant ses yeux en sachant parfaitement qu'elle allait devoir faire un ménage de printemps avant de pouvoir faire quoi que ce soit... Elle se tourna vers Genesis, l'air aussi vide qu'avant mais peut-être plus vers l'exaspération.

"Pourrais-je avoir un sceau d'eau, un balais, un plumeau... Ainsi que des livres d'histoires avec de quoi écrire et dessiner ? J'aimerais pouvoir faire mes recherches au plus vite et... Me débarrasser des acariens."

Une sorte de... D'élan est venu dans l'esprit de Mikoto. Cet homme lui permettait de faire des recherches sur sa passion. Ce pour quoi elle vivait. De plus, il semblait avoir assez bien supporté son impolitesse. Elle avait presque envie de faire un petit geste de reconnaissance pour ça... Ce qui était beaucoup pour elle, dans un sens. Elle ne savait pas comment faire ça. Peut-être un tout petit geste de... Politesse ? Mikoto regarda la poussière autour d'elle, bien qu'en réalité c'était pour ne pas regarder l'homme en rouge de face. C'était si dur et pourtant si simple en même temps.

"S'il vous plait... ?"

Oui, ce n'était pas mal. Ca ne lui crevait pas le coeur mais elle ne savait pas si des petits gestes pouvait réellement faire beaucoup. C'était un concept qui lui semblait dur, comme si elle ne l'avait réellement jamais fait même dans son ancienne vie, ou alors il y a longtemps. Mikoto se dirigea vers la bibliothèque si vide, elle n'avait vraiment que le strict nécessaire des meubles, et continua de faire comme si elle examinait la poussière. Pourquoi était-ce si dur alors qu'elle n'avait pas de coeur ? Ca devrait sortir plus facilement, au contraire. Peut-être parce que cette reconnaissance avait de l'importance car en lien avec l'histoire ?

"Et merci."
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Genesis acquiesça et se permit un sourire de politesse, qui n'enlevait rien à la tristesse de son visage mais qui servait au moins à le rendre moins dur. Difficile de bien se comporter devant un être dépourvu de coeur pour un homme qui était rongé par la passion, trop content d'être ignorant sur ces choses-là. Au final, cette Mikoto était... plutôt imbuvable mais était tout de même capable d'avoir des sursauts de gentillesse. Cela était bon à savoir si dorénavant ils devaient vivre dans le même groupe. Sans doute ne l'appellerait-elle jamais "mon frère"... Cela il pouvait s'y faire... mais si les Muses étaient clémentes envers ce qu'il restait de lui, elles faciliteraient peut-être les choses.

" Je vais envoyer un garde sur le champ vous amener tout ça. "

Le Tragédien croisa les bras, toujours au seuil de la porte. En arrivant, il envisageait de lui faire visiter la tour, de lui présenter certains ouvrages et enfin de la laisser vivre sa vie de consule mais... au final, il allait partir plus tôt encore que ce qu'il pensait. Learn semblait déjà songeuse, volontaire et... occupée.
Après tout... si elle voulait faire son ménage, ça épargnerait au Consulat le prix de la femme de ménage, donc... Non il aurait peut-être traité une autre consule comme une véritable reine comme il le faisait au quotidien avec les danseuses, mais la fille de l'histoire promettait d'être différente. Qu'elle s'habitue rapidement à ce qu'est être un consul était, en définitive, une bonne idée.


" Les livres d'histoire sont au premier étage, Learn. Le rez-de-chaussée n'est finalement que vos appartements. Le second étage, lui, est souvent utilisé comme débarras... mais vous pouvez l'aménager comme vous le souhaitez. Et vous avez une échelle au second étage pour monter au sommet de votre tour. "

Concernant les détails, il pensait... avoir tout dit. Il regarda l'intérieur de la tour et... sachant qu'il aurait peu d'occasions de la voir dorénavant, il se surprit à ressentir une vague de tristesse. Learn était la nouvelle Muse de l'Histoire, après... Baralaï, Ezechiel et Mukashi. Des trois, seul Baralai fut pour lui un ami, et pourtant, il avait porté le deuil de chacun d'entre eux.

