- C’était injuste. La Coalition était vraiment… puissante ? Nous travaillions avec le pays Imaginaire depuis des mois, et d’un coup, voilà que la situation nous échappait ! Les indiens ne nous aidaient plus, les pirates étaient revenus en force et avaient détruit notre pied à terre… Ils nous faisaient passer pour des guignols. La Coa avait vraiment annéanti nos efforts…
C’est pourquoi j’étais là aujourd’hui. Il fallait bien s’y remettre pour regagner ce monde, non ? Alors, je m’étais dit que je pourrais aider a deux trois trucs. Mais attention, pas question de cramer un bout de forêt ou de buter des indiens pas très coopératifs. Non, je comptais bien faire en sorte que les seuls cadavres soient ceux des pirates refusant de partir.
J’avais réfléchi au problème, et je m’étais dit que regagner la confiance des indiens était une des premières choses a faire. J’étais donc là, a l’entrée de la reserve indienne. J’étais venu plusieurs fois, peut-être que ça aiderait.
Je mis les pieds dans le camp, et voyais les indiens vaquer a leurs occupations. Déjà, ils ne m’attaquaient pas, ils m’ignoraient. Vu la situation, on peut dire que c’était une bonne chose. Je continuais d’avancer dans la réserve indienne jusqu’à trouver le chef du village. Grand, imposant, oui c’était bien lui. Je le saluai avant de lui demander ce qui n’allait pas.
A ma grande surprise, il s’avéra que les indiens n’étaient pas avec la Coalition Noire, mais qu’ils étaient surtout paumés. Le Grand Chef, m’expliqua qu’un soldat de la Coalition Noire était venu faire un petit discours comme quoi nous étions très méchants… et il avait même egorgé un de nos soldats a nous. Donc la Coalition avait sûrement dû aider a la destruction du camp… de notre camp. Merde.
Écoutez… Est-ce que vous auriez confiance en un groupe qui est reconnu pour ses actes destructeurs ? Écouteriez-vous quelqu’un qui vient dans votre camp tuer deux personnes ? Quelqu’un qui essaierait de vous influencer pour haïr le groupe qui vous protège et ça, depuis combien de temps ? Je vous demande de réfléchir à ça.
Je le regardais attendant une réponse de sa part… Il ferma les yeux, prit une grande inspiration et m’accorda raison. Il prit alors la parole dans le village. Prononçant un discours liant les indiens encore plus a la Lumière qu’ils ne devaient l’être auparavant. Dans ses paroles, on pouvait entendre cette haine envers la coalition et cette personne qui était venu se moquer d’eux, semer le doute dans leurs esprits.
Malheureusement, certains d’entre eux n’écoutèrent pas le chef, et des tensions apparurent. A gauche on entendit des protestations, puis a droite aussi. Ce n’était pas pour autant que tout les indiens se retournaient contre la Lumière, non, il était une minorité qui encourageait la Coalition Noire. Cette même minorité qui ne savait pas qu’aux yeux de la Coalition ils n’étaient que des pions à jouer contre nous.
Et ce que je redoutais arriva. Le groupe d’Indiens fut déchiré. La Coalition avait donc gagné en partie, mais lorsque je voulus prendre la parole pour les raisonner, le chef me retint, me disant que si c’était leur choix, alors nous devions les laisser. Quelque part il avait raison, oui. Alors, la minorité d’indiens rassembla très vite ses affaires et sans un regard en arrière, quitta le camp. Dans le lot, certains étaient contraints par les autres. Les femmes et les enfants des hommes préférant la coalition se voyaient embarqués dans quelque chose qu’ils n’avaient peut-être pas voulu. Je trouvais ça injuste, mais le chef me fit remarquer que leur culture n’était pas la même que la notre aussi je ne devais pas m’interposer.
J’en venais a me demander si cette séparation n’était pas de ma faute. Mais c’était donner une avance a la Coalition que de penser ça. Ils avaient choisi eux même leur voie, ce n’était en aucun cas ma faute. Le Chef Indien finit par me dire que la majorité d’indiens, celle qui était restée combattrait pour nous, et que si nous avions besoin d’eux dans un futur proche ou lointain, alors ils répondraient présents à l’appel. Je remerciai le chef indien, lui tendant la main et lui assurait que la coopération irait dans les deux sens et que bientôt, nous viendrions les ravitailler en vivres.