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Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Peur…
La peur était le seul sentiment qui envahissait l’endroit.
La petite albinos regarda autour d’elle. Toujours le même décor de plaine vide et froide, toujours les mêmes arbustes calcinés, toujours le même malaise et l’impression angoissante de ne pas être seule ici.
Blanche se mordit la lèvre. Pourquoi revenait elle tout le temps ici ? Elle avait beau savoir que ce n’était qu’un rêve, cet endroit l’effrayait autant que s’il avait été réel.
Là, un bruit derrière elle ! Elle fit volte face. Rien, le vent continuait de balayer une plaine déserte et morne. Quelque chose lui renvoya un reflet depuis le sol. La petite fille se pencha et ramassa un objet brillant et incongru dans ce décor qui se trouva être un morceau brisé de miroir. Surprise, elle le fit tourner un instant entre ses doigts. Puis, prise d’une soudaine pulsion, elle le leva au niveau de son visage et se regarda dedans. Elle poussa alors un cri de peur et lâcha l’objet qui retomba par terre; car au moment où elle avait posé ses yeux curieux sur son reflet, celui ci lui avait renvoyé un sourire glacial et carnassier couplé d’un regard haineux aux pupilles rétractés en fentes comme celles d’un reptile.
Blanche recula, la peur au ventre. Une voix s’éleva alors du miroir, de son reflet. Une voix familière mais froide et terrifiante :
“ Tu ne me garderas pas très longtemps enfermée. Un jour, je sortirais. Je sortirais et je tuerais tous ceux que tu aimes. “
La fillette ne se retint pas plus longtemps et hurla en se prenant la tête.


La petite albinos ouvrit les yeux et se redressa sur son lit en criant. Devant elle, un homme qu’elle connaissait bien la regardait en la tenant par les épaules. La fillette échangea un regard rassuré avec Allan.

“ Tu as fait un cauchemar, tu t’agitais comme une démente. indiqua ce dernier. Tout va bien ? “

La fillette essuya rapidement les larmes qui avaient coulé sur ses joues durant son sommeil pour ne pas paraître plus ridicule qu’elle ne se sentait déjà. Elle rassura son ami d’un “Ça va.” en esquissant un sourire qui se voulait rassurant et se redressa en tailleur sur sa couche, regardant autour d’elle.
Elle se trouvait dans la même chambre que depuis une semaine, dans la maison de la soeur d’Allan. Chambre qu’elle partageait avec les cinq enfants de Griselda. La fillette fut d’ailleurs rassurée de constater que ceux ci dormaient encore malgré le cri qu’elle avait poussé.
Blanche prit une profonde inspiration pour calmer le rythme de son coeur et s’efforça d’oublier son rêve pour le moment, se concentrant sur la raison qui avait poussé Allan à la réveiller.

“ On a besoin de ton aide. expliqua celui ci comme s’il avait lu dans ses pensées. Scott le bûcheron a été retrouvé dans sa maison, violemment battu. Il est entre la vie et la mort. “

La petite albinos écarquilla des yeux inquiets. Elle hocha la tête pour indiquer qu’elle avait compris et se leva précipitamment. Pendant qu’Allan sortait de la pièce, elle s’habilla en vitesse, sans même prendre le temps de maintenir ses cheveux avec son serre tête ni d’enfiler ses bottes et sorti précipitamment de la pièce, sur les traces de son ami.