Alors combien encore de fils de l'histoire échouerait ? Quand est-ce qu'enfin l'Histoire trouverait digne maître ? C'était la véritable tragédie des fils et filles de Muse. Pour prouver qu'ils sont dignes de leur art, ils doivent à un moment de leur vie vaincre et devenir cet art... et l'échec, c'est la mort.
Mais cela, Learn ne devait pas le savoir. Il avait un peu de temps avant de devoir lui dire.


" Vous vous plairez ici. Au revoir et bonne journée, ma soeur. "

Il inclina la tête et ferma la porte, s'en allant vers un garde faisant sa ronde dans les jardins.
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Avant tout, je vais préciser une chose. Je sais que c'est une mission de recrutement et Genesis sait que j'en ai lu pas mal sans nécessairement les noter. Je ne vais pas me focaliser sur le fait que ce soit ce genre de rp, mais plus sur ce qu'amène Learn et ce que Genesis dira de différent comparé aux autres recrutements. Ma certaine lassitude (ce qui ne m'empêche pas de vouloir lire ces rps) n'entrera donc pas en compte. Même, je dirais que vu que je n'ai pas de très grandes attentes, c'est plus propice à être étonné. Nous verrons ça.

Je ne sais pas comment je vais construire mon commentaire, là je prends juste deux minutes pour les quelques fautes du premiers rp de Learn. En plus de fautes « normales » je dirais qu'il y a des fautes que tu n'as pas essayé de corriger ou que je vais dire plus simplement, tu ne t'es pas relu. Alors, moi aussi avant je trouvais chiant de se relire, mais une relecture, ça prend pas cent ans sur un rp. Il vaut mieux prendre le temps de le faire, essayer de comprendre ce qui ne va pas et corriger ce qui saute aux yeux d'absolument tout le monde. Exemple concrète de non relecture :
« Quand la jeune fille fille répondit »

C'est le genre de trucs qui arrive souvent quand on ne se relit pas. On oublie des mots, on en rajoute, on écrit deux fois le même. Tu sais que quelqu'un va lire tes textes, te relire pour rendre la lecture agréable serait bien. Puis toi, ça te permettrait de progresser plus facilement.

En parlant des gens qui lisent tes rps, un fait me frustre un peu. J'ai envie de lire tes rps, vraiment, mais tu en parles beaucoup trop sur la cb. Enfin, parle du rp, c'est bien, raconter tout son contenu, non.

Je vais d'ailleurs reprendre les mots de Xaldin sur l'une de mes fiches pour expliquer un peu ce que je ressens sur la cb. J'évite de râler dessus, parce que je peux parfaitement comprendre, le fait est que ça m'est arrivé.

Alors, ta fiche a un gros défaut. Même énorme.

En fait, c'est comparable à la bande-annonce d'un film. La première fois que tu la vois au cinéma ou même dans ton salon, c'est Woah ! On a trop envie de voir ton film.
Deuxième fois, c'est classe franchement, faut pas rater le film. Troisième fois, c'est top. Jusqu'à la dixième fois, la bande annonce est super classe.
L'ennui c'est que tu l'as vue 10 fois en l'espace de trois jours. Et tu te dis que ça fait quand même un peu beaucoup. Moi je regarde la bande-annonce que je trouvais géniale et que j'ai tellement vue que j'en suis presque dégoûté.


Tu parles de tes rps, c'est pas un problème, mais tu parles souvent trop de ce qu'il s'y passe, de ce que tu y fais qu'à terme... Bah c'est un peu comme le spoil. Tu sais déjà ce qu'il se passe dans les grandes lignes, bah t'as moins envie de lire d'un coup.

Ce que je dis n'a peut-être pas sa place ici, mais c'est pour t'expliquer pourquoi j'ai moyennement envie de suivre tes rps, vu que je sais déjà alors que de base, j'avais envie de voir ton évolution de moi-même. Pour ça que malgré tout, je lis et note. Ça n'entrera pas en compte, mais bon, ça ne motive pas à la base.

Bon, ce premier rp en soit, qu'est-ce qu'il a de bon ou de mauvais ? Je ne sais pas trop. Je vais déjà citer quelques fautes en plus, vu que tu préfères.

« La jeune femme, en levant la tête, sembla choqué de l'état de la peau de la rousse. »

« La simili, avec un calme olympique et sans laissé présager une quelconque gêne de la situation, parla de son ton froid et sans émotion. »

« Ses pas étaient tout aussi lent et assuré »

Je ne vais citer que ça. Trois phrases avec des erreurs faciles à percevoir.

Dans la première, il y a une faute d'accord. Il manque un e à choqué. « La jeune femme sembla choquée » Je pense que là, tu sais déjà comment éviter cette faute, fais juste attention et ça ira.

La deuxième, confusion avec le participe passé et l'infinitif du verbe laisser. Facile, tu remplace par un verbe du troisième groupe comme... prendre. On dit « sans prendre » donc « sans laisser » « er » et non « é ».

La dernière, encore un manque d'accord. Ce sont les pas qui sont lents et assurés.

Je n'ai pas grand chose de plus à vrai dire pour un premier post dans un rp en fait. La rencontre n'est pas encore faite, c'est somme toute assez classique sans être lourd. Ah si, bon, j'imagine que c'est pour parler de la surprise du soleil dans la face, mais j'ai aimé pour une autre raison. Vu que les personnes atteintes d'albinisme ont une moins bonne acuité visuelle, j'ai aimé qu'elle soit obligée de se les frotter pour mieux y voir.

Genesis, c'est court, simple et efficace. En fait, j'aime la façon dont tu reprends l'idée de Crisis Core. C'est idée qu'il devient pâle, faible et tutti. (je en sais plus si c'était juste ses clones ou lui aussi, mais là, on s'en fout). C'est bien décrit, tant que je n'ai pas grand chose à dire et on sait que je n'aime pas ça. Peut de choses à dire, mais je n'en pense pas moins. Je ne vais pas tout dire ici, tu sais juste déjà mon inquiétude certaine face à la fin de Genesis et tu sais surtout pourquoi. L'idée de voir tout de suite qu'elle est élue de Clio, j'aime beaucoup, la façon dont c'est fait en fait. Avant même que le dialogue ne débute.

Donc là, en fait, on se retrouve avec deux malades qui ont la peau qui fait n'importe quoi. Paie la gueule des artistes !

Je constate une chose aussi, Learn. T'arrête pas de dire qu'elle est froide, un visage sans expression. Je t'entends souvent dire que tu ne veux pas montrer trop d'émotions, tout ça. Quand je lis, je trouve que ce qui apparaît, c'est plus une personne qui veut cacher ses émotions plutôt qu'une qui n'en a pas. Exemple : à cause de sa nature complexée
Pour moi, quelqu'un qui est complexé est justement quelqu'un qui n'arrive pas à ignorer ses sentiments. Quand t'es complexé, t'as tout le temps peur d'être jugé, que ce soit sur ton physique ou sur ce que tu es en général. Le complexe est un véritable mal-être.

Alors que juste après, tu dis « Alors voir ce même homme, pourtant si important, s'agenouiller devant elle aurait pu flatter son égo. Si son coeur n'était plus qu'un vague souvenir éphémère. » ce qui est l'exact opposé en fait. Une phrase tu parles de complexe et juste après, de cœur qui n'est plus là.

J'avoue m'être posé des questions en lisant ce post et comme ça m'arrive souvent, au moment de les formuler, je n'y arrive pas. Je ressens quelque chose d'assez dérangeant et je sais que je ne vais pas réussir à bien mettre le doigt dessus. Je crois que je ne comprends pas la logique qui peut se cacher derrière tout ça. Learn est une historienne, quelqu'un qui a l'air d'étudier des faits, des choses fixes qui n'évoluent plus. Pourtant, pour le moindre détail, c'est la foire à l'imagination débordante. Genre, Genesis est malade, ça se voit, ça doit être pesant, mais parler directement de folie ? Elle est tout autant malade que lui, mais si elle n'est pas folle, pourquoi lui le serait ?