Une semaine seulement qu’elle était arrivée à Nottingham, et elle n’avait pas eu beaucoup le temps de se poser. Comme l’avait prédit Allan le jour où ils s’étaient rencontré, de nombreux habitants avaient grandement besoin de soins dans la ville. Abattus par le malheur, écrasés sous les taxes et les mauvais traitements de la garde, nombreux d’entre eux se retrouvaient blessés ou malades sans pouvoir se faire soigner. Une fois que la fillette lui avait annoncé son désir d’aider tout le monde Allan avait rapidement, et le plus discrètement possible, fait passer le mot aux villlageois. Dès le lendemain, Blanche avait vu défiler dans la maison de Griselda plus d’une dizaine de personnes nécessitant toutes des soins. Elle s’était efforcée de tous les remettre sur pied du mieux qu’elle le pouvait, ne tenant pas compte de sa propre fatigue. Et elle aurait continué sans doute jusqu’à l’évanouissement si Allan, qui avait remarqué l’épuisement de la petite albinos, n’avait pas mis fin au défilement pour la journée.
Les jours suivants avaient continué ainsi, Blanche guérissant des plaies, ressoudant des os et soignant des maladies toute la journée. Chaque nuit, elle s’écroulait de fatigue sur le petit lit qu’on avait mis à sa disposition à l’étage dans la chambre des enfants et sombrait dans ses rêves angoissants qui ne lâchaient plus depuis le jour au Jardin Radieux… Mais elle ne se plaignait pas de ces journées exténuantes, trop ravie de pouvoir apporter son aide et soulager des gens de leur souffrance.
Lors de ses quelques rares pauses entre deux soins, la petite fille avait passé son temps libre avec Allan, Griselda et les enfants de cette dernière. Elle avait rapidement lié une forte amitié avec la famille d’hommes-chiens, appréciant le caractère bourru mais amical d’Allan et la tendresse de Griselda lorsqu’elle la félicitait ou la remerciait d’une caresse dans les cheveux, geste qui lui déclenchait toujours une étrange et agréable chaleur dans la poitrine. Elle aimait aussi particulièrement passer du temps à jouer avec les cinq enfants de la maîtresse des lieux. Denis, Betty, Ethan, Gregory et Abigail étaient toujours ravis de l'entraîner dans leurs jeux ou de s'asseoir et de l’écouter leur parler de sa ville natale Medora. Blanche qui n’avait jamais eu l’occasion de côtoyer d’autres enfants en grandissant s’était sentie redevenir une petite fille et s’amusait de chacune des distractions qu’ils lui proposaient.
En résumé, la première semaine passée à Nottingham, bien qu'épouvante avait renforcé la conviction de Blanche quant à son but. S’il était évident qu’elle ne pouvait pas soulager le malheur de tous, sauver tous ces gens lui paraissait déjà un très bon départ. Et puis elle se plaisait bien ici, même si la peur et la tristesse des habitants était toujours aussi palpable et la garde aussi menaçante.

Blanche sauta les dernières marches de l’escalier qui menait au rez-de-chaussée et atterrit dans la pièce principale. Griselda, Allan et un autre homme que la fillette reconnu comme le boulanger d’en face étaient tous les trois rassemblés autour d’une table et observaient quelque chose qui y était allongé. Blanche s’avança vers eux, dévoilant sa présence par le craquement des planches sous ses pieds nus. Le trio se retourna et, la découvrant, le boulanger s’avança vers elle. C’était un homme-marmotte de petite taille et un peu replet. Il portait par dessus ses vêtement un tablier plein de farine et tenait une sorte de toque plate à la main.

“ Je suis désolé de te réveiller si tôt Blanche, mais c’est une urgence. Mon ami Scott est en mauvaise posture. S’il ne reçoit pas des soins rapidement il va mourir, et nous ne pouvons pas prendre le risque d’aller chercher un autre médecin à l’autre bout de la ville, on ne sait pas encore qui lui a infligé ça… ”

La petite albinos hocha rapidement la tête et s’avança vers la table. Un homme-ours y était allongé, inconscient. Elle se hissa sur une chaise pour se mettre à bonne hauteur et contempla le blessé. Son corps était couvert de petites blessures sanguinolentes et de contusions, comme si on s’était acharné sur lui avec un plaisir malsain. Blanche réprima un frisson et se mit immédiatement au travail. Elle demanda à Griselda et Allan d’aller lui chercher de l’eau et du tissu. Pendant ce temps, elle se mit à palper différentes parties du corps du blessé, vérifiant quels os étaient brisés et s’il y avait d’autres dégâts internes. Elle repéra six fractures et un soupçonna un début d'hémorragie interne au niveau du ventre. Cette dernière observation l’inquiéta plus qu’autre chose.
Sans perdre de temps elle fouilla dans les poches de sa large veste et en sortit une bourse-à-pasteur et un morceau d’écorce de saule que Allan était allé lui chercher à sa demande dans la forêt trois jours plus tôt. Elle plaça la première plante dans sa bouche et la mâcha énergiquement. Celle ci avait un goût aigre, mais au moins elle aurait l’avantage de ralentir les saignements. Sa bouillie prête, elle l’inséra dans la bouche du blessé et le força à avaler en lui massant le cou. Chose faite, elle remercia Griselda qui était revenue avec un sceau d’eau et lui demanda si elle pouvait broyer l’écorce de saule pour la faire infuser dans de l’eau chaude.
Ensuite, pendant que Allan, qui avait accouru avec des chiffons dans les mains, et le boulanger s’affairaient à nettoyer les blessures du bûcheron, la fillette se mit à son travail le plus ardu. Elle plaça ses deux mains croisées sur le ventre de son patient et ferma les yeux, fronçant les sourcils de concentration. Comme à chaque fois, elle sentit l’étreinte douce et chaleureuse de la magie blanche descendre le long de ses bras pour atteindre ses paumes et entrer dans le corps de l’homme-ours. La petite albinos guida son pouvoir à travers l’organisme du bûcheron vers l'endroit du ventre où l'hémorragie faisait des ravages. Elle mis alors tous ses efforts et sa volonté à guérir la lésion interne et faire renflouer le sang dans les veines. Le fluide vital avait eu le temps de se répandre et Blanche eu du mal à le contenir. La sueur perla bientôt sur son front et ses mains se mirent à trembler sur le ventre de l'ours. Ignorant le début de nausée qui lui venait, la petite mage continua son travail. Dix minutes plus tard, lorsqu'elle jugea que la blessure n'était plus dangereuse, elle stoppa enfin son pouvoir et retira ses mains, s'appuyant sur la table de fatigue.

" Eh, petite, tu tiens le coup? "

Blanche tourna la tête et lança un léger sourire à Allan qui la regardait avec inquiétude. Une fois son souffle repris, elle se secoua mentalement et s'attaqua aux fractures. Pour la seconde fois, elle croisa ses mains sur le torse de son patient et ferma les yeux pour se concentrer. Son pouvoir envahit de nouveau le corps du blessé et s'affaira à ressouder les os brisés. La nausée prit Blanche quasiment tout de suite. Sa fatigue des utilisations de magie de ces derniers jours commençait à se faire sentir. La fillette lutta pour ne pas mettre fin au sort. Elle poussa sa magie à accélérer sa tâche. Lorsque la dernière fracture fut réparée, elle arrêta enfin son pouvoir. Un soudain accès de tournis la fit vaciller et elle serait tombée de sa chaise si Allan qui la surveillait de près ne l'avait pas rattrapée.
Elle attrapa ensuite le bol que lui tendait Griselda. L’eau qui s’y trouvait embaumait l’écorce de saule comme elle s’y attendait. Remerciant la femme d’un sourire, elle releva légèrement la tête du blessé et lui versa gorgée par gorgée la décoction dans la bouche. L’infusion d’écorce de saule avait la propriété dans de nombreux cas de calmer la douleur, cela permettrait au bûcheron de la supporter lorsqu’il reviendrait à lui. Son travail enfin terminé, Blanche soupira de soulagement en descendant de sa chaise. Le boulanger s’approcha d’elle l’air anxieux. La fillette lui adressa un sourire rassurant.

“ Il va s’en sortir, avec du repos. “ annonça t-elle.

La nouvelle détendit les trois adultes.


Une heure plus tard Blanche se trouvait assise sur le rebord d’une fenêtre de l’étage. Le visage rêveur, elle regardait la forêt qui se dessinait non loin du village. Allan lui avait parlé d’une rébellion sous la forme d’un clan de bandits qui se cachait dans la forêt, montant des plans et attendant le bon moment pour attaquer et détrôner Kefka. La petite albinos avait toujours du mal à comprendre que se battre soit la seule réponse à la violence et que le feu ne se traitait que par le feu. Mais il y avait sans doute bien d’autres choses en ces mondes qu’elle ne comprenait pas, alors pouvait elle vraiment juger ? En tout cas, elle espérait que les habitants de Nottingham, qui avaient déjà tant subi ne souffriraient pas davantage de ces attaques.
Cela l’amena à repenser à son cauchemar de la nuit. Il revenait presque chaque fois qu’elle fermait l’oeil, exactement le même, à quelques détails près. Mais le dernier avait été particulièrement marquant et effrayant…
Blanche balança ses pieds en avant et en arrière dans le vide, son regard s’égarant dans l’immensité du ciel bleu. Un double maléfique d’elle même… Heureusement que ce n’était qu’un cauchemar, l’idée était bien trop terrifiante pour être réelle. Mais elle se demandait bien pourquoi elle continuait de plonger dans ce songe angoissant. Y avait il un quelconque avertissement à en tirer ? Ou n’était ce que le fruit de son subconscient ? Est ce que ça aurait un rapport avec ce qui s’était passé au Jardin Radieux pendant son inconscience ? Autant de questions sans réponses. La fillette soupira.