Je pense aussi que peut-être, certaines phrases sont mal formulées pour ce que tu veux transmettre. Je pense au passage « s'agenouiller devant elle aurait pu flatter son égo. ». « Ouais, ça aurait pu, mais en fait non, parce que je vous rappelle qu'elle ne ressent rien, fallait quand même que je le précise et que je le rappelle ». C'est un peu ce que j'ai ressenti. Plutôt que « aurait pu » je pense qu'utiliser une phrase comme. « Si s'agenouiller face à elle n'était que pour flatter son égo, cela ne marchait pas. » Quelque chose dans ce genre. Parce que ça à l'air d'être régulier ta façon de dire « ça pourrait se passer comme ça, mais non, parce que voilà. » Te sens pas obligée d'expliquer à chaque rp pourquoi ton perso ne ressent pas. N'essaye pas de rappeler à chaque texte que tu n'as pas de cœur.

J'ai pas grand chose à dire en fait. J'ai l'impression que t'essayes de foutre un stress dans un texte où tu t'efforces de faire croire qu'il n'y a aucune émotion. Puis la fin, si c'est censé nous faire faire « woah, putain comment Genesis va réagir devant le fait que ce soit une simili !!!? » Bah je le dis direct, ça ne marche pas. Enfin, peut-être que ça peut marcher, mais pour quelqu'un qui connaît bien le groupe ou même, plus bêtement que ça, quelqu'un qui a lu le descriptif du groupe. On sait qu'il n'y a pas de distinction entre humain, simili, bête poilue et requin-marteau de l'espace interfonctionnel de la cuisine. Ce qui prime, c'est l'art et les muses. Savoir que tu es une simili ne change rien.

Là, je me rends compte que du coup, en lisant ton rp Genesis, que tu a bien illustré ce que je venais de dire. Je vais juste dire que si ce n'est pas long, c'est vraiment très agréable à parcourir. Je m'excuse du fait que je n'ai malheureusement rien à dire d'autre sur ce post.

En fait, je groupe le reste des post en un seul commentaire, j'ai dit l'essentiel. Là, ça sera surtout sur l'avis global que j'ai eu de ce rp.

Oui donc assez globalement, j'avais déjà dit tout ce que je pensais ou presque. Learn, j'aurais tendance à dire que tu fais preuve d'une trop grande redondance. Ce n'est pas tant le fait de parler souvent de la même chose, c'est surtout de na jamais changer la manière d'aborder le sujet.

Le rp entier est très correct sorti de cela. Une rencontre fort sympathique en fait. C'est la première fois que Genesis a une sœur simili au Consulat, ce qui complique absolument tout jusqu'à la conversation elle-même.

J'ai été déçu d'un truc, la crème. Pas qu'elle soit utilisée ou quoi, non, ça c'est cool. C'est juste que je le savais déjà.

Je retiens à préciser que parler de son rp n'est pas mal, c'est toujours cool d'en être fier. Mais tout raconter, ça ne donne pas envie de lire, moi, ça me fait fuir et ça m'irrite.

Si j'ai été plutôt négatif et au final, très bref pour les derniers post, ça n'empêche pas que ça reste sympa.

Ah si ! Un dernier détail. J'avais toujours imaginé que les appartements des consuls, qu'ils soient occupés ou non étaient toujours propres. Ils sont un peu l'élite de la société dans les cité dorées, ils sont l'exemple. L'art, c'est beau, c'est la vie. Qu'ils laissent leurs bâtiments plein de poussière, ça m'a étonné ^^

Genesis : 6 points d'expérience + 60 munnies + 1 PS en Dextérité.

Learn : 6 points d'expérience + 50 munnies + 1 PS en Défense.

Edit : je laisse Genesis s'occuper des FT.
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