Soudain, un éclat de voix la tira de sa rêverie. Blanche se redressa et tendit l’oreille. Il provenait apparemment de la porte d’entrée de la maison, de l’autre coté du bâtiment. Les voix parlaient fort, et d’après leur intonation, pas très amicalement.
Intriguée, Blanche rentra à l'intérieur et s'avança vers l'escalier du rez de chaussée. Les voix lui parurent alors plus distinctes. La fillette reconnue immédiatement celle d’Allan. Le forgeron semblait se disputer avec d’autres personnes.

“ … rien à vous dire ! Partez d’ici et retournez vous terrer dans votre château auprès du monstre que vous servez ! ”

“ Nous cherchons Scott, forgeron. lui répondit une voix grave et menaçante. Cet homme est un fugitif accusé de haute trahison envers la couronne. Laisse nous fouiller ta maison si tu n’as rien à cacher. “

“ Dîtes plutôt qu’il a refusé de payer vos taxes exorbitantes. Il hors de question que vous entriez ici comme des voleurs que vous êtes ! ”

“ Tu commences à nous agacer forgeron. Tu devrais te montrer plus poli avec la garde, n’oublie pas que la maison de ta soeur est en bois. Un incendie est si vite arrivé. “

“ Bande de lâches ! gronda Allan. Nous vous avons déjà payé bien plus que nous pouvons, laissez notre famille tranquille si vous ne voulez pas que je vous botte le derrière ! “

Blanche n’y tint plus et s’avança le plus discrètement dans l’escalier. Allan lui avait ordonné de rester cachée le plus possible, mais cette fois l’affaire paraissait grave et les paroles échangées commençaient à l’inquiéter. Elle arriva au milieu des marches à pas de félin et aperçu la scène : Deux hommes rhinocéros vêtus d’armures se tenaient devant la porte d’entrée face à Allan qui en défendait l’accès, les mains sur les hanches, l’une près de son marteau. Un peu plus en arrière, Griselda observait elle aussi la scène avec inquiétude. Blanche retint sa respiration, la tension dans l’air était presque palpable.
L’un des gardes gronda.

“ Je te trouves bien insolent avec la garde. Peut être qu’un séjour au cachot te refroidirait le tempérament. “

Allan eut un rire acide.

“ C’est ça ! Essayez donc de m’arrêter, ici, dans le quartier où vous êtes les moins aimés ! On verra bien comment vous vous en sortirez face à une émeute sans votre chef pour vous protéger ! “

Les deux rhinocéros le fusillèrent du regard. Mais il semblaient penser la même chose, et finalement il firent demi tour sous les ordres du premier, lançant tout de même une dernière menace :

Très bien imbécile. Mais ne crois pas qu’on va en rester là. N’oublie pas que tu ne seras pas toujours entouré. “

La petite albinos attendit d’être sûre que les gardes soient partis et que Allan ait claqué la porte pour sauter les dernière marches et s’avancer dans la pièce. Le forgeron s’était affalé sur une chaise, l’air fatigué et occupé.

“ Allan, est ce que ça va ? “ demanda Griselda, devançant Blanche.

L’homme chien leur lança un regard à toutes les deux. Puis après un silence, il leur adressa un sourire amer.

“ Cette fois, je pense que c’est inévitable. Il va de nouveau y avoir des blessés, et des morts… Blanche, nous allons avoir besoin de ton aide plus que jamais. “

La fillette déglutit, redoutant la suite. Griselda retint son souffle, les yeux écarquillés.

“ Que ça soit par les villageois ou une nouvelle actions des brigands, nous allons avoir droit à une révolte contre la garde. Et vu les horreurs que nous ont montré Kefka et les gardes dernièrement, elle risque de ne pas être belle à voir… “

Le coeur de Blanche se glaça à ces mots...
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Exploit accompli.

Comme toujours tu m'as fait un très bon exploit. J'ai pris beaucoup de temps pour m'y mettre, encore désolé, mais une fois que je l'ai commencé, je l'ai lu d'une traite. Il est très bien, avec un style impeccable. J'aurais presque dit qu'il était parfait si tu ne forçais pas autant sur son pouvoir de soin.

Ce n'est pas très grave mais il faudra vraiment plus faire attention.

https://kingdom-hearts-rpg.forumactif.com/t2511-sujet-explicatif-pour-certaines-competences-questions

Dernier post, première question. Tu devrais lire cet explicatif sur les soins.

Sinon cela, aucun moment faible... Ca c'est ta grande qualité. Le rythme, le niveau ne faiblit à aucun moment. Le début, le milieu et la fin de ton rp sont aussi biens l'un que l'autre.

Exploit facile. 12 xp, 120 munnies et 2 PS en magie.
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